[Emeraude] Like a Rolling Emerald

Partie Nuzlocke
- Tout Pokémon mort l'est définitivement et sera placé dans une boîte du PC prédestinée à les accueillir.
-  Seul le premier Pokémon d'une zone peut être attrapé, excepté si : celui-ci est déjà possédé, ou une de ses évolutions ; les Pokémon rencontrés avant l'obtention des Pokéballs ne comptent pas non plus ; les Shinys font office d'exception ultime, si je rencontre l'un d'eux, je ne risque pas de le louper.
- Un surnom sera donné à chaque Pokémon, suivant l'inspiration.

Partie Random --> TOUT EST RANDOMISÉ :
- Chaque Pokémon, des starters aux sauvages, en passant les légendaires et les échanges in-game
- Les types, stats, movesets, capacités spéciales...
- Les Pokémon des adversaires et champions seront aussi randomisés
- Pour finir, tous les objets au sol seront également aléatoires  

- Bonjour ! Désolé pour l’attente !
- A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A.A
- Bienv-
- A.A.A.A.A.A.A.A
- Je m’ap-
- A.A.A.A.A.A.A.A
- Bon, p’tit con, tu vas arrêt-
- A.A.A.A.A.A.A.A
- *inspire profondément* Es-tu un garçon ou une fille, dis-moi ?
- A ton avis ?
- Et…comment t’appelles-tu ?
- Ça t’regardes ?
- Mais fais pas chier, et le roleplay alors, t’y penses ?!
- Roh, j’m’appelle Ezhyo.
- Ok, bon, maintenant t’arrêtes de rêvasser, réveille-toi t’es presque arrivé à Bourg-en-Vol.
- Hein ?

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Tout commença par ungjgnlsgh…
P'taaaaain ! Mais qu'est-c'que j'fous dans ce camion, moi ?
Ah oui, c’est vrai…Ma famille déménage. Déjà, on va dans un bled paumé, et en plus ils n’ont rien trouvé de mieux que de me mettre avec les cartons. Génial.
Bon, on doit être arrivé, le camion s’est arrêté.
J’descends, ma mère m’accoste :
- Coucou mon chou, bien arrivé ?
- Mamaaan, j’t’ai déjà dit de plus m’appeler comme ça…
- Ça doit être fatiguant de voyager avec les meubles dans le camion ~
- Noooon, tu crois ?
- Viens, je vais te faire visiter la maison ! Alors, là, il y a le salon, la cuisine, et en haut, ta chambre. Regarde, grâce aux Pokémon déménageurs, l’aménagement est presque fini…Regarde donc leurs muscles saillants…rutilants…
- Euh…maman ?
- Hum, va donc voir ta chambre à l’étage, ton père t’a acheté une horloge pour fêter le déménagement, tu devrais la mettre à l’heure.
- Génial, une horloge…Mais, et toi, elle est où ta chambre ?
- Va donc voir ta chambre à l’étage, ton père t’a acheté une horloge pour fêter le déménagement, tu devrais la mettre à l’heure.
- Euh…bon, ok.

Je monte à l’étage, et voit une horloge en plastique bleu. Bon. Il est quelle heure déjà ? Ah oui, 22h45.
Eh, mais…Il fait jour dehors, c’est chelou…
- Alors ta nouvelle chambre te plait ? me demande ma mère surgissant dans ma chambre.
- Euh…Ben…
- Excellent ! Tout est bien rangé !
- Normal, j’ai encore touché à rien…mais attend demain.
- En bas aussi tout est fini, ces Pokémon déménageurs sont vraiment très…pratiques, dit-elle un étrange sourire aux lèvres.
- Maman, tu m’inquiètes des fois.
- Oh, vérifie que toutes affaires sont bien sur le bureau, me conseille-t-elle avant de redescendre.
Je vais à mon bureau et allume mon P.C et récupère la miraculeuse potion qui se trouve à l’intérieur. Oui oui, moi aussi je trouve ça magique, tu cliques sur « récupérer » et pouf ! La potion est dans tes mains…On se croirait presque dans un jeu vidéo, c’est fou.
Oh, y’a même une GameCube ! Je m’approche et veut l’allumer, mais rien à faire. Elle ne doit pas être branchée. Je commence à chercher la prise, quand ma mère m’appelle :
- Ezhyo ! Ezhyo ! Viens voir !
- Quoi donc ?
- Regarde, c’est l’arène de Clémenti-Ville !
- Oh, c’est pas là où y’a l’arène de Papa ?
- On va peut-être voir ton père !
« Ce reportage vous a été présenté devant l’arène de Clémenti-Ville ! »
- Oh…C’est terminé, dit-elle d’un air déçu. Ils ont sûrement interviewé ton père, mais on l’a raté. Dommage…
- Bah fallait allumer la télé plus tôt, en même temps.
- Ah, tiens ! L’un des amis de Papa vit ici !
- Maman, des fois j’ai l’impression que tu m’écoutes pas…
- Il s’appelle Prof Seko.
- Non mais tu m’écoutes ??
- C’est notre voisin, tu devrais aller te présenter, non ? continua-t-elle avant d’aller s’asseoir sur une chaise.
- …

J’vous jure, j’ai l’impression d’être transparent des fois, qu’elle ne fait que réciter un dialogue appris par cœur…
Et puis…aller se présenter à bientôt minuit ?
Je sors dehors (logique, certes) et il fait toujours jour. Vraiment perturbant.
Je regarde autour de moi, et je vois…une maison et un truc qui ressemble à hangar délabré. Tu parles d’un village.
Comme on a qu’une seule maison voisine, j’peux difficilement me tromper.
Je toque à la porte. J’attend. Je retoque. J’attends encore. J’en ai marre, j’entre.

- Oh, bonjour, tu dois être Ezhyo ? me demande la dame dans la maison en me souriant. Notre fille Flora avait hâte de te rencontrer, elle doit être dans sa chambre à l’étage, tu devrais aller la voir.
Je monte, et…tiens, sa chambre ressemble à la mienne, mais en symétrique.
Y’a une Pokéball par terre, je m’en approche, quand j’entends une voix derrière moi :
- Euh…bonjour ?
- Hey.
- Tu dois être Ezhyo ?
- C’est ça, et toi c’est Flora ?
- Enchantée de te rencontrer ! J’ai rêvé que les Pokémon du monde entier devenaient mes amis.
- Euh…
- J’ai entendu parler de toi par mon papa, le Prof Seko.
- C’est vraiment son nom ?
- J’espérais que tu serais sympa, qu’on deviendrai amis.
- Mais vous allez me répondre, un jour ??
- C’est un peu bête, non ?
- Fous toi de ma gueule, vas-y.
- Je…je te connais à peine, Ezhyo.
- Non non, tu me connais pas du tout.
- Hihihi.
- J’vais craquer.
- Oh non, j’oubliais !
- Ton intelligence ?
- Je devais aller aider papa à attraper des Pokémon sauvages à la sortie du village ! se rappelle-t-elle soudain. Bon, on se retrouve plus tard, ok ?
Et je la vois aller se poser à son ordi. Mais ils sont vraiment tous bizarres.

Du coup, j’ai plus rien à faire ici, je vais dehors et me dirige vers la sortie du village, quand j’entends des cris. Je m’approche, et vois un homme vêtu d’une blouse, criant comme une fillette, poursuivi par le monstre sanguinaire qu’est…Zigzaton. Je soupire.
- Hey, toi ! Reste pas là, aide moi !
- Ouais, et je fais comment ?
- Là, dans ma sacoche, y’a trois Pokémon, choisis-en un et débarrasse moi de ce Zigzaton, s’il te plait !
J’ouvre la sacoche, regarde les trois Pokéball et tends ma main vers…

J’ouvre la sacoche, regarde les trois Pokéballs et tends ma main vers…
DRRIIIIIIIIIIIIIIING !!!!!!!!

DRRIINNG !
La sonnerie tonitruante réveilla Ezhyo en sursaut.
- Ezhyo ? Mon cœur ! C’est l’heure, réveille-toi !
- Hein ? Euh…oui maman, j’arrive ! bredouille-t-il pas vraiment réveillé.
Il regarda autour de lui, l’esprit encore embrumé, et essaya de remettre en place ses souvenirs.
« C’est quoi cette chambre… Ah oui, c’est vrai, depuis hier on a aménagé à Bourg-en-Vol… »
Le jeune homme se leva péniblement, et se prépara tant bien que mal, avant de descendre au salon.
- Ezhyo, tu veux pas poser ce satané bonnet, de temps en temps ? soupira sa mère en le voyant arriver.
- Ben…vu ma coiffure de ce matin, vaut mieux que je le garde je crois, rétorqua l’intéressé.
- Bien sûr… Bon, t’as bien dormi sinon ? Ta nouvelle chambre te plaît ?
- Ouais, ça va, j’ai juste fait un rêve bizarre, je revivais l’aménagement, mais comme si tout n’était qu’un jeu vidéo, c’était…bizarre, avoua-t-il.
- Quand je te dis que tu joues trop à tes satanés jeux…Bref, nouvelle maison nouvelle vie, le meilleur ami de ton père, Séko, habite juste à côté, et il a une fille d’à peu près ton âge, tu pourrais aller la voir. Qui sait, vous pourriez bien vous entendre.
- En même temps, j’ai pas grand-chose d’autre à faire, c’est pas comme si ce village était gigantesque…grommela Ezhyo.
- Ezhyo, on ne va pas repartir sur ce sujet ! Tu sais très bien pourquoi nous avons déménagé ici.
- Ouiiii, pour se rapprocher de Papa, je sais… Mais pourquoi c’est pas lui qui s’est rapproché de nous, en même temps ?
- Ton père est champion d’arène, Ezhyo. Tu comprends quand même les responsabilités que ça implique, ne me dit pas que tu es aussi immature.
Ezhyo ne répondit pas, obstiné dans son jugement.
- Bref, allez, va te présenter aux voisins, le pressa sa mère, Eléonore.
- Oui, maman, j’y cours, obtempéra le jeune homme d’un ton résigné.

*****

« Ding-Dong »
Des bruits de pas, une porte qui s’entrouvre, le visage d’une femme qui apparait :
- Oui ?
- Euh, bonjour madame, nous venons d’aménager, je suis le fils de Norman, et…
- Oh, tu dois être Ezhyo ! le coupa-t-elle, un sourire éclairant son visage. Seko nous avait prévenu de votre arrivée. Viens, entre ! Je ne sais pas si tu t’en souviens, mais Flora et toi vous êtes connus quand vous étiez petits…avant que l’on ne déménage ici. Sa chambre est à l’étage, tu devrais monter lui dire bonjour.
- Oh, euh… d’accord.
En haut des marches, il n’y avait que deux portes. Sur l’une d’elles un sticker en forme de fleur était collé, « Flora » étant écrit dessus.
Il toque, la porte s’ouvrit presque aussitôt et laissa apparaitre une belle jeune fille dont les immenses yeux bleus étaient encadrés par de flamboyants cheveux roux :
- Euuuuh…
- Oui ? Ah, tu dois être Ezhyo non ? sourit-elle, l’air ravie. Mon père m’a parlé de toi, j’avais hâte de te rencontrer !
- Je…euh, oui, j’suis content de rencontrer, bafouilla-t-il en tentant de reprendre contenance.
- Moi de même, répondit-elle un grand sourire aux lèvres.
Ils se sourirent, puis un blanc s’installa.
- Tu sais…ça va te paraître bête, mais j’espérais que tu serais sympa, et que…qu’on pourrait devenir amis, avoua Flora avec un sourire gêné
« J’ai une impression de déjà-vu…C’était dans mon rêve ! »
- Oh, ça pourrait être sympa, et puis…ça éviterait qu’on s’ennuie trop.
- Oui, fit-elle avec un petit rire.
- Je...
- Oh non ! J’suis vraiment désolée, je devais retrouver mon père pour l’aider ! On se voit plus tard, d’accord ?
- Okay, ça marche, à plus !
Ezhyo la regarda se retourner et préparer ses affaires à son bureau, puis il descendit, dit au revoir à la mère, « Oh non, appelle moi Jeanne, pas madame » et sorti marcher dans le village, une seule et même pensée lui trottant dans la tête : « C’était…presque comme dans mon rêve. Je  comprends pas. C’est comme si… »

« AAAAAAAAH !! »
Un cri le tira hors de ses pensées, il regarda d’où celui-ci pouvait venir, quand il vit la route qui menant hors du village. « Non, ça ne peut pas être ça ! pensa-t-il ».
Il n’y avait qu’un seul moyen de savoir, alors il s’élança vers la source du cri derrière la haie de la sortie du village. Ce qu’il vit ne le surprit pas. Un homme en blouse, se faisait poursuivre par un Zigzaton. Mais, contrairement à son rêve, ce Zigzaton là semblait plus agressif. Les yeux injectés de sang et la bave aux lèvre, il poursuivait l’homme en grognant férocement.
L’homme (qu’Ezhyo devina être Séko, au vu des même yeux bleus et cheveux roux flamboyant que Flora) l’aperçu et l’interpella :
- Hey toi ! S’il te plaît, aide moi !
« Prends donc une des Pokéballs dans ma sacoche pour me débarrasser de ce Zigzaton ! »
- Prends donc une des Pokéballs dans ma sacoche pour me débarrasser de ce Zigzaton ! continua Séko en essayant de se défaire du Pokémon enragé.
Ezhyo s’approcha alors de la sacoche, regarda les Pokéballs, et tendit la main vers…
Il se stoppa.
- Hé, qu’est-ce que tu fais ?! s’exclama Séko. Dépêche-toi !
Ezhyo se ressaisit, et regarda les 3 Pokéballs : Linéon. Carapuce. Akwakwak.
Séko jeta un coup d’œil à Ezhyo, et le vit se saisir d’une Pokéball puis la lancer vers Zigzaton. Ce dernier se stoppa, sentant un danger.
- Akwakwak, go !
La Pokéball toucha le sol, et avec un flash aussi brillant que succinct en sorti un Akwakwak bleu foncé.
Celui-ci regarda à tour de rôle Séko, le Zigzaton qui grognait à nouveau, et s’attarda sur Ezhyo, en attendant une directive.
- Akwakwak, attaque, euh…
- Tsss, laisse-moi faire petit Homme, soupira l’Akwakwak.
- Tu…mais tu parles !
- Evidemment, tu crois que vous les humains êtes les seuls êtres intelligents ? Ha, quelle prétention. Admire et apprend, dit-il en se tournant vers le Zigzaton.
Avec une vitesse surprenante, Akwakwak leva une de ses pattes palmées au bout de laquelle se forma une sphère noire tourbillonnante qu’il projeta avec force sur le Zigzaton qui n’eut pas le temps de l’éviter et se la prit de plein fouet.
Le Zigzaton fut projeté en arrière sur plusieurs mètres, vaincu. Sa silhouette s’évapora.
- Ça y’est, il ne vous embêtera plus, conclut le canaroïde.
Ezhyo le regardait, intrigué :
- Une…une ball’ombre ? Mais tu es un Pokémon eau !
- Ah ? répondit Akwakwak d’un air sarcastique.
- Euh, petit ? intervint Séko. Merci de m’avoir sauvé. Je faisais des recherches quand ce Zigzaton enragé m’a surpris. Dis-moi, comment t’appelles-tu ?
- Ezhyo, monsieur.
- Ah, c’est toi ! s’exclama l’homme en réfléchissant un instant. Ce n’est pas un endroit pour discuter, tout de même. Viens, allons à mon labo, ok ?

Ezhyo regardait autour de lui, impressionné par le laboratoire de Séko, l’Akwakwak se tenant à côté de lui, baillant d’un air nonchalant. Tout était blanc, neuf et propre, mais ce lieu inspirait un vague ressentiment au jeune homme. Le Professeur finit de ranger le contenu dans sa besace puis se tourna vers Ezhyo. Il prit une profonde inspiration :
- Ezhyo…Ton père m’a longtemps parlé de toi, tu sais ? Pour lui, tu as un grand potentiel en tant que dresseur. Je pense pouvoir lui faire confiance quant à ce point. C’est pourquoi…J’aurai un service à te demander, avoua-t-il.
- Ben…Vous êtes un Professeur Pokémon, si je peux vous aider c’est avec plaisir, vous savez.
- Certes, mais… il réfléchit un instant, puis continua. Ecoute bien tout ce que je vais te dire, puis tu pourras prendre ton temps pour réfléchir à ta réponse.
Depuis quelque temps, on observe quelques…dérèglements dans Hoenn. Le centre météo près de Cimetronelle a pu observer l’arrivée d’une tempête, dans certaines régions les tempêtes de neige succèdent aux températures caniculaires, le vent et la pluie s’affolent.
Parallèlement, les Pokémon eux-mêmes souffrent de ces dérèglements. Il n’y a plus aucune cohérence dans leurs habitats et dans certains cas les capacités qu’ils possèdent semblent perturbées. On a tout d’abord voulu lier ça à la météo capricieuse, jusqu’à ce que je capture, juste hier, les trois Pokémon que tu as pu voir dans ma sacoche. C’est plus étrange que ce que l’on croyait. Tu vas sans doute croire que je me moque de toi, mais l’Akwakwak à tes côtés en est une preuve vivante. Dis-moi, tu sais de quel type élémentaire est un Akwakwak ?
- Du type Eau, répondit Ezhyo sans hésiter.
- Normalement oui. Celui-ci est du type spectre.
- Quoi ?
- Mes confrères Professeurs Pokémon et moi-même en sommes pour l’instant à la même réaction.
Ces évènements sont récents, à peine une semaine, mais nous n’avons aucune piste.
J’ai peur que ces phénomènes touchent peu à peu tout Hoenn voire même que cela puisse se répandre aux autres pays, notamment Kanto et Johto qui nous sont frontaliers.
Comme tu peux le voir, la situation est pour le moins étrange. Pour l’instant ce n’est rien de grave, mais j’aimerai y remédier avant que ça ne le devienne.
- Mais… quelle aide voulez-vous de moi, qu’est-ce que je pourrai faire pour vous aider ? demanda Ezhyo qui cherchait à comprendre où le Prof voulait en venir.

Séko laissa planer un petit silence :
- Toutes mes recherches et les communications avec les autres Professeurs se font depuis ce laboratoire. Je n’ai pas vraiment la possibilité, ni même le temps de poursuivre mes recherches sur le terrain. A vrai dire, j’ai besoin d’un assistant. Ou plutôt, d’un deuxième assistant, Flora m’aidant déjà comme elle peut.
- Et…vous voulez que je sois ce deuxième assistant, c’est ça ? s’étonna Ezhyo.
- Tout à fait. Mais je ne te demande pas cela au hasard, tu sais. Déjà, tu sais qu’il est de coutume que les jeunes adultes, à l’aube de leur dix-neuvième année, s’en aillent voyager dans tout le pays pour tenter de conquérir le glorieux titre de Maître Pokémon.
- Oui, oui, encore une stupide coutume juste pour que les parents se débarrassent des enfants, c’est tout, soupira le jeune homme.
- N’empêche que cette coutume est là. Donc, comme tu as l’âge requis, tu pourras d’ailleurs joindre l’utile à l’agréable, continua le Prof en s’installant dans son fauteuil. Bref, donc tu veux bien m’aider ?
- Hum, pourquoi pas. Mais, qu’est-ce que je devrais faire, au juste ?
- Oh, rien de très compliqué : pendant ton voyage, je te demande juste de noter toutes les observations que tu peux faire concernant ces perturbations, que ça soit au niveau du climat ou des Pokémons. Et évidemment de me communiquer ces observations le plus fréquemment possible.
- Ça ne me dérange pas, mais vous ne préférez pas demander à un de vos amis, enfin, à un vrai scientifique ?
- Non, et pour une raison très simple : il me faut quelqu’un sur le terrain, qui se déplacera dans tout le pays. Mes collègues ne le peuvent pas, ce sont pour la plupart des personnes d’âge mûr maintenant, plus vraiment aptes à la vie de voyageur. Ou alors ils sont comme moi, bien trop occupés dans leurs laboratoires. Et les autres, tous ces scientifiques employés par l’Etat, peuh ! Ces abrutis, je ne leur fais pas confiance, expliqua l’homme en blouse, avec dédain.
- Oh, d’accord. Bon, ben pourquoi pas alors. Vous voulez que je commence quand ?
- Mmmh… Demain, ou après-demain, si possible. Ah, et j’oubliais. Avec les perturbations dont je t’ai parlé, si tu pouvais éviter de chambouler davantage l’écosystème des Pokémon, euh… Disons, si tu peux te tenir à un quota d’un Pokémon par zone, ça serait bien.
- Comme vous voulez, je compte pas me lancer dans l’élevage intensif de Pokémon, de toute façon.
- D’ailleurs, repris Séko, en parlant de Pokémon, il t’en faut bien au moins pour commencer. Que dirais-tu de garder l’Akwakwak ?
- Hein, mais vous ne vouliez pas l’étudier ? C’est quand même un cas unique en son genre ! répondit Ezhyo, étonné.

L’Akwakwak en question toussota.
- Certes, admit Séko. Mais je n’en mourrai pas, il me reste les deux autres, tu sais. Bon, maintenant que cela est réglé, tu ne voudrais pas nommer ton nouveau compagnon ? Je pense que ça serait plus agréable, autant pour lui que pour toi.
Ezhyo regarda son compagnon, et lui chercha un nom, sans vraiment avoir d’idée.
- Euh… « Blue », ça te plaît ? demanda-t-il à l’Akwakwak.
- Pourquoi pas. Ça a le mérite d’être original, hein, répondit l’intéressé avec un éclair de malice dans les yeux.
- Voilà, ça, c’est fait ! s’exclama le Professeur avec un grand sourire. Je t’attendrai donc à la sortie du village, demain matin aux alentours de…disons…dix heures ? Allez, maintenant rentre chez toi petit, tu vas avoir besoin de tout le repos possible. Et de dire au revoir à ta mère, ton voyage ne sera pas si court que ça.
- Oui, je pense… Bon, à demain alors.
Ezhyo commençait à sortir, Blue sur ses talons, quand le Prof l’interpella une dernière fois :
- Ezhyo ! Euh…merci. De bien vouloir m’aider dans mes recherches.
Le jeune homme se retourna :
- De rien. Si cette stupide coutume peut être utile à quelqu’un, ma foi pourquoi pas. Et puis, si le monde se détraque, je préfère agir que rester immobile à ne rien faire.

Le lendemain matin, Ezhyo se réveilla les traits tirés et l’esprit encore embrumé. Il regarda par la fenêtre : le soleil dormait toujours. Il s’étira et jeta un coup d’œil à son réveil.
- Six heures… Pfff, encore quatre heures à attendre, maugréa-t-il en se laissant tomber sur son lit.
Le jeune homme resta quelques instants allongé sur le dos, les yeux rivés au plafond en essayant de faire le vide dans ses pensées.
Lorsque l’ennui le prit, il se leva et s’approcha de son armoire pour se préparer. Une fois habillé, il observa brièvement son reflet dans la glace. Assez grand et mince, il était d’une apparence relativement banale. Ses cheveux noirs éternellement ébouriffés lui tombaient par petites mèches devant les yeux, également noirs, d’où le port excessif de son bonnet blanc, ce qui avait le don d’agacer sa mère. Malgré tout, ce bonnet était le seul élément qui pouvait, d’après lui, éventuellement le différencier de Monsieur-tout-le-monde.
Il finit d’ajuster son bonnet, puis soupira.
Toutes ses pensées étaient focalisées vers le départ de tout à l’heure. Entre le fait de partir, seul, voyager à travers le pays, de dire au revoir à sa mère (il appréhendait grandement ce moment-là), ainsi que l’Inconnu vers lequel il se dirigeait et la probabilité de croiser son père, il nageait dans un mélange de doute et d’excitation. La remise de ce Pokémon unique en son genre n’arrangeait rien. En parlant de dernier, il se tourna vers la pokéball posée sur sa table de chevets.
« Oui, un cas unique » pensa-t-il.
S’asseyant sur son lit, Ezhyo s’empara de la petite boule rouge et blanche et la fit rouler dans ses mains. Il prit une grande inspiration, puis lança doucement la pokéball par terre. Celle-ci s’ouvrit en deux, et dans un grand flash blanc, Blue apparut.
Assit en tailleurs et les yeux fermés, il semblait méditer.
- Salut Blue, dit calmement le jeune homme.
- Bonjour, répondit l’Akwakwak, aucune intonation ne venant troubler sa voix.
Un ange passa, le Pokémon canard restant silencieux. Ezhyo observait l’étrange joyaux rougeoyant faiblement sur le front de celui-ci.
- Euh… Prêt pour le grand départ ? reprit Ezhyo
- En quoi mon avis t’importe-t-il ? Je me dois d’être toujours prêt pour mon…maître, ironisa l’Akwakwak.
Le jeune homme soupira. Le voyage promettait d’être intéressant.
Se rallongeant, il laissa Blue méditer pour lui-même se reposer un peu. Les yeux fixés sur le plafond, il laissait ses pensées vagabonder lorsque le sommeil le rattrapa.

Il se réveilla trois heures plus tard, en sursaut. Le soleil brillait déjà haut dans le ciel et l’heure du départ se rapprochait dangereusement.
Blue méditait toujours, ou en tout cas, n’avait pas changé de position. Ezhyo récupéra la petite balle rouge et blanche puis fit rentrer le monstre à l’intérieur.
Il était déjà neuf heures bien frappées, Ezhyo descendit donc dans le salon pour manger. Sa mère l’y attendait déjà, assise dans le canapé, les yeux rouges et les traits tirés. Le jeune homme détourna le regard.
- Bonjour, Maman…
- Bonjour mon cœur, répondit-elle d’une vois éteinte.
- Bien dormi ?
Elle ne répondit pas.
- Maman…soupira-t-il. On en a déjà parlé. Tu sais bien que je pars pas pour toujours, non plus. Quelques mois, tout au plus.
- Comme ton père. C’est ce qu’il me disait.
- Oui, mais lui c’est son travail ! Et puis, il prendra bien sa retraite un jour. Il attend juste un dresseur assez talentueux pour non seulement le battre mais assumer le rôle de champion.
- Ezhyo. Tu sais bien que l’époque dans laquelle on vit n’est plus celle des grands dresseurs. S’il n’y avait cette coutume, le monde des dresseurs serait vide. Ton père risque d’y rester longtemps.
- Maman…arrête de te morfondre, ça sert à rien…
Eléonore soupira en secouant la tête :
- Faites des gosses, qu’ils disent, ronchonna-t-elle. Et regardez les partir sans rien dire.
- Mamaaaaan ! Mais je pars pas pour toujours, arrête !
- J’espère bien. Allez manges, il est bientôt l’heure.

Quelques tranches de marcacrin fumés plus tard, il était bientôt l’heure. Sa mère, avant de partir se coucher, lui avait donné trois cents pokédollars, une potion, et de quoi ne pas mourir de faim pendant quelques jours. « Tu repasseras à la maison de temps en temps, hein ? »
Mettant la pokéball de Blue dans la poche de sa veste, il rejoint Séko à l’entrée de la route 101, ce dernier l’attendant déjà.
- Salut Ezhyo, bien dormi ? lui lança le Prof.
- Oh, ça aurait pu être pire, vous savez, répondit Ezhyo d’un air laconique.
- Je me doute. Prêt à partir, alors ?
- Oui, je pense que oui.
- Tant mieux. Bon, je n’ai pas vraiment de dernière recommandation, si ce n’est ce que je t’ai dit hier : restreint toi sur la capture. Ah ! Si, j’ai failli oublier ! Prend ça, ça peut t’être utile !
Le Prof tendit à Ezhyo une sorte d’agenda électronique rouge.
- C’est un pokédex, tu en as déjà entendu parler, non ?
- Euh…
- C’est simple, c’est une sorte d’encyclopédie portable évolutive, concernant les pokémon. Pour l’instant elle est vide, je n’ai pas eu le temps de la remplir, mais ce n’est pas plus mal, tu pourras la remplir toi-même au fur et à mesure de ton voyage.
- Ça marche comment ? demanda le jeune homme, intéressé.
- Rien de plus simple ! Chaque pokémon que tu rencontreras s’inscrira automatiquement dans la liste, il suffit que tu pointes ce capteur vers lui. Mais tu n’auras accès qu’à son nom et son habitat. Pour plus d’informations, il faut le capturer et poser la pokéball sur ledit capteur qui pourra alors analyser toutes les bases de données.
- Pratique, ça peut être utile, répondit Ezhyo l’intérêt éveillé.
- C’est à la pointe de la technologie ! continua Séko, les yeux pétillants d’excitation. Si tu arrives à le remplir entièrement, on saura alors tout sur les pokémon. Enfin, ceux de notre région en tout cas.
L’homme en blouse recula de quelques pas.
- Allez, il est temps d’y aller, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Bonne chance pour ton voyage, et n’oublie pas de me donner des nouvelles si tu voies quoique ce soit d’étrange. A bientôt petit !
- Oui Prof, à bientôt, conclut Ezhyo en souriant.
Séko parti, et Ezhyo rangeait le pokédex dans son sac, s’apprêtant à partir quand une voix l’interpella :
- Ezhyo ! lança sa mère en s’élançant vers lui.
Elle le prit dans ses bras :
- Prends soin de toi, mon cœur.
- Toi aussi maman.
Il se dégagea et fit quelques pas en arrière.
- A bientôt maman.
Et il se retourna, s’engageant sur la route sans regarder en arrière.

La route jusqu’à Rosyeres n’étant pas très longue, Ezhyo y arriva une heure plus tard. Le trajet fut plutôt monotone, il ne rencontra ni humain ni Pokémon.
Arrivé à la ville, il s’arrêta un moment pour se reposer. Il était assis sur un banc du village, en train de boire et de manger, lorsqu’un gamin, qui ne devait pas avoir plus de dix ans, s’approcha de lui :
- Monsieur ? demanda de sa voix fluette le gamin.
- Euh…oui ? répondit Ezhyo, surprit par le « monsieur »
- Vous êtes bien Ezhyo ?
- Oui, c’est ça, pourquoi ?
- Mademoiselle Flora m’a demandé de surveiller votre arrivée, (« tu verras, c’est un garçon de mon âge avec un bonnet blanc »), et de vous prévenir qu’elle vous attendait sur la route 103.
- Oh, d’accord. Merci beaucoup, petit ! remercia Ezhyo en souriant.
Le petit s’en alla comme il était venu, et rejoint ses copains qui l’attendaient un peu plus loin.
Ezhyo parti donc la route 103, route ressemblant exactement à la 101, mis à part qu’un fleuve longeait le chemin actuel, la route continuant de l’autre côté de celui-ci.
Il marcha le long du fleuve, observant les Pokémons aquatiques, lorsqu’une voix connue l’appela :
- Ah, Ezhyo, te voilà ! lança Flora.
La jeune femme était assise un peu plus loin au bord de l’eau, son Pokémon, visiblement un Linéon, lové contre elle.
- Tu me cherchais, paraît-il ? demanda Ezhyo en souriant.
- Oui, j’ai appris que mon père t’avait confié un Pokémon et t’avais envoyé sur le routes. Je me suis dit qu’on pourrait se faire un petit combat entre nous, pour… « fêter » ce nouveau départ. Et puis, comme nous sommes maintenant tous les deux sur les routes de la Ligue Pokémon, on est donc rivaux ! expliqua Flora en lui renvoyant son sourire.
- Pourquoi, ça peut faire un bon entraînement.
- Et puis ce sera notre premier vrai combat de dresseur. Prêt, Ezhyo ?
- Oh que oui !

Ils se saluèrent en s’inclinant, puis reculèrent de quelques pas chacun de leur côté. Ce salut, pratiqué lors des combats officiels de la ligue, symbolisait le respect mutuel que se portaient les deux dresseurs.
Les deux jeunes adultes se jugèrent du regard, puis le combat débuta :
- Lili, go ! lança la jeune femme à l’attention du Linéon assit à ses côtés.
Cette dernière louvoya et se plaça devant sa dresseuse.
- Fait moi confiance, sifflota la petite créature.
A son tour, Ezhyo saisit la pokéball à sa ceinture :
- Blue, à toi !
Le canard apparut, toujours en assit en tailleurs. Il regarda son adversaire :
- Encore un furet ? Peuh, observa-t-il d’un condescendant.
Ezhyo soupira.
Les deux Pokémons s’observèrent mutuellement. On pouvait aisément sentir l’antipathie instinctive grandissant entre eux.
Un instant de flottement, puis le combat s’engagea.
- Lili, utilise Dracogriffe ! cria Flora.
- Blue, attaque avec Ball’Ombre ! riposta Ezhyo.
La Linéon se déplaça si vite, filant à ras du sol, que Blue ne put léviter lorsqu’elle lui bondit dessus toutes griffes dehors, un halo flamboyant entourant celles-ci.
Il réussit à parer le coup au dernier moment en croisant ses pattes devant lui tel un bouclier. Le canard bleu accusa tout de même l’attaque de Lili, le choc le faisant reculer de quelques mètres.
Blue se ressaisit tout de même instantanément, fonçant à son tour vers Lili, la Ball’Ombre couvrant sa patte gauche, puis projeta avec force son attaque sur celle-ci. Le furet recula à peine, les griffes plantées dans le sol.
- C’est tout c’que tu as dans le ventre, le canard ? susurra Lili d’un ton moqueur.
Un éclair d’intérêt apparut dans les yeux de l’intéressé qui se remit en place.
Ezhyo regarda sur le Pokédex la liste des capacités que possédait Blue. La Ball’ombre n’ayant pas été efficace, il reporta son choix sur une attaque au nom évocateur :
- Blue, attaque Linéon avec Abime !
- Lili, continue avec Dracogriffe !
L’Akwakwak se projeta en l’air, puis retomba sur Linéon, en frappant le sol avec tellement de force que celui-ci se fissura profondément sur plusieurs mètres. Lili évita habilement l’attaque en sautant de côté puis avec une détente incroyable, fondit sur Blue toutes griffes dehors. Celui-ci réussit une fois de plus à parer de justesse, bien qu’un peu plus péniblement.
Ezhyo le vit grimacer sous l’effort.
- Blue, essaie encore avec Abime ! lui intima le jeune homme.
- Lili, attaque encore une fois avec Dracogriffe !
Blue réitéra son attaque, tout en se déplaçant bien plus vite qu’auparavant. Le Pokédex indiqua à Ezhyo que cela était dû à sa capacité spéciale Turbo « Akwakwak gagnera en vitesse à chaque attaque ». Le petit Pokémon de Flora évita une fois de plus l’attaque dévastatrice, mais atterrit cette fois dans le dos de Blue, se projetant violemment sur son adversaire. L’Akwakwak eut à peine le temps de se retourner qu’il se prit le coup de griffe enflammées de plein fouet, le faisant voltiger sur plusieurs mètres. Il se releva péniblement, haletant et le regard mauvais.
Ezhyo devait changer de tactique s’il ne voulait pas perdre le combat. Il pria pour un miracle :
- Blue, attaque la avec Ball’Ombre cette fois ci !
- Lili, tu sais quoi faire maintenant, profite de l’occasion !
Le furet n’eut pas le temps d’esquisser le moindre mouvement que Blue lui fondait déjà dessus, avec une vitesse et une force décuplées à la fois par son « Turbo » et par sa colère. La Ball’Ombre prit une taille impressionnante et Blue l’écrasa avec une violence non dissimulée sur Lili. Lorsque la poussière projetée par le choc retomba, le Linéon reposait, inconsciente, au fond d’un petit cratère. Le canard se tenait à côté, de nouveau en tailleurs et tentant de reprendre sa respiration.

Les deux jeunes adultes observèrent la scène un instant puis se regardèrent en silence. Flora récupéra Lili dans ses bras puis la fit rentrer dans sa Pokéball. Ezhyo fit également rentrer Blue, toujours dans le silence.
Flora toussota pour rompre ce silence puis regarda Ezhyo :
- Whaouh, c’était… euh, génial. Vous avez beaucoup de potentiel tous les deux.
- Hem, Lili et toi aussi, tu sais, répondit Ezhyo, gêné.
- Tu feras un rival digne de ce nom, Ezhyo, dit Flora. Je compte sur toi pour parvenir jusqu’à la Ligue.
- Je n’abandonnerai pas, promis.
- J’espère. Oh, et mon père m’a demandé de te donner ça. Ça tombe bien, je ne pense pas que tu en aies déjà acheté.
Elle lui tendit cinq pokéballs vides. Ezhyo la remercia avec un grand sourire.
- Il t’a aussi donné la même directive qu’à moi, non ? lui demanda-t-elle.
- Celle de ne capturer qu’un seul Pokémon, le premier par Zone ? Pour ne pas chambouler la faune plus qu’elle ne l’est déjà ?
- Oui, c’est bien ça. Prend garde à ne pas les éliminer, ils peuvent t’être utile malgré ton Akwakwak. Bon, sur ce, je vais aller reprendre la route. J’espère qu’on se recroisera de temps.
Elle passa à ses côtés, déposant un baiser sur sa joue.
- Contente de t’avoir rencontrée, Ezhyo.
Il se retourna pour lui répondre, mais elle n’était déjà plus là. Le jeune homme resta immobile quelques instants, perturbé par sa disparition rapide.
Se souvenant de l’état critique de Blue, il se rendit au Centre Pokémon de Rosyeres pour le soigner.
Son compagnon soigné, il se rendit de nouveau sur la route 103 : il était temps de capturer son premier Pokémon. Ezhyo déambulait dans les hautes-herbes, lorsqu’une des touffes remua. Un petit Ortide en sortit.
Lorsque Akwakwak apparut, l’Ortide recula d’un pas. Un coup d’œil sur le Pokédex plus tard, Ezhyo indiqua à Blue d’utiliser Etonnement. Celui-ci bondit sur Ortide et le frappa sèchement mais avec force du plat de la patte. Le Pokémon racine tenta de riposter avec un Météore, mais les rayons étoilés traversèrent Blue sans l’affecter le moins du monde. Le type spectre de son Pokémon allait continuer à étonner Ezhyo pendant un moment.
Blue, sous l’ordre d’Ezhyo, utilisa une fois de plus Etonnement, qui semblait assez efficace sans pour autant terrasser trop rapidement son adversaire. Cette fois-ci, le choc paralysa de peur l’Ortide sauvage qui ne réagit pas.
Profitant de l’occasion, le jeune adulte sortit une pokéball et la lança sur le Pokémon sauvage.
Un laser rouge captura l’Ortide dans la balle rouge et blanche, puis celle-ci retomba sur le sol et gigota, une fois, deux fois, trois fois. Puis elle se stoppa. Ezhyo récupéra la pokéball et la posa sur le Pokédex, qui lui apprit que son nouveau compagnon était de type Combat/Electrik.
Ceci surprit Ezhyo, qui comprit que les dérèglements s’étaient beaucoup plus propagés que ne voulait le croire le Prof.
Il observa l’Ortide dans la pokéball, et après une courte réflexion, choisi de le renommer Sickly.

Le jeune homme au bonnet blanc retourna une fois de plus au Centre Pokémon sous le regard amusé de l’infirmière.
Avant de continuer son voyage plus loin, il décida d’entrainer légèrement Sickly. Pour ce faire, il se rendit sur la route de Bourg-en-vol et chercha un Pokémon sauvage.
Il tomba sur un Écrapince qui se débarrassa malheureusement Sickly d’un coup de colère critique. Akwakwak prit alors le relais et acheva le Pokémon sauvage à l’aide d’une Ball’Ombre bien placée, sans aucune difficulté.
Ezhyo se retrouva donc quelques minutes plus tard au Centre Pokémon pour soigner l’Ortide, mais l’infirmière le regarda d’un air perturbé. La pokéball d’Ortide posée sur la machine ne réagissait pas.
- Je…je suis navrée monsieur, mais…votre Pokémon ne réagit plus. Je crains qu’il ne soit… annonce l’infirmière, gravement.
- Quoi ? Mais c’est impossible ! s’exclama Ezhyo.
- C’est étrange, en effet. Mais pas impossible, cela peut arriver de temps en temps. Je suis navrée.
Il récupéra la pokéball et se rendit à la sortie du village.
Le jeune homme creusa un petit trou dans la terre et y déposa l’Ortide. Il resta quelques instants devant la tombe improvisée.
- Je suis désolé. J’aurai mieux fait de te laisser ta liberté, je crois…
La capture de l’Ortide datait de quelques minutes à peine, mais de se dire que son propre Pokémon était mort décontenançait Ezhyo. Si la mort d’un Pokémon aussi éphémère le perturbait autant, il ne voulait imaginer perdre un Pokémon auquel il se serait attaché.

L’achat de cinq potions au Shop effectué, il se dirigea vers la sortie du village, en direction de la route 102.
Quand il fut à côté du panneau, il eut une idée et fit sortir Blue de sa pokéball.
- Alors, tu comprends enfin ? lui demanda l’Akwakwak en s’étirant.
- Je dois comprendre quoi ? demanda Ezhyo, étonné.
- Les conséquences qui entrainent notre capture et les responsabilités que cela te donne vis-à-vis de nous ? Tout n’est pas rose, tu peux être confronté à la mort, expliqua Blue en lui jetant un coup d’œil. J’espère que tu comprends maintenant que nous ne sommes pas juste des jouets. J’ai pas envie de mourir, tu sais.
Ezhyo ne répondit pas de suite.
- Je voulais juste te demander si tu voulais faire la route à mes côtés plutôt qu’enfermé dans ta pokéball, reprit le jeune homme, calmement.
Blue le regarda un moment. Il y avait moins d’animosité dans ses yeux.
- Pourquoi pas, petit homme, pourquoi pas, répondit le Pokémon.
Le « petit homme » acquiesça doucement, et ils s’engagèrent tous deux sur la route qui s’offrait à eux.

Ce chapitre contenant les premiers combats, je vous demande donc votre avis, pour savoir comment vous trouvez la retranscription, n'ayant jamais eu l'occasion de m’entraîner à l'écriture de batailles, quelles qu'elles soient  Merci  

Le jeune homme et son Pokémon marchaient côte à côte, dans le silence.
Ezhyo pensait à Clémenti-Ville qui se rapprochait et à son aventure qui ne faisait que commencer tandis que Blue s’amusait lancer et rattraper une petite Ball’Ombre qu’il avait formé au creux de sa patte.
Le silence régnait entre notre duo, mis-à-par les lointains bruissements d’aile de quelques Roucoups, la nature elle-même se taisait.
Rien ne semblait pouvoir déranger cette sérénité quand surgit, caché derrière un chêne au bord de la route, un enfant.
Celui-ci, simplement vêtu d’un short et d’un T-shirt, la casquette à l’envers, sauta devant Ezhyo et son pokémon avec un grand cri « AHA ! » et les bras écartés pour tenter de paraître un peu plus imposant.
Du coin de l’œil, Ezhyo vit Blue frémir, sa Ball’Ombre ayant failli partir à l’encontre de l’inconnu par simple réflexe.
Notre héros toussota et regarda l’enfant qui se tenait devant lui.
- Euh… Salut ?
- Non non non ! Pas de « salut » ! Tu sais ce qui t’attends ! aboya le petit.
- Euh... Non, répondit Ezhyo, embarrassé.
- Mais si ! T’es un dresseur ! Et quand deux dresseurs, les codes veulent qu’un combat s’engage entre eux ! continua l’autre, sur le même ton.
- Ah oui, j’en ai entendu parler, c’est vrai. Mais de toutes façon, tu n’es pas un dresseur toi, donc qu’est-ce que tu fais là ?
- Moi ? Évidemment que j’suis un dresseur ! Regarde cette pokéball ! insista-t-il en montrant fièrement une pokéball.
- T’as pas l’âge requis, il me semble.
- Peuh, j’m’en fiche de ça, j’ai pas besoin d’être plus vieux. Je sais déjà que j’vais être le meilleur dresseur du monde ! s’enorgueillit-t-il.
Les yeux brillants d’excitation, l’enfant semblait sûr de lui.
- Soit. Mais dis-moi, comment tu t’appelles, petit ? demanda Ezhyo en souriant gentiment.
- Silver ! Et j’suis pas petit !
- Si tu l'dis.
- Et toi, tu t’appelles comment ?
- Ezhyo.
- C’est bizarre comme prénom, répondit Silver.
- Bon, et ce combat alors ? fit Ezhyo pour changer de sujet.

Silver recula, sautillant d’excitation. Ezhyo regarda Blue :
- Vas-y doucement, d’accord ? Enfin…l’abime pas trop, quoi… précisa Ezhyo.
Il se retourna vers le gamin.
- Que le combat commence, alors !
Blue s’avança alors que Silver lançait sa pokéball de laquelle sortit un petit Cadoizo. Celui-ci sourit à Blue qui répondit d’un bref hochement de tête.
- Cadoizo… !
Silver n’eut pas le temps d’achever son ordre que Blue avait déjà lancé sa Ball’Ombre sur le pauvre oiseau. Ce dernier se la prit de plein fouet sans réagir et tomba, inerte.
Un silence flotta entre les deux combattants.
- Bon, ben… J’crois que c’est fini, finit par lâcher Ezhyo, gêné.
- Mais… pourtant… je croyais que… il renifla puis continua. Bon, c’est pas grave. C’était juste pas le bon moment, c’est tout. Mais un jour, je serai le meilleur quand même, sois en sûr !

Il regarda Ezhyo dans les yeux, la détermination se lisant sur son visage :
- T’inquiète pas monsieur, on se recroisera, et là j’serai plus fort ! Même que mon papa il a dit qu’un jour j’deviendrai Maître Pokémon !
- J’en suis certain, sourit Ezhyo, mais en attendant, va soigner ce pauvre Cadoizo.
- Ah, oui ! C’est le Pokémon de mon papa en plus, faut que j’en prenne soin. Dis, si un jour tu passes à Kanto, j’habite là-bas, t’auras qu’à demander à voir Monsieur Ricco. C’est mon papa. J’suis sûr qu’il sera content de te rencontrer, proposa Silver avec un grand sourire.
- Pourquoi pas, si mon voyage me mène jusque-là ça sera avec plaisir, petit, répondit le jeune homme.
- J’suis pas petit ! fit l’enfant en tapant du pied. Bon allez, mon papa va m’attendre. A bientôt Ezhyo !
Ce dernier regarda Silver partir en courant vers Rosyeres, puis il se remit en route, accompagné de Blue.

La route jusqu’à Clémenti-Ville était visiblement plus longue qu’il ne l’avait cru. Cela faisait déjà plus d’une heure qu’il était parti de Rosyeres, et il ne voyait toujours pas l’ombre d’une habitation.
Il décida de faire une petite pause afin de boire et manger un peu, cela lui permettant par la même occasion de chercher un peu d’ombre pour échapper à la chaleur étouffante du soleil.
Ezhyo se posa à l’ombre d’un arbre se trouvant au bord d’un étang qui bordait le chemin. Il commença à grignoter un sandwich que sa mère lui avait préparé, tandis que Blue choisit de se plonger dans l’eau.
Une dizaine de minutes après, le jeune humain commençait à ranger ses affaires, lorsque des remous perturbèrent la surface de l’étang pourtant totalement lisse depuis que Blue avait plongé dedans.
- Blue ? Tu viens, on y va.
La surface de l’eau explosa soudain provoquant une gerbe qui trempa Ezhyo, alors que Blue surgissait hors de l’étang, comme expulsé par quelque chose. Il atterrit durement sur le dos mais se reprit immédiatement et se remit debout et fixa l’eau en position d’attaque.
- Qu’est-ce que…
L’eau explosa une seconde fois et une créature en surgit, bondissant à quelques mètres au-dessus de la surface. Celle-ci lança avec une force surprenant une Bomb-beurk sur Blue qui esquiva d’un saut sur le côté, puis bondit en direction de son adversaire. Il se retourna dans le dos de son adversaire et lui assena un coup de coude qui écrasa celui dans le sol.
La créature, ronde et bleue se releva tant bien que mal en gémissant.
- Têtarte ne peut pas perdre…non, gémit le Pokémon sauvage.
- Ridicule, fit Blue en reniflant dédaigneusement. Bon, il est à ta disposition…maître.
Ezhyo soupira, puis lança une pokéball sur le monstre vacillant. Le laser le captura et la balle tomba par terre puis remua. Une fois. Deux fois…
La pokéball explosa en morceaux et le Têtarte, à peine réapparut, lança un amas de détritus nauséabond sur Blue qui l’esquiva d’un pas chassé, le plus tranquillement du monde. Epuisé, la créature bleue s’effondra.
Méfiant, Ezhyo retenta sa chance : cette fois, la pokéball remua trois fois sans aucun incident. Il la ramassa puis regarda Blue.
- Bon, ben au moins faut reconnaître qu’il ne lâche pas l’affaire facilement.
- Ça l’a pas sauvé pour autant, répondit Blue en lui jetant un coup d’œil accusateur.
- Sauvé ? Sauvé de qu…oh, oui. Hem, toussota Ezhyo. Et… Et tu penses quoi de Ivy comme surnom ?
- Ça te regarde, petit homme.

Une demi-heure après, ils arrivèrent à Clémenti-Ville. Après être allé soigner Ivy le Têtarte de son combat contre Blue, Ezhyo commença à se diriger vers l’arène où officiait son père.
- C’est grand quand même, fit Blue en s’arrêtant devant la porte.
- Et encore, c’est une petite arène. Tu verras celles dans les grandes villes ! J’ai eu l’occasion d’en visiter une, c’est assez impressionnant.
Ils entrèrent s’avancèrent dans une petite pièce à la décoration sommaire, un simple pot de fleur posé entre deux portes menant à l'arrière de l'arène.
- Ah ouais, c’est...sobre, lâcha Blue.
- C’est vrai, c’est bizarre, mais…
- Ezhyo ? l’interpella une voix grave. C’est toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Un homme, grand et mince venait d’apparaître au fond de la pièce. Son visage sévère ne laissait pas deviner s’il était contrarié ou de bonne humeur.
- Papa ? Oh, bonjour à toi aussi, répondit Ezhyo.
- Oh, c'est ton pokémon ? Donc, tu comptes devenir dresseur, finalement ? Répondit l'intéressé en l'ignorant.
- Bah, le prof Seko avait besoin d’aide pour ses recherches…
- Enfin, ma relève est peut-être assurée en fin de compte ! C’est une bonne nouvelle, j’attendais ça avec impatience ! le coupa son père.
- Non, pas forcément, tu sais que…
- Monsieur Norman ? le coupa une voix inconnue qui venait de l’entrée.

Ezhyo soupira.
Chétif et l’air timide, un jeune homme à la chemise blanche et au jean vert s’approcha d’Ezhyo et de son père.
- Excusez-moi monsieur, je euh… je voulais vous demander... Vu que vous êtes un champion d'arène, j'me suis dit que vous pouviez...ben... bafouilla-t-il.
- Hum ? Tu es… ? Ah, tu dois être Timmy, c’est ça ? demanda Norman en souriant gentiment.
- Je… oui. Je vais dans ma famille à Vergazon, et comme je… comme je savais que j’allais être tout seul, je voulais attraper un pokémon avant de partir. Mais j’ai pas réussi, je sais pas comment faire en fait, avoua le jeune homme en rougissant.
- Ah ! Ecoute… Je sais, j’ai trouvé ! T’en fais pas, Ezhyo, que voici, dit-il en posant une main sur l’épaule de son fils, vient de commencer son voyage en tant que dresseur, je suis sûr qu’il saura t’aider !
- Hein ? Euh… lâcha Ezhyo.
- Pas vrai, Ezhyo ? continua-t-il en insistant sur chaque mot.
- C’est vrai ? Oh, merci, Monsieur, remercia Timmy en s’inclinant.
- Tiens Timmy, je te prête un de mes pokémon, dit Norman en lui tendant une pokéball. Ce zigzaton devrait faire l’affaire, au vu des pokémon environnants. La capture du premier pokémon est toujours importante, ce sera ton premier compagnon, et sans doute celui qui restera le plus longtemps à tes côtés. Allez, maintenant, roulez jeunesse !

Timmy ramassa la pokéball qui finissait de remuer faiblement au sol et réajusta sa casquette d’un vert délavé.
- Et bah tu vois que tu l’as eu finalement, ton Tarsal. Bon d’accord, qu’il invoque une vague d’eau croupie ça a été surprenant, mais globalement ça s’est bien passé, non ? soupira Ezhyo.
- Oui…je…j’ai réussi ! Mon premier pokémon ! Merci Ezhyo ! Bon, je vais aller rendre son Zigzaton à ton père, du coup. Et puis… Direction Vergazon ! Dis, si c’est sur ton chemin, tu n’auras qu’à me prévenir, j’espère qu’on se reverra !
- Ça marche Timmy, avec plaisir, répondit Ezhyo.

Ezhyo attendit que Timmy se soit éloigné avant de regarder Blue :
- Il était pas un peu bizarre ce Tarsal ?
- Je ne sais pas, pas plus que moi, en tout cas, répondit l’Akwakwak en haussant les épaules.
Blue regarda le jeune dresseur, surpris.
- Et toi, tu ne rejoins pas ton père ? Tu n’es pas censé défier les champions ?
- Si, mais…
Le bruit d’une énorme explosion retentit, suivi d’une secousse qui projeta les deux compagnons à terre alors qu’un nuage de cendre recouvrait Clémenti-Ville.
- Mais qu’est-ce que ?!
Ils réussirent à se remettre debout malgré le sol qui continuait à trembler et s’élancèrent en direction de la ville.
Alors que quelques minutes auparavant Clémenti-Ville était une petite ville paisible, le chaos avait pris le relais, les maisons n’étaient plus que des débris et les hautes flammes cherchaient comme à atteindre le ciel.
Soudain une voix s’éleva, amplifiée :
- Hoenn ! Nous prenons le contrôle de la télévision pour vous montrer Clémenti-Ville… ou ce qu’il en reste. Et vous mettre en garde. Ce n’est que le début.
« Depuis des siècles, vous vous croyez maîtres de la nature et des éléments, soumettant la Terre à vos moindres désirs, colonisant et polluant tous les espaces sans considération. Détruisant les lieux de vie des pokémon. Détruisant la Terre.
Mais cette époque est révolue. Il est grand temps que la Nature et les Pokémons reprennent leurs droits, reprennent ce monde qui leur appartient. Sachez-le, aujourd’hui est le début d’une nouvelle ère ! Et vous n’en ferez pas partie. Nous, les Team Aqua et Magma vous en faisons le serment.
Et pour prouver que nous sommes sérieux, nous vous devons une petite démonstration. Dites adieu à cette ville. »

La poussière retombait peu à peu, permettant à Ezhyo d’apercevoir, non loin du rivage, un bateau d’une taille imposante.
Et sur le pont de celui-ci, Un homme tout de bleu vêtu parlant dans un mégaphone.
« Kyogre ! cria l’homme. Utilise surf ! »
Ezhyo le vit rentrer dans la salle des machines et le navire commença à s’éloigner.
- Détruire la ville ? Et…Kyogre ? Qu’est-ce que ça peut-être ?! Et… Papa ! s’écria le jeune. Oh non, où il est ?
Il s’élança en direction de l’arène, Blue à ses trousses.
- Papa !
- E…Ezhyo ? Qu’est-ce que tu…
Ezhyo s’arrêta, horrifié. Norman, le bas du corps coincé sous un morceau de mur effondré tenta faiblement de se redresser.
- Va…vas-t-en, Ezhyo. Si ce qu’il a dit est vrai, il va détruire cette ville, tu dois y aller.
- Mais, papa, et…toi ? demanda Ezhyo, tombant à genoux.
- Je…je ne pense pas pouvoir me déplacer, tu vois, répondit son père en essayant de se forcer à sourire.
- Non, j’peux pas te laisser là, je…
- Ezhyo ! On doit y aller ! cria Blue ! Maintenant !
- Quoi ? fit Ezhyo en se retournant, les joues trempées de larmes.
- Regarde !

Au loin, une bosse se formait à la surface de l’eau et grossissait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de la côte. Un pokémon gigantesque surgit des flots en bondissant dans les airs, et se laissa retomber dans l’eau avec une puissance incroyable, créant une vague énorme qui surplomba la petite ville.
- Je…non… fit Ezhyo en regardant son père.
- Non Ezhyo. Enfuis toi, vite.
- Mais…
Blue tira Ezhyo par la taille et ils se mirent à courir à toute vitesse en direction de la forêt à l’opposé du mur d’eau qui se dirigeait vers eux.
Le jeune homme voulut se retourner une dernière fois, et vit à la taille de la vague qu’ils n’y arriveraient pas.
L’Akwakwak précipita Ezhyo à terre et le recouvrit pour le protéger du déluge qui allait s’abattre sur eux.
- PAPAAAAAAAAAA !!!!!!

Il ferma les yeux, ressentit un choc énorme, Blue s’écraser contre lui, une douleur énorme, et se senti être soulevé, perdre toute notion de hauteur. Puis l’oxygène lui manqua, il avala de l’eau toussa.
Puis tout ne fut plus qu’eau.
Ezhyo s’évanouit.

Blue, Akwakwak de niveau 10
Ivy, Têtarte de niveau 11