Bon, moi j'ai envie de vous parler d'un jeu que j'adore, je pourrais même facilement le mettre dans le top 10 des meilleurs jeux auxquels j'ai joué récemment ...
Ib.
Ib est un jeu d'horreur-aventure créé par Kouri en février 2012 sur RPG Maker 2000, et traduit en anglais (il n'y a malheureusement pas de traduction française, désolée pour les anglophobes !
) par VGperson. Vous trouverez toutes les informations sur le téléchargement du jeu
ici. Je préfère vous prévenir tout de suite, comme c'est un jeu d'horreur, il y a de temps à autre un
jump scare, mais pas la moindre horreur graphique (pas de sang ou quoi). En fait, Ib est ce que j'appelerai, dans ma grande naïveté sur le genre, de " l'horreur d'atmosphère ". Pas de combat, pas de moments de course-poursuite, c'est un pur jeu de puzzle.
Ib est une jeune fille de huit ans, partie visiter une galerie avec ses parents. En observant les nombreuses pièces exposées de Guertena, elle se rend vite compte qu'elle est seule dans la galerie ; et, en recherchant les autres visiteurs, elle tombe dans une peinture qui la jette dans une galerie parallèle, où toutes les pièces semblent prennent vie et la prennent en chasse ... Le but du jeu est, bien sûr, de trouver la sortie de ce labyrinthe en passant les différentes salles remplies de puzzles plus ou moins subtils, tout en cherchant d'autres personnes égarées dans l'affreuse galerie ...
Le premier truc qui m'a personnellement plu, comme je l'ai dit, c'est l'atmosphère du jeu. Je ne suis pas une grande fana des jeux d'horreur en général, mais celui-là n'a pas de screamer ou d'horreur graphique, c'est seulement son ambiance dérangeante. La galerie surnaturelle, avec ses nombreux tableaux (très peu sont identiques ! A part deux ennemis récurrents, Kouri a mis un point d'honneur à ce que chaque pièce soit différente d'une façon ou d'une autre, et chacune a son titre obscur ... Les gens passionnés d'art vont adorer), est vraiment oppressante par moments ; sans indications, on se retrouve parfois à aller dans des culs-de-sac mortels ...
Car si le jeu n'a pas de combat, il y a des ennemis qui peuvent vous attaquer. Vous, vous êtes sans défense, vous n'avez qu'une barre de vie, représentée par les pétales d'une rose rouge, que vous pouvez parfois faire fleurir dans des vases. Kouri a poussé jusqu'à la symbolique de la couleur des roses pour raconter son histoire, mais je préfère vous laisser la surprise des autres roses ...
Le second truc, et c'est clairement la force de ce jeu par rapport à d'autres faits sur RPG Maker au même moment (si ça vous intéresse : Mad Father et The Witch's House, aussi traduits par VGperson. Mais ils sont moins complexes dans leur histoire et bien plus graphiques, vous êtes prévenus) ; ce sont ses personnages. Car Ib va bien trouver d'autres personnes perdues dans la galerie surnaturelle. Et ce sont ses interactions avec ces personnes qui vont changer de façon subtile les dialogues du jeu, jusqu'aux différentes fins. A la version 1.05, il y a huit fins différentes, et ce n'est pas pour une fois le résultat aux puzzles qui importe, mais bel et bien la façon dont vous vous conduisez avec les autres. Et chaque personnage a sa personnalité ... et ses objectifs. Ca aide vraiment à l'immersion : vous avez vraiment l'impression d'être dans une galerie d'art hantée avec seulement des inconnus pour vous aider. L'interaction avec les objets de la galerie peut aussi influer sur les fins, mais de façon moins sensible, ce sont plus des
easter eggs.
Si je vous parlais plus en profondeur le scénario ... Je vous spoilerai tout ce qu'Ib a d'intéressant.
Ce jeu n'est pas très long si vous vous contentez de le finir une première fois (mais ce serait un énorme gâchis), et peut en même temps être très long si vous voulez toutes les fins, le donjon bonus, et débloquer toutes les œuvres de la galerie ; et les puzzles sont plutôt simples, mais avec une difficulté graduelle qui fait que vous n'avez pas l'impression de faire le même en boucle. Le graphisme est honnête : je ne connais pas le standard de RPG Maker, mais Kouri a réalisé tous les sprites, dont ceux des tableaux qui, comme je l'ai dit, sont presque tous uniques en plus d'être en un nombre assez impressionnant. Bref, jouez-y !
- Spoiler:
Pour ceux qui sont en train d'y jouer (très bonne idée !) :
A un moment très tôt dans le jeu, vous rentrerez dans une salle-bibliothèque où il vous faudra lire un livre pour continuer. Il s'agit en fait d'un mini-film dans les données du jeu et, parfois, ça bugue, il est impossible de le lire directement dans le jeu (vous pouvez le voir à part si jamais). Pas de panique, vous n'êtes pas bloqué ! Il suffit de répondre " No " quand on vous propose de lire le livre, puis " Push " quand on vous propose de le bouger dans la bibliothèque. Ta-da !