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| [Platine] Quand nous avons changé | |
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| Sujet: [Platine] Quand nous avons changé Mer 3 Fév 2016 - 20:53 | |
| Rappel du premier message :Yo les gens ! Voilà ! Mon premier Nuzlocke ! Et écrit s'il vous plaît ! Donc, tout d’abord, quelques précisions : - Attention. Sang, violence, malades mentaux, etc. - Le Nuzlocke va être long. Le Nuzlocke va être lent. - Je vais essayer de poster une fois toutes les deux semaines (je joue en même temps que j'écris et Dieu sait que j'écris lentement). Si je trouve le temps d'aller plus vite, je réduirai l'intervalle. - C'est un Nuzlocke sur Platine (c'est drôle, j'ai l'impression que les Nuz Platine se multiplient ces temps-ci...). - C'est la première fois que je me lance dans une œuvre aussi longue, donc n'hésitez pas à critiquer ! Maintenant, les règles : - Règles:
Les deux règles originelles :
1 – Ne capturer que le premier Pokémon de chaque zone. 2 – Un Pokémon K.O mort part dans la boite PC nommée « Walhalla ».
La règle officieuse :
3 – Surnommer tous les Pokémon capturés.
Plus quelques unes :
4 – Si mon équipe est mise K.O pendant un combat, c’est game-over. Même s’il me reste des Pokémon utilisables dans le PC. 5 – La règle anti-doublon ne s’applique pas. 6 – La règle permettant de capturer les shineys s’applique (faut pas déconner non plus…). Or, si celui-ci n’est pas le premier Pokémon de zone, il sera inutilisable en combat et pourrira dans le PC. 7 – Interdit de capturer les légendaires. 8 – CSclave autorisé mais inutilisable en combat.
Et le prologue ! - PROLOGUE:
« Je ne me souviens de quasiment rien. Ça a été tellement vite. Juste un éclair blanc. Aveuglant. Puis un hurlement. Je ne sais pas si celui-ci était humain ou non. Il ne me le semblait pas. Ça a été tellement vite. Tout a été détruit. Plus rien. Mis à part des ruines. Et une odeur de brûlé me prenant la gorge. Tout a été détruit. Les bâtiments. Les cultures. Les rues.
Les vies.
Comment suis-je encore vivant ? Je ne sais pas. Je pense que je ne le saurais jamais. Comment ai-je pu m’échapper ? Même réponse.
C’était un beau village. Des maisonnettes en bois de chêne, des géraniums rouges vermeils aux balcons, des arbres bordant des rues pavées d’ardoise. Tout le monde se connaissait. La bourgade était petite et isolée. On pouvait faire de belles rencontres dans les bois environnant. Maintenant, les maisonnettes n’existent plus, les géraniums et les arbres sont brûlés, les pavés d’ardoise déchaussés et les bois environnant rasés. Tout a été détruit. Absolument tout !
Je n’ai rien vu ! Je vous jure que je n’ai rien vu ! Ça a été tellement vite ! Je n’ai rien pu faire pour arrêter ça ! Ça a été horrible ! Le sang. La mort. Partout. Tout a volé en éclats ! Pas de photographie, pas d’image, juste des flashes ! Qui vont et qui viennent ! Qui arrivent quand je m’y attends le moins ! Qui m’empêchent de m’endormir ! Qui m’empêchent de me réveiller ! S’il vous plait, ne me blâmer pas ! Je n’ai rien fait ! Je n’ai pas pu ! Je n’ai pas pu…
Mais peut-être aurais-je pu… faire quelque chose… essayer quelque chose… Pourquoi n’ai-je rien fait ? Pourquoi… suis-je aussi lâche ? Pourquoi je refuse de me rappeler… ce qui s’est passé ? Pourtant ! Pourtant… j’ai des flashes… des images qui me reviennent… Pourquoi je refuse de les voir ? Pourquoi je refuse d’entendre les cris qui me sont donnés d’entendre ? Dans mes rêves… dans mes cauchemars… Je revis tout ça… Toute cette horreur… Mais je ne veux pas me souvenir… J’ai peur de ce que je pourrais… de ce que je vois. Ça va tellement vite.
Qu’avons-nous fait pour mériter ça ? Pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi le sort s’est-il acharné sur eux ? Pourquoi pas sur moi ? Pourquoi… Pourquoi…
Pourquoi ? »
Voici le sommaire : Prologue- Premier jet:
- Deuxième jet:
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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Neowstix
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 15 Avr 2016 - 11:25 | |
| - Neowstix a écrit:
- Comment j'ai pu passer côté de ça sérieux. ;_;
C'est bien écrit, c'est original... Bouhouhou je suis si ému. Moi qui voulais tellement avoir ton avis ! J'suis émue - Neowstix a écrit:
- Tentative d’apitoiement pour avoir la suite.
Dimanche. - Ma réaction quand j'ai vu que j'avais changé de couleur:
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | Last Dream
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| | | | Sébouss
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 15 Avr 2016 - 18:51 | |
| Toujours aussi bien ! Et bravo pour le bleu, tu le mérites ! La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
| | | YoshiZ
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 17 Avr 2016 - 15:35 | |
| Merci à tous pour ces retours et ces réponses, c'est gentil tout plein ! Enfin, voilà, on est dimanche. Donc nouveau chapitre ! - CHAPITRE 21:
Tenir ce rôle de femme séduite commençait à sérieusement me pomper. Et Félix aussi commençait à sérieusement me pomper. Cela faisait plus de quatre jours que nous voyagions ensemble et il ne s’était toujours pas rendu compte de mon petit numéro. Je voyais Verchamps se rapprocher avec un bonheur immense. Et un soulagement de la même ampleur. Le comportement de l’homme au nom de Miaouss était très ambigu. Vraiment trop à mon goût. Les nuits, je faisais sortir Benoit afin qu’il dorme à côté de moi. C’était évidemment mon Pokémon le plus féroce et il pouvait ainsi m’éviter les problèmes. Alors que je n’avais que très peu dormi, j’avais pu entendre mon Luray grogner bruyamment à l’approche de Félix. J’avais bien sûr expliqué à Benoit de ne pas lui faire de mal. Quant à Félix, il ne m’avait pas parlée de mon Pokémon, ouvertement hostile à sa personne. Mes soupçons le concernant s’étaient affinés lorsque qu’il avait reçu un appel il y a quelques jours. Le sujet principal de la conversation avait été l’argent. Et, durant une nuit, j’avais pu fouiller dans son téléphone. Je n’étais pas fière de ce geste mais, au moins, je savais ce qu’il faisait dans la vie. En attendant, je devais l’amener à Verchamps et la ville n’était plus très loin. La route sur laquelle nous marchions était très agréable. Bien que quelques flaques de boue jonchaient le sol, le chemin était pavé avec des plaques de gré. Ce dernier était délimité d’une épaisse forêt par des clôtures blanches, peintes y il a peu. Nous arrivâmes près du lac Courage. Je passai devant sans le regarder. Félix n’avait pas besoin de savoir que l’endroit m’intéressait. Nous vîmes se dresser devant nous l’hôtel. Installé au bord des rives du lac, il devait avoir nombre de clients, même en cette période pourtant peu propice au tourisme. En fait, il ressemblait plus à un motel qu’à un hôtel. L’accueil louait des maisonnettes individuelles aux personnes s’y arrêtant. Toutes étaient d’un blanc immaculé et leurs toits étaient d’un bleu ciel sans défaut. Des coupoles ornaient le dessus des bâtiments. « Ça a l’air romantique, n’est-ce pas ? me demanda Félix en me prenant par le bras. » Le voilà qui recommençait. « Sûrement, lui répondis-je en me dégageant. Mais, malheureusement, je n’ai pas vraiment le temps de m’y arrêter. Quelqu’un doit m’attendre à Verchamps. - Peut-être pourrais-je le rencontrer ? » Oui, c’était le but de la manœuvre. J’espérai que Beladonis n’allait pas tarder et allait arriver dans la soirée. Je ne pourrais pas le supporter plus que nécessaire. La ville n’était plus qu’à une heure de marche. « Or, l’informai-je, il mettra peut-être un peu plus de temps que prévu à arriver. - Ce ne serait pas gentleman de sa part. » J’eus une soudaine envi de l’étrangler. Réflexion faite, cela faisait quatre jours que j’avais envi de l’étrangler. « Enfin bref, continuai-je. Je pensais passer à l’arène Pokémon avant. - Ce serait formidable ! - Et je me suis dit que j’aurai probablement besoin d’encouragements… dis-je d’un ton timide. » Il me sourit à pleines dents. C’était dommage. Une si belle gueule… « Eh ! Mais je suis la personne parfaite pour ça ! me lança-t-il avec un clin d’œil. - Ce serait génial ! m’exclamai-je. - Parfait ! Nous irons donc à l’arène avant tout ça ! » Il me prit par la main et se mit à courir. Je réussis à me dégager. « Calmez-vous ! lui criai-je. On a encore le temps, la matinée débute à peine. Celui que j’attends ne devrait arriver que dans la soirée. - Hum… Oui, vous avez raison. Il n’y pas le feu ! plaisanta-t-il. » Il ralentit l’allure et recommença à me parler des ses combats imaginaires avec des Pokémon qui n’arrivaient pas à le supporter. ***** « C’est qui ce type ? » A peine arrivée devant l’arène Pokémon de Verchamps, spécialisée dans le type eau, que Barry m’avait interpelée de loin et m’avait rejoint. Maintenant, il pointait du doigt Félix avec un air surpris. Je fis les présentations en précisant à l’homme au nom de Miaouss que ce n’était pas Barry que j’attendais. « Je ne pensais pas te retrouver ici, fis-je à ce dernier. - Ouais. Je m’entraine à l’arène, maintenant. - Il est si fort que ça, Lovis ? - Carrément ! me répondit-il. J’ai fait des progrès de fou ! Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ? » Il ne fallait pas qu’il s’aventure sur ce chemin. S’il parlait de la police devant Félix, je pourrais dire adieu à l’espoir de le livrer tranquillement à Beladonis. « La routine, dis-je un peu trop sèchement pour couper court. Des progrès, tu as dit ? - Attends, attends. Ce n’est pas vraiment la routine, ce que tu fais là. » Visiblement, il ne comprenait pas. Félix étant derrière moi et toujours en train de ruminer sur le fait que Barry l’ait qualifié de « type », je pus le désigner discrètement en faisant comprendre à Barry qu’il ferait mieux de taire le sujet. « Aah… fit-il avec le peu de discrétion le caractérisant. Ouais, des progrès incroyables ! Tu veux voir ? » Parfait, ça me ferait un peu d’entrainement avant l’arène. J’acceptais son défi avec confiance. Je l’avais toujours battu jusqu’ici, ça ne serait pas un problème. Il commença par envoyer son Etourvol. Je fis sortir Max le Scoplane. Ce dernier commença à lui donner des coups d’ailes d’acier. L’adversaire en esquiva la plupart et attaqua avec son bec. Alors que mon Pokémon l’affaiblissait sérieusement, l’Etourvol se mit à prendre de l’altitude. Mon Scorplane se mit en vol stationnaire et attendit. Longtemps. Longtemps. Je vis l’adversaire se laisser tomber vers Max et je lui sommai de l’esquiver, espérant que l’Etourvol aller s’écraser par terre. Ce ne fut pas le cas. L’adversaire réussit à bifurquer quelques mètres avant le sol et fonça vers mon Pokémon. Ne s’attendant pas à ça, Max fut percuté avec force. Il s’étala. Il semblait aussi fatigué que l’Etouvol. Alors que celui-ci revenait vers mon Pokémon avec une vitesse folle, je le rappelai dans sa Poké-Ball. J’envoyai Eloïse, ma fidèle Etourvol. Elle se prit le coup destiné à Max mais répliqua avec d’autant plus de puissance. L’adversaire tomba et ne se releva pas. Barry grinça des dents et choisit son Ponyta pour la suite. Eloïse pouvait le gérer mais je me fis à nouveau la réflexion que je n’avais aucun Pokémon pour le battre facilement. En effet, Arthur mon Aquali ne possédait pas encore d’attaque aquatique et Max n’avait aucune attaque sol. C’était handicapant. Enfin… Eloïse s’éleva dans les airs tandis que le Ponyta adverse s’étala par terre après avoir tenter d’écraser mon Pokémon. Cette dernière retomba avec une précision chirurgicale sur le Ponyta. Après un tel mouvement, elle lui mit un violent coup de bec qui lui fut fatal. Le cheval resta un instant debout, puis s’écroula au sol, inconscient. Avec un air dégouté, il envoya son Prinplouf. Je choisis Damien le Rosélia pour le combattre. Mon Pokémon fut plus rapide et commença à épuiser l’adversaire avec sa giga-sangsue. Le pingouin commença à le becter mais une nouvelle giga-sangsue fit oublier à Damien ce désagrément. Par contre, le Prinplouf tomba, épuisé. Barry se mordit la lèvre inférieure et me lança son dernier Pokémon à la figure. Ainsi, son Rosélia fit face au mien. Or, je le rappelai et envoya Fanny. Un coup de roue enflammé plus tard et s’était déjà fini. Barry se mit à rire en rappelant son dernier Pokémon, brulé. Je fus surprise de cette réaction, plutôt incongrue. Il me serra la main en disant : « Décidemment, j’ai beau m’entrainer ! » Il continua à rire. Je ne savais pas trop quoi dire et Félix, toujours derrière moi, me fit remarquer qu’il était peut-être devenu fou. Pour une fois, je trouvai que sa remarque n’était pas sans fondement. « Mais le pire, continua-t-il, c’est que, avant toute cette merde, je te battais toujours ! » C’était vrai. Mon petit Evoli n’avait jamais fait le poids face à son ancien Caninos. Désormais, les deux n’étaient plus là. Il rigola de plus belle. Nous le regardions se bidonner sans rien dire. Quand, au bout de quelques minutes, il réussit enfin à se calmer, il me regarda en s’essuyant des yeux qui commençaient à pleurer. Il retrouva son sérieux et ne dit rien de plus. Il me fixait avec un air triste. « Bref, coupa Félix. C’est pas que, mais il faut qu’on aille à l’arène, nous ! - Non, lui dis-je. - Hein ? - Il faut que je m’entraine. Je n’ai pas le niveau. - Pourtant, tu viens de le battre facilement… - Lovis est beaucoup plus fort que Barry. Et ce combat n’était pas si facile. Je n’ai pas le niveau. » Barry continuait à me fixer. Son visage était neutre. Aucun sourire. Aucune lueur dans son regard. « Je pars à l’Ouest, annonçai-je. » ***** La route 212 Sud était un immense marécage. Constamment humide, constamment trempée. Et les bains de boue, ce n’était pas vraiment mon truc. Félix aussi s’éloigna des marais. Je me souvins que la mer n’était pas loin, plus au Sud encore. Or, il nous était impossible de l’atteindre, l’épaisse flore de la zone nous bloquant le passage. De hauts arbres aux racines impressionnantes plongeaient dans les sols bourbeux et boueux. C’était une région unique à Sinnoh. Les voyageurs avaient le droit de passer mais il y était interdit de trop dessécher la zone. Tant concernant le faune que la flore. Le prélèvement de végétaux, autre que pour des recherches scientifiques, y était interdit et les voyageurs ne pouvaient y attraper qu’un seul et unique Pokémon. Des rangers y patrouillaient régulièrement. A l’entrée et à la sortie, ceux-ci vérifiaient les bagages et Poké-Balls des aventuriers pénétrant et évacuant la zone. Bien sûr, une forte amende et un séjour en prison étaient réservés pour quiconque osait enfreindre les règles. « Que comptez-vous ici ? Je n’aime vraiment pas cette endroit… m’indiqua Félix, inquiet. - Je vais m’entrainer un peu. Je passerai à l’arène en fin d’après-midi. - Vous comptez rester plusieurs heures ici ? » Ça n’avait pas l’air de l’enchanter. Mais il ne fallait pas qu’il parte. Je le regardai en souriant en espérant que ça le fasse rester. Il me relança un sourire crispé. Il semblait vouloir me faire croire que cet endroit ne l’inquiétait pas. Sans se mentir, ce lieu m’inquiétait aussi. Je n’étais pas fan des endroits trop sauvages et celui-ci en était un des plus sauvages de la région. Or, cette caractéristique en faisait un lieu parfait pour l’entrainement. « Ne vous faites pas. Juste histoire de travailler un peu ma technique. Ensuite, on s’en ira. - Tant mieux. » Je commençai à m’entrainer en silence. Celui-ci se concentra sur Eloïse l’Etourvol et sur Benoit le Luxray. Au bout d’un moment, je vis Félix s’éloigner du coin de l’œil. Il semblait suivre un petit Pokémon bipède avec un regard enchanté. Je remarquai que c’était un Cradopaud, encore un Pokémon qui ne courrait pas les rues. J’envoyai Benoit vers lui. Mon Luxray bascula par la même occasion Félix, qui tomba lamentablement dans la boue. Enfin, il percuta le Cradopaud. Ce Pokémon ne sentit rien et répliqua d’un coup de poing bien placé, sur la gorge de Benoit. Ce dernier commença à s’asphyxier et cracha avec les poils de son dos hérissés. Il réussit néanmoins à le mordre de ses crocs électrisés. Je lui envoyai une Poké-Ball qui lui tomba sur le crâne. Le Pokémon rentra dedans sans difficulté. « J’ai eu de la chance, fis-je à Félix pour détourner son attention. Ce n’est pas le genre de bestiole qu’on croise partout. - Mouais… dit ce dernier en se relevant et en s’épousant les cuisses. » Il semblait déçu d’avoir loupé sa cible. Ce qui n’était pas plus mal. Le Pokémon que je venais d’attraper irait dans le PC mais au moins, il ne tomberait pas dans les mains de Félix. Et bientôt, ce dernier ne serait plus un problème.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | Sébouss
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 17 Avr 2016 - 15:58 | |
| - Absolino a écrit:
- Et Félix aussi commençait à sérieusement me pomper.
On se demande ce que va devenir Félix... La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
| | | Line
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 20 Avr 2016 - 18:11 | |
| Bordel, Sébouss, je m'en suis toujours pas remise XD Chapitre 22 ! - CHAPITRE 22:
Je faisais face à Lovis, dit le Teigneux. Je me doutais que ce surnom n’avait pas été usurpé. Si Barry travaillait avec lui, ce n’était pas pour rien. C’était un homme d’âge mûr, trop musclé et très grand. Au vu de sa tenue, il devait être catcheur avant d’être dresseur. Celle-ci était extravagante, mélange de bleu turquoise et de blanc pur. Il ne portait pas de haut mais il possédait des gants, arrivant jusqu’au coude. Il était spécialisé dans le type eau. Je comptais donc sur Eloïse, Arthur et surtout Benoit. Mon Scorplane et mon Chimpenfeu ne pouvaient rien faire. Quant à Damien mon Rosélia, les attaques glacées étaient trop vite arrivées. Je ne voulais pas l’utiliser. « Ça va aller ? me demanda Félix avec un sourire en coin. - Pourquoi ça n’irai pas ? » Lovis me dévisageait de haut en bas. Cela semblait l’amuser d’avoir une femme en guise d’adversaire. Il me demanda mon nom, mon âge et d’où je venais. Comme d’habitude en début d’un combat. Celui-ci se passerait au dessus de l’eau, avantageant le champion. Je me fis la réflexion que ce n’était pas fairplay mais que, de toute façon, je n’avais pas le choix. « Ce n’est pas souvent que j’ai des adversaires ! dit ce dernier. - Tout peut changer, lui annonçai-je. On commence ? - Pourquoi pas… » J’envoyai Eloïse au combat. Elle avait évoluée au cours de l’entrainement et je possédais désormais un puissant Etouraptor. Lui commença fort en faisant appel à un Léviator. Je pestai intérieurement. J’aurais du choisir mon Luxray. Enfin bref, il fallait qu’elle tienne. Au pire, je pouvais toujours changer en route. Elle commença à s’envoler. Or, le Léviator utilisa l’eau dans laquelle il pataugeait pour créer une violente cascade. Un tourbillon d’eau s’éleva dans les airs et alla frapper directement mon oiseau. Elle ne réussit pas à l’esquiver et l’eau dans ses ailes l’alourdissait. Elle retomba tout de même sur la tête du Léviator. Elle recommença à s’envoler et l’adversaire s’amusa à nouveau avec le tourbillon qu’il avait créé. Cette fois, Eloïse s’y attendait et elle pût esquiver les gerbes d’eau sans difficulté. Or, ce mouvement l’éloigna de la cible. Elle n’arriverait pas à l’achever. Je la rappelai de là où je me trouvais. J’envoyai Benoit, comme j’aurais du le faire depuis longtemps. Je savais que ses attaques électriques seraient dangereuses au Léviator. Or, je ne savais pas si elles seraient suffisantes pour l’avoir du premier coup. Je décidai d’augmenter la puissance des dites attaques. Je dis à Benoit de charger son énergie, même si, pendant ce temps, le Léviator pourrait aisément le toucher. Ce qu’il fit. Il envoya un violent coup de d’arrière-train des les côtes de mon Luxray. Celui-ci roula sur le côté et tomba dans l’eau. Je ne m’inquiétais pas plus que ça. Il savait parfaitement nager. Même s'il n’aimait pas du tout l’eau. Ça ne ferait que l’énerver encore plus. Nous vîmes une faible lumière luire au font du bassin. Elle grandit. Encore. Une tâche bleue marine se détacha autour de la lueur. Benoit sortit enfin de l’eau, toutes griffes dehors. Il atterrit sur le cou du Léviator, le mordit à la jugulaire et l’électrisa. Le Pokémon adverse se cabra, se tordit et, enfin, tomba dans l’eau, éclaboussant tout le terrain sec au passage. « J’ai toujours un contre au Pokémon électriques, fit Lovis avec un air amusé. - Je n’en attendais pas moins ! m’exclamai-je. » J’envoyai mon Aquali au combat, au même instant où un Maraiste glissa habilement sur le sol mouillé. Je savais qu’Arthur serait tout aussi habile sur un terrain glissant. Je commençai ma stratégie habituelle. Arthur aveugla à plusieurs reprises l’adversaire mais ce dernier réussit néanmoins à lui faire tomber quelques rochers sur le crâne. Mon Aquali les brisa sans aucun problème mais il fut tout de même un peu déboussolé par les coups répétés. Une fois que le Maraiste ne pût plus attaquer, Arthur commença à lui donner de violent coup de tête et il enfonça plusieurs fois ses dents dans la peau endurcit du Pokémon. Alors qu’Arthur s’approcha à nouveau de lui, le Maraiste lui souffla au visage. Mon Aquali se mit à se dandiner sur place puis s’allongea sur le sol. Je lui demandai de se lever mais il s’endormit sans m’écouter. Décidemment, ce n’était pas mon jour. Mon Pokémon continuait à dormir alors que l’adversaire lui soufflait de la boue au visage et lui envoyait des rochers. Je me demandai comment diable ces coups répétés ne le réveillaient pas. Au final, un tir de boue, visant l’œil droit, le réveilla. Je vis à ses yeux qu’il était enragé. Il ne fallait pas le réveiller trop brutalement. Il m’avait déjà mordu une paire de fois à cause de ça. Totalement éveillé, il fonça vers le Maraiste. Ce dernier fit mine d’esquiver mais mon Aquali glissa à côté de lui avec élégance et le fit tomber d’un coup de patte arrière dans le bas du dos. Il se plaça ensuite sur le Pokémon adverse, l’immobilisant. Et il lui mit un coup de boule. Deux coups de boule. Un troisième. Un quatrième. Cinq. Six. Encore un. J’arrêtai de compter. Lorsqu’Arthur se releva, il me regarda en souriant et avec des yeux amusés. En dessous de lui, le Maraiste était évanoui, une large plaie ouverte sur le front, colorant l’eau au sol d’un rouge profond. Je rentrai mon Aquali dans sa Poké-Ball, de peur qu’il ne l’achève vraiment. « C’est un fou celui-là… murmura Lovis. » J’approuvai sa remarque. Je ne savais pas ce qui s’était passé avec Artur, lui qui était normalement si timide et si craintif. Je ré-envoyai Benoit au combat. Lovis prit la dernière Poké-Ball ornant sa ceinture et la lança. Un Musteflott en sortit. Il lorgna vers mon Luxray et moi avec un dédain qui ne me plut pas. Je souris, me doutant parfaitement de l’issus du combat à venir. Or, la loutre fut très rapide. Elle se mit à cracher des gerbes d’eau sur mon lynx. Ceux-ci étaient puissants et destructeurs. Mon Pokémon se mit à reculer sous la violence des projectiles. Il chargea son énergie calmement en regardant d’un œil mauvais le Pokémon, qui continuait à le viser de ses balles aqueuses. L’une d’elle transperça sa patte avant. Une autre l’éborgna. Benoit se mit à grogner. Un bruit rauque sortit de la gorge mais il ne put pas plus attaquer car une nouvelle gerbe d’eau atteint cette fois-ci le haut de son crâne. C’en fut trop pour mon Pokémon. Et fonça sur la loutre, la mordit au sang et fit passer un intense courant électrique dans son corps. L’adversaire contracta tous ses muscles. Lorsque Benoit le lâcha enfin, il tomba, secouée de spasmes incontrôlables. Lovis ne disait rien. Il restait immobile et muet. Je rappelai mon fauve dans sa Poké-Ball. Mes Pokémon avaient étaient particulièrement féroce et agressifs durant ce combat. Je regardai le champion, attendant une réaction de sa part. Toujours sans un son sortant de sa bouche, il me donna le badge palustre en main propre. Enfin, il me demanda de partir. ***** « C’est qui ce type ? - Mais décidemment ! » De retour au centre Pokémon et la nuit étant en train de tomber, Félix et moi étions assis à une table, attendant patiemment que l’infirmière revienne avec mes Pokémon en forme. Pendant ce temps, Beladonis était enfin arrivé. Maintenant, il pointait du doigt Félix avec un air mauvais et méchant. J’étais étonnée de cette réaction. L’infirmière revint enfin avec Benoit et Arthur. Mon cher Luxray possédait désormais une impressionnante cicatrice sur l’œil droit, là où la gerbe d’eau l’avait touché. Je demandai avec inquiétude à l’infirmière s’il était éborgné mais elle me répondit qu’il voyait encore parfaitement. A côté de moi, Félix était toujours en train de pester sur l’inspecteur qui, selon lui, l’avait insulté. Avec un air sensuel, je posai ma main sur la sienne. Il se calma instantanément et regarda ma main, stupéfait. J’annonçai à Beladonis avec une voix langoureuse : « Ce cher monsieur se trouve être… » Je continuai mes lents va-et-vient sur la main de Félix. Je l’entendis déglutir. Quant à Beladonis, il le regardait, une lueur assassine dans les yeux. J’adorai ce petit jeu ! « Ce cher monsieur se trouve être, continuai-je… Un braconnier. » Je resserrai mes doigts autour du poignet de ce dernier avant qu’il ne pense à s’enfuir. Il essaya néanmoins mais il fit face à Benoit qui lui montra ses crocs avec un grognement terrifiant. Félix ne bougeait plus, de peur que mon Luxray ne lui saute à la gorge. Je pus fouiller tranquillement dans sa poche gauche pour en extraire son téléphone, dans lequel j’avais pu trouver les offres, photographies à l’appuie, des Pokémon qu’il avait capturé. De la vente aux enchères. Bien sûr, interdite par la loi concernant les êtres vivants. Je lançai, en plus du portable, un sourire satisfait à l’inspecteur qui me fixait, ébahi. Puis, il reporta son attention sur le hors-la-loi, un sourire carnassier lui fendant le visage. « Parfait… lui dit-il calmement. Je vais m’occuper de toi… Anaëlle ? - Oui ? - Tu peux partir maintenant. Ça va prendre quelques heures. - D’accord. » Je lâchai Félix. Beladonis le prit violemment par le bras afin qu’il ne parte pas. Benoit rentra dans sa Poké-Ball et je sortis du centre Pokémon, laissant les deux homes en tête-à-tête. Vestigion était un petit village. La principale attraction était un festival en l’honneur de Cradopaud, qui se passait en été. Ce n’était donc pas la bonne période. Ce constat m’avait déçue quand nous étions arrivés. Je m’étais dit que je reviendrais dans ce village en été, histoire d’y participer. Je n’étais toujours pas allée au parc Safari. Etant donné que l’inspecteur allait en avoir pour un bout de temps avec Félix, je m’y dirigeai. Les règles au parc étaient identiques qu’à la route 212. Une zone protégée. Un seul Pokémon capturable. Des rangers y patrouillant. En arrivant près de la haute porte décorée, je vis un sbire de la Team Galaxie sortir du parc. Moi qui pensais ne pas les voir ici. Ils y étaient déjà passé pour me chercher, qu’est-ce qu’ils pouvaient bien avoir à y faire en plus ? Il semblait préoccupé. Et, coup de chance, il ne me vit pas. Il se mit à marcher rapidement vers la sortie Est du village. Est-ce que je devais le suivre ? Je me tâtais… L’inspecteur était encore dans le centre Pokémon. Et il était occupé. Je partis dans la direction du sous-fifre. Ce n’était qu’un sbire, après tout. Des arbres étaient clairsemés sur tout le long du chemin menant à la sortie. Les rayons rougeâtres du Soleil couchant se déversaient entre les feuillages, n’éclairant faiblement qu’un seul côté de notre visage. Je me trouvais une dizaine de mètres derrière le sbire, de telle sorte qu’il ne puisse se douter de ma présence. Arrivé à la porte Est, le sous-fifre la passa sans s’arrêter. Je le suivis. Pendant une heure, je le filais. Je me rendis vite compte qu’il se dirigeait vers le lac Courage. Il se retournait à intervalles réguliers. Heureusement, la route était petite et sinueuse jusqu’à l’hôtel au bord du lac, je pus donc me cacher facilement quand il le faisait. Au pire, je me trouvais assez loin pour qu’il ne me remarque pas. Une fois arrivé sur les rives, il s’arrêta et se mit à attendre. Je décidai d’aller l’aborder. Je lui mis une main sur l’épaule et il se retourna en sursautant. Lorsqu’il me vit, il me reconnu en vitesse. Et pour cause : c’était le second sbire qui nous avait agressés à Voilaroc, avec Louka et Beladonis. Je fus donc tout aussi surprise que lui. La nuit était complètement tombée. Le combat s’engagea directement. Il envoya un Cradopaud et moi Max le Scorplane. La bataille fut brève, Max vainquit facilement et rapidement. Une tranche, fatale et bien placée. Lorsque le Pokémon tomba au sol, ensanglanté, le sbire me sourit à pleine dents. Sentant que quelque chose n’allait pas, je fis rentrer Max dans sa Poké-Ball. Je me rendis compte que la pression augmenta soudainement. En un instant, Jupiter sortit de derrière les arbres, me faisant face. Elle était accompagnée d’une dizaine de sbires. Elle souriait et, visiblement, elle se retenait de rigoler. Mais elle n’y parvint pas et se mit à se bidonner. Je commençai à paniquer. J’étais seule, entourée de sous-fifres. Impossible de se battre. Impossible de fuir. Je ne pouvais rien faire. Les mains dans le dos, j’appuyai frénétiquement sur ma montre. J’étais à une heure de Verchamps, Beladonis ne viendrait jamais à temps. Je respirais rapidement. Jupiter se calma et elle fit un signe de tête à deux sbires. Ils commencèrent à me prendre les bras mais je me débattis. L’un d’eux me mit un coup à l’arrière des rotules et me fit tomber à genoux. La commandante appela quelqu’un à travers un téléphone portable. Lorsqu’elle eut finit, elle me fit face. « La montre, dit-elle. » Un troisième sous-fifre s’approcha et la retira. Il la laissa sur place. La puce GPS ne servait plus à rien. Jupiter s’agenouilla en face de moi, regarda d’un air intéressé les Poké-Balls à ma ceinture et en pris une au hasard. Elle se releva avec calme. Un bruit sourd se rapprochait, venant du ciel, peut-être un hélicoptère. La commandante fit sortir le Pokémon de ma Poké-Ball. C’était Damien. Mon Rosélia. Je déglutis. Il était petit, mignon et inoffensif. Sans une parole, elle le prit par le haut du crâne. Tout aussi tranquillement, elle sortit un petit couteau de sa poche. Il était long, fin et courbé. Je me remis à me débattre en entendant Damien geindre et gémir dans la main de son ravisseur. Mais les sbires qui me maintenaient rapprochèrent un peu plus mes deux coudes et je pus plus bouger. Je ne pouvais détourner les yeux. Jupiter me lança un regard. Je ne sus pas si ce dernier était amusé, réjouie ou ravi. Peut-être était-ce un mélange subtil des trois. Elle passa quelques fois le couteau sous la gorge de Damien. A chaque nouveau passage, j’étais un peu plus tendue. Damien gémissait de plus en plus fort. Il se demandait sûrement pourquoi son dresseur, pourtant présent, ne faisait rien pour empêcher ce qui allait forcément se produire. Nouveau passage. Ne supportant plus la pression, je baissai la tête et fermai les paupières. Fort. J’aurais tant voulu me boucher les oreilles. Je n’entendis que le bruit étouffé que poussa mon Rosélia lorsque se produit ce qui était censé se produire. Je desserrai les mâchoires sans m’être rendue compte que je les avais tant serrés à un moment donné. Je poussai un bref hurlement. Puis, tous mes muscles se détendirent. Je gardais les yeux fermés. J’eus une soudaine envie de dormir. De laisser tout ça loin. Et de ne plus me réveiller.
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Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Jeu 21 Avr 2016 - 18:29 | |
| Juste génial ! La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 24 Avr 2016 - 13:56 | |
| Oyé oyé ! Chapitre 23 ! Enjoy ! Oh wait... - CHAPITRE 23:
Une brève baffe me fit sortir de ma torpeur. « Une dernière fois : tu es bien originaire de Bonaugure ? - Oui… » Jupiter sourit. « Tu vois ? Je savais bien que tu me mentais à Vestigion ! » Elle retira brusquement le couteau qu’elle avait fiché il y a peu dans mon ventre. Je poussai un cri étouffé. J’avais depuis longtemps arrêté de compter le nombre de coups. Elle avait commencé quand j’avais refusé de répondre à ses questions. Elles étaient simples au début. Nom, prénom, âge… Mais j’étais restée muette. Frustrée par mon mutisme, elle avait débuté son petit jeu, répétant sans cesse les mêmes questions. Au bout d’un moment, j’avais parlé. Sans que mon esprit ne le décide. Lorsqu’elle avait abordé Bonaugure, j’avais recommencé à me taire. Mais un coup de couteau plus tard, j’avais à nouveau parlé. « C’est vraiment dommage de te faire du mal pour des informations que nous possédons déjà, tu ne penses pas ? annonça Jupiter tout en faisant tourner son couteau entre ses doigts. - La gamine dans la grotte Revêche ? commençai-je d’une voix éraillée. Dressez-la mieux la prochaine fois. Elle était repérable à des kilomètres… » Une violente gifle me coupa la parole. La douleur me résonna dans tout le crâne. Mon œil gauche devint aveugle et le droit vit des étoiles. Ma tête se mit à tourner. Un goût métallique monta dans ma gorge. Du sang… J’eus un haut-le-cœur. Ça m’apprendra à trop la ramener. « Je voulais voir si tu comptais me mentir… Ce ne sera pas le cas, j’espère. » Elle sourit à nouveau. Pendant quelques secondes, elle s’amusa à me balancer. J’avais les poignets attachés au plafond, de telle sorte que mes pieds touchaient à peine le sol. Les bras levés, je commençai à avoir du mal de respirer. Mon souffle se faisait de plus en plus sifflant. Peut-être était-ce aussi à cause de mes nombreuses plaies au ventre. Je ne savais plus trop. Où est-ce que j’étais ? La pièce était longue et remplie de conteneurs. C’était l’un des hangars de Voilaroc. Je ne me doutais pas, avant ça, que ces docks avaient une telle utilité. « Continuons notre petit entretient, dit tranquillement Jupiter. Comme tu le sais sûrement, ton village est détruit. Y a-t-il d’autres survivants ? A part toi, j’entends. » Barry… Non. Elle ne devait pas savoir… Est-ce que j’en avais parlé à Maïté quand je ne savais pas encore qu’elle faisait parti de l’organisation ? Je ne pensais pas. « Non… répondis-je. Je suis seule. - Mensonge ! » Elle enfonça son couteau au niveau de l’un des reins. Brutalement. Violemment. Je m’entendis hurler. La tête me tourna plus encore. Tout mon corps se contracta. Elle le laissa enfoncé une éternité. Je retenais ma respiration. Si je respirais, le couteau s’enfonçait plus encore. Lorsqu’elle le retira, je soufflai bruyamment. « Tu pensais qu’il n’y avait que la gamine de la grotte ? hurla-t-elle. » Hystérique, elle me remit un coup de couteau au même endroit. Il fut bref, celui-ci. « Et bien non… annonça-t-elle en se calmant. La jeune femme de la forêt aussi ! » Sara. Je lui en avais parlé à elle. Elle rigola. Moi, ma tête ballotait sur mon torse. Les yeux fermés. Je n’en pouvais plus. « Qui est-ce ? demanda-t-elle. - Il s’appelle Barry. C’était… » Je toussai. Le goût de sang remonta. Nouveau haut-le-cœur. Je crachai un caillot par terre. « C’était mon voisin, finis-je. - Bien. Passons au sujet qui m’intéresse le plus : le Pokémon du lac. » Bordel… Je ne savais rien à son sujet. Mais elle ne me croirait jamais. J’essayai de réfléchir à quoi faire. Je n’y arrivai pas. Mon cerveau fonctionnait au ralentit. « Je ne veux savoir qu’une chose : comment le fait-on apparaitre ? » J’hésitai à répondre. Je ne savais pas. Si je mettais trop de temps à réagir, elle allait réagir à ma place. Mais si je lui disais la vérité, elle me ferait mentir. Je lorgnai sur le couteau qui commençait à dangereusement se rapprocher. Je ne disais toujours rien. Je n’y arrivais pas. Le couteau me chatouillait les côtes. Ma respiration s’accéléra. Mon corps réagit en se tendant. Jupiter arrêta la pointe et se mit à appuyer doucement. Mon T-shirt céda rapidement. Ce ne fut pas le cas de ma peau, qui s’enfonça sous la pression exercée. La douleur s’intensifia. Lorsque ma peau ne fut plus assez élastique pour supporter la tension, le couteau s’enfonça lentement dans la chair. Je le sentis traverser les couches les unes après les autres. Il butait légèrement à chaque fois. Et, à chaque fois, je criai silencieusement. Quand la lame fut totalement fichée en moi, je dis la vérité. « Je ne sais pas… Arrêtez… Je vous en pris… » Jupiter me regarda en silence. Puis son regard se durcit. Elle tourna le couteau brusquement en moi. La douleur fut insupportable. Je m’évanouie. Une claque me réveilla. « Je recommence. Comment le fait-on apparaitre ? - Je ne sais pas... Je ne sais pas… Je ne sais pas… » Je sanglotais à moitié. Je n’en pouvais plus. Je voulais que ça s’arrête. Quand est-ce que ça allait enfin s’arrêter ? Cette fois, Jupiter visa un côté de mon bas-ventre. « Encore une fois : comment le fait-on apparaitre ? » Je ne répondais pas. Elle visa l’autre côté. Je hurlai à nouveau. J’eus un spasme violent. Le couteau s’enfonça plus encore. Je m’évanouie à nouveau. Et, à nouveau, elle me réveilla. Elle me reposa la même question. « D’accord, d’accord ! Je réponds, je réponds… - Tu vois quand tu veux… me dit Jupiter en soupirant. - Il faut attirer son attention. Tout simplement… Appeler-le près du lac, faites-le sortir, jetez des cailloux dans l’eau. Je ne sais pas, mais il faut lui faire savoir qu’on est là. Tous les moyens sont bons. Tentez tout. Son nom… Vous le connaissez, n’est-ce pas ? Vous ne me l’avez pas demandé, c’est que vous le connaissez. C’est plus pratique pour l’attirer. Il ne se montre pas comme ça. Il faut ruser. - Bien, bien, bien. » Elle souriait désormais. Mais elle redevint sérieuse trop rapidement. « Nous connaissons effectivement son nom. Mais autant avoir confirmation, tu ne penses pas ? Enfin, si tu vois l’idée. » Merde… J’aurais du la fermer. Je ne connaissais pas plus son nom que comment le faire venir. Je déglutis difficilement. Quand elle allait se rendre compte de mon mensonge, elle allait me tuer. Une alarme sonore me sauva. Lorsqu’elle retentit, Jupiter se raidit. Elle me lança un regard mauvais et prit son téléphone. J’avais de plus en plus de mal à respirer. Je laissai retomber ma tête sur mon torse en sifflant. J’entendis Jupiter parler : « Qu’est-ce que je fais d’elle ? … Vous êtes sûr ? … Bien, bien, soupira-t-elle. » Elle raccrocha et me releva brusquement la tête. « T’as de la chance. On te laisse sur place. Bye bye… » Elle partit rapidement de la pièce, me laissant là. Ensanglantée, épuisée. Et respirant à peine. ***** Combien de temps étais-je restée comme ça… Mes poumons me brûlaient, ma tête me tournait et le manque d’oxygène commençait sérieusement à se faire sentir. J’avalais chaque petite goulée d’air comme une bénédiction. Ma respiration était de plus en plus douloureuse et saccadée. « Je ne voulais pas ça. » Je n’arrivai pas relever la tête pour voir qui me parlait. Mais je connaissais cette voix. Une voix qui s’excusait tout le temps. « La destruction de Bonaugure… Je ne voulais pas ça. C’est Jupiter… Je n’arrive pas à la gérer. Peut-être n’aurais-je pas dû écouter ceux qui m’ont conseillé de l’engager ? Elle est très… Très… Elle n’obéit pas aux ordres. Je ne voulais pas la destruction de Bonaugure. Pas plus que ce qui vient de t’arriver. » Je l’entendais de moins en moins. Des acouphènes se faisaient entendre et la brûlure de ma poitrine remonta dans mon crâne. J’avais chaud. J’étais épuisée. « Mais bon… Elle a le mérite d’être efficace. J’avais besoin de ces informations, tu comprends ? Hum, non, tu ne comprends pas. Personne ne comprend. J’ai l’impression d’être le seul être lucide. Moi et moi seul. Les autres sont des charognards. Les êtres humains tuent et dévorent tout sur leur passage. Il paraît que l’espèce évolue vers le meilleur. Je ne pense pas. Si c’était vraiment le cas, les conflits s’étoufferaient. Mais ils sont de plus en plus virulents, et nombreux, et violents. L’espèce a depuis longtemps arrêté d’évoluer. Elle régresse. Vous n’êtes que des charognards civilisés. A quoi bon vivre parmi vous si ce n’est que pour s’enfoncer dans la médiocrité et la violence ? Mieux vaudrait que vous n’existiez plus. Plus aucun être humain. Repartir de zéro. Sans vous. Sans rien. Un mal pour un bien. » J’inspirai une goulée d’oxygène bienvenue. « Ça doit paraître étrange. Venant de moi. Mais je ne voulais pas la destruction de Bonaugure. Du moins pas maintenant. C’est Jupiter. Heureusement que mes autres commandants sont plus tranquilles. Mais Pluton… Il était sur place. Il aurait pu éviter ça… Tu ne penses pas ? » Ma tête commençait à tourner. Des visions colorées apparaissaient devant mes yeux. « Je devrais lui parler de cette affaire… Ouais, je vais lui en parler dès que je le verrai. Qu’est-ce que je vais faire d’eux ? Je ne peux pas m’en séparer, ils sont trop précieux. Et mon objectif est maintenant si proche… Ils sont efficaces, ces deux là. Je ne peux pas m’en séparer. Du moins pas maintenant. » Je commençai à suffoquer. « Je suis désolé. Je ne voulais pas tout ça. J’aimerais bien te détacher mais je n’ai pas ce qu’il faut pour ouvrir les menottes. C’est Jupiter qui a les clés. Elle avait peut-être prévu de te laisser étouffer comme ça. On évacue la zone, la police arrive. C’est moi qui lui ai demandé de te laisser ici… Ça a dû la frustrer de ne pas te… Enfin, de ne pas finir ce qu’elle voulait finir. Je suis désolé. Mais ne t’en fais pas. Bientôt, tout sera fini. Un mal pour un bien… Votre condition d’êtres humains ne changera pas trop. Vous êtes rien. Et vous resterez rien. » Il partit. ***** Ma respiration se bloqua. Je commençai à m’agiter. Chaque mouvement épuisait un peu plus le maigre stock d’oxygène que je possédais. Un vacarme se fit entendre de l’autre côté de la porte. Celle-ci s’ouvrit brutalement, avec un grincement aigu. La silhouette de Beladonis se détacha. Il me regarda quelques secondes, horrifié, avant de crier des ordres à l’extérieur du bâtiment. Il s’approcha rapidement et tira sur les liens qui me maintenaient encore. « Putain ! Ça s’ôte pas ! » L’inconscience se rapprochait à grand pas. Finalement, Beladonis me souleva, de telle sorte que mes bras ne fussent plus tendus au dessus de ma tête. Je pus enfin respirer normalement. J’inspirai une grande goulée d’air frais, en toussant. La brûlure de ma poitrine était encore présente et j’eus un nouveau haut-le-cœur. Les acouphènes disparurent en même temps que les visions colorées que j’avais commencé à avoir. Mais je me sentais toujours partir. J’avais perdu trop de sang. « Tu restes avec moi, me cria Beladonis. Parle-moi, fais quelque chose ! » Ma vision se troublait. J’essayai d’ouvrir la bouche mais seul un souffle rauque en sortit. Ma tête ballotait lamentablement. Je sentais mes yeux se fermer. Mais l’inspecteur me secoua. Je clignai des paupières. Il fallait que je reste consciente. « Aller… Dis quelque chose, putain… souffla-t-il. - J’ai parlé… » Ma voix était faible et éraillée. Ma gorge était sèche. Ça faisait mal. « C’est pas grave, c’est pas grave, m’assura-t-il. Continue. Qu’est-ce que tu leur as dit ? - N’importe quoi… Je voulais que ça s’arrête. Je voulais que tout s’arrête. » Il resta silencieux. J’étais pitoyable. Quelque chose coula sur mon visage. Du sang ? Non… Des larmes, plutôt. Je me sentais partir à nouveau. Beladonis me secoua mais ça ne me réveilla pas. J’étais trop épuisée. Je ne vis bientôt que du noir. L’inspecteur me dit quelque chose que je ne compris pas. Je fermai les yeux et laissai l’obscurité m’engloutir.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etouraptor (Gentille) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
Oyé Oyé ! J'annonce ici la fin de ce que je vais appeler "Premier jet" du Nuzlocke ! Je réorganise donc tout bien le sommaire parce que là, il y a trop de trucs, ça fait caca. Comme vous vous en doutez, si vous savez compter jusqu'à au moins trois, il va y avoir un "Deuxième jet", voir même un "Troisième jet". Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | Ezhyo
Écrivain
Nature : Discret
Niveau : 28
Exp : 355
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 27 Avr 2016 - 15:25 | |
| Putain, mais j'ai grave du retard en fait, j'ai raté ce petit bijoux *-* Et bah... *applaudissement, félicitation, sifflements, toussa toussa* c'est génial en fait, que ce soit au niveau de l'écriture ou du scénario :3 Nuzlockes : REBOOTING...- Merci public:
[16:59:01] Last Dream : Oscar de la blague de merde pour Ezhyo
"Not like you would if you could, but you should." |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Jeu 28 Avr 2016 - 20:31 | |
| Alors, j'ai enfin fini de rattraper mon retard sur ce Nuzlocke, et je ne peux qu'approuver ce qu'on dit les autres. C'est bien écrit, bien " imaginé ", on est facilement plongé dans les pensées de la protagoniste, et le scénario est original sans être trop déstabilisant. C'est étonnant que ce soit Sinnoh qui inspire le plus de libertés scénaristiques dans les Nuzlocke avancés que j'ai lu jusque là Bref, j'aime beaucoup. Si je peux me permettre un minuscule reproche, qui n'entache pas la qualité de l'écriture, c'est que j'ai parfois l'impression que les Pokémon sont presqu'absents. C'est un peu dommage, quand on fait un Nuzlocke, de ne pas prendre avantage de ces créatures. Je ne saurais comment l'expliquer, mais particulièrement dans ton dernier chapitre, ça me " sort " un peu du récit, comme un effet de déjà-vu ? Avec d'autres récits policiers ou thrillers. - De la politesse pour ceux qui n'ont pas lu le chapitre 23 :
C'est surtout étonnant que Jupiter se serve d'un " simple " couteau comme outil de torture ; mais aussi que les Pokémon ne réagissent pas du tout dans leurs Poké Ball. Si c'est spécifié ailleurs dans le récit que ce n'est pas possible, je l'ai peut-être manqué, et je m'en excuse, mais ça a été montré plein de fois dans les différents médias Pokémon qu'un Pokémon pouvait sortir de lui-même de sa Poké Ball, surtout si son dresseur est en danger. Évidemment, sinon on n'aurait pas pu avoir le monologue d'Hélio (si c'est lui ?), mais de fait ça me paraissait très " facile ", ça m'a un peu sorti de ton univers.
Mais encore une fois, ça n'entame en rien la qualité du récit en général, il est excellent, et j'attendrai la suite impatiemment Bon boulot ! |
| | | Line
Écrivain
Nature : Bizarre
Niveau : 26
Exp : 479
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 29 Avr 2016 - 10:36 | |
| Yop ! Je vais répondre au commentaire précédant ! On va y aller petit à petit. - Mimoze a écrit:
- Bref, j'aime beaucoup.
Alors tout d'abord, merci beaucoup ! Que quelqu'un qui écrit aussi bien que toi me dise ça me va droit au cœur. - Mimoze a écrit:
- Avec d'autres récits policiers ou thrillers.
C'en est un. On va pas se la cacher, c'est un récit policier. C'est certes un Nuzlocke mais également un policier. D'ailleurs, les indices sur ce qui va se passer (ou ce qui s'est déjà passé) pullulent partout dans l'histoire, que ce soit des descriptions, des faits, des dires, des paragraphes, des phrases, des mots ou même de la ponctuation. - Mimoze a écrit:
- C'est étonnant que ce soit Sinnoh qui inspire le plus de libertés scénaristiques dans les Nuzlocke avancés que j'ai lu jusque là
Alors pour ma part, la réponse à cette "interrogation" est simple. Je n'aime pas Sinnoh. PARADOXE DANS TA TÊTE ! Bon, c'est vrai que dit comme ça, ça parait chelou. Mais finalement ça ne l'est pas tant que ça. Pour moi, Sinnoh est l'une des pires générations. L'histoire est vide, la région creuse et la team de méchants bâclée. Si je devais faire un classement, la Team Galaxie serait 4° sur 5 parce que les Teams Aqua et Magma sont à la même place et qui plus est à la dernière. Enfin bref, les personnages ne sont pas exploités et je ne les aime pas. Du coup ben, au vu de la pauvreté scénaristique du jeu, ça permet de pouvoir l'exploiter à fond et de s'éclater dessus. C'est pourquoi j'ai choisi Sinnoh. - Mimoze a écrit:
- bien " imaginé "
ça m'a bien fait rire. Mais bon, c'est vrai que pour l'instant, j'ai rien inventé. Mais bon, comme je connais la suite, ça m'a bien fait rire. Je vais répondre à la balise sous spoiler sous spoiler également. - Réponse:
- Mimoze a écrit:
- les Pokémon ne réagissent pas du tout dans leurs Poké Ball.
Alors là, je plaide coupable ! Effectivement, comme tu l'as dit plus loin, les Pokémon ne sont pas présents et ne peuvent donc pas réagir. Mais effectivement, je ne l'ai pas précisé dans ce chapitre. - Mimoze a écrit:
- C'est surtout étonnant que Jupiter se serve d'un " simple " couteau comme outil de torture
Tu vas peut-être me prendre pour une cinglée mais c'était voulu. En effet, j'ai qualifié Jupiter de plusieurs adjectifs au cours du récit. Tout d'abord de "bipolaire", ce qui est faux. Mais j'ai dit qu'elle était "psychotique", ce qui est vrai. Elle n'a pas de notion de bien et de mal, elle a des accès de violence extrême et elle est organisée uniquement parce qu'elle en a la possibilité. Mélange ça à un peu de sadisme et Tadaa ! Bref, l'utilisation d'un couteau, qui est une arme blanche et de proximité, permet de créer une espèce d'échange, de lien, entre le tortionnaire et le prisonnier. Et comme elle fait ça pas uniquement pour les infos mais aussi pour le plaisir, ben voilà...
- Mimoze a écrit:
- Je ne saurais comment l'expliquer, mais particulièrement dans ton dernier chapitre, ça me " sort " un peu du récit
Yes ! ça a marché ! Alors, oui c'était voulu aussi. Ce chapitre et le suivant marquent un rupture nette, précise et brutale dans le récit. Du coup, l'effet que tu as ressenti qui te fait "sortir" de l'histoire était recherché. Et visiblement, ça a marché ! - Mimoze a écrit:
- j'ai parfois l'impression que les Pokémon sont presqu'absents
Alors là, c'est vrai. J'ai cette impression aussi depuis longtemps et elle me gène également. J'essaie de palier à ce problème mais ça reste, selon moi, trop irrégulier. Je vais faire de mon mieux pour améliorer ce point. Et bien, sûr, je vous remercie tous de me lire, ça me touche beaucoup ! Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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- Tasse de thé par Ryiko |
| | | Line
Écrivain
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 1 Mai 2016 - 10:38 | |
| Ici commence le "Deuxième jet" du Nuzlocke ! Il va y avoir quelques chapitres "de relâche", on va dire, avant de vraiment reprendre, à proprement parler, le voyage. Chapitre 24 ! - CHAPITRE 24:
BipC’était quoi ça ? J’avais mal partout. Ma tête était lourde, tellement lourde. Je voulais ouvrir les yeux. Impossible. Ma gorge… Elle était trop sèche. J’avais tellement soif. Je pouvais peut-être bouger ? J’essayai. Mes membres restèrent à la même place. Les doigts alors ? Ils restèrent tout aussi immobiles. Parler. Il y avait peut-être des gens autour. Ma gorge était bien trop sèche, bien trop irritée. Mon corps ne m’obéissait plus. BipC’était quoi ça ? J’étais où bon sang ? J’étais allongée. Dans un lit. L’odeur de la pièce me montait à la tête, déjà bien mal en point. Une douleur sourde résonnait à l’intérieur de mon crâne. J’entendais quelque chose bouger à coté de moi. Il y avait bien quelqu’un. Il fallait que je lui fasse savoir que j’étais éveillée. Qu’est-ce qui était plus facile à faire ? Parler ou ouvrir les yeux ? Il fallait que je me concentre. BipJ’ouvris les yeux avec difficulté. La lumière m’éblouit. Une pièce blanche m’accueillit. Je réussis à tourner la tête. Mon cou craqua. On aurait dit qu’il était rouillé. Depuis combien de temps il n’avait pas bougé ? Une large fenêtre s’ouvrait à droite du lit. Les murs et le plafond étaient peints en blanc. Je vis une porte sur le mur de gauche, au fond de la salle. Le mobilier était maigre. Un lit dans lequel j’étais allongée, recouverte d’un espèce de plaid vert. Une table beige en plastique au fond de la pièce. Une table de chevet assortie à droite du lit sur laquelle trônait un téléphone noir. Quatre chaises beiges, elles-aussi en plastique. BipJe tournai la tête vers la gauche. J’étais branchée à un électrocardiogramme. C’était ça le bip-bip incessant. J’avais tellement mal aux yeux. Mais si je les fermais, je replongeais. Ma tête continuait de palpiter sous mes cheveux. Ça ressemblait à une mauvaise gueule-de-bois. L’intérieur de mon coude gauche me brûlait. Je regardai. Une perfusion… Impossible de lire ce qu’ils m’injectaient. Un autre appareil était posé à côté. C’était quoi ? Un appareil d’aide à la respiration. Un tube courrait jusqu’à mes narines. Je levai les mains deux secondes, le temps de voir la pince accrochée au bout de mon index gauche. Elles retombèrent mollement sur le matelas. J’avais follement envi de dormir. « Salut. » Je levai les yeux. C’était Beladonis. Il me regardait, une expression soulagée sur le visage. Il semblait épuisé. Il avait des larges cernes, une barbe de plusieurs jours et les cheveux en bataille. « Salut… lui répondis-je d’une voix faible et éraillée. - Je vais chercher une infirmière. Evite de te rendormir. » J’en avais pourtant tellement envi. Il sortit de la chambre. Qu’est-ce que je faisais à l’hôpital ? Je ne me souvenais de quasiment rien. Quelque chose me tiraillait au niveau du ventre. Je ne m’en occupais pas plus que ça. Ce n’était pas douloureux, juste gênant. Je voulais bouger. J’avais tellement soif. Un infirmier rentra, suivie de Beladonis. « Comment allez-vous, mademoiselle Friedrich ? me demanda-t-il. - J’ai soif. - J’avais prévu. » Il me mit un coup de brumisateur sur le visage. J’appréciais la blague mais j’attendais encore mon verre d’eau. Ne le voyant toujours pas arriver, je fixai l’inspecteur d’un air désespéré. Il secoua la tête, me faisant comprendre que je pouvais faire une croix dessus. « Pour boire ou manger, il va falloir attendre le consentement du médecin, m’informa l’infirmier. Pour ce qui est liquide, il ne devrait avoir aucun problème mais sait-on jamais. L’un des coups a touché l’estomac. » Des coups ? Quelques souvenirs remontèrent. Un couteau qui s’enfoncer trop lentement dans mes côtes. Je ne pensais pas avoir pu supporter une telle douleur. Non, en effet, je me souvins m’être évanouie peu après. J’eus un frisson assez vigoureux. « Vous avez des souvenirs de ce qui c’est passé ? » J’acquiesçai en silence. Beladonis intervint : « C’est à moi de lui poser ce genre de questions, dit-il sèchement. - Vous, ça fait quinze fois qu’on vous dit de rentrer dormir, répondit l’infirmier au tac-au-tac. - Je dors ici, c’est bien suffisant, marmonna Beladonis. » Ils se lancèrent un regard mauvais. Ça avait du être comme ça depuis que j’étais arrivée. « Depuis combien de temps ? demandai-je. - Depuis combien de temps quoi ? fit l’inspecteur en fixant toujours l’infirmier. - Je suis ici ? - Une semaine. » Une semaine ? J’étais interloquée. « Huit jours pour être précis, continua Beladonis. - Lui dire n’était peut-être pas la meilleure idée de l’année. » Nous fixâmes tout deux l’infirmier avec des yeux assassins. Au moins, Beladonis ne me laissait pas ruminer trois ans. Une semaine… C’était énorme. Qui sait ce qui s’était passé pendant ce temps-là. Je regardai autour de moi, soudain paniquée. « Qu’est-ce qu’il y a ? me demanda l’inspecteur, une nuance d’inquiétude dans la voix. - Mes Pokémon… ? Où sont-ils ? - Sur la table. » Je ne comptais que cinq Poké-Balls. Ainsi, Damien était bel et bien parti… J’inspirai fortement en me mordant l’intérieur de la joue. Pas question de me laisser aller. Sa mort me revint en mémoire. Elle avait été brutale, violente. Et invisible. Je ne l’avais pas vu mourir. Je ne l’avais pas accompagné jusqu’au bout de son triste voyage. J’eus un accès de colère contre moi-même. Il avait dû être seul, isolé, terrifié alors que pourtant, je me trouvais juste à côté de lui. Plus jamais… « Je veux me lever, annonçai-je. - Interdit, me dit l’infirmier. - Me mettre assise. - Interdit. - Bouger. - Impossible. - Qu’est-ce que je peux faire, bordel ? hurlai-je. » Les deux hommes me regardèrent, interdits. L’infirmier lança un regard entendu à Beladonis et partit de la chambre en silence. ***** L’infirmier étant parti, je me calmai rapidement. Je voulais être tranquille, je voulais être seule et je voulais surtout dormir. J’arrivai enfin à lire le produit sur la perfusion. De la morphine… C’était sûrement pour cette raison que je n’avais mal nulle part. Et également pour cette raison que j’avais une telle envie de dormir. Le produit me shootait. Je me demandai quel serait mon état général sans l’antidouleur. Probablement pire. Je décidai de braver l’interdit en me mettant assise. A peine je relevai la tête que la douleur la cloua sur l’oreiller. Je grognai et ma respiration s’accéléra de manière imperceptible. « On t’avait prévenu… souffla Beladonis. - Ça pince. » Il me fixa, blasé. « Vous êtes vraiment resté ici pendant huit jours ? lui demandai-je en souriant. - Ouais… grogna-t-il. Sauf quelques heures. Te racheter des fringues. Les tiens étaient… Ils étaient en lambeaux. » Il se passa une main dans les cheveux. Il semblait extrêmement gêné et regardait ses pieds. Toujours en fixant le sol, il se gratta le cou, sous le menton. Ça faisait bizarre, sa barbe. Je ne l’avais jamais vu mal rasé. Je me fis l’étrange réflexion que ça lui allait bien. Je secouai la tête pour chasser cette pensée mais elle revint à très grande vitesse. Finalement, je regardai le plafond en espérant qu’elle s’en aille d’elle-même. J’avais toujours soif. « Tu vas bien ? - Je suis fatiguée. Et j’ai soif. - Je devrais peut-être te laisser te reposer. - Non. » J’avais vraiment dit ça à voix haute ? Décidemment… Je rougissais. Beladonis me regardait en souriant. Je ne savais plus où me mettre. Je tournai la tête vers la fenêtre trop vigoureusement et mon cou craqua une nouvelle fois. Je gémis tandis que ce dernier m’élança. J’étais bien pathétique. Comment j’avais pu finir casser à ce point ? « Tu as des souvenirs de ce qui s’est passé ? me demanda l’inspecteur. - Juste quelques uns. - Ce n’est pas plus mal… - Je veux savoir. - Tu es sûre ? » Non. Pas vraiment. Le peu de souvenirs que j’avais n’était pas bien joyeux. Je me rappelai que j’avais parlé de Barry. Ça faisait longtemps que la Team Galaxie savait qu’il existait mais il ne connaissait ni son nom ni où il était. Il allait falloir le prévenir. Ils allaient le poursuivre maintenant. Afin d’avoir la confirmation des mensonges que j’avais dit. Je n’avais pas résisté bien longtemps. Mais le temps passait dans le conteneur me paraissait être une éternité. Je me souvenais que j’avais été à Voilaroc. Par contre, qui m’avait fait ça et comment, ça restait très flou. Même si j’avais une vague idée. « Oui, répondis-je au bout de quelques secondes de silence. - Bien… » Il hésita. Il semblait réfléchir à ce qu’il allait dire, comment il allait le dire et par où il allait commencer. Avec un mouvement lent, il passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux. Il la laissa quelques secondes sur sa nuque, la tête baissée, les yeux fermés. Quand il me regarda à nouveau, il paraissait avoir prit cinq ans d’un coup. Finalement, il commença. « Je t’avais dit de ne pas partir de la ville sans moi. Mais tu ne m’as pas écouté. La Team Galaxie t’ait tombée dessus près du lac Courage. Ça faisait environ une heure que j’interrogeais le braconnier que tu as ramené – d’ailleurs, il est en prison en ce moment – quand j’ai reçu le signal de ta montre. J’en ai reçu plusieurs d’un coup, en fait. J’ai foncé au lac où j’ai retrouvé ta montre par terre. J’ai aussi retrouvé ton Rosélia, je suis désolé. Tu avais été enlevée, c’est évident. Il y avait les marques d’atterrissage d’un hélicoptère dans la clairière, tu pouvais être n’importe où. Les renforts sont vite arrivés, on t’a cherché pendant près de trois heures. Quand on t’a retrouvé à Voilaroc, ce n’était pas en bon état. Tu ne respirais plus mais tu étais encore consciente. Tu t’épuisais pour un rien, tu étais en sang, tu avais un énorme bleu sur le visage. Ça m’a terrifié. Je te voyais déjà morte. Je n’ai pas réussit à te détacher, je ne pouvais presque rien faire. Je t’ai soulevé pour que tu puisses respirer à nouveau mais ça m’a empêché de stopper l’hémorragie. Tu respirais peut-être mais tu continuais de te vider. Je te sentais partir. J’ai essayé de te maintenir éveillée mais je n’ai pas réussi. Je ne pouvais plus rien faire. Je croyais que tu allais mourir dans mes bras. J’étais terrifié. Je ne pouvais plus rien faire. Finalement, au bout de dix minutes, on a coupé les liens au coupe-boulon. Les urgentistes sont arrivés rapidement. Tu avais perdu tellement de sang… J’ai l’impression qu’on a du t’en injecter des litres. Tu continuais de partir. On a du te réanimer. Deux fois… Je voulais aider, je voulais tellement aider mais je ne pouvais pas. Tu étais là, en train de partir et je ne pouvais rien faire. On t’a intubé, tu ne respirais toujours pas normalement. On a cru que tu avais un trauma crânien. Ça aurait été le bouquet. Ils ne s’en sont pas occupés pour l’instant. Les coups au ventre étaient plus préoccupants. On n’arrivait pas arrêter l’hémorragie. Tu saignais tellement… On t’a transféré à l’hôpital, ici, à Unionpolis. Au final, tu as failli mourir étouffer. Tu as failli mourir vider de ton sang. J’ai vraiment cru qu’on allait t’emmener directement dans la chambre froide. Tu as reçu seize coups de couteau. Tous dans le ventre. Tous étaient d’une précision chirurgicale. Seuls trois ont touché des organes. C’était volontaire. Aucun n’était mortel sur le coup. Celui qui t’a fait ça voulait te faire le plus mal possible. C’était de la torture. Et finalement, il t’a laissé comme ça, agonisante. Ça me donne envi de vomir… » Il avait eu de plus en plus de mal à parler. Ses poings s’étaient serrés sur ses cuisses. Il déglutit difficilement et se mit respirer bruyamment. Il semblait dégouté, énervé et surtout exténué. Il ne regardait que le sol, les mâchoires serrées. Ses paupières avaient des sursauts. Il ferma les yeux et souffla, espérant se calmer. Finalement, il releva la tête, un rictus mauvais sur le visage. Il s’apaisa en me voyant, blanche comme un linge. « Je suis tellement désolé… me dit-il. - Faut pas, répondis-je la voix serrée. » Il y eut un silence assez pesant. J’avais une boule conséquente dans la gorge. Trois organes touchés… « Quels sont les organes touchés ? » Il ne répondit pas. « L’estomac, continuai-je. Quels sont les deux autres ? » Il ne parlait toujours pas. Ça ne lui ressemblait pas. Je me souvenais de notre première rencontre, à Féli-Cité. Il avait été si franc. Ce n’était pas lui. Maintenant, il hésitait à me dire ce qu’il avait à dire. « Répondez. » Il ferma les yeux et secoua la tête. Il ne voulait pas. « S’il vous plais… - Les ovaires. Les deux. » Il ouvrit les paupières et me fixa. C’était bien de la pitié que je voyais dans son regard ? « Ils sont complètement foutus. Je suis désolé. Mais tu ne pourras plus avoir d’enfants. » Le choc. Je me mis à trembler. Ce n’était pas bien grave… J’avais à peine plus de vingt ans. Je n’avais jamais pensé à ce genre de chose. Je commençai à rigoler. Un fou-rire nerveux. J’essayai de me retenir. Impossible. Je riais de plus en plus fort. J’étais complètement folle. Le visage de Jupiter me sauta à la figure. C’était elle. Des larmes coulaient. Je ne savais pas si c’était à cause du fou-rire ou de ce que je ressentais vraiment. Elle m’avait retiré toute ma famille. Même la possibilité d’en reconstruire une autre. Je frappai mon lit du poing. Une vive douleur résonna dans tout le côté gauche de mon corps, jusqu’à la cuisse. « Putain de merde ! » Je hurlai sur tout, sur tout le monde, sur moi-même. Je pleurais. La douleur, le désespoir, le stress, les pertes passées ou futures. Tout s’évacuait de manière brutale et désordonnée. Beladonis me regardait calmement. L’infirmier rentra en panique. Il essaya de me maintenir mais je lui envoyai une baffe en plein visage. Personne ne devait me toucher. Il trouva la perfusion et m’injecta un tranquillisant. « Bordel ! Vous lui avez dit ? cracha l’infirmier. - Elle l’aurait su d’un moment à l’autre, répondit Beladonis toujours calme. » Je commençai à voir flou, mon champs de vision se restreint, mes bras n’arrivaient plus à se soulever. Avant de m’endormir, je me mis à parler d’une voix pâteuse : « Je vais la crever. Je jouerai avec elle et je la laisserai me supplier pendant des heures. Quand j’aurai considéré qu’elle aura assez morflé, je l’achèverai lentement. Elle me suppliera jusqu’à la fin de sa misérable vie. »
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 4 Mai 2016 - 18:21 | |
| Chapitre 25 ! Bon, encore un chapitre où il se passe pas grand chose mais ça va s'accélérer, don't worry.- CHAPITRE 25:
Je vomissais mes tripes dans les toilettes de ma chambre. Dans la catégorie « J’aurais dû écourter les médecins », c’était le sommet. Ça faisait maintenant cinq jours que j’étais réveillée et ça faisait également cinq jours que je n’avais rien mangé de solide. La soupe commençait à me dégouter et je ne voulais plus entendre parler de pots pour les nourrissons. Du coup, après cinq jours à manger de la nourriture liquide ou presque, je me suis mise à rêver d’un steak. Même les repas de l’hôpital commençaient à apparaitre attirants. Ne supportant plus ce que je mangeais, j’avais fait mon enfant et j’avais demandé quelque chose de solide. Les médecins et infirmiers m’avaient pourtant prévenu que je risquais de tout rejeter mais j’avais insisté. On m’avait servi du poisson, nourriture que je pouvais facilement ingurgiter. Malgré ça, je me retrouvais dans la salle de bain à le vomir. Ça faisait contracter mon estomac et il m’élançait de plus en plus. Mes nausées s’arrêtèrent enfin mais je restai quand même au dessus de la cuvette au cas où elles reviendraient. Au bout de cinq minutes, je décidai de me relever. La salle de bain était exigüe. Il y avait juste une douche, un lavabo et des toilettes. Sinon, on pouvait trouver quelques étagères et un miroir. Elle devait faire à peine un mètre et demi sur deux. En me relevant, je pus m’observer dans le miroir. Ça faisait depuis que j’étais totalement réveillée que j’évitais soigneusement de me regarder, surtout mon ventre. Je savais ce à quoi il ressemblait désormais mais je ne voulais pas le voir. Mais il faudrait bien que je l’affronte un jour. Sans me donner le temps de réfléchir, j’ouvris ma blouse verte, caractéristique des patients. Histoire de me voir entièrement, je l’enlevai. Comme je m’y attendais, j’avais beaucoup maigri. Mes côtes étaient légèrement apparentes, je pouvais facilement faire le tour de mon poignet avec ma main et mes joues s’étaient creusées. J’avais les larges cernes, les lèvres gercées à cause du froid récent et mes cheveux roux encadraient un visage au teint pâle. J’avais l’air exténuée bien que je dormais au moins dix heures par nuit. Je n’étais plus autant fatiguée que les jours précédant mon dur passage à Voilaroc. J’avais effectivement eu un énorme hématome noir au côté gauche du visage, là où Jupiter m’avait frappée, mais maintenant, il était devenu jaunâtre et il était beaucoup plus petit. Mes poignets portaient encore les marques des liens. Ils ne devraient pas tarder à disparaitre… Je fixai deux secondes mes yeux bleus poudre puis baissai ceux-ci vers mon ventre. Les cicatrices zébraient ma peau. Elles étaient boursoufflées et rouges. Les médecins m’avaient expliqué qu’elles ne disparaitraient jamais mais que leur apparence allait s’améliorer dans les mois à venir. Pour l’instant, elles m’écœuraient. Je décidai de porter les vêtements que Beladonis m’avait achetés. Ça me gênait énormément mais selon lui, les miens étaient complètement foutus et j’en avais marre de la blouse d’un vert pomme trop vif. J’enfilai donc un top blanc que je rentrai dans un pantalon marron foncé. Il y avait aussi une courte veste en cuir rouge, une ceinture et des bottines noires mais ça ne servait à rien de les mettre pour l’instant. Je me fis la réflexion que c’était les vêtements que j’avais essayé lorsque j’avais trainé l’inspecteur au centre commercial de Voilaroc. Je sortis de la salle de bain et retournai m’allonger. J’étais encore incapable de me mettre assise : ça appuyait sur mon ventre et ça faisait mal. L’inspecteur était encore là, bien qu’il était rentré dormir dans un hôtel les nuits. Il m’avait dit qu’il était chargé de ma sécurité mais je ne l’avais pas vraiment cru. C’était effectivement ce qu’il faisait depuis Féli-Cité, en plus de traquer la Team Galaxie, mais il était toujours resté au loin, me surveillant à travers les yeux de Louka. D’ailleurs, ce dernier était passé quelques heures la veille. Il n’était pas resté très longtemps et n’avait parlé que très peu. C’était compréhensible. « On t’avais dit que tu ne pouvais pas encore manger du solide, me rappela Beladonis. - Merci. Je crois avoir compris… » Il avait l’art de me faire culpabiliser. Mais il avait raison sur ce coup. Même lui m’avait dit de ne pas manger comme ça. Bon, au moins, ça me servira de leçon. Nous n’avions pas reparlé de mon état depuis que j’avais pété un plomb, peu après mon réveil. Nous n’avions pas non plus abordé ce que j’avais dit avant que l’infirmier ne me rendorme. Je ne savais pas quoi en penser. Quand j’avais dit ces paroles, j’étais épuisé, assoiffée, énervée mais étrangement lucide. « Les médecins sont passés pendant que tu étais dans la salle de bain, continua l’inspecteur. Ils ont dit que tu devrais bientôt pouvoir sortir. Régime liquide pendant encore cinq nouveaux jours, il y a des chances pour que tu te sois à nouveau abimé l’estomac. - Génial… - On t’a déjà organisé l’évacuation définitive de la région. Tu restes encore une semaine sous ma garde le temps que tu puisses prendre un avion. Puis, tu pars pour Kalos. » Je le regardai, étonnée. Il semblait sérieux. « Je refuse, annonçai-je. - Et pourquoi ? - Je ne veux plus rester comme ça. - Comment ? - Passive. » Il serra les mâchoires et, exaspéré, il se passa une main dans les cheveux. « Tu ne peux pas continuer, dit-il lentement. - Pourquoi je devrais partir ? demandai-je en haussant légèrement le ton. - C’est beaucoup trop dangereux ! Tu crois vraiment que j’ai envi de te retrouver une nouvelle fois comme ça ? » Il commençait également à crier. Ça sentait l’engueulade. « Et vous pensez vraiment que je veux laisser passer tout ça ? criai-je. Je voulais pas me retrouver plonger là dedans ! J’ai pas eu le choix ! - Et maintenant tu as le choix de partir ! Alors profites-en ! - Je ne veux plus toujours me planquer, toujours fuir ! J’en ai marre, j’en peux plus ! Je veux agir ! Je veux servir à quelque chose ! - Au risque d’y rester ? C’est une réaction stupide. - Peut-être. Mais au moins, je resterai pas là à me tourner les pouces ! - C’est encore le mieux pour que tu restes en vie ! » La porte s’ouvrit doucement, nous coupant dans notre discussion. Une jeune aide-soignante passa la tête par le trou et dit timidement : « Inspecteur… - Quoi ? aboya-t-il. - Votre supérieur ne devrait pas tarder à arriver… » Elle sortit en vitesse avec un air effrayé. « Qu’est-ce qu’il fait là ? demandai-je en essayant de me calmer. - Te raisonner peut-être, railla Beladonis. - Arrêtez ça… - Pas avant que tu deviennes raisonnable. - Cherchez pas, je ne le deviendrai jamais. » Il me lança un regard noir, se leva en silence et ouvrit brusquement la porte. Il croisa son supérieur qui remarqua son état. Ce dernier lui demanda des explications : « Elle m’énerve ! lui hurla-t-il. » Il claqua la porte avec force et je l’entendis s’affaler sur un siège à l’extérieur. ***** Le supérieur de Beladonis toqua doucement à la porte avant d’entrer. Si c’était uniquement pour me parler de mon départ de Sinnoh, il pouvait repartir. J’essayai de ne pas le saluer froidement mais je n’y parvins pas. Il avait l’air juvénile pour avoir un tel grade. Or, il n’était plus si jeune. Il était commissaire et il devait avoir plus de cinquante ans. Il était assez petit, grassouillet et il avait des yeux de fouine. Ses cheveux avaient l’étrange particularité d’être d’un blond platine peu naturel tout en l’étant vraiment. On n’y voyait aucun cheveu blanc. Ils étaient plaqués sur son crâne à l’aide d’environ cinq kilos de gel. Son apparence générale me donnait l’impression qu’il était toujours dans la Lune, chose que je trouvais particulièrement agaçante. Or, en regardant ses yeux, on pouvait voir qu’il avait un esprit vif qui lui avait sûrement permis de monter les échelons rapidement. En tout cas, ça ne devait pas être son physique qui l’avait fait percer. A moins qu’il n’ait perdu avec les années. Il fixa deux secondes la porte en plissant ses petits yeux puis tourna son regard vers moi, toujours avec la même expression. J’avais la désagréable impression qu’il essayait de savoir ce que je pensais. S’il réussissait, il risquait d’avoir des surprises. Il pointa la porte d’un mouvement mou et il annonça calmement : « Il vous apprécie beaucoup. » Il parlait de Beladonis ? Première nouvelle. « Peut-être même un peu trop, continua-t-il. Du moins pour continuer ce travail à vos côtés. - Ben pourquoi il est encore là, alors ? demandai-je sèchement. - C’est lui qui a insisté. - Ah… » Il y eu un silence. Je me calmai un peu mais je restai quand même sur les nerfs. « Pourtant, il veut que je parte, annonçai-je. - Effectivement. C’est une de ses idées. Ce qu’il ne nous vous a pas dit, c’est que je ne l’acceptais uniquement si vous êtes d’accord. Il n’a pas l’autorité pour vous faire partir. Or, je pense malgré tout qu’il a raison. Notre priorité reste votre sécurité même si nous pourrions encore avoir besoin de vous. Mais actuellement, ce n’est pas le cas. Le mieux serait donc de partir. - Je reste. - C’est bien ce que je pensais. - Je veux servir. Je ne veux plus les fuir. Je-je-je… » J’avais tellement de chose à dire que je ne savais pas où commencer. Il me regarda en silence. Finalement, je me tus également et je le fixai. « Bien, finit-il à dire. J’irai prévenir l’inspecteur Beladonis. - Merci, soufflai-je. » Il y eut un nouveau silence pendant lequel il continua à me fixer. Cette manie commençait à me déranger. Je trouvais ça malsain. Mais j’avais finalement atteint mon but, j’allais rester à Sinnoh jusqu’à ce que l’affaire soit terminée. Après, je ne savais toujours pas ce que je souhaitais faire. Nous entendîmes un bruit sourd venant de l’extérieur de la pièce. Nous ne nous en occupâmes pas. « Vous voulez servir, donc ? continua le commissaire. - Oui, répondis-je trop rapidement. - Parfait. Vous serez sous le commandement de l’inspecteur qui frappe le mur en ce moment même. - Vous pouvez décider ça ? m’exclamai-je, abasourdie. - Oui, parfaitement. Ce n’est que provisoire, le temps que cette affaire ne se termine. Vous ne pouvez pas être un électron libre, vous aurez besoin d’une autorité. Je pense que c’est lui qui est le plus à même de faire ce travail. - Pourquoi donc ? - Parce qu’il vous apprécie beaucoup trop. Il ne prendra pas de risques inutiles. » Le connaissant, il ne prendra pas de risque du tout et il serait même capable de m’enfermer dans une chambre d’hôtel afin de me garder en vie. Je ne le dis pas, préférant le dire à Beladonis en face à face. Après un instant de réflexion, je décidai donc d’accepter son offre. Je lui tendis donc la main en grimaçant et il me serra avec fermeté. J’eus envi de me frotter la main sur le drap à cause la sienne trop grasse. « Soyez tout de fois gentille… me dit-il d’un ton déterminé. - Oui ? - Evitez de lui en faire voir des toutes les couleurs. Du moins, trop souvent. - A qui ? Beladonis ? - Oui. » Ben pourquoi ? Le commissaire répondit rapidement à ma question silencieuse. « C’est un bon agent, vous savez. Il est doué et il est jeune pour un tel grade. A peine trente ans, c’est impressionnant. Enfin bref, il n’a commis qu’une bourde dans sa carrière, il y a environ cinq ans. Il a eu une… Une petite-amie plutôt singulière. C’était une tueuse à gage. Disons qu’une affaire a dégénéré et qu’elle a été engagée par un ancien suspect. Bien sûr, Beladonis ne le savait pas quand ils ont commencé à se fréquenter. Elle a tenté de le tuer d’un coup de poignard dans le cœur. Il a failli y rester. L’ancien suspect a été arrêté et inculpé de tentative de meurtre sur un agent. Quant à Beladonis, il a eu un mal fou à se remettre de cette histoire. Sa confiance en lui a fait un plongeon impressionnant. Je ne lui ai plus connu d’autre histoire après celle-ci. » Pourquoi il me disait ça ? C’était gênant en plus d’être impressionnant. Je me rendis compte que je ne savais rien de lui. Lui devait avoir un dossier complet sur moi, ma vie, ma famille… « Enfin voilà, finit-il, évitez de le laisser plonger une nouvelle fois. D’autant plus que je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Quand il vous a retrouvé, il était complètement paniqué. - Qu’est devenue la tueuse à gage ? - On l’a arrêtée. Et elle a cessé son activité. Comme elle a beaucoup de contacts avec le milieu de la pègre, elle est devenue indic. Pas la sienne, bien sûr. Il refuse de la voir. » Il avait bien raison ! Elle avait tout de même voulu le tuer. C’était donc de là qu’il tenait sa cicatrice. Cinq ans, donc. Ce n’était il n’y a pas si longtemps. Qu’est-ce qu’il avait pu trouver à une femme qui avait failli le tuer ? Et elle était indic ? Sérieusement ? Ça me foutait en rogne, cette histoire. « Enfin voilà. Bienvenue dans la maison, m’annonça le commissaire en me tendant la main. - Merci beaucoup, commissaire, dis-je en la lui serrant. »
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 4 Mai 2016 - 23:27 | |
| Je n'ai que survolé le dernier chapitre (et de très haut) mais je snif du potentiel assez gros avec ce que tu fais. Et moi qui avait en tête de faire un nuz romancé, je me dis que tu pourrais bien servir d'inspiration |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 8 Mai 2016 - 13:00 | |
| Yop ! Chapitre 26 ! - CHAPITRE 26:
« Depuis combien de temps avez-vous ces informations ? - Peu après la destruction de Bonaugure. - Et pourquoi vous ne m’en avez jamais parlé ? - Tu n’avais pas besoin de le savoir. Jusqu’à aujourd’hui, bien sûr. » Je baissais les yeux sur la feuille que je tenais entre mes mains. J’avais déjà dit à Beladonis tout ce que j’avais appris durant les dernières semaines, depuis que j’étais partie de Littorella. Maintenant, il me retournait la pareille. Mais cette feuille… Elle expliquait tout. Enfin, le comportement de la Team Galaxie à l’égard de mon ancien village et de moi. Elle expliquait l’obsession d’Hélio pour les lacs. « J’ai rencontré le leader au Mont Courouné, annonçai-je calmement. Et à Voilaroc. Je viens seulement de m’en souvenir. Il se fait appeler Hélio. - C’est bien lui ? demanda Beladonis en me tendant une photographie. » Cette dernière semblait assez récente. Quelques années à peine. Dessus, Hélio était plus jeune qu’aujourd’hui mais on le reconnaissait facilement. Il devait y avoir vingt ans, tout au plus. Il était tout aussi grand et tout aussi élancé qu’aujourd’hui. Et il y était souriant. Il était en compagnie d’un vieil homme qui lui ressemblait beaucoup. Ils avaient l’air de bien s’entendre… « Oui, c’est bien lui. Où avez-vous trouvé cette photo ? - Au même endroit que la feuille. On se doutait qu’il avait un lien avec l’organisation mais de là à en être le chef… Bref. Il s’appelle Cyrus Calabre, vingt-sept ans, originaire de Rimavar. Sur la photo, c’est son grand-père paternel, Ignas Calabre. » Je baissais à nouveau les yeux sur la feuille. L’écriture était fluide et calligraphique. Aujourd’hui, plus personne n’écrivait de cette manière. Le papier était jauni aux bords et déchiré par endroit. « Pendant que tu étais dans le coma, continua l’inspecteur, j’ai fouiné dans les archives en ligne. Je voulais voir s’il n’y avait pas déjà eu un cas de destruction de village similaire, même s’il n’y avait que peu de chance. - Vous avez trouvé ? raillai-je. - Figure-toi qui oui. Il y a cinquante-deux ans. - Quoi ? Mais je n’en ai jamais entendu parler ! Ce genre de phénomène ne passe pas inaperçu. Surtout dans une région aussi petite que Sinnoh. - Celui-ci, si. Le village était caché au milieu des montagnes, l’affaire a été étouffée, seuls les agents en charge de l’enquête et le survivant connaissaient son existence. L’enquête s’est rapidement embourbée, elle a vite été classée dans les irrésolues. Or, les preuves sont encore en libre accès pour les gradés. - Je vois. Vous avez eu le droit de les voir. Qu’est-ce qu’il y avait, du coup ? - Presque rien. Normal que l’affaire soit vite passée à la trappe. » Beladonis sorti un magnétophone de son imperméable et le mit sur la table. Il l’alluma et une voix monotone se fit entendre. C’était une sorte de prologue à un témoignage, celui de l’unique survivant. Elle indiquait la date, le jour, l’heure, l’agent ayant recueilli les mots qui allaient suivre. Puis, elle se fit silence et une autre voix, faible, s’éleva. C’était celle d’un homme adulte mais encore jeune. Aujourd’hui, il ne devait plus l’être. C’était un témoignage étrange. L’homme semblait plongé dans la folie. Il tentait de se justifier, il ne témoignait pas. Il eut une petite voix enjouée quand il se mit à décrire son village mais elle retomba bientôt dans les tons rauques et désespérés. Il hurlait, il pleurait, enchainant toujours, disant tout ce qui pouvait lui passer par l’esprit. Jamais il n’était interrompu et jamais quelqu’un n’aurait songé à le faire. L’homme était trop fou, trop instable pour ça. Il délirait complètement, semblant perdre peu à peu pied avec la réalité. J’étais en train d’écouter la voix d’un homme passant de la folie douce à la folie pure. Un passage m’effraya. Je n’ai rien vu ! Je vous jure que je n’ai rien vu ! Ça a été tellement vite ! Je n’ai rien pu faire pour arrêter ça ! Ça a été horrible ! Le sang. La mort. Partout. Tout a volé en éclats ! Pas de photographie, pas d’image, juste des flashes ! Qui vont et qui viennent ! Qui arrivent quand je m’y attends le moins ! Qui m’empêchent de m’endormir ! Qui m’empêchent de me réveiller ! S’il vous plait, ne me blâmer pas ! Je n’ai rien fait ! Je n’ai pas pu ! Je n’ai pas pu…A la fin de l’enregistrement, la bande tourna quelques secondes encore, laissant un vide étrange entre Beladonis et moi. Puis, d’un mouvement qui me parut trop lent, l’inspecteur reprit le magnétophone et le rangea dans sa poche intérieure. Je pouvais encore entendre l’homme se lamenter. Mais peut-être aurais-je pu… faire quelque chose… essayer quelque chose… Pourquoi n’ai-je rien fait ? Pourquoi… suis-je aussi lâche ? Pourquoi je refuse de me rappeler… ce qui s’est passé ? Pourtant ! Pourtant… j’ai des flashes… des images qui me reviennent… Pourquoi je refuse de les voir ? Pourquoi je refuse d’entendre les cris qui me sont donnés d’entendre ? Dans mes rêves… dans mes cauchemars… Je revis tout ça… Toute cette horreur… Mais je ne veux pas me souvenir… J’ai peur de ce que je pourrais… de ce que je vois. Ça va tellement vite.« Il a l’air d’être devenu fou… - Le stress post-traumatique peut prendre différente forme. Certains vont devenir fous. D’autres vont vouloir aider au point de se mettre en danger. » Je me tus. « Passons, continua Beladonis. C’est l’une des seules preuves que nous possédons et c’est de loin la plus importante en ce qui concerne notre affaire. - Pourquoi ? - L’unique survivant d’il y a cinquante ans se trouve être Ignas Calabre. » Je relevai trop vite la tête vers lui et mon dos m’élança. Je n’en tins pas compte. « Parfait, allons le voir. Où habite-t-il ? - Ce n’est pas possible, malheureusement. - Pourquoi donc ? - Il mort. Peu après la destruction de Bonaugure. Il s’est suicidé. C’est chez lui qu’on a retrouvé la photographie ainsi que le poème. Cyrus devait depuis longtemps le connaitre. » Je regardai encore une fois le poème. Je le relus rapidement. Il était court, vraiment court. Le Chant de la Création
Et de l’esprit surgit la matière, Car rien n’est plus important que l’imaginaire. Et enfin notre monde tout entier Est né de l’imagination d’une seule entité.
La matière, Dialga et Palkia, Offrira à celui qui les réunira L’incroyable possibilité De modeler le monde selon sa volonté.
L’esprit, Créhelf, Créfadet et Créfollet, Il vous faudra rassembler, Car eux seuls ont le pouvoir D’imposer à la matière leur bon-vouloir.
…………… Je retournai le papier. Sur le recto, était noté : « Ce poème ancien était gravé dans mon village. Or ma mémoire flanche. Seules trois strophes sont ici présentes. Le poème réunit en entier vous montrera quoi faire. » « On sait combien de strophes étaient présentes à l’origine ? - Non. - Hélio… Heu, Cyrus. A Voilaroc, il est venu. Il m’a parlé. Je ne me rappelle presque pas ce qu’il a dit. Mais il a évoqué un mal pour un bien… Ou un truc du genre. - Ses agissements ont clairement un rapport avec ce poème. - Oui… Les lacs, les esprits… Il cherche à les rassembler. - Ta mission sera donc de le compléter. Il existe bien des personnes à Sinnoh qui connaissent la suite. Trouve-les. Une fois qu’on aura le poème en entier, on pourra anticiper les actions de la Team Galaxie. » ***** J’essayai de m’endormir. Impossible. Je fermai les yeux plus forts, dans l’espoir que ça aide. Je me relevai dans mon lit. Ce dernier grinça. Les lits des centres Pokémon n’étaient vraiment pas le confort assuré. J’entendais les autres voyageurs dormir tranquillement à côté de moi. Je pensais qu’ils avaient dû se mettre à voyager pour le plaisir. Ils avaient bien de la chance. Je passai la main dans mes cheveux en bataille. C’était le tic de Beladonis, ça… Je les aplatis donc sur mon crâne. Ils restèrent tout aussi hirsutes. Il allait falloir que je les mouille pour les dresser… Etant parfaitement réveillée et incapable de me rendormir, je me levai donc et passai en silence devant les autres lits du dortoir. Il était très tôt, la salle de bain du centre était donc libre. Je pus prendre tranquillement une douche. Ça me fit bien, je ne pensais plus à rien. Une fois mes cheveux dressés, séchés et coiffés, je sortis de la salle de bain. Il faisait encore nuit noire dehors. Mais c’était une nuit sombre et orageuse. Je m’assis dans la salle d’attente du centre, sans savoir vraiment ce que j’attendais. Je devais réagir. Mais Damien… Est-ce que ça valait vraiment le coup de continuer, quitte à en perdre encore ? Devais-je vraiment toujours me battre à travers les autres ? A travers mes amis ? Je voulais tant continuer. Mais c’était dans un but égoïste. C’était pour moi, pour savoir. Mes Pokémon n’avaient jamais eu leur mot à dire. Je les fis tous sortir de leurs Poké-Balls. J’essayai encore d’en chercher une sixième à ma ceinture, sachant parfaitement qu’elle n’existait plus. Je les regardai tous, tranquillement. Ils semblaient forts et fiers. Beladonis s’en était bien occupé pendant mon coma. Fanny… Elle avait évolué. C’était désormais une magnifique Simiabraz. Mon premier depuis Bonaugure. Elle avait fait un bout de chemin. Et elle ne m’avait fait défaut. Même quand les nouveaux étaient arrivés et que les anciens étaient partis. Eloïse… Ma fidèle Etouraptor. Elle était toute petite, toute mignonne et toute gentille quand elle s’est laissé capturer, voilà déjà des semaines. Elle était du genre à ramener des baies pour les autres à chaque pause. Encore aujourd’hui, je pouvais facilement passer la main dans ses plumes. Les autres, elle refusait de les laisser la toucher. Benoit… Mon cher Luxray. Plus il grandissait et devenait puissant, plus il était protecteur. Il m’avait toujours parut adorable et gentil. Mais je savais également qu’il avait déjà grogné Beladonis et Louka de nombreuses fois. Je l’avais toujours repris. Mais maintenant que Beladonis m’avait sauvé la vie, il semblait plus clément à son égard. Max… Il avait évolué aussi. Un Scorvol. Il était encore plus silencieux qu’avant, un tantinet soit peu que ce soit possible. Il avait toujours été très instinctif, réagissant au quart de tour. Sa réaction envers Maïté, lorsqu’il nous avait rejoints, m’avait surprise. Mais il avait déjà eu raison. Arthur… Le petit dernier. Toujours craintif, toujours tout doux. Il avait pris de l’assurance depuis. Par contre, son évolution n’avait rien changé au fait qu’il était toujours capable de me faire faire ce qu’il voulait. Avec ses grands yeux mouillés. Et sa petite tête qu’il faisait pencher. Mais des spectres planaient entre nous. Hervé, le Castorno qui avait trop peu vécu. Sébastien, le Gravalanch décédé trop rapidement. Et Damien, le Rosélia à la mort si atroce. « Ressaisis-toi bon Dieu. » Je parlais à moi-même. C’était le mieux à faire. Il y avait un trou dans l’équipe et tout le monde le regardait d’un œil mauvais. Personne ne supportait ce trou. Tout le monde voulait le combler. Prenant une grande respiration, je me levai et me dirigeai vers le PC. Qui ? Qui donc pourrait combler un tel vide ? Aucun de ceux dans le PC n’avait vécu ce que les autres ont vécu. Mais il faudrait bien. Etrangement, mon choix se porta sur le Cradopaud. Peut-être était-ce dû au fait qu’il avait failli finir dans les pattes d’un braconnier. Je le sortis du PC, le montra à toute la troupe et me rendis compte que c’était une femelle. Sofia, la Cradopaud rejoint l’équipe. Un détail me dérangeait : elle était faible. Trop faible par rapport aux autres. Ils allaient la dominer, ils allaient devoir la protéger au risque de leurs propres vies. Ils allaient l’éclipser. J’allais devoir l’entrainer dur. Elle allait morfler un peu et elle s’y ferait. Elle n’aurait pas le choix. Elle devrait s’adapter. Je la fis rentrer dans sa Poké-Ball ainsi que les autres, sauf Benoit, et je sortis à l’arrière du bâtiment, sur le terrain en terre battue adjacent à tous les centres Pokémon. J’indiquai à mon Luxray qu’il allait aider dans l’entrainement de la nouvelle. Sofia quitta sa Poké-Ball une nouvelle fois et elle ne sembla pas comprendre. Benoit se trouvait devant elle, la fourrure sur son dos hérissée. Il grognait férocement. Elle allait devoir se défendre. Benoit fonça sur Sofia. Elle ne comprit toujours pas et me regarda d’un air désespéré. Je lui indiquai d’esquiver mon Luxray. Elle se ressaisit à une vitesse incroyable et sauta à une hauteur impressionnante. J’étais abasourdie. Malgré tout, Benoit attendit tranquillement en dessous d’elle. Elle fut bien incapable de se déplacer en l’air et atterrie sur lui. Il l’électrisa et elle s’évanouie rapidement. J’allai la chercher et la réanimai en indiquant à Benoit d’y aller un peu moins fort. Nous recommençâmes. Encore. Encore. Encore. Sofia s’habituait au type de mouvement de Benoit. Je changeai de Pokémon. Max. Puis Fanny. Elle se renforçait doucement. « Un Cradopaud ? Cocasse… » Le jour s’était levé. Je ne l’avais pas remarqué. Ni même Beladonis qui venait d’apparaitre soudainement. « On arrête, annonçai-je à mes Pokémon. » Je me retournai et allai dans sa direction. Mes yeux me piquaient. « Tu t’es levée tôt… dit-il comme pour essayer d’engager une conversation. - Je n’arrivais pas à dormir. - Moi non plus. - Pourquoi ? » Il me regardait mais ne répondait pas. Il fouina dans la poche et en sortit une Poké-Ball. Ça m’étonna. « Je ne savais pas que vous étiez dresseur, m’exclamai-je. - Pas vraiment… grogna-t-il. Un petit combat ? Contre ton Cradopaud. - Cette demande est surprenante. - Tu ne veux pas ? demanda-t-il en rangeant la petite balle rouge. Tant pis… - Si si ! » J’envoyai donc Sofia. Elle fit rapidement face à un de ses semblables. Décidemment, j’étais abasourdie. L’inspecteur guettait mes réactions en souriant. Ça ne faisait pas peur, Sofia avait sûrement déjà combattu un des siens, pour X ou Y raisons. Ça me rassurait, en fait. Mais je me doutais bien que Beladonis avait entrainé son Pokémon. Les deux Pokémon se foncèrent dessus à une vitesse folle. Lorsqu’ils se percutèrent, le Cradopaud de Beladonis réussit à soulever la mienne de terre, à la passer au dessus de lui et à l’écraser au sol. Elle se releva rapidement en lui envoyant un coup de pied bien placé dans la mâchoire. L’autre fut sonné et il tituba légèrement. Sofia en profita pour répliquer mais l’adversaire réussit à l’aveugler grâce à une bombe-boue. Il la mit ensuite à terre et l’envoya valser à l’autre bout du terrain. Le Cradopaud de Beladonis avait particulièrement bien imité la confusion et Sofia s’était laissé berner. Par contre, maintenant, l’adversaire se tournait et se retournait sur le terrain. Et pour cause, Sofia ne s’y trouvait plus. Il semblait désarçonné et il regarda son dresseur dans l’attente d’indications. Beladonis lui fit signe d’attendre. Quant à moi, je tapais tranquillement du pied sur le sol, suivant un rythme régulier, les bras croisés. Tap tap… Tap tap… Tap tap… Tap tap tap tap. Une gerbe de poussière s’éleva en dessous du Cradopaud de l’inspecteur. Mais ce ne fut pas Sofia qui sortit du sol. Enfin si, mais plus vraiment. Elle avait déjà évolué en Coatox. Je ne pensais pas qu’elle le ferait si vite. Le reste du combat fut rapide. Le poing que le Cradopaud se prit par Sofia l’étourdit vraiment et elle le finit par un violent coup de pied qui le mit à terre. Une fois le match fini, mes autres Pokémon se ramenèrent sur le terrain. Beladonis alla relever son Pokémon, lui caressa le menton en souriant et me tendit la main. Je la lui serrai, comme à la fin de chaque match à la loyale. Cette poignée de main dura un peu trop longtemps. Nous finîmes néanmoins par nous lâcher. Benoit alla renifler la main de l’inspecteur et se mit à lui lécher les doigts. Distraitement, Beladonis lui passa la main dans la crinière tout en regardant l’endroit où, deux secondes plus tôt, nos mains s’étaient serrées. Mon Luxray ronronna comme le gros chat qu’il était. « Tu comptes aller où ? me demanda l’inspecteur, brisant enfin le silence. - Célestia. C’est une ville ancienne et pleine de légendes. Je trouverais peut-être quelque chose… » A vrai dire, j’avais préféré aller à Célestia avant Joliberg car je pouvais rendre visite à la ferme Poulvock, que je n’avais ni vu, ni appelé depuis longtemps. Cette perspective me réjouissait.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Simiabraz (Hardie) Eloïse : Etouraptor (Gentille) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorvol (Doux) Arthur : Aquali (Docile) Sofia : Coatox (Fofolle)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 15 Mai 2016 - 12:04 | |
| Chapitre 27 ! - CHAPITRE 27:
Qu’est-ce que je faisais là ? Devant moi… Un bâtiment… En flamme. Qu’est-ce que je faisais là ? J’étais arrivée trop tard. Plus rien… Plus rien… L’odeur. Âcre. Une odeur de fumée. Elle me donnait la nausée. Il faisait trop chaud, beaucoup trop chaud. Je voulais m’éloigner. Ou m’approcher. Je ne bougeais pas. J’en étais incapable. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas où aller. Les flammes m’hypnotisaient. Elles léchaient les parois du bâtiment avec leurs langues destructrices. Elles étaient belles. Et elles étaient horribles. Et traitres. Leur magnificence nous pousse à la déraison. Et elles nous enveloppent. Et elles nous consument. Elles cherchent leur proie. Et quand elles la trouvent, elles la brisent et elles la tuent. Un craquement. Sourd. Fort. Annonciateur d’une fin proche. Le bâtiment s’écroulait en douceur devant mes yeux. Comme un bateau laissant enfin son existence à l’océan, après une longue lutte, vaine et à l’issue fatale. Tableau d’une surprenante beauté. Le feu continuait. Quand allait-il se finir ? Quand tout ça allait-il se finir ? Toute cette horreur ? Toute cette mort ? Les flammes dansaient, heureuses du fait accompli. J’étais impuissante face à leur grandeur. Un nouveau craquement. Le bâtiment hurlait. Mais les flammes aboyaient, couvrant ses cris et ses lamentations. C’était long, beaucoup trop long. Mais le temps s’écoulait lentement. Je l’entendais susurrer à mon oreille. Tic. Tac. Tic. Tac. Stop ! Que ça s’arrête ! Que ça s’arrête ! Mais vous pensiez que je rêvais ? Non. La ferme Poulvock brûlait sous mes yeux. Assise dans le sable, à l’extérieur, je ne pouvais rien faire. Mes mains… Elles étaient couvertes de suie et de cendres. Mes vêtements aussi. J’essayai de m’épousseter avec des gestes brutaux. Comment ? Pourquoi ? Je ne me souvenais pas être entrée. La poussière collait, ne voulait pas partir. La brutalité devint violence et la violence devint terreur. La terreur me collait à la peau. Je voulais la faire partir. Je voulais la faire partir. Pourquoi elle ne partait pas ? Je me griffai la peau à travers les vêtements. Qu’elle parte ! Qu’elle parte ! Je me pris la tête entre les mains et commençai à me tirer les cheveux. Elle ne partait pas. Elle me narguait. J’entendais son rire sinistre résonner dans mon crâne. Il tourbillonnait, tourbillonnait, tourbillonnait, me donnant le vertige. J’ouvris les yeux. Je le relevai la tête. Quelque chose… Derrière moi… Je me retournai prudemment. Avant d’avoir pu capter ce que j’avais vu, je m’entendis hurler et reculai vers les flammes. Elles me léchèrent le dos. Mais je ne voulais pas avancer, je ne voulais pas leur échapper. Qu’elles me tuent et qu’on en finisse ! Devant moi… Sous mes yeux… Des cadavres. Autrefois humains. Ils n’en avaient plus l’air. Leurs identités, je les connaissais. Mais je ne voulais pas l’admettre. Ce n’était pas possible. Ce n’était pas juste. Ce n’était pas loyal. Ce n’était plus rien. Ils n’étaient plus rien. Juste un tas de chair carbonisée. Informe. Difforme. Monstrueux. Lamentable. Pathétique. Pitoyable. Ainsi, l’aide qu’ils m’avaient autrefois apporté leur avait été fatal. Lucienne Poulvock. Didier Poulvock. Philippe Monnrot. Morts. Disparus. Eteints. Décédés. Partis. Défunts. Tués. Trépassés. Détruits. Vidés. Assassinés. Perdus. Je me repris la tête dans les mains. Je hurlai à nouveau. Je ne voulais plus m’arrêter de crier. Crier m’empêchait de penser. Je ne voulais plus penser à rien. Mais mon souffle fut court. Je dus stopper mes hurlements. La pensée revint. Elle me transperça de part en part. Je basculai sur le côté. Je me remis à hurler. A chaque fois que je m’arrêtais de crier, je recommençais le plus vite possible. Penser était trop douloureux, trop dur. Je voulais m’enfuir. Je ne voulais pas les laisser aux charognards. Je ne voulais pas les toucher. Je ne savais pas quoi faire. Du coup, je hurlai de plus belle. J’étais seule. Seule au milieu de l’enfer. J’avais de moins en moins de voix. Mes cris étaient de plus en plus faibles. Ils se muaient doucement en sanglots. Je m’embourbais. Plus je devenais silencieuse, moins je voulais bouger. Je finis par me calmer. Physiquement du moins. Mon esprit volait toujours en éclat, dans tous les sens. Un poids lourd m’empêchait de me le lever. De toute façon, je n’en avais pas la force. Je n’en avais plus la force. Je me laissais écraser par ce poids, espérant qu’il aurait ma peau et mon âme. J’étais seule dans un cauchemar sans fin. Je me pris la tête dans les mains, celles-ci allant toucher ma nuque. Je me recroquevillai. Je ne sais combien de temps je suis restée comme ça. Quelques minutes ? Ou plusieurs heures ? J’avais perdu la notion du temps. Silencieuse. Les yeux clos. Espérant que tout s’arrête enfin. Par un quelconque miracle, il se mit soudainement à pleuvoir. Une pluie drue et libératrice. Les flammes reculaient, effrayées. Elles tentèrent encore de faire face mais elles n’y parvinrent pas. Je sentais les gouttes tomber. Mon corps semblait réagir au clapotement doux et régulier. Il se reconnecta doucement à mon esprit embrouillé. Les sensations revinrent. J’ouvris les yeux et je relevai le torse avec peine. La pluie… Ce n’était pas de la pluie. C’était Arthur, assis à côté des flammes qu’il ne craignait pas. Il leur balançait des trombes d’eau au visage. Il y avait aussi Max, qui s’échinait à étouffer le feu avec du sable. Et Sofia, qui fabriquait des tas de sable. Eloïse les prenait et allait les basculer sur les flammes. Fanny sortait du bâtiment en feu, après l’avoir démolie afin qu’il meure de lui-même. Et il y avait Benoit, assis à côté de moi et qui me mettait de légers coups de tête dans l’espoir de me réveiller. « Oh… Benoit… » Je le pris dans mes bras et me mis à serrer. Puis je laissai éclater des larmes libératrices. Je pleurais, j’eu l’impression, pendant des heures. Finalement, c’est épuisée et vidée que je m’endormie dans cette position, mes amis m’entourant. ***** Je venais de passer l’un des pires jours de ma vie. Après avoir repris mes esprits, j’avais tout d’abord pensé à partir. Comme ça. Comme un lâche. Mais, après réflexion, je m’étais dit que je ne pouvais pas. J’avais donc appelé la police. Encore. Ils étaient arrivés rapidement. Déposition, suppositions, interprétation. J’étais fatiguée de tout ça et je voulais partir, mais ils ne me laissaient pas. Ils me posaient mille et une questions, toujours les mêmes. « Comment vous-êtes vous retrouvée là ? » « Vous les connaissiez ? » « Comment ? » « C’est donc vous qui avez arrêté l’incendie ? ». Et la pire de toutes : « Est-ce que c’est vous ? ». Et à chaque fois je leur répondais : « Non ! bien sûr que non ! Pourquoi j’aurais fait un truc pareil ? » Et à chaque fois, ils me disaient : « Oh, vous savez, on ne sait jamais… », avec tous les sous-entendues que supposait cette phrase. Ils m’épuisaient et m’essoufflaient. J’espérais de pas avoir à devenir aussi suspicieuse. Je leur avais demandé de nombreuses fois si je pouvais partir. Ils avaient toujours refusé. Combien de temps allaient-ils me faire regarder ces cadavres ? Plusieurs heures. Toujours en me questionnant. Des officiers venaient et allaient devant moi, me lançant des regards soit suspects soit compatissants. Je n’aimais aucun de ces regards. Les plus gradés s’arrêtaient souvent, me posaient une ou deux questions, puis repartaient faire leur vie à côté des légistes. A un moment, un officier m’avait reconnue. Il avait donc signalé à ces supérieurs qui j’étais. Les questions avaient recommencé de plus bel. Mais les suspicions étaient parties. Je leur ai signalé que je devais aller à Célestia le plus vite possible. Ils m’ont dit, avec une voix trop mielleuse : « Oui, on comprend. Mais on va devoir encore vous poser deux-trois questions. Après on vous laissera partir. Remerciez-nous, selon la procédure, vous auriez du aller au poste de Bonville. » Je ne les remerciais pas. Je me levais et faisais les cents pas. Je répondais d’un ton sec aux questions posées. Je les expédiais rapidement, espérant ainsi pouvoir m’enfuir de cet endroit. Je voulais tant partir. Je redemandais une nouvelle fois. Nouvelle réponse négative. « Dans peu de temps, disaient-ils » Ils disaient ça depuis déjà le début de la journée. J’insistais. Encore. Encore. Encore. A bout de nerf, l’officier supérieur me laissa enfin partir, m’indiquant au passage qu’ils essaieraient de me contacter s’ils avaient du nouveau. J’étais désormais en route vers Célestia. Les heures passaient lentement. Et la route était couverte d’un épais brouillard. En prenant de la hauteur, le paysage aurait sûrement été magnifique. On aurait eu la tête au dessus des nuages, au dessus de tout. Mais, ici bas, l’avancé était horrible. On ne voyait pas à trois mètres et le terrain était escarpé. La pente vers la ville était continue et le voyage allait durer une dizaine de jours. Dix jours de monté. La joie la plus totale. Et pire, cette route était réputée pour son brouillard constant, recouvrant la totalité du chemin jusqu’à Célestia. Les arbres, néanmoins présents à cette altitude, formaient de sombres silhouettes qui avançaient doucement vers nous lorsque nous nous approchions. Ils étaient très grands, se hissant ainsi au dessus des nuages pour aller chercher le rayon de Soleil qui assurera leur survie. Les heures passaient lentement. Les jours également. Un jour, deux jours, trois jours, et cetera. Le brouillard ne se baissait pas. Il ne se baissait jamais. La présence proche du Mont Couronné le bloquait dans cette espèce de cuvette, l’empêchant de s’échapper et attirant toujours plus d’eau. J’avais l’impression qu’il devenait de plus en plus épais au fur et à mesure que j’avançais vers ma cible. Je dormais mal, l’endroit était trop humide. Quatre jours, cinq jours, et cetera. Je perdais sans cesse mes Pokémon dans un brouillard trop dense. Je n’osais plus les sortir afin qu’ils puissent prendre l’air. Ils risquaient de tomber et de se rompre le cou. Fanny nous assurait malgré tout une faible source de chaleur. Mais la lumière qu’elle dégageait projetait un écran blanc devant nos visages, réduisant encore un peu notre visibilité. Elle ne sortait que les soirs, quand la température, déjà bien basse, baissait encore. Six jours, sept jours, et cetera. Je ne voyais pas la ville se rapprocher. Est-ce que j’allais vraiment trouver quelque chose là-bas ? J’espérais. Mais l’espoir n’était pas suffisant. Il me fallait des faits que, pour l’instant, je n’avais pas. Parfois, je pensais à ne pas aller à Célestia, quand mon moral était au plus bas. Mais je relativisais. La ville était ancienne, je trouverais des informations, même si ce n’était pas celle que je cherchais en priorité. Huit jours, neuf jours, et cetera. Je ne savais pas si je me rapprochais. Je n’en avais pas l’impression. Le paysage était toujours identique. Une espèce de leitmotiv naturel. Les arbres, les rochers, les falaises étaient tous les mêmes. Ils m’ennuyaient. La monté se faisait de plus en plus éreintante. Les courbatures de la veille revenaient et s’empiraient sans cesse le lendemain. Mes cuisses, mes mollets, mes épaules. De plus en plus douloureux et de plus en plus fatigués. Dix jours, et cetera. Je n’arrivais toujours pas. Je perdais le compte des jours. Est-ce que j’étais perdue ? Selon ma carte, je me dirigeais vers le bon endroit. Mais alors pourquoi n’arrivais-je pas ? J’étais trop lente. Les jours continuaient de passer et je ne les comptais pas. J’en avais marre de les compter. Perdue dans le brouillard, je ne comptais ni les arbres ni les rochers ni les jours. Le brouillard, toujours le brouillard. Je ne distinguais pas les journées des nuits. Les nuits s’allongeaient, les jours raccourcissaient. Et Célestia n’approchait pas. Peut-être avais-je mal compté mes jours de voyage ? Peut-être cela ne faisait que cinq jours que je marchais ? Ou sept ? Je ne savais plus. Toujours le brouillard. Il me désorientait. Un jour, au numéro indéterminé, le brouillard tomba. De la manière la plus inattendue qu’il soit. Lorsque je regardais derrière moi, le brouillard était pourtant toujours là. En me retournant à nouveau, je voyais la ville. Visible et paisible dans une vallée. A quelques heures de marche. Le Soleil m’éblouissait légèrement. Mais il était présent. Je décidais de faire sortir mes Pokémon de leur Poké-Ball. Après tout le temps qu’ils étaient restés enfermés, ils pouvaient se dégourdir un peu les jambes.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Simiabraz (Hardie) Eloïse : Etouraptor (Gentille) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorvol (Doux) Arthur : Aquali (Docile) Sofia : Coatox (Fofolle)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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| | | Sébouss
Écrivain
Nature : Bizarre
Niveau : 25
Exp : 4535
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Lun 16 Mai 2016 - 15:48 | |
| Je me doutais un peu que les Poulvock seraient morts. Mais c'est quand même triste... La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
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