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| [Platine] Quand nous avons changé | |
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| Sujet: [Platine] Quand nous avons changé Mer 3 Fév 2016 - 20:53 | |
| Yo les gens ! Voilà ! Mon premier Nuzlocke ! Et écrit s'il vous plaît ! Donc, tout d’abord, quelques précisions : - Attention. Sang, violence, malades mentaux, etc. - Le Nuzlocke va être long. Le Nuzlocke va être lent. - Je vais essayer de poster une fois toutes les deux semaines (je joue en même temps que j'écris et Dieu sait que j'écris lentement). Si je trouve le temps d'aller plus vite, je réduirai l'intervalle. - C'est un Nuzlocke sur Platine (c'est drôle, j'ai l'impression que les Nuz Platine se multiplient ces temps-ci...). - C'est la première fois que je me lance dans une œuvre aussi longue, donc n'hésitez pas à critiquer ! Maintenant, les règles : - Règles:
Les deux règles originelles :
1 – Ne capturer que le premier Pokémon de chaque zone. 2 – Un Pokémon K.O mort part dans la boite PC nommée « Walhalla ».
La règle officieuse :
3 – Surnommer tous les Pokémon capturés.
Plus quelques unes :
4 – Si mon équipe est mise K.O pendant un combat, c’est game-over. Même s’il me reste des Pokémon utilisables dans le PC. 5 – La règle anti-doublon ne s’applique pas. 6 – La règle permettant de capturer les shineys s’applique (faut pas déconner non plus…). Or, si celui-ci n’est pas le premier Pokémon de zone, il sera inutilisable en combat et pourrira dans le PC. 7 – Interdit de capturer les légendaires. 8 – CSclave autorisé mais inutilisable en combat.
Et le prologue ! - PROLOGUE:
« Je ne me souviens de quasiment rien. Ça a été tellement vite. Juste un éclair blanc. Aveuglant. Puis un hurlement. Je ne sais pas si celui-ci était humain ou non. Il ne me le semblait pas. Ça a été tellement vite. Tout a été détruit. Plus rien. Mis à part des ruines. Et une odeur de brûlé me prenant la gorge. Tout a été détruit. Les bâtiments. Les cultures. Les rues.
Les vies.
Comment suis-je encore vivant ? Je ne sais pas. Je pense que je ne le saurais jamais. Comment ai-je pu m’échapper ? Même réponse.
C’était un beau village. Des maisonnettes en bois de chêne, des géraniums rouges vermeils aux balcons, des arbres bordant des rues pavées d’ardoise. Tout le monde se connaissait. La bourgade était petite et isolée. On pouvait faire de belles rencontres dans les bois environnant. Maintenant, les maisonnettes n’existent plus, les géraniums et les arbres sont brûlés, les pavés d’ardoise déchaussés et les bois environnant rasés. Tout a été détruit. Absolument tout !
Je n’ai rien vu ! Je vous jure que je n’ai rien vu ! Ça a été tellement vite ! Je n’ai rien pu faire pour arrêter ça ! Ça a été horrible ! Le sang. La mort. Partout. Tout a volé en éclats ! Pas de photographie, pas d’image, juste des flashes ! Qui vont et qui viennent ! Qui arrivent quand je m’y attends le moins ! Qui m’empêchent de m’endormir ! Qui m’empêchent de me réveiller ! S’il vous plait, ne me blâmer pas ! Je n’ai rien fait ! Je n’ai pas pu ! Je n’ai pas pu…
Mais peut-être aurais-je pu… faire quelque chose… essayer quelque chose… Pourquoi n’ai-je rien fait ? Pourquoi… suis-je aussi lâche ? Pourquoi je refuse de me rappeler… ce qui s’est passé ? Pourtant ! Pourtant… j’ai des flashes… des images qui me reviennent… Pourquoi je refuse de les voir ? Pourquoi je refuse d’entendre les cris qui me sont donnés d’entendre ? Dans mes rêves… dans mes cauchemars… Je revis tout ça… Toute cette horreur… Mais je ne veux pas me souvenir… J’ai peur de ce que je pourrais… de ce que je vois. Ça va tellement vite.
Qu’avons-nous fait pour mériter ça ? Pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi le sort s’est-il acharné sur eux ? Pourquoi pas sur moi ? Pourquoi… Pourquoi…
Pourquoi ? »
Voici le sommaire : Prologue- Premier jet:
- Deuxième jet:
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Sam 6 Fév 2016 - 11:25 | |
| Voici le premier chapitre. Il se trouve que j'ai trouvé le temps de réduire l'intervalle, on passe de deux semaines à 4 jours quand même ! J'espère que ça vous plaira - CHAPITRE 1:
« Vous êtes les survivants ? » « Survivants » n’était pas le terme juste. Mon ami et moi étions partis camper en forêt avant cet événement. Nous n’étions pas présents. Malgré tout, je levai les yeux de mes mains, posées sur mes genoux, et regardai celui qui me parlait. Il avait l’air jeune, mais grand pour son âge. Il semblait mal à l’aise et n’osait me regarder directement. Je pouvais voir ses iris bruns bouger sans arrêt mais il ne me fixait pas. Pas plus que mon ami assis à coté de moi. Il évitait délibérément de croiser nos regards. Ça m’insupportait. Tout le monde, depuis le début de la journée, se comportait comme cela. Etions-nous pathétiques à ce point ? Je répondis par l’affirmative. « Le professeur vous demande. » Qu’est-ce qu’il nous voulait ? Peu importe. Je me levai de ma chaise pour le suivre. Barry, à coté, restait assis. Il était encore sous le choc. Sa respiration était rapide et sa main droite grattait son coude gauche. Il était bloqué dans cette position depuis plus de trois heures, depuis que nous étions arrivés au commissariat de Littorella. Le jeune me demanda : « Il peut bouger ? - Oui. Barry, debout. » Je posai ma main sur son épaule et le secouai légèrement. Il sursauta, cligna des paupières, se leva et nous suivit. Il ne regardait personne non plus. Ses yeux bleus fixaient le sol en lino blanc et il passa les mains dans ses cheveux blonds. Il paraissait totalement désorienté. Il semblait minuscule au milieu de cette salle. Minuscule et seul. Pourtant la pièce était bondée. Les policiers et les curieux se bousculaient entre ces murs d’un bleu trop vif. Les chaises sur lesquelles nous étions assis étaient simples, en bois et peu confortables. Quelques plantes vertes se dressaient aux coins et aux cotés d’un large bureau servant d’accueil. La secrétaire ne leva pas la tête vers nous mais, d’un mouvement rapide, nous autorisa à sortir. Nous étions arrivés en ville en début de journée, vers 8h30. On nous avait récupérés devant Bonaugure, alors que nous rentrions des bois. Nous n’avions rien pu voir, et personne ne nous disait rien. C’était frustrant. Nous n’étions pas au courant de ce qui s’était passé durant la nuit dans notre village natal. Nous savions juste qu’il était détruit et que nous ne pourrions pas y retourner. Jamais. Le commissaire avait été clair sur ce point. En sortant du bâtiment, nous passâmes devant deux agents, je tendis l’oreille et pus capter quelques mots échangés : « Le lac d’à coté… Ils pourraient être intéressés… - Tu penses ? - Mais oui ! Tout le monde connaît la légende. » Le lac ? Ce n’était qu’une légende. Qui pourrait être assez stupide pour y croire ne serait-ce qu’une seconde ? Ces deux mecs apparemment. Je ne m’attardai pas plus que ça sur ce qu’ils disaient et sortis. La journée semblait bien avancée. Le soleil d’hiver éclairait timidement la rue désertée. Les gens devaient être en train de se gaver devant la télévision pour avoir les dernières nouvelles sur ce qui s’était passé. La voie était bordée de petits buissons et les maisons en crépis jaunâtres se dressaient loin des trottoirs, laissant ceux-ci très larges. C’était agréable d’avoir de la place pour marcher et je me réchauffais légèrement grâce au ciel dégagé. Les arbres nus étaient recouverts d’une fine poudreuse, réfléchissant le peu de lumière qu’envoyait l’astre solaire. Les quelques cristaux présents dans la neige brillaient et cela donnait à la rue un effet fantastique, presque irréel. Un Chaglam passa tranquillement au milieu de la rue tandis que nous continuions notre chemin vers le laboratoire. Cette apparition provoqua une réaction inhabituelle chez Barry : il sursauta, sa respiration s’accéléra soudainement et il se mit à regarder frénétiquement autour de lui. Puis, se rendant compte que ce n’était qu’un chat, il se calma et continua de marcher. Le jeune à coté de moi me jeta un coup d’œil rapide et je le sentis inquiet. C’était gentil de sa part de s’inquiéter pour nous. Mais je me sentais étrangement détachée de ce qui nous arrivait. ***** Nous arrivâmes enfin au laboratoire. Il n’était pas bien loin du commissariat. Le bâtiment était imposant et se détachait facilement du paysage alentour. Il était très récent, pas plus de dix ans. Au contraire, cette petite ville nous offrait des maisons anciennes pour la plupart, n’ayant pas loin de cinquante ans. Le jeune retira sa casquette rouge et nous invita à rentrer. L’intérieur ressemblait vraiment à l’extérieur. Les murs, le sol et le plafond étaient blancs ; des étagères contenants des tas de dossiers s’alignaient sur les cotés et, au fond, se dressait un bureau où s’empilait, j’avais l’impression, un millier de feuilles. « Professeur Sorbier, je vous les ai ramené. » Le jeune avait parlé respectueusement. La personne à qui étaient adressés ces mots se leva et nous regarda directement, Barry et moi. Pour la première fois depuis le début de la journée, quelqu’un nous observait. Bizarrement, il me mettait mal à l’aise. Je me sentais disséquée par ses yeux froids et j’avais l’impression qu’il connaissait tout de moi, même des choses que je ne savais pas sur ma propre personne. Je n’arrivai pas à soutenir son regard et baissa le mien. Puis, le professeur s’adressa au jeune : « Bien. Merci Louka. » Louka hocha la tête en guise d‘approbation et s’éloigna un peu. Sorbier nous regarda à nouveau à travers ses fines lunettes puis nous annonça : « Bonjour, jeunes gens. J’essaie de vous contacter depuis le début de la journée, malheureusement, le commissaire ne voulait pas que je vous parle trop tôt. » C’était donc pour ça que nous étions restés planter trois heures sur une chaise en bois sans que personne ne nous regarde. « Bien, je vais vous expliquer votre présence ici. Ce qui s’est passé à Bonaugure a mis la police sur le qui-vive et elle souhaite vous rencontrer. - Mais, on vient de passer je ne sais combien de temps au commissariat et personne ne nous a adressé la parole. » C’était la première fois depuis le début de la journée que Barry ouvrait la bouche. C’était plutôt bon signe, n’est-ce pas ? « Oh, mais la police locale n’a pas l’autorité pour vous parler. Et il semblerait que la police internationale ait besoin de vous voir. J’ai quelques contacts avec eux. Un de leurs agents vous attendra à Féli-Cité dans cinq jours. Si vous voulez y aller, il va vous falloir un moyen de défense. Et il se trouve que je possède trois Pokémon. Prenez-en un chacun. Oui, toi-aussi Louka, tu es du voyage. » J’étais stupéfaite. Pourquoi nous deux, Barry et moi ? Si la police voulait des renseignements sur le village, elle nous aurait questionnés directement. Et pas besoin d’aller en ville. Et pourquoi le jeune était-il « du voyage » ? Trois Pokémon nous regardaient. Une tortue vert-feuille, un Tortipouss. Un singe rouge-orange, un Ousticram. Et enfin, un pingouin bleu pâle, un Tiplouf. Ils ne semblaient pas concernés par ce qui les entourait. Je regardai les yeux du professeur. Pour y chercher quoi ? De la pitié ? De l’empathie ? Je n’en trouvai pas. Dans ce cas… Je choisis Ousticram. C’était une femelle, je l’appelai donc Fanny. Barry tendit lentement la main vers la Poké-ball de Tiplouf et la saisit. Puis, il se retourna et sortit du laboratoire sans demander son reste. Louka resta interdit, Tortipouss à ses cotés. Ignorant cet incident, le professeur continua : « Prenez cet appareil. C’est un Pokédex, il se peut que ça vous soit utile. Et tenez. Une carte. Ce sera pratique aussi. - Et si je refuse d’aller à Féli-Cité ? demandais-je. - Vous ne refuserez pas. » Il n’avait pas tort. Attrapant les appareils au vol, je commençai à partir. A mi-chemin de la porte, Sorbier m’interpela : « Anaëlle ! » Je m’arrêtai mais ne le regardai pas. Comment connaissait-il mon nom ? Je ne le lui avais jamais donné. Puis, je percutai : les services de renseignements de la police lui avaient sûrement dit. « Bien sûr, vous n’êtes pas obligée d’y aller, continua-t-il. Mais vous avez été bien malgré vous entrainée dans cette histoire et vous voulez connaître la raison de la destruction de votre village natal, ainsi que celle de la mort de votre famille, n’est-ce pas ? Je ne sais pas pourquoi la police internationale veut vous rencontrer, mais l’agent à Féli-Cité saura vous en dire plus.» Je pivotai. Le professeur Sorbier semblait à nouveau plonger dans ses papiers. Quant à Louka, il me regarda enfin d’un air las. Il était épuisé par cette journée. Je me rendis compte que moi aussi, j’étais exténuée. Je chancelai, fermai les paupières et me frottai les yeux. Puis, je répondis avant de sortir : « Merci, professeur. »
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mar 9 Fév 2016 - 17:45 | |
| Bon, je le dis que maintenant pour éviter le double post. Merci beaucoup pour ces retours ! Pour la peine, voilà le deuxième chapitre ! - CHAPITRE 2:
L’après-midi avançait tranquillement. La fraicheur du matin laissait place à une douceur peu commune pour cette saison. Le centre Pokémon de Littorella avait eu la gentillesse de me permettre de me restaurer chez eux. Les gens commençaient à timidement sortir, maintenant que le gros de l’information de la matinée avait été éclipsé par le bulletin météo de la journée. D’après le présentateur, il fallait s’attendre à une rechute des températures aussi brutale qu’impressionnante. Mais, ils disaient la même chose chaque année, et jamais leurs prédictions ne s’étaient concrétisées. Je regardai mon assiette avec dégout. J’avais vaguement essayé de manger mais je n’avais pas faim. De même que j’avais tenté de dormir un peu sur la table, mais ça avait été impossible. En face de moi, Fanny s’amusait avec une baie que lui avait donnée l’infirmière. Quant l’Etourmi d’un malheureux dresseur se posa sur la banquette en ayant pour seul intérêt que le fruit entre les mains de ma Ousticram, celle-ci bomba le torse et lui souffla de petites flammes dans le bec. « T’as aucun problème avec la nourriture, toi ? lui demandai-je. » Elle me regarda de ses grands yeux noirs et poussa un petit cri qui me fit clairement comprendre que si l’Etourmi osait revenir, il n’allait pas faire long-feu. Visiblement, il ne fallait pas toucher à sa nourriture. Elle goba sa baie tout rond et jeta à l’oiseau un regard entendu. Cette scène me fit sourire. J’avais l’impression que cela faisait cent ans que la journée avait commencée et que cela en faisait cinquante que je n’avais pas sourit. J’avais déjà eu un Pokémon avant. Maintenant, il devait être dans le même état que ma famille : décédé. Mon sourire s’évanouie. « Bien, dis-je, on va voir ce qu’on peut faire… » Je sortis la carte de mon sac. D’après celle-ci, Féli-Cité est à environ trois jours de route à pied. Peut-être moins. Le fameux agent de la police internationale nous y attendant dans cinq jours, j’avais du temps devant moi. Je repensai à ce qu’avaient dit les policiers à la sortie de commissariat. Le lac à coté de Bonaugure… Bonaugure est à un quart d’heure en voiture, soit un peu près quatre heures de marche. Je pourrai être rentrée avant minuit. Je me levai, remerciai l’infirmière puis partis du centre, Fanny sur mes épaules. En marchant vers la sortie Est de Littorella, je me demandai pourquoi j’allais voir mon village. Des policiers étaient peut-être encore postés à l’entrée, empêchant quiconque de le traverser. Quant au lac, je l’avais déjà vu des tas de fois. On allait y jouer avec Barry quand nous avions une dizaine d’année, voir moins. C’était une zone tranquille, sans risque. Jusqu’à récemment, certes. En arrivant à la lisière de la ville, je passai devant la boutique Pokémon. Je réfléchis puis y entrai. Je dépensai le peu d’argent que j’avais dans trois Poké-balls et deux potions. J’étais désormais ruinée mais j’avais pris mes précautions. Bien que la route entre Bonaugure et Littorella ne soit pas bien dangereuse, on ne savait jamais. Je sortis de la ville et entamai le chemin vers mon village détruit. Je n’avais pas pu le voir ce matin et je ne savais donc pas de quoi il retournait. ***** Nous approchâmes à petits pas de la bourgade. Le chemin n’avait pas été trop épuisant. Trois Keunotors nous avaient agressées la première heure de marche mais Fanny eut vite fait de les chasser. Par la suite, plus rien. Ils avaient du passer le message à leurs petits copains castor. Je pouvais désormais apercevoir les arbres permettant de décorer l’entrée de Bonaugure. Je m’arrêtai. Une drôle de sensation me glaça les entrailles et j’eus soudainement la nausée. Fanny, toujours sur mes épaules, s’amusait à me tripoter les cheveux. Je pris une grande inspiration et avançai. Le village était ravagé. Autrefois accueillant, il était maintenant froid. Plus rien ne bougeait. Quelques flaques de sang s’étaient formées là où se formaient normalement les flaques d’eau. Liquide visqueux synonyme de la fin d’une vie. Les cadavres noirâtres des maisons se dressaient encore difficilement sur leurs fondations affaiblies. Certaines d’entre elles s’étaient même écroulées, cédant leur existence aux flammes qui les avaient consumées. L’odeur âcre du feu flottait encore et toujours dans l’air et un gout aigre monta dans ma gorge. Les quelques Pokémon sauvages qui chantaient auparavant dans les arbres avaient déserté leurs nids. La mort n’avait plus lieu d’être dans ce lieu. Ici, seul régnait le silence. « C’est étrangement calme, résonna une voix derrière moi. » Comme je m’y attendais, Barry était venu aussi. Je me retournai. Il paraissait moins nerveux mais il ne regardait le village que du coin de l’œil. « Que comptes-tu faire ? lui demandai-je - Je ne sais pas trop, me répondit-il en soupirant - Tu vas aller à Féli-Cité ? - Pour y voir une police qui ne peut plus rien faire ? Non. - On peut encore faire quelque chose, répliquai-je - Comme quoi ? - Comprendre pourquoi. - Je n’y compte pas. - Tu es lâche.» C’était sorti tout seul. Je savais que c’était faux. Je regrettais déjà ces paroles. Mais je ne m’excusais pas. Je vis ses yeux s’écarquiller de colère. Il eut un rictus terrifiant et me lança un regard noir. Pendant, un instant, je crus qu’il allait me mettre un poing dans le nez. Je l’aurais mérité. Au lieu de ça, il saisit la Poké-Ball de son Tiplouf accrochée à sa ceinture et libéra le Pokémon. Un combat ? Pourquoi pas ? Fanny était déjà descendue de mes épaules et sautillait devant le pingouin. « Fanny, utilise griffe. - Quant à toi, écras’face ! » Les deux Pokémon se jetèrent l’un sur l’autre. Le mien réussit à lui griffer le visage, tandis que le sien colla une baffe à Ousticram. Ça allait être le plus endurant qui allait vaincre. Ils continuèrent à se tourner autour et à attaquer à intervalles réguliers, essayant de feinter de temps à autres. Quand soudain, Fanny réussit une esquive et ficha ses griffes dans le ventre du Tiplouf. Lorsqu’elle les retira, son adversaire tomba évanoui sur le sol, ayant perdu trop de sang. Barry le rappela en grommelant. C’était trop bas pour que je puisse entendre. Il me jeta à nouveau un regard assassin puis partit sans un mot. Je soignai silencieusement Fanny avec les potions achetées plus tôt. Elle attendait peut-être que je la félicite de sa victoire, ce que je ne fis pas. Malgré tout, je lui tapotai la tête et la replaçai sur mes épaules. Ce jour-là, quelque chose s’était brisée entre Barry et moi. Après toutes ces années d’amitié, il semblerait que ça se soit terminé. J’aurais du ravaler ma fierté. Je regardai une dernière fois Bonaugure et je sentis une boule se former au niveau de ma gorge. Je détournai le regard et partis en direction du lac. Après avoir vu ça, je voulais encore plus les réponses à toutes les questions que je me posais. Qu’y a-t-il de si intéressant au lac ? Pourquoi avoir détruit Bonaugure ? Pourquoi avoir décimé sa population ? Comme l’avaient dit les deux policiers au commissariat, cette destruction n’avait rien de naturelle. « Ils pourraient être intéressés… ». Qui était ces « ils » ? Et que voulaient-ils ? Comme à son habitude, le lac Vérité n’avait rien d’extraordinaire. La petite bande terre accessible depuis Bonaugure était bordée de quelques arbres, assez touffus pour empêcher quiconque de passer. L’eau du lac était bleu turquoise, chose rare de nos jours. Il n’était pas assez proche des villes pour qu’il soit pollué et cela gardait intact son écosystème. Le soleil commençait à lentement se coucher de l’autre coté du lac. La lumière rouge qu’il envoyait était reflétée par l’eau, donnant au lac un aspect sinistre mais magnifique. Je ne sais pas combien de temps je restais là à admirer le lac. Fanny était descendu et gambadait dans les quelques touffes d’herbe qui bordait les rives. Je dus rester immobile un moment, car une Etourmi se posa sur mon épaule et picora mon crâne. Doucement, je lui présentai une Poké-Ball, dans laquelle elle se glissa gentiment. Eloïse l’Etourmi rejoignait l’équipe au moment même où je me retournai, laissant là le lac Vérité, et rentrai à Littorella.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Ousticram (Hardie) Eloïse : Etourmi (Gentille)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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| | | AdamantFloatzel
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Jeu 11 Fév 2016 - 17:36 | |
| J'aime bien ton style qui décrit les choses de façon acerbe et terne(ce mot n'est pas employé comme une insulte, mais comme une vision de ce que les choses paraissent à travers ta plume) sans forçement être déprimant. Ton style permet de décrire les choses avec une certaine force tout en restant froide et dure avec les évènements. On dirait que tu regardes tout ce qui ce passe autour de toi avec un leger mépris de la douleur de vivre dans çe monde impur... |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Jeu 11 Fév 2016 - 19:07 | |
| Merci bien, mon cher Musteflott. Si ce style t’intéresse, sache que je m'inspire en grande partie d'auteurs de polar comme Coben, Thilliez, etc... Mais surtout, SURTOUT, de l'excellent John Connolly qui écrit de superbes romans policiers teintés de fantastique. Il y a aussi Steve Tesich, qui n'a écrit que deux romans dans les années 80/90, dont le magnifique, l'excellent, le fantastique, le "j'ai pas assez d'adjectifs pour décrire à quel point ce bouquin est extraordinaire" Karoo ! Voilà, voilà. Si tu ne les connais pas, je te conseille ces auteurs, c'est d'la bonne! Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | AdamantFloatzel
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 12 Fév 2016 - 18:23 | |
| Voici le troisième chapitre ! - CHAPITRE 3:
Je m’étirai et baillai en sortant du centre Pokémon de Féli-Cité. J’étais arrivée la veille au soir dans cette ville absolument immense et m’étais perdue en cherchant le centre. Heureusement, au bout de trois quarts d’heure de recherches désespérées, j’avais fini par retrouver Louka qui m’y avait gentiment conduit. Selon lui, l’agent de la police internationale devrait nous attendre au parc juste à coté dans l’après-midi. J’avais donc du temps devant moi et décidai d’aller au Nord entrainer mes Pokémon. Sur la route menant à Féli-Cité, les Keunotors nous avaient submergées mais n’avaient pas résisté longtemps face à Fanny et Eloïse. Or, l’un d’eux ne s’était pas enfuit comme un lâche au bout de deux attaques et j’avais décidé de le capturer. Ainsi, Hervé avait rejoint l’équipe. Or, il était très long à faire progresser et il me fallait donc beaucoup de temps pour l’entrainer. Et le Nord de Féli-Cité était parfait pour ça. Les Pokémon y étaient un petit peu plus forts et résistants. Tandis qu’Hervé chargeait des oiseaux, je surveillais du coin de l’œil Fanny qui essayait de brûler des buissons et Eloïse qui entassait des baies trouvées dans les bois environnants. Au bout d’un moment, celle-ci me ramena un Rozbouton et le lâcha à mes pieds. Il semblait mal en point et je tendis les mains pour le prendre et l’emmener au centre Pokémon. Or, il tenta de s’enfuir et je lui lançai une Poké-Ball pour le capturer. Au même moment, Louka arriva. « Pas mal, la capture, me félicita-t-il. Tu comptes l’appeler comment ? - Damien. » Un blanc gênant s’installa. « Hum, continua-t-il. Qu’est-ce qu’il va nous raconter à ton avis, l’agent de police ? - Je n’en sais absolument rien, lui répondis-je. - Tu crois qu’il va nous parler de Bonaugure ? - Bien sûr que oui. C’est quand le pourquoi qu’on est ici, non ? - Oui ! Oui… » Nouveau silence. Je décidai d’abréger cette conversation passionnante. « Bon, je dois aller au centre Pokémon soigner le Rozbouton. - Tu ne vas pas te perdre, c’est bon ? plaisanta-t-il. - Nan ! Ça devrait aller, rétorquai-je en souriant. » Une fois passée au centre et midi approchant, je décidai de donner à manger à mes Pokémon. Moi-même, je n’arrivai pas encore à manger normalement et mon estomac était constamment noué. Le parc était un endroit charmant mais peu fréquenté à cause, j’imaginais, du froid qui s’était installé dans cette partie de la région depuis quelques jours. Au milieu d’arbres et de buissons, une fontaine sympathique nous laissait entendre un léger clapotis. L’impression qui s’y dégageait était le parfait contraire de celle de la ville où ne régnait que l’agitation des voitures, malgré le peu de personnes osant braver la neige. J’avais acheté un sandwich et de la nourriture pour Pokémon à la boutique en face du centre. Comme d’habitude, Fanny regardait d’un mauvais œil quiconque osait s’approcher ; Eloïse ne finissait jamais ce qu’elle mangeait pour pouvoir en donner aux autres et Hervé se roulait déjà sur le dos d’avoir avaler trop vite. J’avais beau lui répété de manger lentement, impossible de le résonner et il avait toujours une légère nausée en fin de repas. Quant à Damien, le petit nouveau, il ne semblait pas à l’aise. En effet, Eloïse et Fanny lui faisaient peur et il essaya de se rapprocher d’Hervé qui lui mit un coup de patte accidentellement. Du coup, il sauta sur le banc à coté de moi et n’y bougea plus. ***** La chaleur était insupportable. Je me sentais oppressée, j’étais incapable de bouger. Je savais qu’on m’observait mais je ne pouvais pas dire qui. Je tournai difficilement la tête vers la droite et vis une paire d’yeux brillants à travers les fourrés. Tout était noir autour. Ces yeux m’obsédaient, je ne pouvais pas en détourner le regard. Soudain, une faible lueur perça les bois, puis elle se fit plus intense. Normalement, elle aurait du engloutir la lumière que dégageait les yeux. Mais ceux-ci étaient de plus en plus brillants. Ils irradiaient. Puis, on se mit à me secouer. « Oh ! » Je me réveillai en sursaut. J’étais complètement désorientée. Je me frottai les yeux et regardai autour de moi. Je ne savais pas combien de temps j’avais dormi et ce n’était pas la première fois que je faisais ce cauchemar. « Tu es Anaëlle ? » Je regardai celui qui me parlait. Un homme dans la trentaine, les cheveux bruns, les yeux gris et portant un costume et un imper marrons. « Ouais, lui répondis-je. - Bien, dit-il en s’asseyant à coté de moi. Je suis Beladonis, agent de la police internationale. » Il me tendit la main. Après un instant d’hésitation, je la lui serrai. « Tu es seule ? me demanda-t-il. - Pour l’instant. - Vous étiez censé être trois. - L’un de nous ne viendra pas. » Cela sembla le contrarier. « J’ai plusieurs questions à vous poser, commençai-je. - On attend tout le monde, me coupa-t-il. » Bien… Louka arriva cinq minutes plus tard. Il pointa du doigt l’agent de police en me disant : « J’espère que je suis pas en retard. C’est qui ce type ? » Le « type » en question le fusilla du regard puis se leva, ne prenant pas la peine d’attendre Barry, dans le cas où il aurait changé d’avis. « Parfait, maintenant que tout le monde est là, on va pouvoir commencer. Tout d’abord, pour celui qui était en retard, continua-t-il en insistant le mot « retard », je suis Beladonis, agent de la police internationale. Comme vous le savez sûrement déjà, suite au Massacre de Bonaugure, nous avons décidé d’enquêter plus profondément dans les affaires de la région Sinnoh. » « Le Massacre de Bonaugure ». C’était paradoxal. Ils avaient d’ores et déjà donné un petit nom à ce qui s’était passé il y a cinq jours. « Et où est-ce qu’on intervient, nous deux ? demandai-je. - J’y viens. On ne sait toujours pas qui a détruit Bonaugure mais le fait est que, toi, tu es originaire du village et que tu es encore là. Je suppose que quand ils découvriront ça, ça ne va pas leur plaire. Pareil pour celui qui n’est pas venu. - Et alors ? questionna Louka. - Et bien, il y a eu une vraie volonté de tuerie dans le village. Tout le monde y est passé. Ils cherchaient sûrement des informations et ils pensaient que seuls les habitants les possédaient. Quand ceux-ci n’ont pas répondu à leurs questions, ça les a énervés et ils les ont littéralement exécutés. S’ils apprennent que deux personnes ont survécu, ils vont les traquer pour avoir leurs réponses. Ils vont se montrer plus prudents et plus réfléchis. Leurs méthodes ne seront plus les mêmes et ce sera sûrement pire s’ils vous attrapent, toi ou Barry. Ils auront leurs réponses, qu’elles soient justes ou non. » Cela expliquait pourquoi nous avions du quitter Littorella si vite, Barry et moi. Rester près de Bonaugure n’aurait pas été la meilleure idée du siècle, effectivement. Mais, Louka… Ces types s’en foutaient, non ? « On doit donc vous surveiller, tout les deux. Et c’est pourquoi Louka est ici. Il est l’assistant du professeur Sorbier et celui-ci possède des relations avec la police… - Attendez ! l’interrompis-je. Vous voulez dire qu’il va me coller aux basq’ tout le temps ? - Non, bien sûr que non. De toute façon, tu n’aurais pas voulu, c’est clair. Mais il sera mes yeux et mes oreilles sur ce que tu fais. De plus, tu vas pouvoir nous aider. Comme ces personnes vont te traquer si elles apprennent ton existence, on pourrait facilement les faire sortir de leur silence. » Je mis du temps à percuter. « Vous voulez que je serve d’appât ? - C’est pour ça que Louka te surveillera. S’il arrive quelque chose, il me préviendra. » Ce mec était cinglé. Mais son idée me plaisait énormément. Je souris. Mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche, le jeune s’exclama : « Quoi ? Mais ça va pas ? Et vous pensez réellement qu’elle va accepter ? - Je pense qu’elle a déjà fait son choix, répondit l’agent. N’est-ce pas ? - J’accepte cette idée de fou, fis-je. » Louka me regarda d’un air surpris puis soupira. « Vous avez d’autres questions ? demanda Beladonis. - Oui, commençai-je. Vous avez dit que ces types cherchaient des infos. Lesquelles ? - Tu ne sais pas ? - Non. - Nous non plus. » En bref, la police ne savait pas grand-chose. « Comment je fais pour me faire remarquer par eux ? continuai-je. - Pour l’instant, on ne les connait pas. Donc, il va falloir faire du bruit. Le mieux est de cibler les grandes villes comme Unionpolis ou ici. Les rumeurs s’y répandent facilement. Mais ils ont du partir vite après que l’on ait débarqué dans le coin. - Donc, je pars pour Unionpolis. - Exact, c’est à l’Est d’ici. Il faut passer par Charbourg. » Parfait, j’avais ma prochaine destination. Charbourg.
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Fanny : Ousticram (Hardie) Eloïse : Etourmi (Gentille) Hervé : Keunotor (Hardi) Damien : Rozbouton (Lâche)
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| | | AdamantFloatzel
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 12 Fév 2016 - 21:34 | |
| Hervé tu vas en faire un cs slave? Parce que ça serait dommage de s'en priver, il surf, coupe et eclate roc. Sinon, quelle est la nature de tes pokémons?
|
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Sam 13 Fév 2016 - 9:26 | |
| Pour Hervé, je verrai bien, ça déprendra de la suite. Le CSclave, ce sera vraiment si je ne peux plus avancer. Mais effectivement, si Hervé reste, il aura une paire de CS Quant aux natures : Fanny --> Hardie Eloïse --> Gentille Hervé --> Hardi Damien --> Lâche Je vais les mettre à coté de leurs noms. Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 14 Fév 2016 - 22:58 | |
| Chapitre 4 ? Le voilà ! - CHAPITRE 4:
« Alors ? Qu’est-ce qu’il t’a raconté, ce fameux agent de police ? » Je me dirigeais vers l’Est pour aller à Charbourg. En quittant de la ville de Féli-Cité, j’étais tombée sur Barry. Ou plutôt, Barry était tombé sur moi. Il m’avait visiblement attendu à la sortie. « D’après lui, il se peut qu’on nous cherche, lui répondis-je. - Qui nous cherche ? Ceux qui ont démoli Bonaugure ? Qu’ils viennent, je les attends. - Ce ne serait pas très malin. Et puis, si tu voulais avoir ces détails, tu n’avais qu’à venir au point de rendez-vous. - Je n’ai pas besoin de vous pour arriver à mes fins. - C’est marrant, ça. Je pensais que tu ne voulais rien faire, le raillai-je. - C’est toujours le cas, me dit-il. » Je ne le croyais pas. Au fond de lui, il voulait se venger d’une manière ou d’une autre. Mais le faire seul pourrait être catastrophique. J’évitai d’aborder ce sujet. « Bien, continuai-je. Où comptes-tu aller, pour la peine ? - A Charbourg. » Quelle coïncidence… « Il y a un Champion d’arène. Si je le déboite, ça prouvera bien que j’ai besoin de personne pour avancer. - Si ça peut te faire plaisir… - D’ailleurs, j’ai toujours pas avalé ce que tu m’as dit devant Bonaugure l’autre jour. » Il allait remettre ça sur le tapis. Je n’avais pas réfléchit ce jour-là. Je le regardai ; il avait l’air fatigué. De larges cernes lui marquaient le visage. Je me demandais depuis combien de temps il n’avait pas fait une bonne nuit quand il sortit deux Poké-Balls de sa poche. Encore un combat ? Ça m’ennuyait. Il envoya un Etourmi. Je fis sortir Hervé et il regarda avec amusement son adversaire. Il ne semblait pas du tout stressé pour son premier vrai combat face à un dresseur. Quand soudain, l’Etourmi attaqua. Il était rapide et Hervé se prit le coup de plein fouet. Il fut expulsé sur plusieurs mètres et il finit sa course dans les herbes. Puis, il se releva avec une expression hargneuse. Il se mit en boule et commença à rouler. Rapidement, il fonça sur l’Etourmi adverse et le percuta. Celui-ci tomba face contre terre. Une attaque roulade on ne peut plus fulgurante. L’oiseau ne se releva pas. Barry le rappela puis fit venir son Tiplouf. Quant à moi, j’envoyai Damien le Rozbouton, fraichement capturé. Le Tiplouf commença à mettre des baffes à mon Rozbouton mais celui-ci s’en remettait toujours rapidement en lui infligeant des attaques vol-vie à répétition. Au bout d’un moment, le pingouin s’écroula au sol, épuisé. Je félicitai Damien. Il restait un peu faible mais avait un bon potentiel. De plus, il n’avait pas eu peur face au Tiplouf ou si c’était le cas, il l’avait surmonté. « Comment tu fais ? me demanda-t-il. - Comment je fais quoi ? - Tu avais un Pokémon avant tout ça, non ? Comment tu as fait pour l’oublier si vite et t’habituer à ces nouveaux ? - Je ne l’ai pas oublié. Quant aux nouveaux, ils sont bons. - Parle pour toi… » Il se retourna et partit vers Charbourg en me laissant seule à la sortie de Féli-Cité. ***** La route allant vers Charbourg longeait un petit étang qui aurait pu être sympathique si la pluie ne s’était mise à tomber soudainement. Le temps s’était légèrement réchauffé depuis le début de l’après-midi, assez pour qu’il se mette à pleuvoir, mais trop peu pour que l’eau glacée du lac ne fonde. La neige qui avait recouvert la route se transformait en boue sous mes pas. La nuit commençait à tomber et je m’efforçai à marcher rapidement pour atteindre la grotte signant l’entrée de la ville le plus vite possible. Charbourg n’était qu’à quelques heures de marche de Féli-Cité, dont une bonne moitié dans une grotte, au sec. Au bout de deux bonnes heures de marche, je remarquai un vague point bleu dans les herbes. Un Lixy. Il marchait, s’immobilisait, regardait autour de lui puis recommençait à marcher. Son attitude m’intrigua et je décidai de m’approcher en douceur. Sauf que, dans ma maladresse, je fis un bruit épouvantable en entrant dans les hautes herbes. Le Lixy s’immobilisa en me fixant. Puis il courut vers moi et essaya de me mordre le mollet. Je fis sortir Hervé qui le chargea et je lui lançai une Poké-Ball. Ça lui apprendra à tenter de me mastiquer la jambe. Malgré tout, j’avais toujours eu une tendresse pour les Lixys et je le nommai Benoit. En arrivant dans la grotte, je fis plusieurs constats. Tout d’abord, elle n’était pas du tout au sec. Une rivière souterraine devait passer au dessous car le sol était plus boueux que dehors et les murs humides. Je décidai donc de la traverser pour arriver à Charbourg dans la nuit et me réfugier à l’abri de l’eau, de la boue ou de quoi que soit de mouillé. Deuxièmement, il fallait regarder par terre. A peine arrivée, je trébuchai. « Maudit caillou. Maudite pluie. Maudite grotte… » Je me retournai pour regarder la pierre sur laquelle j’avais marché. Puis, je remarquai que la pierre avait des yeux et des bras. Le Racaillou poussa un petit cri et sembla vouloir s’excuser. J’étais décidemment trop fatiguée pour continuer à marcher. J’essayai de trouver un endroit pour se poser durant la nuit et fis sortir tout le monde. Or, l’endroit était vraiment trop humide et il nous était impossible de nous assoir. Puis, le Racaillou nous appela et nous montra un coin sec. Nous le suivîmes jusqu’à arriver à un petit promontoire sur lequel tout le monde pouvait tenir. Fanny réchauffait tout le monde avec sa petite flamme et, même si Damien ne s’approchait pas de trop du Ousticram, il semblait content d’être au chaud. Eloïse essayait de faire copain-copain avec Benoit nouveau-venu. Quant à Hervé, il regardait, intrigué, le Racaillou qui ne nous avait pas quittés. S’il était encore là demain, il nous accompagnerait sûrement. Je touchai à peine à mon sandwich entamé ce midi et nourris tout le monde. Plus tard, alors qu’ils dormaient tous, je m’amusai, en réfléchissant, à lancer des morceaux de sandwich au Racaillou à qui cela faisait plaisir. Alors, résumons. Il y a presque six jours, des hommes étaient venus à Bonaugure dans le but de recueillir certaines informations, pensant que seuls les habitants les possédaient. Se rendant compte qu’ils ne répondaient pas, ils les ont exécutés puis ont ravagé le village. Quelles pouvaient bien être ces informations ? Selon les deux policiers à la sortie du commissariat de Littorella, la légende du lac Vérité pouvait les intéresser. Or, toute la région connaissait la légende des Trois Lacs, du moins partiellement. Pour se renseigner à ce sujet, il suffisait d’aller dans une bibliothèque. Ça ne pouvait donc pas être ça. Du moins, pas directement. Il se pouvait que les informations recherchées ne soient pas dans les livres et que leurs actions aient un rapport avec cette légende. Après, lequel ? Aucune idée. De plus, après cet événement, ils n’avaient plus donné signe de vie. Aucune revendication, aucune action ayant une ressemblance de près ou de loin avec ce qui s’était passé. Mais aussi, pourquoi n’avoir attaqué que Bonaugure si cela avait un rapport avec la légende de Trois Lacs ? Pourquoi pas les autres villes proches des lacs de Sinnoh ? Pourquoi pas Frimapic par exemple ? Qu’avait donc Bonaugure pour avoir été la cible ? La réponse me vint quasi-directement : elle était petite. En effet, attaquer une ville aussi grosse que Frimapic, proche du lac Savoir, aurait nécessité plus de moyens et les habitants auraient pu se révolter facilement face à un groupe d’hommes réduit. De plus, Frimapic possédait une arène Pokémon. Le champion aurait pu intervenir rapidement. Au contraire, Bonaugure était petite, isolée et ne possédait pas d’arène, pas plus que la proche Littorella. Et enfin, qui étaient ces hommes ? Pour avoir mené une telle attaque, ils étaient forcément organisés. Un chef commandant des sous-fifres. De plus, ils n’avaient pas du être très nombreux lors de l’attaque pour disparaitre aussi rapidement. Et que cherchaient-ils ? Si cela avait un rapport avec le lac, la légende ne disait pas grand-chose, effectivement. Moi-même, je ne la connaissais pas en entier. Et si cela n’avait aucun rapport avec le lac… Je ne voyais pas. C’était la seule chose d’intéressante proche de Bonaugure. Mais que voulaient-ils de plus que ne disait pas la légende ? J’étais handicapée pour réfléchir sur ce point : je n’étais pas spécialiste de cette légende contrairement à mes grands-parents qui avaient grandi avec. Mais si eux la connaissaient par cœur, n’ont-ils réellement rien dit à ce sujet ? Ou alors, les éléments recherchés étaient-ils totalement inconnus ? Pour avoir montrer un tel accès de colère, probablement. Sinon, c’était du pur sadisme. Ou peut-être un mélange des deux, ce qui était, à mon sens, le pire. Et Barry… Il n’était pas du genre à rester les bras croisés, malgré ce qu’il me disait. Pourquoi vouloir agir seul, si jamais il agissait ? C’était on ne peut plus dangereux. Si jamais, il se faisait repérer… D’après Beladonis, « ce sera sûrement pire » qu’une exécution simple et directe. Mieux valait donc rester dans l’ombre et ne rien tenter, d’autant plus qu’il n’avait personne derrière lui, contrairement à moi. Mais même avec des piliers pour me soutenir, le fait de servir d’appât restait risqué. Très risqué. J’allais devoir me montrer prudente. Comment allais-je faire pour me faire repérer sans trop attirer l’attention ? Je n’allais pas monter sur un banc à Unionpolis en hurlant que je venais de Bonaugure. Finalement, l’idée de Barry n’était peut-être si stupide. Le fait de « déboiter » des champions sur le chemin allait peut-être me faire remarquer d’eux. Mais l’objectif principal rester de découvrir qui ils étaient et qu’est-ce qu’ils voulaient. Le Racaillou s’était endormi à coté de moi et je commençai aussi à piquer du nez. Je ne savais pas l’heure qu’il était mais il devait être tard, aucune lumière ne filtrait à travers l’entrée de la grotte, visible de là où nous étions installés. Je décidai de dormir un peu, ou du moins d’essayer, en espérant que je puisse arriver dès demain à Charbourg, passer à l’arène et me diriger au plus vite vers Unionpolis.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Ousticram (Hardie) Eloïse : Etourmi (Gentille) Hervé : Keunotor (Hardi) Damien : Rozbouton (Lâche) Benoit : Lixy (Pressé)
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mar 16 Fév 2016 - 17:24 | |
| La semaine de vacances me permet vraiment d'écrire plus vite. Je suis tellement en avance sur ce que je veux faire que je peux poster dès maintenant le cinquième chapitre. Amusez-vous bien - CHAPITRE 5:
Je faisais face à l’arène de Charbourg. J’y étais passée un peu plus tôt dans la journée, puis avais lu sur le panneau d’entrée que le champion était spécialiste du type roche. A la suite de ça, je m’étais dit qu’il fallait mieux que j’entraine mon équipe pour éviter les éventuelles catastrophes. J’étais donc partie dans la mine de Charbourg, puis au Nord où j’avais capturé un Racaillou femelle. J’avais pensé que ça ferait une bonne compagne pour Sébastien, le Racaillou de la grotte, qui ne nous avait finalement pas quittés. Mais, celle-ci avait finit au PC quand je m’étais rendue compte que j’avais déjà six Pokémon sur moi. L’entrainement s’était concentré sur Fanny, Hervé, Damien et Sébastien. Ce cher Racaillou avait fait des merveilles face aux Pokémon du coin et avait finit par apprendre rapidement une nouvelle attaque efficace face au champion. Damien le Rozbouton avait perfectionné son vol-vie au point qu’il devienne un méga-sangsue. Quant à Hervé et Fanny, ils avaient évolués au terme de l’entrainement, en profitant pour gagner en puissance. J’étais maintenant prête à défier le champion, Pierrick. L’arène était impressionnante. Le champion se trouvait sur un promontoire, pouvant ainsi contempler toute son arène. Des rochers aux formes complexes se dressaient sur tout un chemin en ligne droite menant à Pierrick. Or, un autre sentier y menait. Celui-ci pourrait me permettre de contourner les quelques dresseurs qui se dressaient devant moi que je n’étais pas obligée d’affronter. Mais, je le souhaitais, pour voir si j’étais assez douée pour vaincre Pierrick. Après m’être débarrassée facilement des deux dresseurs gardant le champion, je m’avançais vers lui. Il semblait assez jeune, mon âge tout au plus. Et il semblait fort physiquement. D’après ce que j’avais entendu des habitants de la ville, il dirigeait efficacement la mine de la ville, permettant de fournir de l’énergie et d’en vendre aux villes alentours. Ce qui faisait de lui une personne responsable. Après avoir passé les présentations, il me demanda : « Simple formalité, d’où viens-tu ? - Bonaugure. » Il sembla surpris mais ne releva pas. « Bien, entamons le match dans ce cas ! » J’envoyai Fanny, fraichement évoluée en Chimpenfeu, qui fit face à un Racaillou. Celui-ci semblait être un habitué des combats mais Fanny ne se laissa pas impressionner. Au lieu de ça, elle s’approcha rapidement pour lui coller une attaque mach-punch. Le Racaillou adverse vacilla mais ne tomba pas. « Charge la, lui cria Pierrick. - Continue ! La même attaque ! dis-je à ma Chimpenfeu. » Fanny fut percutée par le Racaillou mais les dégâts reçus furent minimes. Elle tenta de le frapper mais il esquiva, en profitant au passage pour la charger une seconde fois. Fanny recommença son geste et elle réussit enfin à l’atteindre. Ce faisant, elle lui fendit le crâne et l’adversaire roula sur le côté du stade de pierre. Pierrick le rappela en silence. « Parfait… On continue, dit-il. » Il envoya un Onix. Je choisis Damien pour le combattre. La vitesse de mon Rozbouton fut récompensée et son attaque méga-sangsue ne fit qu’une bouchée du serpent. Il s’écroula sur toute sa longueur en faisant légèrement trembler le sol. Il était sorti de sa Poké-Ball à peine trente secondes. Le champion sembla me jauger, puis il lança son ultime Poké-Ball en l’air. Un Kranidos en sorti. Connaissant la puissance physique du Pokémon, je choisis de rappeler Damien et d’envoyer Sébastien, le plus résistant de mon équipe. « Kranidos, augmente ta défense, ordonna Pierrick à son Pokémon. » Celui-ci se mit en boule. Mon Racaillou attaqua avec ampleur. Il commença à frapper le sol avec ses poings et les ondes de choc arrivèrent jusqu’au Kranidos qui en souffrit. Or, il ne fut KO. Augmenter sa défense aura été utile. Mais juste un instant. Sébastien recommença son attaque avec plus de force et le Kranidos s’évanouit. Finalement, le champion n’était pas bien terrible… Il me félicita avec un sourire jaune et me tendit le badge charbon. Au moment de partir, il me retint par le bras : « Au fait, je suis désolé pour Bonaugure. » Je n’avais pas besoin de sa pitié mais lui fis malgré tout un léger signe de tête. ***** Maintenant que j’avais vaincu le champion, je me dirigeai à nouveau vers le Nord de Charbourg. Le chemin menant à Unionpolis se trouvait derrière une pente assez abrupte que j’avais remarquée lors de l’entrainement. En effet, cette route se trouvait plus haut que la petite plaine rocheuse où l’herbe poussait difficilement. Cette pente était le seul moyen d’y parvenir, le reste de l’élévation se constituant de rochers, impossibles à escalader. Après avoir tenté de l’escalader deux fois, après m’être ramassé deux fois et après m’être foulé le poignet, le tout sous les yeux attentifs d’un cycliste, celui-ci me précisa qu’on ne pouvait franchir cette pente qu’avec un vélo suffisamment rapide. Cette information aurait été utile cinq minutes plus tôt, cela m’aurait évité d’avoir une douleur sourde dans tout le bras. Je grognai un vague « merci » entre mes dents puis reparti vers la ville minière en me tenant le poignet. Durant mon bref séjour à Charbourg, j’avais remarqué une chose : la température y était plus élevée qu’à l’extérieur. Cela était dû, je suppose, au système ingénieux d’évacuation de la chaleur qui s’échapper de la mine. C’était bien agréable pendant cette période de froid, mais l’été, cela devait être à la limite du supportable. On voyait facilement que la ville était une ville minière, avec ses maisons individuelles datant d’une soixantaine d’années, toutes alignées sur une allée principale qui menait droit au plus profond de la mine. Quelques immeubles plus récents avaient été construits, permettant ainsi d’accueillir une population grandissante ces dernières années, elle-même permettant d’augmenter le rendement énergétique de la ville. De retour au centre Pokémon de la ville, je réfléchissais à quoi faire. Le poignet dans un bandage, je regardais la carte à nouveau avec un air défait. Que faire, que faire… Je ne pouvais pas franchir cette maudite pente. Il fallait que je fasse un détour en passant par Floraville et Vestigion. Et donc repasser par Féli-Cité. Ça allait rallonger le trajet de plusieurs jours, voir plusieurs semaines… Mais je n’avais pas le choix. Il fallait que j’aille à Unionpolis. Pour retrouver ces gens, c’était le seul moyen. Bien. Je sortis du centre et repartis vers la plus grande ville de la région. En retournant vers la grotte, je vis de loin Barry. Visiblement, il avait eu son badge et n’avait pas pu passer au Nord non plus. J’évitai de l’approcher et le laissai prendre quelques heures d’avance. ***** De retour à Féli-Cité, la nuit commençait à tomber. J’allai au centre Pokémon pour pouvoir dormir à l’abri. Je pus y retrouver Louka qui m’informa qu’il attendait le professeur Sorbier pour lui parler de notre rencontre avec l’inspecteur Beladonis. Nous décidâmes d’aller l’attendre dehors, étant donné que celui-ci n’allait pas tarder à arriver. Or, lorsqu’il arriva, deux personnes habillées en blanc et bleu l’abordèrent. Le ton commença à monter et Louka et moi allèrent voir de quoi il en retournait. « Allons, professeur, ne soyez pas si difficile, dit l’un des deux hommes. Vos travaux pourraient être d’une grande importance pour l’avancé de l’humanité. - Mes travaux sont loin d’être terminés, expliqua-t-il. De plus, je les communique déjà à des collègues qui ont plus de connaissances que vous sur ce sujet. Pourquoi je les donnerais à deux personnes inconnues habillées en clowns comme vous ? » Papy faisait de la résistance. Et il avait du répondant. Il me fit sourire. En nous voyant arriver, il stoppa net sa conversation pour nous demander ce que nous avait dit l’inspecteur. En entendant cela, les deux hommes sursautèrent mais ne dirent mot. Ça avait l’air de les paniquer cette histoire. Je leur demandai : « Mais dites-moi, messieurs, pourquoi avoir si peur ? - Peur de quoi, gamine ? me répondit l’un d’eux. » Gamine ?! Mais pour qui se prenaient ces deux gars ? « Dites donc, les deux pantins… - Pantins ?! Mais pour qui tu te prends ? » On tournait en rond là… Je les observai mieux. Ils étaient habillés de manière identique, une espèce de costume de cosmonaute blanc qui restait malgré tout assez légère pour faciliter les mouvements. C’était bizarre cette façon de s’habiller pareillement… Cela me faisait vaguement pensé à une secte. Mais je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus. « On va t’apprendre ce que ça donne de nous insulter. - Une menace ? Sérieusement ? - Oh oui, gamine… - Attends ! l’interrompit Louka. Je me bats avec toi, Ana ! » Ana ? Il était sérieux aussi ? Quel surnom naze… « Si tu veux, lui répondis-je. - Deux mômes qui veulent se battre, c’est d’autant plus rigolo ! s’exclama le type de droite. » Ils envoyèrent un Chaglam et une Moufouette. J’appelai Benoit et Louka son Tortipouss. Leurs deux Pokémons griffèrent mon Benoit et la tortue absorba l’énergie du chat. Quant à mon petit lynx, il chargea tranquillement son énergie pour frapper plus fort, malgré sa face sanglante. Le Chaglam et la Moufouette se tournèrent désormais vers le Tortipouss, laissant à Benoit le champ libre. Il fonça vers le Chaglam avec des étincelles autour de son corps et le percuta. Le chat tituba sur quelques mètres en essayant de rester debout puis s’écroula au sol avec des spasmes. Le Tortipouss de Louka chargea la fouine et celle-ci s’évanouit également. Le coup avait été critique. Le type de droite ne rigolait plus et il lança un regard à son partenaire. Ils s’étaient compris sans un mot : ils rappelèrent leurs Pokémon respectifs et partirent vers le Nord de Féli-Cité. « Il semblerait que l’évocation de l’inspecteur les ai paniqué, dit le professeur Sorbier. - Ils partent vers Floraville, continuai-je. Je vais les suivre, ils me paraissent louches. Avoir peur de la police quand on n’a rien fait, ce n’est pas normal. De toute façon, je devais partir pour Floraville. - Tu comptes y aller de suite ? me demanda Louka. - Non, je vais les suivre de loin et éviter de me faire repérer. Ils vont devoir s’arrêter pour la nuit, je partirai donc demain matin, à l’aube. » Je laissai Louka et le professeur discuter seuls et rentrai à nouveau dans le centre Pokémon. Benoit s’était bien battu et je le fis soigner le plus vite possible, car son museau était en charpie. Finalement, je m’allongeai sur un des lits mis à disposition des voyageurs, avec mon Pokémon à mes côtés.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourmi (Gentille) Hervé : Castorno (Hardi) Damien : Rozbouton (Lâche) Benoit : Lixy (Préssé) Sébastien : Racaillou (Gentil)
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| | | Henumi
Écrivain
Nature : Bizarre
Exp : 499
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 17 Fév 2016 - 9:40 | |
| Mon dieu que je t'aime. Sang, violence, malade mentaux, mais épouse-moi, on fait fait l'un pour l'autre.
Ton style d'écriture est fluide, beau, et m'a poussé à lire sans m'arrêter, jusqu'à ce que j'eus fini de tout lire. Ainsi, Bonaugure a été détruite ? Je ne tiens pas en place. J'ai tellement envie de savoir pourquoi. J'ai surtout envie de voir ces fameux malades mentaux en fait.
En tout cas, pitié, continue à écrire. ( Ne serait-ce que pour moi ) |
| | | Line
Écrivain
Nature : Bizarre
Niveau : 26
Exp : 479
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 17 Fév 2016 - 12:24 | |
| C'est gentil tout plein ça ! Les malades mentaux, on en voit déjà quelques uns. Certes, ce n'est pas flagrant mais le syndrome de stress post-traumatique et la culpabilité du survivant sont considérés comme des maladies mentales (mais t'en fait pas, il va y avoir d'autres ! ). Étant donné que j'essaye de dire le moins d'absurdités scientifiques possible, je te laisse imaginer l'historique des mes recherches Internet ! J'ai lu quelques livres aussi sur le sujet. Sinon, oui, je continue à écrire. C'est quelque chose qui me détend entre les 15 000 trucs que j'ai à faire. Je suis déjà bien en avance par rapport à ce que je poste. Au cazou ! Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | Iloufilm
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Exp : 433
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 17 Fév 2016 - 15:06 | |
| J'aime bien c'est court et concis , on peut suivre facilement le personnage principal J'aime bien =3
% Et moi je suis comme Absi , want to see blood , Violence °A° %
Après je sais pas si c'est moi mais en fait je trouve que ca va trop vite =o Aprés je connais ni Platine , ni ta façon d'écrire x3 Donc on va dire que c'est juste moi xD |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 17 Fév 2016 - 15:53 | |
| - Iloufilm a écrit:
- Après je sais pas si c'est moi mais en fait je trouve que ca va trop vite =o
Eh bien, j'essaie de ne pas trop m'étendre sur des trucs inutiles. Je ne raconte jamais les combats face aux dresseurs sur les routes ni même face aux Pokémon sauvages que je croise. D'ailleurs, je raconte très peu de combats en général (et c'est quelque chose qui me gène) parce qu'ils sont pas... palpitants. Et donc, ils sont inintéressants. Je mets en avant les combats que j'ai moi-même aimé faire (je sais pas trop si c'est français ça...). Je préfère bien raconter les moments de réflexion de l'héroïne pour que tout soit bien clair (même si ça donne de gros pavés énormes). D'où les nombreux paragraphes style questions/réponses. Oh et... - SPOILER:
Blood will coming.
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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- Tasse de thé par Ryiko |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Jeu 18 Fév 2016 - 13:54 | |
| Voici le sixième chapitre ! - CHAPITRE 6:
Deux jours de filature. J’arrivai enfin à Floraville après avoir suivi pendant deux jours entiers ces deux hommes en blanc. Je les avais suivi de loin et n’avais pu entendre ce qu’ils avaient dit, je n’avais donc aucune information supplémentaire. Mais ils semblaient inquiets et à peine arriver à Floraville, ils reçurent un appel et à sa suite, ils se séparèrent. L’un partit vers les prés derrière le village, l’autre vers une maison située à la sortie Est. Sur le chemin, j’avais failli me faire repérer une paire de fois, à cause notamment, des Pokémon qui m’avaient agressée et des faibles dresseurs qui exigeaient des combats. De même, j’avais failli les perdre nombre de fois. Je restais toujours à assez grande distance d’eux les suivant grâce aux traces qu’ils laissaient dans la neige. Heureusement pour moi, il n’avait ni neigé ni plu durant le trajet, ce qui faisait que je n’avais pas eu trop de mal à les filer à distance. En regardant avec envie le pré à l’arrière de Floraville, je me dirigeai vers le centre Pokémon. Ce village était triste. D’après les photographies que j’avais déjà vues, celui-ci était rempli de fleurs colorées d’espèces nombreuses et variées. Mais, l’hiver le changeait complètement. Les fleurs avaient disparues et les terres de culture étaient en friche. Finalement, la neige recouvrait à peine toute la boue et le chemin fait de gravier. Je voyais au loin quelques personnes tenter de s’approcher des champs à l’arrière du village, mais l’un des deux hommes de Féli-Cité les empêchait de passer. Puis, son compère arriva en tenant une personne par le bras. Celle-ci ne semblait très coopérante et essaya de se libérer. Je me dirigeai vers eux discrètement et me cachai derrière les arbres à l’entrée du pré. Les deux types en blanc avaient visiblement une requête à demander à leur copains mais ils ne connaissaient pas la politesse : « Tu sais qu’on a déjà investi les Eoliennes… Et d’après le commandant, il y a un Pokémon assez rare qui s’y balade de temps à autres. Et il paraît que tu peux nous aider à le faire venir plus souvent. Tu es apiculteur, non ? Et les habitants disent que ton miel peut attirer des Pokémon. Ça pourrait nous être utile, tu ne penses pas ? - Comment savez-vous que ce Pokémon ne se trouve qu’aux Eoliennes ? demanda l’apiculteur. - Le gentil monsieur qui y travaille et qui nous aide gratuitement nous a renseigné. - Daniel ne nous vous aiderait jamais. Et encore moins gratuitement ! - Sauf quand on tient sa chère petite fille en otage. » Quoi ? Un otage ! Une môme qui plus est ! « Vous êtes des salauds… répliqua le prisonnier. - Je suis assez d’accord, intervins-je. » Je fis directement sortir Eloïse et Benoit, tout deux évolués en Etourvol et Luxio. Ils se jetèrent sur les deux hommes et les plaquèrent au sol. Ils tentèrent de se débattre, mais ne firent pas long feu face à deux Pokémon possédant des crocs ou des serres. Je sorti une corde sortie de mon sac et les ficelai avec l’aide de l’apiculteur. L’un d’eux s’était évanoui. C’était lamentable… « Eh ! Mais tu es la gamine de Féli-Cité ! s’exclama l’autre. - On me remet ? Salut ! Maintenant, on cause. Qui êtes-vous, en premier lieu ? Que faites-vous aux Eoliennes ? Pourquoi forcer un homme à travailler pour vous ? Pourquoi voulez-vous tant ce Pokémon ? - Tu crois vraiment qu’on va te répondre ? - Non, c’est évident. Mais, je sens que Benoit va vous aider à parler. » Mon Luxio commença à approcher ses crocs du visage de l’homme. Il posa une des ses larges pattes sur son torse et le fit basculer en arrière. Il se mit à grogner et son pelage se hérissa sur son dos. Il semblait vraiment furieux. Je ne l’avais jamais vu comme cela. Lorsqu’il fut à quelques centimètres du visage de mon prisonnier, celui-ci, paniqué, se mit à parler. « Rappelle ton fauve ! Je vais te dire quelque chose ! - Bien, bien. Calme-toi, dis-je à Benoit en lui posant une main sur la tête. - Les Eoliennes sont à l’Est d’ici, commença-t-il. - Ça, je sais ! Ça ne m’intéresse pas ! criai-je. - Non, non, c’est pas ça que je voulais dire… Le commandant y est depuis plusieurs jours… Et il y est toujours… On n’est pas très nombreux là-haut, à peine cinq, sans compter nous deux. - Bien, ça, c’est plus utile. Si vous n’y êtes pas, ça veut dire que vous avez une clé sur vous pour pouvoir y entrer à votre guise. Où est-elle ? - La poche droite de mon collègue. » Je la lui pris. Puis, je demandai à l’apiculteur de les surveiller le temps que la police ne vienne. Moi, je partis vers les Eoliennes au plus vite, pour éviter le pire avec les otages. ***** J’arrivai en courant aux Eoliennes. Elles n’étaient vraiment pas loin de Floraville et devaient servir à lui assurer un apport énergétique. Elles étaient placées sur une grande plaine exposée aux vents violents et les éoliennes tournaient à plein régime. Je repérai facilement le local de contrôle : un petit bâtiment blanchâtre et décrépi avec de fins câbles reliés à des machines de transformation et de distribution. A l’intérieur, les lumières étaient allumées, laissant apparaitre des ombres chinoises. Je remarquai également un garde à l’entrée. Je fis sortir Hervé, qui était maintenant un Castorno, et celui-ci planta ses longues dents dans la jambe droite du garde. Je le bâillonnai pour l’empêcher d’appeler ses alliés, l’attachai et le laissai sur le côté du bâtiment. J’entrai les plus discrètement possible mais je fis tomber des caisses à l’entrée, dans un boucan monumental. Ma maladresse me perdra… « J’ai l’impression que nous avons une invité ! » Je regardai la femme qui avait parlé. Elle n’était pas habillée comme les deux types de Féli-Cité. De plus, elle semblait être importante, c’était la commandante. D’autres personnes se massaient autour d’elle, tous habillé de la même manière. Elle se détachait de la masse. Une autre personne se détachait de la masse. Un homme assez âgé se tenait derrière elle et me regardait sans ciller. Juste avant de détourner le regard, je le vis sourire. Au fond de la pièce, je remarquai un scientifique qui m’observait avec espoir. C’était l’un des otages. « J’ai l’impression que je me suis faite repérer, dis-je. - Nos deux hommes de Féli-Cité m’avaient prévenue qu’ils s’étaient fait battre par deux enfants mais je ne pensais pas qu’un d’entre eux allait nous suivre jusqu’ici. - J’ai entendu vos deux hommes parler d’otages. J’ai décidé de venir. - Tu veux les libérer seule ? Tu es folle. - Oui, je m‘en suis toujours vantée. - Attrapez-la ! » Tout s’accéléra. Les trois sous-fifres firent sortir simultanément des Moufouettes et des Nosferaptis. Hervé commença à les charger et à les asperger d’eau mais il fut rapidement submerger par tous ses adversaires. Pour l’aider, j’appelai Fanny. Elle s’occupa des Moufouettes et Hervé des Nosferaptis. Rapidement, ils en eurent fini. « Si c’est comme ça, commença la commandante, je vais m’occuper moi-même de toi ! » Elle appela un Nosferapti. Hervé n’allait en faire qu’une bouché. La chauve-souris mordit mon Castorno. Celui-ci roula sur lui-même et percuta l’ennemi. Il tomba face contre terre. Je vis qu’Hervé tremblait. Je commençai à le rappeler mais il refusa net. Il semblait furieux aussi, tout comme Benoit tout à l’heure. L’idée que de telles personnes retenaient des otages semblait les révulser. La commandante fit sortir un Chaffreux. Rapidement, il bluffa et percuta Hervé. Celui-ci se releva et commença à tourner à nouveau. Mais, le gros chat lui mit un coup de patte et il fut expédié contre le mur derrière moi. « Aller, mon grand, lui dis-je, c’est pas grand-chose ! Continue comme ça ! » Aucune réponse. Aucune réaction. Je me retournai. Hervé était affalé, le dos contre le mur, avec un léger filet de sang qui coulait de son crâne de manière continue. Une petite flaque s’était déjà former à côté de ses pattes. Ses yeux étaient encore ouverts. Lorsque je compris, un poids me tomba dans l’estomac. Fanny, toujours à mes côtés, se jeta sur le Chaffreux et le frappa. Encore et encore. Au bout d’un moment indéterminé, la commandante rappela son chat. Je me demandai vaguement si celui-ci était également passé de l’autre côté. Les poings de Fanny saignaient, mélange du sang du Chaffreux et du sien. « On s’en va, dit la commandante à ses hommes. On a fini ici.» Je ne les arrêtais pas. Je ne pouvais pas de toute façon. Je regardais mes pieds. « Vous êtes douée. » Je relevai la tête. L’homme âgé qui se tenait derrière tout à l’heure me parlait. J’avais remarqué qu’il n’avait pas participé aux combats. « Vous savez… continua-t-il. Il y avait de nombreuses photographies dans les habitations de Bonaugure. Et je n’oublie jamais un visage. » Une décharge électrique me traversa. C’était eux… Et lui m’avait reconnu. Pourquoi n’avait-il rien dit à ses coéquipiers ? Il suivit les autres et sortit de la pièce. Je m’accroupis aux côtés d’Hervé et lui caressait le haut du crâne. Il était encore chaud. On dirait presque qu’il était encore en vie. Mais non. Fanny, à côté de moi, geint faiblement. Le scientifique récupéra sa fille et me remercia. J’allai dehors pour respirer. Je me mis à creuser pour enterrer Hervé. Une fois celui-ci en terre, l’inspecteur Beladonis sortit du local. Combien de temps étais-je donc restée dehors ? Je ne l’avais pas vu rentrer. « C’est ma faute, lui dis-je. J’avais bien vu qu’il n’allait pas bien. Il n’a pas voulu arrêter. Je suis son dresseur, j’aurais du me faire obéir. » Il resta silencieux. Au bout d’un moment, il parla : « Je n’ai pu en arrêter aucun. Les deux hommes attachés derrière Floraville ont réussit à se libérer et ont assommé l’apiculteur. Quant à ceux qui étaient ici, ils étaient loin avant que je n’arrive. - Ce sont eux qui ont détruit Bonaugure. » Nouveau silence. « On sait qui ils sont ? demandai-je. - Viens à l’intérieur. » Je le suivis dans le local. Il me désigna les ordinateurs de la pièce dans laquelle Hervé était mort. Un mail était toujours ouvert. Je le lus : « Artisan de la guerre, Ta cible est l’énergie de la centrale.
Artisan de la plénitude, Ta cible est la statue de Pokémon à Vestigion.
Artisan de la vieillesse, Ta cible est le Pokémon qui sommeille depuis les temps anciens.
L’énergie de rêve. Team Galaxie. »
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie)Eloïse : Etourvol (Gentille)Damien : Rozbouton (Lâche)Benoit : Luxio (Pressé)Sébastien : Racaillou (Gentil)- A la mémoire de:
Hervé, Castorno, niveau 4 - niveau 16
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Sam 20 Fév 2016 - 11:22 | |
| Après une semaine où j'ai bien posté, je vais reprendre un rythme normal (un à deux posts par semaine) en plus de mes cours. Sur ce... Chapitre 7 ! - CHAPITRE 7:
Nous avions un nom. Nous savions enfin qui ils étaient. La Team Galaxie.
***** Je restais silencieuse dans le centre Pokémon de Floraville. L’inspecteur Beladonis était encore là. Je regardais avec dépit mon verre. Je l’avais commandé mais je n’y avais pas touché. C’était plus pour la forme qu’autre chose. Après un long moment de silence, Beladonis dit enfin quelque chose : « Vestigion est loin d’ici. Je vais y aller. Pour enquêter sur eux. On sait maintenant qui ils sont et où ils vont être. Ce sera plus facile. - Je vais y aller aussi, lui répondis-je. Ils m’ont déjà repéré. De toute façon, ils vont essayer de me retrouver, maintenant. - Et tu comptes te jeter dans la gueule du loup ? - Non. Je vais voir ce qu’ils y font. Je resterai discrète. - Bien. » Il se leva, paya nos deux verres puis partit. Je le suivis puis nous nous séparâmes dehors. Je retournai aux Eoliennes. Sur la tombe d’Hervé, j’attendais. Quoi ? Je ne sais pas. « Je suis désolée, lui dis-je. » Je fermai les yeux et serrai la mâchoire. Je respirai un grand coup. Il fallait que je m’en aille, je ne pouvais pas rester là indéfiniment. Je fis demi-tour, décidant de faire une croix sur ce qui s’était passé. Je rentrai malgré tout dans le local. Il était toujours aussi miteux et la flaque de sang n’avait pas été nettoyée. J’évitai de la regarder et je lus une nouvelle fois le mail ouvert sur l’ordinateur. Je remarquai qu’un autre avait été envoyé, la veille : « A la commandante Mars,
Je vous informe que le nouveau commandant Pluton vous rejoindra dans la soirée. Il vous sera utile en ce qui concerne les données scientifiques.
Votre chef. »Je regardai la carte avant de partir. Vestigion était à cinq jours de marche. Et il fallait passer par une forêt. Ça allait être long. Je traversai le pont enjambant une petite rivière puis me dirigeai au Nord. Cette route était rocailleuse et constituait un véritable labyrinthe. Quelques dresseurs voulaient à tout prix me défier mais je déclinais. Les voyant insister, j’acceptais finalement. En regardant mes Pokémon combattre, j’eus peur pour eux et me montrai plus prudente qu’à l’accoutumé. Moins de prises de risque, voir plus du tout. Dès qu’un d’entre eux prenait des dégâts, je le rappelai, craignant un coup critique. Je finis néanmoins par les vaincre et continuai ma route. Je réfléchissais en marchant. Mars… Artisan de la guerre… Ça devait être la femme. Quant à Pluton… Celui qui m’avait reconnu. Qui m’avait reconnu… Pourquoi diable n’avait-il rien dit aux autres ? Ils étaient nombreux, ils auraient pu m’avoir facilement. Pourquoi n’avait-il rien dit ? Et, à cette heure-ci, étaient-ils au courant que j’existais ? Et pour Barry ? Etait-il en danger par ma faute ? Ou était-il toujours inconnu pour eux ? Artisan de la guerre, c’était Mars. Mais « artisan de la vieillesse » et « artisan de la plénitude » ? Il semblerait qu’il y ait trois commandants répartis sur toute la région. Mais alors, que faisait Pluton, s’il était aux Eoliennes avec Mars ? Ce qui m’intriguait le plus, c’était « le Pokémon qui sommeille depuis les temps anciens ». La légende des Trois Lacs parlait de trois Pokémon. Y en avait-il un des trois plus important que les deux autres ? Ou alors, existait-il un autre Pokémon de légende que je ne connaissais pas ? Il fallait que j’aille à Joliberg pour me renseigner. Mais j’avais actuellement mieux à faire. De plus, Vestigion était une ville ancienne, j’obtiendrais peut-être des renseignements là-bas. ***** Au bout d’un jour et demi de marche, j’arrivai enfin à la forêt de Vestigion, juste avant la ville. J’allais rester dans ces bois plus de trois jours. Mais ce n’était pas grave, il fallait que j’avance. A peine rentrée, je rencontrai une jeune femme qui se présenta comme étant Sara. « Je pourrais te demander un service, me dit-elle. - Ouais, bien sur. - Pourrait-on traverser la forêt ensemble s’il te plait ? D’après les rumeurs, des gens bizarres y font des trucs bizarres. » Trop de bizarre dans sa phrase. J’acceptais de l’accompagner jusqu’à la sortie. Nous allions voyager trois jours ensemble. La forêt était sombre, les arbres cachaient la majorité de la lumière du soleil et les hautes herbes touffues nous empêchaient d’avancer à un rythme normal. Or, la neige encore et toujours présente en cette saison la rendait absolument magnifique. Des reflets bleus cuivrés se dessinaient sur les arbres et sur le sol. Les herbes dépassaient de l’épais tapis blanc créant ainsi un subtil mélange coloré unique de bleu et vert. « Des gens bizarres, tu as dit ? - Oui, oui, m’expliqua-t-elle. Ils se font appeler la Team Galaxie. Il parait qu’ils ont un repère à Vestigion. Comme ce n’est pas loin, ils font des recherches dans la forêt. - La Team Galaxie… - Ils t’intéressent ? - Oui. » Elle n’insista pas plus que ça. Nous entamâmes notre route. En silence. Ni l’une, ni l’autre ne parlions. Elle possédait un Leveinard qui nous soignait à la fin de chaque combat contre des Pokémon sauvages. Il n’était pas très puissant mais possédait une résistance hors du commun. Au bout d’un moment, nous croisâmes un Papinox. « Tu comptes le capturer ? me demanda-t-elle. » Je ne lui répondis pas. Mais j’envoyais ma Poké-Ball. Je ne voulais pas qu’elle ne questionne. Je ne lui donnais pas de nom et ne voulais pas l’utiliser en combat, c’était trop tôt. Beaucoup trop tôt. Le soir, alors que la luminosité baissait encore plus, nous nous installâmes et je fis sortir Fanny pour qu’elle nous donne de la chaleur. Nous entassâmes quelques morceaux de bois auxquels ma Chimpenfeu mit le feu. La neige autours du feu de camps empêchait celui-ci de se répandre. Finalement, Sara commença à me raconter sa vie. Elle venait de Verchamps et était parti faire ses études à Joliberg. Dans le cadre de celles-ci, elle voyageait désormais dans le but de parfaire ses connaissances en géographie. Elle m’apprit qu’elle voulait devenir professeur au collège mais qu’il lui fallait encore quatre années d’étude. Elle me parla de sa famille et de ses amis. Elle avait deux frères, plus petits qu’elle, qui avaient tout deux dix ans. C’était des jumeaux. Elle avait l’air de les aimer beaucoup. Puis elle me questionna : « Et toi, d’où viens-tu ? - Bonaugure, lui répondis-je. - Oh… Je pensais que tout le monde… - Etait mort ? Non. Nous sommes deux à avoir survécu. - Deux ? Et où est l’autre personne alors ? - On s’est séparé juste après ça. Il doit être loin désormais. Loin devant. » Je m’enfermai dans le silence. Fanny et Leveinard s’étaient endormis. Je me tournai dans mon sac de couchage, me retrouvant dos à Sara. Je fermai les yeux et m’endormis vite, contrairement à d’habitude, depuis la destruction de mon village. Toujours les mêmes yeux. Toujours la même lueur qui grandissait dans les fourrées, encore et encore. Toujours ces yeux de plus en plus brillants, de plus en plus obsédants. Mais quelque chose changea. La lueur devint un feu, brulant tout et tout le monde. J’entendais des cris et je ne pouvais toujours pas bouger. Puis, je vis Hervé. Il passa devant les flammes et s’arrêta. Il me regardait. Il n’avait aucune expression. Le feu commença à s’approcher de lui. Je voulais lui dire de s’éloigner mais je ne réussissais pas à parler. Finalement, il finit en cendre. Je me réveillai en sursaut. Le jour s’était levé, l’aube perçait les bois. Je remarquai confusément que mon oreiller était mouillé. De même pour mon visage. Je rangeai mon sac de couchage puis sortis quelque chose à manger. J’en donnai un peu à tout le monde. Sara se leva également et nous pûmes reprendre la route. On continua à parler. Elle me demanda ce que je voulais à la Team Galaxie. « J’ai appris il y a peu que c’était eux qui avaient détruit Bonaugure. - Tu veux te venger ? - Non, ils ont d’autres objectifs. Je veux les empêcher de les concrétiser. Je ne veux pas qu’ils refassent de telles choses. - Quels objectifs ? - Je n’en sais rien. » ***** Juste avant la sortie de la forêt, je remarquai une vielle bâtisse au bout d’un chemin annexe de la route principale. Elle m’intriguait. « C’est un vieux château, m’expliqua Sara. On dit qu’il est hanté. - C’est intéressant, ça. - Tu ne comptes pas y aller, j’espère ? » Je la regardai en souriant. J’adorais les endroits glauques. « Je refuse d’y aller, me dit-elle. - La sortie de la forêt est juste là, tu peux partir maintenant. » Elle plissa ses paupières puis me tendit la main. Je la serrai et elle me remercia. « J’espère que nous nous reverrons, lui dis-je. C’était sympa de ne pas voyager seule. - Nous nous reverrons, j’en suis sûre ! me répondit-elle. » Nous nous séparâmes. J’enjambai la barrière puis m’approchai du château. Il semblait vraiment abandonné. Le bois constituant les charpentes était apparent et il pourrissait à vue d’œil. Seules quelques vitres avaient été épargnées par les vandales ou les tempêtes. Le château était vraiment immense. Le chauffer avait du être un véritable puits à argent. Puis, je pensai que celui-ci qui l’avait fait construire devait sûrement avoir assez d’argent pour le chauffer. En entrant, son aspect abandonné me sauta avec encore plus de force au visage. Au sens propre : je me pris les cheveux dans une énorme toile d’araignée. J’entendis un rire derrière moi. En me retournant, je ne vis rien. Il avait du être majestueux de son temps. Deux escaliers couverts d’un tapis rouge brodé or s’élevaient de chaque côté du vestibule. Une salle à manger immense se trouvait au dessous d’eux et on pouvait y entrer en continuant tout droit une fois dans l’entrée. Je montai à l’étage. En entrant dans une chambre, j’eus une impression étrange. La chambre était celle d’un enfant. Une petite fille, sûrement. Il présentait un unique lit simple maintenant recouvert d’une toile lui évitant de prendre la poussière. Une maison de poupée trônait dans le coin gauche de la pièce. On aurait dit qu’elle avait été utilisée il y a peu. Je découvris ce que me dérangeait dans cette chambre. Un tableau. Il représentait une enfant, peut-être l’ancienne propriétaire de la chambre. Elle souriait et semblait heureuse. Et elle me regardait dans les yeux. Rien d’étrange dans tout ça. Sauf que lorsque je regardais le tableau grâce au miroir se trouvant sur le mur adjacent, le tableau me regardait encore dans les yeux. Et son sourire semblait plus triste. J’eus la désagréable impression de me voir dans ce tableau. Je décidai de sortir. J’entendis à nouveau le rire, mais ce coup-ci, je fus plus rapide. La Poké-Ball entra en contact avec le crâne du Fantominus qui essayait de m’effrayer depuis tout à l’heure. Je ne l’utiliserai pas non plus, c’était encore trop tôt. Je quittai le château et je me dirigeai vers Vestigion.
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Fanny : Chimpenfeu (Hardie)Eloïse : Etourvol (Gentille)Damien : Rozbouton (Lâche)Benoit : Luxio (Pressé)Sébastien : Racaillou (Gentil)Hervé me manque !
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Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mar 23 Fév 2016 - 18:36 | |
| Voici dès maintenant le chapitre 8 ! - CHAPITRE 8:
Je sirotais tranquillement un café en terrasse. Cela faisait deux jours que j’étais à Vestigion et je me faisais le plus discrète possible. Ici, la Team Galaxie était partout. Je pouvais voir des sous-fifres dans tous les coins en ville. Je ne savais toujours si Pluton les avait prévenus de mon existence mais, pour l’instant, je n’avais pas été embêtée plus que ça. L’organisation possédait un imposant bâtiment en ville. Visiblement, ils étaient connus dans le coin. Mais je pouvais voir que les habitants baissaient les yeux à leur passage. Les quelques Pokémon que j’avais capturé sur le chemin avaient tous fini au PC. Ils n’égalaient en rien Hervé. Je n’arrivais pas à me décider à reprendre un autre Pokémon et mon équipe s’en retrouvait amputer. J’avais vaguement tenté de le remplacer par un Médittika mais celui-ci était décédé quelques heures plus tard, face à l’un des siens. Je n’avais pas été affectée plus que ça mais cela m’avait terrifié quant à mes capacités de dresseur. Malgré tout, j’avais vaincu sans aucune difficulté la championne, Flo, spécialiste du type plante. Fanny et Eloïse s’étaient amusées comme des folles et n’avaient reçu aucun dégât. Je pouvais donc désormais pavaner avec mon badge forêt, bien au chaud à côté de mon badge charbon. Je n’avais pas encore été me renseigner sur ce que faisait la Team Galaxie dans la ville. Je décidai de commencer mon enquête quand je vis un sbire me regarder avec un peu trop d’insistance à mon goût. Je me levai et me dirigeai vers l’Est de la ville, en direction d’une statue imposante d’un ancien Pokémon. Je l’avais repéré en arrivant et je m’étais souvenu du mail : « Ta cible est la statue de Pokémon à Vestigion ». Il fallait donc commencer par là. De plus, « le Pokémon qui sommeille depuis les temps anciens » était peut-être le Pokémon représenté. Le sous-fifre continua de me regarder et me suivit. Je fis comme si je ne l’avais pas vu et avançai à une allure normale. J’étais étonnée de l’ancienneté de la ville. Elle ne me le semblait pas. Certes, les quelques maisons à l’écart étaient vieilles mais elles restaient malgré cela plus jeune que Vestigion elle-même. Elles avaient du être restaurées ou reconstruites. Or, le centre ville était rempli de gratte-ciels et d’immeubles en barre. Une boutique de bicyclettes s’y trouvait et elle paraissait bien marcher. Depuis la veille, alors que je la regardais de la fenêtre de ma chambre d’hôtel, les gens s’y bousculaient pour pouvoir acheter un vélo ou faire réparer celui qu’ils avaient déjà. Or, ce matin, plus personne n’y était venu alors que nous étions en semaine. Le magasin semblait fermé. Peut-être avait-il des horaires différents des autres boutiques alentours. Arrivée à la statue, le sbire me suivait toujours. Il commençait à m’inquiéter. Je m’arrêtai devant le monument et le regardai. La plaque explicative avait été arrachée. Adieu les informations tant recherchées sur ce Pokémon. La statue représentait un imposant Pokémon bipède possédant un crâne très allongé. Il restait des traces de pigments sur quelques endroits à l’abri de la pluie et du vent. Elle avait du être entièrement colorée, en violet, il y a longtemps. Le temps avait laissé ses traces dessus. Cela prouvait bien que la ville était ancienne. Le sous-fifre se rapprochait de moi. Je fis le tour de la statue comme si j’étais une touriste, regardai s’il n’y avait personne autour puis m’approchai doucement du sbire alors qu’il était de dos. Je n’étais pas bien grande et il était plus imposant que moi. J’espérais que ça n’allait pas être un problème. Au pire, j’avais toujours mes Pokémon avec moi. Je pouvais les appeler en cas de besoin. Une fois assez proche de lui, je me soulevai sur la pointe des pieds, passai mon bras droit autour de son cou et me pris le poignet dans ma main gauche, libre. Puis, je me laissai pendre en tirant de tout mon poids vers le sol, dans le but de l’étrangler. Or, il attrapa mon bras gauche et le tira vers lui. Je fus obligée de lâcher mon poignet. Il me retourna et me plaqua contre la statue en me ramenant le bras au milieu de mon dos. J’essayai d’aller chercher mes Poké-Balls de ma main libre mais le sbire la saisit. J’étais complètement immobilisée. « Calme-toi, bon Dieu ! me fit-il. » Bon sang, mais quelle crétine… J’avais mis du temps à le reconnaitre. « Beladonis ?! » ***** « Qu’est-ce que vous me voulez ? Et puis c’est quoi ça ? » Je pointai du doigt son costume. Il m’avait lâché mais mon épaule était encore douloureuse. Quant à lui, il se massait le cou avec un air conscrit. Nous nous étions amochés nous-mêmes comme deux parfaits idiots. « Je t’ai reconnu tout à l’heure, me dit-il. Depuis combien de temps es-tu ici ? - Deux jours. Un peu moins. Vous ne m’avez toujours pas dit pourquoi vous êtes déguisé comme ça. - La Team Galaxie possède un bâtiment en ville. Je me suis infiltré. Ce n’est pas le quartier général, peu d’infos y transitent. Et de toute façon, les sous-fifres n’ont pas à discuter les ordres. - Ils savent ce que fait l’organisation ? - Il ne semble pas. Ils obéissent, point. » Quelle bande de moutons… La plupart des sbires avaient du intégrer la Team Galaxie dans l’unique intérêt d’être craint et respecté par les populations. « Ils savent que j’existe ? - Ils ne parlent pas de toi dans les bas étages, si c’est ce que tu veux savoir. Après, il est possible qu’ils le sachent mais qu’ils ne le disent pas à tout le monde, surtout aux nouveaux venus. Dans tous les cas, je ne suis pas censé être au courant de ton existence. - Pourquoi être venu me parler, alors ? Vous risquiez de bousiller votre couverture. - Vu le peu que j’apprends ici, je vais bientôt partir. Mais le bâtiment est ouvert aux non-membres et un homme est venu ce matin. Ce n’était pas dans le but d’intégrer l’organisation. Il n’est pas ressorti. - Ils ont l’art de faire des otages, dites-moi. - De plus, il y a une commandante, comme on s’y attendait. Jupiter, qu’elle s’appelle. Pluton et Mars ne sont pas là. - Je vais y aller. - Non ! » Je le regardai avec stupéfaction. C’était quoi cet accès d’inquiétude ? « La seule chose que tu réussiras à faire, c’est te faire prendre, me prévint-il. - On veut que je me fasse remarquer, non ? - Ça, c’est fait. Ils te connaissent. - On n’en est pas sûr. - Tu m’as dit que Pluton t’avait reconnu. Il va bien le dire aux autres à un moment ou un autre ! » Il n’avait pas tord… Pluton me connaissait, c’était certain. La seule chose dont nous n’étions pas sûrs, c’était le fait qu’il l’ait dit ou non à ses coéquipiers. « Mais si on veut savoir ce qu’ils font dans ce bâtiment, continuai-je, il va bien falloir aller voir de nous-mêmes. Surtout s’ils ne disent rien aux sbires. » Il réfléchit. J’avais touché la bonne corde. Je le vis se mordre l’intérieur de la joue et il se passa la main dans les cheveux. « Je suppose que tu ne changeras pas d’avis et que tu iras dans cette tour avec, ou non, mon accord ? - Vous supposez bien. » Il semblait contrarié. Et anxieux. « Bien, céda-t-il. Mais je t’accompagne. Avec moi déguisé à côté, on pourra monter plus facilement les étages. - Je croyais que vous ne vouliez pas me coller aux basq’. Et je ne veux pas non plus. - Cette fois, c’est moi qui ne céderai pas. » Ce fut à mon tour d’être contrariée. A son regard, je sus que je ne pouvais pas négocier ça. J’avais déjà réussi à avoir son autorisation pour rentrer, c’était mieux que rien. « Le seul truc, c’est que les sbires ne sont pas autorisés à monter aux étages supérieurs… » Il n’aurait pas pu le dire plus tôt ? « Bien, dis-je. Comment fait-on, du coup ? - Laisse-moi réfléchir, s’il te plait. » Je réfléchis également. Rentrer dans le bâtiment allait être facile. Mais atteindre la commandante risquait d’être plus ardu. Or, cette tour était accessible aux non-membres. Non, ce n’était pas bon. Les non-membres ne montaient à l’étage pour rentrer dans l’organisation, c’était absurde. Ce n’était pas une bonne idée. Par contre, une autre émergea dans mon esprit. Je regardai l’inspecteur et vis à son regard que la même avait germé dans le sien. ***** « Vous êtes certain que ça va marcher ? - C’est maintenant que tu doutes ? - Ça me fait mal, ces machins… - C’est toi qui a voulu mes mettre ! Pour que « ça fasse plus vrai ». - Je ne pensais pas que c’était si douloureux ! - Tu aurais du y penser avant, non ? - J’en avais jamais mis, figurez-vous ! - Ah bon ? - C’est quoi cette insinuation ? - Tais-toi, on rentre. » Le bâtiment était tout en hauteur. Il montait sur quatre étages et, en haut, se dressait une espèce de sphère. Je ne savais pas à quoi elle pouvait servir. L’accueil était on ne peut plus normal. Comme si j’allais donner mon sang. Ce qui changeait radicalement, c’était la concentration de sbire de l’organisation au mètre carré. Ils pullulaient. Beladonis et moi nous dirigeâmes vers le bureau d’accueil. Les menottes me mordaient les poignets. Il les avait trop serrées Ça allait laisser des traces… Je pus remarquer une caméra derrière le bureau, pointant vers ceux qui s’y présentaient. « J’apporte quelqu’un qui pourrait intéresser la commandante, dit l’inspecteur à l’hôtesse d’accueil. » Il me fit venir brusquement devant la caméra. L’hôtesse me regarda quelques secondes puis demanda : « En quoi elle intéresserait la commandante ? - Vous n’êtes pas censé le savoir, répliqua Beladonis. - Et pourquoi vous, vous le sauriez ? - Le commandant Pluton m’a chargé de cette mission. » Soudain, le téléphone à côté d’elle sonna. C’était un appel interne. L’hôtesse répondit. Elle se détourna et fut dos à nous. A la fin de la conversation, elle me fixa. Enfin, elle raccrocha puis nous dit : « Vous pouvez monter. La commandante vous attend au quatrième étage. - Merci bien, lui fit Beladonis avec un sourire. » Nous nous dirigeâmes vers les escaliers puis commençâmes à les monter. « Génial, ça a marché ! - Calme-toi, on n’est pas encore en haut. » Nous croisâmes un groupe de sous-fifres qui descendaient. Beladonis me lança un regard qui signifiait qu’il fallait mieux que je me taise jusqu’à ce qu’on arrive en haut. Et il avait raison. J’essayais de détendre mes poignets dans les menottes. Nous arrivâmes enfin au dernier étage. Une fois devant la porte du bureau de Jupiter, Beladonis toqua. « Entrez, fit une voix posée. » Ce que nous fîmes. La pièce était circulaire et tapissé de bleu. On pouvait voir toute la ville de la grande baie vitrée qui s’étendait derrière un large bureau en bois massif. Une femme y était assise. Elle me regardait avec un sourire calme. Je me retrouvais enfin face à elle. Face à Jupiter.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rozbouton (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Sébastien : Racaillou (Gentil)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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