[Y] La Réapparition.

Tout Pokémon qui tombe K.O. est considéré comme mort et est placé dans le PC.
Tous les Pokémon doivent être surnommés par des noms d'auteurs français.
Il est interdit de faire évoluer ses Pokémon.
Seul le premier Pokémon rencontré dans une zone peut être capturé.

Les torches s'allument dans la sombre pièce. Peu à peu, des pilliers de temps anciens apparaissent. La pièce cylindrique est entourée de murs de marbre blanc où les fissures béantes laissent entrevoir un état de décadence prononcée. Des silhouettes entrent par une vieille porte, chacune enveloppée d'une longue cape blanche. Elles se placent en cercle autour d'une pierre de forme irrégulière. Elles commencent un chant dans une langue morte depuis très longtemps. Un des hommes, qui se trouve parmi eux, ne connaissait pas ce chant qui s'apparentait à du kalosien ancien. Mais la seule chose qu'il comprenait était un certain nom, prononcé plusieurs fois. Ses doutes étaient fondés : cette secte idolisait le symbole de la mort, Yveltal.

* * *

Le rideau s'ouvre sur la ville de Bourg Croquis. Les rayons du soleil commençaient à filtrer à travers les épais rideaux de la chambre d'Arthur. Le garçon était enveloppé dans sa couette grise et dormait à poings fermés, quoique légèrement incommodé par la lumière. Il tourna la tête pour dormir ne serait-ce qu'un peu plus. Soudain, un battement d'ailes se fit entendre : le jeune homme releva la tête, tiré de ses rêves, mais, n'entendant rien, il se blottit de nouveau dans sa couverture. La porte, entrebaîllée, laissa paraître un petit Pokémon rouge et blanc. Celui-ci vola légèrement pour atteindre la tête d'Arthur, avant de lui picorer le crâne quelques secondes.

Arthur releva la tête, étourdi. Le Passerouge était déjà sorti de la chambre pour redescendre au rez-de-chaussée. Le jeune garçon resta quelques secondes relevé, complètement immobile et vide, avant de soudainement reprendre ses esprits, incapable de comprendre ce qu'il venait de se passer. "Bon, c'est le matin, autant se lever ...". Il se leva donc, observa sa chambre. Des cartons étaient encore disséminés partout dans la pièce, mais, en même temps, le déménagement ne s'était achevé que la veille. Il décida d'aller s'habiller immédiatement, sachant que sa tante le tuerait s'il ne se mettait rien sur le dos et descendait en pyjamas. Il opta pour un gilet bleu, un pantalon bleu et une casquette rouge, dans laquelle il aimait s'enfoncer.

Une fois descendu, le garçon put retrouver avec un plaisir non dissimulé la douce odeur des omelettes et des toasts spécialement préparés pour le petit déjeuner. Sa tante se trouvait dans la cuisine et achevait la préparation de ce premier repas passé dans leur nouvelle maison. Sa cousine se trouvait quant à elle sur le canapé, regardant avec attention son dessin animé.

« Bonjour ! Bien dormi ?
- Salut ! Oui, ça va, même si Passouille m'a réveillé ...
- Tu as vu ? C'est une idée que j'ai eu avec Maman pour te forcer à te sortir de ton lit ! » fit sa cousine à l'intention d'Arthur.

Le jeune homme soupira. Il s'installa sur la table de la cuisine et déjeuna immédiatement, savourant ce repas. Il était pensif, songé à la lettre qu'il avait trouvé dans la boîte aux lettres, la veille. Une certaine Serena l'invitait à la rejoindre, elle et ses amis, afin de le connaître, étant donné qu'il venait d'arriver dans la bourgade. À vrai dire, le garçon n'avait pas vraiment l'intention d'accepter. Même s'il avait envie de tourner la page, les évènements d'il y a deux ans restaient gravés dans sa tête.

Une fois son déjeuner fini, Arthur voulut tout de suite sortir pour aller prendre l'air. Bourg Croquis était en effet réputé pour son air pur et ses grands arbres feuillus. L'été avait déjà commencé, et le garçon avait envie de se prélasser à l'ombre d'un chêne pour observer la région de Kalos.

Malheureusement pour lui, une fois la porte ouverte, il eut la désagréable surprise de voir deux silhouettes qui l'attendaient sous l'arbre de la maison, près du Rhinocorne de sa tante. L'une avait les cheveux blonds avec une queue de cheval, tandis que l'autre était plus petite et avait des cheveux bruns taillés en couettes. La première se mit immédiatement à parler, contente de voir Arthur sortir.

« Le rendez-vous était normalement fixé à neuf heures, mais on s'est dit que venir une demi-heure plus tôt serait une bonne idée. Je n'avais pas tort ! Bref, bienvenue à Bourg Croquis ...
- Arthur.
- Arthur ! Je m'appelle Serena.
- Et moi, c'est Sannah ! Ravie de faire ta connaissance !
- O-oui ... »

Même si Arthur était plutôt confus et n'avait au départ pas envie de voir la jeune fille, il était quand même content d'avoir trouvé un moyen de sortir de sa dépression. Il l'aimait bien. Il avait d'un côté envie de tourner la page, de sortir de son état de mélancolie, mais il n'avait pas envie de faire des efforts, paradoxal, non ? Il voulait ainsi se faire porter par des gens qu'il ne connaissait pas et tenter ne serait-ce qu'un peu d'oublier cette tristesse dans laquelle il se complaisait depuis plus d'un an. Il tentait de se cacher dans l'ombre de sa casquette et de l'arbre qui se trouvait à sa gauche.

« Bref, le Professeur Platane nous a donné une mission. Je ne sais pas de quoi il s'agit mais il a demandé à ce que tu participes alors que tu viens seulement d'arriver. C'est étrange, n'est-ce pas ?
- P-Peut-être, oui.
- Allez, viens, lui dit Sannah, on t'attend à Quarellis ! »

Les deux jeunes filles partirent en flèche vers la sortie de la ville, laissant Arthur devant sa maison, seul, interdit. Il entendit un bruit lointain, certainement l'ouverture des portes du village.

« Mais ... Quarellis ... C'est où ? »

"bienvenue....
-Arthur
-Arthur!
j'ai ris