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| [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y | |
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| Sujet: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Lun 27 Juin 2016 - 16:21 | |
| Rappel du premier message :Yo les gens ! Vous l'attendiez... Ou pas.Ceux qui l'attendaient l'attendaient pour début Juillet. Mais je suis tellement imprévisible ! *insérer ici un rire diabolique* Bref, voici mon nouveau Nuzlocke qui est pratiquement fini In Game. Tout d'abord, comme à l'accoutumé, quelques précisions:
- Attention. Sang, violence, malade mental, etc.
- Les posts seront très sûrement irréguliers.
- C'est un Nuzlocke sur Y.
- Ce Nuzlocke sera en lien étroit avec celui d'Henumi (qu'il fait sur la même version) et dont je mettrai le lien ici dès qu'il commencera à le mettre en ligne. Il ne sera pas nécessaire de lire l'un pour comprendre l'autre (mais lisez les deux quand même, c'est sympa), mais disons qu'il y aura des petites références.
- Le Nuzlocke commence à Illumis. Pourquoi ? Parce que j'ai envie. Je tiens tout de même à préciser que j'ai fait le début du jeu en Nuzlocke aussi. Ce point entrainera quelques règles supplémentaires que je détaillerai ci-dessous.
Mais avant tout, les règles ! - Règles:
Les deux officielles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone est capturable.
- Tout Pokémon tombé K.O sera considéré comme mort et ira dans la boite P.C nommée "Walhalla".
L'officieuse :
- Renommer tous les Pokémon capturés.
Plus quelques unes :
- Si toute l'équipe est mise K.O pendant un combat, c'est Game Over et ce, même s'il me reste des Pokémon vivants dans le P.C.
- Le mode défini est obligatoire.
- La close anti-doublon ne s'applique pas.
- La close chromatique s'applique. Or, si le Pokémon chromatique capturé n'est pas le Pokémon de zone, il ira dans la boite P.C nommée "Inutilisables".
- La capture ou l'utilisation de légendaires est interdite. Si j'y suis obligée, le Pokémon capturé ira dans la boite P.C nommée "Inutilisables".
- Les Pokémon fixes sont interdits. Ceux-ci incluent le Ronflex, le Lucario, le Lokhlass et tous les Pokémon que les PNJ proposent en échange. Ces Pokémon, s'ils sont rencontrés en combat, ne seront pas considérés comme Pokémon de zone. Les starters ainsi que les Pokémon fossiles ne comptent pas car j'ai le choix entre plusieurs Pokémon.
Spécifiques à XY :
- Multi-Exp interdit.
- SPV interdit.
- Poké Récrée interdite.
- Méga-Evolution interdite.
Spécifiques au fait que le Nuzlocke commence à Illumis :
- Le starter officiel sera le starter Kanto obtenu à Illumis.
- Tous les Pokémon obtenus ou capturés avant l'obtention de ce starter iront dans la boite P.C nommée "Inutilisables".
- Les zones de capture suivantes sont bloquées :
- Bourg-Croquis - Route 1 - Quarellis - Route 2 - Forêt de Neuvartauld - Route 3 - Neuvartauld - Route 4 - Route 22
Voici le sommaire. - Sommaire:
Prologue- Jour 1 = 19 Mai 2013:
- Jour 2 = 20 Mai 2013:
Rapport n°2- Jour 3 = 21 Mai 2013:
Témoignage n°5- Jour 4 = 22 Mai 2013:
Et les Prologues ! - Prologues:
Ce ne sont plus les bons. Allez voir le sommaire. - Prologue L:
Imagine.
Imagine un monde. Un monde nouveau, inédit. Imagine un monde où le bien et le mal ne seraient plus de mise. Un monde où le blanc et le noir se mélangeraient. Un monde gris.
Tout le monde est gris. Pourquoi le monde ne serait-il pas pareil ? Pourquoi devoir toujours séparer les bonnes actions des mauvaises ? Pourquoi devoir toujours séparer les méchants des gentils ? Le monde n’est pas comme ça. Le monde est gris. Le monde est un mélange, un équilibre instable entre le blanc et le noir. Si la balance bascule, le monde bascule avec elle.
Le monde est gris. Ce sont les humains qui le font devenir noir et blanc. Les humains pensent bien faire, les humains se croient bons, les humains se croient supérieurs. Mais les humains oublient qu’ils ne sont rien d’autre que des animaux. Ils se pensent au dessus de la nature, au dessus des lois. Ils croient être meilleurs que tout mais ils oublient ce qui les fait vivre. Et par leurs actions, ils vont faire basculer la balance.
Mais l’esprit humain est comme cela, figure-toi. Il veut coller une étiquette sur toutes les choses existantes. Il veut les catégoriser, les enfermer dans des cases où il leur sera impossible de s’échapper. Et l’esprit humain veut éradiquer les cases où il est inscrit « mauvais ». Il les isole, il les déchire, il les tue. L’esprit humain sépare le blanc du noir afin de parfaire ses intentions. Mais, en faisant cela, l’esprit humain se condamne lui-même, et toute la race avec.
Les humains tuent ce qu’ils pensent mauvais. Les prédateurs, les insectes, les nuisibles. Les humains oublient leur utilité. Ils oublient qu’ils restent indispensables à l’équilibre. Les humains déchirent ce qu’ils pensent mauvais. Les valeurs, les croyances, les nations. Les humains déchirent ce qui fait l’esprit humain, ce qui nous donne notre humanité. Et les humains isolent ce qu’ils pensent mauvais. Les faibles, les malades, les déchets. Les humains oublient qu’ils font partis de leur humanité. Ils oublient de les écouter, de les comprendre. L’isolement est insupportable, n’est-ce pas ?
T’imagines-tu isolé de tous ? Isolé du reste du monde ? Non. Pourtant, c’est ce que tu risques. C’est ce que nous risquons. Si la balance ne retrouve pas son équilibre initial, tu finiras seul. Isolé, craint par tous. Tu ne veux pas être craint. Je le sais. Je le sens. Mais si tu te dévoiles, tu seras jugé, jugé par les humains. Ils t’enfermeront dans une case et tu finiras seul. Personne ne t’écoutera. On te considérera comme anormal, turbulent, impropre à la société. Ils te colleront une étiquette sur le front. Et cette étiquette sera « mauvais ». Ils te détruiront, t’annihileront. Tu finiras seul. Seul et détruit. Tu ne veux pas être détruit. Je le sais. Je le sens.
Le plus gros problème de l’humain est sa capacité de jugement. En jugeant le reste du monde, ils en oublient de se juger eux-mêmes. Mais les autres humains jugent à leur place, toujours sans aucun retour sur soi. L’humain est égoïste. Chacun se pense mieux que les autres. Aucun ne veut avoir affaire aux autres. Aux vrais autres, j’entends. C’est pourquoi tous les humains se cachent. Et c’est normal. Sinon, ils seraient jugés et enfermés. Toi aussi, tu te caches. Les humains se cachent des autres, inconsciemment. Inconsciemment, ils savent qu’ils seront jugés s’ils se montrent, s’ils se dévoilent trop. Et le jugement conduit irrémédiablement à la nécessité d’éliminer, de détruire. Le jugement de l’autre est irrémédiablement mauvais. Et les humains détruisent les étiquettes « mauvais ».
Certes, je juge les humains. Mais je m’en rends compte. Là est toute la différence avec eux. Quand les humains jugent, ils oublient qu’ils jugent. Tu le sais. Tu as assez été jugé. Nous avons assez été jugés. Et les autres ne savaient pas qui nous étions vraiment. Voilà un autre problème. Les humains jugent sans savoir. Ils se pensent intelligents et en profitent pour rabaisser les autres. Les autres sont considérés comme étant faibles et, par cela, inutiles. Les plus intelligents raillent les plus idiots. Les plus populaires raillent les plus timides. Les fossés se creusent et ne se referment pas. Les humains se séparent et finissent par se détester. Les humains n’aiment pas ce qu’ils pensent inutiles. Mais les humains oublient que tout est utile, que chacun est utile. Si les humains arrêtaient de se juger entre eux, le monde serait vraiment gris. Les étiquettes disparaitraient.
Tu penses que ces idées sont jolies mais non-applicables ? Tu as peut-être raison. Mais les rêves nous constituent autant qu’un corps. Tu penses que les rêves ne sont pas fais pour être réalisé ? Tu as sûrement raison. Mais ce n’est pas une raison pour les oublier et ne rien tenter. Oublier ses rêves, c’est oublié qui nous sommes vraiment. Et oublier qui nous sommes, c’est accepté de se faire juger par les humains. Tu ne veux pas être jugé. Tu ne veux pas être enfermé. Tu ne veux pas être isolé. Ces idées te terrifient. Elles t’empêchent de dormir presque autant que moi. Mais si tu te montres vraiment, ces idées deviendront concrètes et réelles. Tu ne seras plus rien pour les autres, mis à part un sujet intéressant. Tu connais le prix à payer si tu te dévoiles aux autres. Tu ne veux pas être qu’un vulgaire sujet d’étude, n’est-ce pas ? Alors, reste caché. Reste invisible. Ne te montre pas. Les humains te jugent déjà, et ce, sans te connaître. Que se passerait-il s’ils te connaissaient vraiment ?
Finalement, imagine un monde où plus personne ne jugerait l’autre. Un monde sans jugement. Un monde où tu ne serais pas jugé. Un monde qui deviendrait gris. Maintenant, ouvre les yeux. Imagines-tu ce monde ?
« Oui. »
- Prologue Z:
- Petite note de bas de page:
Je remercie Ryiko qui m'a aidée à trouver le nom du journal pour lequel je n'avais aucune foutue idée !
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
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Auteur | Message |
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Iloufilm
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Dim 11 Sep 2016 - 21:20 | |
| Je regrette telleme,t de pas avoir gardé mon œil sur ton nuzlocke :c Punaise de l'épistolaire quoi >w<
(Il y en aura d'autres des parties comme celle là ?)
Sinon pour le reste c'est du très bon boulot =) |
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Dim 11 Sep 2016 - 22:04 | |
| - Iloufilm a écrit:
- (Il y en aura d'autres des parties comme celle là ?)
Oui, oui. Une fois sur deux, environ. Comme je l'ai expliqué au dessus, ça alternera dans les jours (sauf de temps à autres, mais bon, ils vont pas s'envoyer des lettres alors qu'ils sont à deux mètres l'un de l'autre x) ). Et puis, même, dans l'idée, les "formats" changeront très fréquemment. Genre tout le temps en fait ^^ *Laisse planer le suspense*Merci de lire, ça fait plaisir o/ Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Sam 5 Nov 2016 - 16:47 | |
| - Rapport n°2:
- Petite note de bas de page:
Alors les deux mois d'absence...
Déjà, j'avais d'autres trucs à faire. Ensuite, les cours ont repris. Je suis actuellement en période de partiels mais c'est la fin (la joie des contrôle continues). La semaine de vacances, il y a avait quelqu'un chez moi et j'allais pas le laisser en plan pour écrire. J'ai commencé un autre projet qui n'est pas un Nuzlocke et dont vous n'entendrez donc jamais parler.
Bref, tout ceci expliqué, on peut passer à la suite...-------------------- Quand je disais que le format allait changer tout le temps ! Ces pages Word mises en forme de la sorte et que vous voyez ici converties en format .jpg sont ce que j'ai souvent appelé "les inter-chapitres" sur la CB. Ils viendront ponctuer le Nuz entre chaque jour, sauf entre les jours 1 et 2 parce que voilà, il y avait qu'un malheureux chapitre x) Et si vous savez compter jusqu'au moins 2, vous avez dû vous rendre compte que je ne les mettrai pas dans l'ordre ! Mais je suis gentille, j'ai mis la date à laquelle le rapport a été rédigé =3 Je les ai postés sous le format .jpg pour pouvoir tranquillement garder cette mise en page et même pour l'améliorer. Car en effet, le convertisseur que j'utilise est une merde, ce qui fait que l'effet légèrement "effacé" de certaines lettres vient de lui. Mais, en vrai, sur mon dossier Word, c'est parfaitement net ^^' Et à la base, c'était cet effet que je recherchais quand j'ai fouillé dans Word et sur Internet pour trouver une bonne police d'écriture x) Bref, appelez-moi "boulet". Ensuite, comme toujours, tous les trucs que je raconte ne viennent pas de nul part. Déjà, je vous laisse imaginer les recherches qui m'a fallu. Et je tiens à dire que je fais pas que du Wiki. Wiki, c'est pour le début, après, j'ai carrément été cherchée des livres en bibliothèque de médecine et de psycho (parce que j'ai accès aux deux grâce à ma fac hihihihihi). Je me suis tout de même amusée (enfin, façon de parler) à écrire une description rapide des maladies que j'évoque pour que vous voyez ce que c'est. Parce que les amalgames TDI/Schizophrénie, j'en ai marre. Franchement. Ensuite, comme je l'ai dit, ça ne vient pas de nul part. Osez me dire que Lysandre ne pète pas un plomb à la fin du jeu. Et le changement radical de comportement, que j'ai plus mis en avant ici, on le voit aussi dans le jeu. Tout le long du jeu, il reste relativement calme, posé même quand tu le bats les premières fois. Même quand tu désactive l'arme (si tu choisis le bon bouton) et que Xanthin, dans son "je m'en foutisme" extrême, l'active quand même "parce que voilà, je suis méchant". Et après l'avoir battu la dernière fois, brisage de rêve, pétage de plomb, suicide. Si ça, c'est pas un changement radical de comportement '^' Ensuite, dans le Nuz, il ne va jamais y avoir de grosses révélations en mode "OMG JE M'Y ATTENDAIS TROP PAAAAS !". Non. Chaque truc que j'écris et que j'explique clairement à un moment donné aura déjà eu tout une myriade d'indices dissimulés dans les chapitres ou lettres. Que ce soit des faits ou de simples mots. Je n'écris rien au hasard. Donc, là, je n'ai mis que des suppositions. Mais normalement, vous devriez être capable de trouver ce qu'il a vraiment grâce à ce que j'ai écris avant. Bref, pas de changement d'équipe : - Equipe:
Sulfure : Salamèche modeste Idéfix : Couafarel calme
Et un seul et unique nom à expliquer : - Serena Billy:
Déjà, la première chose que j'ai fait en trouvant ce prénom, ç'a été de me lamenter sur son origine nulle. Puis j'ai demandé à Henu s'il était d'accord vu que Serena apparait chez lui aussi.
Billy est le diminutif de William(s). Et quand, j'ai trouvé ce nom, on était en pleine période de Roland Garros, autant vous dire que ça date x) Bref, ça vient de Serena Williams, 1° joueuse de tennis mondiale.
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Mer 7 Déc 2016 - 15:21 | |
| Début Jour 3 21 Mai 2013 - Echange de lettres n°2:
- Lettre n°1:
Mardi 21 Mai 2013, À Fort-Vanitas.
M. Alcmène,
Je suis désolée d’avoir à vous envoyer cette lettre si tôt dans la matinée, mais je tiens à vous prévenir que je reprends enfin ma route vers Roche-sur-Gliffe.
En effet, il se trouve que mon ami Ivan a réussi à résoudre le problème du Ronflex dormant, tard durant la soirée d’hier. J’ai bien évidemment dû l’aider mais il a tout de même débloqué le chemin vers Roche-sur-Gliffe, ce en quoi je ne peux que lui être reconnaissante. Je suis donc allée l’attendre sur la route menant au Palais Chaydeuvre, peu après avoir fini d’écrire la lettre que je vous ai envoyée hier. J’aurais pu agrandir encore un peu mon équipe amputée de Tyl en capturant un Ningale, mais, malheureusement pour ce dernier, Yannick, le Noarfang d’Ivan, en a fait son diner. Ceci ne m’a pas paru bien grave, malgré le fait que ce Pokémon me paraissait vaguement intéressant à attraper, du fait de la rareté de ses deux évolutions communes. J’ai tout de même profité de ce détour sur ce chemin de campagne, largement fréquenté par les touristes, pour entrainer encore quelque peu mon embryon d’équipe viable. Les deux Pokémon restent malgré tout très faibles et je crains les éventuelles descentes des forces de l’ordre si jamais ces dernières retrouvaient ma piste. Ils ne pourraient pas se défendre face à ceux de la police, tous très bien formés. Alors que nous étions encore dans les fourrés, mon « confrère » a enfin pu m’expliquer comment résoudre le problème du Ronflex. Comme je m’y attendais, l’aide qu’il m’a proposé avait pour seul objectif son propre intérêt, financier notamment, ainsi que sa réputation dans le domaine. En effet réussir à capturer un Ronflex pour ensuite penser à le vendre n’est pas donné à tous. D’autant plus que ce Pokémon, de part sa rareté, pourrait facilement atteindre le million huit-cent mille pokédollars au marché noir. Son attitude m’a bel et bien confirmé que c’est ce qu’il compte actuellement en faire, bien qu’il reste encore quelques jours sur Fort-Vanitas. Je ne pensais pas qu’Ivan voulait si rapidement revenir dans le métier, malgré sa mise à la retraite forcée d’il y a cinq ans, son placement sous surveillance par les forces de l’ordre ainsi que l’arrêt brutal de notre collaboration. Or il semblerait que c’est ce qu’il souhaite et je ne doute pas que la capture et la vente de ce Ronflex pourrait constituer un impressionnant retour dans le domaine. Ivan m’a donc expliqué que l’artefact nécessaire au réveil du Pokémon endormi se trouvait dans le Palais Chaydeuvre. Or, après ce qu’il a fait à la propriétaire voilà plusieurs dizaines d’années, le voilà sur liste noire, une photographie de lui sur le panneau des personnages dont l’accès au Palais est interdit. Il semblerait qu’après s’être rapproché de la bourgeoise, il l’ait quittée en lui volant œuvres d’art, bijoux et Pokémon rares, donc coûteux, avant de s’enfuir. Je ne l’ai rencontré que des années plus tard et je ne suis mise au courant de ce fait uniquement maintenant, une fois notre collaboration finie depuis bien longtemps. Par conséquent, j’ai été obligée d’entrer moi-même dans le Palais afin de récupérer par mes propres moyens ce qu’Ivan me demandait avec insistance. Ainsi, j’ai dû partir à la recherche d’une simple flûte en ivoire de Mammochon, visiblement assez précieuse de par son matériau, placée au milieu d’un Palais immense que je ne connaissais que de nom. Ivan m’a assurée que cet instrument pourrait réveiller le Ronflex, impossible à capturer endormi à cause du fait qu’il ne cesse de récupérer des forces lorsqu’il paresse.
Une fois dans ce fameux Palais, sous une autre identité par simple mesure de précaution, j’ai pu mesurer l’ampleur de la cupidité et de l’orgueil de ces gens. Un Palais immense qui, bien qu’il soit ouvert aux touristes en cette période de l’année, n’est habité constamment que par trois personnes, leur unique Couaferel chouchouté ainsi que leurs employés ou domestiques ou serfs, appelez-les comme vous le souhaitez. J’ai bien conscience que les mœurs d’il y a trois cents ans étaient radicalement différentes de celles d’aujourd’hui mais je m’étonne que les propriétaires actuels étalent encore leur richesse à un point tel. Les notions de simplicité et de mesure semblent leur être totalement inconnues. J’ai donc été obligée par Ivan de rester plusieurs heures dans un endroit où tout suintait le luxe et l’abondance disproportionnée. Or, il se trouve que je ne suis pas une habituée de ce genre de compagnie, ce qui fait que je m’y suis vite sentie très mal à l’aise et peu avenante. Je pense que cette attitude a été quelque peu remarqué par le reste des touristes et convives du jour. Ainsi, j’ai tenté au maximum d’écourter mon détour par ce Palais afin d’éviter d’être repérée trop rapidement. Or, j’ai tout de même pu réussir à me glisser dans la foule grâce au Couafarel que j’ai capturé hier. En effet, les Pokémon préférés des propriétaires sont des Couafarels. Bien que peu intéressants pour Ivan, ils restent malgré tout très présents dans le Palais mais les propriétaires peuvent se permettre de posséder des Pokémon bien plus rares que ces touffes de poils. Mais les Couafarels étant tout de même les plus visibles, j’ai décidé de me promener avec le mien afin de mieux passer inaperçue au milieu des autres. Mais mon Pokémon restait encore visible, étant le seul à ne pas être soigné, si bien que cette tentative de camouflage a échoué. De plus, la vue de ses congénères l’a fortement excité à tel point que j’ai tout de même été obligé de le rentrer dans sa pokéball lorsque j’ai commencé l’opération pour récupérer la flûte. Bien évidemment, un tel objet était gardé sous clef et sous verre la plupart du temps, dans le but qu’il puisse être exposé sans pour autant être en danger. Mais, par pure chance, il se trouve qu’une personne quelconque dont l’identité m’est restée inconnue a demandé à ce que la flûte soit utilisée dans une représentation musicale avec le reste de l’orchestre des propriétaires du Palais. Ainsi, aujourd’hui, et plus particulièrement cet après-midi, celle-ci n’est pas restée dans son dôme de verre fermé bien longtemps. Le concert se passait dans une salle immense, une sorte de galerie des glaces donnant sur l’extérieur d’un côté, si bien que, grâce aux miroirs tapissant le mur opposé, la pièce semblait être entièrement ouverte. Comme je l’avais facilement imaginé, les personnes présentes pour assister à l’une des rares fois où la flûte est exposée au public étaient nombreuses. Grâce à celles-ci et à Sulfure, mon Salamèche ayant la chance de connaitre l’attaque bouillard, j’ai pu aisément aveugler la foule et la scène avant que le Couafarel ne se jette sur le flûtiste pour le déséquilibrer et le faire chuter. De là, dans la panique et l’obscurité ambiante, je suis tranquillement allée récupérer l’instrument qui était tombé au sol avec son musicien. Une fois ce dernier caché dans mon sac et une fois que je fus sortie de la salle de réception, j’ai croisé le majordome mais je pense avoir réussi à le tromper en jouant la détresse respiratoire. Il s’est alors précipité dans la galerie et j’ai pu sortir sans encombre du Palais pour aller rejoindre Ivan sur la route où il m’attendait.
Nous sommes alors retournés à Fort-Vanitas qui, je dois l’avouer, fait bien pâle figure avec son fort médiéval face au Palais Chaydeuvre du début XVIII° siècle. Nous avons décidé de rester inactifs jusqu’au moins la tombée de la nuit afin que personne ne vienne déranger Ivan durant son opération de récupération du Pokémon. Pour être sûre que celui-ci débloque bel et bien la voie comme il me l’a assurée, j’ai également décidé de l’accompagner et éventuellement de l’aider dans son combat face au Ronflex. Je savais qu’il possédait une équipe bien construite mais j’ignorais si cette dernière était restée la même face au temps qu’il avait passé surveillé par la police et hors du circuit. Il avait visiblement gardé son Noarfang mais j’ai rapidement compris que les autres Pokémon que je lui avais connus avaient disparu de sa vie. Je ne sais actuellement pas pourquoi ni même comment ils en sont venus à se séparer et je ne tiens pas à le savoir. J’ai depuis bien longtemps coupé mes liens avec Ivan et je ne souhaite pas revenir sur notre collaboration qui, bien qu’elle ait été fructueuse il y a des années, est actuellement finie. Cette rencontre avec lui a été purement fortuite. Une fois la nuit tombée, nous sommes alors retournés voir le Ronflex à la sortie du village en s’assurant que rien ni personne ne nous suivait ou ne nous surveillait. J’ai ainsi pu admirer ce que j’ai vite compris comme étant la nouvelle équipe d’Ivan. En effet, ce dernier n’allait pas pouvoir utiliser efficacement son Noarfang face à un Pokémon aussi massif qu’un Ronflex. Il a donc envoyé un Colhomard particulièrement bien entrainé qui a rapidement mis au tapis le Ronflex réveillé par le son de la flûte, comme Ivan ma l’avait assuré plus tôt dans la journée. Bien que ce dernier ait vaguement tenté de se défendre, il n’a malheureusement pas pu faire grand-chose face au Pokémon d’Ivan, doué et puissant. Le Ronflex a alors fini dans une pokéball appartenant à Ivan et je ne sais actuellement pas ce qu’il compte en faire, sous-entendu, à qui il compte le vendre. J’ignore donc où ce Pokémon va finir ni même entre les mains de qui, je sais juste qu’Ivan va pouvoir en tirer un bon prix et revenir en force sur le marché du trafic de Pokémon. Je ne pense pas que son retour soit une bonne chose, mais ce doit être l’idée que je vais avoir une nouvelle concurrence qui parle. Ivan et moi-même sommes retournés vers le village pour au moins y passer la nuit. En effet, si ce matin, la disparition du Ronflex a été remarqué, quitter de suite Fort-Vanitas alors que nous y étions déjà considérés comme des inconnus est risqué. C’est pourquoi, j’ai décidé de repartir seulement ce matin, alors que j’aurais pu faire le début du chemin jusqu’à Roche-sur-Gliffe de nuit. Quant à Ivan, il a décidé de rester quelques jours supplémentaires à Fort-Vanitas afin de laver tout soupçon pesant éventuellement sur lui. Il a déjà envoyé le Ronflex sur son PC où il y est à l’abri des regards des habitants et de la police. D’ailleurs, j’ai cru comprendre d’après ce qu’il m’a dit qu’il n’est plus surveillé depuis voilà quelques années mais qu’il revient uniquement maintenant dans le trafic de Pokémon dans le cas où les forces de l’ordre gardaient encore un œil sur lui et ses activités. Je garde malgré tout une certaine appréhension envers lui et ses paroles. En effet, c’est lui qui a donné mon nom et celui de Tyl aux forces de police lors de son arrestation il y a environ cinq ans. J’ai donc décidé de ne pas rester plus de temps en sa compagnie et de partir le plus tôt possible sans éveiller de réels soupçons chez les habitants de Fort-Vanita. J’ai donc quitté le village aujourd’hui, très tôt dans la matinée.
Je vous prie d’agréer, M. Alcmène, mes salutations distinguées. Azaëlle Lustig. P.S : Je vous enverrai ma prochaine lettre lors de mon arrivée à Roche-sur-Gliffe, ce qui devrait se faire dans la soirée. Ceci devrait vous laisser le temps de vous organiser avec vos équipes déjà présentes sur place.
- Lettre n°2:
Mardi 21 Mai 2013, À Illumis.
Mlle. Lustig,
Je suis bien heureux de voir que ce problème a été résolu sans encombre et au plus vite. Ainsi, je crois comprendre que vous arriverez bel et bien à Roche-sur-Gliffe sous peu.
Durant ma précédente lettre, je vous ai promis de vous donner le plus souvent possible des nouvelles des recherches menées contre votre Libégon. Actuellement, elles n’ont pas énormément évoluées par rapport à hier. En effet, je ne suis pas en mesure de vraiment juger si les recherches s’estompent ou non. Les affiches placardent encore les lieux fréquentés, comme les devantures de café ou les places de la ville. J’ignore actuellement si la proche campagne d’Illumis est encore soumise à ces troubles, mais il serait étonnant que ce ne soit déjà plus le cas. Donc, en conclusion, il semblerait que les recherches ne diminuent pas mais je suis bien incapable de dire si elles augmentent encore en intensité. De même, Louis commence peu à peu à s’en inquiéter également. Nous en avons quelque peu discuté tous les deux hier soir, et il s’en fait légèrement, déjà pour vous et votre Pokémon, mais également pour lui et sa réputation. En effet, il ne tient pas à ce que le travail que vous avez eu l’occasion de faire pour lui voilà quelques années fasse surface auprès de ses collègues des régions limitrophes. Et il pense que cette affaire, bien que connue par trois personnes – lui, vous et moi – pourrait éventuellement ressurgir du fait des problèmes que vous avez en ce moment. Pour ma part, cette histoire de recherche commence également à m’inquiéter. En effet, si votre ami a pu donner le nom ainsi que la description de votre Pokémon à la police, il reste possible qu’il lui ait également fourni votre description en plus de votre propre nom. De même, il est encore probable que les forces de l’ordre n’aient pas encore cessé de le surveiller comme il aimerait bien le penser. Ainsi, votre décision de vous éloigner le plus rapidement de lui me semble être une bonne idée. Je crains que la police garde encore un œil sur ses actions, et par conséquent, sur les vôtres et les miennes par la même occasion. A la manière de Louis, je ne souhaite pas que le fait que je fasse appel à vous pour un tel travail s’ébruite plus que nécessaire. De même, je ne souhaite pas vous voir être obligée de stopper vos activités ou vous voir derrière les barreaux par ma faute. En effet, lorsque j’ai vu l’avis de recherche de votre Libégon, j’ai rapidement pensé que vous voudriez cesser notre collaboration si bien que j’ai cherché, dès le soir même, un moyen de pouvoir aisément passer outre ce problème. Il y a trois ans, lors de votre contrat avec Louis, j’avais alors remarqué votre manière de travailler. Ainsi, je ne souhaite pas engager une autre personne de votre domaine pour ce travail.
Je suis désolé de savoir que vous avez dû vous rendre au Palais Chaydeuvre. Le détour a probablement été pénible pour vous et vos compagnons de route, bien que je crois comprendre que vous l’avez plutôt facilement gérer. Si le vol de cette flûte vous permis de débloquer le chemin, j’aimerais malgré la voir retourner à ses propriétaires d’origine, même si je me doute que ceci n’est plus de mon ressort ni du vôtre étant donné que l’instrument se trouve être entre les mains de votre ami. J’ignore ce que vous avez pu lui dire à ce propos mais j’imagine aisément qu’il ne la rendra pas si facilement au palais où elle est censée se trouver. J’ai déjà eu la chance de l’observer de près et, au vu des matériaux et de la qualité de fabrication de l’ouvrage, ce dernier doit être un objet de luxe. Ainsi, il serait très étonnant que votre ami la rende gentiment. Dans la même manière, bien que j’ignore ce qu’il pourrait faire d’un Ronflex à part le revendre, j’aurais préféré que cette affaire de ne termine pas de la sorte. Certes, il vous a permis de traverser Fort-Vanitas mais je dois avouer que de savoir un Ronflex entre les mains de votre ami m’exaspère légèrement. Ce Pokémon appartient à la communauté de Fort-Vanitas, ainsi, je pense que l’affaire va rapidement s’ébruiter si bien qu’il y ait des chances pour votre ami se fasse rapidement arrêter à nouveau. J’espère malgré tout que notre affaire sera bien vite réglée. Ainsi, vous pourrez reprendre vos activités habituelles. Peut-être que ce travail est-il trop à l’opposée de ce que vous faites normalement pour que vous puissiez réellement vous y sentir à l’aise. Comme je vous l’ai annoncé hier, je tiens à rencontrer le Ptyranidur en chair et en os. Pour ceci, il faudra donc que nous organisions une rencontre à l’extérieur d’Illumis, la ville étant bien trop dangereuse pour vous en ce moment. Je pourrai pour ma part aisément me déplacer à travers la région, mais je me doute que vous ne souhaitez pas traverser tout Kalos pour une simple rencontre de routine. De même, j’imagine que vous ne voudrez pas rester indéfiniment à Roche-sur-Gliffe après l’obtention du Pokémon fossile. Ainsi, j’ai pensé prévoir cette rencontre à Relifac-le-Haut ou à Cromalc’h. Je vous laisse le soin de choisir où il serait plus pratique pour vous de l’organiser afin de me le communiquer au plus vite, que je puisse prévoir les futures dates où je ne pourrai alors pas me rendre à mon entreprise. De même, il faudra que je programme ce déplacement et que je prévienne Louis, car celui-ci m’a demandé de lui rendre quelques services pendant sûrement quelques semaines.
Je vous prie également d’agréer, Mlle. Lustig, mes sentiments respectueux. Lysandre Alcmène. P.S : Je prendrai le soin de prévenir mes équipes de l’heure probable de votre arrivée ainsi que du fait que vous déciderez du déroulement des opérations à Roche-sur-Gliffe. P.P.S : Bonne route.
- Petite note de bas de page:
C'est mon anniversaire ! KDOOOO ! Plus sérieusement x') Le mois d'absence, c'est toujours la même rengaine, je suis en période de partiel et ces génies de profs se sont dit que ce serait cool de faire une première période de un mois entier, et d'attendre sagement de finir le dernier contrôle de cette période pour faire la seconde période de partiels pile la semaine d'après. Autant vous dire que j'ai pas eu de pause. Sinon, j'avais commencé la rédaction de ces lettres avant celle de l'inter-chapitre précédant. Le truc, c'est qu'il me restait deux paragraphes à écrire et que j'avais pas le temps, pour le coup. Donc, j'ai écrit les deux derniers paragraphes aujourd'hui, et je les ai même pas fait relire, j'ai confiance en Word moi *tousse fort* Bref, mettre autant de temps à écrire, ça me saoule carrément mais j'ai pas le choix. J'aimerais bien écrire plus que ce que je fais actuellement. Bon la bonne nouvelle, c'est que j'ai fini le premier semestre le 15 de ce mois et que mon second semestre est presqu'entièrement validé, j'aurai 2h de cours dans la semaine. Donc, même si je vais trouver un job à mi-temps, j'aurai beaucoup plus de temps pour écrire et pour avancer (parce que j'aurai pas à réviser tous les jours). Sinon, les lettres n'ont toujours pas besoin d'être extrêmement longues, donc je ne vais pas m'étendre sur des trucs inutiles. Et en exclusivité, voici ce qui s'est réellement passé avec le Ningale : "Ooooh... Un Ningale... Le Pokémon le plus rare de la zone... Je suis tellement heureuse d'être tombée dessus... Un machin trop rare qui va me bouffer une place et une zone en évoluant en un truc trop nul... Je suis la joie... Sulfure, flammèche." Donc, voilà, en vrai, je le voulais pas, je l'ai tué moi-même x') Pas de changement d'équipe : - Equipe:
Sulfure : Salamèche modeste Idéfix : Couafarel calme
Et un nouveau nom à expliquer : - Yannick le Noarfang:
Yannick le Noarfang. Yannick Noarfang. Yannick Noa-rfang. Héhéhéhéhéhéhé... Héhéhéhé... Héhéhé... Héhé... Hé... ... ... Désolée.
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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- Tasse de thé par Ryiko |
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Lun 19 Déc 2016 - 15:20 | |
| - Chapitre 4:
Je tourne en rond. Revenant sans cesse à mon point de départ, j’ignore ce que je fais, ce que j’entreprends, si bien que je pense souvent à abandonner. Les idées ne me viennent pas de suite, les brouillons et les échecs ne cessent de s’accumuler derrière moi. Je souhaiterais de tout cœur les effacer, ne plus avoir à les supporter et que les autres ne puissent alors pas les voir, les pointer. Mais les autres les remarquent, les montrent et les ravivent sans arrêt. Leurs demandes se font de plus en plus nombreuses, de plus en plus exigeantes et je crains de jamais réussir à les satisfaire malgré tous mes efforts. C’est pourtant ce que je veux. Or, à sans cesse faire reluire mes échecs, ils en viennent à ne plus souhaiter ma réussite.
Et finalement, leurs poids me courbent et mes intérêts se brisent.
* * * Je pose mon stylo, la main gauche engourdie par les lignes que je viens alors d’écrire. J’observe d’un œil las les traits tracés plus tôt sur le papier, plus disgracieux que lorsqu’ils sont fais de ma main droite. Mais celle-ci se trouve être encore inutilisable actuellement, l’index et le majeur étant bien incapables de se replier correctement. J’ignore combien de temps je vais devoir me borner à être gaucher, mais j’espère tout de même que l’usage de mes doigts va me revenir bien vite. En attendant, j’observe les mots quelque peu irréguliers que j’ai écrit sur la lettre, avant de la plier puis de la tendre à l’Abra qui est alors resté docilement à mes côtés, jusqu’à ce que je lui remette le papier. Celui-ci la saisit avant de grésiller puis disparaitre sous mes yeux. Le jour se lève à peine, ce Pokémon m’a réveillé plus tôt dans la matinée, me portant la lettre rédigée de sa main. Je soupire en songeant à ce qu’elle m’a alors écrit.
Son confrère… Son mentor… Son ami.
Oui. Celui qu’elle ose nommer de la sorte. Les euphémismes fusent au travers de ses mots alors qu’elle me semble ressentir une véritable aversion à son égard. Je n’arrive pas à l’imaginer sereine en sa présence. Je ne veux pas l’imaginer sereine en sa présence. Car je sais, je sens que ce n’est pas le cas. Je l’ai aisément lu entre les lignes. Elle refuse de le voir comme elle le décrit. Il la dégoute. Elle le déteste. Elle le hait. Jamais, jamais elle n’aurait dû le croiser à nouveau. Ce n’est pas logique, ce n’est pas correct, ce n’est pas sain, ce n’est pas… Ce n’est pas…
Normal.
Normal. J’ignore à quoi il ressemble, comment peuvent s’agencer ses traits. Je veux savoir. Je veux savoir à quoi ressemble l’homme qu’elle semble tellement haïr. A ses dires, il a été arrêté par les forces de l’ordre voilà quelques années. Si tel est réellement le cas, ce que je ne doute pas, il devrait être aisé de retrouver une photographie et un portait de lui, où que ce soit. Je lorgne mon ordinateur posé à mes côtés, optant pour la solution de facilité mais hésitant tout de même. Peut-être ne devrais-je pas à ce point fouiller dans sa vie. Mais pourtant, j’y tiens, espérant ainsi pouvoir mieux l’appréhender, mieux la connaitre. J’ignore tout d’elle. Jusqu’à son âge, qui me semble malgré tout si jeune. Elle évolue devant moi mais je n’arrive pas à apercevoir son passé, alors masqué derrière son ombre, son sourire, tandis qu’elle pense naïvement que je ne parviens pas à repérer ses peurs et ses rancœurs. Elle tente de se cacher, mais elle ne réussit jamais entièrement. Je ne sais alors pas ce qui la compose mais je sais ce qui en découle. Ses yeux d’un vert trop clair expriment ses craintes et ses mots ses pensées. J’ai alors le futile désir, qu’un jour prochain, elle en vienne à m’exprimer ses espoirs.
Pour elle.
Oui. C’est pour elle. Je saisis alors mon ordinateur avant de l’allumer. Ce ne sera qu’une recherche express après tout, je n’ai pas besoin d’en apprendre trop. Mais rapidement, je me perds. Je parviens bien vite à trouver un portrait de cet homme, Ivan Anderson, celui qu’elle dit être son mentor. C’est une photographie datant du jour de son arrestation mais je vois déjà un homme âgé de plus de cinquante ans, au visage sec, aux joues creusées et au regard d’ébène. Des cheveux poivre et sel entourent des traits carrés, créant ainsi l’apparence d’une autorité presque respectable. Ses lèvres fines forment une ligne droite, ses yeux noirs et perçants fixent l’objectif, et un léger frisson me parcourt le dos lorsque je pense qu’elle s’est trouvée en sa présence trop longtemps à mon goût. Tant hier que dans son passé.
Une collaboration.
Je tombe enfin sur l’article relatant la fin de leur fameuse collaboration. L’Affaire du Sainte Anne à Kanto, daté d’Août 2008. Un paquebot de luxe détourné par les deux trafiquants associés, parce qu’il contenait un Locklass, alors destiné au zoo de Parmanie. Mais l’affaire s’est ébruitée. Au final, Ivan Anderson a été arrêté, trafiquant âgé de cinquante-quatre ans au moment des faits, avec plus de trente ans de carrière à son actif. Quant à sa partenaire, elle s’est enfuit. Mais dans le but de diminuer sa peine, Anderson a accepté de livrer son nom et celui de son Pokémon fétiche, un Libégon surnommé Tyl. Ainsi, Azaëlle Lustig fut connue des services de police, et les recherches débutèrent. Pourtant, elle a parfaitement réussi à leur échapper, et ce depuis les cinq années qui se sont écoulées.
Anderson est louche.
Oui. Je le pense également. Trente ans de carrière, une arrestation dans les règles et juste une surveillance. Pas d’emprisonnement. Je doute qu’il ait uniquement donné son nom, ainsi que celui de son Libégon trop protecteur. Il a dû faire plus. Ou promettre plus. Finalement, je suis soulagé qu’elle ait elle-même décidé de s’en éloigner au plus vite. Peut-être a-t-elle également saisit qu’une chose n’allait pas dans son discours. Ou peut-être préfère-t-elle ne plus avoir à faire à lui et à sa présence qu’il a osé lui imposer. Ou peut-être les deux. C’est une personne intelligente et organisée après tout. Si elle a décidé de le fuir, c’est qu’elle a forcément ses raisons.
Espérons qu’elle ne le croise pas à nouveau.
Je soupire. Au moins, elle a commencé son chemin vers Roche-sur-Gliffe. Si elle se dépêche, il se peut même qu’elle arrive assez tôt pour pouvoir faire une première visite tardive dans le laboratoire d’analyse des fossiles. Après tout, la ville n’est pas très loin de Fort-Vanitas, malgré une route plutôt difficile, notamment à son approche. J’appellerai mes équipes présentes sur place dans la journée, afin de leur indiquer quoi faire à son arrivée. Et surtout comment se comporter avec elle. Je refuse que mes hommes la prennent de haut, et ce uniquement à cause du métier qu’elle exerce. Elle nous est indispensable pour réussir et il est nécessaire qu’ils le comprennent. Lorsque je leur avais indiqué que mon choix s’était porté sur elle, leurs réactions m’avaient exaspéré, et j’espère alors qu’ils ne retourneront pas leur frustration sur elle une fois qu’elle sera arrivée, surtout pour le fait qu’elle sera la chef des opérations sur place. Mes yeux glissent à nouveau sur la lettre qu’elle m’a envoyé plus tôt et c’est ainsi que je me rends compte qu’elle n’a pas relevé ce point. Connaissant son caractère borné et solitaire, j’imagine facilement que le fait qu’elle va devoir travailler en groupe l’exacerbe, surtout si elle dirige. Pourtant, je sens qu’elle est la seule à pouvoir récupérer ce fossile de Ptyranidur et par la suite, le cocon d’Yveltal.
Confiance aveugle.
Le regard toujours aussi fixe sur ses mots, je remarque enfin qu’elle commence à supporter le Salamèche que Louis lui a donné hier. Elle l’appelle par son nom. Et elle semble parfaitement réussir à combattre avec lui. J’ai vaguement entraperçu sa manière assez étrange d’indiquer à ses Pokémon comment agir et j’ai l’impression que ce Salamèche sait déjà comprendre et interpréter ses indications. J’imagine malgré tout que Louis ne l’avait pas entrainé auparavant, si bien qu’il a dû s’adapter rapidement à son style de combat plutôt singulier. Mais aussi intelligent soit-il, il reste encore faible, si bien que j’en viens à craindre sa futur incapacité à la protéger. Je tourne la tête vers Némée, encore endormi à mes côtés, en songeant qu’il aurait sûrement été plus sage de lui confier, malgré le fait que j’ai horreur d’être séparé de lui. J’ai largement eu le temps de l’entrainer depuis son plus jeune âge, il aurait probablement été plus apte à remplir ce rôle qu’un Salamèche encore faible confié par un Louis incapable de s’entrainer sans mon aide. Soudainement, je m’en veux. Surtout en remarquant que son Couafarel est en retard par rapport au Salamèche, malgré le fait qu’elle les ait obtenus environ à la même période, c’est-à-dire hier dans la matinée. Visiblement, elle ne porte pas ce Pokémon dans son cœur. Trop excité, trop faible et symbole d’un luxe qu’elle me semble détester autant qu’Anderson.
Comment ne pas le haïr ?
J’ignore s’il parle d’Anderson ou du luxe du palais dans lequel elle a dû s’enfermer tout un après-midi. J’en veux énormément à cet homme. Pour l’avoir forcée à aller dans un lieu qui ne lui convenait pas. Mais dans les deux cas, elle s’en éloigne désormais. Tant de l’homme que du palais. Tant mieux. La petite route en parfaite ligne droite qu’elle va devoir longer ne comporte aucun risque, si ce n’est quelques peintres qui viennent admirer et reproduire naïvement le paysage sur l’eau. Je souris en l’imaginant passer devant le Château de Combat bordant et enjambant le fleuve, rejeter en arrière ses cheveux dont je n’arrive pas à définir la couleur, puis filer droit devant elle sans même lui accorder un regard, alors trop dégoûtée par le Palais Chaydeuvre.
La Cave Connecterre.
Je fronce les sourcils. Les souvenirs que je possède cette grotte sont flous, peut-être trop pour que ce soit normal.
Il n’y a rien de bien dangereux.
Une rapide recherche plus tard, j’apprends effectivement que la cave ne comporte aucun danger réel, si ce n’est les risques d’éboulement que toute grotte digne de ce nom se doit de posséder. Mais c’est une ligne droite toute aussi parfaite qu’aux abords du fleuve, donnant sur les falaises du chemin menant à Roche-sur-Gliffe. C’est cette partie de la route que je redoute le plus pour elle. Comment pourrait-elle être à l’aise en marchant à côté du vide ? Je me souviens soudainement qu’elle monte sans aucun problème sur le dos de son Libégon. J’en conclue que le vide ne doit pas la stresser plus que nécessaire, si bien que je me rassure légèrement. Mais malgré tout, le fait que le dit-Libégon soit absent m’inquiète. Qu’il soit tout simplement capable de voler et qu’elle lui fasse assez confiance pour grimper dessus suffit amplement à me calmer. Or, Tyl n’est pas avec elle. A cause de moi. Et actuellement, aucun des Pokémon qu’elle possède ne sait voler, si bien qu’en cas de chute… Je secoue la tête afin de ne pas y penser. Mais le souvenir des plateformes étroites constituant la route me revient bien trop vite.
Elle est petite. Et fine.
Ce n’est pas faux. Sa taille est ici un avantage, surtout si, comme je le pense, elle n’a pas le vertige. Je l’imagine alors en équilibre au dessus du vide et un frisson vigoureux qui n’est pas de la peur me parcourt la nuque. Ses cheveux dont je n’arrive à définir l’exacte couleur volettent devant mes yeux tandis que les siens d’un vert trop clair fixent un point en dehors du paysage. Ils me fixent, d’un air insolent. Et les quelques tâches brunes présentes dans le fond de ses iris ressortent soudainement. Je déglutis difficilement en passant une main dans mes cheveux, tentant vainement de faire sortir son image de mon esprit. Mais je la vois, la regarde inlassablement continuer à se déhancher sur les falaises, si bien que j’en viens à secouer la tête afin de remettre mes idées en place. Jamais je ne pourrai. Je le sais. On me l’a répété bien assez de fois.
Pourquoi l’écoutes-tu désormais ?
Une colère soudaine me prend, assez forte pour j’en vienne à enfoncer mes ongles dans la paume de mes mains. Oui. Pourquoi l’écouter ? Pourquoi l’écouter encore ? Presque vingt ans sans nouvelle de lui, je ne vois pas pourquoi je continue malgré tout à suivre ce qu’il m’a sans cesse raconté. Sous prétexte que je ne suis pas capable de préserver ce qui m’est cher, je ne serais pas en droit d’en espérer d’autre. Pourtant, j’ai bien Némée. Et Louis. Pourquoi pas elle ? Pourquoi je n’y aurais pas le droit ?
Mais parce qu’il a raison. Ne l’oublie pas.
Je me calme soudainement. La réalité me rattrape et l’attirante image que j’avais d’elle dansant sur les falaises s’évanouie en même temps. Je me détends tranquillement alors que le froid présent habituellement dans ma poitrine s’étend et me gène. Je desserre les poings, remarquant seulement que ma main droite s’est enfin décidée à m’obéir de nouveau. Mon regard glisse de sa lettre à mon ordinateur, où la page de la Cave Connecterre est encore ouverte, jusqu’à la petite photographie jaunie posé au bord de mon bureau. Ma gorge se serre tandis que je tends le bras pour la plaquer doucement face contre le bois, ce que je regrette immédiatement. Finalement, la main tremblante, je remets le cadre droit en l’époussetant légèrement. Je soupire alors en contemplant mon plus gros échec, mon incapacité à protéger ceux qui me sont chers.
Roche-sur-Gliffe n’est pas loin. Elle n’a pas besoin de toi.
Je serre la mâchoire en songeant que c’est effectivement le cas. Ainsi, je m’enfonce doucement dans mon inutilité alors que je l’imagine évoluer sur les falaises tranquillement, sans crainte et surtout sans mon aide. Après tout, elle n’en a pas besoin. Je suis persuadé qu’elle aurait parfaitement pu se débrouiller sans moi, lorsque nous avons appris que Tyl était recherché. Finalement, je n’ai fait que compliquer sa tâche. J’espère alors qu’elle retrouvera son Libégon au plus vite, que j’arrête de lui imposer mon aide dont elle n’a définitivement pas besoin. Ce Pokémon a été parfaitement dressé par ses soins, je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas capable de reproduire cet entrainement sur le Salamèche que Louis lui a confié.
Mais parce que ce n’est pas le sien.
Je tente de le faire taire. Il ne fait que m’inquiéter, à travers des remarques d’une justesse déstabilisante. Mais je me rassure tout de même. Si elle a passé cinq ans à échapper à des recherches alors menées contre elle, c’est qu’elle sait parfaitement se faire discrète en cas de besoin. De plus, malgré sa petite taille, elle doit être capable de se défendre seule. Je me tends subtilement en pensant qu’Anderson lui a sûrement appris. L’idée que cet homme l’a alors bien plus aidé que moi me dégoûte soudainement. Il a dû lui apprendre à se défendre et à combattre. Finalement, ce sont les techniques singulières d’Anderson qu’elle retransmet à ses propres Pokémon. Aucun mot, juste des sons. J’en viens même à me demander si elle parle réellement à ses compagnons de route. J’en doute. Elle doit sûrement discuter avec Tyl, qui semble lui être si cher, comme il m’arrive de le faire de temps à autres avec Némée. Mais quant aux deux autres… Elle ne les a reçu qu’hier, elle parait détester le Couafarel et malgré le fait qu’elle s’habitue peu à peu à la présence du Salamèche, j’ignore si elle lui dicte autre chose que des ordres de combat. Mais après tout, pourquoi devrait-elle s’attacher à des Pokémon ? Elle ne peut pas. Son but est par la suite de les revendre aux plus offrants. Si elle se prend d’affection pour ce qui n’est finalement que des produits de marchandise pour elle, elle se perdra.
Elle a été bien formée, il semblerait.
Je ne peux qu’approuver. Finalement, sans la présence d’Anderson, jamais elle aurait pu effectuer ce travail pour Louis, il y a trois ans. Ou pour moi. Aujourd’hui.
Tu ne l’aurais jamais rencontrée surtout.
Je ferme les yeux, tentant d’ignorer son sarcasme.
Avoue-le. Ce sera plus facile pour tout le monde.
Les coudes sur la table, je saisis mes tempes entre mes mains. Je sais que je n’ai pas le droit. Mais son rire pulse, résonne à travers mon crâne. De plus en plus grave, de plus en plus fort. Je sais ce qu’il fait, je sais qu’il va réussir. Comme toujours. De petites étoiles dansent devant mes yeux, ma tête se met à tourner violemment. Et il rigole. Encore. Et encore. Et toujours. Il continue. Je veux qu’il s’arrête. Mais il ne le fait pas. Il continue. Je n’en peux plus. J’essaye de le refouler mais il revient sans cesse, toujours avec plus de force. Son rire explose dans mon crâne. La douleur fuse et je sais qu’un simple médicament ne la calmera pas. Pas tant qu’il ne parviendra pas à ses fins. Des phrases anciennes et des souvenirs refoulés éclatent dans ma mémoire. Le corps tendu, mes mains se mettent à trembler. Je déglutis en me mordant les lèvres tandis qu’un léger rictus commence à y apparaitre. Mon mental s’affaiblit, je laisse s’échapper un rire faible. La fatigue me prend, mon esprit tourne derrière mes yeux fermés. A bout de nerf, je serre mes doigts dans mes cheveux.
« Tais-toi… »
Une masse apparait soudainement sur mes genoux. J’ouvre des yeux paniqués et fixe la tête de Némée, qu’il a alors posé sur mes jambes. Il baille. Il se réveille à peine. Tout disparait. Les rires dans mon crâne se calment les uns après les autres et les souvenirs s’évanouissent tout aussi rapidement. Je secoue la tête, essayant vainement de les récupérer. Je n’y parviens pas. Essoufflé, je me détends tranquillement, avant de passer ma main dans la crinière froide de mon Némélios. Il émet un léger bruit, semblable un couinement sans réellement en être un. Il a faim. Je me lève alors, et m’éloigne de mon bureau afin de répondre à sa demande.
- Petite note de bas de page:
Je reprends enfin un rythme plus rapide pour SN, ce qui me réjouis, on va pas se mentir. En fait, j'adore écrire SN parce qu'il est bourré de contrainte. La principale étant bien sûr de raconter le voyage de la protagoniste à travers les yeux de quelqu'un qui déjà n'est pas elle mais en plus n'est pas avec elle. Bon, l'avantage, c'est qu'on sait que Lysandre a déjà voyagé dans Kalos, du coup, ça aide. Il sait où elle est, il connait les paysages, les caractéristiques des routes, etc. En plus, le plus gros du chapitre, il s'amuse à faire des hypothèses sur "comment elle va régir, qu'est-ce qu'elle va faire ?", sur ses liens avec ses Pokémon, etc. Et j'trouve ça rogolo parce que finalement, rien n'est sûr dans ce qu'il pense. Les seuls trucs qui sont sûrs, ce sont les lettres d'elle qu'il reçoit, qui seront d'ailleurs les seules parties où elle sera narratrice (soit environ 1/4 du temps, lol, je m'amuse et je galère). Du coup, je me demande si je m'en sortais bien ou pas, avec ce point de vu, voir ce qu'il y a à changer toussa... Bref, pas de changement d'équipe, mais ça va venir : - Équipe:
Sulfure : Salamèche modeste Idéfix : Couafarel calme
Et pas de nom cette fois-ci o/
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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Exp : 479
| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Mar 28 Fév 2017 - 15:32 | |
| - Echange de lettres n°3:
- Lettre n°1:
Mardi 21 Mai 2013, À Roche-sur-Gliffe.
M. Alcmène,
La nuit tombe et je viens à peine de retourner à l’hôtel de Roche-sur-Gliffe, où j’ai pris une chambre, pour vous écrire cette lettre et donner des nouvelles. J’ai fait ce que je voulais faire durant cette journée, c’est-à-dire arriver en ville en fin d’après-midi, rencontrer vos équipes, m’organiser avec elles et passer rapidement au laboratoire d’étude des fossiles pour une première approche avec les scientifiques.
La route jusqu’à la ville s’est relativement bien passée, notamment, si ce n’est uniquement, la première partie. En effet, un chemin lisse et rectiligne bordé d’un fleuve calme et peu profond n’est pas bien dangereux. Me tordre la cheville aurait même été compliqué. Malgré tout, j’ai pu croiser quelques peintres qui cherchaient l’inspiration sur les bords de l’eau, en fixant le paysage avec des yeux vides. Je n’ai pas bien compris leur démarche, l’inspiration ne tombe pas du ciel, il faut aller la chercher. Mais comme je ne suis pas artiste, je ne vais pas trop m’avancer sur ce sujet, de peur d’en venir à raconter n’importe quoi. En revanche, la route a été assez calme pour je puisse agrandir mon équipe grâce à une Cradopaud, trouvée dans les herbes, non loin de la Cave Connecterre. Malheureusement, cette dernière n’a pas tenu bien longtemps, la route suivant la grotte ayant été plus agitée. Je ne peux pas vraiment dire que je la regrette, je venais à peine de la capturer quelques heures plus tôt. Malgré tout, elle avait tout de même l’air de savoir déjà se battre. Mais visiblement, ce n’était pas suffisant pour tenir face un Spoink et à sa Vague-Psy. Je suis arrivée à la Cave Connecterre aux alentours de midi, je me suis donc arrêtée quelques temps avant d’y rentrer, histoire de tout de même pouvoir manger au soleil ce que j’avais acheté durant la matinée à Fort-Vanitas, peu avant mon départ du village. Une fois dans la grotte, Sulfure en a profité pour évoluer en Reptincel, ce qui n’est pas plus mal. Il devient de moins en moins faible, contrairement à son compagnon de route, le Couafarel, qui a visiblement décidé de ne pas s’améliorer. Face à Nosferapti, il n’a quand même fait que jouer avec, et finalement, ce fut Sulfure fraichement évolué qui a dû en finir avec cette chauve-souris. J’ai énormément de mal à me faire à ce chien, il n’est jamais sérieux, beaucoup trop faible, inattentif, joueur, insupportable. Sa seule qualité est sa résistance. Au contraire, Sulfure reste sérieux et travailleur. Il a été très utile dans la Cave Connecterre, en apportant tout de même une source de lumière, aussi faible fut-elle, dans cet espèce de labyrinthe. Finalement, je me suis compliquée la vie, le bon chemin était celui qui allait tout droit, à la manière de la route qui menait à cette grotte. En revanche. En revanche. La sortie de la Cave Connecterre. Jusqu’à Roche-sur-Gliffe. Les falaises. Plus jamais. Si jamais vous pensiez que j’aurais fait demi-tour pour revenir à Fort-Vanitas dans le cadre d’une nouvelle réunion, oubliez cette idée, je ne le ferai pas. Je ne retournerai jamais sur cette route, du moins sur la partie haute. J’étais beaucoup trop occupée à ne pas regarder en bas pour faire gaffe à ce que je faisais. Ainsi, je n’ai pas pu voir le Spoink qui a attaqué la Cradopaud et qui l’a fait chuter. J’ai tout de même pu capturer un Séviper pour la remplacer mais il n’a pas duré plus longtemps. La Poursuite d’un Absol l’a fini rapidement, à peine quelques minutes après sa capture. Bref, deux pertes sur cette route de falaise. Si ce n’est pas la preuve que la hauteur porte malheur. Je suis tout de même arrivée à Roche-sur-Gliffe, bien contente de ne plus voir sans cesse le vide sous mes pieds et de me retrouver sur des plateformes rocheuses plus conséquentes que celles qui constituaient cette maudite route. Une fois arrivée, je suis directement passée à l’hôtel histoire de louer une chambre pour la nuit, avant d’aller rejoindre vos équipes déjà sur place.
Nous avons pu nous rencontrer au centre du village, non loin de l’hôtel avec vue sur les falaises, ce qui ne m’a pas mis en confiance. Le vide et la hauteur, une nouvelle fois. Mais j’ai tout de même réussi à me concentrer sur la conversation que j’ai pu avoir avec vos agents. J’ai cru par ailleurs comprendre que vous les aviez informés que je serais chef des opérations sur place. Je n’étais pas au courant. Je ne me souviens pas que vous m’en ailliez parlé et pourtant, je pense avoir une bonne mémoire. J’aurais tout de même préféré être mise au courant plus tôt, et non pas une fois sur place. Je me suis retrouvée à devoir gérer une équipe de quelques hommes alors que je n’avais finalement rien prévu. En effet, je pensais avoir à faire à un intermédiaire qui m’aurait transmis des informations que vous n’auriez pas pu m’indiquer par lettre, pour des raisons évidentes de sécurité. Mais ce ne fut pas le cas. J’ai donc fait face à vos agents qui, sans que je ne le sache, attendaient des ordres de ma part. Mais j’ai malgré tout réussi à m’en sortir et à imaginer un plan qui devrait faire l’affaire pour récupérer le fossile de Ptyranidur. L’opération commencera demain, même si je me suis déjà renseigné sur le bureau d’étude des fossiles visé, ainsi que sur ses recherches. J’agirais principalement seule, le travail en équipe n’étant plus mon fort depuis quelques années maintenant. Vos hommes resteront en arrière, dans le cas improbables où l’intervention tourne mal. De même, en allant visiter le laboratoire, j’ai pu en profiter pour poser les bases du rôle que je vais jouer demain matin devant les scientifiques. Normalement, tout devrait bien passer. J’irai seule, accompagnée d’un chercheur du bureau, dans la Grotte Etincelante afin de récupérer le fossile. Par la suite, une fois de retour dans le laboratoire, je m’arrangerai pour obtenir le Pokémon réanimé une fois que les scientifiques m’auront montré puis expliqué comment le ramener à la vie. Je le capturai, pour ainsi dire. Puis, je quitterai en vitesse Roche-Sur-Gliffe dans la journée même, afin de me diriger vers Relifac-le-Haut, où nous pourrions éventuellement nous rencontrer comme vous le souhaitez. Avec le Ptyranidur en ma possession, je pourrais aisément vous le montrer, ainsi que vous expliquer comment les chercheurs ont fait pour le réanimer. Je n’ai actuellement aucune idée sur ce dernier point, ils ont refusé de m’en parler dans les détails, afin de « me faire une démonstration demain », comme eux-mêmes me l’ont annoncé. Quant à vos hommes, ils resteront en arrière, comme je l’ai déjà précisé. Mais je leur ai également demandé de rester à Roche-sur-Gliffe après ma fuite, afin de calmer les tensions que la récupération du fossile générera sûrement dans la ville. La disparition d’un élément de recherche aussi important qu’un ancien Pokémon à ressusciter ne pourra être que catastrophique pour la communauté scientifique. De même, vos agents feront office de couverture dans la Grotte Etincelante, lorsque je resterai seule avec le chercheur qui m’y accompagnera. Ils couvriront donc mes arrières si jamais un problème survient. Je n’en ai envisagé aucun, je n’ai malheureusement pas eu le temps d’y réfléchir bien longtemps. J’espère que nous n’aurons pas à en gérer mais je sais également qu’un plan sans accroche est rare. J’en ai moi-même fait l’expérience avec Ivan. Pour résumer, je serai principalement seule sur le terrain des opérations de demain, mais vos hommes assureront tout de même un important et indispensable rôle de soutient. Finalement, les avoir envoyés en avance à Roche-sur-Gliffe fut une idée ingénieuse, même si j’aurais préféré ne pas avoir à les gérer en plus du Pokémon à récupérer. Vos hommes et moi-même sommes donc déjà prêts. L’opération commencera demain, tôt dans la matinée, et se terminera sûrement plusieurs heures plus tard.
Après cette rencontre avec vos hommes, je suis passée au laboratoire d’étude des fossiles afin de poser les bases des opérations de demain. Je m’y suis présentée en tant que journaliste indépendante souhaitant rédiger un article sur les recherches que les chercheurs effectuent. Je leur ai par ailleurs donné un faux nom, pour des questions de sécurité. Comme vous le savez sûrement, que vous l’ailliez deviné ou cherché, mon nom est connu des services des forces de l’ordre, grâce à Ivan. Je me dois ainsi d’être plus prudente, d’autant que Tyl est toujours recherché. Malgré tout, je ne pensais pas que ma fausse carte de journaliste me serait aussi utile dans ma carrière en solitaire, mais je me rends finalement compte que je ne cesse de l’utiliser, dans des situations diverses et variées. Après tout, il est de notoriété publique que les journalistes peuvent s’infiltrer partout, bien facilement plus que les forces de l’ordre, qui sont craintes. Mais je possède tout de même un faux badge de la police en plus. Sait-on jamais. Lorsque je travaillais encore avec Ivan, je n’étais pas obligée de procéder de la sorte, mon coéquipier se chargeant de la sécurité de notre duo. Mais maintenant que nous ne sommes plus collègues, je me dois d’assurer la protection de mes compagnons de route et de mes employeurs, ainsi que ma propre protection. Bref. Les scientifiques m’ont étrangement bien accueilli, sûrement heureux de voir quelqu’un s’intéresser enfin à leurs recherches, aussi ennuyeuses puissent-elles paraître. Il est vrai que les intitulés de recherche qu’ils m’ont indiqués sont des plus pompeux. Mais, je reconnais tout de même avoir été intéressée par leurs activités. Leur bureau d’étude a beau être petit, il me semble tout de même assez important pour que l’état leur donne les subventions nécessaires à leurs travaux. J’ignore quel pourra être l’utilité des recherches qu’ils effectuent, sinon l’intérêt scientifiques et l’attrait du passé. Mais l’état et vous-même semblez les regarder de près et je comprends sans peine pourquoi. Mon passage rapide dans leur laboratoire fut pour moi bien agréable. J’ai eu l’impression de faire du tourisme pendant un court instant, mais je me suis tout de même souvenu bien vite de mon contrat avec vous. J’avoue n’avoir jamais fait de hautes études scientifiques ou paléontologiques mais le directeur d’étude a réussi à employer les mots justes pour me faire comprendre rapidement et précisément ce qu’ils font. C’est d’ailleurs ce même personnage qui m’accompagnera demain dans la matinée dans la Grotte Etincelante afin de récupérer le fossile de Ptyranidur. Leurs travaux consistent donc à tenter de ramener à la vie diverses espèces de Pokémon anciens, retrouvés sous forme de fossile dans état de conservation supérieur. La Grotte Etincelante, située non-loin du laboratoire, semble être un endroit idéal pour trouver de tels spécimens. Les chercheurs m’ont indiqué que les conditions géologiques y sont parfaites pour retrouver des fossiles de Pokémon quasi-entiers. Les scientifiques se sont pour l’instant cantonnés à des espèces simples, sans évolution, comme des Ptéras. Mais ils souhaitent dès à présent passer au niveau supérieur, en réanimant des espèces plus complexe, possédant un stade d’évolution. Ils ont d’ors-et-déjà réussi à faire revivre des Kabutos ou encore des Kranidos, sans pour autant avoir accompli l’exploit de les faire évoluer. Un problème majeur survient à cet instant, et il ne semble toujours pas avoir été résolu. Ils pensent par ailleurs que c’est dû à l’environnent de la région, les fossiles qu’ils réaniment n’y étant pas habitués. Les chercheurs se tournent donc vers des espèces plus locales et plus récentes dans le temps : des Ptyranidurs et des Amagaras. N’ayant pour l’instant pas encore accès des fossiles d’Amagaras en assez bon état, ils se rabattent sur les Ptyranidurs.
Ils ne m’ont pas plus donné d’information. J’ignore donc encore quel est le procédés de réanimation des fossiles, mais ils me feront une démonstration en direct demain, une fois le fossile récupéré.
Je vous prie d’agréer, M. Alcmène, mes salutations distinguées. Azaëlle Lustig.
- Lettre n°2:
Mardi 21 Mai 2013, À Illumis.
Mlle Lustig,
Je suis rassuré de savoir que vous avez pu faire dès ce soir tout ce que vous aviez prévu. Je pense à nouveau avoir eu raison de vous embaucher pour ce travail, votre sens de l’organisation et de l’improvisation m’impressionnera toujours.
J’espère malgré tout que la dernière partie de la route jusqu’à Roche-sur-Gliffe n’a pas été aussi rude que vous me le décrivez. Vous qui êtes arrivée, lors de notre premier rendez-vous professionnel, en volant sur le dos de votre Libégon, je m’étonne que vous ailliez un vertige, léger ou non. Je vous pensais alors à l’aise face au vide, mais il faut croire que je me faisais des idées. Peut-être n’êtes-vous rassurée qu’en présence de votre Pokémon, finalement. Il est vrai que l’on peut facilement voir une certaine complicité entre vous deux. Mais je m’égare. Je suis désolé pour vos deux compagnons de route, que vous avez perdus sur cette route. Je n’ai jamais connu un tel cas de figure, pour ma part. Je ne pense donc pas comprendre autant que je le souhaiterais mais il n’empêche que je me dois de vous présenter mes condoléances. J’avais oublié le danger que représentait cette route de falaise. Il y a bien longtemps que je n’ai plus mis les pieds dessus, et à dire vrai, je n’en ai que peu de souvenirs, tout comme pour la Cave Connecterre. Vingt ans. Le voyage commence un peu à dater, tout de même. Et j’ai bien d’autres soucis en tête pour me ressasser mes vieux voyages dans Kalos. Mais je m’égare à nouveau. Pour répondre à votre question, je ne souhaitais pas vous voir faire demi-tour afin de nous rencontrer à nouveau, une fois le fossile acquis, à Fort-Vanitas, ou à Illumis même. En effet, la situation est encore bien trop dangereuse, tant pour vous que pour votre Libégon. Ce dernier est toujours recherché dans ces deux villes, et vous l’êtes aussi par la même occasion. De plus, la présence de votre collègue ou confrère ou ami, appelez-le comme vous le souhaitez, à Fort-Vanitas reste selon moi un problème. Je ne souhaite pas avoir à le rencontrer et je ne souhaite pas le voir vous importuner à nouveau, comme il a pu le faire hier et ce matin. De même, j’ai le sentiment qu’il est dangereux et que son retour dans votre domaine n’est pas le fruit du hasard. Le fait qu’il vous ait rencontrée et retrouvée aussi facilement dans Fort-Vanitas, sans savoir que vous deviez vous y rendre, me laisse malgré tout perplexe. Sans rien vous demander, je souhaiterais que vous ne le croisiez pas à nouveau, du moins pendant la période couverte par notre contrat. Il serait donc préférable que nous nous rencontrions à Relifac-le-Haut ou à Cromlac’h. J’ai tout de même une nette préférence pour Cromlac’h. Elle est tout simplement plus éloignée de Roche-sur-Gliffe que Relifac-le-Haut. Et j’y possède quelques bâtiments.
Je m’excuse de ne pas avoir pensé à vous prévenir du rôle que vous alliez jouer auprès de mes hommes. J’aurais effectivement dû vous le dire bien plus tôt, dans l’une de mes lettres, afin que vous pussiez sans peine préparer ce que vous aviez à faire. Mais je remarque tout de même que ce contretemps ne vous a pas plus gênée. Il semblerait que vous ailliez rapidement répondu aux questions que mes agents se posaient et que vous ailliez réussi à vous organiser tout aussi rapidement. J’espère malgré tout que mes hommes ne vous ont pas trop ennuyée. En effet, eux-mêmes ont eu de sérieux doutes quant à votre embauche et quant au poste important que vous tenez actuellement auprès d’eux. J’ai essayé tant bien que mal de disperser leurs questionnements mais je ne pense pas avoir réussi autant que nécessaire. J’espère que cette mission leur prouvera et leur montrera les raisons pour lesquelles je vous ai choisie pour ce travail. Mais j’ai tout de même le sentiment que ces derniers ne cesseront pas pour autant de se poser des questions quant à mon choix, ce qui me chagrine. Je compte donc sur vous pour récupérer sans peine ce fossile. Je suis rassuré de voir que votre plan, en plus d’être complet et ingénieux, se trouve être déjà sur rails. Votre visite au laboratoire sous un faux nom et une fausse profession en est bien la preuve. Savoir que vous pensez à votre sécurité à travers de la discrétion me prouve une nouvelle fois encore que j’ai eu raison de vous engager. J’espère que le reste de notre contrat se passera tout aussi bien que ces dernières semaines. J’ignore où se trouve la Grotte Etincelante dans laquelle vous devrez vous rendre avec ce scientifique mais je crains tout de même que le vide soit à nouveau présent, si jamais elle se trouve non-loin de Roche-sur-Gliffe, comme vous me l’avez-vous-même précisé. Si tel est le cas, j’espère que vous réussirez à gérer le stress que la hauteur pourrait vous faire endurer. L’histoire que vous avez racontée à ce scientifique devrait être suffisante pour le convaincre de ne pas vous laisser chuter en cas de problème, je présume. Mais restons pragmatique. Vous avez parfaitement réussi à traverser la route jusqu’à Roche-sur-Gliffe seule. Refaire de même accompagnée ne devrait pas être un problème, n’est-ce pas ?
Bien à vous, Mlle. Lustig. L. Alcmène. P.S : Bonne nuit et bonne chance pour demain matin. P.P.S : J’étais pourtant persuadé vous avoir prévenu de votre rôle de chef des opérations à Roche-sur-Gliffe.
Fin Jour 3 21 Mai 2013 - Petite note de bas de page:
Vouali voualou ! L'échange de lettres n°3 est là ! Comme dit dans le topic des absences, je n'étais pas là de fin janvier à mi-février, ce qui fait que je n'ai pas pu écrire ni poster. J'avais commencé ces lettres avant de partir mais elles étaient loin d'être finie. La première n'avait que 3 paragraphes et la deuxième n'était pas commencée. Bref, je n'ai pas passé ce mois entier à me tourner les pouces, tout de même. Déjà, le prochain post est prêt depuis belle lurette, mais je vais attendre un peu avant de le mettre en ligne. Et j'ai écrit sur un autre Projet hors Nuz, plus long, plus compliqué, etc. Je ne sais pas si je le posterai sur ce site, dans une galerie peut-être... J'y réfléchis, parce que j'ai peu de bêta-lecteurs sur ce projet et il est de plus grande envergure que SN. Sinon, pour parler des lettres...! Je me suis bien amusée pour les écrire celles-ci parce que, tout en devenant plus personnelles, elles restent tout de même professionnelles. Le style et les formulations restent encore très cadrés et très polis, mais certaines tournures de phrases et répliques ne sont pas le genre de trucs qu'on peut dire à un employeur (sous peine de se faire virer). En plus, quelques réflexions personnelles et références aux passés commencent à arriver petit à petit. Mais je m'égare. Pour la route 8 falaise, ça a vraiment été un enfer. Déjà la Cradopaud qui meurt, suivi de près par le Séviper capturé quelques minutes plus tôt. Pour ceux qui le veulent, la Cradopaud s'appelait Alyt (nom scientifique des crapauds) et le Séviper, Taïpan (espèce de serpent venimeux très dangereux). Mais je ne l'ai pas précisé tant ils ne sont pas restés longtemps x') La Cradopaud, j'ai été très contente de tomber dessus. C'est un type combat, toujours pratique, et un type poison, pratique contre les fées. Mais bon... Le Spoink l'a OS avec Vague-Psy alors que tout ceux que j'avais croisé avant spammaient Trempette comme des bâtards. En plus, j'avais Feinte, qui les tuait en un coup J'aurais vraiment aimé la garder plus longtemps... Le Séviper, je vais pas vous mentir. Je sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Parce que je voulais un Absol sur cette route (nan, sans dec' ?). Et j'ai eu un pauvre Séviper qui faisait doublon avec le Cradopaud et leur type poison du coup. Mais bon, j'allais pas cracher dessus, j'aurais pu tomber sur un Spoink (lol). Je l'ai donc entrainé, en switchant, parce qu'il était encore trop faible pour tenir face à un Absol. J'avais pas du tout prévu la Poursuite ^^' Du coup, le Pokémon que je voulais pas a été tué par le Pokémon que je voulais. Et je sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Sinon, petit changement d'équipe... : - Équipe:
Sulfure : Reptincel modeste Idéfix : Couafarel calme
... Pas de nom à expliquer... - ... Et RIP:
Alyt : Cradopaud joviale (niveau 12 - 18) Taïpan : Séviper assuré (niveau 14 -18)
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Lun 13 Mar 2017 - 11:18 | |
| - Neow a écrit:
- Ha bah forcément, un double faiblesse psy, ça fait mal. :c
Mais mais maismaismaimémémé... J'avais Feinte... :'c *PLS du Cradopaud* Bwef ! ********************** - Témoignage n°5:
- Petite note de bas de page:
Alors déjà, le prochain post est déjà prêt ! *Applaudissements* Je l'ai écrit en une journée le truc ! *Ovation* Mais je le posterai pas de suite, of course. Sinon, pour parler de cet interchapitre... Hum... Ma foi, j'ai pas grand chose à dire dessus, si ce n'est que j'ai pioché l'idée de la fin dans une initiative qui se fait réellement... Vous savez, des fois, il arrive que les hôpitaux, psychiatriques la plupart du temps, confient à leurs malades, dépressifs la plupart du temps, des animaux recueillis par les SPA alentours, des chats/chatons/chiots la plupart du temps. Bon, en vrai, c'est que temporaire, mais ça peut toujours faire du bien, tant aux malades (qui ont de la compagnie et un truc mignon à câliner) qu'aux animaux (qui sont chéris et soignés du coup). J'ai toujours adoré cette initiative de la part des hôpitaux et des recueils (c'est cro-mignon en vrai) ! Et je l'ai retranscris pour la peine. Sinon, l'interchapitre ne fait pas des masses avancer l'histoire, mais la plupart seront comme ça (désolée si ça gène, mais je compte pas les enlever, j'aime beaucoup trop les écrire). Explications, retours en arrière, le pourquoi du comment du fait qu'il entend une voix dans sa tête quand même (c'est pas rien). Les interchapitres, si vous avez bien compris, se concentrons exclusivement sur Lysandre donc. Pour ce qui est d'Azaëlle et de son passé (pask'elle en a un aussi, faut pas déconner), ce sera expliqué plus particulièrement dans les chapitres, à travers des recherches Internet, ou de ce qu'elle pourra dire elle-même, dans des lettres (mais ce cas de figure sera plus rare). En vrai, j'suis tellement une psychopathe que ces deux personnages ont une frise chronologique avec leur nom marqué dessus x') Bref, pas de changement d'équipe. - Equipe:
Sulfure : Reptincel modeste Idéfix : Couafarel calme
Et deux noms à expliquer ! - Prost Zoé:
Zoé, je l'ai repioché de la première version du Nuz, et c'est pas pour rien. Déjà, vous avoir dit ça, ça fait trop d'indices. Prost, sauf erreur de ma part, c'est du hasard (j'ai choisi les noms il y a tellement longtemps que je sais plus d'où ils viennent x'D).
- Joëlle Kazi:
Les noms sont choisi de trois manières. Les noms du pif, comme celui d'avant (Zoé Prost). Les noms sérieux, comme les deux protagonistes et leurs Pokémon. Et les noms du lol, comme Yannick le Noarfang, putain j'suis tellement fière de ma blague OMG.
Celui-là, c'est un nom du lol. Explications par cette conversations que j'ai eu avec Henumi : "Nique le nom, c'est une infirmière, elle s'appellera Joëlle Mais c'est surtout le nom de famille... x') Nan, en fait Joëlle JeSaisPasQuoi Toi aussi, apprends le mot "infirmière" en zoulou ! umhlengikazi J'aurais tapé des lettres au pif sur mon clavier, ça aurait été pareil Je suis tentée de garder ça juste pour le lol Bon, ce sera Joëlle Kazi du coup x')"
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
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| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Lun 27 Mar 2017 - 22:00 | |
| Début Jour 4 22 Mai 2013 - Chapitre 5:
J’ai honte. Honte de mes pensées, de mes paroles, de mes actes. Doucement, elle commence par me prendre au ventre avant de se propager dans mon esprit faible et corruptible. C’est alors que je me rends compte de sa toute-puissance. Elle m’empêche d’agir, de réfléchir. Craignant sans-cesse de mal faire, je ne fais finalement plus rien et j’attends que les choses se passent. Sans moi. Et j’ai honte de ma passivité, de mon inactivité. Puis la honte se mue peu à peu colère, en rage. Je m’exaspère, n’essaye plus de me rassurer. Je sais que si rien n’est fait, rien ne changera jamais. Pourtant, je n’agis pas. Et j’ai honte. Honte de mon égoïsme.
Car finalement, la personne que je hais le plus, c’est moi-même.
***** Je fatigue. La lumière légèrement orangée du soir m’éblouit derrière la vitre par laquelle je regarde. La nuit tombe peu à peu, emportant avec elle la douce chaleur du jour qui vient alors de s’écouler. Il a été éreintant, si bien que je souhaite par-dessus tout partir de cet endroit dans lequel on m’a dit de me rendre durant la soirée. Un studio de publicité, situé non-loin du laboratoire de Louis et placé dans un bâtiment tape-à-l’œil. Et l’accueil l’est encore plus, tout tapissé d’un violet grinçant et soigneusement meublé de manière assortie. Seule une petite table basse en verre, simple mais fonctionnelle, trouve grâce à mes yeux. Mes agents commerciaux souhaitaient créer une nouvelle campagne de pub et ils ont fait appel à moi. Assis autour de cette table, ils m’ont expliqué avoir eu l’idée saugrenue de me faire poser à côté de mon produit, comme si ma présence sur les affiches allait augmenter le chiffre des ventes. C’est ce qu’ils semblent croire. Et j’ai accepté, sans vraiment savoir pourquoi.
Tu ne sais pas grand-chose.
La célébrité ne me sied guère, et je préférerais finalement rester chez-moi, à améliorer ce que j’ai alors créé et ce qu’ils essayent de vendre. Je ne me suis jamais vu sur des affiches. Je ne souhaite pas que ce jour arrive. Je n’ai jamais été un homme de scène, mais pourtant, j’ai fini par m’habituer au fait que je dois en devenir un. Les passages télévisés se sont multipliés avec le temps, ainsi que les interviews. Mais je n’ai jamais été à l’aise avec l’un ou l’autre. Pourtant, je les supporte sans broncher. Pourquoi ne ferais-je pas de même avec cette nouvelle contrainte ?
Parce que tu n’aimes pas.
Il n’a pas tort. Il n’a jamais tort. Alors j’attends patiemment, en continuant de regarder par la fenêtre sans vraiment penser à ce qui m’attend. Le bruit des télévisions m’empêche de réfléchir. Elles sont bien trop présentes, mais je suppose que c’est normal, dans un tel endroit. Mais il y a bien trop de paroles différentes, qui se superposent et s’entrechoquent, si bien que je ne peux finalement pas en capter une seule. Et j’attends. J’attends.
Quoi ?
Une lettre ou un message. En une journée entière, je n’en ai pas reçu une seule. Pas de nouvelle, pas de directives. J’ignore si elle a réussi ou échoué. Je voudrais tant le savoir. Mais que pouvais-je espérer ? Pourquoi m’aurait-elle écrit ? Elle n’avait rien à me dire, rien à me raconter. Et sa journée a sûrement été toute aussi longue que la mienne. Mais peu à peu, mon impatience se change en peur. La peur de l’échec. De son échec. Que pourrais-je faire si tel est le cas ? Je n’en ai pas la moindre idée. Aurait-elle été battu ? Ou pire encore, arrêtée ? Je ne sais pas. Je ne sais rien. Pas sans ses précieuses lettres dans lesquelles elle m’indique tout ce qu’elle fait. J’attends alors la prochaine avec impatience dont je chérirai tous ces détails.
Si jamais elle peut l’envoyer.
La panique revient. Je tente de le faire taire, de refouler ce qu’il dit, ce qu’il me fait penser. Car je sais qu’il n’a pas tort. Il n’a jamais tort. Est-elle dans la capacité de m’envoyer cette lettre ? Je n’ai finalement aucun moyen de le savoir. Est-elle en sécurité ? A-t-elle été arrêtée par les forces de l’ordre ? Y a-t-il eu un problème ? Ou tout s’est-il passé comme prévu ? Je l’ignore. Mais je tente de me rassurer. Elle n’a pas eu le temps. Elle a dû fuir Roche-sur-Gliffe une fois le fossile récupéré. Elle ne pouvait donc pas prendre le temps de rédiger une missive de sa main. Enfin, c’est ce que j’espère.
Tu ne fais qu’espérer. Tu n’agis pas.
J’en ai bien conscience. Je ne peux finalement rien faire pour elle, si ce n’est attendre et espérer. Si quelque chose s’est réellement produit, que pourrais-je donc faire ? Elle m’avait parlé d’une grotte dans sa dernière lettre. Encore une grotte. Je crains les grottes, et tout ce qu’elles peuvent renfermer. Le noir, l’humidité, les espaces clos.
Je n’en ai pas peur, moi.
Il rigole. Je le sais bien. Il m’en a toujours sauvé. J’ai toujours pu les éviter grâce à lui. Il m’a finalement toujours aidé en cas de besoin, lorsqu’il le sentait. Mais elle. Elle est seule. Constamment seule. Qui pourrait lui venir en aide si un problème survient ? Personne. Elle est seule, et ne peux compter que sur elle-même pour se sauver. Mais je me rassure tout de même. Je la sais bien assez douée pour qu’elle réussisse. Les grottes ne semblent pas l’effrayer. Elle ne craint finalement que le vide et la hauteur. La route jusqu’à Relifac-le-Haut devrait la réjouir. Une simple plage de sable blanc, facile d’accès, au pied des falaises qu’elle haït tant. Mais pourtant, son silence continue de m’inquiéter et commence doucement à m’énerver.
Un simple billet n’aurait pas été compliqué à envoyer.
Certes. Un simple billet griffonné rapidement. Je n’en demande pourtant pas tant. Pourquoi n’y a-t-elle pas pensé ? Je la sais organisée et intelligente. Pourquoi n’ai-je donc rien reçu depuis ce matin ?
Elle n’a pas pu te l’écrire. Ni même te le transmettre.
Mais pourquoi donc ? Un flot de panique me prend le ventre et ma respiration s’accélère soudainement. Je tente de me calmer, sachant ce que cet état peut engendrer. Mais il ne cesse de rigoler dans mon esprit. Et je me rends compte qu’il joue de moi et de ma peur. Je sais ce qu’il veut, et peut-être que cette fin de journée serait plus simple si jamais il l’obtenait. Le contrôle. De moi. De mon esprit. De mon corps. Je n’aurais qu’un écran noir en guise de souvenir, comme le lendemain d’une nuit sans rêve. Et tout serait bien plus simple, pour lui et pour moi.
N’est-ce pas ?
J’approuve, et me laisse doucement aller à l’inconscience. Sans que mes yeux ne se ferment, le noir commence à apparaitre devant mon regard. Ma vue se brouille et les bruits s’étouffent peu à peu. Plus de son, plus d’image. Mes muscles se décrispent et la peur quitte enfin mon ventre et mon esprit. Je suis tranquille, serein et détendu. Sa voix dans ma tête se fait en revanche de plus en plus forte, mais il reste bienveillant, susurrant des paroles douces et calmes. Je sais ce qui va s’en suivre. Un noir total, où la crainte, l’inquiétude et la honte n’existent plus. J’en ai envie. Cette fois, j’en ai envie. Alors, je me laisse aller.
Bien. C’est bien.
Mais un bruit soudain vient me réveiller. Je saisis un vague grognement au fond de mon crâne mais je ne m’en occupe plus. A la place, j’entends clairement un jingle, qui résonne alors sur toutes les télévisions présentes dans l’accueil du studio où je me trouve. C’est une musique que j’ai bien trop entendu ces dernières années et je plains la personne qui en est la cause. Ce spot, diffusé sur toutes les chaines, est l’annonce d’un combat ; un combat contre un champion, l’un des huit de Kalos ; pour obtenir un laisser-passer permettant d’accéder à certaines zones interdites d’accès sans. C’est une mesure qui a été mise en place il y a à peine quelques années, lorsque Dianthéa est devenu maitresse de la région. J’étais déjà rentré de mon voyage depuis bien longtemps, et je ne m’en suis jamais vraiment occupé. Les champions existaient déjà avant elle, mais elle les a tous remplacé et a créé cet espèce de programme télévisé, diffusé partout. Histoire que personne n’oublie qu’elle n’est jamais vraiment loin. Je crois me souvenir que j’ai déjà eu quelques contacts avec elle, mais je ne m’en rappelle que très peu finalement.
C’est moi qui ai eu ces contacts.
Effectivement, j’ai dû réellement lui parler deux à trois fois, tout au plus. Aucune autre rencontre ne me vient à l’esprit. Nous ne nous étions vus que dans le cadre d’une soirée organisée par la ville d’Illumis, à laquelle j’avais été convié, ainsi que Louis. Et les conversations que nous avions eu étaient des plus banales et ennuyeuses.
Pas avec moi.
Je ne m’en rappelle plus. Il me vole tous mes souvenirs. Je ne peux finalement que déduire ce qu’il fait lorsqu’il décide de s’amuser avec moi. Souvent, je n’y parviens pas, comme c’est le cas pour ces conversations. Mais l’image du café non-loin du laboratoire de Louis éclate dans ma mémoire, sans que je ne sache ce qu’il fait réellement ici. Je ne me souviens plus de son nom, pourtant je sais que j’y suis allé il y a peu, pour parler de son cher Tyl avec elle. Je me renfrogne en pensant que sa lettre n’arrive toujours pas.
Tu es aveugle.
Je ne vois pas. Je ne comprends pas ses paroles. Puis mes yeux papillonnent devant la télévision, où une image nette finit par apparaitre. L’image d’une femme, le visage baissé et le regard fixant ses mains qui s’entremêlent docilement devant ses cuisses. Elle est légèrement dans l’ombre, je la vois très mal. Cette mise en scène commence à m’affliger, et vu l’attitude de la femme, il semblerait que ce soit le cas pour elle aussi. Elle me parait mal à l’aise, distante. Je crois soudainement me voir, lorsque je passe dans des émissions auxquelles je dois assister. De même, elle ne semble pas apprécier ce qu’elle se voit obligée de faire. Elle me parait jeune, et timide. C’est donc elle qui va concourir face au champion. Celui de Relifac-le-Haut, d’après l’annonce. Lino donc, spécialiste du type roche. Un homme jeune, intelligent, malin. Et terriblement influençable, à la manière de tous les champions de la région. La plupart sont très jeunes, ce sont à peine des adultes. Les autres sont peut-être plus âgés, mais leurs esprits restent étrangement identiques.
Faibles.
Les annonces défilent. Etant donné l’heure tardive, le véritable combat aura lieu demain, dans la matinée. Le nom de la concurrente est enfin prononcé alors que la lumière commence doucement à l’éclairer. Des cheveux que je qualifierais de blond ou roux m’apparaissent, tandis que la femme reste encore tête baissée, dans cette mise en scène ridicule. Et j’attends patiemment, n’osant réellement comprendre qui se trouve devant cette caméra. Pourtant, je sais déjà qui va combattre demain matin, malgré le faux nom qu’elle a donné. Mais je ne me l’avoue pas.
Tu ne t’avoues que bien peu de choses.
Elle relève enfin la tête. Et regarde droit devant elle avec des yeux d’un vert trop clair, tachetés d’un brun pâle. Un léger frisson me parcourt le dos. J’ai l’impression de ne pas l’’avoir vu depuis bien trop longtemps. Le défi et la rancœur brûle au fond de ses pupilles. Elle fixe la caméra avec un regard plein de haine, mais elle finit aveuglée à cause de la lumière qui l’éclaire désormais beaucoup trop puissamment. Je ne peux plus me le cacher. C’est bien elle. Malgré son faux nom, malgré ses cheveux tirés en chignon, malgré les lunettes qu’elle a posées sur son regard, malgré le maquillage qui lui rajoute de la couleur au joue et malgré sa peau qui a légèrement foncé avec le soleil. C’est bien elle. Et la présentation de son équipe ne laisse plus aucun doute. Un Reptincel, un Couafarel, un Osselait, un Galvaran. Et un Ptyranidur. J’ai hâte de recevoir sa lettre.
L’autre. Lino.
Son équipe est des plus originales. Un deuxième Ptyranidur, complété par un Amagara. Je suppose que les recherches des scientifiques aux bureau d’étude des fossiles profitent en premier lieu aux champions et à Dianthéa elle-même. Voilà ce qui intéresse tant l’Etat dans ces recherches.
La puissance.
Le spot informatif s’éteint soudainement, et les télévisions retrouvent leurs programmes habituels. Le bruit ambiant qu’elles émettent reprend, agrémenté cette fois des conversations se rapportant à ce que l’entièreté de la région venait tout juste de voir. Quant à moi, je ne comprends pas. Pourquoi a-t-elle soudainement décidé de défier les champions, sans aucune raison apparente. Qui sait ce qui pourrait se passer. Elle pourrait être reconnu si, comme je le pense, Anderson a indiqué à la police à quoi elle ressemble. Et si elle est reconnue, elle sera arrêtée, bien évidemment. Pourquoi n’a-t-elle toujours pas été reconnue, par ailleurs ? Malgré son faux nom, son visage, et surtout ses yeux, reste des plus singuliers. Une étrange sensation me parcourt le dos alors qu’une idée subtile me vient à l’esprit : les forces de police attendent. Quoi ? Je l’ignore. Mais ils attendent. Ils l’attendent.
C’est de ta faute.
Je comprends soudainement. Elle en a besoin. Elle a besoin du badge laisser-passer pour aller jusqu’à Cromlac’h, où nous sommes censés nous rencontrer à nouveau. Et c’est moi qui ai voulu la rencontrer dans ce village, où nous aurions été plus tranquilles, plus loin de Roche-sur-Gliffe qu’elle a dû fuir et dans l’un des bâtiments que je possède. Je m’en veux soudainement. Une gêne me prend doucement la poitrine tandis que je déglutis difficilement. La honte. La toute-puissante honte qui m’arrache le ventre lorsque je la ressens. J’ai peur de ce qu’elle pourrait alors penser de moi, de mes dires, de mes lettres, de mon inactivité, de mon inutilité. Je ne suis rien pour elle, si ce n’est son employeur. Puis, la peur de son échec me revient. Que ferait-elle si jamais elle échoue face au champion ?
Et que ferais-tu, toi ?
J’ignore sa remarque. Mais je ne parviens pas à répondre à sa question. Et je n’ai pas à y répondre. Je ne veux pas y répondre. Pourquoi y répondrai-je ? Mais bien vite, je n’ai plus à y penser. Un Abra vient d’apparaitre à mes côtés, dans un faible grésillement que j’ai pourtant entendu avec une force peu commune. Il me tend mollement une enveloppe blanc pur. Je la saisis alors que mes craintes s’évanouissent peu à peu. Je vais enfin savoir ce qu’elle a bien pu faire durant cette trop longue journée. J’ouvre délicatement l’enveloppe pour y découvrir sa lettre, rédigée de sa main. Son écriture est plus brouillonne qu’à l’accoutumée, les lettres moins bien formées et les mots bien moins appuyés. Elle semblait fatiguée lorsqu’elle a écrit cette lettre. Elle est tout aussi longue que les autres. J’en viens donc à me demander quand a bien pu être tourner ce spot informatif. Il y a quelques heures, probablement. Elle n’aurait pas pu tout écrire en aussi peu de temps. Je me mets à lire en vitesse, en diagonal, avant d’être brutalement interrompu par l’un de mes agents commerciaux qui m’indique que tout est prêt. Il ne manque plus que moi. Je fixe le fond de la salle, où la scène vient tout juste d’être installée. Une large lampe qui éclaire bien trop, un fond verre, une table noire avec un Holokit posé dessus. Mais j’ai une chose bien plus importante à faire.
« Oubliez ça. »
Je lui fais un vague geste de la main alors que je me retourne pour quitter le bâtiment. L’Abra me suit lentement, flottant doucement derrière moi, sans un bruit et les paupières fermées. Je pense passer directement au laboratoire de Louis, afin d’y écrire ma propre lettre au plus vite, et surtout au calme. J’ignore encore ce que je vais bien pouvoir lui dire, notamment par rapport à son combat de demain, face au champion de Relifac-le-Haut, qu’elle doit affronter par ma faute. Je ne veux pas rentrer chez moi de suite, où je serais seul avec mes pensées, et aussi Némée qui m’y attend. Il sait parfaitement se débrouiller sans moi et doit sûrement être en train de se prélasser au pied de mon lit.
Comme toujours.
Je commence donc à partir, mais j’entends malgré tout l’agent m’appeler une nouvelle fois. Visiblement, il ne comprend pas que je refuse de faire partie de sa nouvelle campagne publicitaire. Je ne me retourne pas, et le laisse alors dans son incompréhension.
- Petite note de bas de page:
Voici donc le 5° chapitre. Je n'ai officiellement plus d'avance ^^' Bref, nouvelle petite collaboration avec Henumi, qui s'est conclut sur le rôle des badges (des sortes de laisser-passer pour les routes plus dangereuses) choisi par Henu, et par la mise en forme des combat d'arène (des sortes de shows télévisés orchestrés par l'Etat) choisie par moi-même. Cette forme me permet tout simplement de montrer directement les matchs d'arène sans être obligée de passer par des lettres où tout aurait été abrégé, ce que je ne voulais pas. Déjà que je décris très peu de matchs (depuis le début, je n'en ai pas décrit un seul il me semble...), il fallait bien que je décrive précisément les plus importants. Ce qui sera donc fait ! Bon, dans tous les cas, je ne décrirai pas en détails énormément de matchs, seulement les plus importants ou les plus marquants (parce que les plus marquants ne sont pas forcément les plus importants et inversement (RIP la Championne Combat, mais à défaut d'être intense, ton match fut au moins très drôle)). Sinon, on commence à voir quelque chose qui sera courant dans ce nuz. On a des informations sur Azaëlle (ici, le fait qu'elle a complété son équipe, qu'elle a le Ptyranidur, etc.) mais sans savoir comment du coup. Mais don't worry, ce sera expliqué dans les lettres, elles sont pas là pour rien, les bougresses. Sinon, gros changements d'équipe, pour le coup : - Equipe:
Sulfure : Reptincel modeste Idéfix : Couafarel calme ? : Galvaran prudent ? : Osselait prudent ? : Ptyranidur prudent
Vous remarquez l'épidémie de Pokémon prudents que j'ai ! Trois sur cinq, et tous attrapés les uns à la suite des autres, c'est chaud quand même x) C'était très drôle quand je m'en suis aperçue, parce que Henu se plaignait tout le temps d'attraper que des femelles (dans son Nuz sur Y qu'il est censé faire avec moi, pour mémo), mais niveau statistiques improbables, je l'ai battu, je pense ^^ Et le pire, c'est que c'est pas fini x')
Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations...
Venez voir la Gazette participative de NuzFR !
- Tasse de thé par Ryiko |
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Niveau : 26
Exp : 479
| Sujet: Re: [Y] "SN" : un Nuzlocke sur Y Ven 14 Avr 2017 - 17:50 | |
| Oyé oyé !
Il est l'heure de faire une pause dans ce Nuz... Comme vous vous en souvenez peut-être, dans le premier post, j'ai expliqué que celui-ci serait en collaboration avec celui d'Henu qu'il fait sur la même version, c'est-à-dire Y. Donc, on était censé écrire à deux, poster à deux, se faire des références, l'un devait créer des situations pour l'autre et vice-versa... Et pis ben... Ça se voit pas des masses. Ça se voit pas du tout même.
Alors que ce soit clair, je ne blâme pas du tout Henu. Il a le droit d'écrire à son rythme et le forcer à poster son Nuz Y ne ferait que le décourager, voir même le dégoûter.
C'est juste, qu'à mon propre rythme de parution et d'écriture, on n'a pas vraiment le temps de collaborer et ce qui était censé se faire à ce propos ne s'est au final pas fait. Même si on parle souvent de nos Nuz Y, ne serait-ce que pour que je puisse écrire le mien, je n'ai malheureusement pas l'impression d'écrire à deux. En vérité, j'ai plus l'impression d'écrire seule ce Nuz, alors que ce qui me poussait et me motivait à l'écrire était l'idée d'une écriture collective avec Henu.
Je mets donc ce Nuz en pause pour le moment et je le reprendrai du début une fois que Henu aura commencé à poster le sien. De fait, l'une des idées qu'on avait eu durant l'élaboration de notre collaboration pourra se faire, c'est-à-dire l'idée de poster toujours en même temps nos chapitres avec une avancée parallèle dans la gestion des jours.
En attendant, je vais me forcer à trouver une mise en page qui me plait et que j'aime écrire, pour pas que je me dégoûte moi-même. Ce Nuz aura eu décidément beaucoup de brouillons, je suis désolée de vous les avoir montrer. Mais bon, c'est actuellement le projet le plus ambitieux que je montre sur ce forum, je ne veux donc pas le bâcler, quitte à ce que je le recommence 25 fois s'il le faut.
Ceci étant dit, je vais essayer de chercher comment le déplacer en inachevé paske je sais pas encore comment faire... Merci encore à ceux qui m'ont lue. Ce Nuz reviendra, je ne sais pas encore dans combien de temps et je ne sais pas encore sous quelle forme, mais il reviendra, vous pouvez en être sûrs o/ Ne sachant quoi écrire, je vous laisse avec mon expression favorite. Gné...? - Mes Nuzlockes ! :
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