[HeartGold] La Terre Promise

•Un pokémon K.O. est inutilisable
•Capturer uniquement le premier pokémon de la zone ,sauf en cas de doublon.Si doublon, retenter jusqu'à ce que.
•Pas de multi-exp ( Question de chronologie)
•Légendaires capturables mais inutilisables
•Chaque pokémon aura un surnom ( de qualité ou pas...)

Chapitre 0 :"L'arrivée "

Il était temps que ce voyage se termine. Cela faisait déjà trois lieues que je partageais cette diligence avec un homme énigmatique.

Durant tout le trajet, il n'avait rien dit. Il se tenait dans le coin le  plus sombre du coche ,sûrement afin de ne pas se faire remarquer. Ses cheveux écarlates retombaient sur sa figure blême . Rien que sa présence suffisait à emplir l'air environnant d'un certain malaise.

Le cocher n'avait même pas eu le temps d'ouvrir entièrement la porte que l'inconnu se précipita en dehors en direction des taillis. Le cocher resta atterré quelques instants avant de repartir avec sa monture.

La nuit était calme ,quelques hoothoots venaient rompre ce silence. Au loin , je pouvais entendre le sifflement des chutes Thojo. Ce village de Bourg-geon est plus vaste que prévu. Dès l'aube , je rencontrerai un certain professeur Orme ,apparemment ,c'est une connaissance de grand père...

Chapitre I : "Professeur Orme "

Le soleil se levait doucement sur Bourg-geon. Une légère brise faisait tourner le vieux moulin. Je fus agréablement surpris par la tranquillité qui semblait régner dans ce village . Au loin, je pouvais apercevoir une jeune fille jouant avec un Marill. Une sensation de liberté se dégageait d'elle , comme si elle vivait dans un autre monde ,un monde dans lequel il n'y aurait aucun problème.

Elle était en parfaite harmonie avec son pokémon. Une complicité se ressentait entre les deux êtres, une complicité que l'on ne retrouverait que très rarement au sein d'une même famille. Je n'aurais jamais cru qu'une chose pareille pouvait exister avec un vulgaire pokémon. Mais, malgré cela, je fus séduit par ce spectacle. Cela faisait plus de trois quarts d'heure que je les contemplai lorsqu'elle vint vers moi :
- Tu n'es pas du coin ,n'est-ce pas ?
- À vrai dire, je dois rencontrer un certain Orme...
- Ah ! Ce charlatan, il est à la botte de l'État. Il vendrait son âme au diable pour quelques pokédollars.
- Pourquoi vous êtes si remontée à son égard ?
- Tout ce que je peux te dire, c'est "méfie toi".
- Pourquoi je devrais faire attention, c'est quelqu'un de respectable.
- Ne m'écoute pas, ce sera à tes dépends...
- Sinon, vous, vous connaissez bien Bourg-geon ?
- Oui bien sûr, j'y suis née! Ma mère habite juste là bas, la maison à l'entrée du village.
- Oh je vois... Étant donné que vous connaissez les alentours ,pourriez vous m'indiquer la demeure de M.Orme ?
-Quelle tête de mule !... Vous n'aurez pas de mal à la trouver, c'est la plus somptueuse.

Sur ce, la jeune fille tourna les talons et rentra chez elle avec son Marill. Pourquoi tenter de me dissuader d'aller à la rencontre du professeur? La question ne se posait plus, l'heure du rendez vous avait sonné. J'allais vite être fixé quant à cet homme.

Mes premiers pas dans l'immense bâtisse me glacèrent le sang de par leurs effroyables échos. Le lieu, malgré une propreté apparemment irréprochable, avait l'air d'être abandonné. Des pans de mur étaient consacrés à de multiples étagères remplies de livres sur les pokémon. Sur une de ces étagères, j'apercevais un portrait d'un homme avec un enfant à ses côtés. Sur la table de ce qui semblait être la salle à manger, il y avait une pile de journaux, en regardant de plus près, je me rendis compte que tous étaient à la gloire de l'empereur Peter.Tandis que je me rapprochais du hall d'entrée, une voix s'élevait derrière moi .
- C'est toi Vulpix ? Rah ces jeunes, faut tout leur dire! Viens, je suis occupé.

Cette voix était sûrement celle de M.Orme. Elle venait du fond du corridor. Contrairement au reste de la demeure, le corridor était assez vétuste, de longs murs blancs seulement éclairés d'une faible lumière pâle. Après avoir traversé le passage, je vis une porte entrouverte laissant passer un peu de lumière.
- Ah, tu es enfin arrivé ! Permets moi, j'ai bientôt terminé mes mémoires...
- Vos mémoires ?
- Tu sais, à mon âge, le papier se souvient mieux que les méninges.
- Ça a l'air épais, cela fait combien de temps que vous les tenez ?
- Cela va bientôt faire neuf ans. J'ai commencé à les écrire quand mon fils est parti faire les campagnes de l'empereur. Depuis, j'ai moult fois tenter d'obtenir des informations auprès de l'empereur et de ses conseillers, mais ils me disent seulement qu'ils n'ont pas d'informations à son sujet et qu'ils ne font pas du cas par cas. C'est à ce moment que j'ai compris que je resterai seul très longtemps, que je n'avais plus personne à qui transmettre mon expérience, mon vécu...
- Mais vous savez à peu près où il se trouve votre fils ? Il ne vous a pas dit quelle campagne il partait faire ?
- Non rien du tout, il est parti un matin en laissant une lettre sur la table. Ce jour là, j'ai cru que le ciel s'effondrait. Dès lors, chaque matin j'espérais me réveiller en le voyant dans son lit, chaque midi je mettais un service en son honneur et chaque soir je priais à sa santé...
- Cela a vraiment dû être un déchirement. Mais,je ne comprends pas. Qu'est ce que j'ai à faire ?
- Justement ! J'ai appris dans les gazettes régionales que l'empereur cherchait de nouveaux soldats pour son empire. J'ai donc pensé que tu pourrais peut-être intégrer les troupes de Peter afin d'avoir quelques informations sur mon fils.
- Mais ,ça peut paraitre égoïste, qu'est-ce que j'y gagne ?
- Je le sais , ton grand père ne roule pas sur les pokédollars et ses ecremeuh se font vieux...
- Qu'est ce que mon grand père vient faire là dedans ?
- Et bien ,il parait que l'empereur offrira une prime astronomique aux familles des nouvelles recrues.
- C'est sûr, c'est pas négligeable...
- Mais l'empereur compte bien filtrer les prétendants. Pour cela, il a mis en place huit capitaines, qui ,en quelque sorte, valideront la puissance du prétendant grâce à des duels pokémon. J'ai entendu dire qu'ensuite, un autre filtrage aura lieu, mais je n'en sais pas grand chose ...
- Donc,si j'ai bien compris, je dois intégrer l'armée de Johto pour retrouver votre fils et mettre fin à la misère de grand père...
- C'est cela oui. Tu es d'accord ?
- Je n'y vois pas d'objection. Tout le monde y trouve son compte.
- Pour cela, il te faudra un pokémon. Suis moi.

Je fus pris au dépourvu. D'une part , je pouvais observer un vieillard condamné à finir sa vie seul avec ses souvenirs, me lançant un appel à l'aide pour lui et son fils. D'autre part, les paroles de la jeune fille restent gravées dans mon esprit, le portrait qu'elle m'avait dressé de cet homme ne correspond pas avec celui que j'ai en face de moi. Pourquoi aurait-elle inventé de tels ragots ? M.Orme me conduisait jusqu'au jardin de derrière. C'est à cet instant que j'aperçus trois pokémons en train de vagabonder de-ci de-là.
- Voilà les fameux. Dit Orme avec satisfaction.
- Il faut donc que je choisisse l'un des trois ?
- C'est cela. Tu as le choix entre ce Kaiminus, ce Germignon et cet Hericendre.

Cet Hericendre m'intriguait. Il se tenait à l'écart des autres. Sous ses airs hautains, je pouvais déceler une certaine curiosité. Il observait son environnement et les autres pokémon avec dédain. Peut-être que cette envie commune de découvrir, mêlée à une bonne dose d'antipathie nous faisait un point commun.

- Alors, tu as fait ton choix ?
- Oui. Je vais prendre cet Hericendre !
- Je pense que vous formerez une belle équipe. Ce petit démon est plutôt vaniteux mais cela fait son charme.
- Je pense que je serais en capacité de répondre à vos attentes.
- Sinon tu as pensé à un nom?
- Hum..... Ériz ?
- Ma foi, cela lui va plutôt bien. Voilà, tu es fin prêt à accomplir ta quête. Le premier capitaine se trouve à Mauville . Avant de partir, tu n'auras qu'à passer chez la voisine, elle a quelques babioles qui pourraient t'être utiles.
- Je vais faire de mon mieux M.Orme ,pour vous ,votre fils et grand-père. À bientôt !
- À bientôt ! Prends soin de toi et de tes pokémon ! ...

... Ce jeune Vulpix est quelqu'un avec un grand potentiel, il ira loin, je le sens...

Ériz (Hericendre) mâle Lv 5

Je venais de m'embarquer dans une aventure forte laborieuse. Ériz marchait à mes côtés. Sous ses airs d'asocial,  je pouvais ressentir une certaine bienveillance. Petit à petit, nous nous rapprochions de la sortie lorsque Ériz vit une énorme psyché. Il ne se contrôlait plus et ne voulait plus s'en éloigner. Il se regardait comme si il avait en face de lui une idole.

Heureusement, de l'agitation venant de l'extérieur vint interrompre son engourdissement idyllique. Dehors, des villageois regardaient en l'air, d'autre priaient, certains chantaient... Je ne comprenais rien, en un éclair tout Bourg-geon s'était embrasé. Était-ce une fête locale? J'ignorais totalement les raisons de cette euphorie collective. Soudain une vieille dame vint m'accoster.

- Je me présente, Céleste ,j'ai un cabanon à l'entrée du village. Si tu as des questions sur les alentours, je pourrais te répondre, j'en connais un rayon. Après tout c'est normal ,avec soixante-treize ans de vie à Bourg-geon... Pourquoi ne festoyez vous pas ? S'exclama la vieille dame
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Vous n'avez donc pas vu !?

La femme me prit la main et m'emmena dans un coin plus silencieux. Elle m'invita à m'asseoir, fit de même et reprit

- Aujourd'hui est un jour spécial. L'oiseau de l'écharpe de Vénus est passé.
- L'oiseau de l'écharpe de Vénus... Répéta t'il d'un air ahuri
- Oui, c'est comme cela que nous appelons notre divinité protectrice,Ho-oh. Nous l'appelons ainsi en raison de son plumage omnicolore.
- Pourquoi un tel engouement ?
- Pourquoi !? Vociféra la vieille. Sa venue présage une année des plus prospères,des terres fertiles , une paix durable!
- Si j'ai bien compris, lorsqu'il passe, Johto devient un Eldorado...

Ériz semblait boire les paroles de la vieille dame.

- C'est pour cela que nous festoyons ! S'exclama la vieille. La dernière fois qu'il est passé ,je venais d'accoucher de ma fille, Célestine. Cette dernière à trente-quatre ans, vous voyez donc ... Nous n'avons pas l'habitude de le voir tous les quatre matins... La voix de la vieille dame s'emplissait de mélancolie.
- Pourquoi vous semblez si triste lorsque vous évoquez votre fille ? Demanda innocemment Vulpix.
- Elle est partie vivre à Acajou. La seul chose qui me lie à elle est ma petite-fille, Celestia,elle est en villégiature à Bourg-geon. Tu a peut-être déjà fait sa connaissance, elle est toujours avec son Marill.  

Un silence perdura quelques minutes. Ériz vagabonda dans les alentours mais ne s'éloigna pas trop. Au loin, nous pouvions encore distinguer le bruit de la foule.

- Pourquoi mon grand-père ne m'en a pas parlé, pourquoi me l'aurait il caché ? Dit Vulpix en coupant le silence.
- Je ne sais pas, il est de quel coin ?
- Il vit dans une ferme non loin d'Oliville...
- Et bien c'est pour cela. Dans les hameaux proches des côtes, les Hommes vénèrent la divinité des tempêtes, Lugia...

Vulpix et la vieille dame discutèrent jusqu'au crépuscule. Ériz s'était endormi aux pieds de Vulpix .

- Vous voulez passer la nuit chez moi ? Proposa la vieille dame.

Vulpix accepta volontiers cette invitation. Il prit Ériz dans ses bras et l'emmena chez la vieille.

La hutte de Céleste était humble. Nous rentrions directement dans une salle qui faisait à la fois office de cuistance et de salle à manger. Elle nous prépara un velouté à base de racinénergies et de noigrumes jaunes. Ce plat avait de quoi ravir les palais les plus inexorables en quêtes d'émerveillement gustatifs  tout en préservant la douceur des mets d'antan. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une telle satisfaction. "Cette recette est transmise de génération en génération dans la famille" me disait elle fièrement. Elle avait également concocté ,pour Ériz, plusieurs petites fioles de jus de baies orans. Apparemment répugné par l'aspect de sa mixture, il n'alla même pas flairer la fragrance qui pouvait s'en dégager. Céleste alluma l'âtre en vu des froids matutinaux. Pendant que je finissais mon plat, Ériz s'était endormi près du feu.

- Il est mignon ce p'tit gars. Dit doucement Céleste à son invité.
- Je trouve aussi , je ne le connais pas très bien. Nous faisons équipe seulement depuis ce matin.
Vulpix bailla
- C'est étrange, je ressent d'ores et déjà un lien inébranlable entre vous deux. Surtout, prend soin de lui à l'avenir. Ériz, sera toujours là pour toi, tâche de le lui rendre comme il se doit.

Tout comme sa voix, le regard de la vieille s'emplissait de bienveillance. Avant d'aller ce coucher , Céleste tira une magnifique plume d'un tiroir, la serra dans le creux de ses mains et se mit à prier. Elle semblait être dans un autre monde. Je n'osais pas émettre le moindre bruit qui aurait pu parasiter cet instant.

Sans dire un mot, elle partit dans sa chambre. Peu de temps après, je me laissa tomber dans un sommeil des plus profonds au son des derniers crépitements du foyer.

 Ériz (Hericendre) mâle Lv 5    

La nuit fût calme dans la chaumière. La cheminée se refroidissait doucement. À l'aube, les premiers rayons perçaient l'obscurité. Une douce lumière caressait le visage de Ériz. Peu de temps après, une nuée de Piafabec eu raison de mon sommeil. Dans un état presque léthargique, engourdi dans le vieux fauteuil de Céleste, j'aperçu une silhouette qui m'était familière. Plus les secondes passèrent, plus les doutes se dissipèrent. C'était la fille au Marill, cela ne fait aucun doute. Que fait-elle ici ? Ce serait elle la petite fille de Celeste , Celestia. La petite faisait le ménage  dans cette hûte, en faisant cela , elle doit certainement soulager sa grand-mère. 

Elle se retourna subitement 

- Ah t'es enfin réveillé! Ton Héricendre est trop choupi quand il dort!
- T'es la fille d'hier c'est ça? Tu serais donc Celestia, la petite fille de Celeste?
- Comment tu sais tout ça , t'es un indicateur de l"Empire ?!
- Mais ?!  Qu'est ce que tu racontes? Dit Vulpix dans l'incompréhension la plus totale. Je ne suis pas... 
- Silence!
- Calme toi ma chérie, dit la vieille dame d'une voix basse.

La fillette partit hors de la salle àmanger en claquant la porte tandis que Celeste s'installa à mes côtés.

- Ne tiens pas compte de ses déblatérations, elle ne sait pas ce qu'elle dit... Musa Celeste d'un ton concilliant.
- D'où vient cette haine qu'elle voue à l'Empire? C'est étrange pour une fille de son âge...
- Elle a de bonnes raisons, crois moi.
- À son âge , l'Empire ne lui à rien  fait... 

D'un bond , Celeste se retrouva face à moi.

- Si perdre son père à cause de ces satanées campagnes militaires n'est rien alors dis moi ce qui est quelque chose!
- Je suis sincèrement désolé...

Un malaise perdura un certain moment. Ériz, bien que éveillé, restait immobile. Le visage , jusque là, si doux de la vieille s'était empli d'animosité. Sa respiration était devenue plus bruyante. Son regard me lorgnait, comme si il allait se faire scribe de mon potentielle éxil. La mégère, bien que déjà âgées, avait encor une énergie remarquable. Elle se tenait devant moi, comme un chien de garde, prête à me sauter au cou pour y planter ses crocs chargés du venin d'Éris. Toujours sur le même ton, la mégère acrimonieuse reprit.

- Peter et ses sous-fifres n'ont rien de mieux à faire que d'envoyer nos hommes au casse-pipe! Ils oublient que, derrière leurs paquetages, ces hommes ont des femmes des enfants! Ils n'ont vraiment aucune valeur morale... La seule chose qu'ils ont à l'esprit est l'extension du territoire de Johto jusqu'à Lavanville. Cette guerre ne mène à rien, cela fera bientôt dix ans qu'elle aura commencé et rien a changé!

Petit à petit, Céleste reprit ses esprits.

- Nous, le peuple, tentons de, comme on dit, sauver les meubles. Nous nous occupons des villages, des patrimoines, des richesses spirituelles pour que nous puissions transmettre aux générations futures ce magnifique trésors qu'est notre histoire. Nous prions Ho-oh tout les soirs dans l'espoir d'une paix durable...
- C'était cela la plume que vous teniez hier soir,  vous effectuiez votre prière. Dit Vulpix d'une voix basse, encor sous le choc de la gorgone.
- Oui, cette plume, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Seul quelque privilégiés en ont une en leur possession. Certains pourront dire que nous sommes des élus. Selon moi, j'ai seulement eu une chance inouïe.

Ériz commença à sortir de sa torpeur et contempla quelque chose de merveilleux dans ma vitre: un sublime reflet.

- Je comprends mieux pourquoi Celestia se méfie ainsi de l'Empire. Mais je fait cela non pas pour Peter ou pour la gloire mais pour respecter les volontés d'un vieil homme peiné.
- Tu as de biens nobles ambitions. Cela se fait rare... 
- Par contre, avant de partir,  j'aimerais bien revoir Celestia, histoire de mettre tout cela au clair et repartir sur de bonnes bases. Vous n'avez pas une idée de l'endroit où elle pourrait être?
- Je sais qu'elle apprécie observer l'horizon depuis les récifs de Griotte. Tu la trouveras peut-être là-bas...
- D'accord...  Je ne sais pas comment vous remercier pour ce que vous faite pour moi...
- Tâche de revenir entier des colères de Mars, cela sera déjà suffisant.

Elle me parlait comme si j'étais son petit-fils , avec une quiétude indéniable. Même si cela faisait à peine une journée que nous nous étions rencontrés, je pouvais d'ores et déjà ressentir une affection réciproque. Peut-être qu'elle est un peu la grand-mère que je n'ai jamais eu l'occasion de connaître. La maladie l'a emporté. Quand j'y repense,  tout comme Céleste,  grand-père doit se sentir extrêmement seul...

Le soleil arriva au zénith. Il est temps que j'aille voir Celestia avant de partir pour de bon. Au moment de partir, la vieille dame me redonna les fioles de baies Oran préparées par ses soins auparavant. Il faisait tellement bon vivre dans cette hutte qu'il me fut difficile de la quitter. Ériz, quant à lui, se baladait déjà dans le village clopin-clopant. À vrai dire ,puisqu'il dormait, il n'a pas vraiment assisté à la discussion avec Céleste.

Après avoir fait un détour non loin des chutes Thojo, me voilà à l'orée du sentier 29 quand soudain, le professeur essoufflé m'interpella:

- Hey petit!  Attends deux minutes!
- Ah M.Orme. Que se passe-t-il?
- Je viens de recevoir une lettre d'un ami érudit!
- Que vous dit cette lettre? Rien d'affolant j'ose espérer!
- Oh que non! Bien au contraire! Il a fait une découverte surprenante!
- Ah! Et quelle donc cette formidable découverte? Dit Vulpix avec une pointe d'ironie.
- Et bien justement! Là est le problème! Il ne veut pas en dire plus par peur que la lettre soit détourné! Il veut que j'aille le voir directement, mais, à mon âge, tout trajet se fait périlleux.
- N'en dites pas plus... Il habite où votre savant? Je pourrais peut-être passer le voir quand l'occasion se présentera.
- Alors tu es d'accord?!
- ... ( j'imagine que je n'ai pas le choix)
- Ah, je te dois une fière chandelle! Bonne chance! Je t'attends.
- ... ( j'espère que je vais y gagner quelque chose). Ne vous inquiétez pas,avec Ériz à mes côtés, je suis indestructible!

Ériz (Hericendre) mâle Lv 5

La silhouette du vieux disparaissait au loin. Ce fut la première fois depuis mon arrivée que j'eus un instants de répit. Il n'y avait aucun gueux à l'horizon, aucune personne n'ayant recours à mes services. J'ai eu vent du professeur que certains pokémon pouvaient se montrer agressifs envers les voyageurs. Pour l'instant, tout semblait paisible. Une agréable brise vint faire sortir les feuillages de leurs mornes mutisme. Tout les arbres chantaient en choeur, tout une chorale sylvestre était à l'unissons pour sublimer ce cadre idyllique.

La route que je crus de premier abord interminable était finalement très courte. Ériz, lui, se chamaillait avec quelques fouinard. Il se devergondait peu à peu. Il semble être à son aise lorsqu'il se bat, il bouge avec un mélange de  grâce et d'audace.

Un rattata vint prendre de cour Ériz. Il lui  bondit dans le dos avant de planter des crocs acérés. Ériz se retourna en un éclair et balaya la sournoise vermine d'un revers de la patte.Le rattata fit un roulé boulé dans les hautes herbes. Ce dernier poussa un rugissement rauque avant de s'enfuir dans les futaies séculaires. Ériz ,encore sous le choc de l'attaque, mit du temps à reprendre la route.

Après une bonne demi-heure de marche, j'aperçu enfin quelques habitations, c'était sans doute Griotte. Un doux parfum flottait dans l'air léger, une fragrance mêlée à la vitalité des fleurs et la pureté de l'écume. Ériz me devancea et partit loin devant. J'essayais dans un premier temps de le rattraper mais je le perdis vite de vu.

Je fus accueilli dans le village par un grand gaillard fort bien charpenté. Malgré sa mine négligée, un grand sourire ombrageait ses défauts.
- Enchanté, Hamélio, cordonniers du bourg. Qu'est ce qui vous amène ici voyageur?
- Comment savez vous que je suis un voyageur?
- Regardez vos sabots, pensez vous un seul instant qu'un simple villageois puisse en avoir dans un si piteux états!
- Ah! Euh... à vrai dire...
- Ce serait déshonorer ma profession que de ne pas offrir de digne souliers à un pauvre voyageur!
-... (il vient de dire pauvre...)
- Passe à mon atelier avant le coucher du soleil , tes souliers seront prêts. Mon atelier est juste en face de l'épicerie.
- Merci... Ne sauriez vous pas où ce trouve le récif de Griotte?
- Ah bien sûr!  Vous tournez à droite,puis à gauche et c'est tout droit!
- Cela devrait aller. À ce soir !

Après quelques minutes de marches, j'entendis enfin le bruit de l'écume. Je ne devais plus être très loin. Un rire juvénile vint attirer mon attention. Au contrebas du récif,  j'aperçu Celestia jouant avec un petit Hericendre... Ériz!

- Ah! Tu étais là! Dis-je à la petite.
- Qu'est ce que tu fais ici ?! Va t'en!
- Ta grand-mère m'a raconté,pour ton père... C'est atroce ce que fait l'Empire...

La petite resta dans un mutisme des plus totales.

- Tu sais, je ne suis pas venu pour m'embrouiller avec toi. Je vais rejoindre les rangs de Peter mais ce n'est pas pour autant que j'approuve ses idées ni sa manière d'agir...

La fillette se retourna.

- Si tu n'es pas d'accord,pourquoi le faire? Pourquoi tu veux les aider?
- Ce n'est pas si simple... Tout d'abord pour aider mon grand-père et pour réunir un père et son fils.
- En faisant ça,  tu rentre dans leur système... La guerre dure depuis des lustres et nous n'en voyons toujours pas la fin. Tu vas partir pour toujours, comme les autres.
- Non.
- Comment ça "non" ?
- Je reviendrai... La guerre sera finie et il n'y aura plus de famille brisées... Je te le promet.
- Pourquoi t'es si sûr de toi?
- Plusieurs personnes comptent sur moi, je ne peux pas les décevoir.

Celestia, en regardant Ériz, esquissa un sourire.

- Et t'as ton p'tit Hericendre, t'as plus de chance de réussir avec lui !
- C'est sûr... Ne t'inquiète pas, tu peux compter sur moi!
- D'accord... T'as intérêt à réussir sinon...

La petite s'interrompue brutalement et regarda vers l'horizon.

- Sinon la guerre ne fera que plus de victimes... Reprit Celestia.
- Je reussirais, pour toi et pour Johto tout entier!

Un éclat de rire apparut soudainement derrière nous.

- Ah vous êtes formidable vous les jeunes! Avec une si grande détermination, vous pourrez déplacer des montagnes! S'exclama Céleste.
-Ah Céleste! Que faites vous ici?
- Tu ne crois pas que je vais laisser ma petite ici! La nuit ne vas pas tarder.
- Celestia, n'oublie pas ce que je t'ai promis...

La petite hocha la tête, sa face illuminée d'espoir me donnait le courage d'avancer. Celestia, elle, ricanait, comme si elle avait d'ores et déjà élucider ce en quoi consistait la promesse.

Le soleil tombait tandis que la grand-mère et la fillette s'éloignairent des abords de Griotte.

Avant de repartir vers Mauville, je fis un détour dans l'atelier d'Hamélio. Il m'offrit de somptueux souliers, dignent du fruit de plusieurs heures de travaux réalisés par un professionnel en la matière.  Je venais réellement de trouver chaussures à mon pied.

Fort convenablement chaussé, me voilà en route vers la cabane de l'érudit. Il faut que je me dépêche avant que la nuit tombe...

Ériz (Hericendre) mâle Lv 7

Orme m'a dit que son ami vivait dans un cabanon non loin d'une antre. Il faisait sûrement référence à l'antre noir. Je sais que pour y aller, il faut emprunter le sentier 30.

Me voilà reparti sur les routes de Johto. Cette fois ci, le trajet me parut plus agréable que le précédent. Hamélio a véritablement fait du beau boulot! La nature me parut plus sauvage de nuit. Un orchestre de HootHoot vint guider mes pas dans la pénombre. De son côté, Ériz calcina une dizaine de mimigales qui furent la cause de ses sueurs froides quelques temps auparavant. Des suite de cette extermination, un léger fumet flotta dans l'atmosphère. Le petit Hericendre qui se faisait malmené par un rattata à disparu pour faire place à cet inquisiteur qui se fait respecter par les autre pokémons sauvages. Je me sent réellement en sécurité à ses côtés.

Au loin, je vis la flamme d'une bougie  osciller à travers un vasistas. Une silhouette agitée ne cessa de passer devant la fenêtre, tournait en rond, s'asseyait puis se relevait aussitôt. Cette personne, bien que de premier abord nerveuse, doit être l'érudit en question. Je pris Ériz dans mes bras et m'approcha du cabanon.

La porte de ce dernier entrebaillâit légèrement. J'en profita pour observer l'intérieur. Une énorme table était au centre de la salle. Dessus, de nombreuses notes en pagaille constituées d'écriture incompréhensibles, brunissante de leurs proximité à la flamme d'une bougie déjà presque entièrement consummée. Dessous, d'autre notes, froissées et déchirées , marqueurs d'échec régulier, couvertes de poussière. Au loin, je remarqua une lettre accrochée au mur, soigneusement mise sous verre et encadrée. Je peux y voir un tampon représentant un Nidoking en bas de cette dernière.

Au milieu de la table, plus aucun morceau de papier traînait, il y avait uniquement un oeuf, posé, là. Il tremblait subtilement. Pourquoi est-il là?  

Un courant d'air vint faire claquer violemment la porte me l'envoyant ainsi de plein fouet dans le visage. Sous le choc, je poussa accidentellement un cri de panique.

L'homme se précipita vers moi.

- Qui êtes vous? Que faites vous ici? Vous ne voyez pas que je travaille!?
- M.Orme m'a envoyé vous voir, à propos d'une découverte...
- Ah je vois.
- Alors, qu'elle est cette formidable découverte? Dis-je d'un ton las
- Ne fait pas de bruit. Entre.

L'homme me conduisit alors dans la salle, parmi les feuilles en pagaille.

- Regarde, c'est magnifique!
-  Quoi donc.... ( il n'y a rien )
- Mais, regarde cet oeuf , c'est formidable!
- Ah oui, maintenant que vous l'dîtes... ( Il est on ne peux plus banale!)
- Il bouge de plus en plus!! S'exclama l'érudit.
- Cela veut dire que cet oeuf hors du commun va enfin éclore! Dis-je avec l'enthousiasme le plus total.
- Chut! Regarde, il se craquelle...

L'érudit coupa sa respiration. Il ne quitta plus la coquille des yeux.

- Mais, sauf votre respect, qu'est ce qu'il le rend si particulier cet oeuf?
- Il a commencé à trembler au passage de l'oiseau de l'écharpe de Vénus!
- Vous prenez donc cela comme un présage...
- Je n'irais pas jusque-là mais il me paraît évident que ces deux pokémons sont liés.
-  J'ai oublié de vous demander mais c'est un oeuf de quel pokémon?
- Justement, là est l'autre mystère. Je suis tombé dessus lors de l'une de mes fouilles dans les hautes herbes.
- Vous n'avez donc véritablement aucune idée de ce qu'il va en sortir.
- Non,aucune. Cela a déjà mis du temps pour arriver à ce stade.

Je m'installa aux côtés de l'Érudit. La situation avait de quoi en surprendre plus d'un. Un oeuf, de premier abord basique, lié à l'oiseau légendaire était sur le point d'éclore.

Soudain, un énorme craquement retentissa. L'Érudit explosa de joie!

- Le voilà! Le voilà!
- Regardez!

Moi-même, qui n'y croyais pas au départ, fus transporté par le feu de l'Enthousiasme. Un petit pokémon ressemblant lui même à un oeuf vient de naître.

- C'est un Togepi!!! Beugla le savant.
- Un Togepi? ( Tout cela pour un vulgaire Togepi...)
- Ce petit pokémon est donc lié à Ho-oh.
- J'ai du mal à l'admettre mais vous avez sûrement raison...
- C'est fantastique!!! S'ecria l'érudit.

L'érudit repartit griffoner des notes insensées, remplit divers feuille de croquis. Il me planta, là, avec ce mystère de la nature... Le Togepi se baladait de ci de là dans la salle d'étude, parfois, il se laissait rouler. L'érudit revint vers moi.

- Maintenant tu ne pourrais pas amener Tamago-Tarô à Orme?
- Tamago-Tarô?
- Oui Togepi, l'homme oeuf!
-... ( par ce que c'est un homme?)
- Ah, heureusement que tu es là!  

Avant de partir pour de bon vers Mauville, j'effectua un détour par Bourg-geon. Le trajet ne se déroula pas sans sa dose de surprise. Non loin de Griotte, un HootHoot agressif vint interrompre notre route. Tamago-Tarô, béat devant le pokémon déclencha la colère des dieux, un énorme éclair frappa le volatile de plein fouet et le laissa inconscient sur le bas chemin. Ô temps pour moi, le HootHoot était encore en vie. Comme si rien ne s'était passé, Tamago-Tarô reprit son chemin de petit bonhomme.

Quelques temps plus tard, me revoilà à Bourg-Geon. Lorsque que je fis mon entrée au sein de la demeure d'Orme, ce dernier m'accueilla les bras grands ouverts avec une énergie que l'on retrouverait chez les enfants durant décembre.

-Alors! Qu'était-ce cette formidable découverte? Sur quoi ça porte? Je pourrai.... ? Un flot d'interrogation coula des lèvres d'Orme.
- Elle est là.
- Où là, dans ton havresac?

Orme ne semblait pas remarquer le Togepi. Je finis par lui faire remarquer.

- Ce pokémon là, c'est la découverte de votre ami...
- Ah,  ce petit Togepi! Alors, quel genre de pouvoir regorge dans c'te p'tite bête?

L'homme que j'avais en face de moi ne semblait guère prendre au sérieux la découverte de l'Érudit. Lorsqu'il pris conscience de la véracité des propos de l'Erudit, il commença à examiner le pokémon plus méticuleusement.

- Qu'est ce qui fait sa particularité à ce pokémon? Dit il en inspectant ce dernier.
- Selon votre ami, il aurait un lien avec l'oiseau de l'écharpe de Vénus.
- Ça alors, qui aurait cru....
-Ce n'est pas tout, lorsque je vins ici, Ce Togepi fit surgir d'on ne sait où une salve d'éclair sur un HootHoot...
- Humm... Laisse moi le temps de l'étudier, je te contacterai si je découvre quelque chose... En attendant, continue ta route des huit capitaines.

Orme partit au fond de sa maison Et me ramena une petite sacoche.

- Tiens, tu en auras besoin durant ton aventure! Ce sont des pokeballs, elles te permettront en quelque sorte de passer un pacte avec certains pokémon sauvages. Évidemment, cela ne fonctionne pas à coup sûr. De plus, à Johto, nous avons un formidable alchimiste qui en fabrique à base de Noigrumes.
- D'accord mais comment suis je sensé en faire usage?
- Tu verras bien quand l'occasion se présentera! Dit il  en riant.

Ainsi je repris ma route vers Mauville.

Ériz (Hericendre) mâle Lv 10

Après avoir effectuer mon rôle de roucool voyageur, je peux enfin reprendre mon chemin vers Mauville. À l'orée de Bourg-geon, cachée entre deux herbes,j'aperçu une silhouette qui me fut quelque peu familière. Tandis que je restais stupéfait, Ériz se rua dessus. La pauvre petite vermine fut tétanisée, Ériz n'avait de cesse de rugir.

À la vue du petit rattata, je tentai de faire usage de la pokéball. Maladroitement, je la lança sur la tête du rongeur mais cela n'a eu guère d'autres effets que de l'étourdir un peu plus. Il semblait vraiment être mal en point. Je retentai ma chance et cette fois-ci, ce fut la bonne. Le pokémon fut rentré par je ne sais quelle sorcellerie dans la petite sphère. Maintenant, comment vais-je trouver un terrain d'entente entre ce rattata et Eriz?...

Décidément, l'heure fut pour moi celle des retrouvaille. Non loin de Griotte, le HootHoot étourdi par Tamago-Tarô gisait toujours au bord du sentier. Je fis de même que pour le rattata et cette fois ci,  une pokéball me suffit. Malgré celà,  le pauvre pokémon resta vulnérable.

En vue de la fatigue de mes pokémons, j'essaya de rejoindre la ville le plus vite possible, afin qu'ils puissent enfin se reposer.

Une fois arrivé en ville, je cherchais éperdument un lieu pour se restaurer. Au loin, dans le coeur de la ville, j'entendais des Hommes parler fort. Doucement la nuit palissait, le jour se levait. Tandis que j'errai dans les ruelles une jeune femme vint à mon secours:

- Que faites vous ici, pauvre wattouat égaré? Dit elle d'une voix angélique.
- Je cherche refuge, mes pokémons sont à bout de force...
- Venez,  j'ai de quoi satisfaire vos besoins...

La femme m'emmena dans une très grande hutte. L'intérieur de cette dernière était paradoxalement modeste. Nous entrimes dans une salle avec moult bassaque joncheant le sol. Dessus, des voyageurs,épuisés, comme moi. Au fond de la hutte,  une petite pièce faisait office d'infirmerie, dans laquelle l'on soignait les pokémons. Toute les bonnes mains qui s'agitaient pour le bien des voyageurs se ressemblaient étrangements. Elles avaient toute de grands yeux bleues, des cheveux bouclés roses. Elles portaient toute de grandes toges portants les lettres JN.

J'eusse ouï dire qu'elles faisaient toutes parties de l'ordre des JojoNurse. L'une d'elle m'avait conté l'histoire de leur ordre. Les JN seraient éparpillées au quatre coins du monde , portant secours au plus démunis, au wattouat égarés, tout cela en ne monayant pas le moindre pokédollars.

À l'aube, après avoir repris quelques couleurs, je reprit mon chemin. La ville semblait être en ébullition, les gens s'agitaient dans tout les sens. Certains installaient des loupiotes tandis que d'autres préparaient un festin gargantuesque. Malgré celà, je réussi tout de même à me faufiler jusqu'au lieu de l'épreuve, Ériz ,lui, n'a eu aucune difficulté à y parvenir. Le lieu de l'épreuve avait pour devanture deux énormes statues  représentants à la perfection deux Roucarnage. Au pied de l'une des deux statues, un écriteau stipulait:  "Camp d'entraînement de Mauville,Albert".

Je tentai de pénétrer dans la bâtisse mais les portes furent closes. Le capitaine ne semblait pas être présent. Derrière moi, un villageois m'interpella:

- Tu cherche l'cap'taine mon p'tit?
- Vous savez où il se trouve?
- Il est sûrement parti célébrer la fin du chantier d'la tour chetiflor.
- D'accord, merci pour le conseil!

La route qui me mena jusqu'à la tour Chetiflor ne fut guère compliquée à suivre, Il me suffisait de suivre le chemin d'où venait la musique. Après quelque minutes de marche, je me retrouvai face à l'immense tour.

Dès lors une grande procession débuta, direction le sommet de l'édifice. Ériz, ayant une peur bleu du vide, se cacha dans mon sac et laissa place à Coba (*le HootHoot*). Elle, fut à son aise. Je venais à peine de débuter l'ascension qu'elle m'attendait déjà en haut. Tout les habitants de Mauville semblaient converger en ce point.

Après quelque minutes de marche, je vis enfin le dernier étage. Là haut, deux hommes se tinrent droits . Le plus en avant des deux,le plus jeune, semblait robuste et fier, sa voix suffisait à imposer son respect. Derrière lui,un autre homme, plus âgé, plus réservé, se tenait droit, observait la foule. Le premier parlait en ces mots:

"Je suis très honoré que vous ayez fait le déplacement pour venir à l'inauguration de la tour Chetiflor. Moi, Albert, veillerai à la protection de notre trésor et le protégerai d'éventuels envahisseurs. Cette tour symbolise la prospérité de notre contré. Sa dégradation ne présagerait rien de souhaitable pour le peuple de Johto. En mon absence, le doyen de Mauville ici présent, sera chargé de défendre la tour..."

Les deux hommes continuèrent d'épiloguer ainsi des minutes durant. Une fois le discours terminé, je fus seul devant l'estrade face aux deux hommes. Je m'approcha d'Albert.

- Bonjour, je viens pour rejoindre les rangs de Peter. Dis-je timidement.
- Un simple gringalet comme toi pense en être capable...
- Pourquoi ne le serais je pas?
- Tu sais ce que cela signifie?
- Oui, Je dois vous battre en duel pokémon...
- Hum... pour prouver ton talent avec les pokémons, capture ce Chetiflor!

Sans attendre, Coba fonça sur le frêle pokémon. Ce dernier resta immobiliser et tentait en vain de fouetter le HootHoot avec ses feuilles. Coba hypnotisa le Chetiflor et l'endormit. Le pokémon me semblait assez faible donc capturable. Je lança une pokéball et le Chetiflor entra dedans.

- Tu viens de capturer le pokémon de l'espoir, Hope. Tu es digne de t'aventurer au sein de mon camp d'entraînement , je t'y attend.

Albert monta sur un Noarfang et s'envola jusqu'au lieu de l'épreuve. Le vieil homme, toujours aussi réservé, me montra une porte dérobée, un raccourci vers l'extérieur. Cet homme, Albert, a réellement l'air d'être sûr de lui et de ses pokémons. D'après ce que j'ai vu, il aurait un lien particulier avec les pokémons aériens, Hope ne serait donc pas très utile. Je devrais peut-être entraîner mes pokémons...

Durant des heures et des heures, mes pokémons n'avaient de cesse de s'entraîner. Rodo apprit enfin à se servir correctement de ses incisives, Coba devint de plus en plus rapide et Ériz prit de plus en plus confiance en lui.

Me revoilà face au bâtiment, cette fois-ci les portes furent ouvertes. Mes premiers pas resonnèrent dans le bâtiment,  un interminable escalier me mena sur une plate-forme surélevée au fond, sur un siège, m'attendait Albert,  reconnaissable à son nez aquillin et à sa chevelure au vent. L'altitude ne mit pas Ériz en bonne posture.

-Es tu prêt à m'affronter, moi, capitaine de Mauville et chef de la flotte aérienne de Johto?
- Je n'en ai guère le choix. Dis je d'un ton déterminer.
- Soit!

Albert envoya dans un premier temps un petit Roucoul. Coba l'endormit aisément et le mis hors d'état de combattre.

-Ne retenez pas vos pokémons! Si vous ne vous y mettez qu'à moitié, je ne saurai jamais ma véritable force! Haranguai-je Albert
- À votre guise!

Le regard du capitaine devint plus sombre et sérieux.

- Vas y Roucoups! Montre lui l'audace des pokémons aériens.

Coba fut très rapidement encerclée par le volatile. Les mouvements de ce dernier furent vifs et gracieux. Le Roucoups ne lâcha pas son offensive envers Coba et chargeait constamment sur elle sans qu'elle ne puisse répliquer.  Par une opération divine, Coba réussit à assoupir son adversaire. Pour ne pas la perdre, je la fis revenir et envoya Rodo. Comme lors de son affrontement avec Ériz,  il se rua vers l'oiseau et planta ses crocs jusqu'à ce que le Roucoups rende son dernier soupir...

Quelques applaudissements rententirent dans le bâtiment.

-Tu es digne du titre auquel tu prétends. Si tu continus à entretenir ce lien avec tes pokémons, rien ne t'arrêteras. En tant que capitaine de Mauville et chef de la flotte aérienne de Johto, j'ai l'honneur de te décerner le sceau Zephyr, sa vue te remémorera notre affrontement et la brise de la victoire soufflera sur ton chemin. Le prochain capitaine devrait t'attendre à Ecorcia, au sud. Je vais charger un Roucoul d'avertir mon comparse.

Nous continuèrent de discuter ainsi durant plusieurs minutes. Je fis un détour chez les JN pour y passer la nuit. Demain, j'irai par-delà les bois et n'attendrai pas les calendes pour rejoindre l'Élite de Peter...

Ériz (Hericendre) mâle Lv 13
Rodo (Rattata) mâle Lv 10
Coba (HootHoot) femelle Lv 13
Hope (Chetiflor) mâle Lv 8

Sceau Zephyr

Les premières lueurs du soleil apparurent sur le lac de Mauville. Quelques pêcheurs de bon matin commencèrent à s'installer près du lavoir. Doucement, je repris la route vers le sud avec mes compagnons de voyages, confiants, comme ils ne l'ont rarement été.

A la sortie de Mauville, au pied d'un arbre,une jeune femme. Vêtue d'une tunique de soie, coiffée d'un chignon serré, elle muse quelque chose qui ressemble à une prière. Rien ne semblait pouvoir la perturber. Je m'approcha d'elle. Elle se releva lentement. Beatte elle me regarda. Me lorgnat. Comme dépossédée de ses esprits.

-Ah te voilà! Dit-elle agressivement.

Je me recula de quelques pas. Elle s'avanca d'autant, ne me lâchant guère des yeux...

-Toi, par delà les cieux flamboyants, tu iras, là où repose notre foi, bravant les flammes de Tartare s'élevant dans la voûte céleste....

La femme debita son charabia des minutes durant quand soudain, un escadron de JojoNurse arriva et l'interpella. Elles amenèrent l'illuminée au loin, faisant estomper les propos de cette dernière. L'une des JojoNurse me fit comprendre qu'il s'agissait d'une ancienne geisha qui fut ostracisée par ses consoeurs suite à des crises de démence soudaine provoquant la panique chez les habitants de Rosalia. La cordiale JojoNurse rejoignit hâtivement son escadron.

Après quelque minutes de marche vers le sud, les yeux de Rodo et Eriz se mirent à briller de mille feux. Face à eux, un magnifique arbre à Noigrume Jaunes, portant des fruits mûrs à points. Les deux rivaux se regardèrent. Tout un protocole de négociations s'était mis en place avec un seul regard.

Malheureusement les deux ne trouvèrent aucun accord et se ruèrent sur les baies. Eriz devancea Rodo en encerclant l'arbuste de flammèches. Le rattata riposta en sautant par dessus les flammes. Il ne lui manquait que quelques centimètres pour qu'il puisse attraper son trésor. Hélas, Ériz lui sauta dessus. Les deux comparse vinrent s'écraser sur l'arbuste et firent du fruit tant convoité un vieux souvenir.

Pendant que les deux espiègles se chamaillèrent les reste du butin, derrière les arbrisseaux, une lueur vint attirer mon attention. Je devina alors la silhouette d'un pokémon. Je m'approcha doucement. Comme réveillé par les canons, la bête se réveilla et partit se cacher dans les buissons environnant. Cette poursuite dura un certain temps avant que Coba ne viennent endormir le pokémon. Je le pris dans mes bras.

Là, devant moi, se tint un pauvre Wattwouat, à la mine livide. Une sueur froide perlait encor sur ses tempes. Ses flancs, taillée par la famine, n'avaient de cesse de trembler.

Je ne peux laisser un tel misérable dans cet état. Selon les habitants de Mauville, Écorcia serait au bout de ce chemin. Je continua à avancer pendant plusieurs minutes. La végétation se fit plus dense. Hors mis quelque pêcheurs, la nature était reine. Ce ne fut qu'une question de temps avant que je ne me retrouve face à une futaie séculaire, pour ainsi dire, impénétrable. De plus, le temps se gâtait et la fièvre du wattwouat n'allait pas en s'arrengeant. Coba prit de l'altitude et trouva un petit sentier.

Sans le quitter des yeux, nous nous dirigeâmes dans sa direction. Il avait évidemment plus d'aisance que nous à se frayer un chemin. Tout les arbres se ressemblaient. Aucun moyen de se repérer. Les minutes se suivirent et se ressemblèrent puis, au bout d'un moment, la forêt se clairsema. À l'orée de celle-ci, nous entendîmes quelques chants religieux.

D'inquiétantes ombres apparurent sur une immense paroi rocailleuse. Un feu vacillait non loin de la paroi. Les chants vinrent de deux femmes. L'une d'elle sanglotait. Leurs chants priaient Ho-oh de leur ouvrir la voie, qu'elles retrouvent leurs soeurs. Je ne pouvais les laisser dans une telle détresse. Je m'avançai.

- Vous... vous souhaitez de l'aide...
- Ô miracle divin!! S'écria la première.
- Calmez-vous donc Joëlle! Reprenez vous ! Dit doucement la seconde.
- Êtes vous des JojoNurse ?
- Euh oui, nous pouvons dire cela... Dit la seconde ignominieusement.

La première se jeta sur moi.

-Sauvez nous, je vous en conjure ! Sortez nous d'ici ! Cela fait cinq jours que nous sommes ici! Des scélérats nous ont subtilisés nos Ramollosse et nous voilà impuissante, incapable de revenir à Ecorcia, il faut traverser cette satanée caverne!!!

La femme repartit dans d'innombrables sanglots. Un silence s'installa quelques instants.

- Vous seriez en capacité de guérir ce Wattwouat. Une fois remis sur pied, je pourrais vous escorter jusqu'à Ecorcia.
-Oh mais bien sûr! Les vauriens de l'autre jour ne font pas attention aux herbes médicinales. Vous permettez...

Je lui remis le petit Widder (le wattwouat)...

-Voilà, avec cela, il devrait pouvoir tenir jusqu'à Ecorcia. Par contre, tenez le à l'écart des pokémons sauvage de la caverne.
- Donc je vous escorte jusqu'à vos consœurs d'Ecorcia...
- Oh! Ce serait fort aimable de votre part. Dieu vous le rendra !

Accompagné des deux JojoNurse, je pénétra dans l'antre.

Ériz (Hericendre) mâle Lv 13
Rodo (Rattata) mâle Lv 13
Coba (HootHoot) femelle Lv 14
Hope (Chetiflor) mâle Lv 14
Widder (wattwouat) mâle Lv 10

Sceau Zephyr

Mes premiers pas dans la cave me glacèrent le sang. D'interminables échos n'avaient de cesse de résonner. Quelques gouttes à gouttes, de ci de là, vinrent terminer leurs chute dans un lac souterrain. Ériz, comme toujours, ne fut guère rassurer de l'obscurité qui l'entourait. En revanche, Rodo, Coba et Hope, eux, y furent à leurs aises.

-Jeune homme.... Me dit la JojoNurse si nerveuse auparavant.
- Qu'y a-t-il ?
- J'ai l'impression d'être observée depuis que nous sommes entrés...
- Qu'est-ce qu'il vous fait dire cela ? Il n'y a personne d'autre ici que nous. Dit je d'un ton conciliant.

Nous continuèrent de marcher. La femme semblait avoir reprit ses esprits.

-Ecoutez, il est là ! Reprit-elle
- Qui ça "il"?
- Il nous suit je vous dit !
-Mais qui ça bon sang. Criais-je en perdant mon sang-froid.
- Si seulement je le savais mon pauvre ! Dit elle sur le même ton que lorsque nous étions à l'extérieur.
- Calmez vous donc tout les deux ! Venez là et patientez ! Nous verrons bien si il y a quelque chose...
- ( Je suis on ne peut plus calme) ...

Nous nous rapprochâmes le long d'un mur, attendant le moindre bruit suspect. Hormis les bruits naturels du lieux tels que le goutte à goutte, il n'y avait rien, le silence régnait. Tout mes compagnons de voyages s'étaient calmés à mes pied, à l'exception de Ériz qui avait du mal à rester immobile à cause de son angoisse. Ses griffes sur le sol rocailleux avaient tendance à exacerber la jeune JojoNurse paniquée.

Le pokémon se calma. Les bruits continuèrent. Rien à l'horizon. La sueur perlait sur les tempes des deux belette. Tantôt les grattements se rapprochèrent, Tantôt les grattements s'eloignèrent.  Nous fûmes là, encerclés, acculés au mur, n'ayant aucun moyen de s'enfuir.

Hope, probablement avertit par ses racines ancrées dans le sol, semblait avoir flairer le fauteur de trouble. Il se concentrait du mieux qu'il le pu. Toute une bataille se déroulait sous nos pieds. Hope réussi à faire sortir l'agitateur de sa tanière.

Enlacé par les lianes du pokémon, un sabellete. Ce dernier tenta en vain de s'extirper des lianes de son assaillant qui cherchait à lui ponctionner son énergie vitale. Bien qu'il affligea une peur bleue aux deux consoeur, il ne méritait pas le salut final. Il ne me restait plus que une pokéball dans mon havresac. Je tenta le tout pour le tout et lança la balle sur le pokémon. À bout de force, il se laissa capturer.

Affaibli par l'affrontement contre Hope, le sabellete ne pouvais pour ainsi dire plus avancer. Afin de pouvoir l'emmener à Ecorcia, je le remis entre les mains des deux JojoNurses

- Pourquoi avoir sauvé cette vermine? S'exclama la JojoNurse nerveuse.
- C'est plutôt amusant venant de vous. Lui rétorquè-je.
-Je ne vois pas où vous souhaitez en venir...
- Et bien, une femme dévouée à la bonne santé de tous souhaite la mort d'un pokémon...
- Non, non ce n'est pas cela... Vous auriez pu le laisser dans un recoin paisible...
- Dans cet état !?
- Non, cela va de soit....
- De plus, avec les pokémons sauvages qui rôdent,  il n'aurait pas fait long feu.
- Vous n'avez pas tord... répondit scrupuleusement la jeune femme.

Nous continuèrent notre procession un certain temps. Rodo vagabondait aux alentours, sans vraiment faire attention à son itinéraire. Il continua, s'éloignant du groupe. Nous le perdîmes alors de vue. Son flair lui permettra sans aucun doute à revenir sur ses traces et suivre les nôtres.

Nous fûmes presque arrivés à la sortie de cette caverne. Le jour perçait certaines roches. Une fine brise vint s'inviter sur nos visages. L'air devint sec et respirable. Soudain, un cri de souffrance assourdissant vint de par derrière. Les deux femmes et moi même nous precipitâmes vers le cœur de la grotte.

Encor loin de la scène, nous n'apperçûmes qu'une grande ombre, presque immobile. Nous nous rapprochions tandis que l'ombre se mit à s'agiter.

Nous distinguâmes alors un terrifiant Onix enlaçant le pauvre Rodo. Ce dernier fut paralysé par l'étreinte du serpent de pierre. Ériz, sans prendre le temps de la réflexion, fonça et aggressa le grand pokémon de multiple coups de griffes.

Onix lâcha Rodo et balaya Ériz d'un revers de la queue. Ce dernier n'attendit pas son reste pour répliquer. J'avais beau l'appeler pour qu'il revienne et envoyer Hope mais il ne voulait rien savoir. Je dût, bien malgré moi, assister à cette lutte acharnée dans laquelle je ne pu rien faire.

Je vis avec le temps, les forces quitter Ériz. Il n'arrivait presque plus à se mouvoir tandis que le Onix s'acharnait sur lui. À force de persévérance, Ériz mit le Onix à terre.

Ériz s'avança vers moi. Ses flammes commencèrent alors à s'étoffer, son corps, à s'allonger. Je ne pu retenir ma stupéfaction en voyant ce petit Héricendre encor pataud devenir ce long et agile Feurisson. Sa vitesse semblait avoir été décuplé.

- Alors c'est cela l'évolution ! S'exclama émerveillée l'une des JojoNurse.
- C'est la première fois que j'ai l'occasion d'y assister! Reprit la seconde.

Malgré ce formidable événement, toute l'équipe fût très amochée. Heureusement, cette grotte ne sera bientôt qu'un mauvais songe. Les rayons de l'astre solaire revinrent à nous.  La pluie torrentielle qui sévissait dans la forêt semble avoir trouvé le repos. Au loin, nous apperçûmes les toitures boisés d'Écorcia...

Ériz (Feurisson) mâle Lv 15
Rodo (Rattata) mâle Lv 14
Coba (HootHoot) femelle Lv 14
Hope (Chetiflor) mâle Lv 15
Widder (Wattwouat) mâle Lv 13
Sabel (Sabellete) mâle Lv 6

Sceau Zephyr

Enfin de la civilisation. Les deux JojoNurses n'en crurent pas leurs yeux. Empressés de rejoindre Écorcia, nous nous precipitâmes à l'entrée du village. Là, deux hommes nous attendaient. Leurs mines hostiles ne presageait rien qui vaille. Nous tentâmes alors de trouver un autre accès au village,mais rien à faire. Écorcia semble être fortifié de toute part par des arbres englués les uns aux autres.

Nous dûmes donc faire face aux deux hommes.

-Excusez nous messieurs, nous souhaiterions entrer dans le village...
- Cela est impossible. Répondit froidement l'un d'eux.
- Comment cela "impossible"? Nous travaillons ici depuis sept ans avec ma collègue! Rétorqua l'impulsive JojoNurse.
- Et vous jeune homme... Demanda le second.
- Je viens sur ordre d'Albert, je suis ici pour intégrer le corp d'élite de Peter...
- Oh mais c'est formidable! Vous ne nous l'aviez pas dit! Cria la même JojoNurse
- Taisez vous donc, ce sera tout aussi formidable! Interrompit l'un des gardes
- Donc, Repris-je, Je viens voir Hector, j'ai besoin de son Sceau...
- Nous sommes désolés mais il est impossible de pénétrer en ces lieu actuellement.
- Mais pourquoi bon sang! Hurla la JojoNurse si calme auparavant.

Les deux hommes musèrent quelque chose entre eux. De temps à autres, l'un des deux scrutta l'horizon, soucieux. Ils s'avancèrent derechef.

- Nous pouvons vous laisser entrer à une seule condition... Dit un sentinelle solennellement.
- Nous vous écoutons...
- Une bande de malfrats venu de Kanto sévit sur notre belle région depuis quelque temps. Ces vrais pegriots subtilisent les pokémons des honnêtes gens afin de s'en servir à mauvais escient.
- Il sont donc sous les ordres de la couronne de Kanto? Demandais je innocemment
- Bien sûr que non! Même si leur bastion est au cœur de Kanto, cette dernière n'en reste pas moins leur principale victime.
- Mais... Vous avez une idée de l'identité de ces malfrats? Interrogea l'une des JojoNurses
- Ce n'est pas si simple... Certains sont d'anciens soldats dépravés, des ennemis du royaume, d'autres pour des raisons encor inconnus.

Le second sentinelle reprit:

- Et justement, il s'avère qu'une poche crépusculaire d'entre eux rodes dans les à l'entoure.

Le premier se rapprocha.

- De plus, le Doyen du village, Fargas, les aurait aperçu aux abords du puit.
- Du puit?
- Oui, nous avons un puit juste là-bas...

Les deux gardes nous emmenèrent vers le puit. Là, nous vîmes moult sentinelles quadrillant le secteur, secouant les arbres, remuant les buissons. Au milieu de ce remu-ménage, un jeune homme parlant aux soldats. Ce dernier semblait exténué, désespéré...

Les deux JojoNurses se mirent à se concerter.

- Non....... on ne peut......
- Tout de même..... c'est à nous....
- Il n'a pas l'air....
- Regarde..... sauve......
- On va...
-..... devoir!

Les deux belettes allèrent vers le jeune garçon à pas de louves. Le minot ne se retourna guère. Elles s'approchèrent derechef. Le frêle garçon continua de parler aux officiers.

-Oh... que faîtes vous ici mon petit? Demanda la première.
-Vous vous êtes perdu? Continua la seconde.

Elles mirent leurs mains sur ses épaules.

- Allez, votre mère doit se faire du sang d'encre. Reprit la première.
- Ce n'est pas la place d'un enfant ici, au milieu des gardes...

Les deux femmes n'eurent guère l'occasion de mouvoir le jeune homme que tout les soldats les encerclèrent. Il ne lachèrent plus l'enfant des yeux. Un nom courrait sur les lèvres des soldats. Un nom forçant le respect. Hector. Le jeune leva la main et les gardes se mirent au garde-à- vous. Le silence s'installa. L'homme s'avança. Les femmes reculèrent d'autant. Je me retrouvis alors nez à nez au garçon.

- Vous êtes venus nous assister? Demanda le minot d'un air insolent.
- Euh.... je suppose... dis je timidement.

Le jeune homme s'inclina.

- Ravi de faire votre connaissance. Hector, capitaine d'Écorcia et chef du régiment forestier de Johto.
- ( Ce gamin est l'un des huits capitaines)... Enchanté...
- Comme vous le savez déjà, la pègre de Kanto à réussi à s'infiltrer au sein de notre village...
- Et je dois vous aider à mettre la main dessus.
- Ne vous y méprenez pas. Ce n'est pas aussi simple que cela y paraît. Mes troupes ont déjà quadrillé toute la forêt et n'ont absolument rien trouvé.
- En soit, je dois trouver des individus que même vous, n'arrivez pas à trouver.
- Justement, j'ai cru comprendre que vous souhaitez rejoindre les rangs d'élite de Peter. Dit il en se rapprochant.
- C'est exact...
- Si vous mettez la main sur ces malotrus, là, j'accepterai de vous défier en duel.

Je m'accorda alors un instant de réflexion. "Ai-je réelement une chance?" Après tout, je n'ai pas vraiment le choix. Je ne suis pas en position à faire le difficile...

- J'accepte vos conditions.

Le capitaine eut l'air satisfait.

- Avant tout, n'agissez pas seul. Si quelque chose de suspect se montre à vous, prévenez moi...

L'homme retourna vers ses troupes.Les deux JojoNurses se sont éclipsée pour retrouver leurs consoeurs. Le soleil se faisait rare. Une fine bruine tombait sur nous. Les soldats commencèrent à perdre patience. Pendant que certains s'acharnaient, d'autres rentraient discrètement dans leurs quartiers. Tout les pokémons étaient mobilisés. Ériz, Widder et Rodo cherchaient dans les sentiers étroits, Coba tentait de faire du repérage. Pendant ce temps, Hope et Sabel sondaient le sol.

Les ténèbres s'épaississaient. Plus personne n'était là. Nous nous retrouvîmes à l'entrée du village. Les pokémons semblaient épuisés. Ériz, Rodo et Widder revinrent exténués. Coba lui, revint avec un vol lourd. Hope fût revenu très lentement. Le sommeil le gagnait. Nous étions presque tous réunis, Sabel manquait à l'appel.

Usant de nos dernières forces, nous nous mimes à sa recherche. À la surface aucune trace de lui. Hope, toujours en sondant le sol, semblait avoir repéré du mouvement. Des bruits de griffes devinrent audibles. Nous essayâmes d'en trouver l'origine mais cela vu vain. Les bruits s'intensifièrent. Là, Sabel sortit du sol. Comme voulant nous guider, il fit de nombreux gestes et nous montra le vieux puit. Je m'y pencha mais n'y vis rien.

Je commençais à tourner les talons quand soudain un cri retenti derrière moi. Rien à l'horizon. Tout mes compagnons furent aux aguets. Un second cri perça la nuit. Rodo et Ériz se mirent à regarder le puit. Des voix d'hommes s'élevèrent du fond du puit.

Les mots du capitaine resonnèrent alors en moi. Je me hatis aux portes du village pour y retrouver les deux sentinelles. Après leur avoir relaté ma découverte, ils se mirent à rire aux éclats.

- Nan mais! T'as entendu ça! Dit l'un à son collègue.
- Dans l'puit! On ne m'l'avait jamais faite celle là!

Les rires des deux hommes devinrent de plus en plus incontrôlable. Au loin, sûrement agacés par le grabuge, deux autres hommes s'approchaient. Je crus tout d'abord reconnaître la silhouette du capitaine. À ses côtés marchait un vieillard. Bien que pliant sous le poids de l'âge, il marchait fièrement à la droite d'Hector. Un respect mutuel semblait régner entre les deux.

L'un des soldats se précipita vers Hector:

- Le jeune de tout à l'heure pense avoir une piste! Dit il excité mais sans conviction.
- Où est il?
- À l'entrée. Il vous attend...

Le capitaine se mit à marcher d'un pas plus prononcé. Le vieillard eût du mal à suivre mais restait digne.

- J'eusse ouï dire que vous avez remarqué des activités suspectes...
- Des bruits... des bruits venaient du puit... dis je certain de moi.
- Des bruits vous dites...

Hector s'asseya sur une souche.

- Oui. Tout d'abord un cri puis des voix... repris je
- Vous avez entendu des voix venant du puit.

L'homme ne semblait point crédule.Il regarda en direction du vieil homme. Ce dernier s'approcha.

- Il n'est pas impossible que les malfrats s'y soient terrés. Déclara-t-il d'une voix grave.

Les deux soldats moqueurs n'eurent rien à rajouter à cela. Un silence s'installa avant que le vieil homme ne vienne le briser.

- Il y a maintenant un siècle de celà, nos ancêtres, pour assurer la prospérité et le renouveau du village en cas de siège, ont creusés ce puit et y ont mis en place un mur dérobé, au fin fond de ce dernier, pour y dissimuler des vivres.

Tout les regards ce tournèrent vers le discoureur.

- Après moult années de paix, mes aïeux ont fait de cette cachette un sanctuaire pour les Ramoloss.

Toute la lignée de l'homme se mit à revivre dans sa voix. La flamme du devoir brillait en ses yeux. Sa voix devint alors chevrotante.

- Si jamais ces pégriots avaient élu repère en ces lieux, cela serait horrible.

Au fil que l'homme parlait, il se convaincu lui même de ses arguments.

L'un des soldats, ne semblant point savoir qui se tenait devant lui, doutait de la véracité des propos. Le vieil homme a perçu le doute dans le regard du sentinelle. Ses traits s'accentuèrent.

- En qualité de doyen du village, moi, Fargas, ne maquillerai jamais la réalité pour la changer avec ce qu'il m'arrange. Cela serait un déshonneur pour moi et le sang qui coule dans mes veines!

Les deux gardes se regardèrent, ahuris, prenant déjà conscience de leurs sottises.

- De plus, reprit il, je les ai vu non loin du puit, il est fort probable qu'ils y soient!

Hector se releva brusquement de la souche et se dirigea vers le puit avant de se retourner.

- Il est bien beau de parlementer des heures durant mais pendant ce temps là des bandits son dans notre puit et ont le temps de déguerpir.

Aussitôt, nous nous dirigeâmes tous vers le puit...

Ériz (Feurisson) mâle Lv 15
Rodo (Rattata) mâle Lv 14
Coba (HootHoot) femelle Lv 14
Hope (Chetiflor) mâle Lv 15
Widder (Wattwouat) mâle Lv 13
Sabel (Sabellete) mâle Lv 8

Sceau Zephyr

...Aussitôt, nous nous dirigeâmes tous vers le puit. Hector fît amener une chandelle et tentait de deviner le fond du puit mais rien ne ressortait de ces épais ténèbres. Il sollicita Widder et Ériz pour tenter d'illuminer le sombre puit, mais, malheureusement, ces derniers n'éclairèrent que les proches parois.

Fargas, ayant prit la flamme, s'approcha à son tour, se pencha au dessus. Comme épris de vertige, il se recula. Il s'approcha derechef. Le doyen semblait faire face à un dilemme. Sa respiration s'intensifiait. Son regard jusque là si fier n'en menait guère large. L'homme face aux ténèbres, face aux reliefs inconnus, là où l'irréel badine avec la peur, ne savait qui de son cœur ou de sa raison allait décider de ses actes.

Durant ce temps, Hector,accompagné de ses soldats, tentait d'élaborer un plan. Il posta plusieurs d'entre eux là où la végétation est plus clairsemée. Les autres restèrent aux alentours du puit. Le jeune capitaine semblait désemparé.

Soudain, un cri vint déchirer la nuit. De ce cri ne restait que quelques gémissements. Ces bruits venaient du fond du puit. Nous nous precipitâmes autour du puit. Les deux JojoNurses, sûrement averties par le cri, furent également ici. Aucun d'entre nous n'avait négligé l'absence de Fargas. Cependant, personne ne savait ce qu'il en advint.

Les deux JojoNurses se penchèrent à leur tour au dessus du puit. Elles restèrent toute deux stupéfaite. Une lueur vacillante venait du fond du trou. La flamme faiblissait pour ensuite laisser place aux ténèbres.

Une forme s'approchait de nous, dessinant de grand cercle au dessus de nos têtes. Ses ailes vinrent frôler mon visage.  Les pokémons semblaient terrorisés. Il n'osèrent guère regarder la bête. Une brise glaciale se leva dans la nuit et vint remuer le ciel. Quand les nuages s'écartèrent, des rayons de lune apparurent et éclairèrent alors les environs. Un spectacle terrifiant se présenta à nous. Nous fûmes seules, Hector et moi-même devant le puit. Tout les soldats semblaient avoir déserter les lieux et les ombres des chênes changèrent le chemin en sentier abrupt. Les lumières du village s'eteignirent une à une rendant la scène plus angoissante qu'elle ne l'était déjà. Les ombres dansantes au sol devinrent plus nombreuses. Au dessus de nos têtes virevoltait moult nosferapti ainsi qu'un nostenfer.

La lune fut haute dans le ciel. Les chiroptères se rapprochèrent de nous. Ce ne fût qu'une question de temps pour que nous nous retrouvîmes acculés au puit. Les nosferapti se dispersèrent mais le nostenfer restait bel et bien là, en lévitation. D'énormes canines se découvrirent peu à peu dans sa gueule. Ses yeux flamboyaient de fureur. Après avoir lancer un cri rauque, il jaillit sur nous.

Une éternité semblait s'être écoulé. J'ouvris les yeux mais n'y vit guère plus clair. De mes mains je tatait les environs. Des frissons s'emparurent de moi lorsque je senti sous mes doigts deux corps. Je réussi tant bien que mal à me relever. Je fus dans un lieu clos, circulaire. Loin au dessus de moi, j'aperçu une petite lumière. J'étais dans le puit.

Au dessus de ma tête, je devinais le bruit de mes pokémons. Il me fut impossible d'escalader les parois. Auparavant, Fargas avait évoqué un mur dérobé. Je tatais les murs environnant mais cela n'eus guère d'autres effets que de me blesser les mains. Étant donné l'étroitesse du puit, Coba ne put descendre me secourir. Je dû alors me résoudre à attendre la bonne grâce de Lugia.

Je ne savais ni combien de minutes ni combien d'heures venaient de s'écouler. Je me suis sûrement assoupi quelques temps car les deux hommes à mes côtés, eux, furent bel et bien réveillés. Je reconnus immédiatement les voix d'Hector et Fargas

- Vous trouvez sommeil, dit le capitaine,quel chance vous avez!
- L'heure n'est pas à la plaisanterie, reprit Fargas. Nous sommes tous trois coincés ici, fait comme des rats, et vous avez le cœur léger...

L'homme partit dans ses pensées. Sa respiration sifflait. Cela semble être un symptôme de son anxiété.

Énervé, le capitaine reprit:

- Ah il est beau le doyen! Il nous emmène au fond du puit, nous invente des histoires à dormir debout et maintenant se retrouve prit à son propre piège...

Exténué, le capitaine s'assis.

- Vous êtes drôle vous, dit le doyen en relevant la tête, vous êtes là grâce à votre père; sans lui, vous ne seriez jamais là où vous êtes. Et pour répondre à vos plaintes, mes aïeux m'ont seulement appris l'existence du mur dérobé et non son emplacement exacte!

Le silence revint rapidement. Les deux hommes se regardèrent en chien de faillance des minutes durant. Le visage d'Hector s'illumina. Il eu une idée. Il appela plusieurs mimigal. La vue de ses araignées me tétanisa. L'homme, sans aucune crainte, leur susurra quelques mots et les laissa partir.

Aussitôt, les Mimigal revinrent avec un lourd paquetage. Hector le réceptiona puis me le tendit. L'idée de tenir entre mes mains la toile de ces insectes me glacait le sang. Après avoir longuement soupirer, il se décida à l'ouvrir à ma place. Un espoir se réveilla en moi à la vue de mes pokéballs. Je fis sortir Widder de sa pokéball pour éclairer les paroi. Le puit parut encor plus lugubre qu'il ne l'était déjà.

Chacun de son côté réfléchissait à un moyen de sortir de là. Soudain, un bruit sourd puis des voix.  À quelques mètres au dessus de nous, une tête sortit de la paroi. L'homme, semblant s'adresser à quelqu'un d'autre, musa:

- Regarde la haut...

Un autre homme, tout aussi louche, arriva.

- Le piège du chef à fonctionner! Ces pecnauds sont déjà retournés à leurs quartiers.
- C'est le moment? Demanda l'autre.
- Allez, on y va!
- Mais on peut pas remonter le puit... dit le second inquiété.
- Le puit non mais l'échelle oui!
- L'échelle, quelle échelle?
- Tais toi! Viens!

Les deux hommes repartirent et laissèrent le trou béant. Avec une fois de plus l'aide précieuse des Mimigal, nous parvîmes à atteindre l'étroit passage.

L'image que s'était fait Fargas de ce sanctuaire vola alors en éclats. Il ne restait rien du lac souterrain. La pègre fit de cette réserve un campement provisoire. De pars et d'autres de la grottes, des tentes jonchaient le sol. Au centre, là où l'eau fut la plus profonde, nous découvrîmes les restes d'un feu de camp. Fargas s'approcha et mis sa main à proximité des cendres. Il nous fit signe d'être silencieux.

- Ils ne sont pas loin, dit il doucement, les braises sont encor tiède...

Hector s'avança à sont tour et mis sa main sur l'épaule du doyen.

- Soyez vigilants, dit il en nous balayant du regard, si ils utilisent la même ruse qu'auparavant, nous serions faits.

En nous approchant un peu plus des tentes, nous apperçûmes moult barriques. Des tâches humides se dessinaient sous les tonneaux. Intrigué par leur contenu, Hector se pencha dessus. Horrifié, il se recula brusquement.

Je m'approcha à mon tour. Dans la boîte, minutieusement rangé, des dizaines de queues de Ramoloss.

- À quoi bon toutes ces queues? Demanda le capitaine.
- Sûrement, lui dis-je, une espèce de livraison spéciale...
- Oui, cela je m'en doute, me répondit il, mais à quelle fin?

Nos regards se tournèrent alors vers le doyen. Il s'approcha du tonneau prit l'une des queues. Il l'observa un certain temps avant de nous faire signe de venir vers lui.

- Que voyez vous là? Nous demanda t'il
- Une queue de Ramoloss... Lui répondis je hésitant.
- S'il vous plait, dit Hector en se relevant, arrêtez avec vos évidences...
- Vous ne croyez pas si bien dire, rétorqua le doyen. Regardez attentivement...

Hector et moi, ahuris, regardâmes la queue mais n'y vîmes rien.

- Rien ne vous choque... dit le doyen d'un ton impatient.

À cet instant précis il mit son doigt au centre de la queue. Il nous dévoila alors l'absence d'os.

- Il y a normalement un os ici! S'écria Hector.
- Mais, repris je, pourquoi retirer les os?
- Je n'en suis pas sûr, dit le doyen hésitant, mais certaines légendes évoquent un remède miraculeux, digne de la panacée...

Le doyen posa la queue et en reprit plusieurs. Il constata la même horreur sur chacune des queues.

- Mais alors, repris je, il vont en créer des dizaines!
- Je ne pense pas non... dit il pensif.
- Qu'entendez vous par là, demanda le capitaine en se levant, ils ne peuvent pas le créer?
- En quelques sorte, continua l'ancien, ils ne pourront jamais exécuter leurs desseins, car ,pour cela, selon la légende, il leur faut les écailles du tyran rouge.
- Ah oui, interloqua Hector, j'en ai déjà entendu......

Soudain un bruit sourd vint nous arrêter dans notre discussion. Au loin, à l'autre bout de l'excavation,  nous aperçûmes plusieurs hommes,tout de noir vêtus, transportant les caisses, les fameuses caisses, vers un escalier d'où sortait de la lumière.

Aussitôt, Hector me prit par le bras:

- Viens, il est de notre devoir, en tant que capitaine et futur soldat d'élite de mettre fin à leur manigances!

Ces mots reveillèrent alors en moi une étrange sensation, mêlant la chaleur des encouragements et la surprise d'une telle complicité!

Sans perdre un seul instant, nous envoyâmes nos pokémons sur le front. Les repoussant mimigal prirent les malfrats de cours et boucha l'accès à l'échelle. Les pégriots ne purent s'enfuir et furent donc coincés.

Les mimigals entourèrent les bandits de leurs toiles afin que Ériz puisse calciner cette dernière. Les hommes tentèrent d'échapper aux flammes mais cela ne fit qu'aggraver leur situation. Désespé et ne semblant savoir ce qu'il était en train de faire, l'un deux lança deux pokéballs et fit fuir ses deux associés.

L'un des deux cria:

-on compte sur toi Lance, fait en qu'une bouchée!

Aussitôt les deux hommes détalèrent du mieux qu'ils purent mais se firent rattraper en un rien de temps par l'Insecateur d'Hector.

En face de moi se tenait Lance, un homme avec une tout autre prestance que les pégriots que nous avons eu l'occasion de rencontrer jusque là. À sa gauche se tenait un Nosferapti, tandis qu'à sa gauche se dressait un énorme Smogo.

Avec Hector dans les environs, aucune erreur ne me sera permise. Je décida alors d'envoyer Widder s'occuper du Nosferapti qui fut très vite neutralisé par une salve d'éclair. Le Smogo, lui, restait un véritable problème. L'épais nuage qui l'entourait rendit bientôt l'air irrespirable. Ils nous fut impossible pour le moment de l'approcher.

Bien heureusement, Lance, en souhaitant nous piéger, ce piéga lui même. Il ne pouvait plus bouger, bloquer contre la paroi. Soudain, sans que j'eusse le temps de lui ordonner, Coba dissipa le nuage et permit ainsi à Ériz de percer et de percuter le Smogo.

Les deux pokémons furent hors d'états de nuire, tout comme les deux autres malfrats arrêtés par Hector. Ce dernier s'approcha de Lance.

- Que compte tu faire maintenant? Dans cet état? Dit il moqueur.
- Rit toujours, rit toujours! On ne s'attaque pas à la section de Lance impunément!!!

Sur ces mots, Hector fit venir une horde de mimigals. Tous ces insectes acheminèrent Lance et ses acolytes, englués dans leur toile, à la surface. Le capitaine se retourna vers moi.

- Tu me surprends réellement... dit il doucement.
- Qu'entendez vous par là? Dis je hésitants.
- Et bien, reprit il calmement, l'harmonie qui règne entre toi et tes pokémons est tout simplement formidable,et cela, pourrais t'amener très loin.
- Vous le pensez vraiment? Dis-je incrédule.
- Demain après midi je serais dans mon campement...

Sur ces mots, le capitaine, le doyen et moi même prîmes l'échelle. Je fus le premier à sortir. Nous arriveâmes dans un cabanon, fort cossu, tout de bois. Sûrement une habitation d'Écorcia.

Fargas, qui fut le dernier à pénétrér dans la demeure, resta stupéfait. Il regardait tout autour de lui.

- Vous êtes les bienvenus chez moi! Dit il en plaisantant.

Ériz (Feurisson) mâle Lv 15
Rodo (Rattata) mâle Lv 14
Coba (HootHoot) femelle Lv 14
Hope (Chetiflor) mâle Lv 15
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( Précédemment: Après avoir chassé la pègre de Johto du puit d'Écorcia, notre jeune héros, accompagné de Hector et Fargas le doyen du village, sort du sanctuaire par une échelle et se retrouve ainsi à l'intérieur d'une habilitation boisé)

- Vous êtes les bienvenus chez moi! Dit le doyen en plaisantant.

Hector et moi même nous regardâmes longuement, incrédule, avant de scruter le cabanon en lui même. Ce dernier fut fait de rondins de bois. Une aura chaleureuse se dégageait de l'air. Au fond, dans un recoin, non loin de la porte d'entrée, une cheminée s'endormait et le tison reposait encore dans les cendres. En nous approchant de celle-ci, nous decouvrîmes quelques braises, mortes récemment. La suie qui couvrait les vitres, tamisant la lumière des premiers rayons de soleil, transformait cette chaleureuse hutte en une banale gentilhommière... Nous restâmes stupéfaits. Un homme aussi respecté, avec une telle prestance, se satisfait de si peu.

Hector, abasourdi et gêné par sa découverte, se rapprocha de la porte.

- Sur ce, dit il en se tournant vers moi, je vous attendrai demain, au zénith, et vous remercie une fois de plus pour l'aide que vous nous avez apporté. Quant à vous, reprit il en regardant Fargas, vous nous avez une fois plus été d'une grande aide. Si jamais je peux vous donner le change, je reste à votre disposition.

Souriant, le jeune homme partit. Avec toute ces péripéties mes compagnons furent fort mal en point. Voyant cela, Fargas s'approcha.

- Que diriez vous de passer la nuit ici? Me proposa t'il d'une petite voix.

J'eus un instant d'hésitation, me remémorant la nuit passée chez Céleste, plus précisément le réveil.... Après réflexion, j'accepta sa proposition.

Le vieil homme m'emmena en dehors, dans une petit cabanon mitoyen au sien. Dans cette dernière se trouvait un tas de foin, sur lequel Fargas déposa une étoffe. Après m'être installé comme je le pu. Fargas prit en main la porte. Une question me taraudait l'esprit... Le doyen se retourna vers moi.

-Vous avez tout ce dont vous avez besoin? Dit il en semblant connaitre la réponse.
- Oui, cela me va, dis je calmement...

Fargas se pencha vers moi.

- Vous avez l'air bien soucieux mon ami,reprit il avec la plus grande bonté. Je peux vous aider?
- Et bien.... que pensez vous de tout cela?

L'homme s'assit aussitôt à mes côtés.

- Soyez plus précis mon brave, dit il agacé. Qu'entendez vous par "tout cela"?
-La guerre.... l'Empereur...
- Pour la guerre, je commence à me demander si il y aura une fin. À y réfléchir, si toute les recrues était comme vous....

Ce silence voulait tout dire. Je pu lire alors dans les yeux du vieillard de la mélancolie et de l'espoir.

-Mais.... vous ne trouvez pas l'empereur ignoble dans ses actes?
- Ô que non, dit il en ricanant, c'est bien grâce à lui et à ses capitaines que je suis là à vous parler!

Le vieil homme se releva et balaya les alentours de la main et continua

- même cette forêt ne serait plus là!
- Mais, je ne comprends pas. Il y a quelques jours, une vieille dame m'a dit que c'était Peter qui a lancé les hostilités, pour étendre le territoire jusqu'à Lavanville. Si il n'avait pas déclenché cette guerre, il n'y aurait pas lieu de vous défendre...
- C'est la vieille Céleste qui vous à conté tout cela?
- Euh... oui. Vous vous connaissez? Hasardai-je nonchalamment.
- Ah! Tu parles! Qui ne la connaît pas!? Les mots qui sortent de sa bouche ne sont que balivernes!  Depuis qu'elle a perdu son époux...
- Elle m'aurait donc menti... dis-je déçu.
- Disons qu'elle ne vous à pas tout dit... reprit il. Peter ne fait que récupérer ses terres...
- Récupérer ses terres? Dis je dans l'incompréhension.
- Oui, vous avez bien entendu. Une page oubliée de l'histoire de notre région. Il y a plusieurs siècles, le peuple de Kanto s'est rebellé contre la couronne et a obtenu son indépendance. Avec le temps, le royaume de Kanto a gagner en puissance et est devenu un véritable problème pour Johto. Là-bas, le gouvernement a détourner les routes marchandes pour servir leurs propres intérêts. Depuis quelques années, L'empereur de Johto doit faire face a un nombre croissant de menaces. Pour remédier à cette véritable gangrène, il a déclaré la guerre...

Après ces paroles, un morne silence revint. L'homme fut parti très loin, très loin dans ses pensées.

- Désormais, je comprends mieux l'origine de tout cela, repris je. Même si Peter a fait couler beaucoup de sang, en fait encore couler, il fait tout cela pour rendre son éclat au pays...

Fargas aquiesca d'un mouvement de tête. Ce dernier, après m'avoir salué, retourna à ses quartiers.

***

Dans le mitan de la nuit, des sabots de Galopas vinrent battre les alentours de la cabane. Ces derniers furent accompagnés par maints sifflements et cris en tout genre. L'agitation me fit sortir de mon couchage. J'entrouvris alors la porte. À ma stupéfaction, tout Écorcia semblait être de sorti. Aussi bien les femmes que les hommes, les jeunes que les anciens, tous étaient réunis pour observer ce mystérieux convoi.

Parmi la foule, je réussi à entrevoir l'escorte. De pars et d'autres de celle-ci se trouve des hussards de l'Empire, reconnaissables aux Dracolosses gravés sur leurs épaulières. Au milieu de cet infanterie légère, deux hommes moins équipés conduisaient une charrette délabrée, tremblant au gré du sentier. Cette dernière transportait une cage, semblable à celles qui servent pour contenir les bêtes sauvages et dangereuses. Hors là, ce qui était dedans n'avait rien de bestial, au contraire, on ne peut plus humain.

Là, affaibli, ne pouvant regarder ailleurs que ses pieds, évitant le regard du peuple, un homme se tenait assis. Sa chevelure azurée recouvrait partiellement son visage. Des sanglots vinrent ébranler l'inconnu. Il se couvrit le visage avant qu'une femme l'interpella :

- Va finir tes jours au bagnes ! Monstre ! Lui cria-t-elle.

À ces mots, l'individu releva la tête; fier ; affrontant les propos et menaces en tout genres qui semblaient glisser sur lui. À certains instants, je pu remarquer un sourire narquois  disant : "Attendez, vous n'en avez pas encore fini". Il n'y a nul doute. Cet homme qui se tient devant moi ne peut être que Lance. Lorsque nos regards se croisèrent, le sien s'emplit soudain de rage, avant que je ne détourne le mien. Malgré ses actes et sa personne, je ne pu m'empêcher de ressentir une étrange pitié, comme celle que l'on éprouve devant quelqu'un qui ne reverra jamais le soleil.

La foule ne désemplissait pas et les premières lueurs du jour firent leurs arrivées. Hector m'attend dans l'après midi. Je ferais mieux de regagner mes pénates.

***

La journée semblait fort bien avancée lorsque je sorti de ma torpeur. L'effervescence de la veille avait disparu, en même temps que le condamné. Au loin, j'aperçus des enfants, riant et jouant avec les ramolosses. Ceux-ci ,ne semblant pas se préoccuper du sort qui était arrivé à leurs queues, furent gais de voir de tels sourires sur les visages des petits.

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, mais le soleil commençait d'ores et déjà à disparaitre à l'horizon. Il est vrai que ces derniers jours furent éreintants. Je ne peux pas me permettre de faire patienter Hector plus longtemps.

J'emprunta dès lors le chemin vers le camp d'entraînement. Je me retrouvis face à un énorme talus de feuille, de branchages, or un écriteau stipulait que le camp est en ces lieux... Je m'approcha du monticule. Toute la végétation fut parfaitement nouée, de sorte à ce que nul ne puisse pénétrer. Dans un premier temps, Ériz eu l'idée d'incendier la motte mais, en vu de l'horizon fort boisé, c'eût provoqué un véritable désastre. À force de persévérance, Rodo vint à bout de ce casse tête, non pas sans y laisser de l'énergie.

Une fois débarrassé de cette végétation, celle ci fit place à un grand camp d'entraînement. Une fois les portes franchies, une odeur nauséabonde vint jusqu'à moi. Le sol, n'était couvert que d'humus, de feuilles semi-décomposées et de champignons. En avançant le chemin devenait de plus en plus étroit. Les racines déformait le sol. J'avançais, malgré le lierre et les lianes qui vinrent me fouetter, me griffer à plusieurs reprises. Qui d'autre que le capitaine du régiment forestier aurait pu concevoir un tel Camp d'entraînement? Là où le chemin était le plus serré, même la lumière extérieure n'arrivait plus à percer. Je me retrouvis alors de nouveau face à un mur végétal. Face à cela, je n'avais d'autres recours que de faire appel à Ériz. Bien que cela soit fort dangereux, je ne pu faire autrement. Ériz s'approcha alors de la paroi. Les flammes ravageuses dont il avait l'usage firent place à une flamme douce et maîtrisée. Il avait enfin maîtrisé son pouvoir. Aussitôt que le passage créé me permettait de passer, les flammes disparurent. Je pu alors continuer à avancer.

La fumée flottait encore dans l'air lorsque j'aperçus au loin Hector, qui m'attendait de pied ferme. Il semblait agacé de mon retard et je ne comptais pas le faire patienter un instant supplémentaire.

- Je suis fin prêt, dis-je en m'avancant.
- Je ne pu espérer mieux de ta part, j'ai suffisamment attendu, soupira t-il arrogament.

Le jeune capitaine s'avança, mit ses doigts à ses lèvres et laissa passer un bref sifflement. À l'écho de celui-ci, un pokémon venant du plafond scinda l'air pour arriver devant Hector. Sa vitesse était telle que l'air au passage de ces ailes sifflait lui aussi. Le capitaine fit venir un Insécateur en face de lui, l'un des pokémon insecte les plus agiles et puissant à la fois. Ses lames acérées empêchent toute possibilité d'étreinte. Un contact direct avec ce pokémon serait fatal. Décidément, malgré le jeune âge du capitaine, celui-ci s'y connait d'ores et déjà fort bien en stratégie.

M'ayant fait une magnifique démonstration de ces pouvoirs, j'envoya Ériz , , prêt à en découdre, sur le champ de bataille. Je savais qu'il était désormais capable de maîtriser ses flammes mais je commençais à connais son impulsivité et ses coups de sang.

Hector, d'un geste de la main, marqua le début du duel. L'Insécateur ne lâchait pas Ériz du regard et tentait en vain de l'intimidé mais celui-ci était d'ores et déjà trop occupé à se camoufler dans un épais nuage de brouillard. Le pokémon du capitaine était désormais incapable de discerner son adversaire. Il se débattait, donnait des coups qui n'atteignirent jamais quoique ce soit et s'épuisait tandis que Ériz tissait une toile enflammé autour de l'insecte. Ce dernier fût alors comme pris au piège, il ne pouvait ni se repérer dans ce brouillard ni sortir de la toile.

Soudain, une lumière arriva de par derrière l'Insécateur, une lumière vive et chaude, une lumière agitée. L'épais mur de fumé fût alors percé par Ériz qui se rua sur son adversaire avant de le lacérer avec une multitude de flammèche.

Le silence succéda à cette scène. Tout comme Hector, je ne savais rien de ce qu'il en était réellement au sein de cette véritable purée de pois. Je fis alors appel à Coba qui vint disperser l'épais nuage. Nous découvrîmes alors, au centre du camp, l'Insecateur gisant inconscient sur lequel Ériz rugissait encore.

Hector accouru alors auprès de son pokémon tandis que je fis revenir le mien.

- Il respire encore. J'avoue avoir eu peur pour lui, dit-il déconfi.
- Mes pokémon et moi-même ne sommes pas des sauvages, lui répondis je amicalement.
- Je ne peux faire autrement que de reconnaître votre qualité. Vous êtes dignes de rejoindre nos rangs et pour prouver cela je vous remets ceci, dit il amèrement en me tendant un sceau. Ceci peut-être considéré comme mon cachet, le sceau Essaim est désormais tien.

Ériz (Feurisson) mâle Lv 19
Rodo (Rattata) mâle Lv 14
Coba (HootHoot) femelle Lv 16
Hope (Chetiflor) mâle Lv 15
Widder (Wattwouat) mâle Lv 14
Sabel (Sabellete) mâle Lv  8

Sceau Zephyr
Sceau Essaim