[Jaune] Pokémon Jaune Locke

Bourg-Palette, un petit village côtier. C'était à l’origine là que vivaient les ouvriers de la scierie voisine, qui coupait les arbres pour en faire des palettes, d'où le nom du village. Depuis la fermeture de la scierie, c'est un énième village paumé dans la cambrousse kantonnaise. Charmé par le calme du lieu, un vieux professeur, Samuel Chen, décida d’y installer son laboratoire.
Chen était un dresseur de talent autrefois, qui se faisait appeler “Cool Chen”, mais un jour, il s’était pris une flèche dans le genou. Aujourd'hui, il était vieux et n’avait plus toute sa tête. Mais un jour, deux enfants du village lui demandèrent de lui donner un Pokémon. L’un de ces deux enfants était son propre petit fils, Blue, et il prit un Bulbizarre. L’autre, une jeune fille nommée Light, prit un Carapuce. Le troisième et dernier Pokémon du prof, un Salamèche, était censé être donné à Red, l’enfant le plus jeune du village, lorsqu’il en aurait l’âge. Mais un jour, ce Salamèche fût volé par un robot venu de l’espace (c’est une longue histoire).

Laboratoire du Prof Chen

Chen : Bienvenue, Red. Je suis heureux de te voir. Aujourd'hui, je vais t’offrir ton premier Pokémon. Comme tu le sais, j’ai eu quelques problèmes de vol récemment. Mais rassure toi, j’ai appelé un de mes anciens élèves, Léo. Il m’a envoyé un Pokémon pour toi, qui sera parfait pour un dresseur débutant.
Red sourit.
Chen : Haha, il est dans cette Pokéball, sur le bureau. Vas-y, prends-la.
Soudain, un jeune homme entra en trombe dans le labo.
??? : Salut, pépé. Salut, Red.
Chen : Oh, mon petit-fils … euh, Red, comment s’appelle t-il, déjà ?
Red sortit un petit carnet et un feutre rouge de la poche de sa veste, et écrivit “Blue” sur le carnet.
Chen : Ah oui, c'est vrai. Blue, quel bon vent t’amène ?
Blue : C’est une longue histoire. Alors …
Blue se mit à parler sans interruption pendant plusieurs minutes.
Blue : … et donc, c'est pour ça que j’ai décidé de relâcher tous mes Pokémon et de reprendre mon aventure à zéro. Mais c'est surtout parce que c’est pratique pour le scénario.
Chen : Oh.
Blue : Bref. J’ai besoin d'un Pokémon. Je vois que tu en as un sur cette table.
Chen : Euh… non, attends, c’est pour Red.
Blue saisit la Pokéball sur la table.
Blue : Rassure-toi. Je t’en capturerais un autre.
Red se tourna vers le professeur, l’air abattu.
Chen : Bon… c’est ton jour de chance, Red. J’ai un Pokémon de secours.
Les yeux de Red s’illuminèrent.
Chen : En effet, ce matin, je me promenais sur la Route 1 quand soudain, ma Pokéball est tombée de ma poche. Elle est tombée sur un Pokémon qui s’est donc fait attraper. En vérité, je n’ai toujours pas regardé quel Pokémon c'était.
Chen ouvrit la Pokéball et un Pikachu en sortit.
Pikachu : Aaah ! Où suis-je ?
Le Pikachu leva les yeux et vit Red, le regardant avec un sourire idiot sur le visage.
Pikachu : C’est toi, mon nouveau dresseur ?
Red fit oui de la tête.
Pikachu, soupirant : C'est pas gagné.
Le Pikachu bondit sur l'épaule de Red.
Pikachu : C’est quoi, ton nom ?
Red prit son carnet et écrit Red dessus.
Pikachu : Je vois. T’es pas très causant, toi. Moi, c'est Trevor.
Red : …
Trevor : Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu me crois pas ?
Red : …
Trevor : Mais je …
Red : …
Trevor : Bon, d’accord. Mon vrai nom, c'est Robert. Mais j’aime pas ce nom, alors je demande à tout le monde de m’appeler Trevor. C'est Robert à l’envers, à une lettre près, si t’as pas suivi.
Red sourit.
Trevor : Bon, on y va où on reste ici à jacasser ?
Chen : Attends une seconde, Red. Il y a deux choses importantes que je dois te dire. Comme tu le sais, récemment, le Mont Braise est entré en éruption. Il crache constamment des nuages de cendres, fortement chargés en stasogénèse, la molécule responsable de l’effet des Pierres Stase.
Trevor : Et ?
Chen : Et bien, à cause de la forte concentration en stasogénèse dans l’air, les Pokémon ne pourront pas évoluer.
Trevor : Ah… et c’est quoi, la deuxième chose ?
Chen : Et bien, la Sylphe SARL a récemment chuté à la bourse kantonnaise. Comme la Sylphe est la principale importatrice de Pokéballs à Kanto, leur prix est grimpé en flèche. Aussi, évite de te ruiner en Pokéballs. Si tu veux de nouveaux Pokémon, attends qu’on t’en donne.
Red fit oui de la tête.
Trevor : Bon, on peut y aller ?
Blue : Pas si vite !

À suivre …

Chapitre 1 : Le grand départ
Chapitre 2 : Confrontation sur la Route 22
Chapitre 3 : Perdu dans la forêt de Jade

DLC 1

Chapitre 4 : Solide comme un roc
Chapitre 5 : Le Mont Sélénite, partie 1
Chapitre 6 : Le Mont Sélénite, partie 2

DLC 2

Chapitre 7 : Fresh Prince
Chapitre 8 : Affrontement sur le pont
Chapitre 9 : Le vagabond
Chapitre 10 : Le repaire du héros
Chapitre 11 : Les fleurs d’eau d’Azuria
Chapitre 12 : Une sombre histoire de tunnels
Chapitre 13 : Maman les p’tits bateaux, partie 1
Chapitre 14 : Maman les p’tits bateaux, partie 2
Chapitre 15 : Maman les p’tits bateaux, partie 3
Chapitre 16 : Maman les p’tits bateaux, partie 4
Chapitre 17 : Choc électrique, partie 1
Chapitre 18 : Choc électrique, partie 2
Chapitre 19 : Deuil
Chapitre 20 : Clandestine
Chapitre 21 : Spelunker

Chapitre 15 : Maman les p’tits bateaux, partie 3

L’Océane

Dans une modeste cabine, un homme robuste était assis sur son fauteuil, en train d’allumer sa pipe. Soudain, quelqu’un toqua à sa porte.
Homme : Entrez.
La porte s’ouvrit, et Léo entra dans la pièce.
Homme : Qu’est-ce qui t’amène, vieille branche ?
Léo : T’as reçu mon message, non ?
Homme : Bien sûr, question rhétorique.
Léo : Très bien. Dis-moi tout ce que tu sais.
Homme, commençant à fumer : Et bien, la Team Rocket est une organisation criminelle sévissant dans la région de Kanto. Son but est visiblement de gagner de l’argent, en volant et en organisant des jeux d’argent.
Léo : Mais ça, je le sais déjà, Hercule. Tu ne sais rien sur l’emplacement de leur repaire ?
Hercule : Et bien, il se trouvait sous le Casino de Céladopole, qu’ils chapeautaient en secret. Mais comme tu le sais sûrement, une jeune dresseuse y est allée et leur a botté le train, mettant leur supercherie au grand jour. Depuis, le Casino a été racheté par la Sylphe, et son sous-sol n’est plus qu’un entrepôt. Si la Team a un nouveau repaire, j’ignore où il est.
Léo : T’as pas d’autre indice ?
Hercule, crachant un nuage de fumée : Écoute, cette dresseuse a affronté la Team à de nombreuses reprises, et ça l’a mise sacrément mal, alors ça m’étonnerait qu’elle représente encore un grand danger. À mon avis, dans deux ou trois mois, la police les aura tous coffrés.
Léo : Mais tu es de la Police !
Hercule : La Police Internationale est surbookée en ce moment, Léo. Si tu veux tout savoir, ce bâteau m’emmène à Kalos, où je suis attendu parce qu’il semblerait que quelque chose menaçant le sort du monde s’y prépare ! Alors oui, une bande de voyous qui volent des CT à droite à gauche, c’est pas ma priorité !
Léo ne sut que dire, tandis qu’Hercule laissa s’échapper un nouveau nuage de fumée.
Hercule : Et puis pourquoi tu t’intéresses à ça, soudainement ?
Léo : Bah…

Trevor : Et là, je lui dis : “Mais j’imagine que t’étais déjà au courant”
Naga laissa échapper un léger rire à cette anecdote. Les deux Pokémon étaient tous les deux assis par terre, adossés à la rambarde, un verre de jus de baies à la patte.
Naga : Au fait, je me demandais… c’est normal, cette cicatrice que tu as sur le bout de la queue ?
Trevor : Oh euh… ouais… je me l’étais griffée contre une ronce, dans la forêt.
Naga : Oh…
Trevor : Mais c’est du passé, tout ça…
Trevor posa sa patte sur le sol, mais la releva très vite.
Trevor : Aah !
Naga : Ca va ?
Trevor : Je crois que j’ai posé ma patte sur un clou…
Naga : Fais voir.
Naga observa la patte de Trevor, et en effet, celle-ci saignait très légèrement. Mais d’un coup, Naga remarqua qu’elle était en train de tenir la patte de Trevor. Les deux eurent un mouvement de recul.
Naga, rougissant légèrement : Euh… c’est trois fois rien. Dans quelques minutes, tu ne sentiras plus rien.
Trevor, rougissant aussi : Oui, tu as sûrement raison…
Les deux restèrent ainsi quelques secondes, silencieux, tentant d’évacuer leur gène en regardant ailleurs. Mais rapidement, leur attention fût attirée par autre chose.

La fête fut interrompue par un vieil homme qui monta sur une estrade, saisit un micro et s’adressa à la foule.
Vieil homme : Bonjour à toutes et à tous, je suis le capitaine. La fête est bientôt finie, mais pour conclure, nous allons faire comme à chaque fois. J’espère que vous avez toujours vos tickets. Ils sont tous marqués d’un numéro différent. Je vais donc tirer au sort deux dresseurs, qui s’affronteront lors d’un combat Pokémon.
Un employé ramena sur l’estrade une grande urne, remplie de nombreuses boules en plastique. Le capitaine plongea sa main dans l’urne, puis la ressortit en tenant une boule, qu’il observa en détail.
Capitaine : Numéro 133 ?
Les dresseurs baissèrent la tête pour regarder leur ticket, mais finalement, une voix s’éleva au sein de la foule.
??? : C’est moi.
Et sur ces mots, le jeune garçon marcha doucement vers l’estrade, et grimpa dessus. Red reconnut cette tignasse orange au premier coup d’oeil : c’était Blue.
Blue : Et donc, qui sera mon adversaire ?
Capitaine : Nous allons très vite le savoir.
Le capitaine piocha une nouvelle boule dans l’urne.
Capitaine : Numéro 35 ?
Quelques dizaines de secondes passèrent, mais aucune réponse de la part du public.
Blue : On dirait qu’il a eu trop peur de m’affronter.
Capitaine : Non, c’est peut-être simplement qu’il a perdu son ticket, ou qu’il a quitté le pont. Ca nous arrive souvent, alors nous allons simplement piocher un autre numéro.
Le capitaine piocha alors une nouvelle boule.
Capitaine : Numéro 25 ?
Là encore, aucune réponse, mais cepandant, quelqu’un s’avança vers l’estrade, et monta dessus, en montrant clairement son ticket portant le numéro 25.
Blue : Red ?
Capitaine : Bien. Il semblerait que nos challengers soient décidés. Préparez-vous au combat.
Blue : On va se battre ici, sur l’estrade ?
Capitaine : Oui. Rassurez vous, elle a été spécialement conçue pour être suffisamment grande et solide pour qu’un combat ait lieu dessus.
Red tapa du pied sur le sol, puis siffla et enfin tapa dans ses mains. Quelques secondes plus tard, Trevor bondit le rejoindre sur l’estrade, prêt à en découdre.
Trevor : Haha ! Je suis dans une forme olympique !
Neville, lui, arriva calmement vers son dresseur, en montant le petit escalier menant à l’estrade.
Neville : Me de même. Mais nous ne sommes pas au complet yet.
Salazar : Maintenant, si.
Trevor venait de remarquer que Salazar était juste à côté de lui.
Trevor : Aaah ! Mais comment t’es arrivé là, toi ?
Salazar : Hehehe… j’ai simplement emprunté un des portails secrets qu’utilisent les démons du quatrième Enfer pour se déplacer librement dans notre monde.
Neville : Incredible !
Blue : Bon, on commence ou…
Capitaine : Un instant, je vous prie. Nous attendons un invité de marque qui est censé nous rejoindre pour assister au match. Il ne devrait plus tard…
Il fut interrompu par le bruit d’une porte s’ouvrant violemment. En effet venait d’arriver sur le pont un homme massif, d’un âge assez avancé, équipé d’un uniforme militaire et arborant de courts cheveux blonds. Il s’écria en hurlant :
??? : Bonsoir ! Je suis Bob Leeron ! Ha ha !
Blue : Mais il fait encore jour…
Capitaine : Major Leeron, quel plaisir de vous voir…
Bob : Oh, pas à moi, capitaine. Appelez moi Major Bob, ou juste Bob.
Capitaine : Très bien… Bob. J’espère que ça ne vous importune pas trop de laisser l’arène sans surveillance pour venir ici…
Bob : Pas de problème. Je suis très heureux de venir voir ce que la nouvelle génération a dans le ventre. Pas vrai, Mickael ?
En effet, Bob était accompagné d’un Raichu, très imposant. Il parcourait la foule du regard. Il avait l’air énervé, mais sans aucune raison.
Mickael : Ouais…
Son regard s’arrêta sur une Pikachu femelle. Un sourire d’intérêt se dessina sur son visage. Il n’avait cepandant pas l’air satisfait du tout de voir qu’elle faisait des petits signes de la patte à un mâle sur l’estrade…

Pendant ce temps, à l’autre bout du bâteau,
Hercule : Je vois… c’est vrai que c’est préoccupant, mais tu imagines bien que je ne peux pas me permettre d’annuler ma mission à Kalos juste à cause de la déclaration d’un proche.
Léo : J’y crois pas ! Alors toi, le grand inspecteur Hercule Poivrot de la Police Internationale, tu vas laisser une innocente entre les sales pattes d’une organisation criminelle ?
Hercule : Y a des priorités à avoir dans la vie, mon petit Léo. Les forces de police sont débordées. Cepandant, il y a peut-être un indice que je peux te laisser.
Léo : Ah bon ?
Hercule : Ouais. Malgré les évènements récents, on a toujours pas pu identifier avec certitude qui était à la tête de la Team Rocket. Mais on a des pistes, dont une beaucoup plus sérieuse que les autres.
Léo : Qui ?
Hercule : Giovanni de Fusigliano, un riche homme d’affaires. Il était apparemment l’actionnaire principal du Casino de Céladopole, et certains témoins disent l’avoir vu dans les locaux de la Sylphe lorsque la Team Rocket l’a investie. Mais tu te doutes bien que ça n’a pas été suffisant pour inculper un homme aussi influent. Mais si, d’après tes dires, la Team Rocket prépare quelque chose de gros à nouveau, alors je te conseille de chercher par là.
Léo : Je vois… tu peux vraiment pas m’aider plus ?
Hercule : Non, désolé.
Léo : Bon, je vais fouiller de ce côté là. Merci encore.

Pendant ce temps, sur le pont du bâteau :
Capitaine : Très bien. Tout le monde est prêt ? Alors que le combat… commence !

À suivre…

Pokémon:

Prochainement, dans Pokémon Jaune Locke:

Chapitre 16 : Maman les p’tits bateaux, partie 4

La tension était à son comble sur le pont de l’Océane. Les deux challengers se faisaient face, prêts à en découdre.
Blue : Martha, à l’attaque !
La petite Piafabec arriva gracieusement sur le terrain, affichant son air altier habituel. Red fit signe à Trevor.
Trevor : Du gâteau.
Martha : Je ne pense pas, mon cher.
Trevor projeta un Éclair sur Martha, mais cette dernière esquiva en s’envolant. Elle atterrit sur le crâne de Trevor, et commença à le picorer violemment. Trevor tentait de gigoter pour se débarrasser de l’emprise de Martha, mais cette dernière s’accrochait violemment. Dans le public, Naga cria :
Naga : Courage ! La laisse pas te voler dans les plumes.
Mickael regardait attentivement le combat, l’air agacé.
Trevor : Argh… c’est vraiment de pire ampère…
Trevor changea d’approche : il saisit fermement les ailes de Martha, l’empêchant de se renvoler, et lui asséna un violent Tonnerre à bout portant.
Trevor : Il faut vraiment rabaisser la tension.
Neville : What ?
Red et Salazar se claquèrent le visage.
Neville : Pourriez-vous m’explain ?
Salazar : Crois moi, ça vaut mieux que non.
Blue : Martha, ça va !?
Martha : Ouais… juste un peu… choquée…
Blue rappela Martha, et envoya Chitik, son Rattata.
Blue : T’es doué, Red, mais que dis-tu de ça ?
Red fit signe à Trevor de revenir, et envoya Salazar.
Blue : Vive-Attaque !
Le petit Rattata fonça à toute vitesse sur Salazar, mais ce dernier esquiva aisément d’un petit pas de côté. Néanmoins, Chitik, d’un mouvement agile, fit rapidement demi tour et attaqua violemment Salazar dans le dos.
Salazar : Merde !
Blue : Maintenant, lance Croc de Mort !
Chitik bondit sur son adversaire étourdi et le mordit violemment à la patte. Dans un accès de rage, Salazar projeta son adversaire en l’air d’un revers de la patte, et d’un claquement de doigts, provoqua une explosion qui le carbonisa en vol. Son corps fumant retomba aux pieds de Blue.
Blue : Chitik !
Capitaine : Équipe médicale ! On a un blessé grave, là ! Amenez la civière !
Deux infirmiers apparurent et ramenèrent Chitik à l’infirmerie du bâteau.
Capitaine : Soyez sans crainte. Nos infirmiers sont compétents, et votre Rattata est entre de bonnes mains. Continuez votre combat sans peine.
Blue : Si vous le dîtes… Sanders, à l’attaque !
Blue envoya son Sabelette. Salazar, lui, revint auprès de son dresseur.
Trevor : Ca va ?
Salazar : Ouais… il tapait fort, mais l’aura du démon Salklgdvtryou me rend plus résistant. Vous en faîtes pas…
Neville : Maybe tu y es allé un peu fort, là, non ?
Salazar : Eh oh, j’ai paniqué, OK ? J’ai parfois du mal à contenir mes pouvoir démoniaques.
Red fit signe à Neville d’aller se battre. Ce dernier s’avança face à Sanders.
Sanders : Encore toi !? J’vais t’niquer ta race, pour la dernière fois !
Neville : Hey, ce n’est pas très pol…
Sanders commença à rouler à toute vitesse vers Neville. Ce dernier esquiva en sautant au dessus de son adversaire, performant une pirouette en l’air avant de ratterrir face à son adversaire.
Neville : Not very polite.
Neville agita ses lianes avec grâce. Sanders revint à la charge avec une nouvelle Roulade, plus rapide encore, mais Neville l’arrêta d’un violent coup de liane. Sanders, sonné, s’arrêta de rouler, et Neville en profita pour l’achever d’un nouveau coup de liane.
Neville : Pathetic. Pauvre gueux.
Trevor : Euh… Neville, tu te sens bien ?
Neville : Never better.
Blue : Très bien… mais j’ai gardé le meilleur pour la fin. Ptet, à l’attaque !
Blue envoya son Évoli, qui affichait toujours son habituel air dubitatif. Red fit signe à Trevor.
Trevor : Allez, c’est reparti !
À peine Trevor était-il arrivé sur le terrain que Ptet lui fonça dessus à toute vitesse. L’impact le fit reculer de quelques pas.
Trevor : Aouch…
Blue : Hehe, j’ai vu que le principal avantage de Trevor sur Ptet était sa vitesse, alors j’ai tenté de résorber ça.
Trevor : Et tu penses que ce sera suffisant ?
Ptet : Ptet.
Trevor savait quoi faire. Il lança une Cage-Éclair sur Ptet afin de réduire sa mobilité. Mais ce dernier, très vif, esquiva sans problème, et asséna une nouvelle Vive-Attaque à Trevor.
Trevor : Ok, tu veux jouer à ça ? Viens, je t'attends !
Ptet ne se fit pas prier. Il se rua à nouveau vers Trevor à toute vitesse, qui subit de plein fouet le choc dans l’abdomen, mais il en profita pour saisir Ptet et le serrer fort contre lui.
Mickael : Ah non, c’est dégueulasse !
Ptet essayait de se dégager, mais Trevor le tenait fermement. Soudain, Ptet sentit les muscles de son corps s’engourdir. Trevor finit par le lâcher, mais il ne pouvait plus bouger. Il était paralysé.
Blue : J’y crois pas ! Il s’est serré contre lui pour forcer l’activation de son talent Statik !
Trevor : Tu sais peut-être faire des charges, mais moi, je sais faire des décharges !
Et sur ces mots, Trevor asséna un puissant Tonnerre à Ptet, qui le fit s’évanouir.
Capitaine : Il semblerait que Blue n’ait plus aucun Pokémon en état de se battre. Red remporte donc le combat !
Blue : Eh ben… bien joué, Red…
Capitaine : Quand aux autres, la fête est terminée. Merci à tous d’être venus.
Un homme en blouse blanche accosta Blue.
Homme : Excusez-moi, pourrais-je vous parler en privé un instant ?
Blue : Euh… oui, bien sûr.
Trevor : On les a démontés !
Neville : Yes, c’était à prévoir.
Naga bondit sur l’estrade et s’adressa à Trevor.
Naga : Bravo, Trevor. C’était un super match !
Trevor : Hehehe… merci…
Neville : Well well well, qui est cette demoiselle ?
Salazar : N’interférons pas. On dirait que Trevor est en pleine discussion importante.
Trevor : Et du coup… tu vas repartir ?
Naga : Oui. Le bateau met les voiles demain…
Trevor : Et ben, c’est dommage… je veux dire… on s’est bien amusés…
Naga : Oui, mais… ce n’est qu’un au revoir, hein ?
Trevor : Ouais…
Naga : Trevor… je peux te demander un truc ?
Trevor : O-oui !?
Naga : Est-ce que…
??? : Attends une seconde !
Un autre Pokémon venait de monter sur l’estrade. C’était Mickael le Raichu.
Mickael : J’ai bien vu votre petit manège à vous deux, et je peux pas laisser passer un gâchis pareil.
Naga : C-comment ça ?
Mickael : Je peux pas laisser une femelle aussi jolie sortir avec une espèce de chiffe molle comme ça.
Trevor : Non mais de quoi je me mêle !?
Mickael saisit brusquement Naga à la patte.
Mickael : Allez, ma jolie. Sors pas avec cette espèce de tapette alors que tu pourrais être avec un vrai mâle, comme moi.
Naga : Mais lâche moi, tu me fais mal.
Mickael : Allez, quoi. J’ai un salaire d’ingénieur, et une b…
Trevor : Il me semble qu’elle t’a dit non. Alors lâche là, sinon…
Mickael : Sinon quoi ?
Trevor : Sinon je vais me fâcher !
Mickael explosa de rire.
Mickael : Parce que tu crois que tu me fais peur avec ta carrure de Flabébé ?
Salazar : Ouh, j’aurais pas aimé…
Trevor : Tu veux que je t’éclate la gueule !?
Mickael : Ca, je demande à voir.
Trevor : OK. Viens, je t’attends !
Mickael : Nan, on va faire ça dans les règles. Je bosse à l’arène de Carmin sur Mer. On s’y retrouve aujourd’hui, 17 heures pétantes.
Trevor : Ca me va !
Mickael : Parfait. Le gagnant remporte la gonzesse. Allez, à t’taleur !
Mickael redescendit de l’estrade, ou son dresseur l’attendait.
Bob : Mais qu’est-ce que t’as foutu ?
Mickael : Je suis allé te dégoter un nouveau challenger.
Salazar : Trevor, ça va ?
Trevor : Impecc ! Je vais l’exploser ! Pas vrai, Naga ?
Il regarda tout autour de lui, mais Naga était introuvable.
Trevor : Bah… elle est ou ? J’ai dit quelque chose de mal ?
Salazar : Elle doit se laisser désirer. Elle ne s’offrira tout à toi que quand tu auras triomphé de Mickael.
Trevor : Ouais, t’as raison ! Au fait, il est ou, Neville ?
Ils regardèrent autour, et virent Neville en train de discuter avec un Vipélierre.
Neville : J’étais bien, Basile ?
Basile : Oui, il y a du progrès. Mais vous avez encore beaucoup d’efforts à faire.
Neville : Je les ferais !
Basile : Vous m’en voyez ravi. À la revoyure.
Neville : Farewell !
Trevor : Eh, Neville, c’était qui, ton pote là ?
Neville : Ce n’est pas ton business, vulgaire peasant !
Trevor : Eh, ça va, hein ! Pas la peine de le prendre comme ça. Bon, j’ai un combat à préparer, moi.

À suivre…

Pokémon:

Prochainement, dans Pokémon Jaune Locke:

Chapitre 17 : Choc électrique, partie 1

Red et son équipe arrivèrent devant l’arène de Carmin sur Mer. Le jeune garçon tenait dans ses bras un bocal rempli d’eau. L’arène était au bord de la mer, et justement, dans la mer près du rivage, une voix familière les héla.
Diem : Eh, les gars, je suis là.
Et sur ces mots, la petite Magicarpe prit son élan, et bondit hors de l’eau pour ratterrir dans son bocal.
Trevor : Joli !
Diem : Merci. Vous avez pas fait trop de conneries en mon absence, j’espère ?
Neville : What te fait penser ça ?
Diem : Une intuition. Et le fait que je vous connaisse bien aussi.
Neville : Il ne s’est rien passé de tel, pest.
Diem : D’accooord… et toi, Trevor, je peux savoir pourquoi t’as le sourire jusqu’aux oreilles ?
Trevor : Hehehe…
Salazar : Figure toi que Trevor est un vrai bourreau des coeurs.
Diem : Ah bon ?
Trevor : Ouais… c’était une vieille amie, et on s’est retrouvés sur le bâteau, et…
Salazar : Elle lui mangeait dans la patte.
Diem : Ah, je vois. Toi, t’as eu un … coup de foudre ?
Red et Salazar rirent à cette remarque, tandis que Trevor rougit fortement.
Diem : Je dirais même plus… t’as “flashé” sur elle.
Trevor, rouge comme une Tamato : Mais arrêtez, euh…
Diem : Eh, ça va, je te charrie. Alors, tu me la présentes ?
Trevor : Bah…
Trevor fit à Diem un résumé de la situation.
Diem : …
Trevor : Quoi ?
Diem : Red, tu peux poser mon bocal par terre, devant Trevor, et le pencher légèrement en avant, s’il-te-plaît ?
Red, dubitatif, s'exécuta malgré tout. Diem sortit la tête de son bocal et était tête à tête avec Trevor. Elle lui fouetta violemment la joue avec une de ses moustaches.
Trevor : Aïe !
Diem : T’es complètement débile ou quoi !?
Trevor : Mais j’allais pas le laisser me ridiculiser devant elle ! Et mon honneur ?
Diem : Rectification, tu es rentré dans le jeu d’une brute épaisse. T’avais simplement à l’ignorer !
Trevor : Mais non. Je suis pas une chiffe molle, et j’entends bien le prouver ! À Mickael, mais surtout à Naga.
Diem, soupirant : Trevor, enfin. Si Naga t’aime vraiment tel que tu es, elle se fiche pas mal de ton talent en combat, ou de la taille de ton Concombaffe.
À cette dernière remarque, Neville se mit à fixer le sol, pensif. Trevor eut lui aussi un moment de silence, avant de rétorquer :
Trevor : De toute façon, tu peux pas comprendre. Je peux plus reculer, il m’attend à l’intérieur.
Trevor poussa les portes de l’arène. Red ramassa le bocal et le suivit. Salazar prit sa suite, mais se retourna, voyant que Neville restait à l’extérieur, perdu dans ses pensées.
Salazar : Neville ?
Neville : Uh ?
Salazar : Tu viens ?
Neville : Erm… yes.
Neville entra à la suite de Salazar, et la porte se referma derrière lui d’un bruit sourd.

L’équipe fût accueillie par un riff de guitare électrique du Major Bob.
Bob : Welcome, comme on dit chez moi ! On dirait que nos Pokémon ont un différend à régler, gamin.
Trevor et Mickael, aux pieds de leur dresseur respectif, se fusillaient du regard.
Bob : Même si Mickael a insisté pour combattre seul, j’imagine que ça compte toujours comme un combat d’arène. Mickael…
Mickael : T’inquiète. Entre cette lopette et moi, c’est personnel.
Red fit signe à Neville, qui s’avança sur le terrain.
Trevor : Quoi ? Mais Red, c’est mon combat !
Red ne broncha pas.
Trevor : Tsss… toi et ta parano…
Mickael : Eh, c’est quoi ce plan !? T’étais censé te battre, et t’envoie ton pote ?
Neville : Erm, je ne suis pas son pote. Ne nous associate pas, please.
Diem : Quoi ?
Bob : Lance Tonnerre !
Mickael : Tch ! Je vais le griller sur place, ce chou fleur !
Une violente décharge s’échappa des joues de Mickael, et vint toucher Neville de plein fouet. Ce dernier ne broncha pas, et envoya une volée de Vampigraine sur son adversaire. Les graines commencèrent à pousser en lianes recouvertes d’épines, recouvrant le corps de Mickael.
Mickael : Mais c’est quoi ces techniques fourbes !?
Trevor : Red, bon sang, laisse moi y aller !
Mickael : Bon, s’ils veulent faire du sale, on va en faire aussi. Major, le Vitesse +.
Bob : T’es sûr ? C’est peut-être un peu violent contre un gamin…
Mickael : Vous voulez perdre ou quoi !? Le Vitesse + !
Bob : Well…
Bob lança à son Raichu un petit flacon, que ce dernier attrapa, ouvrit, et bût cul sec. Sous l’effet du médicament, ses muscles s'étendirent, et se gonflèrent d’énergie.
Mickael : Ah ! Là, on peut parler.
Mickael fonça vers Neville et lui asséna un violent Ultimapoing dans le crâne. Ce dernier, sous le choc, lui lança néanmoins une nuée de Poudre Toxik en pleine tête.
Mickael : Ah, mais ça suffit les techniques de lâche !
Trevor : Bon sang, Red, laisse moi y aller !
Red ne réagissait pas.
Trevor : Neville est blessé, et tu as bien vu au fil des combats que j’ai menés que je suis fort !
Red hésitait… Trevor bondit sur son épaule et se mit à lui secouer la tête.
Trevor : Laisse moi y aller ! Tu sais que c’est important pour moi !
Finalement, Red céda. Il fit signe à Neville de reculer et à Trevor de monter au front.
Mickael : Ah, enfin. Tu te décides enfin à te battre !
Trevor : Excuse-moi, j’ai eu un empêchement. On commence quand tu veux !

À suivre…

Pokémon:

Prochainement, dans Pokémon Jaune Locke:

Chapitre 18 : Choc électrique, partie 2

Trevor et Mickael se faisaient face, alors que seuls quelques centimètres les séparaient.
Mickael : Le combat commence enfin, hein ?
Trevor : Allez viens, je t’attends !
Mickael ne se fit pas prier. Il asséna un violent Ultimapoing dans la joue du Pikachu. Ce dernier s’écroula par terre sous le choc.
Diem : Trevor !
Mickael : Quoi, c’est tout ? Un seul coup, et t’es déjà à terre ? T’es vraiment qu’une lopette !
Trevor lutta pour se relever. Sa douleur était forte, et il peinait à la cacher.
Trevor, intérieurement : Ah, putain… il fait mal, ce sac à merde. J’avoue que je m’attendais pas à ce qu’il frappe aussi fort. Mais c’est pas un problème. Je vais l’exploser !
Red fit à Trevor le signe de la Potion, tout en lui en lançant une. Trevor l’attrapa en vol, en dévissa le bouchon et s’en renversant sur tout le corps.
Neville : Ce n’est pas comme ça qu’on use une Potion. Il faut use le spray !
Mickael : T’en veux encore ?
Trevor : Tss. Une piqûre de Bombydou !
Mickael se baissa et asséna à Trevor un nouvel Ultimapoing dans l’abdomen. Sous le choc de la douleur, il tomba à genoux, baissa la tête, et posa ses pattes avant sur le ventre. Il luttait pour ne pas geindre à voix haute.
Trevor, intérieurement : Bordel. Il est beaucoup trop fort pour moi ! Jamais j’arriverais à le battre… non, j’y arriverais ! Pour Naga ! Pour Red !
Mickael releva la tête de Trevor, et vit des larmes dans les coins de ses yeux.
Mickael : J’y crois pas ! C’est une blague ? Tu pleures ? De douleur !? Bwahahaha ! Chochotte !
Et sur ces mots, il asséna à Trevor un nouvel Ultimapoing sous le menton. Trevor fut projeté en arrière et atterrit sur le dos quelques mètres plus loin.
Trevor, intérieurement : Mais pourquoi je fais ça ? Il est bien trop fort pour moi. Je fais clairement pas le poids. Je lui ai pas aligné le moindre coup, et lui, il m’enchaîne… mais je fais ça pour Naga… non, pas du tout. Si elle est partie, c’est parce qu’elle désapprouve ce que je suis en train de faire. C’est Diem qui a raison, j’aurais jamais du rentrer dans son jeu.
Mickael s’approcha à nouveau de Trevor, qui peinait à se relever, les yeux larmoyants. Red lui envoya une Super Potion. Trevor la ramassa, et sécha ses larmes.
Trevor, intérieurement : C’est trop tard pour me lamenter sur le passé. Après ça, j’irai m’excuser auprès de Naga, et lui avouer ce que je ressens pour elle. Mais avant ça, il faut que je gagne ce combat !
Trevor appliqua la Super Potion sur ses blessures, puis se releva.
Mickael : T’en redemandes ?
Mickael lui asséna un Ultimapoing dans chaque joue. Trevor chancela, mais parvint à rester debout. Red lui lança une nouvelle Super Potion, qu’il utilisa.
Mickael : À quoi bon te soigner ? Tu ne peux pas gagner !
Trevor : Bien sûr que si.
Mickael : Quoi ?
Trevor : En duel classique, tu me bats à plates coutures. Mais là, je n’ai qu’à encaisser les coups jusqu’à ce que le poison et la Vampigraine de Neville ne t’achèvent.
Mickael : Qu-quoi ? Mais c’est une stratégie de tafiole !
Trevor : Je me contrefous de ton avis.
Diem sourit à cette dernière phrase, tandis que le visage de Mickael se crispa de colère.
Mickael : Alors c’est comme ça ? Tu comptes me vaincre moi, Mickael, avec une stratégie pareille ?
Un sourire malsain se dessina sur le visage de Mickael, tandis qu’il faisait craquer les os de ses pattes avant. Trevor, d’angoisse, ravala sa salive.
Mickael : Je crois qu’il est temps de t’apprendre les bonnes manières, petite merde. Je vais arrêter de retenir mes coups !
Avant même que Trevor n’aie le temps de réagir, la patte arrière droite de Mickael se leva, et se balança vers l’avant à toute vitesse. Elle percuta Trevor dans l’abdomen d’un Ultimawashi critique dévastateur. La force du choc propulsa le Pikachu en arrière à toute vitesse, et l’envoya s’encastrer dans un mur de l’arène. Lors de l’impact avec le mur, Red fut le seul à entendre un bruit. Un très léger bruit d’os qui se brise. Il se tourna avec horreur vers ce mur dans lequel son ami venait d’être projeté. Il ne bougeait plus d’un poil. Les yeux du jeune garçon commencèrent à fortement s’humidifier.
Diem : Trevor !
Neville : Crap !
Salazar : Par les neuf enfers !
Mickael : Alors !? On se la ramène moins, là, hein !?
Salazar se précipita vers Trevor, qui restait inerte. Au début, il n’osait pas, mais il finit par poser sa griffe sur son cou pour tenter de ressentir son pouls… mais il ne ressentit aucune palpitation.
Salazar : Il… il n’a plus de pouls…
Mickael : Quoi ?
Red se couvrit la bouche avec les mains, tandis que des larmes coulaient de ses yeux. D’abord quelques unes, puis un flux toujours croissant de larmes, qui devinrent finalement un torrent qui s’écoulait le long de ses joues. Diem aussi pleurait abondamment, mais ça ne se voyait pas. Ses larmes vinrent se diluer dans l’eau de son bocal. Neville tenta de retenir ses larmes, mais en laissa malgré tout échapper quelques unes.
Bob : Shit… shit shit shit shit ! Mickael, je t’avais dit de te retenir !
Mickael : Attends, comment je pouvais deviner que ça allait le tuer ? S’il est mort, c’est qu’il était trop faible pour…
Il fut interrompu au milieu de sa phrase par un claquement de doigts, puis une explosion qui eut lieu juste devant lui. Salazar, le bras tendu vers lui, lui jeta un regard noir de ses yeux également embués de larmes.
Salazar : Si tu dis un mot de plus, je t’envoie le rejoindre !
Mickael : Mais enfin, je…
Bob : Mickael, ferme ta gueule !
Mickael ravala sa salive. Bob s’approcha de Red et lui tendit son badge.
Bob : Écoute, gamin. Les circonstances de ce combats étant très particulières… considère que tu as gagné. De toute manière, tes autres Pokémon pourraient sans problème terminer Mickael.
Mickael : Tsss !
Red, qui ne pouvait pas s’arrêter de pleurer, saisit le badge et quitta l’arène en courant.
Diem : Red !
Salazar saisit le corps inanimé de Trevor, et Neville le bocal de Diem, puis les trois suivirent leur dresseur.

À suivre…

Pokémon:

Prochainement, dans Pokémon Jaune Locke:

Chapitre 19 : Deuil

Alors que le crépuscule tombait dans le port de Carmin sur Mer, Red, Diem, Neville et Salazar, tous debout au bout d’un ponton, regardaient une barque en bois dériver à l’horizon.
Diem : Salazar…
Salazar claqua des doigts, et la barque prit feu, avec le cadavre qui se trouvait dessus, tandis qu’elle dérivait toujours plus loin vers l’horizon. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs dizaines de minutes, silencieux, à contempler l’horizon, et ce même bien après que la barque ait disparu de leur champ de vision. Finalement, Salazar brisa le silence.
Salazar, tournant les talons : Bon, moi je me rentre. Il commence à pleuvoir.
Neville : What ? Mais il ne…
Neville se retourna vers Salazar, qui marchait vers la ville. Il vit un filet d’eau couler depuis son oeil le long de sa joue.
Salazar : Si, il pleut.
Neville baissa les yeux tristement.
Neville : Me too… je ne voudrais pas être pris par l’averse.
Diem : Moi non plus. Tu pourrais me ramener, Neville ?
Neville : Sure. Red…
Red ne réagit pas, et restait à contempler l’horizon.
Neville : I see…
Neville repartit, transportant le bocal de Diem sur son dos. Red resta sur place, debout, face à la mer pendant encore un long moment. 10 minutes ? 30 minutes ? 1 heure ? 2 heures ? 3 heures ? Plus encore ? La nuit tomba. Seul le bruit des vagues et de lointains échos de discussions sur l’Océane venaient le troubler. Mais soudain, un petit “ploc” se fit entendre, puis un autre, puis un autre, puis une multitude. Quelques secondes plus tard, la pluie s’abattit sur le port. Une pluie d’abord légère, puis qui gagna petit à petit en intensité, jusqu’à devenir une averse torrentielle. À celle-ci vinrent s’ajouter des bruits d’éclairs au loin. Red leva la tête, et dans cette position, il aurait été impossible de dire s’il pleurait ou si c’était juste l’eau de pluie qui coulait sur son visage. Il resta ainsi quelques instants, avant de serrer le poing, et de tourner les talons pour retourner en ville.

Dans le Centre Pokémon de Carmin sur Mer, aucun bruit n’était audible, si ce n’est celui de la pluie s’abattant sur les pavés. L’infirmière de garde s’était assoupie sur son comptoir. Salazar était adossé à un mur, bras croisés et yeux fermés. Diem était dans son bocal, regardant par la fenêtre la pluie tomber. Neville, quand à lui, fixait le sol, perdu dans ses pensées. Soudain, la porte automatique s’ouvrit, et Red entra, réveillant l’Infirmière.
Infirmière : Ah ! Mais vous êtes trempé ! Je vais vous chercher une serviette.
L’infirmière franchit la porte derrière son comptoir, laissant Red seul avec son équipe. Le garçon saisit son calepin, griffonna dessus et le montra à ses Pokémon.
“Si vous voulez quitter l’équipe, vous le pouvez.”
Neville : What ?
Salazar : Quitter l’équipe ?
Diem : Mais pourquoi on ferait ça ?
“Vous savez très bien pourquoi. Vous avez vu ce qui est arrivé à Trevor, et vous vous doutez bien qu’à chaque combat, ça peut vous arriver aussi.”
Les Pokémon ne surent quoi répondre à ça.
“Neville, par exemple. Tu as rejoint l’équipe pour pouvoir partir et enquêter sur tes origines. Mais tu pourrais très bien le faire tout seul.”
Neville : …
“Et toi, Diem. En restant dans la mer, tu vivrais sûrement des choses bien plus excitantes qu’enfermée dans ce petit bocal.”
Diem : …
“Quand à toi, Salazar, tu n’avais même pas choisi de rejoindre cette équipe. Ca t’a été imposé. Tu aurais toutes les raisons de vouloir partir, surtout si tu risques ta vie.”
Salazar : …
Diem : Mais Red… et ton rêve de devenir maître ?
“Bien que je suive toujours ce rêve, je n’ai pas à vous imposer ce mode de vie dans lequel vous la risquez. Donc, vous restez ou non ?”
Un silence gênant s’installa dans le groupe. Tous réfléchissaient à leur avenir. Finalement, c’est Salazar qui le premier brisa le silence.
Salazar : Hehehe… tu me fais bien marrer, tu sais.
Des regards remplis d’incompréhension se tournèrent vers Salazar.
Salazar : J’ai déjà triomphé de tous les démons de l’enfer. Tu crois vraiment que la mort me fait peur ?
Red, surpris, saisit à nouveau son calepin.
“Tu ne veux pas rentrer chez toi ? N’as tu pas quelqu’un, quelque part, qui t’attend ?”
Salazar : Je suis un damné. Je n’ai aucun endroit que je pourrais appeler “chez moi”. Je suis condamné à errer indéfiniment en ce monde, autant le faire en bonne compagnie, non ?
Red ne savait pas quoi répondre à ça. Il était persuadé qu’ils allaient tous le quitter. Mais il n’était pas au bout de ses surprises.
Diem : Tu sais, l’océan, c’est grand, vide, et il s’y passe pas grand chose. Pourquoi j’irais me perdre là bas, hein ?
“Mais tu ne souhaites pas retrouver ta famille ? Tes proches ?”
Diem : Pfeuh. J’ai été pêchée il y a des années déjà dans un lac perdu au milieu des montagnes. Je doute de pouvoir le rejoindre par la mer, ou même qu’ils se souviennent de moi là bas. En plus, si il y a bien un truc que les évènements récents m’ont appris, c’est que vous enchaînez les conneries quand je suis pas là.
Red était plus que troublé. Il se tourna vers Neville.
Neville : … well, j’imagine que je vais rester too. Ce n’est pas comme si j’avais un endroit précis ou aller anyway.
“Mais Neville, enfin, tu”
Neville : Silence, pest. J’ai décidé que je viendrais avec vous tous, alors I’ll come. Enfin, ce n’est pas parce que je vous aime bien ou anything, hein ?
Red se résigna. Ses Pokémon avaient décidé de rester à ses côtés. Il vint s’asseoir auprès d’eux.
“Très bien. Merci de votre choix. Je m’assurerai que plus aucun d’entre vous ne meure à l’avenir. Je vous en fait la promesse.”
Les Pokémon sourirent, comme pour essayer de réconforter leur dresseur. Ce dernier, cependant, ne pouvait effacer cet air grave sur son visage.

À suivre…

Pokémon:

Chapitre 20 : Clandestine

À la sortie nord de Carmin sur Mer, une barrière avait été installée. Une policière se tenait juste à côté, quand soudain, un autre jeune policier vint la rejoindre.
Policier : M’dame Jenny, je viens vous remplacer.
Agent Jenny : Ah, parfait. Je commençais à fatiguer. Surveille bien les sorties, hein.
Policier : Pas de souci, m’dame.
Jenny commença à repartir vers le poste de police, mais s’arrêta au bout de quelques pas.
Jenny : Au fait, Jonathan, je voulais te demander… ton stage est bientôt fini, pas vrai ?
Jonathan : Ouaip. La semaine prochaine.
Jenny : Ah ! J’imagine que t’as hâte d’obtenir ton diplôme de policier et d’entrer en fonction, pas vrai ?
Jonathan : Ouais… enfin, j’appréhende un peu mais…
Jenny : Oh, t’inquiète. Je suis sûre que ça se passera super bien. T’es muté ou, d’ailleurs ?
Jonathan : Ecorcia, à Johto.
Jenny : Ah, c’est un poste tranquille, ça. Bon, je te dérange pas plus longtemps. À plus.
Le jeune stagiaire resta longtemps en poste près de la barrière. Soudain, quelqu’un arriva, souhaitant quitter la ville.
Jonathan : Halte. J’ai ordre de ne pas laisser sortir… euh…
Jonathan hésita. Il avait totalement oublié pourquoi ce péage avait été installé. Il se souvenait juste que quelque chose n’avait pas le droit de quitter la ville. Il jeta un oeil à celui qui désirait sortir : c’était un jeune dresseur, tout de rouge vêtu, accompagné de ses quatre Pokémon. Ils ne lui avaient pas l’air bien dangereux.
Jonathan : Euh… vous êtes en règle, je crois. Vous pouvez passer.
Il ouvrit la barrière, et le petit groupe pût continuer sur la route 6.

Red et son équipe marchèrent ainsi le long de la route 6, du souterrain, de la route 5, et en arrivant près d’Azuria, ils continuèrent vers l’est. Ils étaient silencieux depuis leur départ, mais ce silence finit par être brisé.
Neville : By the way, ou somme nous ? Et ou allons-nous ?
Diem : On va à Lavanville, et on est sur la route 9.
Salazar : 9 ? Mais qui nomme ces routes ?
Diem : Mais j’en sais rien, moi ! Vous en avez d’autres, des questions bêtes ?
Salazar : Et bien… quelque chose me turlupine. Dans notre groupe, je ressens la présence de cinq énergies vitales bien distinctes.
Le groupe s’arrêta de marcher. Tous se tournèrent vers la Carapuce qui s’était introduite dans le groupe. Cette dernière releva ses lunettes de soleil et les posa sur son front pour faire face aux regards inquisiteurs qui se posaient sur elle.
??? : Quoi ?
Diem : C’est nous qui devrions te demander ça.
??? : C’est quoi le problème ?
Neville : First, qu’est-ce que tu fiches here ?
??? : Bah je voyage avec vous.
Salazar : Et peut-on savoir pourquoi ?
??? : Bah parce que je suis votre camarade !
Diem : Hein ? Depuis quand ?
??? : Mais depuis deux mois ! Vous m’avez tous oubliée ou quoi ? Vous avez tous chopés une amnésie nocturne ?
Neville : Actually, je ne crois pas que ce genre de chose est possible.
Salazar : À part si c’est une malédiction. Mais dans ce cas, je l’aurais ressentie.
Diem : Et puis, Red a débuté son voyage il y a quelques semaines seulement. Si ton histoire est vraie, alors tu sais sûrement comment on s’appelle, et d’autres détails sur notre voyage passé. Dans ce cas, je t’écoute.
La jeune Carapuce soupira, et rabaissa ses lunettes sur ses yeux.
??? : Bon, la fausse amnésie a pas marché, mais ça valait le coup d’essayer.
Salazar : Je le savais. Décline immédiatement ton identité, vermine !
??? : Je m’appelle Berte. Berte Stewo.
Diem : Et pourquoi tu nous suis ?
Berte : Vous savez pourquoi ce barrage a été installé à Carmin sur Mer ?
Diem : Euh… non.
Neville : No.
Salazar : De même.
Red fit non de la tête.
Berte : Bah je vais vous le dire. Les Pokémon sauvages aux alentours de la ville sont devenus particulièrement violents récemment. En attendant d’en découvrir la raison, ils s’assurent qu’aucun humain ou Pokémon trop faible ne quitte la ville. Apparemment, ils laissent passer les dresseurs un minimum expérimentés, alors je me suis permise de me joindre à vous pour sortir en douce.
Neville : Et pourquoi voulais-tu go out ?
Berte : Je sais pas. Partir à l’aventure, voir du pays… Il se passait rien là-bas, et les carmino-maritimes sont chiants comme pas permis.
Neville : Foolish…
Berte : Bon, je vais pas vous déranger plus longtemps. Je vais partir en voyage de mon côté, et…
Red écrivit “Tu peux venir avec nous”
Berte : Hein ?
Red “Tu veux vivre des aventures, non ?”
Berte : Euh… oui, mais je veux pas vous déranger…
Salazar : Ca ne me dérange pas vraiment, personnellement.
Diem : Moi non plus. Plus on est de fous, plus on rit.
Neville, tout bas : One pest more, or one less… what does it change ?
Diem : T’as dit quoi ?
Neville : Nothing.
Berte : Bon, bah d’accord alors…
Salazar : Tu n’as pas l’air ravie.
Berte : Si, si, c’est cool. J’espère qu’on va bien s’entendre !
Diem : Bon, ne perdons pas plus de temps. On arrive près de la Grotte.

À suivre…

Pokémon: