Coin lecture (BDs/romans)

Salut les saucisses !

Alors, vous savez lire ? De a à z ? Non ? Bah merde alors. Je peux plus rien pour vous, désolé. Mais c'est pas grave ! Rien n'est perdu dans la vie ! vous pouvez toujours prendre un bouquin et vous y mettre. Mais quel bouquin ? Bah justement, parlons en, des bouquins. On ne parle pas assez des livres. Ce topic sera donc là pour partagez vos lectures, de romans (ou autre écrits) ou de bande dessinée. Qu'est-ce qui vous a plu, déplu, pourquoi, l'histoire, etc.

Mais pas seulement conseiller, vous pouvez aussi venir demander de la lecture : vous cherchez un bon roman de fantasy ? Une BD plus "mature" que du Gaston Lagaffe ? Demandez ici ! On peut même débattre : vous attendez quoi d'un bon roman ? C'est quoi un personnage construit et cohérent ? N'hésitez pas à lancer un sujet. :3

Pour inaugurer dans les règles, il faudrait peut être que je commence moi-même.

La guerre des clans : C'est l'histoire de chats sauvages qui se partagent un vaste espace sauvage en étant quatre groupe. On a leurs pensées et paroles comme si c'était des humains. Les clans sont rivaux, cuz nourriture obvs. Et il leur arrive des trucs : guerre de territoires, amour interdit entre membre du même clan. Il y a même tout une histoire avec un gros complot, sisi.
Le roman se divise en 4 cycles de six livres, mais honnêtement, entre nous, les trois autres sont useless. Je les suis par fan boydisme car c'était LA série que je lisais au collège, mais même si l'histoire principale change, c'est toujours le même méchant qui est directement ou non responsable de la merde, les histoires mineures citées plus haut deviennent monnaie courante et donc vite répétitive. Le cycle un se suffit parfaitement en lui-même. Après si ça vous plait, foncez, meh.

A vous !~

J'adorer LGDC jusqu'à que j'arrête de lire car ...La flemme.

Maintenant j'essaie de lire Du terry parchet et ses Annales du disque monde car il y en a plein de version poche pas cher d'occase a toulouse puis c'est rigolo,j'ai deja lut Morice et ses rat savant et La huitième couleurs.La j'essaie de lire Le sourcellier mais je suis confus sur certain point (car j'ai sauté 6 bouquin environ) mais j'ai du mal a lire a cause de mes yeux qui continue a lire alors que je me pert dans mes pensées.

Annales du disque du monde, j'en ai entendu parler mais... meh. C'est bien ? De quoi ça parle ?

Ca se déroule dans un univers passer déganté sur le disque monde:Une disque qui est sur le dos de quatre elephants qui sont eus même sur le dos d'une tortue géante (dont j'ai oublier le nom).La plupart des histoire n'ont pas forcement de lien (pour ce que j'ai lut jusque la) mais certain lieu comme l'université de magie ou personnages comme Rincevent le magicien et LE très charismatique La mort sont récurent.
Sinon l'humour est tout le temp present et l'une des choses les plus drôle est les petites annotation qui explique certain point avec les asterixes (j'ai happé comment s'a çe dit) et sa t'aide a pas être trop paumé.

fairy tail

Les romans de John Connolly de la série Charlie Parker. Si vous avez envie de bouquins mêlant polar et fantastique... Des morts, des psychopathes bien sentis, du sang, des mythes bibliques et du vaudou pour les premiers de la série. Le tout couplé à un trio principal parfaitement "équilibré" (au sens littéraire, pas mental).

J'ai récemment lu Conductor, en version manga. Il s'agit de l'adaptation d'un roman donc, et j'espère un jour tomber dessus. Il y a quatre tomes.
Le scénario est de Manabu Kaminaga, et les dessins de Nokiya.

« Jeune flûtiste de talent, Naomi est perturbée par un cauchemar récurrant : un inconnu vêtu de noir qui tient un crâne entre ses mains la précipite dans les ténèbres. Elle finit par consulter un psychanalyste pour comprendre la raison de ces rêves inquiétants.
C'est alors que la police fait une macabre découverte dans l'appartement voisin du sien : un corps sans tête, momifié. Y aurait-il un lien avec ses cauchemars ? Un passé oublié semble revenir hanter la jeune fille ...
Un thriller psychologique mené de main de maître ! »

J'ai juste adoré. Vraiment, je vous le conseille.

A une époque je lisais énormément de policiers / thrillers, type Frank Thilliez, mais c'est le genre de style littéraire qui semble tellement enfermer leurs auteurs que leurs séries (les livres se tiennent seuls mais ce sont des protagonistes récurrents) ne sont que des escalades d'horreur, c'est facile d'en faire une overdose. Mais si je dois conseiller un livre de cet auteur en particulier, c'est La Mémoire Fantôme. Pour ne pas tout dévoiler, l'enquête se concentre sur une femme souffrant d'amnésie antérograde (qui n'a plus de souvenirs persistants des deux dernières années écoulées) qui essaie de résoudre le mystère derrière sa propre agression. Très dur, mais superbement traité.

Sinon, je vous ai déjà dit que j'adorais Stephen King ? Evidemment, le monsieur a une bibliographie longue comme le bras, et il continue d'en sortir (je n'ai pas lu ces romans post-Docteur Sleep, question de budget) donc je vous suggère juste mes trois préférés:

Cellulaire, est l'histoire d'un dessinateur qui se trouve une des rares personnes saines après la crise du portable - un dernier signal émis ayant recouvert la majorité des Etats, par les portables, a rendu les gens " fous ". Il essaie de s'en sortir avec des personnes rencontrées en chemin et de passer la No-Phone Zone pour tenter de retrouver son fils. En surface, ça a l'air d'une bête histoire d'apocalypse zombie, mais King maîtrise le mieux la relation entre ces personnages qui ne se connaissent pas et qui s'appréhendent au milieu de la catastrophe - l'apocalypse n'est qu'un prétexte pour ça.

Marche ou Crève, écrit sous son pseudonyme de Richard Bachman, se passe dans un futur hypothétique où 100 jeunes garçons sont, chaque année, sélectionnés pour participer à la " Longue Marche ". Ils doivent marcher sans s'arrêter et sans ralentir sous une certaine vitesse sous peine de prendre un ticket (c'est le joli euphémisme pour dire qu'ils sont abattus) ; un seul va gagner le Prix qui lui permettrait de recevoir tout ce qu'il demande. Tout le roman se passe pendant la marche, et c'est intéressant de voir le cheminement psychologique des personnes qui approuvent ce genre de tuerie - les familles, les spectateurs, le gouvernement, et les garçons eux-mêmes. Si vous devez lire un seul King sous le pseudonyme de Bachman, c'est celui-là.

La Ligne Verte. Vous avez sûrement entendu parler ou vu son adaptation filmique avec Tom Hanks. Oui, c'est King qui a écrit le livre. Pour ceux qui ont vu, l'écriture plus crue de King rend l'histoire encore plus brutale, plus " sale ". Pour les autres, c'est l'histoire d'un gardien-chef au bloc E de son pénitencier, c'est-à-dire préposé au couloir de la mort (à une époque où la peine de mort existait). Il commence à se poser des questions sur son travail quand il accueille un géant noir, John Caffey, condamné pour le viol et le meurtre de deux petites filles, et qu'en l'observant dans sa cellule, il se met à douter de sa culpabilité ... C'est un chef d'œuvre de littérature et de cinéma. Lisez-le ou allez le voir, mais ne passez pas à côté.

En ce moment je lis Dragon Tears, de Dean Koontz. C'est un gars qui mélange avec beaucoup d'aisance le policier, le surnaturel et le simple slice-of-life (son écriture a une belle façon de banaliser ce qui est extra-ordinaire, comme si c'était une simple anecdote). Pas un auteur aussi réputé, en France tout du moins, mais si vous tombez sur son nom au détour d'un chemin ...

En BD il y a Long John Silver de Xavier Dorison et Mathieu Lauffray, une série qui tient en 4 tomes et qui se passe une dizaine d'année après l'Île au trésor de Stevenson (qui est bien cool aussi soit dit en passant). L'intrigue est prenante et bien menée, l'ambiance est sombre, les personnages sont fascinants...

Je vous laisse une petite citation du dessinateur : « (...) Cet univers exprime pour moi la fin définitive d’une certaine forme de liberté et d’exaltation face à l’efficacité pragmatique du monde moderne (...) J’aime le pirate rebelle des romans, celui qui dit merde à tout et prend le risque de vivre selon ses propres préceptes. Il y a de la beauté dans ces tempéraments, beauté car passion et inévitable échec »

Lançons un petit débat

Pour vous qu'est-ce qu'un bon roman ? :3

Un bon livre, c'est celui qui te donne envie de le continuer au plus vite quand tu dois le poser. Qui te fait louper ton bus (quand tu l'attends) ou ton arrêt (quand t'es dedans) parce que t'étais trop absorbé par ce qui se passait dans ton bouquin. C'est celui qui te fait rire, pleurer, réfléchir, te sentir concerné, celui qui te fait t'attacher à des personnages totalement fictifs. Qui réussit à ne pas te perdre en route alors qu'il y a 120 personnages et lieux d'action différents (I'm looking at you, George R.R. Martin). Ou bien qui te retourne la tête avec une intrigue monumentale pour te révéler à la fin que le meurtrier c'est le raton laveur de la fille du meilleur ami d'enfance du protagoniste. C'est celui dont l'auteur écrit tellement bien qu'il pourrait publier un livre de recettes de salades de pâtes, tu le lirais quand même juste parce que c'est de lui (coucou Mathias Malzieu ♥). C'est celui qu'on t'a prêté et que t'as jamais rendu fini par acheter juste pour pouvoir le relire plein de fois. Celui que t'as envie de faire connaître à tous tes potes mais trop dommage, ils sont pas fans de lecture, du coup tu t'es créé un compte sur tumblr juste pour rejoindre le fandom. Celui où il t'a fallu quelques minutes de flottement seul avec toi-même pour t'en remettre après l'avoir fini. Ou bien la série de romans dont t'as emprunté tous les tomes à la bibliothèque et que tu lis à la suite sans sortir de ta chambre pendant 2 jours.

Bon, tout ce que je viens de dire s'adapte pas vraiment aux BDs (en même temps c'était pas la question), parce que j'en lis pas beaucoup. Du coup je ne résiste pas à l'envie de poursuivre la question lancée par Neow en demandant, pour vous, qu'est-ce qui fait une bonne BD ?

Neowstix a écrit:

Pour vous qu'est-ce qu'un bon roman ? :3

C'est un roman qui a réussi à t'émouvoir, à te faire rire ou pleurer, a tellement réussi à te captiver, à t'attirer dans son univers que tu ne veux plus le lâcher, que tu vas lire très rapidement, dès que tu as un temps de pause ; et dont l'univers va rester avec toi même après la fin de la lecture. Un univers, c'est tout un ensemble: l'intrigue, les personnages, le style caractéristique d'un auteur. C'est un roman écorné à toutes les pages arrêtées, parfois passé entre plusieurs mains, à la couverture un peu dégarni mais que tu peux relire inlassablement et retrouver de la surprise dedans comme à la première lecture. Je pense aussi que, même inconsciemment, un bon roman finit par t'influencer d'un point de vue littéraire, t'oriente vers une certaine prédilection littéraire.

(Je ne lis pas assez de BDs pour répondre à l'autre question.)

Je me suis arrêté à :

Citation :

Une BD plus "mature" que du Gaston Lagaffe ?

C'est quoi ces outrecuidantes fariboles de merde enfin ? C'est très bien, Gaston Lagaffe ! Comment oses-tu dénigrer l’œuvre intemporelle du grand Franquin, espèce de paltoquet de mes glandes sébacées ? M'enfin, sot, c'est tout de même pas croyable ! Je mets quiconque au défi de venir me redire droit dans le blanc des narines que Gaston c'est pas "mature", sériouzly, j'en crois pas mon système lymphatique, kesskifaut pas lire comme sornettes sur un écran omg.

Si Gaston Lagaffe c'est pas assez recherché pour Môssieur le néophyte à deux balles, je ne saurai que lui conseiller de visiter le désert de la mort lente et de la folie douce. Et non, ce n'est pas une façon distinguée de lui dire d'aller se faire foutre (même si le cœur y est :Y ). Non, non, le désert du bout du monde, c'est la demeure du noble et fringant Concombre Masqué. Ah oui. Ah là, ça rigole plus. Si vous voulez lire du truc qui dénonce les systèmes politiquo-économiques rouillés de ces derniers siècles tout en lisant du jeu de mot sur l'expression "La scie à bois, la caravane passe" (dans ce cas de figure-ci, Lassie aboie [donc le chien, Lassie est représenté par une scie à bois] tandis qu'une caravane passe pour on ne sait quelle raison, mais pour passer elle passe), alors là vous serez servi mon bon monsieur. Et oui ma p'tite dame. Ca, ce sera peut-être un peu plus travaillé que le coup du mec qui dort pendant ses heures de taf et qui prépare des crêpes au lieu de trier son bordel en même temps qu'il file à bouffer à son chat et sa mouette domestiquée qui sont, rappelons-le, sur le lieu de travail dudit mec. Alors oui, à l'époque c'était peut-être insensé genre "rohlala quilécon s'Gaston", mais en attendant je trouve qu'on voit beaucoup d'articles dans les médias qui parlent du repos au boulot et des bienfaits des animaux genre chez les élèves ou chez les vieux en EMS. Coïncidence ? Mon cul oui, génie visionnaire, plutôt. Faut bien l'admettre. :Y

Ouais sinon Les Aventures Potagères du Concombre Masqué c'est bien, il a un pote qui s'appelle Chourave:

*Marv utilise frustration*
*Cela n'affecte pas Neowstix*

Gaston est une série de gag. C'est tout un genre, oui, je ne le dénigre pas. Je parlais juste d'autres genres de BD. Quand je lis une (bonne) série de gags, je trouve les persos attachants, l'humour drôle, et c'est travaillé. Mais si je veux du scénario élaboré ou des personnages complexes, je lis pas une série gag qui présente QUE des gags.

Sinon.
Pour moi, quelque soit le support, pour que ça me plaise vraiment, il faut qu'il y ait des passages si forts, que du jour au lendemain, je me souvienne du dit passage. Que ce soit la tournure de phrase pour le roman, où l'action dessinée. Instantanément, j'ai envie de relier le dit passage, puis un autre, puis encore un, et je relis l'oeuvre en fait. Inlassablement.

Aussi, si la dite oeuvre est instructive, et qu'elle me pousse à la réflexion, que ce soit l'analyse de la société ou sur l'Homme, c'est toujours un bon plus. (y)

Je suis tombé sur un roman, La machine à explorer le Temps, d'Herbert Goerge Wells.

Pour résumer l'histoire, c'est un inventeur de génie qui pense que l'espace ne comprend non pas trois dimensions (en gros : les côtés, de bas en haut et avant/arrière) mais quatre, la dernière étant le temps. Il conçoit donc une machine pour voyager dans le temps et va voir un peu en l'an 800 000, si l'humanité y est. Tout le roman est basé sur son voyage, c'est assez coolio à lire (sauf si vous êtes pas fan des écrits "classiques" du XIXème siècle ).

En fait, l'auteur s'imagine des théories sur le futur : les régimes politiques mis en place, le devenir de l'Humanité selon ses besoins (d'après lui ofc). Il y a donc quelques petits éléments d'analyse, ce n'est pas le but n'est pas exclusivement de faire rêver le lecteur.

Un classique de science fiction que j'ai trouvé très sympathique. <:

Il est temps que je parle de mon coup de cœur littéraire le plus récent : Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon.


Pour résumer succinctement, il s'agit de l'histoire de Christopher, un enfant vraisemblablement autiste qui découvre que Wellington, le chien de sa voisine, a été assassiné à la fourche pendant la nuit. Vouant une obsession pour les mathématiques et les ouvrages de Sherlock Holmes, et encouragé par sa tutrice Siobhan, il va commencer à mener son enquête pour savoir qui aurait pu vouloir tuer le canidé et d'en faire un livre - ce livre même que vous lisez.

Déjà, j'ai trouvé le livre assez original, parce qu'on a pour une fois le point de vue de celui qui souffre de l'autisme plutôt que d'être un personnage extérieur. De fait, on a une écriture assez infantile, pleine d'apartés et de dessins divers, et assez cru par endroits. Christopher n'est pas fait pour être un personnage attachant, c'est un personnage réaliste. L'écriture infantile rend ce qui nous paraîtrait dans la vie réelle maladroit, drôle. D'ailleurs, il ne nomme jamais son syndrome, tous les lecteurs le qualifient d'" autiste " par abus de langage, mais selon Mark Haddon, Christopher est juste " différent " ; c'est vrai qu'au fur et à mesure que l'histoire se développe et que se dévoile le meurtrier de Wellington, on s'attache davantage au conflit que crée cette différence dans l'entourage de Christopher qu'au syndrome lui-même. Je dirais que c'est un livre positif, dans le sens où on ne peut pas rester indifférent à la lecture. J'en suis ressortie avec la banane.

Pour l'instant, c'est le meilleur livre que j'ai lu cette année, et je pense qu'il entre sans problème dans mon Top 10

Le souvenir des temps anciens ! C'est bien le bouquin où y'a des plans et des dessins à l'intérieur ?
Je me rappelle l'avoir lu au collège malheureusement donc en étant assez con,dans le sens où je lisais souvent sans relecture intérieure, ni réflexion. Y'a de quoi réfléchir sur ce livre étant donné que plusieurs scènes sont -comme tu l'as dis- présenté du point de vue enfant. Comme lorsqu'il découvre le chien et d'autres moments. Le spoil ca fait serrer les fesses bordel. Je n'ai que de vagues souvenirs de toute façons... Ah les profs et leur propositions de livres à lire~

Neowstix a écrit:

Pour vous qu'est-ce qu'un bon roman ?

Bon, je me retrousse les manches et je vais enfin répondre à cette question, depuis le temps que je voulais le faire !

La réponse que je vais donner ne va pas être exceptionnelle par rapport à ce qui a déjà été dit. Pour moi, ce qui différencie un bon roman d'un excellent roman, c'est quand tu ressens la passion que l'auteur a insufflé dedans (parce qu'à ce stade, oui, ça devient divin). Tu es tellement à fond dedans que tu serais capable de le relire huit fois de suite sans jamais t'en lasser, à enchainer les nuits blanches pour le finir. Il t’émeut, il te fait rire, il te fait réfléchir, il te fait t'attacher aux personnages comme pas permis. D'ailleurs, à la fin, pour toi qui a lu le roman, les personnages ne sont plus des personnages mais ils sont bien au dessus de ça. Peu être pas au point de rentrer dans le monde réel. Mais pour toi, il existe dans ta propre réalité, dans ton propre monde créé à partir du bouquin. C'est le genre de livre que, quand tu le refermes après ta nuit blanche, tu as cinq ou dix secondes de flottement, le temps de te remettre.

Du coup, j'en profite faire pour de la promo ! Ces sensations ne me sont arrivées que deux fois.

La première, et pas des moindres, c'était avec Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, édité la première fois en 1943. Donc, si vous ne connaissez pas, je vais faire un très rapide résumé parce que le livre se lit en 45 minutes (vraiment !).

Le Petit Prince:

Le second s'est produit avec le roman Karoo de Steve Tesich, édité en 1998, après la mort du romancier en 1996. Ce roman a été une claque énorme.

Karoo:

Kadhrei a écrit:

Le souvenir des temps anciens ! C'est bien le bouquin où y'a des plans et des dessins à l'intérieur ?
Je me rappelle l'avoir lu au collège malheureusement donc en étant assez con,dans le sens où je lisais souvent sans relecture intérieure, ni réflexion. Y'a de quoi réfléchir sur ce livre étant donné que plusieurs scènes sont -comme tu l'as dis- présenté du point de vue enfant. Comme lorsqu'il découvre le chien et d'autres moments. Le spoil ca fait serrer les fesses bordel.  Je n'ai que de vagues souvenirs de toute façons... Ah les profs et leur propositions de livres à lire~

Exact. Je suis d'ailleurs étonnée qu'il ait été dans une liste de classiques à lire au collège. Je suppose que, vu la simplification obligée du style littéraire, sans compter les illustrations (mais ce n'est pas un livre illustré, les illustrations sont complémentaires à la compréhension du narrateur), ça peut passer pour une lecture de collégien, mais je trouve quand même le sujet trop complexe. Et puis, on sait tous qu'être forcé à lire un livre gâche un peu l'expérience

Pour aborder un autre débat. Ce matin, je présentais pour contrôle continu deux films, deux adaptations littéraires, et on s'est posé la question : est-ce qu'une adaptation, que ce soit en film ou en série, doit forcément adapter " tout " le livre dont il est issu ? Je veux dire, on sait que les arts visuels ont un tout autre langage que la littérature, et doit s'efforcer de faire passer visuellement l'introspection d'une narration ; je parle en particulier des thèmes du film et de la personnalité des personnages.

Prenons l'exemple assez fameux de Shining. Tout le monde connait le film de Kubrick, tout le monde a entendu parler de l'œuvre de Stephen King (à défaut de la lire. Ce n'est pas forcément celui que je recommanderai en premier de sa bibliographie, parce qu'il est très personnel, mais si vous aimez déjà King, il n'est pas à sauter ), et à peu près tout le monde sait que King déteste le film de Kubrick, encore aujourd'hui. En général, on n'entend pas beaucoup les auteurs concernant les adaptations (mais il me semble que de plus en plus de films, à défaut de leur donner un rôle de co-scénariste, les gardent comme consultant ?), mais King a été particulièrement vocal. Selon lui, entre autre choses, Kubrick a totalement raté le thème essentiel du livre, qui n'est pas l'horreur de l'hôtel hanté ou la folie de Jack, mais l'alcoolisme et ses méfaits. Ce n'est pas faux, mais peu de gens diront que Shining en est pour autant un mauvais film. Mais personnellement, ce que je me suis demandée, c'est que si Kubrick ne reprenait pas le thème fondamental de l'œuvre qu'il adapte, pourquoi l'adapter ? Pourquoi prendre le personnage emblématique de Jack Torrance, de Danny, les décors ; si, en enlevant tout ça, on pouvait garder la même efficacité du film d'horreur ?

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'une adaptation doit être fidèle aux thèmes de l'œuvre littéraire qu'elle adapte, ou l'œuvre littéraire doit être le support de l'interprétation d'un réalisateur particulier, et donc se permettre de varier ses thèmes ?

(Je suppose qu'on pourrait faire le même procès aux remakes, mais je laisse ce plaisir aux cinéastes. )