Des lettres, des mots, et un journal

-Ne capturer que le premier Pokémon dans chaque zone.
-Si un Pokémon est mis K.O., il est mort, et ne peut plus être utilisé.
-Tout pokémon capturé doit être surnommé.

Cher journal,

Aujourd'hui, le moment est arrivé, je vais devenir dresseur. Cela faisait tant de temps que j'en rêvais, et ces rêves vont enfin devenir réels. Je suis trop impatient, il faut que je me lève. Je sors donc de mon lit, m'habille, et descend vers le rez-de-chaussée. Je dis bonjour à ma mère d'un signe de la main, puis elle me dit que le professeur Chen m'attend. Je me muni donc de mes chaussures, dépose un baiser maladroit sur la joue de ma mère, et claque la porte.

Je pars à la recherche du professeur, ce qui ne devrait pas être très compliqué, vu la grandeur de Bourg-Palette. Je cherche, je cherche, et je cherche encore, je le trouve pas. Je décide donc de sortir du village, il est peut être à Jadielle. Avant même de mettre un pied dans les hautes-herbes, une voix derrière moi m'interpelle. C'est le professeur. Il était où ? J'ai cherché partout je l'ai pas vu, et puis il vient me dire que c'est dangereux d'aller dans les hautes-herbes, comme ça.

Il m'emmène dans son laboratoire, où son petit-fils se trouvait déjà. Il nous fait son habituel petit monologue, puis me propose d'aller choisir un pokémon se situant dans les trois pokéballs sur la table à ma droite. Je regarde les trois sphères, remarquant qu'elles se ressemblent toutes, et qu'il y avait aucun moyen de savoir ce qui il y avait dedans. Je prends celle de gauche. Chen me dit que j'ai choisi Bulbizarre. Ne pouvant parler, je fais un signe de la tête, lui disant que j'ai compris. Green, son petit-fils, prend celle de droite. C'est Salamèche. Il a l'avantage du type, et je sens que ce mec va être mon rival pendant cette aventure, enfin, il l'a toujours été.

J'ai mon pokémon, je n'ai plus rien à faire ici, je décide de m'en aller, mais Green veut absolument faire un combat avec moi. Il est vraiment casse-pied ce type. J’accepte à contre cœur, en lançant ma pokéball au sol.

Évidemment, je l'ai battu.

Je peux enfin partir, je décide de sortir de Bourg-Palette, vu que j'ai maintenant mon propre pokémon, je peux aller dans les hautes-herbes, même si je l'avais déjà fait auparavant.

Je me dirige vers Jadielle, pour aller chercher des pokéballs et des potions. J'entre dans la boutique, le vendeur m'interpelle en me demandant si je viens de mon trou paumé. Ça se voit tant que ça ? Je dis oui d'un signe de la tête, il me demande si je peux aller donner un colis au professeur, c'était plus une obligation qu'une question vu que je n'ai pas eu le temps de dire quoique ce soit que je me retrouve avec un carton dans les bras.

Je repars en direction du labo. Je commence à avoir mal aux jambes à force de marcher.

J'entre à nouveau dans le laboratoire du prof, je lui donne le colis, il me remercie, puis son petit-fils arrive à nouveau, il va jamais me lâcher je crois. Il nous confie la tâche de remplir le pokédex. J'ai foutrement aucune idée de comment ça marche, et j'en ai rien à foutre. Chen explique le fonctionnement de ce machin, je n'écoute même pas son petit monologue, étant trop occupé à ranger le pokédex au fin-fond de mon sac. Il nous donne des pokéballs à moi et Green, je fais la même procédure que pour le pokédex, au fond du sac.

Green me dit qu'il n'a pas besoin de moi pour ça, encore heureux, de toute façon je veux pas de toi non plus. Il me dit qu'il dira à sa sœur de ne pas me donner de carte, c'est bien ce qu'on verra.

Si il y a bien une personne qui ne m'insupporte pas dans ce village, c'est bien la sœur de ce petit con de Green, Nina. Elle est douce, aimable et souriante avec moi. Sa présence m'apaise. Je ne parle que très souvent, mais avec elle je peux parler pendant des heures, et c'est bien la seule qui peut me faire ça.

Je sors donc du labo, me dirigeant vers la maison des Chen. J'aperçois Nina, en fait de faire je ne sais quoi sur la table de la salle à manger, je la salue en lui faisant la bise, et lui demande si elle a une carte en rab pour moi.

Elle en a une. Et elle me la donne. Prends ça petit con.

Elle me demande pourquoi j'ai besoin d'une carte, je lui explique ce que son grand-père veut que je fasse, mais je lui dit que c'est surtout pour me barrer d'ici pendant un petit moment. Elle me dit de passer régulièrement la voir, ici, a Bourg-Palette, ou ailleurs. Je peux rien promettre, mais je ferais de mon mieux. Elle retire ma casquette, ébouriffe mes cheveux, et me donne un baiser sur la joue pour me souhaiter bonne chance.

Si il y a bien une personne qui va me manquer ici, c'est bien Nina.