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| [Platine] Quand nous avons changé | |
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| Sujet: [Platine] Quand nous avons changé Mer 3 Fév 2016 - 20:53 | |
| Rappel du premier message :Yo les gens ! Voilà ! Mon premier Nuzlocke ! Et écrit s'il vous plaît ! Donc, tout d’abord, quelques précisions : - Attention. Sang, violence, malades mentaux, etc. - Le Nuzlocke va être long. Le Nuzlocke va être lent. - Je vais essayer de poster une fois toutes les deux semaines (je joue en même temps que j'écris et Dieu sait que j'écris lentement). Si je trouve le temps d'aller plus vite, je réduirai l'intervalle. - C'est un Nuzlocke sur Platine (c'est drôle, j'ai l'impression que les Nuz Platine se multiplient ces temps-ci...). - C'est la première fois que je me lance dans une œuvre aussi longue, donc n'hésitez pas à critiquer ! Maintenant, les règles : - Règles:
Les deux règles originelles :
1 – Ne capturer que le premier Pokémon de chaque zone. 2 – Un Pokémon K.O mort part dans la boite PC nommée « Walhalla ».
La règle officieuse :
3 – Surnommer tous les Pokémon capturés.
Plus quelques unes :
4 – Si mon équipe est mise K.O pendant un combat, c’est game-over. Même s’il me reste des Pokémon utilisables dans le PC. 5 – La règle anti-doublon ne s’applique pas. 6 – La règle permettant de capturer les shineys s’applique (faut pas déconner non plus…). Or, si celui-ci n’est pas le premier Pokémon de zone, il sera inutilisable en combat et pourrira dans le PC. 7 – Interdit de capturer les légendaires. 8 – CSclave autorisé mais inutilisable en combat.
Et le prologue ! - PROLOGUE:
« Je ne me souviens de quasiment rien. Ça a été tellement vite. Juste un éclair blanc. Aveuglant. Puis un hurlement. Je ne sais pas si celui-ci était humain ou non. Il ne me le semblait pas. Ça a été tellement vite. Tout a été détruit. Plus rien. Mis à part des ruines. Et une odeur de brûlé me prenant la gorge. Tout a été détruit. Les bâtiments. Les cultures. Les rues.
Les vies.
Comment suis-je encore vivant ? Je ne sais pas. Je pense que je ne le saurais jamais. Comment ai-je pu m’échapper ? Même réponse.
C’était un beau village. Des maisonnettes en bois de chêne, des géraniums rouges vermeils aux balcons, des arbres bordant des rues pavées d’ardoise. Tout le monde se connaissait. La bourgade était petite et isolée. On pouvait faire de belles rencontres dans les bois environnant. Maintenant, les maisonnettes n’existent plus, les géraniums et les arbres sont brûlés, les pavés d’ardoise déchaussés et les bois environnant rasés. Tout a été détruit. Absolument tout !
Je n’ai rien vu ! Je vous jure que je n’ai rien vu ! Ça a été tellement vite ! Je n’ai rien pu faire pour arrêter ça ! Ça a été horrible ! Le sang. La mort. Partout. Tout a volé en éclats ! Pas de photographie, pas d’image, juste des flashes ! Qui vont et qui viennent ! Qui arrivent quand je m’y attends le moins ! Qui m’empêchent de m’endormir ! Qui m’empêchent de me réveiller ! S’il vous plait, ne me blâmer pas ! Je n’ai rien fait ! Je n’ai pas pu ! Je n’ai pas pu…
Mais peut-être aurais-je pu… faire quelque chose… essayer quelque chose… Pourquoi n’ai-je rien fait ? Pourquoi… suis-je aussi lâche ? Pourquoi je refuse de me rappeler… ce qui s’est passé ? Pourtant ! Pourtant… j’ai des flashes… des images qui me reviennent… Pourquoi je refuse de les voir ? Pourquoi je refuse d’entendre les cris qui me sont donnés d’entendre ? Dans mes rêves… dans mes cauchemars… Je revis tout ça… Toute cette horreur… Mais je ne veux pas me souvenir… J’ai peur de ce que je pourrais… de ce que je vois. Ça va tellement vite.
Qu’avons-nous fait pour mériter ça ? Pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi le sort s’est-il acharné sur eux ? Pourquoi pas sur moi ? Pourquoi… Pourquoi…
Pourquoi ? »
Voici le sommaire : Prologue- Premier jet:
- Deuxième jet:
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Sam 27 Fév 2016 - 10:37 | |
| Chapitre 9 ! - CHAPITRE 9:
« Voyons… Détachez donc notre invitée. » Jupiter parlait d’une voix calme. Trop calme. Elle me mettait mal à l’aise. Je la vis sourire posément. Beladonis passa derrière moi et me défit les menottes. Il me serra les poignets un instant avant de déplacer sur le côté. Il resta entre moi et la porte. Jupiter se leva de sa chaise et fit le tour de son bureau. « Bonaugure, Bonaugure… fit-elle. C’était moi qui étais censé interroger les habitants… J’ai essayé ! J’ai essayé ! Plusieurs moyens de pression… Ça n’a pas marché. Ils ont résisté les bougres ! » Je ne disais rien. Elle m’inquiétait. Je sentais que l’inspecteur était également tendu à côté de moi. Elle continua son monologue : « J’ai commencé par les menacer. Ils étaient intraitables. Ils ne disaient rien ! Ils disaient ne rien savoir ! Les menteurs ! Du coup, j’ai changé de technique. J’ai rassemblé les habitants sur la place centrale. Puis, j’ai séparé les enfants. Eux, de toute façon, ne savaient rien. Ils étaient trop jeunes. Ils ne servaient à rien. Je les exécuté. » Bordel… « Devant leurs parents. Peut-être ceux-ci allaient-ils comprendre… ? Mais non. Ils geignaient ! Ils pleuraient ! Mais ne disaient toujours rien ! ‘’ Nous ne savons rien ! Arrêtez ! ‘’ Ils nous suppliaient ! Mais rien ! Rien sur ce maudit Pokémon ! Pourtant le lac est à côté ! Ils auraient du savoir ! Ils savaient ! Ils ne disaient rien ! Les menteurs ! » Elle était hystérique. Sa colère était palpable jusqu’ici. Soudainement, elle se calma. Ses yeux ne fixaient plus rien. « Ils m’ont énervée… Je les ai tués. Un par un. Espérant qu’ils commencent à parler. Mais ils étaient… Comment dire ? Têtus. Je n’aime pas les gens têtus. Au bout d’un moment, il n’y avait plus personne à exécuter. J’avais échoué. Je n’avais pas eu les renseignements escomptés. Ça m’a énervé. J’avais échoué ! Je n‘avais jamais échoué jusqu’à maintenant ! Jamais ! J’ai tout brûlé. Tout ! Toi ! » Elle pointa du doigt Beladonis. « Viens là ! » Il obéit. Elle me fixait toujours. Elle se remit à sourire à pleines dents. Je la vis se passer la langue sur ses incisives. Lorsque Beladonis arriva derrière elle, il me regarda. Il commença à articuler en silence. Je lus sur ses lèvres : « Tu ne viens pas de Bonaugure. » On était d’accord. Elle se rapprocha rapidement de moi. « Mais toi… Toi, tu viens de Bonaugure, n’est-ce pas ? Toi… Tu pourrais me répondre ? - Je… Non. - Tu n’es pas de Bonaugure ? - Non. Je viens de Féli-Cité. - Tu oses me dire que Pluton s’est trompé ? » Elle avait hurlé. « Je n’aime pas les menteurs… Et j’ai l’impression que tu me mens… Viens, je vais te montrer quelque chose. Je vais te montrer ce que je fais aux menteurs. » Elle se dirigea vers une salle qui jouxtait son bureau. Elle passa devant moi. Rien à craindre. Alors qu’elle était de dos, Beladonis me saisit l’avant-bras. Il chuchota : « Elle est cinglée. On va devoir intervenir. - Non. On n’a toujours pas les infos qu’on voulait. On ne sait toujours pas leurs plans. - Si ça devient vraiment trop dangereux, on bouge. » Elle se retourna après avoir ouvert la porte. Elle nous fit un pas de danse en nous invitant d’un geste à entrer. Elle était tout sourire. Elle semblait heureuse. Elle sautillait sur place. « Allez, allez ! Entrez donc ! » La salle était plongée dans la pénombre. Jupiter alluma. Une vive lumière se déversa dans la pièce. Celle-ci était également circulaire. Mais il n’y avait aucune fenêtre, aucune autre source de lumière que l’ampoule nue accrochée au plafond. Les murs et le sol étaient peints en blanc et gris. Elle n’avait rien d’accueillant. Elle était froide. J’entendis Beladonis jurer tout bas, à côté de moi. Puis, je vis ce qu’il avait vu. ***** Au fond de la pièce, se trouvait un homme. Il était à genoux, les bras attachés sur une croix en bois d’à peine un mètre. Sa tête ballotait sur son torse. Il était exposé, comme un œuvre dans un musée. Il n’y avait rien autour de lui, on ne pouvait en détourner le regard. L’homme semblait paisible. Ses yeux étaient fermés, ses mains pendaient. Et son ventre était ouvert, du sternum jusqu’à la gorge. Ses poignets avaient été tailladés, également. Il s’était vidé. Son sang n’avait pas encore complètement séché sur le sol. « Il m’a menti, me dit Jupiter dans l’oreille. » Tout mon sang quitta mon visage. Je me sentis devenir livide. « C’est le propriétaire du magasin de vélo, en ville, continua-t-elle. Il est venu, ce matin dans le but de récupérer son Mélofée. Je lui ai proposé un marché : il nous laissait faire quelques petites expériences sur son Pokémon et il pourrait le récupérer plus tard. Mélofée est un fragment de l’espace même, tu ne peux pas savoir à quel point c’est… vital. Nous voulons l’étudier. Il a accepté, contre toute attente. Mais, après l’avoir revu – nous ne sommes pas des monstres – il a tenté de s’enfuir avec. Nous l’avons vite rattrapé et je lui ai fait payer son mensonge. Il m’a menti en acceptant ce marché ! Il l’a rompu à peine quelques minutes après ! » Beladonis avait raison : elle était cinglée. Il fallait qu’on parte d’ici. « Et vous m’avez menti… » Vous ? « Pluton n’a en aucun cas demandé à ce que l’on te ramène. » Merde ! On était grillé ! Et depuis longtemps ! Rapidement, je fis sortit Sébastien de sa Poké-Ball. Elle appela un Nosférapti. Il était rapide, mais il n’arriva pas à esquiver longtemps les pierres que mon Racaillou lui lançait. Il fut écrasé par l’une d’entre elles. Jupiter ne le rappela pas. Elle regarda derrière moi. Je vis du coin de l’œil que Beladonis appuya sur un bouton latéral de sa montre : il appelait des renforts. Elle plissa les paupières et lança une autre Poké-Ball. Un Moufflair en sortit. D’un mouvement de tête, elle lui désigna l’inspecteur. Sébastien lança une autre pierre qui le percuta en plein de les côtes. Il roula sur le côté de la pièce mais se releva rapidement. Il fusilla Sébastien du regard. Puis, oubliant complètement Beladonis, il fonça vers mon Racaillou. Une ombre noir nuit se matérialisa autour le lui et ses griffes devinrent luisantes. Ça allait faire mal. Je hurlai à Sébastien s’attaquer ampleur, espérant que l’attaque serait assez puissante. Il frappa le sol avec ses points. Le Moufflair souffrit mais continua de courir vers mon Pokémon. Sébastien frappa le sol en redoublant de puissance. Or, ça ne suffit pas. Le Moufflair se jeta sur lui et le transperça de ses griffes endurcies. Mon Racaillou continua malgré tout son attaque. Enfin, l’ennemi s’écroula sur lui. Je ne le voyais plus sous cette immense touffe de poil. Jupiter avait disparue. Quand ? Comment ? Je vis Beladonis se tenir la mâchoire, il avait une lèvre fendue : elle lui en avait collé une, supplément tranchant en plus. Elle avait abandonné ses Pokémon. Je me ruai vers le Moufflair, désormais inerte. Sébastien était en dessous. Il fallait que je le retrouve. « Pas encore… Pas une nouvelle fois… » J’essayai de soulever le Pokémon. C’était impossible. Il était trop lourd. Beladonis me vint en aide. A nous deux, nous parvînmes à le soulever. Sébastien était fracturé, fendu. Mais je l’entendis gémir. « Il est encore en vie ! criai-je à l’inspecteur. » Je voulu le soulever mais il était également trop lourd pour moi. Ce fut Beladonis qui le porta. « Les renforts ne vont pas tarder, me dit-il. On peut l’emmener se faire soigner. » ***** Sébastien dormait paisiblement. Il était désormais hors de danger mais avait frôlé le pire, d’après l’infirmière Joëlle. J’avais failli le perdre. J’avais failli en perdre encore un. Je soufflai. Beladonis parlait à son supérieur. L’infirmière lui avait recousu la lèvre supérieure et il avait maintenant un petit pansement. Ils chuchotaient au fond de la salle, espérant que je n’entendais rien. Or, j’avais l’ouïe fine : « Ça devient trop dangereux, dit Beladonis. Cette femme était folle. Je refuse qu’Anaëlle prenne part encore à cette histoire. On la prend, et on la fait partir dans une autre région. - Infiltrer ce bâtiment était une bonne idée, certes, répondit son supérieur. Mais on ne sait toujours pas ce que la Team Galaxie compte faire. - On sait qui a détruit Bonaugure, on sait pourquoi, on sait même comment ! C’était ça, le deal ! Elle n’a plus rien à voir là-dedans ! - Non. Vous avez effectivement découvert certaines choses, mais absolument pas ce que nous cherchions en priorité. - On a trouvé un putain de cadavre ! Bonaugure a été démolie parce que Jupiter est cinglée et psychotique ! Quand elle n’a pas eu ses réponses, elle a pété un plomb ! C’est tout ! » Il ne chuchotait plus. Et c’était à son tour de péter un plomb. Il regarda dans ma direction comme pour voir si je n’avais pas entendu. Je les fixai, attendant patiemment la suite. Il reprit, plus bas. « Cet homme… Il est mort lentement. Elle l’a saigné, littéralement. Aucune marque de défense, aucune autre marque de torture. Elle ne l’a pas interrogé, elle l’a juste tué. Ce n’était pas une exécution, comme à Bonaugure. Elle s’est amusée à faire ça. Et elle le montrait bien. - Je sais bien. Mais maintenant qu’ils ont la confirmation qu’Anaëlle est bel et bien en vie… - Ils vont la traquer avec plus de force, le coupa Beladonis. Et si elle tombe dans les mains de l’autre folle… - Vous auriez du y réfléchir avant de l’amener droit devant un commandant. Maintenant, vous avez tout intérêt à la surveiller. - Mais si je reste avec elle tout le temps, ils ne vont jamais intervenir. - Exact. C’est pourquoi elle va continuer à avancer seule. »
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rozbouton (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Sébastien : Racaillou (Gentil)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 2 Mar 2016 - 18:47 | |
| Voici le chapitre 10 : - CHAPITRE 10:
« Alors, c’est vous… » Je regardai avec stupeur celle qui me parlait. Je commençai à partir de Vestigion et avais presque atteint la sortie lorsque cette femme m’avait abordée. Elle était grande et élancée. C’était vraiment une belle femme qui était dans la deuxième moitié de la trentaine, habillée d’un long manteau noir qui contrastait avec sa chevelure blonde platine. Voyant mon regard interrogatif, elle s’excusa : « Oh ! Excusez-moi ! Cynthia, maitre de Sinnoh. » Cool. « C’est donc vous qui êtes rentré dans le repaire de la Team Galaxie ? me demanda-t-elle. - Oui. Comment le savez-vous ? - Le Conseil 4 aide régulièrement la police pour les grosses affaires concernant la région. Et c’en est une. La plus importante depuis des lustres. » Cela expliquait pourquoi elle me connaissait. Le Conseil 4 abritait les dresseurs les plus doués de Sinnoh, et le maitre était le plus puissant. Il était normal que la police tienne à les avoir à leurs côtés. S’ils luttaient également contre la Team Galaxie, je pouvais leur faire confiance. D’autant plus que je la connaissais de vue (dans un magasine ou autre), j’avais juste eu du mal à m’en souvenir. Sa tête m’était revenue lorsqu’elle s’était présentée. « Ce n’est plus seulement Bonaugure, fis-je. - Non, effectivement. Maintenant, le problème Galaxie concerne toute la région. L’inspecteur Beladonis m’a dit que vous aviez trouvé un cadavre dans la tour… - Oui, c’était le propriétaire de la boutique de vélo. Il voulait récupérer son Mélofée. Jupiter a dit quelque chose de bizarre à ce propos… « Un fragment de l’espace-même. » - D’après les mythes de Kanto, Mélofée a atterri sur Terre à la suite d’une chute de météorite, m’expliqua-t-elle. Il viendrait donc de l’espace. - Oui, mais dans ce cas, ce ne serait pas un fragment de l’espace. Il y serait juste originaire. - Cette explication vient des mythes de Kanto. Selon ceux de Sinnoh, deux Pokémon distincts seraient à l’origine du temps et de l’espace. Aujourd’hui, ces deux Pokémon n’existeraient plus. Mais, on dit qu’ils se sont fragmentés. Certaines théories veulent que les fragments du Pokémon de l’espace soient des Mélofées. » Ça expliquait les dires de Jupiter. Mais que voulait-elle faire en l’étudiant ? Selon elle, si elle étudiait Mélofée, elle étudiait les fragments du Pokémon à l’origine de l’espace. Que voulait-elle à ce Pokémon ? Pouvait-on le rassembler, s’il s’était fragmenté ? En avait-elle également après le Pokémon à l’origine du temps ? Sûrement. Si l’un, pourquoi pas l’autre. Mais autre chose me chiffonna. « Comment savez-vous tout ça ? demandai-je à Cynthia. - Je m’intéresse énormément à l’histoire et aux mythes. Je connais les mythes de toutes les régions. De Kanto à Kalos en passant par Unys ! » Elle semblait fière de ce qu’elle savait. Ses connaissances étaient utiles. D’ailleurs… « La statue, commençai-je, elle représente un ancien Pokémon, n’est-ce pas ? Qui est-il ? La plaque explicative à disparue. - La plaque ne disait rien d’intéressant. Elle expliquait que cette statue avait le même âge que la ville, soit plus de trois mille ans. Quant au Pokémon représenté, les avis divergent. Certain disent que c’est le Pokémon du temps, d’autre celui de l’espace. D’autre, encore, disent qu’il s’agit d’un autre Pokémon de légende. » Les rumeurs ne menaient à rien. Surtout quand elles se contredisaient les unes les autres. Par contre, ce qu’elle m’avait dit m’avait appris l’âge de la ville. Plus de trois mille ans, soit assez ancienne pour que puisse se mêler légendes et Histoire. Ça allait donc être difficile de distinguer les deux. Mais, apparemment, la Team Galaxie s’intéressait énormément aux légendes de la région. Celle des deux Pokémon à l’origine du temps et de l’espace, je ne la connaissais pas avant aujourd’hui. « Vous connaissez la légende de Trois Lacs ? demandai-je. - Oui, bien sûr. Tout comme toi, qui es originaire d’un des lacs. Serait-ce à cause de cette légende que Bonaugure a été détruite ? - Il semblerait que oui. Jupiter cherchait des renseignements sur le Pokémon y résidant. - La légende dit juste que trois Pokémon habitent les trois lacs de la région. Ils seraient invisibles et introuvables. - Elle cherche sûrement à le trouver. Mais pourquoi ? Et comment ? - Tu veux savoir si je n’en sais pas plus que toi sur le sujet, c’est ça ? - Exact. - Je ne sais rien de plus que toi. Je suis désolée, mais les seuls renseignements que j’ai se trouvent à la bibliothèque de Joliberg. » Donc, elle ne pouvait pas m’aider plus sur ce point. Pourquoi la Team Galaxie s’intéressait tant que ça aux légendes de Sinnoh ? Pourquoi ces deux là en particulier ? Si leur objectif avait un rapport avec elles, elles avaient alors forcément quelque chose en commun. Mais quoi ? ***** Je continuai ma route vers Unionpolis. J’avais accepté de voyager seule, bien que l’inspecteur Beladonis m’ait secouée en me hurlant que j’étais folle. Son geste avait eu pour seule conséquence d’aller me faire prendre une Aspirine. Puis, désespéré devant mon regard buté ainsi que celui de son supérieur, il m’avait donné une montre en me disant qu’il me surveillerait, même si c’était de loin. La montre contenait une puce GPS ainsi qu’un système similaire à la sienne, me permettant de le prévenir discrètement en cas de problème. J’espérai ne pas avoir en m’en servir. En arrivant près de la porte délimitant la fin de la ville, je ne fus pas autorisée à passer. Surprise, je demandai pourquoi : « C’est une piste cyclable. Seuls les cyclistes ont le droit de passer. - Et il n’y a pas des trottoirs pour les piétons sur votre piste ? - Non, on n’y a jamais pensé. » C’était quoi cet urbaniste qui avait créé cette piste ? « Enfin bref. Pas de bicycle, pas de piste. Désolé. - Et comment voulez-vous que je me procure un vélo, moi ? - Ouais… J’ai entendu parler de ce qui était arrivé au type qui en vendait en ville. Triste histoire, hein ? - Je vous le fais pas dire… - ‘Fin bref ! Si vous voulez, il y a une route rocheuse qui passe en bas. On peut y accéder d’ici en passant par une grotte. La grotte Revêche, qu’elle s’appelle. - Je suppose que je n’ai pas le choix. - Oui. C’est une ligne droite jusque Charbourg ! » Je ne voulais pas vraiment retourner à Charbourg. Surtout si c’était pour tomber à nouveau dans cette maudite côte, en me foulant une nouvelle fois le poignet. Je remerciai l’homme au guichet et me dirigeai vers la direction qu’il m’avait indiquée. Je trouvai facilement la grotte. Celle-ci était sombre. Je fis donc sortir Fanny pour qu’elle nous éclaire. C’était juste au bon moment : un mètre devant moi, il n’y avait plus de sol. En effet, la grotte plongeait tout d’un coup, créant ainsi une espèce de falaise souterraine de dix bons mètres. C’était effectivement une ligne droite, mais une ligne droite bien escarpée. « Eh ben, dis-donc, on a eu chaud, dis-je à Fanny. - Eh oh ! Il y a quelqu’un ? » Je sursautai. Une voix provenait du bas de la falaise. Elle me semblait enfantine, mais je n’en étais pas tout à fait sûre. « Vous pouvez venir m’aider ? Je suis coincée en bas. J’ai peur… - Ouais ! Ouais, ne bouge pas ! J’arrive. » Avec mes deux cordes sorties, je pus descendre la falaise en rappel en attachant l’autre bout à un rocher saillant dans la paroi. Une fois en bas, je demandai à Eloïse d’aller les détacher pour que je puisse les récupérer. En avançant de quelques mètres, Fanny et moi tombâmes sur une petite fille. Elle était assise à même le sol, les cheveux sales, des cernes entourant ses yeux et un air craintif sur le visage. Elle devait avoir dix ans, tout au plus. Elle se protégea les yeux de la lumière que dégageait ma Chimpenfeu. « Comment tu t’appelles ? lui demandai-je en m’accroupissant à côté d’elle. - Maïté. Vous venez de Vestigion ? - Oui, oui. J’en viens. - Vous avez des nouvelles de mon papa ? - Ton papa… ? - Oui. Si vous venez de Vestigion, vous avez du le voir ! - Euh… Peut-être… Je n’en sais rien… » Les enfants et leurs manies me déconcertaient facilement. J’entendis son ventre gargouiller. Elle, ne sembla pas s’en préoccuper outre mesure. Elle continua de me questionner. « Si ! Si ! Il est connu dans la ville ! Il tenait le magasin de vélo ! Vous l’avez forcément croisé ! - Oh ! Hum… » Comment je pouvais lui annoncer la nouvelle ? C’était une gamine, elle n’avait que dix ans, voir moins. Dans un élan de couardise, je décidai de contourner la question et de passer à autre chose. « Non, désolée Maïté. Je ne l’ai pas vu, ton papa. Mais comment t’es-tu retrouvée ici ? - Eh ben, c’est assez long. Quand papa est parti vers chez les gens bizarres, il m’a dit d’aller chez mes grands-parents à Charbourg s’il ne revenait pas avant midi. Et comme il n’est pas revenu avant midi, ben je suis partie. Sauf que j’ai oublié mon vélo… Du coup je n’ai pas pu passer par la grande route au dessus. Et quand je me suis retrouvée là, je me suis rendu compte qu’il y avait pas de lumière et que la grotte était immense. Du coup, j’ai commencé à avoir peur et j’ai préféré attendre ici que quelqu’un vienne. » D’accord, c’était hier que nous avions découvert son père dans le local de la Team Galaxie. Cela faisait donc bien un jour, un jour et demi qu’elle était ici. Peu de personnes passaient par là. Qui sait combien de temps elle aurait encore attendu si je n’étais pas venu. Je décidai de la prendre avec moi et de la conduire jusqu’à la pente de Charbourg. Après ça, la ville n’était pas loin et elle pourrait y aller seule. « Bien, lui annonçai-je, tu vas venir avec moi. Je vais te conduire à l’extérieur de la grotte et jusqu’à Charbourg. - Oh ! Vous allez aussi à Charbourg ? Quelle coïncidence ! - Non, non. Je vais à Unionpolis. Je te laisserai un peu avant Charbourg. - Et pourquoi vous allez à Unionpolis ? » Elle était curieuse. Nous commençâmes à avancer en suivant Fanny. Je pris la décision de ne pas plus lui mentir. « Parce qu’on me l’a demandé, lui répondis-je en fouillant dans mon sac. - Qui ça ? - La police. - Vous êtes de la police ? Ouah… - Euh, non, non ! m’exclamai-je en lui tendant une baie et un sandwich. Tiens, mange ça. » Elle me remercia et se mit à grignoter. Puis, elle continua. « Ben pourquoi la police vous demande ça alors ? - C’est compliqué… - Et après Unionpolis ? - Je me dirigerai sûrement vers le lac Courage. - Parce que la police vous l’a demandé aussi ? - Non. De mon plein gré pour ça. » Nous continuâmes ainsi à avancer, elle me questionnant et moi lui répondant. Elle avait toujours quelque chose à demander et elle commençait à me fatiguer. Mais bon… Je ne pouvais pas la laisser moisir dans cette grotte, aussi épuisante soit-elle. Ce n’était qu’une enfant. Orpheline qui plus est. Je lui demandai où était sa mère mais elle ne me répondit pas. Elle ne semblait pas entendre mes questions et me harcelait pour avoir les réponses aux siennes. Au bout d’un moment, elle commença à bailler et ce fut rapidement contagieux. A la sortie, nous nous installâmes à même le sol et je lui laissais mon sac de couchage et mon oreiller. Elle s’endormit rapidement. Quant à moi, je m’installai entourée de mes Pokémon pour me tenir chaud et tentai de trouver le sommeil.
Equipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rozbouton (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Sébastien : Racaillou (Gentil)
- Petite anecdote rigolote ou pas:
Mon Pokémon de zone de la grotte Revêche a été un Griknot. J'étais trop contente parce que "Cool ! Je vais pouvoir défoncer easy le Carchacrok de Cynthia !". Mais pourquoi je n'en ai pas parlé alors? Parce qu'il est mort. Cinq minutes plus tard. Contre un Racaillou. Destruction en coup critique, ça pardonne pas. Putain de kamikaze.
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Sam 5 Mar 2016 - 17:29 | |
| Chapitre 11 ! - CHAPITRE 11:
Maïté et moi continuions de marcher. Elle n’arrêtait jamais de parler. Nous étions sorties de la grotte Revêche la veille, après avoir passé la nuit à la sortie et elle ne s’était arrêté de causer que lorsque nous dormions ou lorsque que nous mangions. Elle m’épuisait. Et elle me questionnait toujours. J’étais par conséquent pressée de la laisser à la pente de Charbourg, histoire de continuer mon chemin vers Unionpolis tranquillement, seule avec mes pensées. Cela aurait effectivement été plus rapide en bicyclette : on pouvait voir la piste cyclable au dessus de nous, ainsi que les cyclistes qui passaient avec l’air de narguer, nous-autres, les malheureux piétons. Puis Maïté continua : « Mais, en fait pour aller au lac Courage après Unionpolis, il faut passer soit par Verchamps, soit par Voilaroc, n’est-ce pas ? - Oui, il me semble. - Et vous allez passer par où, du coup ? - Verchamps : c’est plus court. - Vous êtes sûre ? - Oui, sauf si je n’ai pas le choix. » Soudainement, elle se plongea dans un mutisme surprenant. Je savourai ce rare moment de repos. Je m’étais enfin décidé à vraiment reprendre un Pokémon après Hervé. Ce qui était arrivé à Sébastien m’avait bien prouvé que mon équipe était désavantagée avec un membre en moins. Il fallait donc que je le remplace le plus vite possible. D’ailleurs, Sébastien marchait à côté de nous : l’air de la proche montagne lui faisait du bien. Le Mont Couronné était vraiment impressionnant. Nous pouvions déjà le voir de là où nous étions et je n’avais aucun mal à imaginer que, dans les temps plus anciens, il eut coupé Sinnoh en deux moitiés distinctes. « Oh ! Regardez ! s’exclama Maïté » Elle pointa du doigt droit devant elle. En regardant, je vis que la piste cyclable s’arrêtait. Charbourg ne devait plus être très loin. La route sur laquelle nous étions commençait doucement à monter pour rejoindre le même niveau que celui de la piste. J’allais enfin être débarrassée de cette gamine insupportable qui ne faisait que parler. Mais je me rendis compte que je ne me réjouissais pas plus que ça. A vrai dire, elle allait même me manquer un peu. Puis, je me souvins que, finalement, j’aimais bien les enfants. Je jouais souvent avec mon petit voisin de sept ans avant tout ça. Et sa mère me demandait régulièrement de le garder quand elle était absente. Cette pensée fut chassée lorsqu’un Scorplane sauta des hautes herbes et vint atterrir dans les cheveux de Maïté. C’était le premier Pokémon qu’on rencontrait depuis qu’on voyageait ensemble et son apparition fut tout à fait surprenante. Maïté sursauta, hurla d’une voix si aigüe que je ne savais même pas qu’il était possible d’atteindre de telles gammes, attrapa le Pokémon avec fermeté puis, enfin, le jeta sur moi. Sa réaction nous pris au dépourvu, le Scorplane et moi. Celui-ci essaya de s’enfuir le plus loin possible de la petite, complètement hystérique. Mais Sébastien, qui s’était attaché à Maïté durant le voyage, en décida autrement. Il sauta étonnement haut pour son poids et lesta le Scorplane qui retomba au sol. Puis, tout aussi soudainement, il se mit à briller et il évolua. Décidemment, c’était la journée des surprises. Le pauvre Scorplane était maintenant incapable de bouger, Sébastien le tenant fermement des quatre bras qu’il possédait désormais. Maïté continuait de hurler en pointant du doigt le Pokémon qui s’agiter de plus en plus, obligeant Sébastien à le serrer de plus en plus fort. Quant à moi, toute cette agitation me fit tourner la tête et une douleur aigüe commença à apparaître sous mon crâne. Je fis tourner court cette scène : « Ok ! Ok ! Tout le monde se calme ! criai-je en essaya de couvrir la voix de Maïté. » Il n’y eut plus un bruit. Il n’y eut plus un geste. Même le Scorplane me regardait avec inquiétude. « Toi, dis-je en pointant Maïté. Tu arrêtes de hurler. C’est bon, c’est passé. Je veux bien comprendre qu’il t’ait fait peur, mais c’est bon, c’est fini. Toi, continuai-je en désignant Sébastien. Desserre-le un peu, tu vois bien qu’il étouffe. Et la prochaine fois, tu préviens avant de faire un truc comme ça. Et toi, finis-je en montrant au Scorplane une Poké-Ball. Tu viens avec nous. » Il se laissa capturer en douceur, sûrement parce que Sébastien ne l’avait pas lâché. Une fois qu’il fut bel et bien rentré dans sa Poké-Ball, je le fis ressortir et il vint se poser sur mes épaules en jetant à Sébastien un regard mauvais. Ils n’allaient pas être copain ceux-là. Un peu comme Fanny et Damien. Quant à Maïté, elle ne semblait pas rassurée de voir le nouveau-venu ici. Le calme étant un peu près revenu, je souris et m’exclamai : « Bon, aller. On continue ! Charbourg n’est pas loin ! - Vous êtes sûre que c’est une bonne idée, dit Maïté d’une voix tremblante. - De quoi ? - De l’emmener avec nous. » Elle désigna le Scorplane sur mon épaule. « Mais oui ! lui répondis-je. Max sera un bon compagnon ! N’est-ce pas, Max ? » Je lui mis une petite tape sur le haut de la tête et il répondit en poussant un petit cri joyeux. Puis, il continua à regarder Maïté avec un air méfiant. ***** « Bon, dis-je. Voilà. La pente de Charbourg. La ville doit être à quelques centaines de mètres, tu peux y aller seule maintenant. » Nous étions arrivées à Charbourg et je devais laisser Maïté continuer seule jusqu’à la ville tandis que j’allais bifurquer à l’Est pour traverser le Mont Couronné et aller à Unionpolis. Elle m’enlaça cinq secondes. Elle m’avait épuisée avec toutes ses questions mais, finalement, elle allait me manquer. Elle se dirigea vers la pente et glissa jusqu’en bas avec agilité. Comme si elle avait fait ça toute se vie. Puis, elle se retourna et me fit un signe de la main. « Merci beaucoup ! me dit-elle. - Mais, c’est normal, lui répondis-je. » Puis elle sortit un téléphone portable de son manteau et elle appela quelqu’un. Sûrement ses grands-parents. Pourquoi elle ne les avait pas appelés avant ? Bah oui : il n’y avait pas de réseau dans la grotte. Je la vis prononcer les mots « Verchamps » et « Lac Courage » puis elle courut en direction de la ville en continuant son geste vers moi. Je la surveillai jusqu’à ce qu’elle ne soit en vu. Puis, je partis en direction de la montagne. Un vieux montagnard gardait l’entrée. Il me dit que pour entrer, il fallait que je le batte. Je ne savais pas pour qui se prenait ce gars mais il ne fit pas long feu face à Damien. Celui-ci mit à terre tous ces Pokémon roches d’un coup. Le montagnard était dépité. Je ressentis une vague pitié pour lui mais il n’avait qu’à pas me bloquer le passage. Damien me regarda, à côté des Racaillous et de l’Onix vaincus, et m’adressa un grand sourire. Il semblait enjoué et heureux. A peine j’avais eu ces pensées que mon petit Rozbouton se mit à grandir et deux bras à l’extrémité fleurie se détachèrent de son corps. La deuxième évolution de la journée. Une fois à l’intérieur du Mont Couronné, je décidai de m’arrêter pour manger un casse-croûte. Midi approchait, et je commençai à avoir faim. J’espérais que Maïté était bien arrivée jusque chez ses grands-parents. L’intérieur de la montagne était franchement magnifique. Les rochers tapissant les parois étaient bleutés et on pouvait voir à quelques endroits des stalactites et des stalagmites croître sur des cascades de calcaire. Le plafond était étonnement élevé pour une grotte et des lacs intérieurs s’étaient formés au prix de millions d’années de pluies infiltrées à travers les roches et d’arrivées d’eau en tout genre. Bien que Damien fût déjà à côté de moi en train de manger, je fis sortir le reste de mon équipe. Comme j’aurais du m’y attendre, à peine dehors, Sébastien et Max se jetèrent des regards mauvais et ne s’approchèrent pas l’un de l’autre. Damien, en voyant Fanny, s’éloigna prudemment vers Benoit et Sébastien. Ma Chimpenfeu fit connaissance avec le Scorplane. Seule Eloïse semblait désespérée en voyant tout ce petit monde séparé en groupes et essaya tant bien que mal à rapprocher les différents Pokémon. Quant à moi, je m’amusais à les voir ainsi car je savais pertinemment que, si ceux-ci devaient se battre en groupe, ils oublieraient sans aucun problème leurs petits désagréments et feraient des étincelles. Alors que je commençais à somnoler en même temps que ma digestion débutait, je sursautai en entendant des pas. Je me doutais bien que je n’étais pas seule dans la grotte mais, dans le silence, ils résonnaient avec force. Je vis un homme s’approcher dans ma direction. Il était grand, élancé et je lui donnais moins de trente ans. Il regardait le sol et semblait plongé dans ses pensées. A tel point qu’il ne me vit pas, alors que j’étais assise par terre, et qu’il trébucha en s’approchant. Il me fit tomber sur le dos et vint s’étaler à côté de moi. Sur une grotte de je ne sais combien de mètres carrés, il avait fallu qu’on se rentre dedans. Il se releva rapidement et regarda aux alentour avec un air complètement perdu. Puis, enfin, il me remarqua. J’étais en train de me remettre assise en me massant la nuque. Il fut totalement confus et se mit à parler rapidement. « Excusez-moi, me dit-il en m’aidant à me relever. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne vous ai pas vu et… - C’est bon, c’est bon. Il n’y a pas de mal. » Il continua à me regarder comme si j’allais me casser en mille morceaux. Puis, voyant que je n’étais pas en porcelaine, il me tendit la main. « Hélio, se présenta-t-il. - Anaëlle. » Un petit quelque chose me titilla dans le nom qu’il m’avait donné mais je lui serrai néanmoins la main avec un sourire. Je vis ses yeux s’agrandir légèrement à l’évocation de mon prénom. Je retirai rapidement ma main de la sienne. Son nom me rappelait vaguement quelque chose mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Il m’adressa un sourire qui me mit mal à l’aise puis s’excusa une nouvelle fois en me demandant ce que je faisais seule dans une grotte. « Je vais à Unionpolis. Et je ne suis pas seule, lui précisai-je en lui désignant mon équipe derrière moi. » Il jeta un regard à mes Pokémon puis s’excusa à nouveau : « Je ne les avais pas vu ! dit-il en rigolant. - Et vous ? commençai-je. Pourquoi donc traverser le Mont Couronné ? - Je voyage çà et là. Actuellement, je vais à Vestigion. Un petit problème à régler. D’ailleurs, il faut que j’y aille. » Il me salua et se dirigea rapidement vers la sortie Ouest de la grotte. C’est là que je remarquai enfin comment il était habillé. Et soudain, une idée qui trotter dans mon esprit depuis tout à l’heure sans que je n’arrive à la formuler me parvint clair et limpide. Hélio : c’était le Soleil. Soit un astre. Comme Jupiter, Mars ou Pluton. Mais le seul petit détail qui changeait tout, c’était que le Soleil était au centre. Je me retournai et lui agrippai violemment le bras. « Attendez ! » Il me jeta un regard à vous glacer le sang dans les veines. Il était dur et froid. Rien à voir avec l’homme chaleureux qui s’excusait tout le temps d’il y a une minute. Je sentis mes cheveux se hérisser sur ma nuque et j’eus une conviction : « je ne peux rien faire. » Je lui lâchai le bras et laissai mollement pendre ma main sur mon flanc. Quant à lui, il sourit à nouveau puis s’en alla.
Equipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Roselia (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Sébastien : Gravalanch (Gentil) Max : Scorplane (Doux)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 9 Mar 2016 - 18:33 | |
| Voici voilà... Le chapitre 12 ! Oui, ça ne rime pas. Oui, je suis nulle.- CHAPITRE 12:
J’adorais Unionpolis. Sans être aussi agitée que Féli-Cité, elle restait assez grande pour que s’y trouvent pleins d’activités comme les Concours Pokémon, un fan-club, une Poffinerie et surtout l’arène Pokémon spécialisée dans le type spectre. De plus, on pouvait se promener dans un parc, le Square Paisible, où se trouvaient des ruines tout à fait impressionnantes. J’y avais été avec Fanny mais celle-ci s’était endormie sur un banc, au soleil, et j’avais été obligée de la trainer pour sortir. Le temps s’était amélioré, la chaleur montrait enfin le bout de nez et la neige présente depuis bientôt quelques semaines avait doucement commencée à fondre, ne laissant que des vastes d’eau qui faisaient le bonheur des enfants y sautant à pieds joints. La journée s’annonçait bien. La ville en elle-même était grande, avec de larges voiries pavées. On voyait au centre quelques immeubles très récents possédant une architecture moderne. Plus on s’éloignait du centre, plus on trouvait de petites maisonnettes individuelles, toutes couplées à un large jardin dans lesquels les habitants pouvaient cultiver baies, carottes, salades et tout un arsenal de fruits et de légumes. En ce moment, les choux, les endives et les citrons étaient privilégiés. Visiblement, les habitants possédant ces jardins adoraient jardiner et le faisaient tout au long de l’année. Ce panorama, somme toute assez rural, nous offrait un étrange contraste quand on savait qu’à vingt minutes en tramway de là se trouvaient des immeubles et une vie principalement urbaine. Malheureusement, je ne pus pas passer au Sud et par Verchamps pour aller au lac Courage. Selon une équipe de scientifiques, des analyses étaient en ce moment faites dans les marais et elles allaient durer quelques temps. Observation des espèces de la faune et de la flore, récupération d’échantillons, analyse de l’écosystème particulier du coin, et cetera. Ce qui faisait que j’allais une nouvelle fois devoir faire un détour de plusieurs jours, en passant par Bonville, puis par Voilaroc pour enfin arriver au lac. Je pouvais donc passer à l’arène tranquillement, sachant parfaitement que cela n’allait donc pas me ralentir d’une manière ahurissante. Contrairement au lac Vérité, proche de chez moi, le lac Courage m’était totalement inconnu. Je n’avais jamais beaucoup voyagé jusqu’à aujourd’hui et je ne connaissais aucun des deux autres lacs de la région, bien que la légende avec laquelle j’avais grandis les mentionner clairement. Je n’avais jamais eu la curiosité d’aller y jeter un coup d’œil avant. Mais maintenant qu’ils intéressaient la Team Galaxie, j’avais une bonne raison de voir ce qu’ils pouvaient cacher. Bien que ce ne soit qu’une légende, celles-ci naissaient bien quelque part et n’étaient pas sans fondement. Si la légende concernait les lacs, c’était donc eux qu’il fallait fouiller. Je ne savais pas si les commandants de la Team Galaxie y avaient déjà été, d’autant plus que le mail aux Eoliennes évoquait trois commandants, plus Pluton. Les lacs étant au nombre de trois dans la région, ils s’étaient - ou allaient - forcément se répartir le boulot. Tandis que le soir approchait doucement, je m’arrêtais à un petit restaurant en bordure du centre. Quitte à se trouver dans une ville aussi agréable, autant se faire un bon restaurant. Celui-ci était petit, assez rural et surtout très abordable. Je n’étais pas d’une richesse incroyable mais j’avais décidé de me faire plaisir, d’autant plus que j’avais le temps. De plus, la ville était particulièrement appropriée pour un tel écart. Alors que je mangeais, je vis, en face de la salle où je me trouvais, l’université d’Unionpolis. Je me souvins soudainement que, l’année prochaine, j’étais censée étudier ici. Tout ce qui s’était passé m’avait complètement fait oublier mes études. J’étudiais la biologie Pokémon à Littorella et j’étais censé rentrer en master à Unionpolis en me spécialisant dans le mécanisme de l’évolution. Je n’avais pas prévenu mes professeurs ou mon université et je me demandais si la police avait réparé mon oubli en leur expliquant l’aide que je leur apportais. J’en doutais fortement. Je me demandais également si je pourrai reprendre normalement mes études à la fin de toute cette affaire. Et si j’en aurai l’envi. Je décidai d’oublier ça pour l’instant. J’avais d’autres choses à régler plus importantes. Je continuai mon repas et choisi de passer le lendemain à l’arène. Le type spectre n’allait pas être un problème et après ça, je pourrai reprendre ma route normalement. Avec un peu de chance, les analyses faites aux marais allaient être terminées. On pouvait toujours rêver. En sortant, je me dirigeai vers le centre Pokémon de la ville. J’avais vu trop grand, et je n’avais plus de quoi de payer un chambre, même dans un hôtel miteux. En essayant de m’endormir, je repensai au regard qu’Hélio m’avait lancé dans le Mont Couronné. J’étais persuadée qu’il m’avait reconnue et il semblait déterminé à atteindre son objectif, quel qu’il soit. Puis, tandis que je m’endormais, mon esprit dériva vers les mots que j’avais pu lire sur les lèvres de Maïté avant qu’elle ne s’en aille. ***** Cette arène était une abomination. La championne, Kiméra, avait eu la merveilleuse idée de la plonger dans le noir. Cela accommodait peut-être les Pokémon de type spectre, mais les miens n’aimaient pas ça du tout. Être obligé de se battre dans l’obscurité les handicapait lourdement. Seul Max s’en sortait, sûrement parce qu’il y était habitué, étant un Pokémon nocturne. D’ailleurs, il était étrange que j’aie pu le capturer en plein jour. Fanny était douée aussi, car sa flamme lui permettait de voir à quelques mètres devant elle. Mais les attaques de type psy étaient trop dangereuses pour elle et je ne l’envoyais que rarement. Je trébuchai une nouvelle fois sur une statue de Skelenox. Il fallait sérieusement penser à revoir la décoration. Je trouvai une nouvelle porte grâce à leur énigme. Ce n’était pas vraiment une énigme, d’ailleurs. Trouver un symbole dans le noir et prendre la porte ayant le même symbole gravé, c’était juste idiot. Or, cette fois-ci, au lieu de me retrouver dans une autre pièce plongée dans l’obscurité, j’atterris sur un vaste terrain en terre battue avec, au centre, une femme dans la quarantaine portant une horrible robe violette à paillette. Plus kitch, tu meurs. Ça devrait être interdit ce genre de surprise. Polie, je lui demandai où se trouver la championne. Ce à quoi elle me répondit, offusquée, que c’était elle. « Je suis désolée, m’excusai-je. Je ne savais pas que… - Que c’était moi, Kiméra ? me coupa-t-elle. Pourtant, vous avez du voir ma photographie dans des magasines. Je participe à énormément de Concours Pokémon, vous savez ? Et je gagne à chaque fois. » Non, je ne savais pas. Je ne m’intéressais pas à ce genre de chose. Par contre, ma mère en était très friande. Visiblement, cette Kiméra aimait bien parler. Et surtout d’elle-même. Malgré son âge, elle me paraissait un peu nunuche. Nous fîmes donc les présentations habituelles et le match pût commencer dans le calme. Elle envoya un Skelenox. J’aurais du m’en douter vu le nombre ahurissant de statues à l’effigie de ce Pokémon dans l’enceinte. Pour ma part, je choisis Max qui s’était particulièrement bien débrouillé jusque là. Son Pokémon fut plus rapide que le mien et, sans aucune indication de son dresseur, brûla le mien avec une attaque feu-follet d’une précision impressionnante. Je me mis à vite reconsidérer mon avis sur cette femme qui était finalement redoutable sous ses airs niais et égocentriques. Max, gêné par sa brûlure, toucha néanmoins le Skelenox adverse mais le coup ne fut pas aussi puissant qu’escompté. Il s’épuisait rapidement. Trop rapidement. Je décidai de le rappeler et j’envoyai Sébastien au combat. Cette fois, mon Pokémon fut plus rapide et commença à lancer une attaque boule-roc. Or, lorsque mon Gravalanch continua ses attaques et loupa sa roulade, je remarquai que le Pokémon en face n’avait toujours pas réagit. Voyant le sourire en coin de la championne, je compris que son Skelenox préparait une attaque prescience qui risquait de faire très mal. Elle ne lui avait toujours rien dit. « Sébastien, continue avec boule-roc ! lui criai-je. » Au bout, d’un moment, le Skelenox tomba enfin mais Sébastien se pris tout de même l’attaque à retardement. Il vacilla une seconde mais resta debout. Je souris de fierté et je lançai à Kiméra un regard de défi. Elle rappela son Pokémon et envoya un Magirêve. Elle sourit puis parla calmement, pour la première fois depuis le début du match : « Attaque feuillemagik. » Je me figeai. Sébastien était très sensible aux attaques plantes. Trop sensible. Soit il esquivait, soit il y restait. Il n’esquiva pas. Je vis, impuissante, l’attaque arriver vers lui. Elle s’insinua en lui, à travers les fissures qu’il possédait sur sa roche, et le fit littéralement explosé de l’intérieur. Il resta debout. Je crus qu’il avait résisté. Qu’il avait résisté comme il l’avait toujours si bien fait. Comme il l’avait fait contre le Moufflair de Jupiter. Je voulais y croire. Je voulais croire qu’il allait rester avec nous, marcher derrière nous en grognant, nous rattraper en soufflant et nous regarder avec ses yeux taquins et combatifs. Au bout d’un moment interminable, il s’écroula. Il n’avait pas résisté. Le cerveau éteint, je continuai le combat en aveugle. Je n’arrivai plus à réfléchir efficacement. C’est pourquoi j’envoyai Fanny. Je n’entendis pas ce que dit Kiméra mais ce fut une attaque psy qui frappa ma Chimpenfeu de plein fouet. « Non ! » Elle tomba également mais eut la force de se relever. Je le rappeler directement. Ça m’avait réveillée. Il ne fallait pas que je me laisse aller durant ce combat. Je choisis Eloïse. A peine elle fut sortie de sa Poké-Ball qu’elle fonça sur le Magirêve de la championne et le transperça de part en part. Puis, elle continua à lui donner de violents coups d’ailles et de bec. Lorsque celui-ci fut vaincu, Kiméra envoya son ultime Pokémon, un Spectrum. Il ne tint pas longtemps face à mon Etourvol déchainée. Il tomba dans la minute. J’avais gagné le badge fantôme mais je n’avais pas réellement vaincu Kiméra. Sans un au revoir, je quittai l’arène le plus vite possible. ***** Je détestais Unionpolis. Ces immeubles modernes n’avaient rien de charmant et les flaques d’eau au sol, signifiant que la chaleur arrivait enfin, ne servaient qu’à exciter encore plus des gamins déjà hyperactifs. Je me demandais comment les habitants avaient le courage de jardiner en hiver au lieu de rester chez eux et de s’occuper de leurs misérables problèmes existentiels du genre « Est-ce que le chauffe-eau marche ? Parce que, mine de rien, il fait encore froid dehors » ou encore « Hum… J’espère qu’ils ont des oranges au supermarché. Parce que j’aime beaucoup les oranges ». A cet instant, je haïssais tout le monde. Mais pourtant… J’aurais bien aimé avoir leur vie. A la place de quoi, je devais me coltiner un voyage à travers toute la région pour me faire repérer par une bande de tarés psychopathes en espérant que la police ne soit jamais bien loin dans le cas où ça partirait en sucette. Mais en fait… C’était bon. La bande de tarés psychopathes m’avait déjà repérée. Pourquoi je continuais de faire ça ? C’était plus mon problème. C’était celui de la police. C’était leur job de les choper, non ? Je n’avais plus rien à voir là dedans. J’aurais du écouter Beladonis et m’arrêter à Vestigion. Soudainement, j’eus envi de le faire venir, d’écraser sa montre par terre et de lui hurler que c’était fini, que je ne les aidais plus et qu’ils n’avaient qu’à se débrouiller seuls. Et j’avais envi de lui coller un pain, éventuellement. Même si je savais parfaitement que je n’y arriverai jamais. De rage, je donnai un violent coup de pied dans un banc. J’en profitai pour me tordre la cheville. Le banc, lui, n’avait rien senti et je le soupçonnais de rigoler de moi. Je soupçonnais tout le monde de se foutre de moi, de loin ou de près. Même les passants me regardaient avec un air que je n’aimais pas. Au final, je m’effondrai sur le banc et me pris la tête entre les mains. Au bout d’un moment, je sentis quelque chose passer entre mes jambes. Je battis des pieds dans l’espoir de donner un coup et que ça s’en aille. Mais ça ne le fit pas. Ça poussa même un cri. Et ça me donna un coup de tête sur la jambe gauche. Au vu de tellement d’acharnement, j’ouvris les yeux. Un Evoli me regardait avec envi. Enfin, il regardait plus mon sac. Il avait senti qu’il y avait quelque chose à manger à l’intérieur. Je refermai les yeux. La boule de poil me redonna un coup de tête. « Qu’est-ce que tu veux ? » Il me regarda avec de grands yeux tristes. Comme si cette attitude allait m’amadouer. « Non. Tu ne le remplaceras pas. » Je ne savais même pas de qui je parlais. Je vis du coin de l’œil une femme arriver en courant en me faisant de larges signes. Elle arriva enfin en soufflant bruyamment. « Je suis désolée, me dit-elle. Il vous a ennuyé ? - Non, lui répondis-je sèchement. » Elle fut surprise de mon attitude et ne sembla pas me croire. Et elle avait parfaitement raison. Or, elle continua de me parler. « Il est insupportable ! Il refuse de m’obéir… Je ne sais pas ce que je lui ai fais… Il m’a été donné par un ami de Kanto. » Je n’en avais rien à cirer. L’Evoli continua de me regarder. Ils m’étaient sympathiques. Ça m’énervait. Toujours dans un silence de pierre tombale, j’ouvris mon sac et lançai le petit gâteau tant désiré à l’Evoli, dans l’espoir de les faire partir. Au lieu de ça, le Pokémon revint vers moi et la fille me souriait. J’effaçai son sourire en lui lançant un regard assassin. « Ça n’a pas l’air d’aller, me dit-elle. - Je n’ai pas besoin d’un psy. » Elle fit la moue puis s’adoucit. « Vous savez ? Il a l’air de bien vous aimer. - Peut-être. - Vous avez l’air de voyager… - Et alors ? - Il pourrait peut-être venir avec vous, finit-elle timidement. » J’avais toujours adoré les Evolis. J’en avais même un. Avant. Je ne voulais pas qu’il le remplace. Il était irremplaçable. Il avait été le Pokémon avec lequel j’avais passé mon enfance. Et il n’était plus là aujourd’hui. Et je ne savais pas pourquoi. Il avait été exécuté en même temps que tous ceux que je connaissais dans un but que j’ignorais. Jupiter cherchait des informations qu’elle n’avait pas eu, mais à quoi auraient pu servir ces informations si jamais elle les avait obtenues ? C’était ça que je cherchais. C’était pour ça que je continuais. Comment j’avais pu l’oublier ? Depuis le début, je cherchais le pourquoi.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie)Eloïse : Etourvol (Gentille)Damien : Rosélia (Lâche)Benoit : Luxio (Pressé)Max : Scorplane (Doux)- A la mémoire de:
Sébastien, Gravalanch, niveau 5 - niveau 28
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| | | Iloufilm
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 11 Mar 2016 - 14:29 | |
| % Eh beh ca devient de plus en plus saignant et cruel ton nuzlocke =o (à part quelques moments de répits :3 ) J'aime ça :3 % Et j'ai bien aimé le dernier chapitre au niveau de sa construction ^^ Et si tu veux faire des rimes on peut t'aider x) |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Ven 11 Mar 2016 - 20:51 | |
| - Iloufilm a écrit:
- ca devient de plus en plus saignant et cruel ton nuzlocke
Ca va pas aller en s'améliorant :-p - Iloufilm a écrit:
- Et si tu veux faire des rimes on peut t'aider x)
Trop de gentillesse ! Merci XD Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 13 Mar 2016 - 12:50 | |
| Voici le chapitre 13 ! - CHAPITRE 13:
Pourquoi ? Pourquoi tout ça ? C’était cela que je cherchais. Je ne l’oublierai plus. Plus jamais. ***** Je partais vers l’Est d’Unionpolis. Les analyses en cours aux marais de Verchamps n’étaient toujours pas terminées et je choisis d’aller à Bonville et Voilaroc. Je ne savais pas combien de temps aller durer les expériences mais je décidai de ne pas attendre. Je m’étais enfin réveillée. Je ne savais pas exactement pendant combien de temps j’avais oublié mon objectif. Il était désormais temps de bouger et d’agir. Bonville était sur le chemin menant à Voilaroc. Cette dernière abritait un bâtiment Galaxie sur lequel j’avais décidé de me renseigner. Je n’allais pas rentrer dedans, c’était trop indiscret. J’étais à présent persuadée que la Team Galaxie, en plus de me connaître, savait exactement où je comptais me rendre, c'est-à-dire le lac Courage. Or, ils pensaient sûrement que j’allais passer par Verchamps, ce que je ne pouvais pas faire. En passant par Bonville et par Voilaroc, j’avais un coup d’avance. J’avais finalement accepté de prendre l’Evoli avec moi. Selon son ancienne maitresse, elle ne lui avait pas donné de nom. Comment voulait-elle qu’il lui obéisse ? Je ne l’avais pas nommé comme mon premier Pokémon. Il s’appelait désormais Arthur. A la sortie de la ville, je croisai Barry. Il me barrait le passage. J’essayai de passer à droite mais il continua de me bloquer. « Laisse-moi passer, s’il te plait. » Il ne répondit pas et s’interposa entre moi et la porte. « Pousse-toi, s’il te plait. » Il ne le fit pas. Il restait silencieux. Qu’est-ce qu’il voulait ? Dans tous les cas, je n’avais pas de temps à lui consacrer. Il fallait que je passe pour arriver le plus vite possible au lac Courage. L’avance que je possédais sur la Team Galaxie était en parti dû au chemin que j’avais choisi de prendre mais également au temps que j’allais mettre à arriver au lac. Si je mettais trop longtemps, ils allaient se douter de quelque chose. Et maintenant, Barry me bloquait le chemin et ne semblait pas vouloir se décaler. « Laisse-moi passer ! » J’avais hurlé. Il fut visiblement surpris. Je pus passer à sa gauche mais il m’agrippa le bras et m’empêcha à nouveau de partir. J’essayai de lui lancer le pire regard que je pouvais avoir. Il ne me lâcha pas pour autant. « Qu’est-ce que tu veux ? finis-je par lui demander en soupirant. - Ça fait longtemps qu’on n’a pas parlé. » J’étais abasourdie. Mais je me ressaisis rapidement. « Je n’ai rien à te dire, lui répondis-je. - Si, je crois qu’on a des tas de choses à se dire. - Je dois m’en aller. Je n’ai pas que ça à faire. - Comment avance l’enquête ? Quoi ? C’était ça qu’il voulait ? « Tu crois vraiment que je vais te répondre ? Tu n’as plus eu le droit de demander quoi que soit quand tu as refusé d’y prendre part ! Pourquoi tu veux ces infos ? Tu veux agir seul ? C’est la pire connerie à faire ! Ils ne savent pas que tu existes ! Profites-en ! Tu ne sais pas ce qu’ils peuvent faire ! » Ses yeux étaient écarquillés. Il ne devait pas s’attendre à ce que je lui parle comme ça. J’avais crié, parlé rapidement et j’étais maintenant essoufflée. Par contre, lui, était encore en pleine forme. Et il en profita pour répliquer. « Tu penses sérieusement que je ne suis pas au courant ? J’ai vu Bonaugure comme toi ! J’y ai réfléchi, j’en ai rêvé la nuit ! Mais contrairement à toi, je ne suis pas assez fou pour aller les voir directement chez eux ! - Attends, attends… Tu veux dire que tu m’as suivi ? » Je ne l’avais même pas remarqué. « Oui, continua-t-il. Toi et ton inspecteur. A Vestigion. Vous sortiez du bâtiment. Il portait ton Racaillou. D’ailleurs, je ne le vois plus, railla-t-il. Il est mort ? » Je serrai des poings et de la mâchoire. Je le pris par le col bien qu’il me dépassait d’une tête et demie, voire même de deux. Il était vraiment grand, plus même que Beladonis. Je le poussai sur le mur à côté de nous et commençai à partir. Mais il m’interpella une nouvelle fois. « Anaëlle ! Putain, je ne savais pas… Je suis désolé. » Je desserrai les poings mais je gardai la mâchoire crispée. Je ne me retournai pas, je ne voulais pas qu’il me voie comme ça. Je le laissai seul à la porte Est d’Unionpolis et partis vers la route 209. ***** Le temps s’améliorait vraiment ces derniers jours. En effet, la neige qui tapissait la région depuis plusieurs semaines avait presque totalement disparue et le soleil se montrait de plus en plus. La route sur laquelle je marchais bordait une petite rivière qui semblait se dirigeait vers le Sud. Je supposais qu’elle prenait sa source dans les montagnes au Nord, pas très loin de Frimapic. Les Magicarpes y nageaient paisiblement, formant ainsi des groupes impressionnants. Je choisis d’en pêcher un et de le laisser dans le premier PC que j’allais croiser. Un Léviator pourrait toujours se montrer utile. La rivière formait des lacets, ce qui faisait que les ponts pour traverser étaient nombreux. La plupart d’entre eux étaient en bois ; très clair à la base, il avait du foncer avec les années et les intempéries. Les arbres bordant la route étaient encore nus bien que quelques bourgeons étaient visibles. Au moins, le gel de ces derniers jours n’avait pas affecté la future pousse des feuilles et des fleurs. Cette route était très vivante. Outre les nombreux dresseurs qui vagabondaient dessus, on pouvait facilement croiser des Pokémon oiseaux ou encore quelques ragondins. Or, les Pokémon plantes étaient encore rares à cette période, hibernant toujours, bien que le froid ait commencé à partir. Au bout de plusieurs heures de marche, Arthur, à côté de moi, commença à fatiguer. Comme je voulais continuer, je le rentrai dans sa Poké-Ball et me remis à marcher. L’Evoli m’inquiétait. Il était encore faible, malgré le potentiel qu’un tel Pokémon pouvait avoir. Si je voulais qu’il me soit utile, il fallait que je le fasse évoluer. Or, je ne savais pas où trouver des pierres évolutives et je ne savais encore moins en quoi j’allais bien pouvoir le faire évoluer. Le soir tombait tranquillement. Plongée dans mes pensées, je ne me redis pas compte qu’il commençait à faire très sombre, même trop pour continuer à avancer. Ne voyant rien qui aurait pu me constituer un abri pour la nuit aux alentours, je décidai d’aller dans les fourrés, à l’écart du chemin. Je recommençai à ne pas trouver le sommeil. Il fallait que cet état s’améliore, mais je ne savais pas comment faire pour pouvoir à nouveau dormir normalement. J’avais, pendant quelques jours, fait des nuits d’une traite, mais je sentais que ça n’allait pas être le cas de celle-ci. Ni même de celles qui allaient suivre. J’en profitai pour réfléchir et mettre les choses au point, n’ayant que ça à faire. Déjà, revenons au début : Bonaugure. Détruite. Pourquoi ? Parce que Jupiter la cinglée cherchait des informations qu’elle n’a pas eu. Quelles informations ? Des informations sur le Pokémon résidant dans le lac Vérité juste à côté. Pourquoi ? Pour le trouver, très sûrement. Pour le capturer, encore plus probable. Et pour quoi faire ? Bloquée. Je ne sais pas. Et je n’en ai pas la moindre idée. D’après ce que je sais de la légende des Trois Lacs, les Pokémon y habitant seraient invisibles et introuvables. Personne ne sait comment les appeler ou comment les faire apparaitre. Ensuite, nous avons Vestigion. Et le Mélofée, fragment du Pokémon de l’espace. Il semblerait que la Team Galaxie en ait après lui, et après son copain du temps. D’après ce que m’a dit Cynthia, ces deux Pokémon auraient crée le temps et l’espace. En bref, nos quatre dimensions. La vertical, l’horizontal et la profondeur pour l’espace. Et le passé, le présent et le futur pour le temps, ne formant qu’une dimension à lui tout seul. Selon la théologie de Sinnoh, ces deux Pokémon seraient tout aussi important l’un que l’autre dans la création de l’Univers. En effet, l’espace ne peut exister sans le temps, de même que le temps ne peut exister sans l’espace. Mais alors, la statue. Qui représentait-t-elle ? Si elle représentait l’un de ces deux Pokémon, pourquoi avoir fait une telle discrimination envers l’autre ? La dernière solution paraissait plus probable : elle représentait un autre Pokémon, inconnu et oublié de nos jours. Continuons : pourquoi la Team Galaxie en a après ces deux Pokémon ? Que pourrait-elle bien faire de telles puissances ? D’ailleurs, de quoi étaient donc capables ces deux Pokémon ? Selon les légendes, ils avaient créé notre Univers dans sa globalité, le temps et l’espace étant deux entités régis par la matière. Ces Pokémon étaient donc d’une puissance et d’une présence tout à fait incroyable. Que se passait-il si on les réunissait ? Les avait-on déjà réunit d’ailleurs ? Peu probable. Ces Pokémon avaient aujourd’hui disparu et il semblerait que personne ne soit au courant de comment les ramener, pas même Cynthia la grande spécialiste des mythes. Mais si, justement, ils étaient au courant. Les Pokémon des lacs et ceux de la matière ont un lien. Sinon, la Team Galaxie ne les chercherait pas en même temps. Et il semblerait que celle-ci cherche en priorité des informations sur les Pokémon des lacs. Il suffirait de rassembler les informations sur l’un des trois Pokémon, les deux autres suivraient les mêmes règles. D’après ce qu’avait dit Jupiter à Vestigion, ils ne faisaient qu’étudier le Pokémon de l’espace à travers des Mélofées. Mais en aucun cas, ils le cherchaient. Comme s’ils l’avaient déjà trouvé. Ou comme s’ils savaient comment le trouver. L’étudier pourrait dans ce cas leur permettre de mieux le maitriser lorsque celui-ci se trouvera face à eux. En effet, un Pokémon ayant créé l’espace n’allait pas se laisser dominer facilement, il fallait donc se préparer. Imaginons que la Team Galaxie savait déjà comment trouver ces deux Pokémon – espace et temps – mais qu’il leur manquait un élément qui, jusque là, leur était inconnu. Elément qu’ils, donc, chercheraient activement. Et cet élément serait les trois Pokémon des lacs. Et comment les trouver. Mais quel était donc le lien qu’avaient ces trois Pokémon avec les deux autres ? Je me mis à rager intérieurement sur mon ignorance de la mythologie et de la théologie de ma propre région. Je ne savais même pas ce que les trois Pokémon des lacs étaient censé représenter. Je ne savais même pas à quoi ils pouvaient bien ressembler. Je ne connaissais même pas leurs noms ! Ma grand-mère, elle, les connaissait. Je ne lui avais jamais demandé et, aujourd’hui, je m’en mordais les doigts. Ça m’aurait été tellement utile. Si j’avais une avance sur la Team Galaxie par rapport à ma prochaine escale, eux en avait une sur moi par rapport à leur connaissance plus approfondie de la région. Comment l’avait-il cette connaissance d’ailleurs ? Les seuls renseignements que l’on peut trouver sur les mythes se trouvent à Joliberg et Cynthia m’a déjà dit tout ce qu’elle savait. Ce que j’ai pu déduire, ils ont du le déduire également, ce ne sont pas des idiots. Mais quand les sources venaient à manquer, il était impossible de continuer à réfléchir efficacement. Il était aussi impossible de continuer à réfléchir efficacement quand on était exténué. Je ne voyais aucune étoile dans le ciel nocturne, signe que les nuages menaçaient encore. Je ne savais pas l’heure et j’avais la flemme de la regarder sur ma montre. Celle-ci était sous mon oreiller, seul endroit assez proche de moi sans pour autant qu’elle soit sur mon poignet la nuit. J’avais peur de la briser accidentellement pendant mon sommeil, ou mon peu de sommeil, agité. Mais je ne la laissais jamais bien loin tout de même. Le risque d’une attaque nocturne n’était pas exclure. C’était également pourquoi je dormais dans les fourrés, à l’écart des routes et à l’abri des regards. Je préférais néanmoins dormir dans un lit et dans une chambre. Question de confort. Et il y avait toujours des gens autours également. Agir en pleine ville et au milieu de la foule n’était pas très malin et, comme je m’en étais déjà fait la réflexion, la Team Galaxie n’était pas constituée d’idiots. Hélio, notamment, paraissait assez calme et serein. Et Pluton semblait posséder une mémoire impressionnante en plus d’une capacité de réflexion rapide : il l’avait prouvé aux Eoliennes. Rien que pour ça, je les considérais comme étant les plus dangereux.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Evoli (Docile)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 16 Mar 2016 - 18:48 | |
| Voici le chapitre 14. Comme vous avez pu le remarquer, je ne m'amuse pas à suivre exactement les combats (et les rencontres), surtout contre le rival. Ce qui fait que celui à la sortie d'Unionpolis a été déplacé. - CHAPITRE 14:
Il y avait trop de lumière. Vraiment trop de lumière. Assez en tout cas pour qu’elle me réveille. Je me retournai dans mon sac de couchage en essayant de me rendormir. Puis, j’eus une révélation : « Putain ! Il est quelle heure ? » Je cherchai ma montre à tâtons sous mon oreiller. Une fois celle-ci dans mes mains, je dus m’y reprendre à plusieurs fois pour pouvoir lire l’heure : une heure et demie. De l’après-midi. « Merde de bordel de merde ! » Je me levai en catastrophe. J’aurai déjà du être arrivée à Bonville à cette heure-ci. Moi qui me plaignais la veille de Barry qui m’avait retardée, j’aurai bien mérité trois tartes. Mais quelle idée de ne pas mettre un quelconque réveil ? Je rangeai mes affaires en vitesse, ne pris pas le temps de manger et partis rapidement vers le petit village. Il me restait trois heures de marche. Si je m’étais réveillée à huit heures comme prévu, je serais arrivée depuis longtemps. Mais maintenant, j’allais atteindre la ville vers la fin de l’après-midi, voir même le début de soirée. D’un autre côté, j’avais eu tellement de mal à m’endormir que, lorsque j’avais enfin réussi, j’aurais voulu ne plus jamais me réveiller. Je ne pris pas le temps d’observer le paysage en détail. Or, après une bifurcation de la route, je remarquai un endroit impressionnant. Un large champ s’étendait devant moi et au fond se trouvait une grande tour en pierre. Les hautes herbes s’élevaient et cachaient la vue. Mais à certains endroits, on pouvait les voir couchées. En effet, de petites météorites étaient récemment tombées et elles formaient des cratères de grandes tailles. Enfin, la taille des cratères était immense par rapport à celle des pierres tombées. Il était incroyable que celles-ci se trouvent encore au fond. Normalement, elles auraient du être désintégrées à leur entrée dans l’atmosphère. Cela me fit penser aux mythes de Kanto sur les Mélofées. Il se pouvait finalement que ceux-ci soient arrivés à Sinnoh par voie spatiale. Et non en se détachant de je ne sais quel Pokémon de légende. Je décidai de ne pas m’attarder plus que nécessaire. Bien que la tour m’intriguait fortement, je n’avais pas le temps de m’y intéresser. Malgré tout, en m’en rapprochant, je la regardai avec intérêt. Elle semblait faite en gré gris. Elle était pyramidale et possédait sur ses différents côtés des inscriptions que je ne sus déchiffrer. Des gens en sortaient et d’autres en rentraient. Elle semblait très fréquentée. Pour une tour aussi ancienne, c’était étrange. De tels bâtiments anciens étaient rarement ouverts au public. En voyant cela, je décidai néanmoins d’aller voir l’extérieur. En interrogeant les gens, j’appris que cette tour s’appelait la Tour Perdue et c’est dans celle-ci que les âmes des défunts étaient censées se réfugier après la mort. Cela expliquait pourquoi les gens y rentrant semblaient si démunis et également le nombre de refus exubérants que j’avais essuyé avant que quelqu’un ne daigne me répondre. Je n’étais du genre à aller me réfugier dans ma tristesse et je pris la décision de ne jamais y entrer. Sur le reste du chemin, je fis sortir Arthur. Il fallait qu’il se renforce. Et il fallait que je le fasse évoluer si je ne voulais pas que ce voyage devienne trop dangereux pour lui. Le reste du chemin, il se battit à mes côté contre divers Pokémon sauvages et divers dresseurs. Je dus à chaque fois faire appel à Fanny ou Eloïse. Ces deux là paraissaient de plus en plus renfermées et renfrognées. Elles ne semblaient jamais vouloir aider Arthur qui en avait pourtant constamment besoin. Au vu de leur fermeté à ne rien faire, je demandais à Max d’aider. J’espérais ce n’était qu’une phase de la part de mes deux premiers Pokémon et que ça passerait une fois leur deuil avancé. Hervé avait déjà été un coup dur pour elles. Ils avaient été, tout trois, le cœur de mon équipe au début de ce voyage. Maintenant, celui-ci était amputé. Ni Benoit mon Luxio, ni Sébastien mon Gravalanch n’avait pu le reformer. Or, en s’associant, ils avaient réussi à récréer un semblant d’équilibre. Jamais Damien n’avait tenté de s’imposer dans l’équipe. Mais dorénavant, je pouvais voir qu’il essayait. Avec la mort de Sébastien, l’équilibre avait à nouveau été rompu et il semblait facilement comprendre que c’était vital qu’ils restent tous soudés. Mais je ne pouvais en vouloir à Fanny et Eloïse. J’avais été dans le même état il y a peu. ***** « Tiens, je n’ai pas remarqué que je t’avais à nouveau doublée… » Je venais à peine d’arriver à Bonville que Barry était déjà en train de me parler. Je l’avais repéré de loin et j’avais voulu l’éviter mais il était venu par lui-même. Et maintenant, il me retardait à nouveau. « Qu’est-ce qu’il y a encore ? lui demandai-je. - Je voulais m’excuser pour hier… Je ne savais pas pour ton Racaillou. Et tu m’as laissée en plan ! » Il avait raison. Il s’était excusé. Je n’aurais pas du le laisser comme ça. « Ouais, c’est vrai… admis-je. - C’était eux ? C’était à Vestigion ? - Non. La fois où tu l’as vu, il s’en était sorti. De peu, mais quand même. C’est à l’arène d’Unionpolis que c’est arrivé. » Il y eut un silence. Je sentis que c’était à moi de le briser. « Je suis désolée… - Pourquoi ? demanda-t-il, surpris. - Pour ce que je t’ai dit… Devant Bonaugure… Il y a longtemps déjà. » Je rendis soudain compte que ça faisait déjà un certain temps que notre village avait été détruit. Plus de trois semaines. Barry ne répondit pas de suite. Nous nous regardions en silence. Puis, il se mit à fouiller dans son sac en bandoulière. Il en sortit une petite pierre bleue transparente et me la montra. Une pierre évolutive. Une pierre eau, plus précisément. « J’ai remarqué que tu avais retrouvé un Evoli, commença-t-il en désignant Arthur qui se cachait derrière mes jambes. Je suppose que tu comptes le faire évoluer un jour. Et je ne trouve pas d’utilité à ça. » Je commençai à tendre la main et à murmurer des remerciements mais il la retira. Je le fixai, surprise mais amusée. Je savais ce qu’il préparait. On avait fait des trucs comme ça toute notre enfance. « Un combat, m’annonça-t-il en souriant. Tu gagnes, tu gagnes la pierre. Sinon, elle reste avec moi. - Bien. Allons-y. » D’un mouvement de tête de ma part, Arthur s’avança devant Barry. Il appela un Rosélia. Je souris. Comme ça, lui aussi en possédait un. Son Pokémon attaqua en premier : une attaque feuillemagik qui toucha Arthur. Or, elle ne lui fit pas autant de dégâts qu’à Sébastien. Mon Evoli aveugla son adversaire en lui jetant du sable dans les yeux à plusieurs reprises. Lorsque le Rosélia ne put plus attaquer correctement, Arthur le chargea, le griffa et le mordit jusqu’à ce qu’il tombe au sol. Barry le rappela et envoya un Ponyta. Ce dernier voulu frapper Arthur à coup de sabot enflammé mais il n’y parvint pas, mon Pokémon étant trop rapide pour lui. Malgré tout, je fis revenir mon Evoli. S’il se prenait un coup de la part du cheval, il ne se relèverait pas. Je réfléchis à qui envoyer. Maintenant que je n’avais plus Sébastien, je ne pouvais plus gérer correctement les Pokémon feus. Je me décidai sur Benoit, mon Luxio. Il restait le plus imposant de mes Pokémon et il ferait facilement le poids face à un tel gabarie. Le cheval se remit à ruer vers Benoit et, cette fois-ci, il toucha sa cible. Une vague odeur acre s’éleva dans l’air. Je vis que mon Pokémon était brûlé et que quelques mèches de sa crinière commençaient à fumer. Il fonça tout de même vers le Ponyta, entouré d’étincelles, et il le percuta de plein fouet. Le Pokémon adverse tomba au sol mais se releva rapidement, secoué par des spasmes à peine contrôlables. Il tenta de charger à nouveau mais ne parvint qu’à s’écrouler à nouveau. Barry et moi rappelâmes en même temps nos Pokémon respectifs, lui car son Ponyta ne pouvait plus combattre, moi car Benoit ne pouvais plus rien faire à cause de sa brûlure. Il envoya son premier Pokémon, un Prinplouf, anciennement son Tiplouf. Je choisis Damien. Il semblait de moins en moins terrifié pour un rien et il contempla son adversaire avec un intérêt non dissimulé. Il paraissait vouloir en découdre, bien que le Prinplouf fût deux fois plus grand que lui. Ce dernier fonça sur mon Rosélia mais mon Pokémon fût plus rapide. Une giga-sangsue l’épuisa et son attaque pic-pic ne fit presque rien à Damien. Il récupéra rapidement le peu de dégâts qu’il avait reçu en renouvelant sa giga-sangsue. Le Prinplouf se mit à trembler fortement mais réussi à griffer Damien avec force. Mon Pokémon, quant à lui, utilisa ses bras pour la première fois en combat et donna un puissant coup tranchant au pingouin. Ce fût la dernière attaque du combat qu’il reçut. Le dernier Pokémon que Barry choisit pour combattre fût un Etourvol. Lui aussi, décidément ! Je décidai de vérifier lequel de nos Etourvol était le plus doué. J’envoyai donc Eloïse. En remarquant qu’Arthur n’était pas autours, elle se détendit et m’obéit parfaitement. Elle sembla également se rendre compte que son adversaire était aussi un Etourvol et elle voulait sûrement prouver qu’elle était la meilleure. J’étais extrêmement fière d’elle. Sa force et sa combativité étaient précieuses. Sa rapidité également : elle attaqua en première avec une attaque aéropique. L’adversaire ne sentit presque rien et mit un violent coup d’aile à Eloïse. Malgré tout, elle chargea rapidement l’Etourvol en face d’elle. Le coup fût critique et celui-ci chuta de plusieurs mètres. Or, il parvint à rebattre des ailes peu avant son arrivé fatal au sol. Il remit un violent coup à Eloïse et celle-ci commença à sérieusement fatiguer. Je voulu la rappeler mais elle attaqua à nouveau avec aéropique. Cette fois-ci, son adversaire tomba par terre dans un grand bruit et ne se releva pas. Barry parut déçu et rappela son Etourvol. Il n’avait plus de Pokémon. J’avais donc gagné la pierre. « Bien joué, me dit-il en me tendant la main. - C’était sympa de se retrouver, commentai-je en la lui serrant. - Tu as gagné ça, il me semble. » Il m’envoya la pierre eau. Je ne réussis pas à la rattraper au vol et elle tomba avec un bruit sourd. Cela fit sourire Barry, qui se retourna ensuite et partit avec un grand éclat de rire. ***** J’étais assise au centre Pokémon de Bonville. C’était l’un des rares bâtiments importants du village, si ce n’était le seul. Les ruines à l’Est pouvaient m’intéresser mais je n’avais pas le temps d’y passer. Outre ces deux lieux, on pouvait trouver une supérette qui devait faire un sacré chiffre d’affaire, étant donné que c’était le seul endroit où les habitants pouvaient acheter des produits de base. Les dits-habitants possédaient d’ailleurs de petites maisons individuelles. Ce village n’avait rien d’extraordinaire. Il était constitué d’une seule route principale qui reliait Unionpolis et un carrefour entre Voilaroc et Célestia. Sur ce carrefour, l’infirmière m’avait indiquée qu’on pouvait trouver une ferme où il était possible de se reposer pour une nuit, monnayant notre lit et notre nourriture. Elle se trouvait à quatre jours de marche d’ici et Voilaroc, quant à elle, à six jours de la ferme. Ça allait faire une sacrée trotte et je me doutais que je serais arrivée plus vite à Voilaroc et au lac Courage en passant au Sud d’Unionpolis. J’espérai que ça n’allait pas être un problème. J’avais fait sortir tous mes Pokémon. Seules Fanny et Eloïse regardaient Arthur avec dédain. Tous les autres l’avaient accueilli avec chaleur. Je remarquai également que Damien avait décidé de se rapprocher des deux seules femelles de l’équipe, alors que avant, elles le terrifiaient. J’espérais qu’elles allaient mieux accepter l’Evoli une fois celui-ci évolué. Le fait de m’être un peu près rabibochée avec Barry me permettait de ne pas être dans une humeur massacrante. Mais je n’étais quand même pas au meilleur de ma forme. Bien que j’aie dormi plus de huit heures la nuit dernière, je n’étais pas reposée. Loin de là. Mes yeux me démangeaient constamment et les fermer me permettait de limiter quelque temps la faible douleur qui les parcourait. Mes mouvements étaient encore moins précis que d’habitude et je m’essoufflais très facilement. Je tendis la pierre à Arthur. Il essaya de mettre un coup de museau dedans mais je la reculai. « Tu la touches, tu évolues, le prévins-je. » Il me regarda avec ses yeux mouillés et fit semblant de pousser un cri triste. C’était son attitude préféré quand il voulait m’amadouer. Et ça marchait la plupart du temps. Je souris et lui ébouriffa les poils sur le haut de son crâne. Je posai la pierre sur la table, devant lui. Il mit sa patte droite dessus. Il commença à briller. Il grandit un peu et une impressionnante queue de poisson poussa au niveau du bas de son dos. Elle devait à elle-seule doubler sa taille. Quant à sa tête, elle se munit d’une collerette et de larges nageoires l’encadrèrent. Son pelage devint bleu et il se couvrit d’une fourrure plus longue et totalement étanche. Il pourrait, avec, facilement glisser dans l’eau. Pattes devinrent arquées et elles se palmèrent légèrement. La fine membrane s’étendait jusqu’au niveau de ses coudes. Ses yeux devinrent bleus et on pût facilement apercevoir une deuxième paupière transparente qui lui permettrait de voir parfaitement sous l’eau. Mon petit Evoli était désormais devenu un Aquali.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 23 Mar 2016 - 17:59 | |
| Alors, j'ai pas posté ce week-end parce que j'avais oublié parce que j'étais surchargée. La richesse, mon agent, la célébrité Les cours, les examens, les exposés et tout et tout ! Enfin voilà, du coup je poste maintenant ! comme tous les mercredis j'ai envie de direSur ce, chapitre 15 ! - CHAPITRE 15:
Essoufflée, je dus m’arrêter à nouveau. Je ne faisais plus aucune bonne nuit depuis la mort de Sébastien, soit un peu près six jours. Et si, par miracle, je dormais sept heures, soit une nuit normale, les nuits n’étaient pas reposantes. Je me réveillais encore plus fatiguée que lorsque je m’étais endormie. Cela se ressentait sur mon état physique. Je m’épuisais facilement, mes mains tremblaient en permanence, mes yeux me brulaient et il arrivait que je ne puisse plus me lever pendant plusieurs dizaines de minutes après m’être assise. Cela se ressentait également dans mon état mental. Je n’arrivais plus à réfléchir correctement, ma tête me tournait de temps à autres et, quand je dormais, j’avais constamment des cauchemars. C’était à cause d’eux que je ne me reposais pas. Si cet état ne s’améliorait pas rapidement, je ne pourrai plus faire grand-chose. J’avais envisagé de m’en remettre aux somnifères mais ils avaient été introuvables à Bonville. Mais Voilaroc possédait un centre commercial dans lequel j’avais espoir d’en trouver. Une fois assise et que j’eus repris mon souffle, je ne pus pas me relever. J’allais à nouveau rester assise pendant une bonne demi-heure, ne pouvant rien faire d’autre que de regarder aux alentours. Je décidai donc de consulter ma carte. Je n’étais pas loin de la ferme où j’étais censée passer la nuit. Or, si je ne pouvais pas bouger, je ne risquais pas d’y arriver avant le milieu de la nuit, dans quel cas, il serait inutile de s’y arrêter. Je fis sortir Fanny, qui était plus petite que moi, pour qu’elle m’aide à me relever. Comme elle faisait moins d’un mètre, je pouvais facilement prendre appuie sur elle. Elle m’aidait de plus en plus à marcher ou à avancer. Ça me désolait de lui demander des choses comme ça, mais je ne pouvais plus le faire moi-même. En sortant, elle regarda autour d’elle pour essayer de repérer un éventuel ennemis ou adversaire. Quand elle se redit compte qu’il n’y en avait pas, elle me fixa, désolée. « Je m’excuse, ma grande… lui dis-je. Mais je n’en peux plus. Et il faut qu’on avance. » Je lui tapotai le crâne. « Quand on arrivera au carrefour, je pourrai me reposer, continuai-je. Mais, il faut qu’on y arrive. » J’essayai de lui sourire, et j’échouai lamentablement. Je lui avais à nouveau menti. Je n’arriverai pas à me reposer, comme depuis des jours. J’arriverai juste à évacuer un peu de la fatigue cumulée. Mais après deux nouveaux jours de voyage, ça allait redevenir pareil. J’allais à nouveau ne plus pouvoir marcher sans m’épuiser à chaque pas et les vertiges allaient revenir à une vitesse fulgurante. Je désespérais de savoir Voilaroc à six jours. « Aller, on y va. » Elle me prit par le bras et me souleva. Quand je fus enfin debout, je mis à vaciller dangereusement sur mes jambes. Je dus prendre encore une fois appui sur ma Chimpenfeu. Je n’arrivais pas à me reconnaitre. Tant physiquement que moralement. J’avais maigri alors que je n’étais déjà pas bien épaisse, des cernes creusés apparaissaient et ma fatigue me suivait comme mon ombre. Autrefois, il m’arrivait souvent de rigoler pour un rien et j’étais contente d’entamer chaque nouvelle journée. Mais maintenant, j’espérais toujours me réveiller dans mon lit, à Bonaugure, sans que rien de tout ça ne se soit passé. J’avais l’impression que je ne rigolais plus. Et je crois que ce n’était pas qu’une impression. D’ailleurs, je ne savais plus quoi, qui ou comment croire. La seule chose que je savais, c’est que j’étais devenue une autre. Seule me restait de mon ancienne vie ma soif de savoir. J’avais toujours était curieuse de tout et surtout de ce qui se passait près de chez moi. Cette enquête et ce qu’elle pouvait m’apprendre sur ma région m’enthousiasmait. C’était bien l’une des seules raisons pour lesquelles je continuai inlassable à avancer. Malgré mon état lamentable. Il me fallait bien quelque chose qui pouvait me permettre à avancer. Mais j’ai peut-être mal choisi mes mots. L’enthousiasme n’est pas le bon terme. Je n’étais pas enthousiaste à faire ce voyage. Mais j’en avais la volonté. La volonté de connaitre pourquoi la Team Galaxie a fait ce qu’elle avait fait. C’était la volonté qui guidait mes pas. ***** Exténuée, j’arrivai enfin à la ferme. Il m’aurait normalement fallu deux heures pour y arriver, depuis là où je m’étais arrêtée, mais, même avec l’aide de Fanny, j’en avais mis le double. Il faisait déjà nuit quand je m’approchai mais la bâtisse était éclairée avec de faibles lampes extérieures. La ferme se présentait sur deux étages, tout en bois. Son toit en tuiles rouges se fondait dans l’obscurité. On pouvait voir, sur le côté, une vaste étable, mitoyenne des pièces principales. Je me demandai vaguement pourquoi cette grande maison semblait flotter devant mes yeux. La quasi-totalité des lumières étaient éteintes, sauf une, juste à côté d’une large porte en chêne. Lorsque je vis cette dernière lampe s’éteindre, je me jetai sur la porte en y cognant de toutes mes forces. Ou du peu qui m’en restait. La lumière se ralluma et, quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit, accompagnée d’un grincement aigu. Une petite vieille dame m’accueillit. Elle faisait ma taille et portait une robe de chambre verte pomme. Visiblement, elle allait se coucher quand j’ai interrompu son rituel du soir. J’en fus désolée et je commençai à m’excuser quand elle me coupa net : « Ce n’est pas grave, mademoiselle. Ne vous en faites pas pour ça. » Je lui fus extrêmement reconnaissante de ne pas m’en vouloir. Elle me regarda d’un air inquiet avec ses yeux noisette entourés de fines rides. On voyait bien qu’elle était âgée mais, par un phénomène étrange, on ne pouvait pas lui attribuer d’âge précis. La vitalité dans son regard nous disait qu’elle avait encore longtemps devant elle tandis que son visage nous indiquait tout le contraire. De même, elle marchait à l’aide d’une canne mais sa posture prouvait qu’elle pouvait très bien tenir debout sans. « Vous allez bien, mademoiselle ? me demanda-t-elle. Vous semblez épuisée. » Je me tenais sur le cadre de la porte et je m’aidais encore de Fanny, à mes côtés, pour me maintenir debout. Mes yeux me brûlaient violemment et je dus les fermer une seconde avant de pouvoir répondre. Mais, avant d’avoir pu dire quoi que soit, mes jambes me lâchèrent et je glissai doucement le long du mur. Je ne réussissais pas ouvrir les yeux et des tremblements incontrôlables parcouraient mes quatre membres. J’entendis ma Chimpenfeu pousser un cri de terreur. Je fus incapable d’y réagir. Un bourdonnement de plus en plus grave et ma propre respiration me rendaient sourde. Je pus néanmoins percevoir une voix. Je ne compris pas ce qu’elle disait. Je réussis à ouvrir les yeux mais je restai aveugle. Bien qu’il fasse nuit noire, une lumière m’éblouissait. J’essayai de m’en protéger mais mes mains restèrent désespérément au sol. Finalement, il était mieux de refermer les paupières. La voix se rapprocha à nouveau de moi. Je ne compris que quelques phrases comme « Essayer d’ouvrir les yeux. » ou « Serrez ma main. ». Je sentis que la vieille dame glissa sa main dans la mienne et j’essayai de faire ce qu’elle m’avait demandé. J’y réussis et elle poussa un soupire soulagé. La tête me tournait de plus en plus et ce ne fut que lorsque mon visage percuta le sol que je me rendis compte que j’avais à nouveau basculé. Je perçus des tremblements au sol avant d’entendre des pas arriver. Une bulle entourée mon crâne. Je n’arrivais plus à m’orienter dans l’espace. Je pus capter un vague échange entre deux personnes. « Elle s’est écroulée comme ça… disait la vielle. Je crois qu’elle est encore consciente… - D’accord, Luce, répondit une voix d’homme. On va la transporter dans un lit. Aide-moi, Dude. » Le dénommé Dude répondis par l’affirmative et à deux, ils me soulevèrent. J’entendis la vieille Luce rassurer mon Pokémon et je me demandai si celle-ci allait réussir à rester calme. Au bout d’un moment, on me déposa dans un matelas. La seule chose que j’entendais désormais était le battement de mon cœur, qui martelait dans mes oreilles. Je sentis qu’on me posait un linge mouillé sur le front. Tout un coup, je me rendis compte que j’avais chaud. Très chaud. Trop chaud. Les accès de chaleur allaient et venaient, me brûlant toujours plus le corps à chaque nouvelle bouffée. Ils n’auraient pas du essayer de me rafraichir. On me souleva la tête et on m’en déposait un nouveau, juste derrière la nuque. Celui-ci, par contre, me fit le plus grand bien. Je tremblais toujours. J’en avais mal partout. Tous mes muscles étaient tendus, prêts à se rompre. J’ouvris à nouveau les yeux. Mais une vive douleur me parcouru le crâne. Celle-ci me fit voir des étoiles. Je refermai les paupières le plus fort possible. Puis, exténuée, je me laissai aller. ***** « Ça y est… Je l’ai chopée. » Je recommençai à émerger petit à petit quand je sentis une vive, mais brève, douleur au niveau du bras. Je marmonnai d’une voix faible. On me reposa le bras à côté de moi et la voix de la vieille dame se fit entendre. « Elle est réveillée ? - Ouais, mais pas pour longtemps, lui répondit la voix de celui qui m’avait transporté jusqu’ici. Ce qu’on lui a filé l’a peut-être calmée pour l’instant. » Effectivement, je ne tremblais plus et les bouffées de chaleur avaient disparues. Mais j’étais toujours épuisée et mon corps refusait encore de m’obéir. « C’est quoi ça ? demanda la vieille Luce. - Une tique. Vu les symptômes, je dirais un bordel venu d’Unys. Mais bon, je n’en suis pas sûr. Va falloir que je regarde ça de plus près. Ça doit faire quatre à cinq jours qu’elle se traine ça. Et ça s’est déclaré seulement maintenant. Et plutôt brutalement. - Et elle va mettre combien de temps à se rétablir ? - Ben, comme je ne sais pas encore ce que c’est, c’est difficile à dire… Si c’est ce que je pense, elle devrait aller mieux dans deux jours. Tout de fois, il y a une forte possibilité de rechute après ces deux jours. - Tu penses à quoi exactement ? - Avec la couleur rouge de la bestiole et cet abdomen en demi-lune, je dirais une tique des Montagnes Rocheuses. Un bordel venu d’Unys, quoi… Ça peut transmettre un virus qui cause une fièvre assez fulgurante. Un peu comme celle-là. » J’ouvris les yeux et je vis un grand homme d’une cinquantaine d’années me pointer du doigt. Quand il remarqua que je le regardais, il plaça une main sur mon front et m’annonça : « Quarante de fièvre, mademoiselle. Vous allez rester là quelques jours, je pense. - Je ne peux pas… répondis-je d’une voix lente et pâteuse. Faut que j’aille à Voilaroc… » J’essayai de me redresser et, étrangement, l’homme ne m’en empêcha pas. Et pour cause : j’en fus incapable. Une fois à moitié redressée, une nouvelle douleur crânienne se fit sentir et je retombai lourdement dans le lit. « De toute façon, dans votre état, si vous voulez vraiment partir, ce serait un miracle que vous dépassiez la porte de cette chambre. On vous a donné des antidouleurs pour soulager vos douleurs musculaires et vos encéphalites. Et du paracétamol pour baisser la fièvre. Une fois qu’on sera sûr de ce vous avez, on vous soignera de manière adéquate. Mais pour l’instant, si vous vous acharnez à partir, on vous fera dormir à coup de tranquillisants, est-ce bien compris ? » Ça avait le mérite d’être clair. Je répondis d’un hochement de tête. La douleur à la tête était toujours présente mais plus sourde. « Bien, continua-t-il. Je vous conseille de vous reposer. Vu votre état d’épuisement avancé, ça ne devrait pas être trop compliqué de vous endormir, n’est-ce pas ? » Visiblement, il n’était pas au courant que je ne dormais pas depuis des jours. Il sortit de la chambre en compagnie de Luce à qui j’adressai un sourire. Elle me le rendit et ferma la porte. Je regardai autour de moi la chambre dans laquelle j’étais installée. Elle était on ne peut plus neutre, avec une décoration de personne âgée tout en bois de chêne. Le tout, bien sûr accompagné d’un papier peint à motifs floraux. Sur la table de chevet à côté du lit, on trouvait un bibelot en porcelaine et, au fond de la chambre, une grande horloge. Celle-ci, et heureusement, ne fonctionnait plus car je ne pouvais pas entendre le tic-tac des aiguilles. Je me remis à observer le plafond. Puis, je me sentis partir avec une facilité qui me surprit. Je me laissai aller et m’enfonçai dans un sommeil sans rêve ni cauchemars.
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxio (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| | | Nitachi
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 23 Mar 2016 - 20:51 | |
| Tiens j'ai bien envie de me le lire un jour , car j'aime bien quand on rajoute du scénario sur le scénario un peu comme je fais dans le mien , qui pus est on voit aussi une différence dans les nom des pokémon car tout tu utilise des prénoms qui existe en moi j'en fabrique XD aller je rajoute sa à mes nuzlock à lire ce week end o/ |
| | | Sébouss
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 27 Mar 2016 - 19:02 | |
| J'ai enfin tout rattrapé tout mon retard ! C'est très bien raconté, on ne se perd pas dans les détails... En plus c'est sombre. J'aime beaucoup ! La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 27 Mar 2016 - 20:09 | |
| Merci pour tout ça ^^ Chapitre 16 ! - CHAPITRE 16:
« Et pourquoi vous allez à Voilaroc ? me demanda la vieille Luce. - Les affaires, lui répondis-je. » C’était la première fois depuis mon séjour ici que j’étais autorisée à quitter mon lit pour manger. Cela faisait trois jours que j’avais atterrie dans la ferme Poulvock et ce fut seulement ce matin que je pus parler normalement à la dame qui m’avait ouvert la porte, à savoir Lucienne Poulvock. Durant mon « absence », celle-ci s’était particulièrement bien occupée de mes Pokémon et ils s’étaient tous attachés à elle, sans exception. Même Fanny qui se montrait pourtant de plus en plus grognon. J’avais dormi vingt-quatre heures non stop à mon arrivée, bien que l’homme qui m’ait soigné, le Docteur Philippe Monnrot, m’ait affirmé que j’avais eu quelques moments de conscience, je ne m’en souvenais pas. Pas plus que ce qui c’était passé lorsque de mon arrivée à la ferme. Le Docteur Monnrot m’avait expliqué qu’une tique venue tout droit d’Unys s’était accrochée à moi, provoquant ainsi une fièvre à tiques du Colorado. J’avais du choper ce parasite quand j’avais dormis dans les bois. Etant donné que j’avais voulu partir une fois réveillée, il m’avait également annoncé qu’il y avait un fort risque de rechute même si je me sentais actuellement mieux. De plus, j’allais très sûrement avoir une fatigue musculaire pendant plusieurs jours, cinq à six. Ça me désespérait, vu que j’avais souhaité arriver à Voilaroc le plus vite possible et ensuite passer au lac Courage. Je ne comptais plus le nombre de jours que j’allais perdre. Je m’étais rapidement faite la réflexion que, si je ne pouvais pas partir demain, j’allais quitter la ferme en catimini, même si ça me faisait du mal de laisser sans un au revoir des gens qui m’avaient probablement sauvé la vie. En attendant, je savourai mon petit déjeuner, mon premier vrai repas depuis des jours. En arrivant dans la cuisine, je m’étais tout d’abord dit que je n’avais pas faim, comme d’habitude. Or, après avoir sentit l’odeur de la brioche chaude, je m’étais rapidement mise à baver devant. Remarquant mon état, la vieille Luce m’avait autorisé à en prendre. Puis, nous avions commencées à causer. Elle m’avait questionnée sur mon âge, ce que je faisais dans la vie, et cetera. Je n’avais répondu franchement qu’à la moitié des questions. Quant à moi, je lui posais des questions sur sa famille, sur ce qu’elle faisait à la ferme… D’après ce qu’elle m’avait dit, le jeune qui avait aidé le Docteur Monnrot à me transporter jusqu’à la chambre était son petit-fils, appelé Didier et surnommé Dude. Il avait quinze ans, et visiblement, elle l’aimait beaucoup. Je ne demandai pas pourquoi son seul petit-enfant vivait à la ferme avec elle de peur de lui faire remonter des souvenirs douloureux. De même que je ne lui demandai pas où se trouver son éventuel mari. Elle eut le même geste à mon égard quand je lui dis que je venais de Bonaugure. « Faites attention à ne pas trop manger d’un coup, mademoiselle. Ça fait plusieurs jours que vous avez le ventre vide. - Mais j’ai faim ! » Le Docteur Monnrot venait de rentrer dans la cuisine. Il s’assit à la table, me regarda d’un air amusé et pris une tranche. Puis, se rendant compte qu’il lui manquait quelque chose d’essentiel, il se releva pour aller se verser un café dans une tasse. Je profitai de sa présence pour lui poser une question qui me dérangeait depuis quelque temps : « Pourquoi travaillez-vous dans cette ferme perdue au milieu de nulle part ? » Il me fixa avec ses yeux d’un bleu trop clair. Puis il sembla se rappeler quelques souvenirs. Il se gratta l’oreille gauche avec sa main droite et il repoussa une mèche de cheveux grisonnant qui tombait devant ses yeux. Après cinq secondes de latence, il me répondit enfin : « Je suis là depuis une dizaine d’années… Je voyageais beaucoup avant dans le but de découvrir de nouvelles espèces de plantes. Mais un jour, je me suis perdu en venant de Célestia. Je n’avais pas de carte et, comme ça ne m’était jamais arrivé avant, j’avais toujours pensé ne pas en avoir besoin. Et au bout d’un moment, je tombe sur cette ferme perdue au milieu de nulle part. Luce m’a gentiment recueilli. Et quand son petit-fils est tombé malade durant la nuit, elle semblait tellement paniquée. Elle avait déjà tout perdu et seul lui restait son Dude. J’ai réussi à le soigner de justesse. C’est un problème d’habiter ici. Ils sont à quatre jours de Bonville, six de Voilaroc et dix de Célestia. Comme tu l’as dit, c’est vraiment au milieu de nulle part. De plus, ils accueillent beaucoup de voyageurs. Il leur fallait un médecin. J’ai donc décidé de rester avec l’accord bienveillant de Lucienne pour les aider en cas de problème. En cas de problème comme toi ! finit-il en rigolant. » C’était la première fois qu’il me tutoyer. J’en fus surprise mais je finis néanmoins par pouffer dans mon assiette comme une gamine, de même que Lucienne. Ces gens m’étaient très sympathiques. Je me plaisais énormément dans cet endroit. Mais c’était malheureusement pour ça que je devais partir au plus vite. Si je commençai à m’attacher à eux, il se pouvait fort bien que la Team Galaxie l’apprenne et décide de s’attaquer à moi indirectement. Et donc à travers eux. Et plus je m’attardais, plus il y avait de risque. C’est pourquoi maintenant que je me sentais un peu près mieux, je voulais partir. Je ne m’essoufflais plus en marchant, je mangeais à ma faim et je ne tremblais plus constamment. Or, je n’arrivais toujours à dormir normalement et je pensais sérieusement que cet état n’allait s’améliorer qu’avec le temps. Après combien de temps ? Je n’en avais aucune idée. ***** J’étais allongée sur mon lit, Arthur à mes pieds. Eloïse était perchée sur le bord de la fenêtre, Fanny assise à côté. Quant à Benoit, il était allongé au fond de la pièce, guettant d’un œil vif la porte. Damien regardait, intrigué, le tiroir du la table de chevet et Max voletait dans un silence absolu autour de la pièce. Personne ne parlait. Seul le vent dehors brisait le calme. Nous nous regardions, attendant le moment opportun. Je vis la lumière derrière la porte s’éteindre. Encore un peu, et ce serait bon. Le temps passait lentement. Le stress commençait doucement à monter. Puis, soudainement, le faible bip-bip de ma montre brisa le silence. Tout se mit en mouvement. Je fis rentrer un à un mes Pokémon dans leurs Poké-Balls respectives puis je laissai malgré tout un petit papier sur mon oreiller. J’y avais marqué mes remerciements ainsi que la raison pour laquelle je les quittais si vite. En sortant dans le couloir, j’essayai d’être la plus discrète possible. Je descendis en silence les escaliers en prenant soin de ne pas faire grincer la moindre planche. Les lumières qui éclairaient l’extérieure de la ferme m’étaient très utiles. Elles diffusaient une faible lumière à travers les vitres et je pouvais donc me repérer facilement dans cette immense demeure. J’arrivai devant la porte d’entrée en chêne. Alors que je commençai à l’ouvrir, une voix m’interpella : « Je m’en doutais que tu essaierais de partir. » Je me retournai et aperçus le Docteur Monnrot. Il semblait fatigué mais il me regardait, alerte. « Il faut que j’y aille, lui expliquai-je. Je vous ai laissé un papier où tout est expliqué mais là, je n’ai pas le temps. Désolée. - On se doutait bien, Lucienne et moi, que tu allais partir à un moment donné. Sans nous impliquer dans ta fugue. C’est gentil de ta part. » Je ne compris pas de suite. Puis, je me mis à me méfier : « Vous savez qui je suis… dis-je doucement en tâtonnant mes Poké-Balls. - Non. Mais les gens qui sont venus peu après ton arrivée, eux, le savaient. - Les gens… ? - Oui. Des gens habillés drôlement. Ils te cherchaient. En arrivant, ils nous ont montrés une photo de toi qui semblait provenir d’une caméra de vidéosurveillance. » Vestigion… « Comme ils n’ont pas su nous expliqué pourquoi ils te cherchaient, nous avons décidé de ne rien leur dire, continua-t-il. Tu étais encore en convalescence. Et ils ne semblaient pas vraiment dignes de confiance. Ils nous ont juste dit que tu étais censé les attendre à Verchamps depuis quelques jours et que, du coup, ils s’inquiétaient que tu ne sois pas au point de rendez-vous. Ils te recherchent dans tout le coin. Ils ont précisé qu’ils étaient déjà passés à Bonville et qu’ils se dirigeaient vers Voilaroc. » Comme je m’en étais douté, ils avaient d’abord pensé que je passerai par Verchamps. Mais j’avais mis trop longtemps et maintenant, ils me cherchaient activement. « Je n’étais pas censé les attendre, lui répondis-je. C’était eux qui m’attendaient. J’avais pris une longueur d’avance sur leurs intentions. Mais j’ai mal calculé le temps que j’avais et maintenant, ils savent. - Tu es en fuite ? » Question pertinente étant donné que sur la photographie de Vestigion, je devais probablement être menottée devant Beladonis. « Non. C’est plus compliqué. - Ils nous ont donné un numéro dans le cas où te passerais par ici. Ces gens nous ont assuré que tu étais un individu dangereux. - Pourquoi ne pas m’avoir livré alors ? » Il ne répondit pas. Le vent souffla à travers la porte grande ouverte. Il se mit à bruiner doucement. Bientôt, la pluie allait tomber à verse. « Je suis particulièrement tenté de t’arrêter, me prévint-il. Qui sait ce qu’il pourrait nous arriver, à Lucienne, son petit-fils et moi si tu es passée par là et si nous ne coopérons pas ? - Vous n’oseriez pas ? le menaçai-je en prenant la Poké-Ball de Benoit dans ma main. » Je fis sortit ce dernier qui ne comprit pas tout de suite. Mais, au vu de la tension qui régnait entre le Docteur Monnrot et moi, il se montra rapidement sur ses gardes. « Ce serait facile, m’expliqua-t-il. Tu es tellement faible en ce moment que tu ne tiendrais pas longtemps face à moi. - J’ai toujours mes Pokémon. - Je ne t’arrêterai pas. » Malgré son affirmation, je restai sur le qui-vive. Il s’avança vers moi et j’eus un geste de recul. Il pourrait en effet me rattraper facilement si je prenais soudainement la fuite. Cela impliquerait que je rappelle Benoit et que je ne pourrais plus me protéger s’il arrivait à m’attraper comme il en était fort probable. Il s’arrêta en plein mouvement puis, d’une main, fouilla dans la poche droite de sa robe de chambre. Il me jeta une boite. En la rattrapant, je vis que c’était un médicament. « Trois fois par jours. Pendant six jours. Quant tu arriveras à Voilaroc, elle devrait être finie. » Sur ce, il se retourna et repartit vers sa chambre. Je regardai Benoit puis lui dis : « On s’en va, mon grand. »
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Lun 28 Mar 2016 - 16:43 | |
| Alors oui, j'ai changé le titre. Pourquoi ? Plusieurs points : - Tout d'abord, je n'aimais pas l'ancien. Je l'avais mis parce qu'il fallait un titre pour poster mais je ne suis pas du genre à trouver un titre avant d'avoir écrit. Même si, quand j'ai commencé à poster, j'avais déjà commencé à écrire et j'avais quelques chapitres d'avance, ce n'était pas assez pour que je trouve un titre qui me semblait satisfaisant. - J'ai l'habitude de nommer mes écrits après le travail de rédaction. Et trouver un titre, c'est quelque chose qui me fait galérer. Du coup, j'ai besoin de recul pour en trouver un qui colle bien. - Pas besoin d'avoir fait Maths Sup pour voir que l'idée reste la même. Je considère juste ce titre-ci comme étant plus logique avec la suite de l'histoire. Parce que, j'ai beau avoir l'histoire en entier, le fait que ce ne soit que des grandes lignes ne m'aidait pas à trouver un titre. Il fallait que ce soit rédigé. - Je le fais maintenant parce que maintenant que l'histoire est bien avancé, je trouve ça plus pratique. Je considère ce titre comme étant beaucoup mieux. Voili voulou, c'est tout ! Sur ce bonne lecture Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 30 Mar 2016 - 17:50 | |
| Youhou ! Chapitre, 17° du nom : - CHAPITRE 17:
Il pleuvait à sceaux. Le chemin de terre et de gravier était une immense flaque de boue qui n’en finissait pas. Le sentier était étroit et bordé d’une vaste et sombre forêt. Néanmoins, la pluie tombait si fort que les arbres ne protégeaient en rien. J’entendis au loin l’orage. Il allait sûrement se rapprocher rapidement. Le vent me soufflait fort dans le dos. Je croisais quelques campeurs éparpiller ci-et-là qui me regardaient, étonnés, à travers les fourrées dans lesquelles ils s’étaient réfugiés. Le Soleil se leva doucement devant moi, m’éblouissant et m’empêchant de bien voir la route. Il habillait de ses faibles rayons les arbres des bois et j’aurai pu, en me retournant, admirer un maussade arc-en-ciel. Au bout de quelques nouvelles heures de marche, la pluie s’arrêta de tomber et un épais brouillard résultant de l’humidité des dernières heures apparût. Je m’en voulais d’être partie aussi vite mais le fait d’apprendre que la Team Galaxie me recherchait me pressait plus encore. Il m’avait déjà laissée échapper une fois à Vestigion, je me doutais bien qu’ils n’allaient pas recommencer la même erreur. Ma marge de manœuvre était extrêmement restreinte. Maintenant qu’ils n’attendaient plus que je leur tombe tout droit dessus et qu’ils me cherchaient très activement, je ne pouvais plus rester indéfiniment aux mêmes endroits et enquêter sur eux allait devenir extrêmement difficile. Ils m’avaient encore attendu à Verchamps mais en remarquant que je n’arrivais pas, ils avaient visiblement décidé de passer à la vitesse supérieure, c’est-à-dire venir me chercher eux-mêmes. J’allais très probablement tombé de plus en plus sur eux. J’arrivai enfin à Voilaroc. La porte donnant sur la ville abritait deux douaniers répartis chacun d’un côté et de l’autre du passage. La pièce était particulièrement vaste pour les portes d’une ville et elle était également finement décorée. Les mobiliers étaient tous, sans exception, en ébène et de petites breloques en porcelaine trônaient dessus. De larges fenêtres encadrées tout le bâtiment mais celles-ci étaient néanmoins assez hautes pour que personnes puisse voir l’intérieure depuis l’extérieur. De plus, des rideaux rouges bordeaux étaient tirés devant, de telle sorte qu’une pâle lumière orangée traversait la pièce. La bâtisse possédait un seul étage et les escaliers étaient masqués par une petite porte à ma droite. La beauté de la salle prouvait que la ville était aisée, si ce n’était plus que ça. Je crus me souvenir que celle-ci possédait un casino, en plus d’un grand centre commercial, qui devait très probablement faire sa fortune. Je commençai à traverser en silence lorsque j’entendis un bruit sourd venant de l’étage. J’étais déjà près de la porte et je me retournai en silence. Les deux gardes me regardaient avec intérêt et le bruit se fit à nouveau entendre. Je fronçai les sourcils en me demandant ce qui pouvait bien se passait quand l’un des douaniers passa agilement au dessus de son bureau. Il dégaina une Poké-Ball et envoya un Grodrive dans les airs. J’eus du mal à réagir mais je parvins à saisir la Poké-Ball de Benoit que je lançai. Au même moment, le second garde envoya, quant à lui, un Excelangue au combat. Je réussi à appeler Fanny. Pourquoi donc ces deux gardes m’attaquaient ? J’avais une vague idée mais je ne pus pas y réfléchir plus que ça. Le Grodrive avait déjà commencé à charger son énergie et je savais que la relâche de cette attaque pouvait être douloureuse. Je sommai à Benoit de le viser en priorité mais l’Excelangue ennemi en avait décidé autrement. Il chargea Benoit à une vitesse impressionnante pour un tel Pokémon et s’écrasa sur lui de tout son poids. Fanny décida d’aider son fidèle compagnon et mit un violent coup de poing dans les côtes de l’adversaire, ce qui eut pour effet de le faire se relever aussitôt. Le Grodrive continuait, quant à lui, de charger son énergie tranquillement. Benoit parvint enfin à toucher le ballon avec une puissante attaque électrique mais celui-ci ne sentit presque rien et, lorsqu’il relâcha toute la tension accumulée, ce fut Fanny qui était visée. Elle s’écroula au sol, inconsciente, et je dus la rappeler. Benoit fonça une nouvelle fois sur le Grodrive et celui-ci fut finalement vaincu. L’Exclangue restait dans son coin et commença à également m’inquiéter. Je décidai d’envoyer Damien pour le finir. Mon Rosélia attaqua l’Excalangue mais, aussi soudainement que violemment, un Scorplane lui fonça droit dans les pétales. Benoit finit l’Excelangue d’une morsure à la jugulaire. Son dresseur le rappela et envoya un Tarsal. Ce dernier ne fit pas long feu face à une nouvelle morsure de Benoit. Mon Rosélia m’inquiétait. Il parvenait à se maintenir debout uniquement grâce ses méga-sangsues placée sur le Scorplane ennemis. Je le rappelai également mais l’adversaire en profita pour charger mon Luxio qui tomba, affaibli. Ce dernier finit néanmoins par foncer sur le scorpion volant, le faisant ainsi heurter l’un des bureaux en ébène. Le Scorplane s’évanouit sous la puissance du coup. Benoit commençait à trembler de plus en plus. J’envoyai Eloïse, ma fidèle Etourvol au combat, espérant que celui-ci n’allait pas s’éterniser. Mes Pokémon commençaient à s’épuiser. Les deux dresseurs envoyèrent respectivement un Rosélia et un Mustébouée. Mon Etourvol commença la danse, comme à son habitude. Elle envoya un coup de bec au Rosélia, au niveau du torse. Celui-ci s’ouvrit sous l’effet tranchant et le Pokémon tomba rapidement. Quant à Benoit, il continua le ballet en fonçant, non sans mal, sur le Mustébouée. L’électricité ajoutée au choc, ce dernier s’effondra également. Ce fut au tour des deux gardes qui m’avaient agressée. Benoit n’en pouvait plus mais, en chargeant l’un d’entre eux, il se mit soudainement à briller. Il grandit, sa crinière devint plus fournie et ses yeux plus féroces. Une large touffe de poil terminait chacune de ses pattes et sa fourrure se mit à foncer. Lorsqu’il étala au sol l’un des deux hommes, c’était un Luxray. Eloïse, qui était un oiseau, eut plus de mal à arrêter l’autre. Mais sous les coups de serres, il fut rapidement contraint de prendre la fuite. Il se précipita vers la ville où je savais que se trouvait un bâtiment Galaxie. Il y avait de très fortes chances qu’il aille prévenir ses chefs. Je ne pus pas le rattraper, ni même mon Etourvol. En ouvrant la porte, je vis qu’une foule épaisse traversait une vaste place. Quant à l’homme, il avait disparu. Toujours sous le poids de Benoit, le deuxième homme fut attaché et j’allais voir le bruit suspect en haut qui avait tout déclencher en demandant à Benoit de surveiller le prisonnier. ***** La salle en haut était tout aussi décorée que celle du bas. Elle était néanmoins plus lumineuse et quelques bancs d’un velours blanc crème faisaient le tour de la salle, laissant malgré tout un petit espace entre les vitres et les fauteuils. Au centre, on pouvait trouver deux lunettes, permettant ainsi aux voyageurs de passage d’observer la ville ou la campagne environnante. Les rideaux rouges bordeaux, déjà présent en bas, étaient présents aussi. Sauf qu’ici, ils étaient accrochés au plafond et l’habillaient d’un rouge profond. Les murs et le sol étaient tapissés d’une moquette orangée, tout de même assez pâle pour que les couleurs chaudes ne soient pas trop présentes. Je regardai la pièce en cherchant ce qui avait bien pu émettre ce bruit étrange. Les deux sbires s’étaient réveillés lorsque le son avait résonné en bas. Si cela n’avait pas été le cas, je serais très probablement passée sans me rendre compte que la Team Galaxie savait que je venais de rentrer dans la ville. Le bruit se fit à nouveau entendre. Il venait de derrière l’un des bancs, à ma droite. En allant regarder derrière, je vis deux hommes, attachés et bâillonnés. L’un d’eux était évanoui et l’autre cognait violemment contre le fauteuil espérant qu’il se serait entendu. J’ôtai le bâillon de l’homme encore éveillé. Complètement paniqué, il s’exclama rapidement : « Mon collègue… Il ne va vraiment pas bien… - Calmez-vous, calmez-vous, lui demandai-je en le détachant. Aidez-moi plutôt à lui maintenir la tête pendant que je le détache. » Il lui tint la tête entre ses mains pour ne pas qu’il s’effondre au sol pendant que je lui ôtais son bâillon et ses liens. Puis, je me mis à l’examiner plus attentivement. Il avait reçu un violent coup au niveau de l’arcade sourcilière et il lui restait un large hématome. Un liquide jaunâtre coulait des ses narines et il respirait d’une manière très saccadée. Puis, soudainement, il se mit à convulser. Je dus le poser au sol en catastrophe. Son collègue était toujours aussi paniqué et je ne savais plus quoi faire. Je regardai, impuissante, l’homme au sol trembler de tout son corps. Je n’avais pas de quoi appeler une ambulance. Je demandai à l’homme à côté de moi de m’aider à le mettre sur le côté. A peine cette action faite, il se mit à vomir. Je ne pouvais plus rien faire d’autre. « On fait quoi ? On fait quoi ? me demanda le vrai douanier à côté de moi. - Euh… Euh… Euh… » Je n’en savais rien, moi. Je n’étais pas médecin. Très loin de là. « Je vais appeler les pompiers ! me dit-il. » Il se précipita en bas et je n’eus pas le temps de le prévenir qu’il y avait encore l’un de ses agresseurs attaché. De toute façon, Benoit le surveillait. Il ne risquait pas de s’échapper. Mais l’autre s’était enfuit. Et s’il allait prévenir ses chefs, les membres de la Team Galaxie allaient me tomber dessus comme un essaim de Dardargnans. Je regardai ma montre : il était midi et quart. Puis, je me souvins soudainement que je pouvais appeler Beladonis avec, en cas de problème. Et c’en était un. Déjà, il y avait un membre de l’organisation en bas et, de plus, un autre était en fuite et savait que j’étais là. L’inspecteur avait déjà fait la réflexion que, s’il était avec moi, jamais la Team Galaxie n’oserait m’attaquer. Je détachai ma montre et la tournai dans tous les sens. Je ne savais pas comment elle marchait. Puis, sur le côté, je remarquai enfin un petit bouton, juste en dessous de celui pour régler l’heure. J’appuyai dessus et une petite LED se mit à clignoter sur le cadran. Je me demandai où était Beladonis et combien de temps il allait mettre à arriver. En attendant, je continuai à surveiller le douanier évanoui par terre. Il ne convulsait plus mais sa respiration était toujours saccadée. Au moins, il respirait encore. Son collègue remonta et regarda l’homme au sol. Il y eut un silence de quelques secondes avant que je ne décide à le briser : « C’est quoi son nom ? » Quelle question ridicule en un tel instant. « Henri, me répondit-il. - Et le vôtre ? - Timothy. » Il y eut un nouveau silence, uniquement briser par la respiration sifflante de Henri. « Il va s’en sortir ? demanda Timothy, juste pour la forme. - Je n’en sais rien, lui répondis-je. - Et il a quoi ? - Je ne sais pas plus. » Je décidai de descendre pour aller attendre les urgences qui ne devraient pas tarder à arriver. Le sous-fifre Galaxie me lançait un regard haineux mais je ne m’en occupai pas. Au loin, j’entendis le bruit d’une sirène. J’allai ouvrir la porte en grand pour que les secours puissent passer sans soucis et afin qu’ils puissent évacuer le pauvre homme en haut. Ils arrivèrent en catastrophe. Je leur indiquai que la victime était à l’étage et ils y coururent. Une autre équipe vit le sbire attaché au sol. Il avait une large griffure sur la joue qui saignait encore. Benoit n’y avait pas été de main morte. Un des secouristes s’arrêta et alla le soigner. Malgré la mauvaise foi du sous-fifre, il réussit à lui désinfecter la blessure et il lui colla une grande compresse dessus. Ensuite, il lui jeta un regard assassin et se dirigea également vers l’étage. Je n’entendais pas ce qui se passait en haut mais quelques minutes plus tard, Timothy descendit et m’informa des nouvelles. Les secours allaient l’emmener à l’hôpital pour cause de traumatisme crânien. Henri y passerait une paire de radio et d’IRM. Puis, dans un boucan épouvantable, l’inspecteur Beladonis se précipita dans la salle. Il parut soulagé en me voyant entière puis remarqua le sbire au sol. Il fit mine de shooter dedans avec une expression dégoutée et il reporta son attention sur moi. « Ça a l’air d’aller bien. Pourquoi m’as-tu appeler ? - Il n’était pas tout seul, indiquai-je en désignant l’homme attaché. - Vous êtes de la police ? percuta Timothy. - Euh… Oui, lui répondit l’inspecteur. » Timothy se mit à lui parler à une vitesse incroyable. Il lui raconta dans les détails ce qui s’était passé, comment son collègue et lui s’étaient fait agressés, comment j’étais venue les aider et comment Henri s’était effondré à l’étage. Beladonis ne sembla pas en comprendre la moitié. Il me jeta un regard désespéré et je lui fis un geste pour lui faire comprendre qu’il devrait se débrouiller seul avec lui. « Ecoutez monsieur, commença Beladonis. Ce n’est pas à moi de raconter tout ça. Les agents qui gèreront cette affaire ne vont pas tarder à arriver. C’est à eux de dire tout ça. - Oui, mais vous êtes de la police… - Certes mais… Hum… » Je m’amusai à le voir galérer mais je décidai de lui venir quand même en aide. « L’inspecteur et moi avons à parler, intervins-je. » Je pris Beladonis par le bras et l’éloignai de Timothy. Quelques agents passèrent devant lui en le saluant. En les remarquant, le douanier commença à les interpeller. Certains d’entre eux prirent le sous-fifre par les bras et l’emmenèrent. Beladonis me regarda et me fit : « Tu n’aurais pas pu intervenir plus tôt, non ? - Désolée. C’était trop drôle, lui répondis-je d’un ton monotone. »
Équipe actuelle : - Spoiler:
Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
PS : J'espère que les liens du sommaire marchent encore avec le changement de titre. Chez moi, avec mon ordi, ça marche nickel mais chez les autres, j'en sais rien.Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
| | | Sébouss
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 30 Mar 2016 - 18:57 | |
| La pression monte d'un cran !
Le sommaire marche chez moi. La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. N'hésitez pas à suivre le compte Twitter officiel de Nuzlocke France juste là. Si vous souhaitez que vos Nuzlockes y soient publiés, faites votre demande ici. La liste de l'ensemble de mes Nuz se trouve juste ici ! |
| | | Iloufilm
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Dim 3 Avr 2016 - 10:13 | |
| Ok, merci de ses réponses ! Ouf... Je suis pas obligée de refaire tout le sommaire. Comment ça, je suis une flemmarde ?!Sur ce, voici le 18° chapitre ! - CHAPITRE 18:
« Il s’en sortira ? demandai-je. - Oui, mais pas moyen de savoir s’il y aura des séquelles tant qu’il ne sera pas réveillé. » J’étais assise dans une cafétéria, à l’hôpital de Voilaroc. Beladonis venait de revenir après avoir été à la chasse aux informations auprès des infirmiers. Le traumatisme crânien était bel et bien attesté. Mais, tant qu’Henri était encore dans les vapes, on ne pourrait pas savoir s’il aurait des pertes de mémoire ou des changements radicaux de comportement. Par contre, son nez, en plus de son arcade sourcilière, était brisé et il serait tordu. Sauf si, bien sûr, Henri acceptait une éventuelle opération. Mais il fallait les moyens et son collègue m’informa que le salaire de douanier n’était pas bien élevé. Beladonis conseilla à Timothy de rentrer chez lui revoir sa femme. Ce qui fait que nous nous retrouvâmes seuls. La cafétéria donnait sur l’accueil de l’hôpital. La salle était vaste, espacée et lumineuse. Par contre, on voyait bien que c’était un hôpital. Il n’y avait que très peu de couleur. Le blanc dominait et seules quelques plantes vertes tentaient vainement d’égayer la pièce. L’odeur de désinfectant me montait à la tête. Je détestais les hôpitaux. Toujours les mêmes têtes d’employés qui essayaient de rassurer les proches. Toujours les mêmes médecins qui ne s’occupaient que peu de se qui ce passait autours d’eux. Et surtout, toujours cette même odeur. Impossible ne pas rattacher cette odeur à un hôpital. Les deux étaient intrinsèquement liés. Je n’allais pas la chambre de réveil d’Henri. Déjà, nous n’avions pas le droit et, de plus, je ne voulais pas y entrer. C’était quelque chose qui m’horrifiait. Les hôpitaux, je détestais ça. « Que faisons-nous du coup ? dis-je en questionnant l’inspecteur. - Louka ne devrait pas tarder à arriver, me répondit-il. - Ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu, le jeune. » Beladonis me sourit. Je réfléchis un instant et je me fis la réflexion que Louka était, certes, plus jeune que moi, mais de très peu. Trois ou quatre ans peut-être. Pour l’inspecteur, cela ne devait pas faire grande différence. Je n’avais pas vu Louka depuis que j’étais revenue à Féli-Cité après avoir obtenu le badge charbon à Charbourg. « Et quand est-il censé arriver ? - Aucune idée. - Bien. Je vais aller faire un tour en ville. Histoire de me repérer. - Je t’accompagne. » Ça ne me gênait pas plus que ça. Si, bien sûr, la Team Galaxie savait que j’étais en ville, le fait que la police m’accompagnait m’assurait une protection. De plus, la ville était bondée et il serait impressionnant que cette organisation ne m’y attaque. J’avais donc deux protections. Beladonis devait s’en douter et, bien que je n’aie rien dit, il insista. J’avais du tellement refuser sa surprotection qu’il se sentait obligé de me répéter plusieurs fois qu’il venait avec moi, qu’importe ce que j’aurais pu dire. « Je passerai à l’arène dans la journée, l’informai-je. - Tu cherches les badges ? - Oui. - Pourquoi ? » Ben oui. Pourquoi je faisais ça déjà ? Ah oui c’est vrai… J’avais commencé pour me faire repérer en douceur. Sauf que maintenant que la Team Galaxie me cherchait, il n’y avait plus aucune raison. Du coup, je décidai de répondre franchement. « L’habitude. » Il parût surpris mais ne dit rien de plus. Une fois dehors, nous dirigeâmes vers le centre commercial. J’avais insisté pour y aller. Je voulais y acheter médicaments, nourriture et vêtements. Bien sûr, les cachets et les aliments passeraient en priorité. Je ne savais pas du tout si j’aurai assez d’argent pour les vêtements et j’en doutais. Mais je voulais y passer quand même. L’inspecteur sembla désespéré à cette idée et il fit plusieurs tentatives pour m’en dissuader. J’avais bien le droit de me détendre un peu. Lui, voulut faire un tour au casino. Il me dit que c’était parce que les informations transitaient facilement dans un endroit fréquenté. Je ne le crus pas mais j’acceptais quand même. Il avait déjà accepté de m’accompagner au centre commercial, je pouvais bien venir avec lui au casino. La ville était gigantesque. Et tout en reliefs. On pouvait y voir de nombreux murs de pierre délimitant des zones plus hautes que la route. Sur ces zones, les rues et les trottoirs se confondaient et tous deux étaient pavés. Les immeubles étaient récents et d’architecture moderne. C’était de grandes tours brunes et blanches. Elles étaient principalement en béton mais les terrasses et les angles étaient en bois. Visiblement, la hauteur des immeubles ne rendait pas les appartements petits et insalubres. Ils devaient être grands, modernes et surtout très cher. C’était encore une nouvelle preuve que la ville était aisée et que la vie y était chère. Et Beladonis et moi allions encore augmenter sa richesse. Moi en allant faire les magasins au centre commercial et lui en allant dépenser son argent au casino. Une fois près de l’immeuble du centre commercial, l’inspecteur reçu un appel. Il m’arrêta, me fit signe d’attendre et répondit. Il commença à aligner les monosyllabes en faisant des mouvements de tête. Au bout de deux minutes, il raccrocha. Il se rapprocha de l’immeuble où je l’attendais puis il me répéta ce qu’on lui avait dit : « Louka est bloqué à l’Ouest à cause des fortes pluies qui balayent la route. Il ne pourra pas arriver avant demain. » ***** « Je me présente : Mélina, championne de Voilaroc. - Enchantée. Anaëlle, concurrente. - Je n’accepte pas les défis à deux, précisa-t-elle en pointant Beladonis. - Je ne participe pas, répondit-il. - Parfait. Dans ce cas, commençons. » Elle était jeune. Je ne savais pas comment diable avait-elle réussi à devenir champion d’arène à douze ans mais elle avait réussi. Elle devait être redoutable. Nous nous plaçâmes sur un ring de boxe et elle me salua comme lors d’un vrai match. Je ne sus pas comment réagir et je lui fis un malheureux signe de la main. Elle était spécialisée dans le type combat et j’avais Eloïse à mes cotés. Or, je ne comptais pas la faire combattre de suite. Je la gardais son mon aile, au cas où ça tournait mal. J’avais décidé de commencer par Benoit. Beladonis se plaça de l’autre côté des cordes et je le vis allumer une cigarette. « Vous fumez ? - Seulement quand je suis stressé. - Vous êtes stressé ? - T’arrête avec tes questions ? - Bien ! » Je levai les mains avec une expression exaspérée. Il était insupportable quand il le voulait. Mélina ne comprit pas ce qui se passait et elle envoya un petit Méditikka. Comme prévu, je fis sortir Benoit de sa Poké-Ball. Les deux adversaires se jaugèrent du regard pendant plusieurs secondes. Puis, Benoit fonça sur le Pokémon en face de lui. Le Méditikka commença à lui faire une attaque tomberoche mais mon Luxray l’esquiva sans mal. Il finit par le percuter mais l’adversaire lui colla un violent coup de poing. Benoit roula sur le bord du ring. Il se releva avec difficulté et je remarquai que, bien que mon Luxray l’ait touché, le Méditikka ne semblait pas affaibli pour autant. Il fallait frapper plus fort. J’indiquai ce point à Benoit qui se mit charger son énergie. Il mit plus de temps que prévu. Le Méditikka en profita pour lui envoyer un second coup dans les côtes, plus violent encore que le précédent. Mon Luxray tint bon et prit de l’élan. Il percuta de plein fouet son adversaire. Ce dernier tomba et ne se releva pas. Mélina envoya un Machopeur sur le ring. Eloïse sortit d’elle-même de sa Poké-Ball. Ne perdant pas ses bonnes habitudes, elle fonça à toute allure sur l’adversaire, lui asséna un coup de bec bien placé et bifurqua vers le plafond. Elle se laissa ensuite tomber vers le Machopeur, qui n’avait toujours pas réagit, et recommença le même geste. Puis, d’un violent coup d’aile, elle l’envoya contre le mur derrière sa dresseuse, à l’extérieur du ring. « Bien ! s’exclama Mélina. On va passer aux choses sérieuses ! » Les choses sérieuses… Je commençai à regarder Eloïse quand je vis un Lucario venir sur le ring. J’allai devoir changer de stratégie. Je fis appel à Fanny. C’était un risque, il se pouvait que ce Pokémon possède une quelconque attaque sol. Mais c’était la seule à pouvoir le gérer facilement. Mon Pokémon attaqua en premier en lui envoya son poing dans le ventre. Le Lucario répliqua avec la même force. Comme avec Benoit, Fanny sembla souffrir de ce coup tandis que l’adversaire se releva sans difficulté. Cette fois, Fanny lui mit un puissant coup de pied enflammé. Le Lucario recommença la même attaque et ne sentit rien. Par contre, Fanny s’épuisait. Ce n’était toujours pas la bonne technique. Je décidai de la rappeler et envoyai Arthur. Ce dernier fit ce qu’il avait toujours fait de mieux, et accessoirement la seule chose qu’il pouvait faire face à ce Pokémon. Il l’aveugla à plusieurs reprises jusqu’à ce que le Lucario ne puisse plus attaquer. Or, malgré sa cécité, le Lucario réussit à toucher plusieurs fois mon Aquali. Lorsque je rappelai ce dernier, il était épuisé et n’aurait jamais résisté à une attaque supplémentaire. Je rappelai Fanny une nouvelle fois. En voyant le Lucario faire des mouvements au hasard sur le ring, cela la ravigota et elle s’approcha à toute vitesse du Pokémon aveugle. Or, ce dernier put la sentir arriver. Il réussit à lui faire un croque-en-jambe puis il la martela au sol. Je la regardai, tétanisée. Combien de temps elle allait pouvoir tenir ainsi ? Elle était déjà mal en point. Et elle devait encaisser. Coup après coup. Au bout d’un temps infini, le Lucario arrêta enfin, essoufflé. Il n’y avait plus un bruit. Seule la respiration du Lucario brisait le silence. Et enfin, mon Chimpenfeu se releva et lui colla un poing enflammé dans la mâchoire. L’adversaire bascula lentement en arrière et s’effondra enfin dans un bruit sourd. Fanny, quant à elle, décida de se laisser aller et s’écroula au sol. ***** « C’est bien ma grande. Tu t’es bien battue ! » Je tapotai la tête de Fanny. Beladonis et moi venions d’entrer dans notre chambre d’hôtel. J’étais passé au centre Pokémon juste avant et l’infirmière avait rapidement remis mes compagnons sur pied. Je félicitai également Arthur qui avait été vital à l’obtention du badge pavé. Ce Lucario m’avait effrayée. J’avais bien cru ne jamais le passer. J’observai plus attentivement la chambre. Elle était spacieuse et luxueuse, comme à l’image de la ville. Tout en brun et en beige, la chambre nous offrait une vue sur toute la grandeur de la cité. Je soupçonnais la moquette d’être en laine de Wattouat mais je n’étais sûre de rien. Tout simplement parce que je n’avais vu ou porté de laine de Wattouat. Beladonis et moi regardions, dépités, le seul lit double de la pièce. L’édredon vert impérial contrastait avec la housse de couette blanc cassé et les oreillers beiges. Un canapé, vert également, s’étendait à côté de la porte. Le reste du mobilier était en pin et nous trouvions une table basse avec des chaises assorties. Une porte menait à une petite salle de bain. C’était le seul hôtel de la ville et nous payions cette chambre au prix fort. Même à deux, nous avions eu du mal à aligner l’argent nécessaire pour pouvoir dormir ici. « Pour la peine, on devrait rester une semaine ici, plaisantai-je. - On a payé que pour une nuit. - Ça me désespère… » Nous étions tout les deux ruinés. La chambre avait beau être magnifique, elle coûtait vraiment trop chère. Mais nous n’avions pas eu le choix. En allant au centre Pokémon, nous avions appris qu’une loi était passée il y a quelques années en ville. Celle-ci interdisait au centre d’héberger des voyageurs, de telle sorte que ceux qui voulaient passer la nuit dans la cité devait payer ce seul hôtel de luxe. Et il aurait été carrément impossible de se payer deux chambres. Je songeais que si Louka n’était pas bloqué à l’Ouest, nous n’aurions pas été obligés de passer la nuit ici. Je serais déjà partie et aurais dormi à l’extérieur de la ville. « Je prends le canapé, annonça Beladonis en jetant son imper dessus. - Nickel. » Je m’assis sur le bord du lit. Il était confortable. Et il avait tout intérêt à l’être ! Il commençait à être tard. Le réveil sur la table de chevet à côté du lit indiquait quasiment minuit. Je regardai par la fenêtre et me rendis compte que la ville était éclairée comme en plein jour. De petits points de lumière apparaissaient ci-et-là, nous permettant ainsi de distinguer les contours des immeubles et des autres bâtiments. Je m’amusai un instant à regarder les ombres chinoises à travers les fenêtres, m’imaginant ce que pouvait bien être les vies des personnes auxquelles elles appartenaient. Je m’allongeai sur le dos en regardant le plafond. Mes pensées partirent un peu n’importe où, et notamment à Bonaugure. Mes yeux commencèrent doucement à se fermer quand un son strident retentit dans la chambre. « Cékouassa ? hurlai-je en me redressant en sursaut. - C’est rien. Juste mon téléphone, répondit Beladonis. » Il décrocha et j’entendis une voix crier. L’inspecteur fut surpris et il recula son téléphone de son oreille. Je ne compris pas ce que dit la voix mais elle semblait pressée. « OK, OK, calme-toi, dit Beladonis à la voix. On se retrouve demain et on règle cette affaire, d’accord ? … OK… A demain alors. » Il raccrocha et se passa une main dans les cheveux. Il était stressé. Ou anxieux. Ou les deux. Chez lui, ça allait souvent de pair. Il me fixa d’un regard préoccupé puis m’annonça : « Louka est arrivé en ville plus tôt que prévu. Mais il a de petits soucis. On ira voir ça demain. Ça a un rapport avec le bâtiment Galaxie en ville. »
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Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 6 Avr 2016 - 19:11 | |
| Étant donné que je suis une génie, j'ai failli vous remettre le 18° chapitre... 'Fin voilà, le chapitre 19 ! - CHAPITRE 19:
Le jour se levait doucement tandis que Beladonis et moi allions aux hangars de la Team Galaxie. Nous étions sortis tôt de l’hôtel afin de retrouver au plus vite Louka et ses ennuies. L’hiver commençait définitivement à partir, la neige avait entièrement fondue, la pluie tombait drue mais la fraicheur matinale demeurait. Damien était sur mes épaules, profitant de l’eau et déployant ses pétales au dessus de moi, me protégeant ainsi de l’averse. Beladonis, à côté, avait relevé son imperméable au dessus de sa tête et pressait le pas. Je devais marcher plus vite afin de ne pas me faire distancer. Remarquant que je commençai à courir pour rester à son niveau, il ralentit légèrement. En me regardant le rattraper, Beladonis bailla avec force. Il me fit bailler en retour. Nous n’avions pas beaucoup dormi et le canapé ne lui avait pas fait du bien. Ce dernier ne devait pas être aussi confortable que le lit dans lequel j’avais dormi. Je m’en voulais de l’avoir accaparé pour m’être à peine assoupie mais l’inspecteur avait insisté pour dormir sur la banquette. Après l’appel de Louka, j’avais essayé de le convaincre que je ne dormirais pas beaucoup, même sur le lit et qu’il serait plus logique que ce soit lui qui l’ait. Or, après que je sois sortie de la salle de bain, il s’y était déjà installé et faisait semblant de dormir. J’avais finalement cédé à son caractère et m’étais installée sur le lit double. Nous arrivâmes aux docks Galaxie et vîmes Louka nous adresser de larges gestes. Il nous fit signe de le rejoindre à l’écart du plus important entrepôt. La plupart des hangars faisaient vingt ou vingt-cinq mètres de long pour une dizaine de large. C’était de vastes bâtiments en tôle avec un toit de la même matière. Dedans, il devait faire une chaleur insupportable en été et un froid atroce en hiver. A cet instant, la fraicheur devait dominer. Le manque d’isolation de tel endroit devait rendre compliqué le travail à l’intérieur. Je n’osais imaginer le nombre de trésors accumulés par la Team Galaxie au cours de ses quelques années d’existence. Une fois sur place, Beladonis interrogea Louka sur les évènements de la veille. Il nous expliqua qu’il était arrivé en ville vers onze heures du soir et qu’il avait été faire un tour du côté du bâtiment Galaxie. Ne voyant rien de suspect, il s’était rendu aux docks et deux gardes lui étaient tombés dessus. Après un bonne dérouillée, Louka avait réussi à s’enfuir mais au prix de son Pokédex, qu’il avait laissé sur place. Les sbires l’avaient alors ramassé et s’étaient replacés à leur poste. C’est à ce moment que Louka avait appelé l’inspecteur, lorsque nous étions à l’hôtel. Il n’avait pas bougé depuis et avait surveillé les gardes. L’un de ses yeux avait morflé et il ne devait plus voir grand-chose avec. Une chose m’intrigua. Pourquoi les deux sous-fifres n’avaient-t-ils pas été donner l’appareil à leurs chefs ? D’autant plus qu’ils étaient deux : l’un aurait pu rester ici à monter la garde tandis que l’autre pouvait aller livrer le colis aux chefs. « Ce sont ceux qui nous avaient agressés à Féli-Cité, nous précisa Louka. - Quoi ? » C’était pour ça qu’ils me disaient vaguement quelque chose. C’était eux que j’avais filé jusqu’à Floraville. C’était eux qui m’avaient fait aller dans le local des Eoliennes. « Je vais les déboiter, annonçai-je avec un calme surprenant. - Non, je ne pense pas, dit Beladonis en me prenant par le bras. - Si, je pense. - Tu crois qu’y aller seule, c’est malin ? - Je les ai déjà battus à moi seule. - Ce n’est pas une raison ! - Si ! - Non ! - C’est à cause d’eux qu’Hervé est mort ! » Un silence pesant s’installa. Je me dégageai de l’emprise de Beladonis mais ne partis pas. Ce n’était pas tout à fait vrai. Ce n’était pas à cause d’eux. C’était à cause de moi. Mais j’avais un besoin désespéré de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. L’inspecteur continua : « Pourquoi penses-tu qu’ils sont restés ici à attendre ? - Parce que ce sont des crétins, répondis-je, cinglante. - Non. Parce qu’ils savent que tu connais Louka. Et parce qu’ils savent que tu es en ville. Et ils se doutent que ce vol allait te faire venir. C’est un guet-apens. » ***** « Ok, vous avez compris ? demanda Beladonis - La dernière fois que vous avez mis au point un plan, je rappelle que ça s’est mal passé, l’interrompis-je. - Tu seras gentille de ne pas évoquer ce fiasco. - Je fais quoi moi déjà ? » Nous regardâmes Louka avec des yeux compatissant. Les gardes l’avaient salement amoché, on ne pouvait pas trop lui ne vouloir d’être plus lent que d’habitude. Son œil gauche était noir et gonflé, il avait saigné du nez et son bras faisait un angle bizarre avec son épaule. Il ne s’en souciait pas ou faisait semblant de ne pas s’en soucier. Je l’avais pourtant vu faire une grimace en se baissant ramasser son sac et il n’utilisait pas son bras blessé. Il faudrait l’amener à l’hôpital une fois cette affaire réglée, son épaule était sûrement déboitée. En attendant, l’inspecteur expliqua le plan à nouveau : « Donc, vous-deux qui êtes dresseurs, vous allez aller provoquer ces deux gardes. Le temps du combat, je me faufilerai derrière eux. Comme ça ils seront pris en tenaille. S’ils perdent et qu’ils tentent de fuir, je pourrai les arrêter. - A vous tout seul ? demanda Louka. - Oui. Je sais quand même me battre. » Je me souvins qu’il m’avait immobilisé en quelques secondes à Vestigion. Mais là, à deux contre un, deux hommes adultes qui plus est, ça pouvait facilement tourner en sa défaveur. Je ne le lui dis pas, sachant parfaitement que ça le froisserait. Nous nous séparâmes et je restai donc avec Louka. Nous attendîmes un certain temps. Lorsque nous vîmes que l’inspecteur s’approchait des deux gardes par derrière, nous nous avançâmes vers eux, bien en vu. Ils nous repérèrent rapidement et reculèrent, toujours face à nous. Louka et moi prîmes nos Poké-Balls respectives. Mais avant que nous puissions commencer à leur parler afin d’engager le combat, ils jetèrent leurs Poké-Balls vers nous. Quatre Pokémon sortirent et commencèrent à nous tomber dessus. Quant aux gardes, ils se retournèrent et coururent vers le hangar. Beladonis leur bloqua le chemin. J’avais l’impression qu’ils savaient parfaitement ce que nous allions faire. Deux Nosferaptis tournoyaient autours de moi, piquant vers moi à intervalles réguliers. Louka était tombé à terre, deux Chaglams sur le torse tentant de lui mordre le visage. Soudainement, l’une des deux chauves-souris me fonça dans le bras droit et je dus lâcher la Poké-Ball que je tenais. Celle de Louka avait déjà roulé loin. La même bestiole remonta vers mon visage et me mit un coup dans le nez. Je sentis une douleur dans l’épaule : l’autre en avait profité pour me mordre le bras. Je commençai à reprendre l’une de mes Poké-Balls au hasard mais un nouveau coup retentit dans mon bras. Louka était également dominé par ses deux assaillants. Les deux Chaglams s’escrimaient à lui faire le plus mal possible. Ils appuyaient sur son épaule blessée et visaient son œil au beurre noir. Au loin, comme je le craignais, Beladonis était dépassé par les deux gardes. Je réussis enfin à saisir l’un de mes Poké-Ball de ma main gauche et la lançais. Je ne savais pas qui j’avais envoyé. Max le Scorplane sortit, évalua rapidement la situation et commença à prendre de l’altitude. Mon bras droit, que l’un des Nosferaptis avait mordu, commençait à s’engourdir. Alors qu’il me mordit à nouveau, légèrement plus en dessous de l’ancienne blessure, Max atterrit sur son crâne à toute vitesse. La chauve-souris fut expédiée au sol et s’y écrasa avec violence. Il se fractura les deux ailes en même temps. Fracture ouverte. On pouvait voir les os ressortir. La Poké-Ball de Louka qui s’était éloignée s’ouvrit et son Tourtipouss en sortit. Il vit que son dresseur était agressé et il fonça son les deux Chaglams. Il les percuta. Les deux chats roulèrent sur plusieurs mètres. Mon Scorplane mordit le second Nosferapti au niveau du cou. Ce dernier tenta de voleter encore quelques instants mais dû atterrir en catastrophe. Puis il s’évanouit, du sang giclant de sa blessure. Laissant Louka se relever, je commençai à foncer vers Beladonis. Il réussit à esquiver de justesse l’un des poings qui le visait. Il saisit par les épaules l’un deux gardes qui commençait à se rapprocher de trop près de la porte du hangar. L’inspecteur le plaça devant lui, pendant que le deuxième sous-fifre lui envoyait un deuxième coup. Ce fût son collègue que le reçu dans la mâchoire, Beladonis s’en étant servi comme bouclier humain. Alors que le garde commençait à comater en s’affalant contre l’inspecteur, ce dernier l’envoya valser contre les caisses non loin. Or, ce geste lui fit baisser sa garde et il reçu un uppercut visant précisément l’estomac. Celui qui en était responsable s’enfuit dans le hangar. Beladonis tomba à genoux. Je parvins à le rejoindre et à le maintenir par le torse avant qu’il ne s’écroule. « Ça va pas, dit-il avec une voix rauque. » Il eut un haut-le-cœur si violent qu’il dût poser ses mains au sol. Louka arriva vers nous en titubant et tenant son épaule déboité. Quant à moi, je ne sentais plus mon bras, et ce jusqu’au bout des doigts. Le garde évanoui à côté de nous avait l’arcade ouverte et il saignait légèrement. Il se mit à geindre doucement. « Menottes. Poche intérieur gauche, nous indiqua Beladonis. » Louka les prit et alla immobiliser le sous-fifre. Beladonis commença à lui dicter ses droits d’une voix si éraillée que je crus qu’il n’arriverait jamais à la fin. ***** La salle dans laquelle on nous avait pris en charge était une salle de consultation externe. C’était blanc, c’était glauque, comme tous les hôpitaux. Seule une large fenêtre avec vu sur le parc qui s’étendait derrière rendait la pièce moins triste. Elle était petite et comportait une table de soin, un bureau et plusieurs chaises. Louka était assis sur l’une d’entre elles, l’épaule remise en place, le bras dans une écharpe et l’œil sous une compresse. Ce dernier était tellement gonflé que je ne savais pas comment il avait bien pu voir avec jusque là. Moi, je somnolais, la tête reposant dans ma main gauche. Les urgentistes m’avaient fait une saignée afin d’évacuer le plus gros du poison. Maintenant, ils m’injectaient un antidote par perfusion et j’avais le bras droit dans un bandage. Mais celui qui les inquiétait le plus, c’était Beladonis. Ses haut-le-cœur n’avaient pas cessé et ça faisait environ une demi-heure qu’il était enfermé dans les toilettes à vomir. Bien sûr, ça faisait environ vingt minutes qu’il n’avait plus rien à vomir mais ses spasmes ne passaient pas. Les médecins voulaient lui faire une échographie de l’estomac mais pour ça, il aurait fallu qu’il puisse se tenir immobile, ce qui était pour l’instant impossible. Ils lui avaient injecté un anti vomitif en espérant que ce soit suffisant pour le calmer. Maintenant il fallait juste attendre que ça passe. Il avait laissé son imper, sa veste à sa cravate sur une chaise, à l’entrée de la salle de consultation. Il sortit enfin, les yeux à demi clos et blanc comme un linge. Il alla s’affaler sur une chaise libre en grognant et en posant une main sur son ventre. L’attente recommença. Au bout de dix nouvelles minutes, un médecin rentra dans la pièce. Il commença à parler à Beladonis, sans nous remarquer, Louka et moi. « Visiblement, c’est passé. Je pense qu’on va pouvoir faire cet écho… Il va falloir faire tomber la chemise, dit-il en pouffant à sa blague pas drôle. Vous pouvez vous lever ? » Beladonis se leva en marmonnant. Du peu que je compris, il semblait dire qu’il avait beau avoir morflé, il n’était pas pour autant devenu tétraplégique. Le sbire avait aussi bien frappé son estomac que sa fierté. Une fois s’être mis debout avec quelques difficultés, il déboutonna sa chemise blanche sans se soucier des autres personnes dans la salle. Outre le large hématome qui s’étalait sous ses côtes et qui commençait à noircir, je remarquai qu’il possédait une fine cicatrice d’environ cinq centimètres de long sur le torse, là où se trouvait le cœur. Irrégulière, elle n’était ni récente, ni ancienne. C’était le genre de blessure que pouvait parfaitement provoquer un couteau ou un poignard, le cas échéant. La peau y était plus claire que le reste de sa poitrine, signe qu’elle datait d’il y a moins de cinq ans. Elle n’était plus rougie et des poils commençaient à repousser, preuve qu’elle datait d’il y plus d’un an. De part sa longueur, sa position et l’instrument avec lequel elle avait probablement été faite, la blessure avait dût être grave. Peut-être même avait-il failli y rester. Oubliant cette cicatrice, mes yeux commencèrent à dériver de son torse, descendant vers ses côtes pour enfin atterrir sur le V que formait son bas-ventre. Mon esprit se mit à dériver. Je fus interrompue dans mes pensées par une toux, provenant du médecin présent dans la pièce, si peu naturelle qu’elle était forcément adressée à quelqu’un. Je relevai la tête pour le regarder et je vis qu’il me fixait. Je remarquai que Louka me fixait aussi. Ainsi que Beladonis. Puis, je me rendis enfin compte que ça faisait environ une ou deux minutes que je le reluquer avec un intérêt très mal dissimulé, voire pas dissimulé du tout. Je me sentis rougir. « Heu… Je… Je vais peut-être… Sûrement partir… bafouillai-je. » Je commençai à me lever et à faire trois pas quand je me souvins de ma perfusion. Je me retournai la prendre, recommençai à partir et heurtai la table de soin. Je bégayai des excuses à celle-ci en trouvant enfin la poignée de la porte. J’avais le visage en feu et regardai désespérément mes pieds. Une fois dehors, je remarquai que Louka m’avait suivi et qu’il me regardait avec un petit sourire en coin. Décidément, le parquet de l’hôpital était particulièrement bien lustré. « Faut que je contacte quelqu’un, lui annonçai-je en me dirigeant vers les téléphones audiovisuels et souhaitant plus que tout au monde être seule. - J’arrive, me dit-il. » D’après ce que m’avait dit le Docteur Monnrot, une semaine auparavant, deux sbires de la Team Galaxie étaient venu jusque chez eux pour me chercher. Or, depuis que j’étais en ville, la police avait arrêté deux membres, chacun appartenant à un ancien groupe de deux sous-fifres. J’expliquai à Louka mon arrêt forcé à la ferme Poulvock en lui précisant que c’était ces derniers que j’allai appeler, histoire de savoir si c’était l’un des deux groupes-ci qui m’avait cherché. En arrivant devant les appareils, je me souvins que c’était Beladonis qui avait les photographies de deux hommes dans une poche de son imperméable. Je n’osais vraiment pas y retourner. « J’ai fait des dessins des deux types aux docks, me précisa Louka. - Des dessins ? - Oui, continua-t-il en sortant son carnet. Je suis resté éveillé toute la nuit pour les surveiller. Du coup, j’ai fait des portraits dans le cas où ça se passerait mal. » Il me les tendit. C’était effectivement très ressemblant. « Comme je bosse pour le professeur Sorbier, j’ai dû apprendre tôt à faire des dessins et des croquis pour les observations d’ordre scientifique, m’expliqua-t-il. » Il avait beau savoir dessiner et il avait beau avoir eu toute la nuit, il avait quand même un œil en moins et un bras inutilisable. J’étais impressionnée. Je les lui pris en le remerciant et composai le numéro de la ferme. L’appareil siffla trois fois. Puis, Dude répondit. Je lui demandai de me passer sa grand-mère ou le docteur, ce qu’il fit rapidement. Lorsque les deux furent réunis devant la caméra, je n’eus pas le temps de les questionner que Lucienne commença à m’enguirlander. Ce qui était parfaitement compréhensible. Lorsqu’elle eut enfin fini, je leur montrai les deux dessins de Louka en leur demandant s’ils les reconnaissaient. « Juste celui de droite, répondit le docteur Monnrot. - C’est celui que la police a arrêté ce matin, indiquai-je. A quoi ressemblait l’autre ? - Déjà, c’était une femme, précisa Luce. Et c’est elle qui posait les questions. Celui-ci ne servait qu’à la décoration. - Une femme ? - Oui. D’ailleurs, elle ne semblait pas très saine mentalement… Enfin, c’est plutôt à Philippe de diagnostiquer ça ! - Oui, continua-t-il. Elle avait des sauts d’humeur assez fréquents. Trop pour que ce soit normal. Elle s’énervait facilement mais se défoulait toujours sur cet homme. » Une femme bipolaire qui s’énervait facilement. C’était Jupiter.
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Fanny : Chimpenfeu (Hardie) Eloïse : Etourvol (Gentille) Damien : Rosélia (Lâche) Benoit : Luxray (Pressé) Max : Scorplane (Doux) Arthur : Aquali (Docile)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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- Tasse de thé par Ryiko |
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Écrivain
Nature : Bizarre
Niveau : 26
Exp : 479
| Sujet: Re: [Platine] Quand nous avons changé Mer 13 Avr 2016 - 18:03 | |
| Avec un peu de retard, voici le 20° chapitre. Enjoy ! - CHAPITRE 20:
Un nouveau cauchemar. Toujours le même. Des flammes, des cris, des cendres. Et des yeux. Qui me fixaient. Trop peu naturels. Trop brillants. Trop présents. « Lève-toi. » J’ouvris les yeux. Il était tôt. J’étais toujours dans ma chambre d’hôpital. On nous avait gardés tous trois en observation pour la nuit. Mais maintenant, il fallait partir. Beladonis me fixait de ses yeux gris et il me secoua légèrement l’épaule pour être sûr que j’allais me lever. Je me dégageai, m’assis dans le lit et me frottai le visage. « Dans cinq minutes, on s’en va, me dit-il. Rendez-vous dans le hall. - Hum… » Il sortit. La veille, nous nous étions mis d’accord que nous devions quitter la ville au plus vite. En deux jours de présence, la Team Galaxie nous avait provoqué deux fois, causant à chaque fois un aller simple à l’hôpital. Rester plus longtemps les inciterait à continuer leurs attaques. Le douanier n’était toujours pas éveillé, Louka allait garder son bras en écharpe quelque temps et il ne pourrait revoir normalement que dans quelques jours. Mon bras devrait être engourdi pendant encore quelques heures. Quant à Beladonis, les médecins avaient pensé à un œdème à l’estomac mais l’échographie n’avait rien révélé de suspect. Finalement, il allait avoir un gros bleu pendant plusieurs semaines, le temps que celui-ci ne se résorbe. Je me levai et pris ma montre sur la table de nuit. Il était à peine cinq heures et demie du matin. Les infirmiers de nuit allaient probablement nous détester. Ils étaient au courant du pourquoi nous partions si vite. Lorsque nous leurs avions expliqué, ils avaient voulu que nous restions plusieurs jours de plus, surtout l’inspecteur. Or, quand ce dernier leur avait fourré son insigne sous leurs nez, ils avaient accepté de nous laisser partir. Ils n’avaient plutôt pas eu le choix. Je m’habillai en vitesse, me fis un rapide chignon et pris mes Poké-Balls. Je les attachai à ma ceinture, pris mon sac en bandoulière et sortis discrètement dans le couloir afin de ne pas réveiller les autres patients. En passant devant des plantes vertes, je me fis la réflexion que celles-ci étaient légions dans les hôpitaux puisque celui-ci en comptait absolument partout. Je passai rapidement devant la salle réservée aux infirmiers et descendis les escaliers pour me diriger vers le hall d’entrée où je devais retrouver Louka et Beladonis. En arrivant, je remarquai que Beladonis était parfaitement alerte tandis que Louka fixait une plante verte d’un œil vide. Lorsque que je le saluai, il détourna lentement son regard vers moi, grogna quelque chose et se remit à regarder la plante verte. L’inspecteur leva la main vers moi pour me dire bonjour mais il arrêta son geste à mi-chemin en grimaçant. Finalement, il se prit les côtes. « On y va ? demandai-je. - Ouais, mais on va attendre que l’autre énergumène ait fini d’admirer le tilleul, railla Beladonis. » Je me fis la réflexion que c’était une fougère mais je fus interrompu par un nouveau grognement de Louka. Beladonis semblait pressé de partir d’ici. Il n’avait pas l’air d’aimer beaucoup les hôpitaux, lui non plus. Ce qui était, à mon sens, parfaitement normal. Il tenta de se passer la main dans les cheveux mais il n’y parvint pas. « Allons-y, décida-t-il. » Nous sortîmes, Beladonis et moi en tête, Louka un peu à traine. Il nous suivait avec un air éreinté. Le jour n’était pas encore levé et il ne se lèverait que dans quelques heures, alors que je serais bien loin. En attendant, la ville était silencieuse et éteinte. Les seules sources lumineuses provenaient des quelques lampadaires répartis ci-et-là au bord des rues. Les nuages dans le ciel rendaient celui-ci particulièrement clair et les immeubles y dessinaient de sombres silhouettes. Nous passâmes devant le casino parfaitement éclairé. Beladonis le regarda avec envi et je dus le tirer par le bras pour qu’il continue à nous suivre. Visiblement, c’était le seul bâtiment de la ville ouvert de nuit. Nous pouvions voir quelques personnes ruinées en sortir et d’autres, des rêves pleins la tête, y entrer. Devant l’entrée, un sans-abri quémandait des pièces aux passants. Il fût expulsé par les videurs et dût s’éloigner, la tête basse, en sachant parfaitement qu’il pourrait revenir quelques heures plus tard. Nous arrivâmes aux portes Sud de la ville. Nous rentrâmes dans le bâtiment des douanes, aussi décoré que celui à l’Ouest. « D’accord, on se sépare ici, annonça Beladonis. - Hein ? » Je n’étais pas au courant de ça. « Je vais rester un peu plus longtemps ici. Le bâtiment Galaxie… Vous comprenez tout ça, je pense. Louka, tu resteras avec moi. » Enième grognement de sa part. « Et moi ? demandai-je bien que je me doutais de la réponse. - Toi, tu évacues. C’est toi que la Team Galaxie recherche. Il faut t’éloigner de ce bâtiment. Et de Jupiter. Tu as bien vu ce qu’elle a fait au vendeur de vélo ? Tu vas à Verchamps. Pas de détours, pas de contournement. Une fois que tu y es, tu y restes. Je t’y rejoindrai dans cinq jours. » Cinq jours… Cinq jours… Il n’y avait que quatre jours de voyage jusqu’à Verchamps. J’allais devoir l’attendre un jour ou, peut-être plus. Je me demandai ce que je pourrais bien faire en attendant, étant donné qu’il ne m’avait pas autorisée à quitter la ville tant qu’il n’y serait pas. Puis, je me souvins qu’elle possédait une arène et un parc Safari. Finalement, il y avait plein de trucs à y faire pour une ville perdue au milieu des marais. Je regardai sur la carte où se trouvait le lac Courage. Il n’était qu’à une heure de la ville et un hôtel s’était même installé sur ses rives. Je décidai que je passerais d’abord en ville et d’y faire l’arène avant d’aller voir le lac. C’est avec ces pensés que je commençai à marcher vers Verchamps, la ville que j’avais voulu atteindre depuis longtemps mais dans laquelle je n’avais encore pas pu aller. Je me fis la réflexion que, néanmoins, le lac étant juste à côté de la ville, cette dernière avait du attirer l’attention de la Team Galaxie. Bien sûr, ils ne l’avaient pas attaqué car elle restait trop importante. Et, bien sûr, ils y étaient déjà passés, ne serait-ce que pour m’y attendre. Je n’aurais pas à les craindre là-haut. Ce qui était une bonne nouvelle. J’étais fatiguée de la pression qu’ils s’appliquaient à nous faire ressentir en continu depuis que j’étais passée à Unionpolis et à la ferme Poulvock. D’ailleurs, j’espérais que ceux-ci ne seraient pas plus impliqués dans cette affaire. ***** En continuant tranquillement ma route avec un esprit calme et serein concernant la suite, un homme passa à toute allure à côté de moi. Il me cria quelque chose de parfaitement incompréhensible. Je le laissai à son esprit visiblement malade et passai mon chemin. Au bout de quelques mètres, une légère vibration se fit ressentir dans le sol. N’ayant même pas eu le temps de me demander ce que cela pouvait bien être, un Rhinocorne fonça droit sur moi, les yeux fous. Je me jetai sur le côté de la route avec un mouvement peu gracieux. Le Pokémon dérapa difficilement et revint vers moi à une vitesse folle. Je me roulai à nouveau dans l’herbe afin d’éviter de me faire écraser. Je comprenais mieux la réaction de l’homme, quelques minutes auparavant. Le voyant une nouvelle fois revenir, je décidai d’intervenir. J’envoyai Arthur. Celui-ci l’aveugla à plusieurs reprises, de telle sorte que le Rhinocorne ne pouvait plus avancer à cause de sa cécité. Puis, mon Aquali se jeta sur lui et le mordit jusqu’à ce que le Pokémon fou ne s’effondre. Enfin, je lui lançai habilement une Poké-Ball dans laquelle il rentra facilement. Mon équipe étant pleine, il allait aller dans le premier PC venu. Je me demandai ce qui avait bien pu l’énerver à ce point. Je le fis sortir pour l’examiner. Je pus en premier lieu constater que c’était une femelle et qu’elle était on ne peut plus sauvage. Elle resta calme mais anxieuse lorsque que je continuai mon examen. Non, je ne vis rien. Peut-être était-ce un comportement normal chez de telles espèces, surtout à l’état sauvage. Je ne connaissais quasiment rien des grosse espèces de Pokémon roche. Mes études concernaient exclusivement les Pokémon végétaux, leur mode de vie, de reproduction. L’année prochaine, j’aurais du étudier leur mode de croissance et d’évolution. Je ne m’étais toujours pas décidé si je souhaitais ou non continuer mes études après cette histoire. « Ah, génial ! » Je me retournai pour voir qui pouvait bien me parler. L’homme qui était passé à côté de moi en courant tout à l’heure revenait dans ma direction en souriant. Il devait avoir mon âge et je le trouvais assez charmeur. Des cheveux châtains un peu trop longs et une barbe de quelques jours. Son sourire montait jusqu’à ses yeux marrons foncés. « Vous avez réussi à calmer mon Rhinocorne ! » Son Rhinocorne… Cette affirmation me parut étrange étant donné que, premièrement, le Pokémon était une femelle et que, deuxièmement, je n’avais jamais vu un Pokémon si sauvage jusqu’à aujourd’hui. « Votre Rhinocorne… ? demandai-je. » Le Pokémon fou me parut nerveux à côté de moi. « Oui, oui ! - Je ne pense pas, non. » J’avais appris à me méfier des gens que je croisais et qui me demandait de l’aide. Pour plusieurs raisons. Je me souvins de Maïté. Surtout de Maïté. « Vous ne me croyez pas ? C’est bien ma veine… » Je fis renter la Rhinocorne dans sa Poké-Ball et commençai à partir. L’homme me retint par le bras en m’interpelant. Je me crispai et tentai de me dégager. « Allez ! S’il vous plait, me supplia-t-il. » Il me fit un sourire charmeur mais, malheureusement pour lui, j’avais beau le trouver mignon, la sauce ne prit pas du tout. Je fis une nouvelle tentative pour partir mais il me tenait toujours le bras. Ce type me paraissait louche. Très louche. « Tenez, je vais vous montrer que je suis bien un dresseur ! » Décidément, il était collant. Il me montra des Poké-Balls, trop pour constituer une équipe, et fit sortir les Pokémon de dedans. Un Démolosse, un Léviator, deux Kangourex et trois Griknots. Plus un éventuel Rhinocorne. Ce n’était pas des Pokémon qu’on retrouvait partout dans la région. Surtout les Griknots et les Kangourex. Soit cinq des sept Pokémon. Tous me paraissaient nerveux à son contact. L’homme, en me les décrivant, ne semblait pas se rendre compte des absurdités qu’il me disait. Il n’arrivait pas différencier les mâles des femelles et dit que le Démolosse était un Malosse. Il pensait sûrement tomber sur un pigeon qui ne se rendrait pas compte que ce qu’il n’y connaissait rien. Pas de bol pour lui, ce n’était pas mon cas. Je l’étudiai plus précisément. Il faisait son possible pour ressembler à un vagabond. Un manteau trop long rapiécé, des bottes hautes, quelques trous dans son pantalon et un chapeau sur la tête. De loin, il semblait vraiment être un voyageur avec peu d’argent. Or, en y regardant d’un peu plus près, il portait une gourmette en or qui paraissait particulièrement couteuse et son chapeau avait l’air d’être une pièce unique, faite sur-mesure. Je me souvins être passé devant un chapelier à Voilaroc, au centre commercial, qui fabriquait ses chapeaux lui-même. Or, il fallait avoir les moyens. Je commençai à me douter de sa situation et de sa profession mais il me fallait plus de renseignements. J’eus une petite idée qui ne me plut pas mais qui aurait sûrement le mérite d’être efficace avec un tel phénomène. Je fis mine d’être intéressée et impressionnée par ce qu’il me disait. Ce changement brutal de comportement ne le perturba pas plus que ça et il continua de plus belle ces âneries. Il avait le mérite d’avoir de la présence et de la prestance. « Vous avez l’air d’être un dresseur doué ! le complimentai-je. » Il rigola. La flatterie marchait toujours sur les charmeurs. « Mais vous aussi, mademoiselle. Pour avoir capturé une telle bête, dit-il en pointant la Poké-Ball du Rhinocorne. » Le fait qu’il ait dit deux minutes plus tôt que ce Pokémon lui appartenait lui était complètement sorti de la tête. Au moins, mon numéro marchait. Même si le dit numéro ne me plaisait pas. Mais si je voulais l’amener sans histoire à Verchamps, j’allais devoir le tenir un bout de temps. « Mais où allez-vous comme ça, seule, ma petite dame ? me demanda-t-il. » Je détestais tout particulièrement qu’on me rappelle que je ne dépassais pas le mètre soixante. Or, je lui souris tout de même. J’étais tenté de battre des cils, mais ça aurait sûrement fait un peu gros. « Verchamps, lui répondis-je. - Mais quelle chance ! J’y vais aussi ! » Coïncidence ? Je ne pensais pas. Il y avait le parc Safari à Verchamps. Rempli de plein de Pokémon rares. « On pourrait peut-être y aller ensemble, vous ne pensez pas ? me proposa-t-il. » Nouveau sourire. C’était vers cette direction que je voulais l’emmener. « Ce serait parfait, lui confirmai-je. Mais je ne connais même pas votre nom… - Félix ! Et le votre, mademoiselle ? - Anaëlle. - Je peux sûrement vous appeler Ana ? - Bien sûr, dis-je en grinçant des dents. » Non, tu ne pouvais pas. Je haïssais ce surnom. Par contre Félix… J’aurais eu un Miaouss, je l’aurais appelé comme ça.
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