[Noir 2] [Randomizer] Mutinerie

-"Hé, Olutik! Réveille-toi, tu dois aller chercher un Pokémon aujourd'hui! Le fils de Catherine -tu connais Catherine, non? tu sais, une amie à moi qui vient souvent à la maison pour dîner- a reçu un Pokémon de sa part il y a quelque temps. Tu sais, il y en a trois. Vipélierre, qui évolue en un serpent végétal, mais qui est franchement laid; Gruikui, un cochon de feu, qui est super costaud; et Moustillon, une petite... chose. Bref, je t'encourage à prendre Gruikui, et vous allez partir à l'aventure! Peut-être qu'un jour tu vas battre Iris et devenir Maître d'Unys! C'est pas génial tout ça?"
-"Maman, s'il te plaît. Je viens à peine de me réveiller."
-"Et en plus, tu vas recevoir un Pokédex, une encyclopédie vivante sur les Pokémon. Tu sais ce qu'est un Pokédex, non? Tu vas voir, tu aurras la tête pleine de savoir sur les Pokémon. C'est un must, si tu veux devenir un Dresseur d'exception. Tu sais, mon père, papi Charles-Henri. Il en avait un, et c'est grâce à ça qu'il est devenu Maître de la Ligue de 1943 à 1951. Bon, je te donne aussi un Vokit, pour pouvoir m'appeler en cas de pépin, et une carte. Oh, mon petit qui s'envole de ses propres ailes. C'est si émouvant. Va, et prends du bon temps au cours de ton voyage!"
C'est sur ces paroles qu'Olutik quitta le foyer familial pour partir.

Après avoir marché quelques temps avec Matis, son ami d'enfance, Olutik arriva sur le promontoire de Pavonnay. Le promontoire était sur une colline, d'ou la magnifique vue qu'on pouvait y observer. Une jeune femme blonde coiffée d'un énorme chapeau vert rond, et observait le paysage. Elle se retourna en entendant des pas derrière elle et, avec un grand sourire, ouvrit une boîte avec trois Pokéballs. "Dans la première Pokéball, il y a un Vipélierre. Regarde!". Bianca lança la première Ball, et il en sortit un Pokémon quadrupède bleu à la fourrure noire qui lui recouvrait les yeux. "Euh, mais c'est pas du tout un Vipélierre ça, c'est un Solochi! Passons à la seconde, qui contient Gruikui.". Là où était censé se trouver un Pokémon à forme de cochon, il y avait un hippocampe. "Mais, mais, c'est un Hypotrempe ça! Pourquoi les Pokémon sont-ils différents? Normalement, dans la troisième, il y a un Moustillon, mais là c'est un... Un Mélo. Alors, lequel choisis-tu?"

-"Hum, ce sera un choix difficile. Le Mélo n'a pas l'air très fort, mais il est mignon. Quant aux deux autres, leurs formes finales sont tous deux de type Dragon... Je choisirai Hypotrempe."
-"C'est un super Pokémon! Tu veux l'appeler comment?"
Olutik réfléchit longuement à un nom pouvait convenir à son nouveau compagnon, avant de prononcer lentement : "Xanthe. X-A-N-T-H-E." A ce nom, le Pokémon eut un regard joyeux envers son nouveau dresseur.
-"Hypotrempe est un Pokémon de type Eau. Ca veut dire qu'il est fort contre les types Feu et faible contre les types Plante. N'oublie jamais ça avant de commencer un combat, ou tu seras désavantagé."
Après avoir reçu son Pokémon et son Pokédex, Olutik fit marche arrière jusqu'à rencontrer Matis. Le jeune garçon, qui possédait déjà un Pokémon, un Férosinge, l'invita à un combat.

-"Xanthe, montre-moi ce que tu sais faire! Attaque Ecume!" A ces mots, le petit hippocampe s'approcha du Férosinge adverse, qui en profita pour lui asséner une puissante volée de coups. "Tu aimes l'attaque Surpuissance?" lui cria Matis, d'une voix forte pour recouvrir les cris des Pokémon en train de combattre. Xanthe, affaibli, arriva quand même à frapper puissamment le singe de sa queue, entraînant une lourde vague. Olutik s'extasia devant son Hypotrempe, qui connaissaît une attaque très puissante malgré son faible niveau. Matis cassa son extase en s'écriant : "Tu ne peux rien! J'ai l'avantage de la vitesse, c'est moi qui assènerai le coup de grâce. Vas-y Férosinge, Lame Ointe!" Le petit singe se servit de sa queue comme d'une épée, et vient trancher le corps du Hypotrempe.

-"Tu t'es bien battu, Xanthe. Reviens dans ta Pokéball" lança Olutik à l'adresse du Pokémon, étrangement inerte. "Je reviens, je vais au centre Pokémon. Matis renchérit : "Laisse-moi t'accompagner. En tant que Dresseur Pokémon aguerri, je sais où ce dernier se trouve.". En entrant dans le centre Pokémon, Olutik fut accueilli par une hôtesse à l'air bienveillant qui le guida jusqu'à la salle d'opération pour Pokémon.
-"Mon Hypotrempe est tombé K.O., pouvez-vous le soigner s'il vous plaît?" En entendant ceci, l'hôtesse eut une sorte de moue de pitié. Elle pris toutefois la Pokéball dans les mains du nouveau dresseur. "Veuillez attendre ici s'il vous plaît."

A mesure que l'attente s'allongeait, l'espoir commençait à s'échapper du coeur d'Olutik. C'était sûr, le Férosinge de Matis l'avait frappé tellement fort qu'il ne pouvait pas être soigné. Ce dernier commença : "Ecoute, Olutik... Désolé pour ton Pokémon mais... Auparavant, il faut que je te parle de quelque chose. Depuis quelque temps, les Pokémon sont bien plus faibles qu'auparavant. Personne ne sait pourquoi, mais c'est ainsi. Et à cause de cette nouvelle faiblesse... Si ils perdent tous leurs Points de Vie au cours d'un combat, ils meurent définitivement. Je suis profondément navré Olutik, mais ton Hypotrempe ne pourra pas être soigné."
Olutik ne comprenait pas. Non, c'était impossible! Il venait de recevoir ce Pokémon, et déjà il succombait? Ce devait être une blague... Pourtant, au plus profond de lui-même, Olutik savait que ce n'était que l'implacable vérité. Il se sentait comme un père qui viendrait de perdre son fils unique.

Olutik entra dans la salle d'opération, l'air grave. "Je sais qu'il ne survivra pas, ne vous fatiguez pas." déclara-t-il d'un ton monotone, sans la moindre émotion.
"Mais..." reprit l'infirmière en charge des soins
"Donnez-moi au moins son cadavre, histoire de lui offrir un enterrement digne de ce nom."

Après ce funeste évènement, Olutik se renferma sur lui-même. Il ne sortait plus de chez lui, mangeait à peine... Jusqu'à ce jour. Trois mois après la mort de son Hypotrempe, les blessures à l'âme qu'il portait étaient encore vives.
"Olutik, un colis pour toi!" cria sa mère. Le garçon sortit voir ce qu'il se passait, et vit une petite boîte en carton au pied de la porte. Personne n'était là. Il se baissa, ramassa la boîte, et trouva un mot très court : "De la part de T., un ami qui vous veut du bien".
Qu'est-ce que ça pouvait bien être? Olutik n'en avait aucune idée. En réalité, dans la boîte, se trouvait un oeuf. Furieux contre celui qui se jouait ainsi de lui, il lança l'oeuf contre le sol. En touchant le sol, il n'éclata pas. En fait, il n'y eut qu'un petit craquement à la surface de sa coquille. Ce craquement fut suivi par l'éclosion de l'oeuf. C'était un oeuf de Pokémon, un Nodulithe en était sorti.

-"Qui que tu sois, T., je te remercie profondément." dit Olutik, le coeur déjà plus léger.

Il attendait ce jour avec impatience. Maintenant, il pourrait enfin se délecter du nectar sucré de la vengeance. Il empoigna une Poké Ball et frappa à une porte avec une rage jamais vue chez lui. Il vociférait tellement que l'on ne pouvait pas comprendre ce qu'il disait. A l'ouverture de la porte, il lança sa Poké Ball.
"Pantagruel, fais-toi plaisir."

-"Hé, Olutik! Ou as-tu eu ce Nodulithe? Et, qu'est-ce que tu entends pas "fais toi plaisir"?"
"Je pense que tu as très bien compris, espèce de monstre. Pantagruel est venu venger Xanthe l'Hypotrempe. Vas-y, Pouvoir Antique." Le Nodulithe ne se fit pas prier, et des pierres s'envolèrent comme par magie pour détruire l'intérieur de la maison.
"Je t'ai déjà dit que j'étais désolé!" cria Matis, apeuré. Il lança à son tour sa Poké Ball, en disant d'une voix déjà plus assurée : "Puisque tu veux le prendre comme ça... Mascaïman, go!"

Le combat démarra entre les deux dresseurs, identiquement à la première fois. C'est Mascaïman qui ouvrit le bal avec une attaque Rapace extrêmement puissante, mais Pantagruel résistait au type Vol. Mascaïman se blessa dans sa charge, et le Nodulithe en profita pour lancer Pouvoir Antique. Soudain, le Pokémon grossit.
"Pouvoir Antique a la possibilité d'augmenter toutes les statistiques d'un Pokémon. Pantagruel est bien meilleur que Xanthe pour cette raison."
"Puisque Rapace ne fonctionne pas... Mascaïman, Gyroballe!"
Le Mascaïman se roula en boule, et alla frapper de plein fouet le Nodulithe. L'attaque, bien que de type Acier, et par conséquent très efficace sur les Pokémon Roche, ne fit pas beaucoup de dégâts, à cause des défenses renforcées de Pantagruel. Celui-ci répliqua avec une attaque Tomberoche dévastatrice, qui ensevelit le Mascaïman sous de lourds rochers. N'arrivant pas à se dégager à temps, celui-ci était totalement exposé à une nouvelle attaque du Nodulithe.

"Non! S'il te plaît Olutik, ne fais pas ça!" cria Matis, la voix pleine de pitié. "Je te croyais différent de ces monstres avides de vengeance..."
"Et bien tu t'es trompé. Achèves-le, Pantagruel." Le Nodulithe eut un mouvement de recul. Il avait gagné le combat, mais il refusait de tuer son adversaire. "Alors? Qu'est-ce que tu attends?"
"Maître, je ne crois pas que... Regardez, le Dresseur est en larmes. Ne lui enlevez pas son Pokémon. C'est probablement le seul qui lui reste." intervint le Pokémon, pour raisonner Olutik. "C'est pas son dernier, il lui reste un Férosinge. Attends, depuis quand les Pokémon parlent?"
"Oh, depuis toujours. C'est juste que les humains ne leur prêtent pas suffisamment attention. Et pour revenir à notre sujet, non, il n'a pas de Férosinge, il n'a qu'une seule Pokéball à sa ceinture."
"Non... Le Férosinge, il a été tué par des sbires de la Team Plasma. Jamais je n'oublierai leur visage, jamais ma haine envers eux ne s'attisera."
"Et pourtant, tu veux que je te pardonne la mort de Xanthe?" répondit Olutik, implacable. "C'est donc pire que je pensais, l'égoïsme t'a dévoré..."
"Tu n'es pas au courant? Tout Dresseur tuant un Pokémon de sang froid est considéré comme un dangereux criminel. C'est d'ailleurs pour ça que la Team Plasma est l'ennemi public numéro un... Tu te rappelles de Zathor, le Maître de la Ligue qui a précédé Goyah? Ses Pokémon étaient réputés pour être les plus puissants dans le monde. Tu pense comprendre pourquoi il a pris sa retraite, non? C'est pour ça que la Team Plasma est aussi détestée par les Unyssiens... Ils détruisent les sentiments des gens par le biais de leurs Pokémon! C'est donc à ça que tu veux ressembler? C'est donc ça ton exemple dans la vie?

Olutik eut un mouvement de recul face à la vivacité dont Matis faisait preuve dans son discours. Il était sur le point de perdre son unique Pokémon pour la seconde fois de sa vie, et pourtant arrivait quand même à afficher une détermination sans faille.
"Soit. Je laisserai ton Pokémon en vie pour cette fois. Mais sache que si jamais nos chemins se croisent à nouveau, je serai impitoyable cette fois-ci."

Maintenant qu'il avait pris sa revanche, que pouvait-il faire? Goyah, rentré chez lui après une formidable évasion,  alluma la télévision et écouta une chaîne d'information Unyssienne.
"... Pokémon de la Championne, Iris. Toutefois, elle a quand même battu le premier challenger depuis l'incident. Nous avons l'interdiction de révéler ses nouveaux Pokémon, mais il semblerait qu'ils soient aussi forts que les anciens. Nous vous tiendrons au cou..."
Empli d'une rage sourde, Goyah coupa la parole à la présentatrice en éteignant sa télévision. Soudain, il se rappella de quelque chose. C'était à Pavonnay que les dresseurs prometteurs commençaient leur aventure, non? Il devrait sûrement trouver là-bas son nouveau pion pour assouvir ses envies de vengeance.

Olutik se dirigea droit vers le Centre Pokémon, histoire cette fois de soigner son Pokémon, qui avait malgré son écrasante victoire été blessé par le Mascaïman de Matis. Les infirmières, reconnaissant leur ancien client mécontent, se mirent sur la défensive.
"D'abord, ce n'est pas de notre faute pour l'Hypotrempe. C'est vrai que nous aurions pu vous prévenir, mais..."
"Ce n'est pas pour ça que je viens, mais pour vous demander de soigner ce Nodulithe."
Soulagées, les infirmières acceptèrent de guérir les blessures du Pokémon.

Pantagruel et son dresseur rentrèrent à la maison, le coeur embaumé. Une heure après, la sonnerie de la porte retentit? Qui cela pouvait donc être? Olutik répondit : "Désolé, mais madame Lanvin s'est absentée. Elle rentrera d'une minute à l'autre, je vous prie de l'attendre."
"Ce n'est pas pour elle que je viens, mais pour son fils, Olutik."
Le garçon déglutit. "Oui, c'est moi". Il ouvra la porte et vit un homme à la crinière rousse flamboyante et portant un collier fait en Poké Balls. "Qui êtes-vous?" demanda-t-il?

Le jeune Dresseur ne le connaissait pas. Encore mieux qu'il l'avait imaginé...

"Mon identité est sans importance. Mais toi, tu es Dresseur, non?"
"Euh, oui. Pourquoi?"
"Est-ce que tu accepterais d'aider un vieillard frappé à plusieurs reprises par l'injustice, qui a soif de vengeance sur ce système pourri?"
"Ca dépend. Qu'est-ce que vous attendez de moi?"
"De devenir plus fort afin d'évincer une petite pimbêche. Elle se nomme Iris. Tiens, une photo d'elle."

Olutik eut un court vertige après avoir saisi la photo dans les mains du vieillard. Il se ressaisit, et demanda d'une voix méfiante : "Qu'est-ce que vous voulez à ma soeur?"

"La rage a atteint son paroxysme dans le coeur de l'homme"
"A atteint" est ici au passé composé, un temps utilisé dans les récits au présent. Or, tu situes ton texte au passé et tu as déjà utilise le passé simple. "Atteint" est certes identique au présent qu'au passé simple mais on différencie immédiatement l'un de l'autre dans les bons récits.

Ensuite, j'ai du mal à suspendre mon incrédulité pour deux points scénaristiques :

-le mini-discours de Beladonis à partir de "Il leva son poing au ciel" jusqu'à la fin du paragraphe. Je ne l'ai pas trouvé assez oral et d'un style trop théâtral, ça manquait de réalisme. Il est certes classe, notre 11ème docteur pokémonesque, il a le droit d'être un peu familier et/ou vulgaire de temps en temps.

-L'engin de Goyah qui fonctionne. Il est dans une cellule et a été amenée par les forces de police internationale, il aurait donc été bien plus logique de lui faire une fouille corporelle et de détecter un engin aussi gros (sauf si il le planque dans ses cheveux, là je dis plus rien)