| | [Vert Feuille] Mechamon Iris | |
| Katsu
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| Sujet: [Vert Feuille] Mechamon Iris Dim 5 Fév 2023 - 17:03 | |
| Rappel du premier message :Bonjour à tous et a toutes. C'est après de nombreux échecs du coté des nuzlocke illustrés que me voici, parmi les gens qui font des mots. Mais bref, ça tous le monde s'en fout. Si vous êtes la c'est probablement car vous êtes interessés par: Mechamon Iris. Une série mêlant drama, méca, humour et quelques déssins pour le plaisir ! Mechamon Iris est un Nuzlocke se passant dans la région de Kanto, sur le jeu Pokémon Vert Feuille. La rom aillant été randomisée pour plus de fun in game. Les pokémon utilisés et rencontrés dans le jeu sont ici remplacés par des personnages et des mécas. Le récit à été écrit dans un style très léger afin que les gens aillant la phobie de lettres puissent respirer. Bref, BONNE LECTURE ! (cliquez sur le logo en bas de mes messages afin d'accéder au blog de Mechamon Iris, servant de base de donnée regroupant tous les chapitres.)- Chapitre 0:
Chapitre 0 - Aux portes des ténèbres
Rouge.
Alors que je reprennais doucement connaissance, le monde autour de moi avait changé de couleur, prenant une teinte cramoisie.
Mon corps me fait si mal. J’arrive à peine à respirer. Et tout est si flou. Mon champ de vision est tellement réduit que j’ai l’impression de regarder le monde à travers une fente. Ah…Je crois que mon œil droit est foutu.
L’intérieur de mon cockpit est dans un état déplorable. Des morceaux de métal tordus ou brisés. Je n’arrive même plus à retrouver le tableau de bord dans ce bordel sans fin.
De toute façon je ne peux même pas bouger, mes membres ne répondent plus. Je ne sais même pas si le haut et le bas de mon corps sont toujours connectés.
Merde…
Ma vision devient encore plus floue tandis que mon envie de pleurer augmente.
Je n’ai jamais remis en question les ordres qui m’étaient destinés. Ma vie à toujours été celle des autres. Ce corps qui est en train de mourir dans les débris d’un méca pulvérisé…n’a jamais été le mien. Alors pourquoi…
Pourquoi est-ce que je ne veux pas mourir ?
Alors que je compte les derniers battements de mon cœur, des images défilent dans ma tête. L’horizon au-delà des plages de Carmin sur Mer. Le volcan de Cramois'île. Les arcades de Céladopole. Le pont pépite d’Azuria…
Il y a tant de choses que je veux faire.
Il y a tant de choses que je veux voir.
Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Il est trop tard maintenant..
KLONK–-
Alors que mes yeux se fermaient, acceptant ce qui semblait être ma fin, un bruit sourd retentit autour de moi.
J’ouvris doucement mon œil, pour voir une lumière éblouissante s’infiltrant dans les ténèbres du cockpit via un énorme trou.
J’ai déjà entendu parler d’histoires de vie après la mort, mais n’y ai jamais prêté attention…Est-ce que je perd la raison ?
Soudain, la silhouette d’une femme vien faire son apparition a contre jour, face au trou. Alors que celle-ci se rapproche, mes dernières forces me lâchent.
La dernière image que je verrais avant de sombrer dans les abysses sera celle d’une bouche s’ouvrant à quelques centimètres de mon visage…
…comme pour me dévorer.
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Loukyia
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Mar 10 Oct 2023 - 0:55 | |
| C'est bon j'ai enfin pu lire la suite de la série goatesque - attention beaucoup de lore dans ce chapitre si t'as pas lu tu risques de te faire spoil dès la première ligne je rigole pas, si tu as bien lu les conditions de ce spoiler alors tout est ok vas y fais toi spoil en bonne et due forme, je pourrai continuer à écrire entièrement sur ce spoiler, peut être que je le ferai une fois mais pour l'instant c'est chiant pas vrai ? ça va j'arrête tu peux lire le spoiler maintenant gg:
ERIKA EST LA COUSINE DE AZUL ??????!!!!! (voyez, je vous avais prévenu.) Silly Erika, qui croyait bêtement que Ember et Sabrina étaient soeurs, ma pauvre tu étais à l'ouest (moi aussi).. En plus Ember qui l'enfonce encore plus derrière, Erika la victime force à toi la goat. D'ailleurs j'ai cru à un plan bizarre de sa part quand elle les a invités à monter dans son superbe appart parisien à 1200 balles de loyer par mois, surtout qu'elle était en intensifying fixing, des vibes un peu étranges encore relevées au moment où Azul enlève son casque. Et là j'ai cru faire une crise de panique (réaction de Ember) quand elle s'est jetée sur lui (elle a faim la jeunotte) pour lâcher juste derrière le drop des cousins. Eh beh dis donc. Lore intensifiesD'ailleurs j'image parfaitement la scène où Azul garde son casque tout le long, ça devait être ridicule du point de vue de Erika. De celui de Ember aussi d'ailleurs, qui au passage compromets la mission à chaque fois, elle ne sait pas si Erika est une alliée ou non mais elle était juste là en mode she forgor. J'ai beaucoup aimé la scène où Azul dit à Erika d'aller se faire foutre et que Ember essaie de le frapper suite à son comportement (et je la comprends, comment il traite la goat, ça va pas du tout), on sent le rapport de force évident entre nos protagonistes. Beaucoup d'émotions, pas mal de tensions, quelques pointes d'humour pour la faire redescendre, du lore, que demander de plus, j'ai vraiment apprécié ce chapitre. Ah oui et Erika qui squatte dans l'ancien labo de Chen avec en prime l'Eevolv, BIEN EVIDEMMENT ! Enfin bref je te laisse comme toujours avec la correction des fautes ! - bonjour, si vous souhaitez corriger les fautes de votre récit, appuyez sur le spoiler, dans le cas contraire, ne le faites pas, une bonne journée à vous. bip:
"Même couleurs de cheveux, mêmes couleurs d'yeux" -> même couleur* (pour les deux)
"Je ne connais pas cette Sabrina, personnellement" -> enlève la virgule
"mais pour l'avoir déjà vu" -> déjà vue (l' est féminin dans ce cas donc tu accordes le p.p)
"Mais elle à l'air "-> a l'air (verbe 'avoir l'air')
"retenu" -> retenue*
"où l'as-tu eut" -> as-tu eu*
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Lun 16 Oct 2023 - 11:32 | |
| Bonjour ! Aujourd'hui on essaie des choses avec une double narration N'hésitez pas à me faire part de vos avis ! Allez sur ce, bonne lecture !! - Chapitre 22:
IV - Céladopole Chapitre 22 - Confiance Environ cinq heures vingt. Je déguste mon café au lait, observant la rue depuis notre petite terrasse. Les mendiants commencent à peine à s’installer en face de l'hôpital, tandis que les ambulances continuent de défiler. Nous avons vraiment tous nos problèmes qui nous sont propres. Et le mien (mis à part le fait que je sois recherché dans tout le pays) concerne principalement les découvertes de cette nuit. Lorsque Erika nous a dévoilé le contenu de son hangar, outre la présence d’un mecha ressemblant à l’Eevolv, autre chose m’a interpellé. Il y avait un deuxième Soldat. Plus petit, possédant à la fois des ailes ainsi qu’une tête de dragon. Bien qu’une partie de la tête semblait manquer, je ne puis m'empêcher de penser que ce robot ressemble énormément au Soldat légendaire qui fut piloté par le héros kantonnien connu sous le nom du Chevalier Dragon. Il s'agissait du meilleur pilote que possédait l’armée de Kanto lors de la guerre. Son identité est un mystère encore aujourd’hui, ce qui ne fait aucun sens, mais lorsqu’on connaît un peu les méthodes de La Ligue, alors nous pouvons imaginer plusieurs scénarios possibles le concernant. Bref, laissons le pilote de côté un instant et revenons à sa machine. Le fait que le Professeur Chen ait travaillé sur la conception du Vyzard n’est un mystère pour personne. Il est même dit qu’il s'agissait de son magnum opus. Donc nous avons une version simplifiée de deux Soldats créés par le vieil homme, laissés à l’abandon dans un hangar qu’il aurait occupé autrefois. Ce seraient donc possiblement des prototypes ? Mais alors cela voudrait dire qu’il a commencé à travailler sur la conception de l’Eevolv avant même que je ne le connaisse ? Et ce drone étrange qui s’est attaqué à Ember hier soir, qu’en est-il ? J’ai tellement de questions à poser à ce vieux croûton maintenant qu’il est à Johto… Je termine le contenu de ma tasse, puis attrape mon téléphone. Il s'agit d’un vieux modèle modifié de sorte à ce que je ne puisse pas être retracé. (Ember a le même.) Il semblerait que j’aie reçu un nouveau message pendant que j’étais perdu dans mes pensées. Quelqu’un a besoin de renfort pour un déménagement. District Industriel. Environ sept heures. J’arrive en face de l'entrepôt dans lequel je suis censé travailler aujourd’hui. Une fois sur place, je vois qu’il n’y a pas encore grand monde. Je suis pourtant arrivé pile à l’heure. Soudain, un visage familier fait son apparition. Il s'agit d’une jeune fille qui, comme moi, reçoit plusieurs petits boulots de renfort à travers la ville. Elle se fait appeler Chris. En me voyant, celle-ci me salue de la tête, gardant néanmoins une certaine distance. Si au départ j'étais assez méfiant vis-à-vis d’elle, de peur qu’elle m’espionne au compte de la Team Rocket vu le nombre de missions que nous avons en commun, au final mes doutes se sont vite dissipés. Elle dégage cette aura inapprochable. Je suppose que, tout comme moi, elle doit avoir ses raisons pour être ici. Raisons qui ne me concernent pas. “Oh ! Je vois qu’on a déjà du monde ! Désolé, mais certains de nos gars ont eu des soucis sur la route, on commencera le travail vers huit heure-” Cette voix… Elle me dit quelque chose. Je me retourne, me retrouvant alors nez à nez avec une personne que je ne pensais pas revoir de si tôt : Pierre, le paléontologue d’Argenta ! “Tu es…! Hum… Suis-moi, j’ai besoin d’une deuxième paire de bras avant que les autres n’arrivent.” Je ferais mieux de le suivre, effectivement. Je m'exécute donc, l’accompagnant de l’autre côté du camion. “Je ne pensais pas te revoir un jour…” “Tu es au courant, j’imagine ?” “Cette histoire de crime de foi ? J’ai vraiment un milliard de questions à te poser… Mais je sais que ce n’est pas ton genre.” Ce type me connaît à peine et pourtant, il semble me vouer une confiance aveugle. “Épargne-moi ta flatterie. Si tu tiens toujours à ce que je protège Ember, tu ferais mieux de garder ta langue dans ta poche.” “Ce n’est pas de la flatterie !!! Tu as protégé Argenta et ses habitants… Attends, tu veux dire que la gamine est ici, à Céladopole ?!” Est-ce que j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas…? Durant de longues secondes, Pierre se contente de me fixer sans rien dire. Je crois qu’il attend une réponse de ma part. “Oui…?” Soudain, son regard s’illumine. “Il ne s’est pas passé un jour sans que je ne m'inquiète pour elle ! Juste après que vous soyez partis, il y a eu cette histoire de monstre à Azuria, puis ton soi-disant crime de foi à Carmin sur Mer…” “Elle se porte très bien, si ça peut te rassurer.” “Haha ! Je savais que je pouvais compter sur toi pour la protéger ! Du coup, quand est-ce qu’on peut s’organiser une petite sortie afin que je puisse la revoir ?” Sincèrement, vu le mal qu’on s’est donné pour nous débarrasser de lui, la dernière fois, je n’ai vraiment pas envie d’organiser une nouvelle rencontre entre lui et Ember… Sans parler du fait que la petite fille s’est magiquement transformée en pré-adolescente depuis. Comment je suis censé lui expliquer ça ? “Ha ! Au fait, qu’est-ce que tu fais à la capitale ?” “Hm ? Oh ! Je suis venu superviser le transport des pièces qui ont survécu à la destruction du musée.” “Vous avez prévu de les garder à Céladopole le temps de la reconstruction ?” “Ordres du gouvernement. Ils nous ont aussi mis des bureaux à disposition afin qu’on puisse reprendre nos travaux. Je compte sur toi pour garder le secret.” “Comment ça ? Vous étudiez juste des fossiles, il n’y a pas de quoi en faire un secret d’Etat.” “Techniquement, il nous arrive de travailler sur des roches, des cristaux ou des métaux. Et souvent, ceux-ci sont utilisés à des fins militaires.” Il fait sûrement référence aux métaux utilisés pour la conception des Soldat, provenant des restes de Mechamon trouvés sous terre. “Je pensais que vous ne récupériez que les restes inutiles au développement technologique.” “C’était le cas à Argenta. Mais maintenant que nous n’avons plus de musée, nous sommes venus en renfort pour aider à étudier les pièces « utiles ».” Demander un tel renfort en temps de paix… La Ligue manigance quelque chose ? Est-ce que ça a un rapport avec les attaques d’Argenta et Azuria, d’il y a quelques mois ? Il n’y a eu aucune nouvelle attaque depuis… Et à chaque fois nous étions sur place. Sans oublier que lors de l’incident de Carmin sur Mer, lorsque nous-nous sommes liquéfiés avec Ember, la matière en laquelle nous nous sommes transformés avant de reprendre une forme physique était semblable à celle présente sur les monstres que nous avions rencontrés auparavant. Tous les indices semblent pointer en direction d’Ember. Mais en même temps, rien ne s’est produit depuis plus de deux mois. Bref, je me contenterai de rester vigilant. Ayant habilement esquivé la requête de Pierre, qui était de revoir ma partenaire, je passe le reste de la matinée à décharger des camions. Arrive alors midi, l’heure de la pause repas. Je me demande si Ember est encore en train de dormir… Mggnn… Hm…? Oh… Bonjour…? Excusez-moi, je naviguais dans le monde des rêves… Quelle heure est-il ? MIDI DU MATIN ?!Ah ! Mais Azul n’est pas à la maison ! Me voilà sauvée. En tout cas, j’espère que vous allez bien ! (Ça faisait longtemps !) Moi, j’ai bien dormi !! Mais j’ai faim maintenant… Je me lève du lit, rejoignant la cuisine afin d’attraper mon petit-déjeuner : un paquet de céréales étoiles. Pourquoi des étoiles ? Car elles me font penser à une fameuse guerrière johtonnaise des temps modernes. Azul m’a dit un jour qu’on était ce qu’on mange. Il voulait me faire manger du poisson ce jour-là… Et je vous avoue que je n'ai pas très très envie de devenir un poisson… Mais si je pouvais devenir comme cette johtonnaise juste en mangeant des étoiles, alors je suis prête à en prendre tous les matins !!! Attrapant la télécommande, j’allume la télé. Mais à l’instant où les images apparaissent sur l’écran, mes céréales me glissent des mains. C..C’est…! “Shooting Star !!!” C’EST ELLE !!!!!!!C’est quoi cette sorcellerie ?! Je pensais à elle il y a deux minutes, et la voilà à la télé !!! C.. Ce serait quand même pas grâce aux céréales… SI ?!!“Que nos vœux convergent sous un seul et même ciel !!! - Magical Twinkle, The Animation - Diffusion prévue en Octobre 161 !!!” UN ANIME ?!!!J.. J’ai la tête qui tourne… C’est le plus beau jour de ma vie. “Retrouvez dès aujourd’hui les produits dérivés Magical Twinkle au Dahlia Argenté de Céladopole et de Kogane City.” IL ME LES FAUT.Ah… Mais Azul va encore me disputer en disant qu’il s'agit d’une propagande du gouvernement pour faire oublier la guerre aux gens et redorer l’image de Johto… Sauf que c’est moi qui m’occupe de notre budget vêtements ! (parce qu’Azul est trop trop nul pour choisir des habits.) Donc je peux au moins prendre le costume de Twinkle et lui dire que c’est un ensemble totalement banal !! (vu ses goûts vestimentaire, il n’y verra que du feu.) Je ne sais pas quelle heure il est et on s’en fiche ! Je suis au District Commercial, plus précisément dans le plus gros centre commercial de Céladopole : Le Dahlia Argenté !! C’est un énorme bâtiment de quatre étages avec tout ce qu’il faut niveau magasins. Mais nous, on n'est pas là pour lécher des vitrines comme disent les gens bizarres ! Nous avons un objectif très clair, celui de— …!!!Mon regard se tourne soudainement vers la vitrine d’un magasin, ou il me semble avoir vu une femme étrange me fixer du coin de l’oeil. Qu’est-ce que c’était que ça ? Je ressens des sueurs froides parcourir mon corps. “Emily ?” Hein ?! En tournant la tête, je vois Franck, le visage rouge comme une tomate. Étrange… Il ne fait pourtant pas si chaud. Je veux dire, il fait même plutôt froid vu qu’ils aiment abuser de la climatisation ici. “Q.. Qu’est-ce que tu fais ?” “Hm ? Des courses.” Franck échange des regards entre moi et la vitrine. Je sens qu’il veut dire quelque chose, mais qu’il se retient… “Y a un problème Franck ?” “NON ! T.. Tu achètes ce que tu veux après tout…” Je n’ai encore rien acheté, c’est quoi son problème ?! Ça ne lui suffit pas de casser l’école, il veut aussi me casser les pieds maintenant ?!! Bref, je regarde de nouveau la vitrine et tombe nez à nez avec un mannequin en lingerie. … .. . WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ?!!!!“B.. Bon bah, je te laisse… J’ai des courses à faire moi aussi…” J’attrape le col de Franck par-derrière avant qu’il n’ait le temps de s’en aller. “CE N’EST PAS CE QUE TU CROIS !!! JE NE SUIS PAS UNE DÉCADENTE !!!”N’empêche, je me demande vraiment ce que c’était… Après avoir raisonné Franck, il m’a avoué être venu acheter des cadeaux pour les gens qui l’ont aidé hier. C’est vraiment gênant, mais il faudrait être folle pour dire non à un cadeau, surtout après ce que j’ai vécu hier ! Et puis il y a ces produits dérivés Twinkle… BREF ! J’ai saisi l’opportunité tant qu’elle était présente. “Désolé… Je n’avais pas assez pour tout ce que tu voulais…” “T’en fais pas ! Grâce à toi, j’ai eu ce que je voulais sans avoir à voler dans les caisses du foyer.” “O.. Oh…” “Maintenant plus qu’à trouver quelque chose pour Erika et Sabrina !” “Et ton ami à la moto ! C’était qui d’ailleurs ? Il était super cool !!” “Az.. Abdul ? C’est… euh… c’était quoi déjà… mon jardin ?” “Ton gardien ?” “OUI ! GARDIEN !!” “Il aime quoi ?” … C’est vrai ça… Il aime quoi ? Les armes ? Les robots géants ? Les vieux téléphones super sécurisés ? Mince… Je me rends compte que maintenant qu’en fait je ne sais rien d’Azul !!! Déjà qu'hier je me sentais comme une inconnue entre lui et Erika... “Emily ?” “AH ! Euh… Il n'aime pas les cadeaux.” “Vraiment ? Dommage…” Désolée Azul !!! Promis, je te couvrirai de cadeaux le jour où j'en saurai plus ! Même si je dois piocher dans les caisses du foyer pour ça… “Et Erika ?” “Un guide de bonne conduite.” Nous décidons alors de rejoindre le magasin de cartes afin de trouver un cadeau pour Sabrina. Mais en arrivant… “C’EST UN PUTAIN DE TOURNOI LOCAL, TU NE PEUX PAS FAIRE COMME TOUT LE MONDE ET JOUER QUELQUE CHOSE DE FUN ?!!” Woah ! Qu’est-ce qu’il se passe ? “Calme-toi… C’est juste une enfant, elle ne pense pas à mal…” Attends… C’est sur Sabrina que ce gros type avec un t-shirt sale crie ?! “Pourquoi tu t'énerves ? Si tu viens avec un deck « fun », c’est que tu n’avais pas pour objectif de gagner en premier lieu…” “SAUF QU’ON NE PEUT MÊME PAS S’AMUSER QUAND TU JOUES UN TRUC PAREIL !!” “Va te plaindre auprès des gens qui font les banlists.” Je ne sais même pas si je devrais l’aider ou juste fuir de honte avec une amie aussi toxique… “Hm ? Emily ? Qu’est-ce que tu fais ici-” “Ah… Salut ! Sabrina ?” Elle fixe silencieusement Franck. Elle ne va pas lui dire bonjour ? “Euh… Bonjour Sabrina…?” “Franck. Il faut qu’on parle.” Les deux partent dans leur coin, me demandant de ne pas les suivre. … POURQUOI ?! ILS NE SONT PAS CENSÉS ÊTRE MES AMIS ?!! Après s’être probablement échangés plein de secrets dont je ne serai jamais au courant, mes deux faux-amis reviennent. “S.. Sur ce, je vous laisse.” Hah ? Pourquoi il s’en va ? “Tu ne devais pas trouver un cadeau pour Sabrina ?” La jeune fille attrape ma main avec ses doigts glacés (je vous avais dit qu’il faisait froid ici…), me traînant en dehors du magasin. “C’est bon. J’ai eu mon cadeau. Allons-y.” “Hein ? Et ton tournoi ?” “J’abandonne pour aujourd’hui.” “TU ABANDONNES ?! Attends… Tu me dis « Allons-y » mais je ne sais même pas où tu m'emmènes !!” “Peu importe. Allons-y.” Au final, je passerai le reste de la journée avec Sabrina, enchaînant les magasins sans ne jamais rien acheter, faisant une pause fast food lors de laquelle j’étais la seule à manger avant de finir sur une séance ciné d’un film de trois heures avec un scénario trop compliqué à comprendre. Heureusement que Sabrina a tout payé, sinon j’aurais perdu bien plus que mon temps… Arrivé lundi, une intervention miraculeuse est survenue alors que nous arrivions en classe. “Les gars !!! Puisque je vous dis que c'était un alien depuis le début !!” Tous les dégâts causés par le drone vendredi soir ont été réparés durant le week-end. Et Raphaël dit à tout le monde qu’il avait attrapé le coupable : un alien sous la forme d’une boule de métal qu’il a emprisonné dans un casier de la salle des profs. Ce qui est drôle, car j’ai justement trouvé le drone dans un casier de la salle des profs avant qu’il ne m’attaque… Ça expliquerait pourquoi Franck ne le retrouvait pas dans les toilettes du dernier étage. En tout cas, maintenant il n’y aura plus de vandalisme, et nul ne saura que le véritable coupable était en fait le délégué qui, désormais, semble plus inquiet à l’idée de vaincre Sabrina aux cartes plutôt qu’au bien-être de la classe. - Ember Cosplay:
- Réponse à Loukyia (analysateur certifié de la communauté Nuzfr):
- Le Goat a écrit:
- C'est bon j'ai enfin pu lire la suite de la série goatesque Old Marv 2
C'est toi le Goat bro - Loukyia a écrit:
- Silly Erika, qui croyait bêtement que Ember et Sabrina étaient soeurs, ma pauvre tu étais à l'ouest (moi aussi)..
Ça fait peut-être un peu trop de plot twist en peu de temps en effet... - Loukyia a écrit:
- D'ailleurs j'ai cru à un plan bizarre de sa part quand elle les a invités à monter dans son superbe appart parisien à 1200 balles de loyer par mois
Pour 1200 balles t'arrives à avoir autre chose qu'un grenier à Paris ??? - Loukyia a écrit:
- Et là j'ai cru faire une crise de panique (réaction de Ember) quand elle s'est jetée sur lui (elle a faim la jeunotte)
Je chiale. - Loukyia a écrit:
- D'ailleurs j'image parfaitement la scène où Azul garde son casque tout le long, ça devait être ridicule du point de vue de Erika.
MDRRR ouiii - Loukyia a écrit:
- J'ai beaucoup aimé la scène où Azul dit à Erika d'aller se faire foutre
Mais enfin Loukyia ???? - Loukyia a écrit:
- et que Ember essaie de le frapper suite à son comportement (et je la comprends, comment il traite la goat, ça va pas du tout)
Oh ok oui my bad effectivement ouais je vois hmhm (pardon...) - Loukyia a écrit:
- Beaucoup d'émotions, pas mal de tensions, quelques pointes d'humour pour la faire redescendre, du lore, que demander de plus, j'ai vraiment apprécié ce chapitre.
- Loukyia a écrit:
- Ah oui et Erika qui squatte dans l'ancien labo de Chen avec en prime l'Eevolv, BIEN EVIDEMMENT !
DÉCIDEMENT. - Loukyia a écrit:
- Enfin bref je te laisse comme toujours avec la correction des fautes !
Merci bro !!! T'es juste le meilleur ! (Désolé de te donner autant de boulot en écrivant comme un caca........)
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| | | Loukyia
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Ven 20 Oct 2023 - 19:26 | |
| Salut bro, désolé pour le retard, j'arrive pour commenter en force (comme toujours ) - Bon bro je suis désolé mais on va commencer direct pas une correction, et ouais je suis come ça moi, on va pas tourner autour du pot très longtemps comme ça donc voilà, le mot analysateur n'existe pas, je sais que ça peut choquer, dans ce cas là tu pourrais dire analyseur à la place mais non, toujours pas, ce mot ne s'applique pas à une personne. Le mot attendu était analyste, et donc, en mon nom d'analyste certifié, je te remercie de me donner ce titre, enfin bref maintenant c'est l'heure d'analyser le chapitre 22 de Mechamon Iris parce que attention c'est chaud (en vrai pas tant que ça c'est un petit chapitre chill ça fait plaisir):
Très bien, par où commencer ? le débutOn commence par une petite matinée classique de Azul, beaucoup de détails, c'est sympa de voir ses habitudes et les conditions de vie autour de chez eux. Introduction de lore, ça annonce un petit Chevalier Dragon en pré combat final . Ensuite le petit boulot de Azul, introduction de Chris, qui à mon avis, aura son importance pour plus tard (je call) (mais est-ce que c'est la prota de or/argent hmmm), mais aussi le retour de Pierre ! Wow c'est fou comme.. il m'avait pas vraiment manqué ! On se rend compte que Pierre n'avait pas tant d'importance que ça dans le récit mis à part le fait d'être avec Ember au début pendant un chapitre, mais c'est toujours cool de revoir d'anciens personnages finalement ! Souvent c'est le genre de perso qu'on ne revoit plus du tout donc c'est un bon point. Après avoir terminé la matinée avec Azul, on passe sur la seconde demi-journée avec Ember, et je te dis tout de suite vu que tu le demandes, la double narration est réussie. Disons que lorsque tu disais ça j'ai cru à des emmêlements de narration, mais c'est pas du tout le cas, ici t'as juste scindé le chapitre en deux, ça marche très bien, y a rien de choquant donc ne t'en fais pas. Ember donc, toujours aussi drôle, le midi du matin m'a mis très bien. Puis juste après on a le SHOOTING STAAAAAAAAAAAAAAAAAAR, maintenant j'attends les 52 épisodes aller hop hop hop avec les céréales et rêves et espoirs de Ember, et Ember being Ember c'est beau ptn. Petite session courses en scred avant de se faire daroned par Azul parce qu'on fait des bêtises et évidemment, je dis bien EVIDEMMENT, y allait avoir une scène de ce type avec Franck le shy boy de la classe et un petit quiproquo (qui n'a pas duré longtemps ça va), ça m'a tout de même fait rire, comme je le disais sur une de mes analyses certifiées (peut être pas ici), je suis extrêmement bon public. - Citation :
- “Et Erika ?”
“Un guide de bonne conduite.” Ok ça m'a juste mis extrêmement bien, je t'en remercie bro, 20/10, plus grande oeuvre de tous les temps, c'est tout simplement parfait. Et enfin petite session de cartes (ils jouaient à quoi) où Sabrina a démonté le nullos, un trait de sa personnalité qui ne m'étonne pas du tout ahah. Et des petits cachotteries entre Franck et Sabrina qui ont l'air de s'être arrangés hmm bizarre... Petit chapitre très sympathique, très chill, Ember est égale à elle même, désolé si j'ai moins analysé que d'habitude, mais j'attends la suite avec impatience , je te laisse avec les fautes comme toujours. - L e s f a u t e s c o r r i g é e s c ' e s t i c i :
'Quelqu'un à besoin' -> a besoin*
'je me contenterais' -> contenterai* (dans ce contexte c'est du futur pas du conditionnel)
"je te couvrirais" -> couvrirai*
"j'en saurais" -> saurai*
"TOURNOIS" -> tournoi* (c'est au singulier ici)
"que ce gros type avec un tshirt sale cri" -> crie* (ici au subjonctif, 'qu'il crie')
"serais" -> serai* (futur)
"passerais" -> passerai*
"Arrivée lundi" -> ici je pense que c'est arrivé* lundi car on parle du lundi
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Mer 25 Oct 2023 - 12:37 | |
| Bonjour ! Halloween approche et l'arc de Céladopole entre dans une partie plus...sombre. Non ce n'est pas fait exprès, mais la coïncidence est cool donc j'en profite pour le souligner ! Bon allez, sans plus attendre, voici la suite. Bonne lecture !! - Chapitre 23:
IV - Céladopole Chapitre 23 - La rafflésie Une étrange rumeur circule à Céladopole ces temps-ci : quiconque s'aventurera dans les ruelles de la ville basse à la tombée de la nuit, fera face aux esprits de ceux qui s’y sont autrefois perdus. Je me demande comment une histoire aussi ridicule a gagner autant en popularité… Au point qu’Erika elle-même s’y intéresse. “Cette histoire sent le mystère à plein nez ! Tu en penses quoi, Chris ?” Franchement, je n’en pense pas grand-chose de plus. Ce sont sûrement des gamins d’une académie quelconque qui se sont dits qu’il serait drôle d’effrayer tout le monde. Mais depuis que nous sommes allés enquêter sur cette école miteuse l’autre jour, notre chère présidente du conseil des élèves a l’air de chercher une nouvelle affaire à se mettre sous la dent. Qui suis-je pour ruiner ses rêves ? Après tout, ça m’a l’air assez évident qu’elle se fait terriblement chier dans sa vie. “J’en sais rien. Pourquoi ne pas enquêter dessus ?” Les yeux d’Erika s'illuminent comme ceux d’un enfant voyant un cadoizo dans son salon le soir de Noël. Mais j’avais presque oublié la présence de la plus grosse casse-couilles de tout Kanto : Claire. “Ce n’est qu’une rumeur stupide et sans fondement. Ne perdez pas votre temps avec cela, dame Erika. De plus, la ville basse est remplie de malfrats qui n'hésiteront pas à vous faire du mal s’ils vous voient.” “Haha… J’imagine qu'on n'a pas vraiment le temps pour ce genre de choses, oui…” Elle dit ça, mais je sais très bien qu’elle compte mener son enquête sans rien nous dire. Comme pour l’affaire de l’école vandalisée. Bien que je déteste cette connasse de Claire, elle n’a pas tort quand elle dit que la ville basse est un endroit dangereux. Surtout pour une élève de l'Académie Rafflesia. Je soupire alors, profitant du fait que la binoclarde soit concentrée sur de la paperasse pour prendre Erika à part, lui chuchotant les mots suivant : “J’ai du taf dans la ville basse ce soir. J’irai enquêter pour toi.” “Tu travailles en semain-” Je pose mon index sur ses lèvres en souriant. Son visage s’empourpre alors que son regard se perd aux quatre coins de la pièce. Cette fille fait genre d’être stricte alors qu’elle est si facile à manipuler… Mais c’est ce qui en fait son charme, je suppose. La ville basse. Connu pour être le district le plus craignos de la capitale. Il s'agit d’un quartier résidentiel à la base, mais les prix font que les seules personnes habitant ici sont celles avec une situation financière catastrophique. Et en contrepartie, l’état des habitations est lamentable. Contrairement aux autres districts de Céladopole, la ville basse n’a jamais eu le droit à un projet pour la rendre plus attractive. Personne n’ose s’en approcher vu le taux de criminalité. Et, depuis le changement de gouvernement, ça n’a fait que s’empirer. C’est dans cet endroit sombre que je travaille ce soir. Une entreprise de livraison a trop peur de venir livrer ici depuis que certains employés se sont fait agressés. “Tu conduis ?” Lui, c’est Abdul, mon collègue. On se retrouve souvent sur les mêmes jobs. Vu les nombreux talents qu’il possède, je me demande pourquoi il ne se cherche pas un vrai boulot. “T’es sûr ? J’ai pas de permis, et je suis encore mineure.” “Tu sais conduire un scooter, non ? Dis-toi juste qu’une camionnette, c’est un scooter rectangulaire avec quatre roues, un guidon circulaire, qui roule à plus de soixante-dix kilomètres/heure et… Bref, ce n’est pas si différent.” Mon cul. Il veut juste pas conduire. “Il vaut mieux que ce soit toi qui prennes le volant… Crois-moi.” J.. Je vais le croire… Finalement, le job se passe beaucoup mieux que ce à quoi je m’attendais. Les quelques types louches que nous croisons se contentent de nous ignorer. Nous arrivons bientôt au dernier colis à livrer, et l’autoradio indique qu’il n’est que vingt heures trente. Moi qui pensais finir tard, non seulement, j’aurais du temps pour réviser en rentrant, mais en plus, j’ai pu pratiquer ma conduite sur un véhicule à quatre roues. Mais alors que notre camionnette passe en face d’une des nombreuses ruelles de la ville basse, une silhouette apparaît dans mon champ de vision. Mon sourire s’estompe peu à peu, tandis que des images du passé défilent dans mon esprit. Avant que je ne m’en rende compte, mon pied s’enfonce sur la pédale de frein, stoppant brutalement le véhicule. “H.. Hey ! Qu’est-ce qui te prend ?!” J’entends la voix de mon collègue, mais je ne l’écoute pas. En un instant, ma ceinture était retirée et la portière de la voiture ouverte. Je quitte alors le véhicule, laissant Abdul seul afin de poursuivre la silhouette que j’ai aperçu plus tôt. Perdu. Je l’ai perdu. Après avoir cherché dans chaque coin de rue possible. Mon cœur bat si fort que je n’entend plus le monde qui m’entoure. Mes poumons me brûlent à chaque bouffée d’air que j’aspire. Je… Je crois que je vais vomir. Alors que je ressens ma tension prendre une descente à quatre-vingt-dix degrés, une main se pose lourdement sur mon épaule. Je me retourne, la gorge nouée, me retrouvant alors face à un beau gosse aux yeux bleus. “Ah… Abdul…” “Calme-toi. Reprendre ton souffle, on parlera après.” Après que je me sois ressaisie, Abdul m’a invité à un Diner au District Sud afin que je reprenne des forces en mangeant quelque chose. Et si je n’ai pas vomi dans la ruelle, au final, c’est en subissant la conduite de mon collègue que ma digestion décidera de faire marche arrière. “Tu ne vas pas manger ? J’ai déjà payé, tu sais ?” Il a l’intention de me faire culpabiliser pour me forcer à manger…? J’attrape son fichu burger puis en prends une grande bouchée. “Alors ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?” Je termine ce que j’ai en bouche avant de lui répondre : “Rien. Ne t’inquiète pas.” “Ok, donc je suppose que je ferais mieux de rapporter ça à notre patron…” “HEIN ?! Tu te fous de ma gueule ?! C’est pas parce que tu m’as payé un burger que ça te donne le droit d’être aussi intrusif-” Son regard perçant se bloque alors sur le mien, me renvoyant des sueurs froides dans tout mon corps. “Je ne travaille pas avec des gamines instables. Alors soit tu m’expliques la situation, soit tu dégages.” Bordel… Ce mec est terrifiant. Et pourtant, je comprends parfaitement ce qu’il veut dire. Je pense pouvoir lui faire confiance. Après tout, je ressens une sorte de similitude entre lui et moi. Comme si la vie nous avait forgés de la même manière. “Ok… J’ai cru voir une personne que je connaissais. Sauf que cette personne est morte il y a des années…” Je lève les yeux vers Abdul, pensant qu’il abandonnerait l’idée de m’écouter après ça, mais le jeune homme se contente juste de me regarder, sans qu’aucune émotion ne se laisse transparaître sur son visage. “Qui était-ce ?” “On s’en fout, non ? J’en ai déjà assez dit.” “La seule chose que je sais sur toi, c’est que tu es une gamine instable qui dit voir des gens qui sont morts. Excuse-moi de ne pas être convaincu-” “C’ÉTAIT MON PUTAIN DE FRÈRE !!! C’EST BON LÀ ?!!”“Tu n’es pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, dis-moi.” “Je te jure que j’vais te buter si tu dis un mot de plus…” “Tu ne serais ni la première, ni la dernière à essayer. Tu crois que je vais te prendre de pitié car tu vois le fantôme de ton frère ? Réessaie.” Bordel… Ce mec est détestable. … “Il faisait partie d’un gang de motards appelé : Les Smogs. C’était un groupe de jeunes cons qui n’avaient même pas leur permis et qui pensaient que c’était cool d’aller à l’encontre des lois.” “Les Smogs ? Je connais pas mal de gangs à Céladopole, mais je n’ai jamais entendu parler de celui-ci.” “Normal. Le gang n’existe plus. Leur arrogance a eu raison d’eux le jour où ils ont voulu se frotter à la mafia.” Le regard de mon interlocuteur se noircit à l’instant où je termine ma phrase. “...La Team Rocket je suppose.” …! “...J.. Je n’ai pas assisté à la scène. Ce sont les potes de mon frère qui m’ont raconté ce qu’il s’est passé ce jour-là. Apparemment, le boss des Rocket a voulu s’occuper de cette affaire lui-même. Comme preuve de clémence, il avait décidé d’utiliser le chef des Smogs, mon frère, comme exemple pour montrer à tous les gangs le sort réservé à ceux qui le défie.” “Je vois… C’est donc ainsi que-” “Que mon frère a été tué, oui. Après ça, plus aucun membre de son gang ne s’est remis à faire de l'illégale…” Mon poing se serre alors que je repense à cette époque. Comme si le fait de traîner notre nom dans la boue ne lui suffisait pas, cet idiot a été se faire buter par un putain de parrain de la mafia. Et ses enfoirés de potes, qui lui ont donné la confiance nécessaire pour poursuivre ses idées débiles telles que devenir un motard, mais qui n’assument plus lorsqu’ils ont fait la connerie de trop. Ma famille a souffert, et elle souffrira toujours par leur faute. C’est pourquoi, un jour, j’ai décidé de donner un sens à tout ceci. Je n’avais plus rien à perdre. Je me suis donc lancée dans la délinquance à mon tour. Ça a commencé avec de mauvaises fréquentations, mais, au final, personne n’était suffisamment mauvais pour supporter la haine qui émanait de moi. J’étais seule. Et j’aurais dû le rester. Mais les choses ont pris une toute nouvelle tournure à mon arrivée dans l'Académie Rafflesia. Ma famille était suffisamment riche pour que je sois acceptée, malgré mon comportement et mes notes. C’était ma dernière chance pour me réintégrer, et j’étais à deux doigts de la refuser. Mais une jeune fille johtonnaise en avait décidé autrement. C’est ainsi que j’ai rencontré Erika, la personne qui me sauva des ténèbres. Ma seule et unique alliée dans cet univers. Je ne veux pas la décevoir. Bien que ce soit difficile de redevenir celle que j’étais avant, je ferais de mon mieux pour ne plus céder à ma part sombre. “C’est bon maintenant…? Tu en as assez entendu ?” “Oui… Désolé.” “Du moment que tu ne me balances pas au patron…” “Chris.” J’évitais à tout prix de croiser son regard, mais c’est en entendant mon prénom que j'ai fini par céder. “Je veux que tu me promettes deux choses. La première, c’est de rester le plus loin possible de la Team Rocket.” “T’en fais pas pour ça. C’est quoi la deuxième ?” “La prochaine fois que tu penses voir le fantôme de ton frère, ne le poursuis pas.” … “Il faut parfois laisser au passé ce qui lui appartient… Au risque d’éveiller certains démons.” Je ne comprends pas vraiment ce qu’il essaie de dire, mais j’accepte néanmoins de lui faire cette seconde promesse. Le lendemain. Après ce qu’il s’est passé hier, je me sens beaucoup plus fatiguée que d’habitude. Mais d’un autre côté, je me sens également beaucoup plus soulagée. Le fait d’avoir parlé de tout ça m’a, en quelque sorte, ôtée d’un poids que je portais depuis fort longtemps. J’entre dans la salle de classe, ignorant les quelques débiles qui me jugent encore au faciès. “Pour une fois que tu arrives en avance.” Claire… “Fous-moi la paix. J’ai pas dormi de la nuit.” “Je me disais aussi qu’une fille comme toi ne change pas du jour au lendemain.” Qu’est-ce que t’y connais, toi, en changement… ? “OH ! Bonjour Chris !” Ah. Mon rayon de soleil. “Hey, Erika.” “Tu as une sacrée tête d’enterrement…” “Ça ne change pas de d’habitude.” “Claire…” Je soupire longuement, réalisant à quel point la journée serait longue. Mais alors que je me penche afin d’attraper mes cahiers, Erika fait de même dans le but de me chuchoter quelques mots. “Alors ? Tu as appris quelque chose ?” “Hah ?” “Dans la ville basse…” … .. . Merde. C’est vrai qu’il y avait ça… C’était quoi déjà ? Une histoire de fantômes ? Attends un peu… “Hm ? Chris ?” « Quiconque s'aventurera dans les ruelles de la ville basse à la tombée de la nuit, fera face aux esprits de ceux qui s’y sont autrefois perdus. » “Tu as vu quelque chose là-bas ?” … “Non.” - Chris:
- Analyse de l'analyse de l'analyste en chef :
- Loukyia a écrit:
- Bon bro je suis désolé mais on va commencer direct pas une correction, et ouais je suis come ça moi, on va pas tourner autour du pot très longtemps comme ça donc voilà, le mot analysateur n'existe pas, je sais que ça peut choquer, dans ce cas là tu pourrais dire
Ogod no - Loukyia a écrit:
- Introduction de lore, ça annonce un petit Chevalier Dragon en pré combat final Marv 2.
- Loukyia a écrit:
- introduction de Chris, qui à mon avis, aura son importance pour plus tard (je call) (mais est-ce que c'est la prota de or/argent hmmm)
Ah bah du coup tu as ta réponse je suppose mdrrr - Loukyia a écrit:
- mais aussi le retour de Pierre ! Wow c'est fou comme.. il m'avait pas vraiment manqué ! On se rend compte que Pierre n'avait pas tant d'importance que ça dans le récit mis à part le fait d'être avec Ember au début pendant un chapitre,
Effectivement, Pierre n'est pas le perso le plus mémorable. Mais il a quand même introduit l'existence des Mechamon - Loukyia a écrit:
- je te dis tout de suite vu que tu le demandes, la double narration est réussie.
- Loukyia a écrit:
- Disons que lorsque tu disais ça j'ai cru à des emmêlements de narration,
Ah oui. Je t'avoue que je sais pas comment tu pourrais faire ça sans que ce soit illisible mdrr - Loukyia a écrit:
- Puis juste après on a le SHOOTING STAAAAAAAAAAAAAAAAAAR, maintenant j'attends les 52 épisodes aller hop hop hop
- Loukyia a écrit:
- Petite session courses en scred avant de se faire daroned par Azul parce qu'on fait des bêtises et évidemment, je dis bien EVIDEMMENT, y allait avoir une scène de ce type avec Franck le shy boy de la classe et un petit quiproquo (qui n'a pas duré longtemps ça va
E V I D E M M E N T . - Loukyia a écrit:
- Ok ça m'a juste mis extrêmement bien, je t'en remercie bro, 20/10, plus grande oeuvre de tous les temps, c'est tout simplement parfait.
C'est bon j'ai atteint mon objectif avec Mechamon Iris, je peut arrêter la. Merci à tous, au revoir. - Loukyia a écrit:
- Et enfin petite session de cartes (ils jouaient à quoi)
Bah.....aux cartes bro. - Loukyia a écrit:
- Petit chapitre très sympathique, très chill, Ember est égale à elle même, désolé si j'ai moins analysé que d'habitude, mais j'attends la suite avec impatience Marv 2, je te laisse avec les fautes comme toujours.
Tkt frerot, je crois que tu as annalysé tout ce qui était annalysable. Encore merci pour tes retours, et pour les corrections, et pour le temps que tu mets à lire et annalyser a chaque fois. T'es le Goat le plus Goatesque de tous les Goats.
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| | | Loukyia
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Ven 10 Nov 2023 - 23:01 | |
| Ouais ! Un nouveau chapitre ! - Mechamon Iris ma fiction préférée, on adore les gros robots et les dramas ici:
Un excellent chapitre, tout simplement, je ne sais pas comment le décrire mais je trouve que ce chapitre était vraiment très intéressant à lire, j’étais à fond dedans, la narration est bien écrite et je sais pas j’ai juste kiffé. Aujourd’hui on en apprend plus sur Chris, qui d’après le dessin d’elle que tu as réalisé, semble être un personnage inédit, c’est cool ! Et elle a d'ailleurs le droit à une session de conduite gratuite avec Abd..Azul ! De plus, elle est à fond sur Erika, ma pauvre je te plains c'est un boulet ambulant.. nan je la comprends en vrai c'est la goatAh et j'ai bien ri quand Azul a sorti la phrase légendaire du couteau, excellent. Je ne saurais quoi ajouter de plus, le chapitre était vraiment bon, finalement est ce qu'il a vraiment besoin d'être analysé ? Bref, désolé pour le retard, je te laisse les fautes d'orthographe en dessous, des bisous bro - ouais les fautes mais elles sont en retard ouais ouais :
à gagner-> a gagné* (petit tips pour le a/à (que j'aurais du te donner plus tôt désolé), conjugue le "a" dans autre temps et si la phrase n'a pas de sens c'est que c'est "à" et pas le verbe avoir) à l'air-> a l'air* j'irais-> j'irai* (futur) la journée serai longue -> serait*
j'en ai peut être oublié mais le coeur y est bro
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Mar 14 Nov 2023 - 14:37 | |
| Bonjour ! Il y a eu des imprévus irl qui ont retardés l'écriture du chapitre MAIS tout est bon maintenant En tout cas je vous souhaite une très bonne lecture tous !! - Chapitre 24:
IV - Céladopole Chapitre 24 - L’arôme de la mort « Jeudi 21 Août. Céladopole : Un homme de vingt-huit ans est retrouvé mort dans son appartement. La victime aurait été tuée à l’aide d’un puissant poison sous la forme d’un liquide visqueux de couleur rose ou violette. Il s'agit du troisième cas en moins d’une semaine. »Le tueur aux chrysanthèmes. Un serial killer utilisant une sorte de poison qui ferait pourrir ses victimes de l’intérieur. Son nom viendrait des pétales de chrysanthème qu’il laisserait derrière lui. Quant aux victimes, elles ont toutes un point commun… ce sont tous des anciens membres des Smogs, le gang auquel appartenait mon frère. Il va sans dire que cette affaire me perturbe. La coïncidence est pour le moins flippante. Il y a moins d’une semaine, je voyais une silhouette ressemblant à la sienne, et maintenant, voilà que le passé remonte à la surface, de la pire des manières. Cependant, est-ce réellement une coïncidence…? Je repose le journal sur la table du café avant de reprendre ma route en direction de l’académie. En classe, mon regard se perd en direction de la fenêtre. Je n’ai pas la tête à être ici. L’extérieur m’appelle. Je ressens le regard pesant de mes camarades, et j’entends les quelques plaintes des profs, mais je ne peux rien y faire. Ces temps-ci, mon esprit est ailleurs. Loin de cette réalité. … Je me demande si les flics vont bientôt mettre la main sur ce meurtrier… La journée se termine sans que rien ne se passe. Nous sommes toujours en été, et pourtant, je ne ressens pas les rayons du soleil de là où je suis. C’est comme si je vivais dans une nuit perpétuelle. Mon âme errant dans les rues de la capitale, je n’ai ni la force ni l’envie de travailler aujourd’hui. Est-ce qu’il y aura encore une victime ce soir ? En vrai, je me fiche bien du sort de ces enfoirés. Mais l’identité du meurtrier m’inquiète. Qui est-il ? Un membre de la Team Rocket ? Vu le timing, ça pourrait même être Abdul… bien que je ne vois pas pourquoi il ferait ça. Je veux dire, il cache clairement des choses sur sa vie privée, mais mon histoire ne l'intéressait pas vraiment. Toutes ses questions, c’était probablement pour s’assurer que je ne représente pas un danger pour lui. Hah… Que faire… ? Devrais-je vraiment respecter cette promesse ? Genre, je n’ai pas l’intention de me foutre en danger en me frottant à la Team Rocket. Mais cette seconde promesse… Hm… Hm ? Où suis-je ? Je marchais à l’aveugle, laissant mon instinct m’emporter au gré du vent, mais à mieux y regarder, peut-être que mon corps n’a pas choisi la bonne boussole. Des rues étroites, tracées par les nombreux immeubles de ce qui me semble clairement être une cité. Le District Ouest. Aussi connu sous le nom de District Résidentiel. Il s’agit de la zone la plus habitée de Céladopole, et, pour cause, ce district est quasiment totalement composé de cités et de grands quartiers résidentiels. C’est ici que vivait la première ainsi que la deuxième victime du Chrysanthème. Pff… Ça valait bien la peine d’y réfléchir, au final, mon subconscient avait déjà décidé de trahir la confiance d’Abdul. Désolé collègue, mais entre ton bien-être et le mien, le choix est vite fait. Cité des Violettes, bâtiment 2, porte 10. La porte de l’appartement est bloquée par une de ces bandes jaunes et noirs utilisées par la police. Malheureusement pour eux, la seule chose que cette bande bloque réellement, c’est la peur des gens qui n’ont jamais bravé l’interdit. J’attrape alors un trombone qui traîne dans mon sac, commençant à travailler la serrure après m’être assurée que personne ne vienne. … Un instant. Je me retourne, voyant des ombres bouger sur le sol en bas des escaliers. Il y a du monde. Je vais descendre et faire mine d’attendre quelqu’un le temps qu’ils partent. Ou du moins, tel était mon plan, jusqu’à ce que je voie le visage des personnes dont je me méfiais : Claire et Erika. “AH ! Euh… Chris… Drôle de coïncidence ! Haha…” “Depuis quand vous me suivez ?” “Depuis que tu es sortie de l’école.” Erika lance un regard froid à Claire, qui vient d’avouer leur crime. “Ç.. Ça fait quelques jours maintenant que tu agis bizarrement ! J’ai essayé de te demander ce qu’il se passait, mais tu m'as totalement ignorée…” Je ne m’en étais même pas rendu compte… “Du coup, tu as décidé de me suivre ?” La jeune fille acquiesce timidement, comme une gamine honteuse, attrapée la main dans le sac. Je suppose que ma petite enquête devra attendre. “Bon allez, venez, on bouge.” Cependant, Claire se déplace en face de moi, me bloquant le passage. “Qu’est-ce qui te prend ? J’ai dit « on bouge ».” “On ne bougera pas tant que tu ne nous auras pas tout dit.” “Hah…?” Qu’est-ce qui lui prend à celle-la ? On n'est même pas amis. Au contraire, elle me déteste et je ne la supporte pas. “Dame Erika est inquiète. Et cela l’empêche de s’épanouir dans l’académie.” Oh. Je vois le délire. “Claire, tu vas finir par me rendre stérile à force de me les briser. Alors arrête un peu de lécher l’cul d’Erika et fous-moi la paix.” Le visage de la binoclarde s’empourpre peu à peu de rage, mais notre chère « Dame Erika » finit par intervenir. “ARRÊTEZ, BON SANG !!!”Un silence de mort prend possession des lieux. Heureusement que les habitants de l’immeuble bossent à cette heure-ci… “Vous-vous disputez tout le temps, c’est insupportable !!! Pourquoi faut-il toujours que vous soyez hostiles l’une envers l'autre ?!! À croire que vous vous détestez alors que c’est totalement faux !!!” “Erika… Je suis désolée de te l’apprendre comme ça, mais moi et Claire, on se déteste vraimen-” “Je n’ai pas fini, Chris !!! Claire était inquiète pour toi, elle aussi !! Elle a juste beaucoup trop d’ego pour l’admettre, mais elle ne passerait pas autant de temps avec toi si elle ne t'appréciait pas un minimum !!! Elle te dit même bonjour le matin !” Si par « dire bonjour » elle fait référence à toutes les fois où cette binoclarde se moque de mon air macabre, alors je doute que cela compte comme une preuve d’amour. Attends, pourquoi est-ce que Claire détourne le regard telle une demoiselle en situation d’embarras ? …tu te fous de ma gueule. “Quant à toi, je sais comment tu fonctionnes, Chris. Si tu détestais vraiment Claire, ça ferait bien longtemps que tu l’aurais « persuadée » de ne plus s’approcher de nous !!” C.. C’est vrai… Pourquoi je n’ai pas pensé à lui casser la gueule plus tôt ? “Bref, au final, ce que vous ressentez l’une pour l’autre, ce n’est pas de la haine. C’EST JUSTE DE LA JAL…”Erika fait une pause, se rendant compte de ce qu’elle était sur le point de dire, mais décide tout de même de finir sa phrase. “...j.. jalousie.” … .. . AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!C’est quoi cette situation ultra gênante tout à coup ?!!Les deux autres filles se cachent le visage, rougissant probablement de honte entre celle qui vient de se définir comme une princesse et l’autre qui s’est mangée ses quatre vérités. Un menu auquel j’ai malheureusement eu le droit également. Et je me permets de vous le dire, il est putain d’épicé vu le niveau de brûlure que je ressens au visage. En plus de perdre un huitième de mes points de vies, j’ai probablement eu un malus d’attaque d’au moins cinquante pour cent. Je n’ose plus rien dire. Une fois calmée, notre princesse johtonnaise décide, sagement, de changer de sujet. “Si je ne me trompe pas, c’est ici que vivait l’une des victimes du Chrysanthème…” Son obsession pour les faits divers devient de plus en plus gênante. “Chris, ta famille habite dans le District Central, non ? Qu’es-tu venue faire ici ?” Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je leur raconte tout ? L’histoire est plutôt longue et les habitants de l’immeuble vont bien finir par rentrer chez eux à un moment donné. Je décide donc de la faire courte. “Je voulais juste confirmer un doute que j’ai vis-à-vis de cette affaire. Il y a des infos que les flics n’ont pas. C’est ça qui me perturbe depuis quelques jours.” “Pourquoi ne pas juste en parler à la police ?” “Parce que ce sont des bons à rien ? T’as bien vu le résultat de leur intervention à l’École Marguerite. Moins ils en font, mieux ils se portent.” Je sens que Claire se retient de répondre. Les mots de tout à l’heure d’Erika ont dû la calmer un bon coup. “Bref. Je veux juste être sûre que cette affaire ne concerne pas une certaine personne que je connais. Ça ne devrait pas prendre trop de temps, et de toute façon les keufs ont fini d’enquêter ici.” Erika commence alors à monter la cage d’escalier, se tournant vers nous. “Dans ce cas, ne perdons pas plus de temps. Allons enquêter !” “Euh… Ce n’est pas un jeu, tu sais. On parle d’un tueur en série, là.” “Justement. C’est pour ça qu’on ne peut pas te laisser seule. Claire fera le guet en bas de l’immeuble.” “Dame Erika, sauf votre respect, ce que vous-vous apprêtez à faire est totalement illégal…” “Je sais. Sinon je ne t’aurais pas demandé de faire le guet. Chris nous le revaudra.” Cette fille est complètement dingue. Mais je ne me vois pas lui refuser son aide. Non pas que j’en ai besoin… Mais leur présence me réconforte. J’ouvre enfin la porte de ce fichu appartement. Et à peine ouverte, quelque chose saute aux yeux… où devrais-je plutôt dire aux narines ? Une odeur nauséabonde s'échappe de l’habitation. L’air est tellement étouffant que mon corps s’est automatiquement mis en apnée. Je lance un regard à Erika pour voir si elle est toujours sûre de vouloir me suivre là-dedans. Bien que son expression trahit une volonté de vomir irréductible, mon amie n’a pas l’air prête à abandonner. Je lui fait donc signe de respirer par la bouche, en essayant d’aspirer le moins d’air possible. Et ainsi, nous pénétrons dans ce lieu infecté par la mort. Malgré l’odeur, tout a l’air plutôt propre. La police a déjà commencé le travail de nettoyage. J’espère qu’ils n’ont pas supprimé toutes les pistes potentielles. Sans perdre trop de temps, j’entame donc mon enquête. Fouillant les multiples tiroirs des meubles habillants la demeure, rien ne me saute aux yeux. Factures, papiers, vieux téléphones cassés, ainsi que quelques piles se baladant au milieu de tout ce bazar. La victime n'avait pas pour habitude de recycler. Non pas que j’en ai quelque chose à foutre. Ses étagères n’ont rien d'intéressant non plus. Pas de cadre photo. Aucun souvenir. Pas un seul indice le reliant aux Smogs… Ces types ont vraiment tout fait pour oublier. Même le calendrier collé au frigo de la cuisine est vierge de toute trace d’encre. Il n'avait rien de prévu pour les jours à venir, et aucune date n'avait de réelles importances. C’est presque triste quand on y pense. En cherchant à tout prix à fuir le passé, il en est arrivé à un point ou même le présent et l’avenir se sont retrouvés effacés. La vérité, c’est que cet homme était toujours prisonnier du passé. Il n’a jamais vraiment pu le fuir. “Je m’attendais au moins à voir des pétales sur le sol, mais la police à vraiment bien nettoyer les lieux, hein…” Tandis que je me concentrais sur la vie du défunt, Erika semble observer le sol. “Encore heureux. Déjà que l’odeur est insupportable, je n’ose pas imaginer comment c’était avant.” “J’espère que nos vêtements ne vont pas s’en imprégner… hm ?” La jeune fille se couche à même le sol, sur le ventre, essayant de regarder sous le canapé du salon. “E.. Erika !! Si tu fais ça, c’est sûr que tes vêtements vont-” “Chris, aide-moi à bouger le canapé. Nos amis du département de police ont négligé leur travail.” Elle a raison ! Après qu’on ait basculé le meuble, tout un univers de poussière s’est offert à nous. Et entre toutes ces poussières, des éclaboussures d’une sorte de liquide sombre, aux couleurs violacées. “Ne touchons plus à rien. C’est le liquide dont parlent les journaux.” “Chris, c’est quoi cette poudre jaune au milieu des poussières ?” “J’en sais rien. Du curry ?” “Pourquoi il y aurait du curry sous le canapé ?” “Peut-être qu’il en a fait tomber. On s’en fout, non ?” Soudain, le téléphone d’Erika se met à sonner. Il s’agit de Claire. “I.. Il y a des gens qui entrent dans l’immeuble !!” Time out donc. J’attrape la main de mon amie, lui faisant signe de passer par la fenêtre. Elle me fait un non frénétique de la tête, mais je la tire de force derrière moi. Nous sommes au premier étage, et j’ai déjà localisé une benne à ordures entourée de sacs-poubelles qui feront un parfait point d'atterrissage. Il est temps de sauter ! “WAAAMMPFF— !!!”Lors du saut, je place ma main sur la bouche d’Erika afin de l’empêcher d’alerter tout le voisinage. Pouf !Crack—Hah ? J’ai cru entendre quelque chose se déchirer. Peu importe. J’aide notre princesse un peu étourdie à se relever. “Ça va ? Rien de cassé ?” “Ha… Hahaha !!!” Ça a l’air d’aller… Après avoir payé une boisson à mes deux acolytes, nous décidons de nous poser dans un parc afin de passer en revue ce que nous avions appris. “Donc on ne sait rien de plus que ce qui était dans les journaux ? Ça valait bien la peine d’entrer par effraction chez un mort.” Claire n’a pas tort. Le résultat est pour le moins décourageant. Surtout en vue des risques que nous avons pris. Mais c’est alors qu’Erika prend la parole. “C’est normal que nous n’ayons rien de concret pour le moment. Prenons note de ce que nous avons vu et explorons les autres scènes de crime.” “Tu déconnes ? Si on répète le même schéma, tu peux être sûre que les flics finiront par nous tomber dessus.” Soudain, Claire, qui arrive enfin à ouvrir sa canette après de longues minutes de galères, se tourne vers moi. “Maintenant qu’on est là, tu pourrais au moins nous raconter l’histoire au complet ?” “Claire… Je ne pense pas que Chris ait envie de-” “Non. Claire a raison. Vous avez pris des risques pour moi. Et puis… vous êtes mes amies… alors…” Les mots se bloquent dans ma gorge, comme s’ils avaient pris une forme physique. Mais l’expression sur le visage de Claire, qui est une sorte de mélange entre de la gêne et de la satisfaction, me laisse à penser qu’elle a compris ou j’essayais d’en venir. Je décide donc de tout leur dire. À propos des Smogs. À propos de mon frère. À propos de moi. - Illustration:
- Réponse à Loukyia:
- Loukyia a écrit:
- Un excellent chapitre, tout simplement, je ne sais pas comment le décrire mais je trouve que ce chapitre était vraiment très intéressant à lire, j’étais à fond dedans, la narration est bien écrite et je sais pas j’ai juste kiffé.
MERCI BROOO - Loukyia a écrit:
- Aujourd’hui on en apprend plus sur Chris, qui d’après le dessin d’elle que tu as réalisé, semble être un personnage inédit, c’est cool !
Eh oui ! Le scenario ne m'a pas souvent laissé l'occasion d'en introduire (des persos inédits), mais je me suis fait plaisir avec Céladopole. - Loukyia a écrit:
- De plus, elle est à fond sur Erika, ma pauvre je te plains c'est un boulet ambulant.. nan je la comprends en vrai c'est la goat
Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que tu apprécies bien le perso d'Erika... - Loukyia a écrit:
- Je ne saurais quoi ajouter de plus, le chapitre était vraiment bon, finalement est ce qu'il a vraiment besoin d'être analysé ?
Je me fie à ton expertise d'expert en expertise. - Loukyia a écrit:
- Bref, désolé pour le retard, je te laisse les fautes d'orthographe en dessous,
MERCIIIIIIFOWEINUEGUHPAPEWOIJG
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Lun 27 Nov 2023 - 16:23 | |
| Hey ! Nouveau chapitre, et, encore une fois, on ESSAIE DES CHOOOSES Aujourd'hui je voulais tester quelque chose que Loukyia avait proposé il y a un bout de temps, qui est d'intégrer le dessin au chapitre afin d'illustrer une action. J'espère que ça ne rendra pas trop mal. Ah oui, et c'est également le retour de la double narration ! (je préviens au cas ou...) Sur ce je vous souhaite une bonne lectures, et n'hésitez pas à me faire part de vos avis - Chapitre 25:
IV - Céladopole Chapitre 25 - Le Chrysanthème Mon nom est Claire Dolford. J’ai dix-sept ans et, tout comme Erika et Cristina, j’étudie à l’Académie Rafflesia. Fille de Martin Dolford, un politicien kantonnien de renom ayant autrefois appartenu au parlement, ma vie toute entière se résume à cette connexion que j’ai avec la sphère politique du pays. Enfant, déjà, mon entourage me rappelait sans cesse que j’étais une fille chanceuse, dotée d’un père exceptionnel. Et j’étais persuadée qu’ils avaient raison. J’étais si fière de lui. Je voulais devenir une personne forte et charismatique, à l’image de cet homme qui m’a élevé avec tant d’amour et de sagesse. Mais l’enfance n’est pas éternelle. La naïveté s’estompe alors que notre compréhension du monde s'élargit. Évasion fiscale. Emplois fictifs. Blanchiment d’argent. Pots-de-vins. Contacts louches avec la mafia de Céladopole. Martin Dolford est un politicien corrompu qui se fiche totalement des valeurs morales ainsi que des lois sur lesquelles notre société a été bâtie. Cet homme est un traître. Aux yeux de Kanto, du monde, de ses prédécesseurs et de sa descendance. C’est pourquoi je ne suivrais plus jamais son exemple. Portant mes valeurs et celles de ma patrie dans mon cœur, j’ai pris pour objectif de devenir présidente du conseil des élèves de l’Académie Rafflesia. Il s'agit d’une des meilleures écoles du pays, à tel point qu’une grande partie des personnes influentes de Kanto y sont diplômés. L’autonomie des élèves y est extrêmement mise en avant, et l’influence que possède le conseil sur le fonctionnement de l’académie est colossale. Quiconque présiderait un tel établissement serait donc, naturellement, propulsé dans la vie politique une fois diplômé. Mes adversaires étaient nombreux, mais une personne en particulier était à redouter : Erika Kimono. Derrière ce nom absurde, se cache une orpheline, recueillie par un clan johtonnais légendaire, connu pour son influence dans tous les domaines imaginables de chaque pays du monde. Il était donc évident que son clan la pousserait à se candidater. Mais, ce qui était moins évident, c’est la popularité que possède cette fille, ici, dans un pays sortant à peine d’une guerre face au sien. Je voyais dans son regard que la position ne l'intéressait pas personnellement. Mais, tout comme moi, elle n'avait aucune chance face à ses propres compétences. Ses notes sont excellentes. Son comportement est exemplaire. Elle est belle, bonne et généreuse. Comment pourrais-je ne pas l’admirer, malgré tout ce qu’elle m’a pris…? Ainsi, je parvins tout de même à obtenir la place de vice-présidente. Je profiterais de ces années à ses côtés afin de l’aider à devenir la femme respectable que son clan attend d’elle. Et en contrepartie, je profiterais de cette connexion pour accomplir mon rêve. Cette mission n’est pas de tout repos. Dame Erika est de nature curieuse, et elle est incapable de lâcher prise lorsqu’une chose attire son attention. L’une de ces « choses », par exemple, est une délinquante appartenant à notre classe, du nom de Cristina Cross. Je déteste cette personne. Elle représente absolument tout ce que je rejette. Elle est vulgaire. Irresponsable. Dangereuse. Provocante. Elle se fiche des lois et monopolise toute l’attention de notre chère présidente. Et pourtant… …ces confrontations quotidiennes avec elle sont importantes pour moi. Le cimetière de Céladopole. Malgré l’existence d’un endroit comme Lavanville, certaines personnes préfèrent garder leurs proches à leurs côtés. Tel est le cas de la famille de Chris. Après qu’elle nous ait partagé l’histoire tragique relatant la mort de son frère, ainsi que les origines de son comportement actuel, notre délinquante de service accepta de nous emmener ici, sous la demande d’Erika. “Tu viens souvent ici ?” “Une fois par mois.” “Et tu lui parles de quoi en général ?” “Je ne parle pas aux cadavres…” Leur conversation est toujours aussi lunaire… “Mais venir ici me permet de ne pas l’oublier. C’est le moins que je puisse faire pour lui.” Je laisse les deux autres filles discuter entre elles, me perdant dans mes pensées. Depuis que nous sommes entrées dans ce cimetière, je ne cesse de voir des chrysanthèmes sur chaque tombe. Il n’y a rien d’étonnant à cela, cette fleur est souvent associée au deuil, ce qui en fait une offrande funèbre populaire au sein de la population. Pourtant, plus j’y pense et plus ça me dérange. Pourquoi ai-je le sentiment de toucher la vérité des bouts des doigts ? Je m’accroupis afin d’attraper une de ces fleurs, reposant sur la tombe du défunt frère de Chris. “Hey. Qu’est-ce qui te prend ?” Je suis bien trop perdue dans mes pensées pour me rendre compte que mon action peut être déplacée. Ainsi, je réponds instinctivement à la question de ma collègue, ne lâchant pas la fleur. “Elles ne sont pas dans un pot.” “Et alors ? C’est important ?” “Les tiges sont cassées. Quelqu’un a dû marcher dessus.” “Ah, merde. J’pensais pas qu’il aurait fallu un… Attends, t’as dis quoi ?” Je tourne mon regard en direction de Chris, la regardant quelques secondes sans rien dire. Alors il y a bien quelque chose qui cloche ? Qu’est-ce que j’ai dit, déjà ? Les tiges sont cassées, car il n’y a pas de pot… « Quelqu’un a dû marcher dessus. »“P.. Pourquoi quelqu’un marcherait sur une offrande ?” “Calme-toi… à tous les coups, le vent les a emportés sur le chemin et quelqu’un a marché dessus par erreur.” Cristina a raison. Je suis en train de prendre des raccourcis sans m’en rendre compte. Je n’ai pas l’habitude d’enquêter sur des affaires de cette ampleur. On ne devrait même pas mener cette enquête en premier lieu. Mais alors que je me résous peu à peu à abandonner et à rentrer chez moi, dame Erika s'accroupit à son tour pour inspecter l’endroit où les fleurs étaient posées. “Le tueur aux chrysanthèmes, hein…?” “Maintenant que j’y pense, il y a toujours plein de chrysanthèmes dans ce putain de cimetière.” “Hm… Chris, regarde.” En soulevant un vieux bouquet fané posé au coin de la tombe, Erika nous révèle une sorte de poudre jaunâtre. “Erika… On peut en parler si tu as un problème avec le curry.” “Mais ce n’est clairement pas du curry !!! Pourquoi y aurait du curry sur une tombe ?!!” “Je sais pas comment c’est à Johto, mais les kantonniens aiment beaucoup le curry.” “Ce que tu dis ne fait aucun sens ! Claire !! Explique-lui, par pitié !!!” Hein ? Elle me demande de participer à une dispute entre elle et Cristina ? Je me fais pourtant réprimander à chaque fois que je m’embrouille avec elle… “À.. À propos du curry ? Oui… Je suppose que, en tant que kantonnienne, je sais en apprécier le goût.” “Est-ce que le monde est à l’envers, ou c’est moi qui suis à l’envers…?” À y regarder de plus près, la tombe n’est pas le seul endroit où on peut voir cette poudre. Il y en a si peu que c’est à peine visible. Je partage ma découverte avec Erika, qui se rend immédiatement compte que cette étrange poudre n’est pas répartie partout dans le cimetière non plus. Elle suit un chemin en particulier. En poursuivant la piste du curry énigmatique, nous arrivons en face d’une sorte de cabanon, au fond du cimetière. “C’est sûrement ici qu’ils rangent les outils.” “Donc on fait quoi maintenant ? On enquête sur le fossoyeur ?” Alors que nous réfléchissions à la suite, Chris recula de quelques mètres. Puis, soudain, après avoir pris suffisamment d’élan, notre jeune délinquante défonce la porte du cabanon dans une charge violente mais efficace. BOUM–“C..Cristina ?!! Tu es complètement folle ma parole !!!” “Ça reste plus efficace que « parler au fossoyeur ».” Dit-elle en prenant un ton moqueur. J’espère sincèrement que personne n’a vu ça… Je tiens à la virginité de mon casier judiciaire. Tandis que ma vie défile sous mes yeux, Erika, qui ne semble ni choquée ni outrée, vérifie l’intérieur du cabanon. “C’est… un accès aux souterrains ?” Hein ? Ce n’était pas une cabane à outils ? Maintenant qu’elle le dit, il n’y a rien à l’intérieur, hormis une trappe ouverte avec une échelle descendant dans les entrailles de la terre. Les souterrains de Céladopole. Outre les égouts, des longues galeries datant de l'ère divine couvrent la quasi-totalité de la capitale. Elles auraient servi aux hérétiques de l’époque, qui souhaitaient circuler librement sans risquer de recevoir le châtiment céleste. Aujourd’hui, une grande partie de ces galeries ont été adaptées afin de construire des lignes de métro souterraines. Mais l’accès fourni par la trappe du cimetière ne semble pas mener au métro. Il s’agit d’une portion inutilisée des galeries. Ces couloirs sont sombres et froids. Sans parler du fait qu'on n'en voit pas le bout. Cette sensation, comme des insectes se déplaçant sous ma peau… J’ai la chair de poule. J’observe mes deux camarades qui avancent en face de moi, leur visage illuminé par leur téléphone, qui sert également de lampe torche. Chris semble perdue dans ses pensées, mais aucune once de peur n’est lisible sur son visage. Du côté d’Erika, c’est une tout autre histoire. Elle est au moins aussi effrayée que moi, et ses mains tremblent alors qu’elle essaie de porter son smartphone en même temps que la pelle qu’elle a attrapée un peu plus tôt, au cimetière. “On ne devrait vraiment pas continuer… Nous ne sommes pas équipés pour ce genre d’expédition. De plus, si le Chrysanthème est réellement ici…” “Claire a raison, Erika. Vous devriez remonter. Je peux suivre les traces de curry toute seule.” “Tu crois toujours que c’est du curry…? Et puis comme si on allait te laisser toute seule ! C’est encore plus dangereux !!” “Chut…! Il y a assez d’écho ici pour qu’on nous entende à l’autre bout du tunnel…” Alors que je pouvais sentir tout mon système digestif se tordre sur lui-même, ma lampe dévoila quelque chose de bien plus terrifiant que ce qui pourrait nous attendre dans les ténèbres de ces lieux. Il y a une grande déchirure à l’arrière de la jupe de dame Erika… Q.. Quand est-ce qu’elle s’est fait ça ? Est-ce que quelqu’un l’a vu à part moi ?! “Chris… Cette odeur…” “Ouais. C’est la même que dans l’appart.” Devrais-je le lui dire ? Est-ce le meilleur moment ? Je ne sais même pas comment on pourrait cacher une telle chose, je n’ai pas mon kit de couture sur moi… “Dès que nous aurons suffisamment de preuves, on file parler à la police.” “Comme quoi… Même « dame Erika » possède des limites…” “J.. Je sais que je peux être insouciante par moment. Mais là, on parle d’un serial killer qui a déjà fait trois victimes.” J'attendrai d’être dehors pour lui dire ! C.. Ce n’est pas le moment de la faire paniquer !! Je détourne ma lampe du dos de notre présidente afin de lui laisser un semblant de pudeur, quand soudain, un détail me saute aux yeux. “Les filles…regardez le sol…” Les deux autres s’arrêtent, pointant le sol autour d’elles avec les lumières de leurs téléphones. Cela faisait un moment qu’on avançait en ligne droite, nous avons donc cessé de chercher des traces de poudres. “Ce sont des…” Sous nos pieds. Partout autour de nous, éparpillées sur le sol… “Des pétales de chrysanthèmes.”Au même moment, alors que Chris finissait sa phrase, un bruit sourd retentit dans la galerie. Une sorte de râle étouffé, emporté dans un écho. “On en a assez vu. Remontons à la surface !” “O..Ok.” Tournant sur nos talons, nous entamons une marche rapide mais discrète en direction de la sortie, qui nous aura servies d’entrée un peu plus tôt. L’ambiance, qui n'était déjà pas terrible, est devenue carrément glauque. Plus personne n’ose parler. Les seuls sons qui me parviennent sont ceux de mon pou qui s'accélère un peu plus à chaque instant, ainsi que les cris lointains et distordus, mais qui semblent néanmoins se rapprocher peu à peu. On ne marche pas assez vite ! Est-ce qu’on devrait courir ? Peut-être qu’on ne nous a pas encore entendues… Nous passons face à un embranchement menant aux égouts vu les bruits d’eau qui s’en extirpent. La sortie est encore loin… Mais alors que mes nerfs étaient sur le point de lâcher… J’entends quelqu’un courir derrière-moi, partant en direction des égouts. “C.. Chris ?!” _________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ J’ai merdé. Je n’aurais jamais dû mêler Claire et Erika à tout ça. Je me suis laissé attendrir par leur histoire d’amitié, et maintenant, voilà qu’elles sont toutes les deux en danger par ma faute. Des cris étranges, déformés, comme venant d’un autre monde, sont audibles à travers les murs des galeries que nous parcourons depuis bientôt une heure. J’ignore s’ils appartiennent au Chrysanthème, mais la chose à la source de ces bruits se rapproche de nous. C’est pourquoi, à la première intersection, je décide d’abandonner mes deux amies. Courant en faisant le plus de bruit possible. Je leur hurle d’éteindre leurs lumières, ce qu’elles semblent faire de ce que je vois alors que je m'éloigne, m'enfonçant dans un tout autre type de souterrain : les égouts de Céladopole. Je cours. Je cours et je crie lorsque mon souffle me le permet. C’est affreux. Mes côtes me font si mal. Et cette odeur d'œuf pourri mélangé aux effluves putrides de tout à l’heure. Je l’entends. Il se rapproche de plus en plus. C’est presque comme s’il était à côté de moi, pourtant, je ne vois personne, alors que les égouts sont illuminés contrairement aux galeries anciennes. Soudain, je sens quelque chose agripper ma chaussure. Suivant les principes de l’inertie, mon corps tombe en avant, roulant sur le sol de manière nonchalante. Putain… J’ai mal partout... Je suis sûre que mes genoux doivent pisser le sang… Je lance un regard en direction de ma chaussure, qui, elle, n’a pas bougé d’un centimètre. …qu…?!
QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE MERDE ?!!
Une main étrange, semblant être composée d’un liquide violacé, tient ma chaussure.
Celle-ci est attachée à une flaque s’étendant sur plus d’un mètre, mais qui se concentre peu à peu au niveau de la main afin de créer une forme.
C.. C’est un monstre…?
LE TUEUR AUX CHRYSANTHÈMES EST UN PUTAIN DE MONSTRE DEPUIS LE DÉBUT ?!
J’essaie de me relever, mais retombe instantanément dans la panique.
Comment suis-je censée me défendre contre un truc pareil ?! Et ce liquide, ce serait pas le poison qui aurait tué les anciens membres des Smogs ?
Alors que le liquide converge, un corps humain prend forme. Sa texture reste la même, composée de cette merde ressemblant à du slime.
Au niveau du cœur : un petit cristal doré expulsant des particules qui, une fois au sol, forment une petite quantité de poudre.
La créature s’avance vers moi en marchant. Sa tête n’a même pas encore pris forme, et pourtant, je peux déjà entendre ses râles.
Je recule tout en étant au sol, une chaussure en moins.
Si cette chose touche ma peau, ce sera terminé, je pourrais rejoindre les trois autres enfoirés en enfer.“CHRIIIS !!!”
E……Erika… Le monstre s’arrête en entendant la voix de la présidente m’appeler. Elle est derrière lui, pelle à la main, tremblant comme une feuille alors que d’énormes gouttes de sueurs coulent le long de son visage. À ses côtés, Claire, au bord des larmes, ne comprend certainement pas ce qu’il se passe. Comment lui en vouloir ? Mon instinct de survie est la seule chose qui me permet encore de bouger. “Pourquoi vous êtes venus…? VOUS ÉTIEZ CENSÉES FUIR CET ENDROIT MAUDIT !!!”“ET TE LAISSER MOURIR ?! CERTAINEMENT PAS !!!”Ne possédant que sa mâchoire du bas, la créature se tourne en direction des deux autres filles, avant de pousser un cri affreux. Il s'apprête à les attaquer !!! J.. Je ne peux pas le laisser faire !! Il me faut une idée et vite !!!! J’observe rapidement l’endroit où nous sommes. Il y a deux couloirs séparés par un cours d’eau. Au sol, rien à part ma pompe. Sur les murs, que des tuyaux… Et une plaque métallique rouillée, laissée à l’abandon contre la paroi. Pas le temps de me préoccuper pour le tétanos !! La chose se jette en direction d’Erika !!! J’attrape la plaque de métal, qui me laisse une sensation affreuse sur les doigts due à sa texture rugueuse et humide. Sans réfléchir davantage, je cours vers le Chrysanthème, puis, utilisant mon bouclier improvisé, je me jette sur lui, l’entrainant avec moi dans le cours d’eau central. “CHRIS, NON !!!!”Son corps étant liquide, je pensais qu’en le foutant dans l’eau celui-ci se ferait emporter par le courant, mais c’est tout l’inverse. Son corps se déforme davantage tandis qu’il tente de m’asséner des coups. Usant toujours de mon « bouclier », j’évite le contact entre cette chose et ma peau. Mais je suis à court d'idées. Je ne pourrais pas retenir ses coups beaucoup plus longtemps. L’odeur, la texture de l’eau et de la rouille, toutes ces choses combinées qui me filent la gerbe et le tournis à la fois. Sans parler de la peur. Si mon corps est actuellement sous l’emprise de l'adrénaline, je doute que cet effet ne dure une éternité. Je… Je commence à voir flou… Erika… Claire… Fuyez… Alors que mon regard se tourne dans leur direction, je vois Claire arracher la pelle des mains de la présidente, avant de la jeter tel un harpon en direction de mon assaillant. Celle-ci se plante dans la poitrine de la bête, mais cela n’a aucun effet sur elle. Dommage… C’était un beau lancé… …hm ? À quelques centimètres de l’endroit où la pelle est plantée… Il y a ce cristal chelou. Je vois… C’est ma seule chance ! Réunissant mes forces, je profite d’une ouverture pour lâcher la plaque métallique qui me servait de seule défense. J’agrippe alors fermement le manche de la pelle, puis hurlant à plein poumon, comme si j’utilisais ma propre vie comme une arme, je tire violemment en direction de ce putain de cristal qu’il a au niveau du coeur. Le liquide constituant son corps se concentre afin de résister, mais en vain, le godet envoie valser sa pierre précieuse en direction d’un mur, contre lequel elle explosera en morceaux. … Il ne bouge plus. Seule la partie supérieure de son corps reste, partiellement fusionnée avec l’eau dans laquelle nous baignons. Un énorme trou au niveau de sa poitrine, la chose semble utiliser ses dernières forces afin de finir, lentement, de former sa tête. Trempée jusqu’aux os, les poumons en feu, je tente désespérément de reprendre mon souffle en observant cette chose, ne la quittant pas des yeux. Les traits d’un visage se dessinent progressivement à la surface du liquide constituant son corps, qui semble d'ailleurs perdre peu à peu de sa couleur toxique. Un instant… Ce visage…! “GREGO–” Avant que je ne puisse finir ma phrase, le corps du Chrysanthème lâche, se déversant dans les eaux. Il n’aura pas eu le temps de terminer son visage… …mais j’ai eu l’impression de le voir sourire lorsque je l’ai reconnu.
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Sam 16 Déc 2023 - 12:13 | |
| Cette semaine vous avez le droit à un chapitre plus long que d'habitude. L'histoire prend une tournure plus sombre… Bonne lecture ! - Chapitre 26:
IV - Céladopole Chapitre 26 - Avant que la fleur ne fane “Laisse-moi t’aider à sortir de là…” “Ne me touche pas ! J’ai jamais été aussi dégueulasse…” J’observe Claire et Chris tout en restant à l’écart. D’une part, je suis heureuse de les voir se rapprocher… Mais d’autre part, cela me fait prendre conscience d’une chose. Je suis une personne affreuse. Cette situation est le résultat de ma curiosité morbide. Mon besoin constant de combler ce vide immense que je ressens depuis des années. Et pourtant… Je n’ai pas su faire face au danger lorsqu’il s’est présenté. Ce, alors que je passe ma vie à courir après celui-ci. Maintenant que j’y pense, la même chose est arrivée à l’École Marguerite. Je n’ai pas été à la hauteur… “Comment te sens-tu ? Tu n’es pas entrée en contact avec le liquide qui le constituait ?” “Non, ça va. Par contre ça ne risque pas de durer si je ne passe pas une douche au plus vite…” Je laisse les deux autres parler entre elles, ne me sentant pas légitime de les rejoindre. J’en profite alors pour me diriger vers le mur contre lequel Chris a brisé le cristal du Chrysanthème. “Dame Erika, nous devrions sortir d’ici.” “Ah ! Oui… Quittons cet endroit.” Affalée sur mon canapé, j’observe les morceaux de cristal que j’ai récupérés plus tôt. Je les ai emballés dans mon bandeau afin d’éviter de trop les toucher… et aussi afin que personne ne se rende compte que je les ai pris. “...mais qu’est-ce que je vais en faire ?” Les tics et les tacs de l’horloge me bercent dans l’obscurité du salon. Ma seule source de lumière étant celle des lampadaires à travers les vitres. Quelle heure est-il déjà ? Depuis que je suis rentrée, je me suis contenté de prendre une douche afin de supprimer l’odeur d’égouts, mais je n’ai toujours rien mangé. Je ne me suis ni essuyée, ni habillée. La seule chose couvrant mon intimité dans cette pièce vide et froide étant une serviette dont l’utilité reste à prouver. Alors que mes yeux se ferment peu à peu, les images de cette longue journée défilent dans ma tête… Chris. L’appartement. Le saut dans les poubelles. Le cimetière. Les souterrains. Le Chrysanthème. Pourquoi…? Pourquoi est-ce que mon cœur s’emballe de la sorte ? Mes amies ont failli mourir par ma faute, et nous avons découvert l'existence d’un monstre, et pourtant… Je dois fuir ce sentiment !!! Cette excitation grandissante, comme un enfant découvrant une nouvelle passion. “STOP !!!”Rejetant mes propres émotions, j’attrape la première chose que je peux, la jetant à l'autre bout de la pièce. “Biip bip bip” Ah… Le drone. J’espère qu’il n’est pas encore cassé. Azul va encore m’en vouloir… “Azul…” Je me demande s’il pourrait m’aider à en savoir plus sur « les monstres ». Le gouvernement. Le clan Kimono. Combien de personnes sont au courant ? Pourquoi est-ce qu’on nous cache de telles choses ? Si je lui raconte tout ce qu’il s’est passé… acceptera-t’il de me parler ? Je me saisis de mon téléphone, qui reposait sur la table basse. Malgré ses mots de la dernière fois, Azul a quand même accepté de me laisser son numéro, sous condition que je ne l’appelle qu’en cas d’urgence. Sans hésiter un seul instant, je pose mon doigt sur son nom, tout en haut de ma liste de contact. Sept heures du matin. Après avoir dormi quelques heures, j'accueille mon invité dans le salon, habillé cette fois-ci. “Un monstre constitué de slime ?” Azul examine les cristaux, toujours posés sur la table basse, dans ce qui me sert habituellement de bandeau. “Tu ne sembles pas surpris.” Effectivement, son expression tend plus vers la réflexion que l’étonnement. “Disons juste qu’il n’y a plus grand-chose qui me surprend… En-tout-cas, je ne sais rien à propos de ces cristaux. Mais je connais quelqu’un qui pourra peut-être nous en dire plus.” “Tu me laisseras rencontrer ce quelqu’un ?” “Ce n’est pas vraiment une question de te « laisser le rencontrer »…” “Hah ?” “Je vais me rendre sur son lieu de travail, là, maintenant.” “Oh… Dans ce cas je ne vais pas pouvoir t’accompagner, j’ai cours–” “Au contraire. Tu viens avec moi.” “A..Azul ? Je ne comprends pas…” “Je ne te laisserais pas seule tant qu’on n’en saura pas plus sur cette chose.” Le ton dans sa voix ne me rassure pas. J’ai le sentiment qu’il me cache quelque chose. Sans parler du fait qu’il y a quelques jours, il ne voulait même pas entendre parler de moi… “Allons-y. Si on se dépêche, on devrait pouvoir éviter les embouteillages.” À l’arrière de sa moto, Azul me fait traverser une capitale kantonienne dépourvue de bouchons. Je me sens comme bercée dans une sensation chaleureuse, tandis que mon cœur s’emballe. C’est presque trop intense, j’ai l’impression que si mon bonheur pouvait quitter mon corps, il le ferait. Mais ai-je le droit de me sentir ainsi ? Après ce qu’il s’est passé… Et la gravité de la situation sous-entendue par mon protecteur. Nous arrivons rapidement au District Est de Céladopole. Azul gare sa bécane face à un bâtiment qui pourrait être vu comme n'importe quel local de travail lambda pour une entreprise quelconque. Le fait est qu’il s'agit du Centre géologique de Céladopole. En entrant, nous nous dirigeons directement vers le guichet, derrière lequel se trouve un homme ressemblant plus à un garde de sécurité qu’à un secrétaire. “Bonjour. Nous aimerions voir le chercheur Pierre Onis. C’est à propos des pièces entreposées au District Industriel. Dites-lui que c’est de la part d’Abdul.” L’homme de la réception insistera sur les motifs de notre venue, mais finira par abandonner face à l'obstination d’Azul. Cinq minutes plus tard, un homme gigantesque nous rejoint dans le hall. Il s’agit de Pierre Onis. Celui-ci nous propose de monter les escaliers en direction de la cafétéria afin de parler plus tranquillement. Nous le suivons donc. La pièce est vide. Soit tous les chercheurs sont en train de bosser à cette heure-ci, soit ils ne sont pas encore arrivés. “Je suppose que cette histoire d'entrepôt est fausse. Si tu es là, c’est que tu as besoin de moi ?” “La jeune fille à mes côtés est probablement en danger. J’aimerais que tu me dises ce que tu sais à propos de ça.” Azul dévoile à notre hôte les morceaux de cristal encore emballés. Et à cet instant, le sourire sur les lèvres du chercheur se dissipe peu à peu. “Je ne sais pas combien de squelettes tu caches dans ton placard, Azul, mais tu devrais ouvrir ton propre musée de paléontologie à ce rythme.” “J’imagine que cela veut dire que tu sais de quoi il s’agit ?” Pierre se lève de sa chaise, se dirigeant en direction de la machine à café située juste à côté de la table ou nous sommes installés. “Cette fille… C’est qui ?” “Ma cousine.” Répond-il sans même me regarder. “Je vois… J’espère que tu ne me mens pas.” Je décide donc, enfin, de prendre la parole afin d’appuyer les dires de mon cousin. “C.. C’est la vérité ! J'appartiens au même clan que sa mère. Elle était comme une tante pour moi.” “Tu es johtonnaise ?” “C’est un problème…?” Une fois son gobelet plein, le géant retourne à sa place, nous faisant de nouveau face. “Pas du tout. Je ne savais juste pas qu’Azul possède des origines de la-bas.” “On n’est pas là pour parler de moi. Pierre, tu vas nous aider, oui ou non ?” Azul commence à s’impatienter. Comme chaque fois que nous parlons du passé… “Oui. J’avais juste peur que tu ne te mettes toi, et Ember par la même occasion, en danger pour une inconnue. Mais s’il s’agit d’une affaire de famille, alors tu as mon feu vert !” Ember…? “Je n’ai pas besoin de ton feu vert. Quand bien même elle serait une inconnue, la décision de l’aider m’appartient.” Pierre se met à rire, puis attrape son gobelet avant d’en boire une grande gorgée. “T’es un type bien, Azul ! Maintenant, à propos de ton cristal…” Nos regards se tournent tous en direction du contenu de mon bandeau, posé au centre de la table. “J’étais encore à Argenta lorsque c’est arrivé. Ce que je vais vous raconter sont les dires d’un collègue. Mais nous avons également quelques échantillons entreposés par le labo. Il y a quelques mois, La Ligue a demandé une analyse de ces mêmes cristaux. Ils étaient utilisés par des criminels dans la région de Johto.” “Johto tu dis ? Et que faisaient-ils avec ?” “Je ne suis pas sûr. Il est dit qu’ils s’en servaient pour devenir plus forts ou je ne sais quoi, mais que les effets secondaires étaient assez sévères.” Cela expliquerait l’apparence et la force du Chrysanthème. Quoique la « mutation » qu’il aurait subie ressemble moins à un effet secondaire, et plus à quelque chose de volontaire. Je veux dire, quel genre d’effet secondaire te transforme en slime empoisonné ? “Mais si vous croyez un peu aux histoires de fantômes… Il est également dit que l’énergie produite par ces cristaux serait capable de réveiller un mort. Les bandits à qui La Ligue aurait confisqué ces choses leur avaient donné un nom pour le moins intrigant. Rappels.” Réveiller les morts ? Les fleurs de chrysanthème, le cimetière… Est-ce qu’il y a un lien ? “Merci Pierre. Je suppose que tu n’as pas plus d’infos sur les criminels johtonnais se servant des Rappels ?” “C’est déjà un miracle que je sache tout ça ! En tout cas, j’espère que tu me laisseras revoir Ember quand tu auras fini de jouer aux détectives.” “O.. Oui… Bien sûr…” Hm ? Nous quittons finalement le Centre géologique, laissant Pierre retourner travailler, puis rejoignons le parking où se trouve la moto. “Ember… C’est le vrai nom d’Emily ?” Azul me regarde d’un air surpris, avant de soupirer longuement. “Je compte sur ta discrétion…” Encore un secret à ajouter à la liste. Je vais finir par le convaincre de m’accepter dans sa vie à force ! “On fait quoi maintenant ? Avec les infos de Pierre, on sait que le Chrysanthème était soit un johtonnais, soit une personne déjà décédée.” “Dans les deux cas, je doute que monsieur tout le monde puisse se procurer un Rappel. Si nous n’en avions jamais entendu parler, alors que cette merde circule depuis quelques mois, c’est que le secret est bien gardé.” “Donc il y a bien une organisation derrière tout ça…” Soudain, Azul retire son téléphone de sa poche. Quelqu’un l’appelle. “J’écoute.” Peu à peu, alors que des cris de colère sont audibles de l’autre côté du fil, je vois les sourcils d’Azul se froncer de plus en plus. Finalement, le jeune homme raccroche après avoir dit qu’il allait voir ce qu’il peut faire. “Il y a un problème ?” “ L’une de tes deux amies s’appelle Chris, c’est bien ça ?” “O.. Oui…?” “Il faut qu’on la trouve. Une collègue à moi, portant le même nom, s’est introduite dans le bureau de notre patron afin d’y voler un flingue.” Sept heures du matin. Entamant le petit-déjeuner préparé par notre majordome, je repense aux événements d’hier. Si la logique veut que mon appétit en soit altéré, la réalité tend vers l’inverse. La situation de la veille m’a fait prendre conscience d’à quel point ma vie est précieuse, et mon confort également. Bien entendu, cela ne change en rien mes valeurs morales, mais, moi, Claire Dolford, ne laissera pas ces tartines de côté. … N'empêche… J’ai l’impression de m’être beaucoup rapprochée de Cristina. J’ignore si sa vision de ma personne a changé d’une quelconque façon, mais une part de moi a vraiment hâte de la revoir. Cependant, suite à son bain dans les égouts, j’ose espérer qu’elle ira voir un médecin avant les cours, quitte à louper la partie du matin. Je termine mon premier repas de la journée, puis rejoins la voiture qui m’attend en face de la résidence. Direction l’académie. I.. Il y a un problème… Cela fait dix minutes que nous roulons dans les rues de la capitale, mais le véhicule n’emprunte pas la route habituelle. J’interpelle le chauffeur afin de comprendre ce qu’il se passe. “Excusez-moi… Ce n’est pas la route pour le District Académique.” …pas de réponse. Je me saisis donc saisi de mon téléphone. Il faut que je prévienne mes parents, qu’ils fassent quelque chose ! …?!Au.. Aucun réseau ?! Mais nous sommes dans la capitale de Kanto !!! On ne traverse pas de tunnel !! Il faut que je me calme… Si c’est un enlèvement alors ils finiront par contacter mes parents pour une rançon ou peu importe. Dans tous les cas, je doute que quelqu’un veuille attenter à ma vie, je n’ai rien fait de mal… Mon regard se tourne soudain vers la fenêtre alors que quelque chose l’attire dans cette direction. Un bâtiment gigantesque, extravagant, s’élevant sur une dizaine d’étages en direction des cieux. Le Grand Casino de Céladopole… Nous sommes au Quartier des Divertissements. Salles d’arcades. Karaokés. Bars en tout genre. Il serait trop long d'énumérer le nombre d’établissements réservés aux plaisirs et à l’amusement que l'on trouve dans ce district. J’ai entendu dire que la mafia était propriétaire du Grand Casino. Est-ce que ce sont eux qui en ont après moi ?! La voiture entre dans le parking souterrain du bâtiment trônant au centre du district de tous les péchés. Est-ce que mon père a fait quelque chose pour les contrarier ?! Nous ne sommes pas endettés tout de même…? Je m’imagine le pire alors que notre véhicule traverse les ténèbres du parking, s’arrêtant finalement dans un coin discret, ou un groupe de personnes vêtues de noir nous attendent. La portière s’ouvre, une femme m’ordonnant, dans un ton non-agressif, de descendre. Je m'exécute, remarquant que mes kidnappeurs possèdent tous une arme attachée à leurs ceintures. Ils me retireront mon sac, mon smartphone ainsi que tout autre objet que mes vêtements. “Ne bouge pas.” Finalement, la femme m’ayant ouvert la portière tout à l’heure me passera un sac en tissu sombre sur la tête, afin de me priver de la vue. “Nous te le retirerons lorsque nous serons arrivés.” Après de longues minutes à marcher dans l’obscurité, et à monter et descendre dans de nombreux ascenseurs, nous arrivons enfin à l’endroit tant regretté. L’une de mes escortes retire le sac de ma tête, laissant la lumière m’éblouir un court instant. Une fois mes yeux de nouveau habitués à la luminosité, je prends conscience de l’endroit où nous sommes. Le sol, le plafond… C’est comme s’ils étaient faits de verre. Nous sommes dans un étage secret du casino, depuis lequel nous pouvons voir les clients vaquer à leurs occupations dans les niveaux inférieurs et supérieurs. “Ils ne peuvent ni nous voir, ni nous entendre.” Une voix provenant de l’autre bout de la pièce attire mon attention. Ce ton naturellement supérieur, mais également doux et maléfique à la fois. Le genre de voix que posséderait un serpent s’il sifflait la langue humaine. Je tourne lentement mon regard dans sa direction. Derrière un bureau massif, tout aussi extravagant que le reste des lieux, se trouve un homme. Probablement dans sa quarantaine, voir cinquantaine. Cheveux noirs grisonnants par endroits, coiffés en arrière. Et surtout, un regard perçant comme je n’en ai jamais vu. Mon instinct me hurle que cette personne est dangereuse. Bien plus que le tueur aux chrysanthèmes. “Que se passe-t-il ? Mes sbires t'auraient coupé la langue ?” “Nous ne lui avons fait aucun mal, boss !” Affirme un de ses « sbires », dans la panique. Son regard, qui semblait déjà dépourvu d’émotion, se refroidit davantage alors qu’il le lance sur la personne ayant répondu. “Quelqu’un t'a demandé de répondre ?” “N.. Non… Excusez-moi–” “J’ai horreur des chiens qui aboient pour rien. Il s’agit de l’une des rares choses qui ont le don de m'énerver.” Le « boss » se lève de son siège en cuir, se rapprochant de son homme de main dans des pas lents, mais lourds. “C’est une nuisance pour le maître, mais également pour les autres. C’est pourquoi j’ai tendance à les euthanasier.” Tête baissée, le sbire tremble comme une feuille tandis que les mains de son boss se glissent doucement en direction de l’arme qu’il a à sa ceinture. Il est comme moi, paralysé par la peur. “Penses-tu que je suis un monstre ?” “N.. Non, boss…” Après cinq secondes de suspense, le chef de la mafia répond enfin : “Eh bien… Tu devrais.”Ponctuant sa phrase, l’homme à l’aura maléfique appuie sur la détente, tirant une balle dans la jambe de son subordonné. Un cri strident commence à retentir, mais est rapidement étouffé par les mains du sbire qui se trouve maintenant à genoux, un trou gerbant de sang dans sa cuisse gauche. Mes yeux se couvrent de larmes alors que tout mon corps tremble de peur. Il range de nouveau l’arme du sbire là où il l’a trouvé, ordonnant aux autres de le sortir d’ici afin qu’il puisse être seul avec son « invitée ». “Où en étions-nous déjà ? Ah… Oui. Les présentations. Je suis Giovanni, l’homme à la tête de la Team Rocket.” J’avais déjà à peu près fait le lien… mais que me veut le boss de la mafia de Céladopole ? “Tu es Claire Dolford. Fille de Martin Dolford. Ton père et moi avons travaillé ensemble par le passé.” Est-ce que ça veut dire qu’il ne me fera pas de mal ? Car il s’entend bien avec mon— “Un incompétant couplé d’un imbécile. Je déteste les types comme lui.” Oh non… “Rassure-toi, ce n’est pas à cause de ton idiot de père que je t’ai fait venir. Vois-tu, j’ai appris hier qu’un groupe de gamines étaient entrées dans les souterrains.” Hein…? Les souterrains…? “Elles y ont trouvé une créature, et l’ont vaincu.” “O.. On n’a fait que nous défendre…” Ma voix peine à sortir alors que je tente de m’expliquer auprès de Giovanni. De nouveau, celui-ci fait une pause de cinq secondes, m’observant de son regard glacial. “Tu fais bien de penser que la créature était à nous. Mais je me fiche du sort que vous lui avez réservé. Ce que je veux, c’est le cristal qu’il avait enfoncé dans sa poitrine.” “Le cristal…? I.. Il a été brisé contre un mur lors du combat !! Si vous cherchez—” “Tu crois qu’on n’a pas déjà cherché ?”Je sursaute. Il n’a même pas crié, mais juste en haussant légèrement le ton, l’effet est le même que s’il m'avait hurlé dessus. Soudain, un bip retentit dans la pièce. Le boss de la Team Rocket se contente d’attraper un téléphone qui était posé sur son bureau, puis appuie sur un bouton afin de répondre à ce qui semble être un appel. “...Parfait. Guidez-la jusqu’ici. Et contentez-vous de lui prendre son téléphone. Laissez-lui son arme.” De qui parle-t-il ? Vais-je pouvoir rentrer chez moi…? Après de longues minutes, une nouvelle personne arrive, escortée par deux sbires. Il s’agit de Chris ?!! Elle a l’air pâle, le regard lourd et vitreux alors que ses jambes tremblent légèrement, comme si elle se forçait à cacher le fait qu’elle ne tient pas debout. Je tente de crier son nom, mais aucun son ne sort. Mon corps est totalement soumis à la peur. “Cristina Cross je suppo—” “Espèce de fils de pute…” Comme immunisée par l’aura oppressante de Giovanni, Chris dégaine un pistolet qu’elle avait dissimulé sous son hoodie. Le pointant en direction de l’homme responsable de mon enlèvement, mais également de la mort de son frère. Voyant cela, un sourire se forme peu à peu sur les lèvres du parrain de la mafia. “J’aime ton cran, gamine. Mais tu ne devrais pas jouer avec une arme à feu—” Une fois de plus, quelque chose vient l’interrompre. Un coup de feu. Les yeux de Cristina s’écarquillent en réaction, voyant que la balle s’est logée dans le mur derrière lui, sans le toucher. De nouveau, le boss de la Team Rocket quitte son siège afin de se rapprocher d’elle. “Tu n’es même pas en état de viser correctement à cette distance.” Chris serre les dents de rage, mais la réalité est tout autre. Je l’ai vu. Il a décalé son corps juste avant le coup de feu. J’ignore cependant s’il s’agit d’un témoignage de son expérience, ou si cet homme est juste un monstre en tout point. “Serait-ce ton bain dans les égouts ? Ou alors…” Attrapant le bas du hoodie de Cristina, Giovanni le soulève brusquement jusqu’au niveau de son nombril, révélant la peau de la jeune fille… couvert de plaques noirâtres. “LÂCHE-MOI !!!”Mon amie tente de le repousser tout en le pointant avec son arme, mais, dans un mouvement aussi vif que violent, son adversaire se saisit du poignet de Chris, la forçant à lever le bras en l’air. Il appuie ensuite sur son doigt se trouvant sur la détente, la forçant à vider son chargeur sur le plafond, qui semble être renforcé et immunisé aux impacts. Une pluie de douilles s’abat sur eux alors qu’il impose son regard inquisiteur à sa nouvelle « invitée ». “Si tu veux que quelqu’un serve « d’exemple », alors tue-moi. Mais laisse Claire en dehors de ça…” demande Chris, d’un ton beaucoup plus calme et désespéré. “Un exemple ? Oh… Tu dois faire référence à cet incident avec ton frère.” À l’instant où l'homme fait mention de son frère, le regard de Chris se remplit de nouveau de colère, mais, consciente de son impuissance, elle finit par baisser la tête. Giovanni lâche le poignet de sa victime après l’avoir désarmée. “Je veux deux choses. Le cristal, que tu ne sembles pas avoir sur toi, ainsi que ton autre amie, la fille du clan Kimono.” Dame Erika ?! Pourquoi ?! S’attaquer au clan Kimono reviendrait littéralement à déclarer la guerre au monde… “Tu ne toucheras pas à un cheveu d’Erika…” “Ça, ce n’est pas à toi d’en décider. En revanche…” Le boss de la Team Rocket pose l’arme de Chris sur son bureau avant de continuer. “Tu as survécu au venin. Bien que je ne te donne pas plus de vingt-quatre heures à vivre en vue de ton état actuel, je te rassure, nous avons les moyens de te maintenir en vie.” “Vous comptez m'utiliser pour vos expériences… Comme pour mon frère.” Pour la première fois depuis que je l’ai rencontré, Giovanni prend un air surpris en réaction à ce que Chris venait de dire. “Comment as-tu deviné qu’il s'agissait de ton frère ?” “Je ne l’ai pas deviné… Je l’ai vu reprendre conscience après que nous l’ayons vaincu ! Il a souffert par votre faute !! Et il a fait souffrir ses proches par votre faute également !!!” Cinq secondes de pause. “Voilà qui est intéressant. Ne perdons pas plus de temps. Je ne voudrais pas que tu nous claques entre les doigts.” “Laissez partir Claire—” “Claire Dolford aura son propre rôle à jouer.” Hein…? Mon esprit se vide alors que je prends conscience du niveau de désespoir dans lequel je suis. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi ? Je venais à peine de créer un lien avec Chris… …pourquoi…? Le téléphone de Giovanni sonne de nouveau. Alors qu’il écoute la personne parler à l’autre bout du fil, un nouveau sourire se dessine sur son visage. Probablement l’expression la moins terrifiante qu’il ait faite depuis le début. “Je vois. Laissez-le venir. Vous n’aurez pas besoin de l’escorter.”
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| | | Katsu
Dresseur
Nature : Timide
Niveau : 25
Exp : 125
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Sam 30 Déc 2023 - 15:33 | |
| Salut à tous ! 2023 a été une année incroyable pour moi, en grande partie grâce a ce projet personnel qui est Mechamon Iris. Comme je l'ai déjà dis une fois, cette histoire était prisonnière de mes pensée durant des années, et je n'osais jamais vraiment en faire quelque chose, de peur que ce soit une perte de temps, que ça ne plaise à personne ou que sais-je encore. Mais après une année 2022 vraiment difficile, j'ai pris la décision de ne plus hésiter. J'ai donc mis un terme définitif au projet BD de Mechamon Iris afin d'en faire une sorte de Light Novel, un format qui me semblait plus abordable. Aujourd'hui, nous sommes à 27 chapitres et l'arc de Céladopole approche de sa conclusion. Je suis vraiment extrêmement fier de ce que je suis en train d'accomplir, et aussi extrêmement reconnaissant envers toutes les personnes qui soutiennent le projet. J'espère que vous serez toujours présents en 2024 pour suivre les aventure d'Azul et Ember ! Sur ce, je vous souhaite une excellente année 2024, et une très bonne lecture !! - Chapitre 27:
IV - Céladopole Chapitre 27 - Sauvages Céladopole. Quartier des Divertissements. Suite à un appel de mon patron, nous avons décidé de prendre des nouvelles des amies d’Erika. Les deux sont soi-disant déjà parties pour l’académie, sauf qu’il n’y a aucune trace d’elles là-bas. Il n’est pas impossible qu’elles ne soient pas encore arrivées, bien sûr. Mais il n’est pas impossible non plus qu’elles n’y arrivent jamais. À partir des infos que nous avons, le groupe que je suspecte le plus n’est pas un petit gang local, ni même un groupe de johtonnais dans la capitale de Kanto. La Team Rocket. L’organisation criminelle la plus influente de la région. Avant que la Ligue ne prenne le contrôle du pays, ceux-ci manipulaient une grande partie du gouvernement dans l’ombre. Je sais qu’ils ont des plans dans la région de Johto, il ne serait donc pas impossible pour eux de posséder des cristaux de Rappel. Comment est-ce que je sais tout ça ? Eh bien, c’est simple. J’ai été membre de cette organisation durant deux ans. Je connais leur quartier général comme ma poche. Et bien que je n’avais aucunement l’intention d’y remettre les pieds un jour, me voici, accompagné de la cousine que j’ai tenté de renier il y a encore quelque temps, face à l’un des ascenseurs de services menant aux étages fantômes du Grand Casino de Céladopole. En jetant un coup d'œil dans la direction de ma partenaire du jour, ses tremblements me laissent à penser qu’elle doit avoir peur. Pour elle ? Ses amies ? Aucune idée. Dans tous les cas, je n’ai pas les mots pour la rassurer. Je me contenterais donc de la protéger. Bien que je doute qu’ils soient suffisamment stupides pour s’attaquer au clan Kimono. À l’intérieur de l’ascenseur, j’insère un code spécifique sur le pad numérique servant normalement à sélectionner l’étage. Afin d’atteindre l’étage correspondant à celui de notre destination, il nous faut passer par plusieurs ascenseurs de la sorte, car, un seul ascenseur, présent dans un niveau spécifique du Casino, mène à celui-ci. Mais alors que nous traversons les étages fantômes, quelque chose m’interpelle. Les couloirs sont vides. Ça n’a jamais été le genre d’endroit où l'on croise énormément de monde, mais l’absence totale d’êtres humains dans la zone est perturbante. Je ne doute pas que Giovanni sache que nous sommes ici. Mais essayerait-il de nous faire passer un message en nous déroulant le tapis rouge ? Soit nous sommes les bienvenus, pour une raison que j’ignore. Soit la situation actuelle n’est que le calme avant la tempête. Mais, si c’est le cas, de quel genre de tempête s’agira-t-il ? Rapidement, nous arrivons à ce qui est censé être l’étage le plus sécurisé du bâtiment. Je précise une dernière fois à Erika qu’elle ne doit prononcer aucun mot tant que nous sommes ici. Par acquit de conscience. Ainsi, nous entrons dans le bureau du boss de la mafia de Céladopole. La pièce n’a pas vraiment changé depuis la dernière fois. De même pour Giovanni, qui nous voit entrer, adossé à son bureau massif, un léger sourire sur ses lèvres. Un détail que j’aimerais souligner : malgré la propreté de la pièce, une odeur de poudre à canon me parvient. J’espère que Chris va bien… “Azul Leeves. Mon traître préféré. Que me vaut l’honneur de ta visite ?” “Je viens négocier.” Mon interlocuteur se met à rire, ne me lâchant pas du regard. Cet homme aime jouer avec ses proies, mais il sait que je ne suis pas un adversaire à prendre à la légère. “Et si nous parlions un peu de toi, avant d’aborder le sujet qui fâche ?” “Il n’y a rien à dire. Vous avez reçu suffisamment de rapports pour vous faire une idée, non ?” “Les rapports sont ce qu’ils sont. Ce que je veux, c’est ta propre version des faits. As-tu trouvé ta nouvelle raison de vivre ? Est-ce la gamine que tu as emmené avec toi dans la capitale ?” Cet enfoiré… Il est au courant de chaque détail à ce que je vois. “Effectivement. Les personnes que j’ai rencontrées au cours de ma mission m’ont aidé à prendre conscience de ce que je voulais faire de cette nouvelle vie. Je ne pouvais donc pas vous les livrer.” “Car telle est ta nouvelle philosophie ?” “Car je tiens à eux.” Cinq longues secondes s’écoulent avant que Giovanni ne reprenne. “Est-ce cette même philosophie qui t'amène ici, aujourd’hui ?” “Ce ne sont que des gamines—” “À tes yeux, peut-être. Pour nous, ce sont des pions servant nos intérêts.” Je le savais. Il les tient en otage quelque part. Mais que cherche-t-il à accomplir en enlevant des lycéennes ? Notre hôte reprend alors : “Mais puisque vous venez négocier, négocions. Je propose un échange d’otages : Claire Dolford contre ton amie du clan Kimono, ici présente.” Il veut Erika ? Pour quoi faire ? Si la Team Rocket s’attaquait au clan Kimono, cela reviendrait à déclarer la guerre au monde entier. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir qu’Erika, qui était pourtant sage jusqu’à présent, décide de rompre le silence. “C’est d'accord—” “Je refuse.” M’exclamais-je rapidement, afin de rester maître de la situation. “Azul ?! J’apprécie ce que tu fais pour moi, mais si je peux sauver Claire en évitant une confrontation, alors…” “Je t’ai dit de me laisser faire. Ta vie a plus de valeur que celle de Claire Dolford.” Le regard d’Erika trahit sa surprise alors que son visage vire au rouge. Non pas de gêne, mais de colère. “Et tu te bases sur quoi pour affirmer cela ?! Le fait que je fasse partie du clan Kimono ?!!”“Je me base sur mes sentiments.”Le rouge qui avait envahi les joues de la jeune fille se répand rapidement sur le reste de son corps. Cette fois-ci, je suis à peu près sûr que c’est de la gêne. “Tu fais partie des quelques personnes que je souhaite protéger par-dessus tout, Erika. C’est pourquoi je ne t’échangerais jamais contre qui que ce soit.” “Je n’arrive pas à croire que tu sois capable de dire de telles choses sans sourciller…”Ma cousine se met alors à marmonner dans son coin, me laissant de nouveau m’occuper de Giovanni. Il nous observait, sans rien dire, appréciant probablement sa dose de drame de la journée. “En temps normal, je me serais contenté d’abattre ce qui se met sur ma route… Mais puisqu’il s’agit de toi, Azul, la tâche n’est pas aussi simple. Non pas que je n’en sois pas capable, physiquement.” Effectivement. Je ne connais pas l'étendue des capacités de Giovanni. À vrai dire, je ne l’ai jamais vu se battre sérieusement. Mais les rumeurs disent qu’il est un des hommes les plus puissants du pays. Si je devais me battre à mort contre lui… je ne pense pas que j’y survivrai. Surtout en protégeant quelqu’un. “La raison pour laquelle je t’ai laissé vivre en liberté, malgré le fait que tu sois un traître, c’est justement pour profiter du spectacle, vois-tu ? Ton histoire me passionne, et ce, depuis le tout début.” Cependant… “Cependant… J’ai besoin de cette fille pour la suite de mes plans. Et puisque tu t’en es mêlé, je suppose que cela fait de moi un antagoniste dans cette histoire !!!”Alerté par le ton de sa voix, mon instinct me hurle de me saisir de ma pokéball. Chose que je fais sans attendre. Giovanni fait de même, et dans une synchronisation parfaite, nous appelons respectivement nos Soldats sur place. Sachant que sa machine est probablement plus proche d’ici que la mienne, je saisis le bras d’Erika et la tire contre moi en bondissant en arrière, nous éloignant de notre nouvel adversaire. Le sol tremble pendant quelques secondes, avant que celui-ci n’explose juste en face de Giovanni. Quasiment au même moment, c’est au tour de la vitre séparant le bureau de l'extérieur de se briser sous la charge de mon propre mecha. La pièce est totalement saccagée, et deux Soldats, incapables d’entrer entièrement dans celle-ci, nous séparent moi et mon ancien boss. D’un côté, l’Eevolv, mon plus fidèle compagnon, se tenant sous sa forme canine à notre étage tandis que ses pattes arrières sont suspendues au-dessus du vide. De l’autre, le Junk-0, la machine personnelle de Giovanni, dont je ne connais les performances que sur le papier. À première vue, le Junk n’est pas plus imposant qu’un Insécateur. Mais les deux boucliers présents sur chacun de ses bras lui offrent une défense presque aussi parfaite que le légendaire chevalier dragon. Et, bien entendu, il n’est pas en manque lorsqu’il s'agit d’offensives. À l’arrière de la machine, une sorte de bras mécanique gigantesque servant de queue permet à son pilote, s’il en a les compétences, de s’en servir afin d’attaquer ou de se déplacer. En bref, le Junk-0 est un Soldat mêlant offense, défense et mobilité. Son pilote est un homme réputé pour ses capacités tout aussi monstrueuses. Erika observe l’étage inférieur via le sol de verre renforcé. Son visage est pâle, traduisant un sentiment de terreur face aux multiples personnes blessées, voire mortes sous la charge du robot de la Team Rocket. Nous n’avons pas le temps de nous lamenter. Je l’attrape à nouveau par la taille, la traînant avec moi à l’intérieur du cockpit de l’Eevolv. Je n’ai jamais fait entrer une personne avec moi dans cette machine, hormis Ember. Et pour preuve, je ne pensais pas que nous serions aussi serrés à l'intérieur de cette boîte de métal… Nous ferons avec. Giovanni est déjà à bord de son Soldat, et j’ai à peine le temps d’allumer mes écrans que la queue de son mecha balaye violemment le nôtre en dehors du bâtiment. Nous sommes en chute libre !Je change rapidement l’Eevolv en mode humanoid avant d’enclencher les propulseurs. Le but étant de ralentir notre descente. Ce combat s’annonce difficile. Il faut que j’organise mes idées. Le fait que Giovanni soit prêt à sacrifier le Grand Casino, la base de son empire, juste pour m’affronter me laisse à penser qu’il y a un détail qui m’échappe. Maintenant que j’y pense, c’est probablement ce même détail qui expliquerait l’absence totale de monde dans les étages fantômes, ainsi que sa volonté de s’opposer au clan Kimono. Est-ce que ça a un rapport avec l’opération en cours à Johto ? Il y aurait donc un lien avec les cristaux de Rappel…? Quelque chose de gros est sur le point de se produire, et Erika est une pièce de ce plan dessiné par Giovanni. En parlant d’Erika… “Hey. Est-ce que ça va ?” “A..Azul… Claire et Chris… Elles étaient dans ce bâtiment, non…?” Je vois. Elle se préoccupe pour ses amies. Erika a toujours été du genre aventurière, même lorsque nous étions enfants. Ember me fait beaucoup penser à elle par moment. Malheureusement pour elle, son entourage ne l’a jamais vraiment laissée assouvir ce besoin d'adrénaline qu’elle possède. C’est pourquoi elle est aussi maladroite lorsqu’elle se laisse convaincre par ses sentiments. Et c’est aussi pour ça qu’elle est plus inquiète pour la vie des autres que la sienne. Car plus elle se rapproche du danger, mieux elle se porte. “Tout a l’heure, Giovanni a précisé que tes deux amies étaient des pions à ses yeux.” “Et donc…?” “Donc, pour une raison que j’ignore, elles lui sont toujours utiles. De plus, les couloirs que nous avons parcourus étaient totalement vides, tu te souviens ?” “...! Il aurait fait évacuer le personnel avant que nous n’arrivions ?!” “Oui. Malheureusement, avec un adversaire comme lui, je ne pourrais pas éviter les dommages collatéraux. Mais tes amies ne risquent rien.” Mon regard se tourne vers l'écran affichant le haut du casino. Le Junk-0 se tient là-haut, nous observant depuis le trou créé plus tôt par l'entrée de mon Soldat. Il n'avait pas spécialement pour objectif de prendre l’avantage. Son but était juste de m'emmener sur un terrain plus adapté au combat entre deux mechas. Cet enfoiré joue avec moi… Les doigts d’Erika se serrent sur mon haut alors qu’elle me regarde droit dans les yeux, d’un air déterminé. “Je ne comprends pas tout… Mais tu dois gagner ce combat, Azul. Tu es la personne la plus forte que je connaisse.” … Bon sang…cette fille a réussi à m’arracher un sourire. Je suppose que je n’ai plus le choix maintenant. “La flatterie ne te mènera nulle part. Mais j’accepte ta requête. Après tout : je déteste perdre.” Voyant le Soldat de Giovanni se jeter dans le vide, dans notre direction, je m’empresse de dégainer le fusil de l’Eevolv afin de tirer tant qu’il est en l’air. Cependant, comme précisé plus tôt, le Junk-0 possède deux boucliers sur chaque bras, et son pilote profite de cette particularité afin de parer chaque tir un par un, le tout sans altérer son action. Je décide donc de nous propulser en arrière, anticipant une attaque caudale. Et je n’ai pas eu tort. Au moment d'atterrir, la queue du robot adverse se déplie, frappant violemment le sol, créant une faille dans le goudron. Mais il ne s’arrête pas là. Je vous ai dit que sa queue était également utilisée afin d'améliorer sa mobilité. Utilisant celle-ci comme point d’appui sur le sol, juste après son atterrissage, le Junk se propulse dans notre direction, s'apprêtant à asséner un coup-de-poing à notre machine. Je change l’Eevolv sous sa forme canine au dernier moment, passant sous sa trajectoire, et me repositionnant dans son dos avant de reprendre une forme bipède, tirant rapidement un laser tant qu’il semble vulnérable. Giovanni fait rapidement pivoter le corps de son mecha, en l’air, frappant le tir de plasma avec un de ses boucliers comme s’il tapait dans une balle de ping-pong. Son Soldat terminera finalement sa trajectoire à une bonne quarantaine de mètres du mien, me faisant de nouveau face. “J’ai toujours voulu voir par moi-même ce dont tu étais capable. Et pour le moment, je dois dire que tu ne me déçois pas.”Il a ouvert un canal pour communiquer… Ce type aime trop parler. “Avec quelqu’un d’aussi bavard que vous, je pensais que nous pourrions résoudre cela sans avoir à détruire tout le bâtiment.” “Haha… La violence est pourtant la solution la plus efficace que possède l’humanité, et ce, depuis la nuit des temps.”“Telle est votre philosophie, j’imagine ?” “Heh.”Aussi détestable soit-il, je suis obligé de reconnaître la force de cet homme. Et celle-ci trouve sa source dans ses idéaux malsains. Il a accepté sa propre nature, et l’embrasse totalement. Après tout, un pécheur ne peut espérer le pardon. Il n’en a pas le droit. Si les ténèbres avaient une forme pure et immaculée, alors leur nom serait le sien. Giovanni n’est pas mon antagoniste. Il est celui de tous. Je ne pourrais jamais le vaincre si je n’utilise pas toutes les ressources que m’offre ma machine. Cependant, avec Erika sous ma protection, et le fait que nous soyons dans la capitale, il me sera difficile d'utiliser le Full Drive, ou même le Flare Mod… Détachant une des bombes attachées à la ceinture de son Soldat, Giovanni s’empresse de la jeter dans les airs. Ce n’est pas une bombe ordinaire…! L’Eevolv reprend sa forme quadrupède afin d’optimiser sa vitesse de déplacement, me permettant de m’éloigner. Cependant, la bombe ne s'actionne pas. Le Junk-0 se propulse dans sa direction, l'attrapant de nouveau avant de directement la jeter sur mon Soldat. C’était donc une diversion ?!! Cette fois-ci, l’explosif s’active, éblouissant les caméras tout en brouillant les capteurs de mon mecha. Il dicte le rythme du combat… Si je ne trouve pas rapidement un moyen de contre-attaquer, alors je perdrai tout ce que j’ai. Erika. Ember. Ma nouvelle vie. … “Flare - On.” “Les limiteurs ont été désactivés. Système en Full Drive.” Des flammes vives couvrent rapidement la surface de l’Eevolv, prenant peu à peu la forme d’une boule de feu gigantesque englobant la totalité du robot. Les yeux d’Erika s'illuminent alors que de grosses gouttes de sueurs coulent le long de son visage. Il faut dire que deux adultes dans un espace aussi petit n'aidaient déjà pas vis-à-vis de la chaleur, mais avec les systèmes en Full Drive, la hausse de température produite par notre Soldat ne fait que s’accentuer de secondes en secondes. J’ai conscience que mes actions sont dangereuses, cependant… Une fois mes caméras et capteurs de nouveaux opérationnels, je vois que le mecha de Giovanni se trouve dans une position délicate. Effectivement, il a dû en profiter afin de nous charger, mais ne s'attendait pas à ce que je prenne le risque de transformer ma machine en torche géante. Je ne pense pas être une ordure au même niveau que lui. Mais je ne suis pas un enfant de cœur non plus. Que ce soient les flammes de l’Eevolv, ou les attaques du Junk-0, il y aura des victimes collatérales dans tous les cas. Alors autant ne pas hésiter. Je profite du peu de temps restant au Full Drive (avant que les risques pour notre santé et celle de notre Soldat n’augmente davantage), afin de foncer sur le Junk. Celui-ci déploie de nouveau ses boucliers, mais la force de propulsion de l’Eevolv est trop grande, l’envoyant voler en direction de là d'où il vient : le Casino. BOOOOOOUM—Dix longues secondes s’écoulent avant que notre adversaire ne sorte du nuage de poussière créé par l’éboulement du mur sur lequel il venait d'atterrir. Ses boucliers sont tordus, cassés, voire fondus par endroits. À part ça, l’unité est toujours en plutôt bon état. De mon côté, je suis obligé de désactiver le Full Drive afin de limiter nos propres dégâts. Je n’ai pas totalement pris l’avantage, mais je suis parvenu à équilibrer la balance. Mais maintenant qu’il a reçu de tels dégâts, il y a de grandes chances pour qu’il passe aux choses sérieuses… Il faut que je continue de gagner du temps, mais comment— “biiip biiip biiip—”Je n’ai rien dit. Il semblerait que la Ligue soit plus rapide pour intervenir ici, à la capitale. “Des unités de la Ligue, hein…? On dirait que nous allons devoir remettre cela à un autre jour.”“ATTENDEZ !!! OÙ SONT MES AMIES ?!! ”Erika… “Elles sont en vie. Et si tu souhaites les revoir un jour, je te conseille de réfléchir à ma proposition, Kimono.” Sur ces mots d’adieux, la machine du boss de la mafia se propulse en arrière, entrant de nouveau dans le Casino, par le trou qu’il a lui-même créé, précédemment. Il a probablement l’intention de fuir la ville via un étage fantôme souterrain. Nous suivrons son exemple, propulsant l’Eevolv à l’opposé des unités gouvernementales. Il nous faut battre en retraite. Le plus dur reste à venir. - Fiche Tech : Junk-0:
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Jeu 4 Jan 2024 - 15:00 | |
| - Spoiler:
Le soin que tu apportes à décrire les affrontements, les détails des mechas, non vraiment c'est toujours aussi cool ! Et la trame ne fait que gagner en profondeur - Kats a écrit:
- J'espère que vous serez toujours présents en 2024 pour suivre les aventure d'Azul et Ember !
C'est bien mon intention ! Je ne commente pas toujours autant que je le voudrais, mais je suis quand-même avec plaisir.
_______________________________________ ブライアンは台所にいます。 X Twitter de Nuzlocke France :
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Lun 8 Jan 2024 - 11:39 | |
| Bonjour ! Pour une fois la suite ne s'est pas trop faite attendre. Du coup, voici le premier chapitre de l'année ! (qui sert également d'ultime chapitre pour l'arc de Céladopole). Bonne lecture a vous !! - Chapitre 28:
IV - Céladopole Chapitre 28 - Les iris Bonsoir. Si vous lisez ceci le soir, j’espère que vous avez passé une bonne journée. Personnellement, j’ai passé une très bonne journée. Aujourd’hui, en sport, j’ai pulvérisé mes opposants en courant super méga vite au rugby. Sabrina semblait avoir la tête ailleurs, ce qui m’a permis de remporter ma première victoire aux cartes. Oh ! Et Sofia m’a invitée à sortir avec elle dimanche, pour voir un spectacle de danse spécial Twinkle ! Bref. Ça aurait pu être le plus beau jour de ma vie. Si seulement je n’avais pas vu les infos en rentrant… “La Ligue est toujours sur les traces des deux Mechamon Soldats qui sont apparues au Grand Casino de Céladopole plus tôt dans la journée. Mais certaines informations laisseraient penser que l’un des deux pilotes serait un criminel recherché depuis plusieurs mois déjà, accusé de crime de foi, Azul Leeves—” Azul… “Hng !!” Bon sang… j’ai encore mal à la tête. À chaque fois que je revois les images du combat à la télé, une douleur vive se lance dans mon crâne. C’est comme si mon corps essayait de me faire comprendre quelque chose. J’espère qu’Azul va bien. À chaque fois que je tente de l’appeler, une dame me dit que son téléphone est éteint. Je ne sais pas qui c’est cette fille, mais si elle fait du mal à Azul, je jure que je vais la retrouver et— CLONK–La porte d’entrée ?! J’attrape mon taser, que je garde toujours à côté de moi quand Azul n’est pas à la maison (par sécurité). Doucement, je me rapproche de la porte du salon, qui sépare celui-ci du hall d’entrée. Si c’est un méchant, alors il sera obligé de passer par ici… J’attends que la porte s’ouvre et… JE FRAPPE DE TOUTES MES FORCES AVEC MON TASER !!!“AAAAAAAAH— !!!”Une main apparaît aux derniers moments, pour attraper mon bras avant que mon arme ne touche ma cible !!! “Ember, c’est nous.” “...Azul ?” Attends… Comment ça « nous » ? Mon regard se tourne enfin vers la personne que j’ai failli électrocuter. E..Erika ?!! “Donc, pour résumer, vous avez combattu un méchant qui voulait faire du mal à Erika, et maintenant, on doit quitter Céladopole sinon la Ligue va nous attraper ?” “Je suis vraiment désolé, Ember. On trouvera une solution pour tes études.” Hmm… L’école n’est pas vraiment un problème. Par contre… “Il faut que je dise au revoir à mes amis, du coup. Oh ! Tu crois que Sabrina pourrait venir avec nous ?!” Mon gardien détourne le regard en répondant : “Nous partons demain, à l’aube. Tu n’auras pas le temps de leur dire au revoir. Et ton amie Sabrina ne pourra pas nous suivre, non plus.” “Oh… Et on va ou, cette fois ?” “Je ne peux rien dire pour le moment.” Décidément. On enchaîne les mauvaises nouvelles, ce soir. J’espère que Sabrina ne m’en voudra pas trop… Je m'excuserai la prochaine fois que je la verrais ! Ce soir-là, je me coucherai plus tôt que prévu, après avoir préparé mes bagages. Malheureusement, je ne pourrais pas prendre toutes mes affaires, car nous devons voyager léger. Mais heureusement, Azul a beaucoup moins d’affaires personnelles que moi, il aura donc de la place en trop dans son sac ! Mes goodies de Twinkle pourront donc nous suivre dans notre aventure !! (ouf…) Voilà !! Sur ce, bonne nuit !!! … …… ……… Ugh… J’ai la gorge si sèche… Je regarde l’heure sur mon horloge en forme de pikachu (une sorte de souris qui fait des éclairs, j’en ai jamais vu en vrai, mais ça doit être drôlement dangereux comme animal de compagnie) Une heure du matin. Il est tard. Ou tôt ? Peu importe, il faut que je boive !!! Je me lève puis je rejoins la cuisine. Mais une fois sur place, je remarque quelqu’un assis dans l’obscurité, face à la fenêtre. “Azul ? Tu ne dors pas ?” “Hm ? Je te renvoie la question. On part tôt demain.” “J’ai soif.” Un long silence s’installe. Je décide donc de remplir un verre d’eau, sans le quitter du regard. “Pourquoi tu regardes par la fenêtre ?” “Je monte la garde.” Il a peur que des méchants ne viennent pendant qu’on dort ? … “Beaucoup de choses ont changé depuis qu’on s’est rencontrés, hein ?” “Hm ?” Les yeux bleus du jeune homme percent l’obscurité en se tournant dans ma direction. “On a rencontré plein de monde, et j’ai appris tout plein de trucs ! Tandis que toi, tu as retrouvé ta cousine. Les choses changent si vite, que j’ai l’impression de vivre en accéléré, héhé…” Un long soupir s’échappe de sa bouche. “Tu ne crois pas si bien dire.” “Mais certaines choses ne changent pas… Comme le fait que tu sois là, en pleine nuit, en train de monter la garde pendant que tout le monde dort.” “Ne t’inquiète pas pour moi. Mon corps requiert moins de sommeil que les vôtres.” Un grand sourire se dessine sur mon visage, alors que je balance mon corps de gauche à droite. “Je sais. Tu seras toujours là pour me protéger, Azul.” “Ember…” “Je le sais, car je serais toujours à tes côtés. Je te suivrais jusqu’au bout du monde.” Ses yeux s’écarquillent, tandis qu’il continue de me fixer, dans l’obscurité. Au bout de quelques secondes, un sourire apparaît sur son visage également. “Un jour, je t’offrirai une vie normale, loin de tout danger.” Ce que je veux, ce n’est pas une vie normale. AAAAAH !! Pourquoi faut-il qu’on soit interdits de câlins ?!! Ah oui, si on se touchait on risquerait encore de devenir une magical girl, et je crois que Azul n’assume pas son côté féminin. Je termine mon chemin de pensées sur un soupir, avant de boire mon verre d’eau d’une traite. “Allez. Retourne te coucher.” “Bonne nuiiiit…” Dis-je en quittant la piè– AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ?!!!!La peur m’a tellement prise de court qu’aucun son n’eut le temps de sortir. “E.. Erika, pourquoi tu es toujours cachée derrière chaque porte que j’ouvre ce soir ?!!” “D.. Désolé si je t’ai surprise, Emily– Euh, Ember ?” Son visage a l’air triste. Est-ce qu’elle écoutait derrière la porte ? Est-ce qu’elle est jalouse car je suis la première femme dans la vie du beau gosse qui baigne dans la lumière lunaire, dans la cuisine ? Ça doit être dur pour elle… Non pas que je comprenne ce que ça fait, puisque je suis la première femme dans la vie du beau gosse qui baigne dans la lumière lunaire, dans la cuisine. Haha. Je reprends ma route en direction de ma chambre, plutôt fière d’avoir remporté ma première bataille amoureuse, quand soudain je me rends compte de quelque chose… E.. Elle pleure…?! C’est de ma faute ?! C’est parce que je lui ai volé son cousin ?!! … “Euh… Erika…?” “....” Aucune réponse ?!!!Qu’est-ce que je fais ?! Je m’excuse ?!! Mais je ne suis pas du tout désolée !!! Après de longues secondes de réflexion, je décide de partir sur une attaque frontale. Je fonce sur Erika, puis la serre dans mes bras de toutes mes forces !! “Hein ?! E.. Ember ?!!” Je ne lui donne aucune réponse. Et non, ce n’est pas une stratégie. Je ne sais juste pas quoi lui dire !!! Au bout d’un moment, je sens les mains de la jeune fille se poser sur mon dos. Elle me serre contre elle également… “Désolée… C’est de ma faute, tout ça…” Ah. C’était donc ça. “Ce n’est pas de ta faute ! C’est le méchant du casino qui vous a attaqué !” “Mais si j’avais accepté son deal…” “On ne négocie pas avec les méchants. J’ai appris ça à la télé.” “Haha… J’aimerais voir les choses de ton point de vue, Ember…” Pourquoi est-ce qu’elle n’a pas l’air convaincu ? Bref… Je suis fatiguée moi. Je décide donc d'attraper le bras d’Erika, la traînant avec moi dans ma chambre. “Hah ?! Où est-ce que–” “Azul à dis qu’on devait dormir. Alors je t'emmène dans ma chambre pour être sûre que tu dormes.” “Tu veux qu’on dorme ensemble…? H.. Haha… C’est d’accord.” Quatre heures trente. Les deux filles descendent les escaliers de ce qui sera bientôt notre ancien appartement, tandis que la capitale kantonienne dort encore. Pour ma part, j’ai déjà chargé notre nouveau véhicule avec nos bagages (trois petits sacs à dos contenant juste le strict nécessaire). Le moteur est chaud, il ne nous reste plus qu’une chose à faire. “Erika ? Tu as l’air fatigué… J’espère que tu as dormi. On va avoir besoin de toi, réveillée de préférence.” “Désolé… Je vais me ressaisir.” Répond-elle en baillant. Ember, de son côté, cours en direction du side-car de notre nouvelle moto. “WOUAAAH !!! La moto a changé ! Est-ce que je peux m'asseoir là ?!!” “J’en connais une qui a bien dormi.” “Je ne te le fais pas dire…” Ajoute Erika, un soupçon de haine se dégageant de son regard. Elle réfléchira à deux fois la prochaine fois qu’Ember lui proposera de dormir ensemble. Une fois tout le groupe installé, nous partons sans plus attendre. Même en étant les plus discrets possible, il est impensable de quitter la ville sans se faire repérer. Mais nous cacher n’est plus une option. C’est pourquoi j’ai établi plusieurs plans de fuite, il y a quelques mois, lorsque nous sommes arrivés à Céladopole. Les probabilités pour que nous soyons découverts ont toujours été élevées, il était donc prioritaire pour nous d’être préparés à toutes les éventualités. Le plan d’aujourd’hui consiste à rejoindre l’autoroute 17, à l'ouest. C’est un des endroits les moins gardés, car l’un des moins pratiques pour une course-poursuite. Pour nous, en tout cas. Il s'agit d’un pont gigantesque, suspendu au-dessus du Golfe Vermillon, celui qui baigne les villes de Céladopole et Carmin sur Mer. Une ligne droite, entourée par des eaux profondes, dont il n’existe aucune échappatoire. Un plan suicidaire en temps normal, mais c’est cet aspect « impossible » qui fait toute la force de notre stratégie. Car nos ennemies ne s'attendent pas à ce qui est sur le point de se produire. Nous arrivons rapidement dans un district que je connais bien, situé à l'extrême ouest de Céladopole : la ville basse. Ici, non seulement nous ne risquons pas de tomber sur les forces de l’ordre, mais de plus, j’y ai rencontré pas mal « d’amis » au cours de ces dernières années. Des personnes qui ont accepté de m’aider, que ce soit suite à des services rendus, ou à un paiement gracieusement effectué la veille. Voyant notre véhicule se rapprocher, nos alliés du jour nous créeront subtilement un chemin contournant la sortie de la ville. Débloquant des passages via des ruelles. Ouvrant les portes d’une usine abandonnée, dont l’intérieur est totalement détruit. Et finalement, un accès à un tunnel souterrain, donnant directement sur la route 16. Ce passage était censé être condamné, afin de faciliter la construction du tunnel reliant Carmin sur Mer à Jadielle. Mais les habitants de la ville basse ont leurs moyens de persuasion, lorsque des membres du gouvernement tentent d'altérer leur territoire. Dans tous les cas, j’utilise la montée servant de sortie au tunnel vers la route 16 comme d’un tremplin, propulsant notre véhicule suffisamment haut pour passer par-dessus la barrière de sécurité, rejoignant ainsi directement l’autoroute 17. Heureusement, le timing est impeccable. Comme dis plus tôt, la ville dort encore, il y a donc peu de véhicules susceptibles de nous faucher à l'atterrissage. Et puis nos « amis » se sont assurés que la manœuvre serait possible. J’ai oublié de le préciser, mais toute cette scène est bien entendue accompagnée des cris et des rires de notre adolescente à la mentalité d’un nouveau-né, assise dans le side-car. Dans tous les cas, maintenant que nous sommes ici, il ne fait aucun doute que la Ligue nous à enfin flairés. Mais le temps qu’ils nous rattrapent, nous aurons déjà atteint notre objectif— …?!Une ombre gigantesque recouvre notre véhicule alors que le soleil se lève à l’horizon. Il s'agit d’un Soldat !!! Un Skar, pour être plus précis. Une unité aérienne développée en masse par la Ligue. Son design fait penser à une sorte d’oiseau métallique. Comment ce fait-il qu’il nous ait déjà rattrapés ? Et pourquoi est-il seul ? Ces unités sont toujours pilotées en groupe. “Azul !! Qu’est-ce qu’on fait ?!”Erika se serre contre moi, depuis l’arrière de la moto, tandis qu’Ember fixe le Soldat adverse en se tenant la tête. Est-ce qu’elle se sent mal ? Ce n’est vraiment pas le moment… Soudain, une voix féminine sort du mecha, s’adressant visiblement à nous. “Azul Leeves. Veuillez relâcher la jeune fille qui vous accompagne !” Ha ? Qu’entend-elle par là ? Elle serait prête à nous épargner si nous laissions Erika partir ? Est-ce que la Ligue serait prête à laisser passer une occasion comme celle-ci, juste pour ne pas froisser le clan Kimono ? Non. Même si nous obéissons, rien ne nous garantit que cette femme tiendrait parole. Je décide d'accélérer, mais sa machine est tout aussi, voire plus rapide que nous. “Ceci est un ultimatum. Arrêtez votre véhicule sur le champ !”Bon sang… Il faut que je fasse quelque chose. Je n’ai pas le choix. Je relâche doucement le guidon avec ma main gauche, la rapprochant de ma pokéball. Mais notre adversaire voit clair dans mon jeu, et lance une première rafale de tirs derrière nous, ce qui a pour effet de détruire un morceau de la route. Ma main se ressaisit rapidement du guidon afin de maintenir la trajectoire du véhicule. Merde…! Je ne peux pas conduire avec une seule main et éviter ses tirs en même temps !! BONK—Qu’est-ce que c’est que ce bruit encore…? Mes yeux se tournent vers le rétroviseur. Quelque chose est tombé de la moto et roule sur le sol. Un casque…? Ne me dites pas que…! Mon regard se tourne en direction du side-car, cette fois-ci. “EMBER !!! QU’EST-CE QUE TU FOUS ?!!”La gamine se tient debout, tournée vers le Soldat qui nous poursuit. Sans casque, elle fixe notre ennemi d’un regard vide, les cheveux dans le vent. “ERIKA, FAIT QUELQUE CHO—” Tendant son bras dans une direction, Ember vient le rabattre dans un geste brusque, comme si elle tirait quelque chose. C’est le même geste que je fais pour utiliser ma… “À quoi joues-tu ?! Elle va tomber du véhicule si vous ne vous arrêtez pas !!”C’est l'hôpital qui se fout de la charité !! Soudain, une lueur dans les cieux, provenant de la capitale, reflétant la lumière de l’aube, se met à foncer dans notre direction ! C’est… Le prototype de Vyzard qui était dans le hangar où vivait Erika ?!! Et au niveau de sa tête, à l’endroit où il manquait un élément, ce ne serait pas le drone qui a saccagé l’école Marguerite ?! Que se passe-t-il ? Est-ce Ember qui l’a appelée ici ? Mais comment…? Le Skar n’a pas le temps de réagir. Il tente d’esquiver la trajectoire de son nouvel adversaire, mais le Proto Vyzard, mimant les gestes de la jeune fille présente dans notre side-car, déploie une lame qui était repliée le long de son bras droit, tranchant une des ailes de l’oiseau de métal. “Non… EMILY !!!!” Hurle notre adversaire, avant de s’écraser dans les eaux du Golfe Vermillon. Le fait qu’elle connaisse le pseudonyme d’Ember est étrange, mais on n’a pas le temps pour ça ! “EMBER !! EST-CE QUE TU M’ENTENDS ?!!” Les yeux de ma jeune partenaire s’illuminent soudain, comme si elle reprenait conscience. “Ha…? WO.. WOAAAAAAAAAH ?!!”Elle perd son équilibre !!! Alors que le corps de la jeune adolescente bascule en direction de la route, Erika se penche rapidement, attrapant le bras de celle-ci. “ASSIEDS-TOI !!! VITE !!” Celle-ci s'exécute sans réfléchir, s'empressant de rattacher sa ceinture. Si seulement j’avais le temps de relâcher la pression. Un soupir ne demande qu'à être extériorisé en ce moment même. Mais nous ne sommes pas encore en sécurité. Je profite de cet instant de « répit » pour accélérer. Le Proto Vyzard nous suivant de près. “Azul !!! Regardes en face, les autres véhicules !!! Ils sont tous à l'arrêt !!!” La Ligue a eu le temps de bloquer la route. Mais je savais que cela finirait par arriver. C’est pourquoi j’ai également payé des « amis » qui nous attendent ici. Je commence à changer de voie, me rabattant sur celle la plus à gauche. Face à nous, se trouve un camion de remorquage. En nous voyant arriver, le conducteur du camion s’empresse de pencher sa remorque, nous créant ainsi un nouveau tremplin. “ACCROCHEZ-VOUS !!!!”“ÇA NE FONCTIONNERA PAS !!! IL Y A TROP DE VÉHICULES ENTRE NOUS ET LE BARRAGE !!!” “CE N’EST PAS UN PROBLÈME !!!” Utilisant la remorque comme d’une rampe, je propulse notre véhicule dans les airs…en direction de l’eau. “A.. AAAAAAH ?!!! AZUUUL ?!!!”Maintenant que nous sommes en plein vol, je lâche le guidon de ma main gauche, me saisissant de ma pokéball afin de faire appel à mon Soldat. Sortant du conteneur d’un bateau de transport de marchandise, un peu plus loin, l’Eevolv se propulse dans notre direction, attrapant la moto dans ses bras. Faisant signe à Erika de s’accrocher au guidon, je profite de la stabilité offerte par mon mecha afin de monter dans son cockpit, en l’escaladant. Je reprends rapidement le contrôle de ma machine, changeant sa trajectoire, en direction de l’est. Si mes calculs sont bons, les propulseurs auront juste assez de puissance pour que nous arrivions sur la terre ferme, non loin de Parmanie. - Fiche Tech' : Proto Vyzard:
- Bonus couleurs:
- Réponse à Mitsu (le meilleur commu manager de la planète Terre):
Merci Mitsu !! Ça me fait toujours autant plaisir de lire tes retours Et ne t'en fais pas, je comprend totalement que tu ne puisse pas toujours commenter, ou même que tu n'en ai pas toujours l'envie, c'est parfaitement normal. Tu seras toujours un GOAT, ne serait-ce que pour tout ce que tu apportes au forum ! En tout cas je te souhaite personnellement un excellente année, et encore merci pour l'attention apportée à Mechamon Iris !!
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Mer 17 Jan 2024 - 10:44 | |
| Hey ! Cette semaine, ce n'est pas vraiment un chapitre à proprement parler que je vous propose. Vous vous souvenez de l'intermission 1 ? Et bien voici l'intermission 2 ! C'est un format un peu spécial, mais j'espère qu'il vous plaira tout de même Bonne lecture !!! - Intermission 2:
Intermission 2 Dimanche 28 Mai. Cher Journal. Aujourd’hui, une catastrophe s’est produite dans le centre-ville d’Azuria. Un monstre gigantesque a détruit l’arène aquatique, et de nombreux blessés sont arrivés à l'hôpital. Entre ça et l’accident du pont de l’autre jour, je commence à me demander si nous ne sommes pas en sous-effectifs. Une catastrophe s’est également abattue sur Argenta il y a quelques jours. Serait-ce le début d’un nouveau conflit…? __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Lundi 29 Mai Cher Journal. Je n’y avais pas pensé, mais puisque l’arène a été attaquée, les chances pour qu’elle se retrouve hospitalisée étaient plutôt élevées, non ?!!! Oh, c’est vrai. Je parle de Ondine. ONDINE !!!!! La sirène céruléenne ! La nouvelle étoile montante de Kanto, l’idole de toute une génération, que dis-je, de toute une patrie !!!! Puisque c’est un VIP, on m’a assignée comme étant son infirmière personnelle. Moi qui pensais qu’on manquait de personnel… OH ET PUIS ZUT !!! JE VAIS VOIR ONDINE TOUS LES JOURS À PARTIR DE DEMAIN !!!! __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Mercredi 31 Mai Cher Journal. Je n’ai pas vraiment eu le temps d’écrire ces derniers jours. Je pensais qu’être l’infirmière personnelle d’une star ferait que j’aurais moins de boulot, mais le fait est que je dois toujours m’occuper des autres patients également… Bref. Aujourd’hui, la gamine qui lui rendait visite tous les jours est venue, pour lui dire au revoir cette fois-ci. Je n’ai pas tout compris, mais il semblerait qu’elle n'était que de passage à Azuria. Les seules fois où elle souriait, c’était quand cette petite fille venait la voir… Pour tout te dire, les blessures d’Ondine sont vraiment graves, et les médecins ne sont pas optimistes vis-à-vis de sa carrière. Je me demande si je peux lui apporter quelque chose. Du soutien ? Non, tout Kanto la soutient déjà… __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Vendredi 02 Juin Cher Journal. Une attaque terroriste a frappé la ville de Carmin sur Mer hier soir. Et ce n’est pas tout, les journaux parlent d’un crime de foi. Un homme, ou une femme (je ne sais pas c’est pas claire) aurait soumis l’armée en les forçant à se prosterner face à lui…ou elle BREF ! Est-ce que ça a un rapport avec les événements de ces derniers jours ? Comme l’accident que nous avons subi ici, par exemple ? J’ai le sentiment que nous entrons dans une nouvelle ère, et cela me préoccupe… Ondine semble encore plus déprimée qu’avant. Elle a passé la journée entière à dormir. J’aimerais tant l’aider. Mais si je me mêle trop de sa vie privée, cela pourrait m’apporter des soucis, non ? __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Jeudi 08 Juin Cher Journal. Une semaine entière s’est écoulée depuis l’attaque de Carmin sur Mer. Une partie des soldats qui se trouvaient là-bas ont fui la ville, et la population s'inquiète de ce qu’un groupe armé et entraîné, maintenant soumis à un faux dieu, pourrait faire dans les jours qui suivent. En attendant, la Ligue a repris la responsabilité de la base de Carmin sur Mer, remaniant les hommes et femmes encore présents. J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais ils sont là pour nous protéger, donc ça devrait aller ? Pour ce qui est d’Ondine, la pauvre s’est complètement renfermée sur elle-même. Elle refuse qu’on lui allume la télé, passe ses journées à dormir et refuse également de discuter. Cette situation ne peut pas continuer. J’ai décidé de prendre le Tauros par les cornes, quitte à perdre mon job. Je ne laisserais pas la dernière lueur d’espoir de notre beau pays s’éteindre dans cette chambre d'hôpital !!! __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Vendredi 09 Juin Cher Journal. J’AI PARLÉ AVEC ONDINE !!! AAAAAH SI TU SAVAIS CHER JOURNAL………La pauvre fille n’a vraiment pas eu une vie facile ! Par où commencer… J’ai réussi à la forcer à s'ouvrir à moi ! Oui. Au début, elle insistait sur le fait que je devais la laisser se reposer, mais après que je l’ai embrouillée, puis crié dessus, puis pleurer, elle a fini par me proposer de me calmer. Nous avons parlé des raisons de sa déprime, et il semblerait que cela remonte à avant son hospitalisation. Sa famille a été la fondatrice du Pont Pépite. Et ils se sont battus face à l’administration de la ville afin de protéger cet héritage. Cependant, lors de la guerre, son frère aurait trahi Kanto, et son père serait mort à cause de cela. Je ne suis pas la mieux placée pour parler à propos de sa famille, mais apparemment l’une de ses craintes était que le Pont Pépite soit changé à la suite de sa destruction. Cependant, l’investisseur principal du projet a fait marche arrière suite aux événements de Carmin sur Mer. Le type était présent à bord d’une croisière lorsque les terroristes ont atteint le port. Voyant tout cela comme un message divin, il a vite fait le lien entre cette attaque et celle du pont. Aujourd’hui la justice le recherche pour crime de foi également. Car il aurait investi dans une secte douteuse afin d’être protégé du « dieu punisseur ». Comment est-ce que je sais tout cela ? Et bien, je lis les journaux et regarde la télé quand je le peux… chose qu’Ondine ne fait plus depuis plus d’une semaine maintenant. Si tu avais vu la joie sur son visage lorsque je lui ai appris la nouvelle…non pas que tu en aies quoi que ce soit à faire puisque tu es un livre. Mais c’était comme si son regard avait regagné toute sa brillance ! AAAAAAAH !!! J’AI HÂTE DE LA REVOIR DEMAIN !!! __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Lundi 14 Août Cher Journal. Après plusieurs mois de persistance, Ondine est enfin parvenue à marcher sans ses béquilles. Il y a encore un mois, nous étions tous surpris de la voir se lever de sa chaise… cette fille est vraiment forte ! Nous avons regardé un spectacle d’une sorte d’idole johtonnaise hier soir, à la télévision dans sa chambre. Magical Twinkle, je crois ? Je pensais que cela l'aiderait à se motiver, mais ça n’a fait qu'alimenter son moteur de haine… La pauvre à peur que sa petite fan, Ember je crois, ne la trahisse pour une johtonnaise. Du moment que cela l’aide à retrouver sa forme d'antan, je suppose qu’il n’y a rien de mal. N'empêche, je me demande ce qu’elle devient, cette petite fille pour laquelle Ondine à temporairement sacrifié sa carrière…
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Sam 27 Jan 2024 - 13:39 | |
| Pour débuter ce cinquième arc, je vous propose un chapitre à la fois long et intense. Comme le café, oui. Bonne Lecture ! - Chapitre 29:
V - Parmanie Chapitre 29 - Green Petite ville de cent trente-trois mille habitants. Lavanville fait partie des villes les plus touristiques, mais également des plus macabres de tout Kanto. Ici, les pompes funèbres se disputent les clients comme des marchands partageant des stands voisins lors d’un marché. Les commerces locaux tels que les magasins de souvenirs, ou encore les restaurants, utilisent tous l’image de la mort dans chacun de leurs produits. Et, comme pour donner une forme à cet endroit maudit, de nombreuses tours habillent la ville, à la manière des gratte-ciel de Céladopole. Ceux-ci sont en réalité des cimetières. Des endroits où l'on archive les personnes décédées. Finalement, on pourrait presque considérer Lavanville comme une bibliothèque. Un endroit où l'on garde chaque tome qui constitue la grande histoire de notre pays, une fois que la dernière goutte d’encre y a été déposée. À Kanto, nous ne pleurons pas nos morts. Nous prenons soin d’eux, dansons, et rions à leurs côtés. Jusqu’au jour où notre chemin se terminera, au sein des tours de Lavanville. Aujourd’hui, ce ne sont pas les morts que je suis venue visiter. Au cœur de cette ville morbide, se trouve également un petit établissement, qui tente de donner une chance de survie à celles et ceux qui auraient dû mourir dans le silence et dans l’ignorance. Les Osselaits. Tel est le titre que l'on donne aux habitants de l’orphelinat, baptisé du même nom. Alors que je traverse le portail grand ouvert, certains enfants, qui jouaient alors dans la cour, se tournent, interpellés par le claquement de mes talons sur le sol. “C’est… OLGA !!” “Quoi ? Olga ?!!!” Rapidement, tout un troupeau de petits osselaits se forme autour de moi, m’empêchant d’avancer plus loin. “Hey… Vous n'auriez pas grandis pendant que j’avais le dos tourné ?” “OLGAAAA !!!”“Qu’est-ce que tu fais là ? On est en août. Nouvel An c’est dans longtemps.” Effectivement. J’ai pour tradition de venir fêter le début de chaque année à leurs côtés. Cela me permet de reprendre conscience des enjeux de mes batailles à venir. “Quoi ? Je n’ai pas le droit de venir vous rendre visite quand je le veux ? Je suppose que je vais devoir partir avec ce sac rempli de jouets et ne revenir qu’au Nouvel An, dans ce cas.” À l’instant où ils prennent conscience du contenu du sac que je transporte depuis le début, les petites canailles qui m’entourent se mettent à protester afin que je ne parte pas. Je passe un moment à distribuer les nombreux jouets et vêtements que j’ai amenés avec moi. Et alors que les cris de joie des enfants résonnent dans la cour, de nouvelles têtes font leur apparition. Plus timides. Ils ont dû rejoindre l'orphelinat cette année. J’en profite pour me présenter, les laissant également profiter du contenu de mon sac. Soudain, la porte du bâtiment s’ouvre, révélant alors la silhouette d’un vieil homme avec une longue barbe. “Serait-ce un cadoizo qui se serait perdu dans notre cour ?” “Bonjour, monsieur Fuji.” Monsieur Fuji. Nul ne connaît son vrai prénom. Cet homme en a tellement utilisé dans le passé, qu’il serait difficile, même pour lui, de se souvenir de comment ses parents l’ont appelé, autrefois. D’origine johtonnaise, ce vieillard sert aujourd’hui de directeur et propriétaire de l’établissement. Bien que son passé soit des plus douteux, il ne fait absolument aucun doute qu’il traite les enfants qui vivent ici avec énormément de bienveillance. Laissant les osselaits découvrir leurs cadeaux, je rejoins le vieux Fuji à l’intérieur, mon sac presque vide sur l’épaule. “Qu’est-ce qui t'amène ? Je suppose que tu n’es pas juste venue jouer avec les enfants.” Attrapant mon paquet de cigarette avec ma seule main libre, j’en fais glisser une jusqu’à mes lèvres avant de me saisir de mon briquet. “La Team Rocket est à ta recherche. La Ligue m'envoie donc te protéger.” Alors que la flamme excessivement grande du briquet illumine le visage de mon ancien bienfaiteur, une expression sombre prend forme sur ses traits. “La mafia, hein… Que cherchent-ils à accomplir cette fois…?” “Probablement quelque chose de gros, vu qu’ils ont totalement abandonné la capitale il y a quelques jours.” “Oh, oui, les journaux en ont parlé ! L’incident de Céladopole avec ces deux Soldats.” J’aspire une grande gorgée du doux gaz toxique qui me brûle les poumons. “Cette affaire-là est liée à une série d’incidents datant d’il y a plusieurs mois.” “Ce n’est pas une année facile pour les kantonniens, hein…?” “Ça n’a jamais été « facile » d’être kantonnien.”Un silence de mort s’installe dans le hall de l'orphelinat. Seuls les rires et les cris des enfants se font entendre encore. Après de longues secondes, je crache une grande quantité de fumée, reprenant alors la conversation. “Tant que je suis là, j’aimerais régler une autre affaire.” “Est-ce quelque chose sur laquelle je peux t’aider ?” Je me saisis alors de mon téléphone, ouvrant des documents en rapport avec cette affaire, afin de débuter mon explication. “Il y a dix ans, une petite fille originaire de Bourg-Palette, un petit village portuaire au sud du pays, a été transférée ici après que sa famille soit décédée lors d’un incendie. Ça te dit un truc ?” Le vieillard reste de nouveau silencieux, quelques instants, faisant mine de réfléchir. Cependant, je sais d’avance qu’il a compris de quelle affaire je parle. “On en a vu des enfants défiler dans ces couloirs ces dix dernières années, Olga. Si c’est de ma mémoire dont tu as besoin, j’ai bien peur de ne pas pouvoir te venir en aide.” “Ne t’en fais pas pour ça. Ma mémoire, à moi, est encore très fraîche. Je me souviens de chaque gamin ayant rejoint cet établissement. Or, ce nom ne me dit rien.” “Tu ne viens leur rendre visite qu’en début d’année. Certains enfants ne restent que quelques mois—” “Ces documents datent de début décembre 151. Personne n'aurait pu l’adopter avant ma visite le premier janvier 152.” “......” Lâchant mon sac au sol, j’attrape puis écrase ce qu’il reste de ma clope dans mon poing, fixant le vieux Fuji d’un regard noir. “Qu’est-ce que tu me caches…?” “Tu n’as rien à y gagner… Cette histoire a déjà pris fin il y a des années. Elle repose désormais dans les ténèbres de Kanto.” “Que s’est-il passé avec cette gamine, Fuji ?”Ses jambes se mettent à trembler, tandis que je le confronte d’un ton glacial. “...L.. La petite est morte, Olga… Peu de temps après son admission… Elle s’est ôté la vie…” “Ce n’était donc pas un problème de mémoire, hein ? Elle est enterrée ici ?” “Que cherches-tu à accomplir…?” Je me penche vers mon sac, maintenant au sol, en extirpant mon ultime cadeau. Un présent spécialement réservé à la petite fille que je suis venue chercher. “Une pelle…?! Olga !!! Tu ne peux pas—”“Au contraire. J’ai une autorisation du Maître de la Ligue, stipulant que j’ai le droit de conduire mon enquête comme bon me semble. Sachez que j’apprécie la bienveillance avec laquelle vous avez élevé les osselaits. Cependant…” Me rapprochant de son corps frêle, je passe mon visage à côté du sien, lui chuchotant quelques mots à l’oreille. “...ma gentillesse, à moi, ne se limite qu’aux enfants. Je n’aurais absolument aucune pitié pour un vieillard qui, imaginons, aurait aidé certaines organisations criminelles à faire passer une gamine pour morte.” Un mélange de sueur et de larmes coulent de long du visage de monsieur Fuji, alors que son corps continue de trembler. “C.. Cet endroit transforme les ténèbres en lumière… Tout ce que j’ai fait, c’était pour le bien des enfants !!!” “Le but de cet endroit a toujours été de rendre de l’espoir à ceux qui ont tout perdu. Et non pas de plonger une enfant dans le désespoir en lui prenant tout ce qu’elle avait.” Le regard vide, mes pas me guident dans cette ville ou l’absurdité n’a d’égale que mon hystérie. Cela fait combien d'années, maintenant, que cette bande de lèche-cul m'appelle “Professeur”...? Étrangement, ce n’est qu’aujourd’hui que je commence à prendre conscience du temps qui s’est écoulé, depuis la fin de la guerre. Comme si mon cerveau s’était éteint lorsqu’Azul est mort. Comme s’il s’était rallumé en le voyant toujours en vie. Alors que cette idée me traverse l’esprit, mon regard se perd sur une flaque d’eau, reflétant ce qui semble être mon visage. Mon nouveau visage. Celui d’un fou. … “RAAAAAAH !!! STOP !!!”Je ne peux m’empêcher, par réflexe, de piétiner, violemment, ce miroir répugnant. Les passants, autour de moi, me fixent d’un air inquiet. Mais leur inquiétude se transforme rapidement en mépris. Ha… Hahaha… C'est ça… méprisez-moi. Je suis au-dessus de tout cela. Vos vies n’ont aucune importance à mes yeux. Elles n’ont aucune importance aux yeux de Kanto et du monde. Tout comme la vie de ceux qui croisent la route de mes Soldats. Les journaux parlent d’incidents lorsqu’un pont s’écroule. Ils accusent mes cibles lorsqu’il y a des victimes collatérales. Je suis le professeur Green. L’atout principal de cette organisation qui vous sert de gouvernement ! … Et pourtant… Qu’ai-je obtenu en retour de toutes les vies que j’ai sacrifiées…? J'hyperventile alors que mes pensées se perdent et s'entremêlent dans mon esprit. Maman. Papa. Daisy. Grand-père. Bourg-Palette. Scarlett. Azul. Les villageois. Scarlett. Lance. Scarlett. Scarlett. Scarlett. Scarlett. Scarlett. Sca…aa… AAA—“Monsieur ? Est-ce que tout va bien ?” “Ah.” Un type avec une corpulence plutôt imposante pose sa main sur mon épaule. Les passants continuent de me fixer, d’un air encore plus suspicieux qu’au départ. Je vois. Cet homme a sûrement pour objectif de jouer les héros en « s’occupant du fou qui dérange le quotidien des pauvres citoyens de cette ville ». Aaah… J’ai horreur de ça. J’ai envie d’appeler mon Soldat pour le tuer, ici, face à tous ces minables. Ensuite, je tirerais dans le tas, comptant le nombre de chanceux qui arrivent à fuir. Mais je n’ai pas le temps pour ça… Soupirant longuement, je pousse l'impertinent qui a osé poser sa main sur moi, poursuivant ma route. La Tour Funèbre numéro trente-trois. Un cimetière réservé aux soldats morts lors de la dernière guerre nous opposant à Johto. Au cœur de cette bibliothèque, dans un livre perdu au milieu de tous les autres, se trouve mon secret le plus lourd. Je ravale une dernière fois ma salive, avant de pénétrer dans ces lieux, d’un pas comportant le poids d’une vie toute entière. Alors que je marche dans les couloirs sombres et silencieux de cet endroit, je m’imagine voir les pierres tombales qui m’entourent, toutes en forme de livres, s'ouvrir en même temps, dévoilant chacun une page de ma vie. Le professeur Samuel Chen. Un homme réputé pour son génie scientifique. Ses recherches ont mené Kanto vers de nombreuses évolutions technologiques au cours de sa vie. D’aussi loin que je me souvienne, ce vieillard a toujours été désagréable avec tout le monde. Mais les choses n’ont fait que de s’empirer lorsque son fils et sa belle-fille sont décédés. À l’époque, je n’avais que cinq ans. Lorsque la mer a décidé de prendre la vie d’une poignée de marins appartenant au village. Mes parents inclus. Personne ne sait exactement ce qu’il leur est arrivé. Beaucoup de monde pensait à une attaque de tentacruel, mais le fait est qu’il n’existe aucune preuve. Ma famille a été brisée ce jour-là, et nous n’avions même pas le droit de savoir qui en était le responsable. Les habitants de Bourg-Palette étaient dévastés. Nous n'étions pas les seuls à avoir perdu des proches lors de cet accident. Mais l’humanité a toujours su se souder afin de faire face à l’obscurité. J’ai profité de cette bonté excessive qu’ils avaient. Je me suis réconforté auprès d’eux. À la moindre occasion, je n'hésitais pas à me tourner vers eux. Bourg-Palette était une grande famille à mes yeux. Mais cette gentillesse ne se limitait qu’au village. Dès lors ou je me rendais en ville, pour x ou y raison, les autres enfants se montraient cruels à mon égard. Qu’avais-je fait pour mériter ce traitement ? Était-ce car je n'étais pas l’un des leurs ? Car je n’avais plus de parents ? La seule personne de mon âge que je pouvais considérer comme une amie, était une petite fille du village. Ma voisine et rivale : Scarlett. N’ayant personne d’autre avec qui jouer, car nous étions les deux seuls enfants du même âge à vivre ici, nous étions obligés de nous supporter. Personnellement, cela ne m’a jamais posé de problème. Scarlett était une fille amusante, avec un répertoire d’idées infini lorsqu’il s'agissait de jeux ou de défis. Elle était la personne la plus compétitive qu’il m’ait été donné de connaître. Je ne pouvais m’empêcher de l’admirer. Une admiration qui finira par se transformer en amour. Un amour pur et innocent. Le genre de sentiment dont on souffre. Le genre de souffrance dont l'on ne peut se passer. Le temps s’écoulait doucement, et Scarlett était de plus en plus distante. Préférant jouer avec son stupide chat, plutôt qu’avec moi. Je m’en voulais tellement. Je m’en voulais de ne plus pouvoir me passer d’elle. Je m’en voulais de ne plus penser qu’à elle. Je m’en voulais de vouloir voir son animal de compagnie disparaître. Et je m’en suis voulu, lorsque sa maison a brûlé, le même jour où des types louches sont venus me poser des questions à propos d’elle. … Était-ce de ma faute ? …… Était-elle morte à cause de moi ? ……… Une fois de plus, mon esprit sombra dans le désespoir. Il y avait un gouffre gigantesque dans mon âme. Et au fond de ce gouffre, se trouvait toute ma culpabilité. J’avais de nouveau besoin de quelqu’un pour m’épauler. Je pensais pouvoir compter sur les villageois. Ils ne rejetteraient jamais un enfant de dix ans qui venait tout juste de perdre sa bien-aimée…pas vrai ? Le mépris. Le dégoût. La haine. Tels sont les sentiments que j’ai reçus en échange de mes larmes, de la part de ceux que je considérais comme ma seconde famille. Ma sœur, Daisy, était la seule personne prête à me réconforter. Mais une enfant de six ans ne pouvait contenir toute ma tristesse. Peu à peu, je ne me souciais plus de ce que les gens pouvaient penser de moi. J’ai commencé à m’imposer auprès des habitants du village, dont mon grand-père, qui, malgré son tempérament, finira par totalement ignorer mon existence, me laissant errer dans son labo. C’est en l’observant, dans l’ombre, que mon intérêt pour les machines naquit. Mon grand-père était un génie capable de créer n'importe quoi. Si seulement, moi aussi, je possédais un tel pouvoir. Je pourrais créer n'importe quelle machine. Je ne m’ennuierais plus jamais. Je ne serai plus jamais triste. Plus personne n’oserais me regarder de haut. Scarlett serait fière de moi. Elle me verrait enfin. Je pourrais être digne de vivre à ses côtés. Des années durant, je me suis efforcé à apprendre et comprendre les notes du professeur Chen. En grandissant, je commençais également à m'intéresser aux travaux d’autres scientifiques, notamment ceux originaires de Hoenn. Puis un jour, une opportunité en or s’est présentée à moi. Une guerre entre Kanto et Johto. Je n’en avais que faire des enjeux politiques ou moraux. Il fallait que je saute sur l’occasion afin de prouver ma valeur au monde. Évitant la conscription en rejoignant l’équipe de mon grand-père, je profiterais de son manque total d'intérêt pour ma personne afin d’avancer dans mes propres recherches, développant mes propres machines de guerre. Mes propres Mechamon Soldats. Malheureusement, je n’avais pas encore conscience de l’ampleur de cette tâche. Malgré mon enthousiasme, personne ne voulait s’associer avec moi. Jusqu’au jour où Daisy est venue me présenter une personne qui changera ma vie à jamais. Azul Leeves. Un jeune homme partageant le même âge que moi. Il avait une apparence très efféminée, et semblait également avoir causé des soucis à mon grand-père, au point d’être ignoré à son tour. Il était le candidat parfait. Tout comme moi, il n'avait personne si ce n'était ma sœur. Son seul souci étant sa phobie des Soldats. Mais nous avons rapidement trouvé une solution à cela. Sa personnalité le rendait assez difficile à cerner. Si au départ je le trouvais distant, je compris rapidement qu’il n’était juste pas très bavard. Ou plutôt, pas autant que moi. Il dégageait une aura de noblesse, comme si chaque mot et chaque action de sa part était calculée afin de paraître le plus élégant possible. Bref. Azul était mon ami. Mon meilleur ami. Mon seul et unique ami. Il n’était pas là par obligation, ou par pitié. Et à ses côtés, j’en oubliais presque les heures les plus sombres de ma propre vie. Nos efforts finiront par payer, un jour, lorsque la Ligue prendra possession du gouvernement. Ceux-ci s'intéressaient de près à nos travaux, nous proposant un rôle clé pour ce qui deviendra l’ultime bataille, dans la région de Tohjo. Mais la veille de cette fameuse bataille, je fis la rencontre d’un autre homme qui changea également ma vie. Un homme aux intentions plus sombres. Je ne le savais pas encore, mais cet homme était un diable, auquel j’étais sur le point de vendre mon âme. Le Maître de la Ligue : Lance. Aux premiers abords, il avait tout pour me rassurer. Une apparence élégante, forte et chaleureuse. Une voix profonde et témoignant d’un grand intérêt pour la personne avec qui il parlait. Des idées nobles et un grand amour pour notre patrie. Au bout de ce qui me semblait être une très longue conversation, trop longue pour une personne de son rang, Lance me fit une proposition. Rejoindre la Ligue lorsque la guerre sera terminée. Je n’arrivais pas à y croire. Moi ? Un membre de l’élite de notre pays ? Quelqu’un d’aussi important que le Maître venait de valider tous mes efforts. Je n’avais absolument aucune raison de dire non. Jusqu’à ce que… “Cependant, il nous faut d’abord vaincre notre ennemi, demain, sur le champ de bataille.” “Ne vous inquiétez pas. Nous sommes plus que prêts, avec Azul. La bataille de demain sera—” “Le problème vient justement de là, Green.” “Ha ?” “Azul Leeves… Il est le véritable ennemi dont nous devons nous méfier.” J’étais perdu. Je ne comprenais pas. Pourquoi, soudain, parlait-il de mon acolyte comme d’un ennemi ? “Le seul facteur qui pourrait nous empêcher de remporter cette bataille… la guerre… c’est lui.” “V.. Vous dites ça car il refuse de tuer d’autres soldats ? Je peux comprendre votre inquiétude, mais Azul aura un rôle de support, le Venus-R est une unité qui—” “Nous avons des éléments prouvant qu’Azul Leeves est un traître à notre patrie. Il travaille pour Johto, et ce, depuis le début.” Je ne savais pas qui croire. Ses mots étaient insensés. Azul ne pouvait être un traître. C’était impossible. Il ne faisait que suivre les principes dictés par sa famille. “Les principes de sa famille ne sont qu’une excuse afin de cacher ses véritables intentions. Ainsi, il pouvait limiter les dégâts causés aux flottes johtonnaises, rejoindre l’équipe du professeur Chen, envoyer des informations confidentielles à Johto, le tout sans se mouiller, car notre cher espion est soi-disant phobique des mechas.” “Non… C’est impossible… Azul, il—” “Il profite de ta confiance afin de retourner la situation au dernier moment. Le Venus-R est une unité parfaite pour un espion tel que lui.” … Quand bien même… Azul était mon ami. Mon seul et unique ami. Et je n’avais aucun attachement particulier envers Kanto. S’il voulait se battre pour les johtonnais, alors il fallait que je lui en parle. Que je lui explique qu’il pouvait me faire confiance. Que je l’aiderais. “La vraie mission que nous avons pour toi, Green, consiste à l’éliminer.” “...ha ? V.. Vous voulez que je le…” “Tue. Tue Azul Leeves. Tu es le seul en qui il a confiance.” “Attendez !!! Je ne peux pa—”“Réfléchi bien avant de dire non. Si tu élimines ce traître, en échange, tu seras accueilli en héros. Tu auras une position assurée au sein de la Ligue. Et puis…” Je sentais mon coeur se déchaîner dans ma poitrine. Le stress avait un goût acide dans ma gorge. Je ne voulais pas entendre un mot de plus. Ce type essayait de me pousser à tuer mon ami. Ses mots était dangereux, je devais vite m’extirper de cette conversation— “Nous avons retrouvé la trace d’une jeune fille, originaire de ce village. Son nom est Scarlett, si je ne m’abuse.” …?!!!“Elle est toujours en vie, Green. Nous avons les moyens de vous réunir, toi et elle.” S.. Scar… À cet instant, les images du passé sont toutes remontées à la surface. Comme si le gouffre qui s’était formé, il y a longtemps, qu’Azul avait réussi à sécuriser depuis, s’était soudainement transformé en lac. Au fond de ces eaux sombres, se trouvait une lumière. Un espoir. Mais était-ce une raison suffisante pour tuer mon meilleur ami ? S̷͔̐͒̆͝c̶͕͈̳͇̘̺̲̭̦̼̲̞̩̽̌͒͆̂̎͑́̚͝͝͠ą̵̧̤̠̖̳̲̱͉̣͇̭̳͙̇̓̈́́͠ṛ̸̛͕̖͈̜͔̀̈́͑̃͛ļ̸̡̨̛̬̟̺̻͇̈́̂̆͊͊͌͒͛̽͊̚͜͠ͅę̵̨̞̣͙͎̘̣̖̐̈́͛̉͐̀͑̍̚͝t̷̝̮̠̤̩̹̥͈̑̽̒̆̂͒̑͒͜͝ͅt̷̛͕̫̫͂́̈͐.̵̧̨̙̯̣͈̳̫͙̟̣̳̠̾͋̿͐.̶̢̢̛̗̫͖͚̂́͌̃͂̏̾̔̑̊̅͐̇.̵͔̫̆̏̊͊̂̾͑͘̕ Il est la seule personne m'ayant accepté pour qui je suis. Scař̷̛̛͙̣͓̯̄͂̀̿͊͝ͅl̶̢̩̠͕͙̙̲̭̻̱̳̦͈̲̔ͅĕ̶̢̢̟̲̬̻̞͕̪̉͊́͗̈́̇͒̀̏̀̕͠͝͝ͅț̵͍̹̬̏̇̾t̵͓̮̘̥͇̼͆ͅ.̴̟͈̺̻̥̱̬͕̮̺̺̥͋͛̌̈́̽̔̇̆͑́̐̇͑͗̕.̸̡̺̣͎̱̖͖̰͓̦̻͎̤̂͜.̶̢̨̭̹̲̠͚̳͍̙̰͍͖͑͑͐̄̽͑́̚͜Non… Je ne dois pas l’écouter. Azul est mon se̷u̷l̷ ̷e̷t̵ ̶u̷n̶i̶q̷u̸e̶—̴ —SCARLETT—… L̴̺͑ȃ̶͓ṉ̵̿c̶̦̀ȇ̸̻ ̷̻̾ȧ̸̳ ̸͔͒r̴̜̓ȁ̵̝ị̷̛s̷͍͊o̴̼̊n̴͕̿.̸͓̑Les chances pour qu’Ạ̶͇͆̓z̸͙̀ȗ̴͉̕l̶͇͖̔̉ soit un traître sont trop grandes. Il y a même des preuves. Oui… C’est une évidence quand on y pense. Si je ne tue pas A̸͍̙̯̎̑̚ẕ̵͂̇̽u̵̺̻̠͝l̵̢̜̠͛̀͠, alors A̵̯̬͎͉̓͋z̵̝̮͉̿̌̋͌u̶̦͔̣̍̽̑l̷̨̠̳̲͂͠ me tuera. Il n’a jamais été mon ami. Tout le monde m’a toujours méprisé, alors pourquoi serait-il différent des autres ? C’est évident. A̵̲̝̔̿̒̋z̴̤̣̖͙̅̈́̒͗̚͜ṷ̴̡̥̯͂͂͒̄̾ļ̴̳̣̹̮̌͐̏̃ me manipule. J̸̢̛́͑͆͛͆̾̅͋̈́́̕̕͝͠e̴̮̞̾͆̅̓̐ ̸̡̫̭͉̦̙̬̯̥̦̦̻̫̙̭̽̓̀͋́̐̒̋͘̚̚͜ͅͅl̶̨̧̙̘̬̻̜̺̫̬̗͎̝̼̗̱̥͚͔̘͉̾͜ͅę̵͉͓͔̪̰̦͍̭̙̮̹̝̮̥̱̪̞̔̀̀́̈́̓͆̆̀̂̃̆̊͒̾̽̚̚͝ͅ ̶̛̯̤̣̝̘̖͇̜̲̗̖͙̜̹̯̐͂͋̒̈́͒͑͌̎̀̇̎̄̄͂̌͊̕̚̕͜͠ͅt̶̛͈̟̞̤̦̣̪̝̮͍̔͌͊͒̈́͛̉̕ú̸̡̡̧̼̩̭̼͎̦̯͔͋̅̈́̑̄́͗͐͛͑̎̊̒́͐̎͘͘͘̚ë̶̛̼͓̖̭̮̮͓̥̟̣͍͖͉̭̩͎̩͕͍̄͂͌̏͋̈̌̇̈́̈́̒̏̀̂͋͘͜ͅr̸͎̟̓̏͐͗͑̅͌͋̓̌͌̑̓̋͘̚ą̸̛̩͔͚̪͓̝̖͊̐̄́̈̈́̈́̇͌̓̄͋̒̏́̄͘̕̚͝ḯ̵͍͆̑́͛̄͋͋̓͊́̍̚̚s̴̡͉̞͒̑̉̐͛̓̃̍.̷̙̀̈́͆̓͛̀̊̇͑̉͗̈́̓̅͒͘ Et je reverrai Scarlett. Je lui dirais ce que je ressens. Je lui montrerais tout ce que j’ai accompli. Je rattraperais toutes ces années perdues… Je lui donnerais tout l’amour qu’elle n’a jamais reçu… Ainsi, le jour fatidique arriva. J’ai programmé le Venus-R afin que, lorsque j’envoie un signal spécifique, celui-ci affiche des données erronées. Le but était de forcer son pilote à déployer un champ de force sur le Blast-0, le rendant ainsi vulnérable. “AZUL !! DÉPLOIE LE CHAMP DE FORCE SUR LE BLAST !!!” Il le fit. Sans hésiter. Un sourire se dessina sur mes lèvres. C’était si simple. Trop simple. Tu es un idiot, A̶̫̬͛̓͊̊́̋̃͒̒͌͂́̽̀͐̃z̵̙̗̜̻̥̥͖͔̥̼̯̦͍̀͒̒̇͗́̾̄̅͐́̄͛̑̃͑̂̊̃ư̵̛͔̺͎͓̞͊̀̈́̆̈́͐͂̀́̌͐͑̓̓̈́̚͝l̴̡͍͍͉̄͗̏ͅ . Alors que je m'apprêtais à appuyer sur la gâchette, je me rendis compte d’une chose : les muscles de ma main étaient bloqués. Je tremble. “Ha…?” T̸u̷e̵-̴l̵e̶,̵ ̷a̸v̴a̸n̷t̴ ̵q̸u̴’̶i̸l̵ ̵n̴e̷ ̸t̶e̷ ̴t̵u̷e̶.̸ ̴ … Click. Je sors de ce rêve éveillé, me rendant compte que j’étais déjà arrivé à ma destination depuis un moment maintenant. Un livre de pierre très spécifique, au milieu de milliers d’autres. Un livre dont le titre est le nom de son protagoniste. Azul Leeves. Alors tu n’es pas mort…hein…? Peut-être est-ce pour cela que je n’ai jamais revu ma bien-aimée… Car tu es toujours en vie. Non seulement j’ai failli à ma mission, mais en plus, c’est auprès de toi qu’elle se trouve à présent… “Ahahah—” Click. Ah ? J’entends un bruit métallique résonnant autour de moi. Me retournant, je me rends compte qu’une dizaine d’hommes vêtus de noir me pointent avec des flingues. “Tu n’es pas le professeur Fuji.” Oh. Ils sont déjà là. Je ne les pensais pas suffisamment cons pour mordre à l’hameçon. Mais ça simplifie les choses, j’imagine. “Tu pensais nous la mettre à l’envers ? Allez, répond !” “Le professeur Fuji… hmmm…” “JE VAIS TE PLOMBER SI TU NE RÉPONDS PAS VITE !!!”“Il n’est pas ici. Oh, mais ça, vous l'avez sûrement déjà deviné… Ahahah.” Ils se mettent à chuchoter entre eux, sous-entendant que le vieux est encore dans son orphelinat, qu’une deuxième équipe s’y dirige dans tous les cas. “Vos amis sont partis le chercher à l’orphelinat, vous dites ? Avec Olga sur place, j’ai bien peur qu’ils n’aient pas plus de chance que vous.” “De quoi il parle ?”, demande l’un d’entre eux. “Aucune idée. Flinguons-le et partons d’ici.”, répondit un autre. “Partir ? Vous ne comprenez pas ? Cette tour… SERA VOTRE TOMBEAU !!!”En appuyant sur un bouton de ma pokéball, dissimulée dans ma poche, j’ordonne au Shift-3, qui se trouvait alors en mode furtif, de l’autre côté de la paroi, de lancer une pluie de lames sur la tour. Celles-ci me frôlent, tranchant légèrement le tissu de ma chemise avant de transformer les sbires en face de moi en viande hachée. Un véritable spectacle sanguinaire, faisant de la pièce une scène écarlate. Certains de ces idiots tenteront de me tirer dessus, tout en lâchant leur dernier hurlement d’agonie, mais les lames de mon Soldat me protégeront des projectiles. Finalement, plus aucun bruit ne se fera entendre, si ce n’est celui de mes éclats. Aah… Qu’est-ce que ça fait du bien… Je retire mes lunettes, essayant de nettoyer les verres tachés de sang sur ma chemise, tout en me rapprochant doucement du dernier homme encore en vie suite à ce carnage. “J’ai programmé cette attaque afin qu’elle ne laisse qu’un seul survivant, en plus de moi. Félicitations ! Tu as remporté la loterie de la vie !!” Attendant quelques secondes pour voir s’il a quelque chose à dire. Un discours de gagnant ou autre. Je finis par me pencher vers lui, reprenant la parole en constatant que notre vainqueur est bien trop surpris (ou traumatisé ?) pour parler. “Tu sais quoi…? Je viens d’avoir une idée. Tu vas contacter ton boss, et lui dire que le professeur Fuji ne viendra pas. Cependant, un autre professeur, plus compétent, est prêt à négocier afin de prendre son rôle.” Après m’être redressé, je me retourne en direction du mur explosé par les lames de mon mecha. … …sérieusement…? La seule tombe intacte, au milieu de tous ces débris, est celle de cet enfoiré. “Azul… Peu importe le nombre de pactes que je devrais passer avec le diable… Peu importe le nombre de fois où je devrais te tuer…” Allumant une clope, je pose mon pied sur la pierre tombale, puis pousse doucement celle-ci vers le vide. “Si cela peut me permettre de la revoir, alors je le ferai…” J’aspire, puis expire la fumée noire du tabac en regardant l’épitaphe de mon vieil ami se briser sur le trottoir, au pied de la tour. “...je te tuerais.”
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| | | Katsu
Dresseur
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Exp : 125
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Lun 5 Fév 2024 - 13:21 | |
| Salut tous le monde ! Avant toute chose, non, le prochain chapitre n'est pas encore prêt... J'ai eu une semaine extrêmement chargée mais je vais enfin pouvoir commencer a travailler dessus Bon. Si je vous dérange, aujourd'hui, en cette date du 5 février 2024, c'est parce que MECHAMON IRIS FÊTE SON PREMIER ANNIVERSAIRE !!! Je ne vais pas vous refaire un discours sur l'importance de ce projet pour moi, mais je tien de nouveau à remercier chaque lecteur ! J'ai pensé à plein de projets d'anniversaires possibles, mais les idées étaient soit trop ambitieuses (ce qui aurait ralenti le rythme de parution des chapitres), soit trop osef pour être ne serait-ce que mentionnées. Voyez-vous, depuis le chapitre 25 chaque chapitre possède au moin une scène illustrée intégré directement au récit. Ce qui veut dire que ce n'est pas le cas pour les 24 premiers chapitres... (Sauf pour les chapitres 5 et 11 mais bref, je ne vais pas entrer dans les détails). Et bien, afin de marquer le coup, j'ai décidé de faire une illustration par chapitre pour ces 24 premiers chapitres !Ce sera un projet qui avancera doucement au court de l'année. L'illustration du chapitre 1 est déjà disponible ! Vous pouvez la voir - ici:
ou alors directement dans le texte du premier chapitre !Sur ce je vous laisse. Je retourne écrire le chapitre 30, et je vous souhaite à toutes et à tous une excellente journée ! |
| | | Gobou
Élite 4
Nature : Prudent
Niveau : 27
Exp : 934
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Ven 9 Fév 2024 - 18:38 | |
| - Commentaire très court et qui va droit au but !:
Mechamon Iris !
Ce Nuzlocke fait partie de ceux que je voulais re-découvrir en vue des Nuzlocke France Awards. Après tout, depuis sa sortie il y a un an (joyeux anniversaire !), c’est l’un des Nuzlockes les plus actifs avec 29 chapitres !
Il n’est donc pas exagéré de dire que Mechamon Iris fait partie des Nuz les plus importants en 2023 sur Nuzlocke France. Et encore, je dis « Nuzlocke France », mais je sais que c’est un projet qui va au-delà avec son blog dédié, ses créations sur Deviantart etc. Et de ce que j’ai lu de tes messages, c’est un projet qui te tient particulièrement à cœur et qui est médité de longue date.
Est-ce le Nuz le plus commenté ? Non. Malheureusement le Nuzlocke écrit reste moins populaire que son homologue illustré. Et je n’aurai pas la prétention de dire que je n’en suis pas en partie responsable. Après mon commentaire du chapitre 5, je ne suis pas beaucoup repassé ici pour me mettre à jour sur les updates … Non pas que je sois le seul dans ce cas-là, mais c’est bien difficile de tout rattraper au moment des Awards (=p). Et surtout, ça me fait souvent passer à côté de petites perles.
Avant de poursuivre mon commentaire (qui va un peu dans tous les sens et je m’en excuse), je souhaite te remercier sincèrement de poster ainsi ton récit sur Nuzlocke France ! Car même si ce n’est pas une « exclusivité » (et il n’y a aucun problème à cela), ça fait toujours plaisir de te voir poster et interagir au sein de notre communauté !
Mais l’activité de ce Nuz est seulement l’une des deux raisons de pourquoi je voulais le revoir pour les Awards. En effet, quand j’ai lu les 5 chapitres à l’époque, je me souviens du sujet pour le moins … atypique : un Nuz sur Vert Feuille avec des mécha et un ton beaucoup plus sombre.
J’imagine que le scénario de Vert Feuille – pour le moins assez basique – permet d’autant plus de créativité et d’adaptation pour correspondre à la vision du Nuzlockeur. Après tout, faire un récit uniquement pour retracer le voyage initiatique de Kanto, sans rien n’y changer ne serait pas très intéressant à lire ou à écrire.
Est-ce que j’aime ce ton plus sombre ? Je suis partagé. D’un côté je dois bien avouer que je suis plus friand des histoires plus légères (après tout, on vit déjà dans une réalité difficile donc c’est d’autant compliqué de se plonger dans un monde fictif, lui aussi difficile). De l’autre, même si ce n’est pas ma tasse de thé, je comprend parfaitement qu’un auteur puisse adopter ce ton.
Ma mémoire flanche peut-être, mais je ne suis pas sûr que dans les 5 premiers chapitres il y avait déjà les combats de Mecha. De ce fait, je me suis demandé comment tu allais inclure ces Mecha … tout en conservant les Pokémon. Parce qu’après tout, ça reste un jeu sur les Pokémon ! Si l’histoire peut être raconté sans eux, ça devient un récit tout court, pas une fanfiction.
Par souci de transparence, je préviens que dans le cadre de mon rattrapage, j’ai repris qu’à partir du chapitre 27 (oui, mon commentaire qui fait déjà plus de 500 mots se base que sur 3 chapitres et une intermission … Je suis très fort pour raconter ma vie :o). Pourquoi reprendre au 27 plutôt que là où je m’étais arrêté la dernière fois ? Simplement parce que les Nuz tendent à s’améliorer avec le temps et – dans le contexte des Awards – je préfère juger un récit sur sa meilleure pente, plutôt qu’à ses débuts (généralement assez lent).
Est-ce une bonne idée pour rattraper un Nuzlocke ? Mdr absolument pas. Je pense que si j’ai réussi à situer qui est qui, je pense avoir sauté des éléments de l’intrigue qui sont sûrement importants (les cousins / les précédents accidents, etc.). Et comme nous l’avons vu, Mechamon Iris a une histoire très éloignée de Vert Feuille vanilla.
Sachez donc, que si je dis raconte n’importe quoi, avoir sauté une vingtaine de chapitres y est sûrement pour quelque chose ! Mais pour ma défense, je dois encore rattraper beaucoup de Nuzlockes et le temps commence à manquer. =’)
Je suis donc rentré sur le vif du sujet avec le combat contre Giovanni (bon – techniquement j’ai aussi lu le chapitre 25 avec le monstre … Mais après coup, j’ai préféré reprendre à un moment plus proche du jeu de base pour m’y retrouver). Et quel combat ! Comme l’a dit Mitsu, il y a un soin particulier apporté aux combats de Mecha / Pokémon. Et ce n’est pourtant pas ce qui est le plus facile à raconter.
C’était aussi intéressant de voir pourquoi Giovanni a évacuer l’ensemble des Sbires Rocket. Non seulement ça évite de raconter des batailles inutiles, mais aussi de montrer que Giovanni est un fou furieux, capable de détruire le QG Rocket pour servir ses intérêts ! Il ne plaisante pas le bougre !
J’ai aussi noté la manière dont tu utilises la mise en forme pour accentuer certains dialogues.
Honnêtement, j’ai trouvé que c’était particulièrement réussi dans le chapitre 29 avec la déformation des mots du Professeur Green (accentuant sa folie). Après – à d’autres occasions – je me suis demandé si c’était vraiment opportun de mettre du texte en gras ou en taille 18. Ça fait un peu « Je mets du gras parce qu’autrement mon dialogue ne serait pas suffisamment impactant » (mais peut-être que je n’ai pas assez lu de ce récit pour comprendre ces subtilités de mise en forme, c’est tout à fait possible aussi).
Sur le sujet de ces mises en forme, je suis légitimement bluffé par la qualité des illustrations que tu proposes pour les chapitres. Il arrive que l’on propose des Nuzlockes écrits « faute d’avoir le niveau en dessin pour faire des illustrés », mais ce n’est clairement pas ton cas ! Et mine de rien, ça permet de rendre ton Nuzlocke d’autant plus unique (notamment avec le design des Mecha).
A propos des Mecha d’ailleurs : en plus du combat contre Giovanni, j’ai aussi aimé la course poursuite sur l’autoroute dans le chapitre 28. Cependant – et j’imagine que c’est inhérent au sujet du Nuz – je trouve que ça manque parfois de Pokémon ?
Après (tu me corrigeras si je me trompe), les Pokémon sont remplacés par des Mecha qui sont très inspirés des Pokémon (j’adore le nom Junk-0 btw). De ce fait, je comprend totalement que tu ne puisses pas en sortir à tous les coins de rue (ça les rendrait moins impactant en plus). Au final, c’est probablement une question de parti pris.
Voilà ce que j’ai retenu des quelques chapitres que j’ai lu jusque-là. Au-delà des belles et longues phrases que je peux faire, mon commentaire est-il aussi pertinent que quelqu’un ayant lu l’ensemble du Nuzlocke ? Non. Parce qu’au final je n’ai pas beaucoup parlé de l’intrigue qui semble être un point essentiel de Mechamon Iris.
Nonobstant, et à défaut d’avoir commenté régulièrement jusque-là, je tenais à détailler le fond de ma pensée sur ce Nuzlocke qui – je pense – ne plaira peut-être pas forcément à tout le monde du fait de ses originalités, mais peut avoir beaucoup d’intérêt pour quelqu’un qui cherche à redécouvrir une version sombre (voir dystopique ?) de Pokémon Vert Feuille.
Encore une fois, je te remercie de poster un projet aussi important pour toi sur ce Forum. De mon côté, je pense qu’il aura quelques-uns de mes votes pour les Awards, mais je te souhaite surtout bon courage pour la suite (car ce n’est pas un Nuzlocke facile à écrire je pense). Je vais éviter de faire des promesses, mais je tenterais aussi de suivre plus attentivement ce Nuzlocke que je ne l’ai fait en 2023. =)
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| | | Katsu
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Niveau : 25
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Jeu 15 Fév 2024 - 15:13 | |
| Bonjour ! Vous attendiez la suite ? Eh bien la voilà quand même ! - Chapitre 30:
V - Parmanie Chapitre 30 - Déception Il existe une forêt, au sud de Kanto, considérée comme l’un des endroits les plus dangereux du pays. Entourée de falaises et entièrement couverte d’un épais brouillard, la Forêt Spectrale rend honneur à sa réputation, et reste, encore aujourd’hui, un site rempli de mythes et légendes. Cela fait maintenant plus d’une heure que je marche dans cet endroit sinistre, accompagné d’Ember et Erika. Comme je l’imaginais, personne n’a osé nous poursuivre jusqu’ici. Les raisons sont multiples, mais je dois néanmoins avouer que le résultat est plus que satisfaisant. Cependant, il n’est pas simple de se déplacer dans un lieu où le moindre faux pas équivaut à une chute libre de plusieurs vingtaines de mètres. Car oui, le sol de cette région est un véritable gruyère, en vue du nombre de gouffres plus ou moins dissimulés dans les bois. Ces cavités mortelles nous seront très utiles pour la suite. Certaines d'entre elles sont suffisamment spacieuses pour y dissimuler un Soldat. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait pour l’Eevolv, peu de temps après notre atterrissage. Il est maintenant temps de faire la même chose pour notre nouvelle recrue. “Le Proto-Vyzard, hein…?” “C’est le nom que je lui ai donné à l’époque. Il faut dire qu’il ressemble beaucoup au Chevalier Dragon.”, me répond Erika, nous montrant qu’elle en sait plus à propos de ces machines que ce dont on pourrait s’attendre d’une fille de son âge. Je suppose que ce hobby lui est venu naturellement en emménageant dans un endroit ayant appartenu à l'éminent professeur Chen. “Ember. Juste pour confirmer, tu n’as aucune pokéball, ni aucun appareil du genre sur toi, pas vrai ?” “Non. Mais il n’en a pas besoin.” “Hah ? Comment tu sais ça ?” La jeune adolescente regarde son mecha d’un air troublé. “C’est difficile à expliquer… Tout à l’heure, sur la moto, j’ai eu hyper mal à la tête. C’était comme si quelque chose me tapait directement dans le cerveau. Puis la BAAAM mon corps s’est mis à bouger tout seul, comme si je savais que le poto vicelard allait venir nous sauver.” “S’il te plaît, retient au moins son nom, Ember…” Je comprends ce que ressent Erika, mais il y a plus urgent que cette histoire de nom. “De quoi tu t’es souvenue, précisément ?” “Hmm… J’en sais rien ! Je sais juste comment on fait bouger ce gros robot !!” Il est évident qu’il existe un lien entre elle et cette machine. De plus, le Proto-Vyzard a été créé par le professeur Chen. Ce même homme qui gardait cette gamine dans une cuve avant les événements d’Argenta. Sans parler du drone, qui est en ce moment même incrusté dans la tête du mystérieux Soldat. Lorsque nous l’avons vu pour la première fois, il poursuivait Ember dans son école. Était-il attiré par elle ? Était-ce pour cela qu’il semblait incontrôlable, au point de détruire tout sur son passage ? Je prends note de tout cela dans un coin de ma tête. Ce n’est pas comme si je pouvais faire quoi que ce soit de ces informations pour le moment. “Tu sais comment ouvrir le cockpit ?” Comme pour répondre à ma question, la jeune fille se rapproche de sa machine, posant sa main contre la cuirasse de celle-ci. Soudain, les portes de son cockpit s’ouvrent au niveau du buste. Décidément, rien n’est jamais normal avec elle… Après un long soupire, j’entreprends d’escalader le petit chevalier dragon, qui est effectivement plus petit que l’Eevolv au passage. Une fois au niveau du cockpit, j’entre à l’intérieur de celui-ci afin d’en apprendre plus. “HEY !! C’EST MON SUPER ROBOT !!! TU AS DÉJÀ TON CHIEN DE FEU, TOI !!!” “T’en fais pas, je ne fais qu’inspecter. Je te rends ton jouet dès que j’ai fini.” “Vous savez qu’il était chez moi, à la base, ce robot…”, ajoute Erika, sachant pertinemment que sa remarque serait ignorée. C’est étrange. Le cockpit est très spacieux, surtout pour une machine de cette taille. Pour preuve, je me tiens debout dedans. Car oui, il n’y a pas de siège à l’intérieur. Ni de clavier d’ailleurs. Juste des écrans recouvrant toute la paroi. Est-il incomplet ? Je veux dire, c’est de toute évidence un prototype, donc ce serait plutôt logique. Mais est-il terminé au moins ? “WOUAAAH !!! IL Y A ASSEZ DE PLACE POUR FAIRE UNE CHAMBRE !! TROP BIEN !” Je réponds à Ember qui m’a rejoint entre-temps : “Je suis désolé de ruiner tes rêves de la sorte, mais cette machine ne pourra pas nous suivre. Nous allons la dissimuler, tout comme l’Eevolv.” Je guide la jeune adolescente, maintenant déçue, en dehors du Soldat, avant qu’elle ne referme le cockpit derrière nous. “C’est dommage… Mais je comprends. C’est une arme giga forte qu’il ne faut sortir qu’en cas de danger, tout comme le robot chien !” “En parlant de ça. Nous allons devoir établir des règles.” “HEIN ?! ENCORE DES RÈGLES ?!!”Comment ça « encore des règles » ? Ce n’est pas comme si j’étais si stricte que ça envers elle. Justement, je ne le suis clairement pas assez. “Écoute-moi, Ember. Les Soldats sont des machines dangereuses. Elles ont été conçues pour tuer. Tu comprends ça ?” Ces mots sont efficaces, comme en témoigne la réaction de ma partenaire, qui me regarde désormais d’un ton pâle. “Tu n’as aucune expérience sur le champ de bataille. Faire appel à cette machine sans aucune connaissance peut être dangereux. Pour toi, et ceux qui t’entourent.” “Mais je sais m’en servir—” “Ça ne veut rien dire.”La jeune fille me regarde, bouche bée, ne s’attendant probablement pas à ce que je hausse le ton. “L’issue d’un combat ne dépend pas uniquement de ta machine. Je t’en parlerai plus en détail un autre jour. Pour le moment, sache que je t’interdis de faire appel au Proto-Vyzard sans mon autorisation.” Son poing se serre tandis que ses cheveux obscurcissent son regard, la tête baissée. Je savais qu’elle le prendrait mal. “Je nous ai sauvés tout à l'heure… Alors pourquoi tu ne me fais pas confiance…?” “Tu nous as sauvés, car l’ennemi était pris au dépourvu. Si l’ennemi avait évité ton attaque, le combat se serait poursuivi, et tu n’aurais eu aucune chance.” “C’est pas vrai !!!”“Si tu manques de maturité pour le reconnaître, alors j’ai bien peur que tu ne sois pas prête à piloter cet engin.” Avant qu’Ember n’ait le temps de rappliquer, Erika s’interpose entre nous deux, son expression trahissant un certain niveau de panique. “Calmez-vous ! Ça ne sert à rien de se prendre la tête pour ça !” “Tu as raison. On devrait se dépêcher, si on veut atteindre Parmanie avant la tombée de la nuit.” Nous nous regardons avec ma cousine, tandis que notre pré-ado de service semble décidée à nous tourner le dos, soufflant du nez. Je hausse les épaules, tentant de faire comprendre à la jeune femme que c’est peine perdue, mais celle-ci se racla la gorge avant de reprendre la parole. “Parmanie… Ce n’est pas une grande ville, mais j’ai entendu dire que les paysages sont très impressionnants !!” Bien tenté. Mais il en faudra plus pour conquérir le cœur d’une gamine aussi immature. “Oh ! Je sais ! Parmanie est réputée pour ses vagues gigantesques, non ? Il y a des surfeurs du monde entier qui s’y rendent pour relever le défis !!!”, ajoute Erika dans un élan de désespoir. Ember commence à se tourner, lentement, vers nous. Ses joues sont toujours gonflées et ses sourcils froncés, comme pour faire sa difficile malgré le fait que son intérêt ait été piqué. Cependant, je vais, une fois de plus, devoir jouer le rôle de l’antagoniste dans cette histoire. “Nous n’irons probablement pas en ville. Ni à la plage, d’ailleurs. Mais oui, j’imagine qu’il s'agit d’une des quelques attractions que propose Parmanie…” Je savais que mes mots ne lui plairaient pas, mais je ne pensais pas voir un tel défilé d’émotions négatives. D’abord le choc émotionnel de voir ses rêves, aussitôt créés, aussitôt détruits. Puis le désespoir dans son regard, en me voyant comme l’annonciateur de toutes les mauvaises nouvelles. Enfin, les jambes tremblant de haine, un sentiment qu’elle a de plus en plus de mal à contenir. Erika me lance également un regard noir, maintenant. Je vais devoir rattraper le coup. “M.. Mais il y a quelque chose de plus cool que le surf là où nous allons ! Ember, tu as déjà entendu parler des ninjas ?” Nouveau défilé d’émotions. Positives cette fois. Nouveau choc émotionnel, traduit dans un regard scintillant plein d’espoir. Et toujours des tremblements, mais plus frénétiques, au point qu’à un moment, l’excitation devient trop grande et la force à sauter sur place. “DES NINJAS ?! DES VRAIS ?!!”Parmanie est une petite ville au sud du pays, réputée pour ses paysages impressionnants ainsi que ses vagues gigantesques. Mais ce que les gens ignorent, c’est que cette ville n’est en réalité qu’une façade. Celle-ci est entièrement gérée par des personnes appartenant à un certain groupe. Leur rôle est justement d’attirer l’attention sur la ville, afin de la détourner de cet endroit funeste qu’est la Forêt Spectrale. Car oui. Quelque part, au cœur de cette forêt, se trouve la seule et véritable Parmanie. Un village caché dans la brume, habité par un clan de mercenaires à l’histoire aussi longue que celle de Kanto. Le clan Fuschia. Des ninjas. Des mercenaires spécialisés dans les missions furtives, acceptant des tâches aux quatre coins du globe. Je transmets tout ce savoir à mes compagnons tandis que nous finissons de couvrir le Proto-Vyzard de feuilles et de branches, afin de le dissimuler. “C'est trop cool !!! Et on va les voir ?!” “Oui. Mais ce sont des personnes dangereuses. C’est pourquoi j’aimerais vraiment que tu gardes ta langue dans ta poche.” “P.. Promis !” Tandis qu’Ember semble avoir déjà oublié notre petite dispute de tout à l’heure, Erika a le regard fixe en direction du vide, semblant réfléchir. “Des mercenaires…?” “Le clan Fuschia est étroitement lié au clan Kimono ainsi qu’à la famille Leeves. De plus, ils ne sont liés à aucun gouvernement. Ils sont peut-être notre dernier espoir.” L’expression sur le visage de la jeune femme se rigidifie sur des traits plus déterminés en entendant mes mots. “Dans ce cas, ne perdons pas un instant de plus. On te suit, Azul.” Après plus d’une heure de marche dans les bois, nous arrivons au niveau d’une clairière. Je stoppe la marche et fait signe aux filles de faire de même. Il m’est arrivé, une fois, quand j’étais enfant, de venir ici avec mon père. Celui-ci insistait, à l’époque, pour que je retienne les routes menant à cette clairière, car il s’agit du point d’interception pour les personnes visitant le village de Parmanie. Comme dit plus tôt, le clan Fuschia est censé être proche de la famille Leeves. Il devait donc penser que j’aurais besoin de revenir ici, un jour, lorsque j’aurais repris le dojo. Bref. Le fait est qu’il avait à moitié raison. Après cinq longues minutes de silence, bercé par les cris de chasse des roucoups, une sensation normalement familière, mais étrange dans cette situation, nous parvient. Du vent. Contrairement au reste de la forêt, qui subit le souffle provenant de la mer entourant la région, la clairière dans laquelle nous sommes est totalement protégée par une barrière naturelle constituée d’arbres robustes. Rapidement, la silhouette d’un homme sortant d’entre les arbres se rapproche de nous. Celui-ci est vêtu d’une tenue de ranger. Il s’agit d’une précaution de leur part. Au cas où les visiteurs ne seraient que des personnes égarées. Je décide de nous faire gagner du temps à tous en ouvrant le dialogue avant qu’il ne nous sorte son script. Levant les bras en l’air, je fais signe à mes partenaires afin qu'elles fassent de même. “Nous venons en paix. C’est au sujet d’une requête concernant le clan Kimono. Pourriez-vous nous escorter jusqu’à votre boss ?” L’homme, qui jusqu’alors émanait une aura de bienveillance, s’arrête à une vingtaine de mètres de nous. Quelque chose a changé chez lui. Son regard semble désormais dépourvu de toute émotion. Le vent se lève de nouveau, tandis que je ressens une présence se rapprocher dangereusement de moi, dans mon dos. Mon instinct me crie d’intercepter ce qu’il traduit comme étant une menace. Mais je retiens mes muscles de toutes mes forces, les empêchant de réagir. Il ne faut pas que j’aie l’air hostile. Soudain, accompagné d’un sifflement métallique, je sens une lame se poser délicatement sous ma gorge. “Ne faites plus un geste, ou cette personne mourra.” Ember et Erika se tournent vers moi, une expression d’horreur se dessinant sur leur visage. La première s’apprête à hurler, quand la deuxième la retient, posant sa main sur sa bouche en lui chuchotant de rester calme. Ce, alors que le regard de cette dernière trahit une panique plus qu’évidente. Je me remets à fixer le faux ranger en face de nous, évitant tout geste brusque pour que son ami le ninja ne m’égorge pas par mégarde. “Nous n’avons été prévenus d’aucune visite. Qui êtes-vous ?” “J'appartiens à la famille Leeves. Et cette fille est membre du clan Kimono. Si nous ne vous avons pas prévenus, c’est car nous n’avons pas eu le temps de le faire. La situation est urgente.” “Vous avez un moyen de prouver vos dires ?” “Je…J’ai mes papiers si vous le souhaitez !”, répond Erika, en bégayant. “Rien ne nous prouve qu’ils ne sont pas falsifiés.” Je reprends la parole, une goutte de sueur coulant le long de mon visage, s’écrasant sur la lame du kunai de mon assaillant. “Vous avez sûrement eu vent des événements d’hier, à la capitale. La Team Rocket s’est attaquée à cette jeune fille, que j’ai protégée en utilisant mon Soldat. Ce même Soldat qui nous a permis de fuir la Ligue pour rejoindre la Forêt Spectrale. Je peux vous donner l’emplacement ou nous l’avons dissimulé.” “...Vous affirmez donc être Azul Leeves ?” “Cela devrait au moins confirmer mon identité. Quant à celle d’Erika Kimono, je pense que les confirmations se feront d’elles même.” Après cinq secondes de réflexion, notre interlocuteur finit par claquer des doigts. Deux autres ninjas, vêtues de noir intégral, le visage dissimulé, apparaissent soudainement à ses côtés. Il leur parle tout bas, sans même faire bouger ses lèvres. Le niveau de méfiance de ce groupe m’étonnera toujours autant… Mais c’est probablement ce qui justifie leur existence jusqu’à présent. Lorsqu’il a fini de donner ses ordres, un des deux mercenaires disparaît à nouveau, ne laissant qu’un courant d’air derrière lui. Le deuxième, quant à lui, se rapproche de nous en marchant. “Nous allons vous fouiller et prendre tout ce qui pourrait vous servir d’arme. Ensuite, nous verrons si une audience vous est consacrée ou non.” “Faites donc.” Comme il l’a dit, son subordonné nous retire tout ce qui pourrait servir d’arme : couteaux, taser, flingues, stylos, etc. Même les pokéball y passent. Oui, les pokéballs. J’en prends toujours deux sur moi, une étant la vraie servant à appeler l’Eevolv, et la deuxième n’étant qu’un leurre au cas où. Dans le cas présent, nous pourrons nous en servir pour leur faire croire qu’il s'agit de celle du Proto-Vyzard. “Dites… Vous pouvez lâcher Azul maintenant…? S'il vous plaît…” Ember… Le ninja qui nous fouillait jusqu’à présent se tourne vers elle, posant sa main sur la tête de la jeune fille, lui caressant le crâne afin de la rassurer. Son ami le « ranger » répond à son tour. “Nous ne lui ferons aucun mal. Ce n’est qu’une précaution. Alors cesse de t'inquiéter.” Le regard de ma jeune partenaire se tourne vers moi. Ces mêmes yeux de chien battu qui m’ont souvent coûté cher financièrement… Je lui souris afin de la rassurer. Après quelques longues minutes de silence, le collègue de notre « ami » le ninja réapparaît, chuchotant quelques mots à son supérieur. “Bien. Nous allons vous escorter jusqu’au village. Koga vous attend.”
- Réponse à Gobou:
- Gobou a écrit:
- Commentaire très court et qui va droit au but !:
- Gobou a écrit:
- Il n’est donc pas exagéré de dire que Mechamon Iris fait partie des Nuz les plus importants en 2023 sur Nuzlocke France.
Wow, merci ! Je sais que c'est en rapport avec le rythme de sortie des chapitres et non pas de la qualité, mais ça me touche quand même de lire ça - Gobou a écrit:
- Et encore, je dis « Nuzlocke France », mais je sais que c’est un projet qui va au-delà avec son blog dédié, ses créations sur Deviantart etc.
Alors pas vraiment pour le coup. Le blog sert surtout de base de donnée afin de retrouver les chapitres plus facilement. Ça permet aux gens qui ont plusieurs chapitres à rattraper de le faire de manière plus simple. Sinon de base la quasi totalité des interactions se font ici, sur le forum. Quant à Deviantart, c'était pour la BD à l'époque. Le projet à été abandonné justement pour prendre la forme d'un nuzlocke romancé au final, car je me sens plus à l'aise sur ce format. - Gobou a écrit:
- Et de ce que j’ai lu de tes messages, c’est un projet qui te tient particulièrement à cœur et qui est médité de longue date.
Oui. C'est un projet qui représente un gros tournant dans ma vie. Depuis que j'écris Mechamon Iris, je me sens beaucoup mieux dans ma peau. Et au final, même si pas grand monde ne s'y intéresse, ce n'est pas grave, car je suis quand même fier de ma création. Mais bien sur, j'espère quand même que l'histoire plait et plaira à ceux qui s'y pencheront ! - Gobou a écrit:
- Et je n’aurai pas la prétention de dire que je n’en suis pas en partie responsable. Après mon commentaire du chapitre 5, je ne suis pas beaucoup repassé ici pour me mettre à jour sur les updates …
T'inquiète, j'ai bien conscience que le rythme + le fait que ce soit un sujet un peu niche rend le nuzlocke difficile à suivre pour certains. Rien que le fait que tu soit revenu pour faire une analyse c'est énorme ! - Gobou a écrit:
- Avant de poursuivre mon commentaire (qui va un peu dans tous les sens et je m’en excuse), je souhaite te remercier sincèrement de poster ainsi ton récit sur Nuzlocke France ! Car même si ce n’est pas une « exclusivité » (et il n’y a aucun problème à cela), ça fait toujours plaisir de te voir poster et interagir au sein de notre communauté !
Comme dis plus tôt, c'est un peu une exclu à Nuzlocke France dans un sens, même si j'ai essayé quelques autres plateformes pour voir si j'allait atteindre plus de monde. Au final c'est ici que j'ai eu tous mes commentaires (mis à part quand je partage avec des amis en dehors du forum, mais ça c'est diffèrent.) J'aime énormément Nuzlocke France et sa communauté. Donc c'est toujours un plaisir d'interagir avec les autres. (même si je ne suis pas le plus bavard sur discord, mais ça c'est lié à ma timidité maladive, je vous jure que je vous adore :c ) - Gobou a écrit:
- J’imagine que le scénario de Vert Feuille – pour le moins assez basique – permet d’autant plus de créativité et d’adaptation pour correspondre à la vision du Nuzlockeur. Après tout, faire un récit uniquement pour retracer le voyage initiatique de Kanto, sans rien n’y changer ne serait pas très intéressant à lire ou à écrire.
Je pense que peu importe le jeu, je me serais débrouillé pour déformer l'histoire à ma sauce... Mais oui, la 1G possède un scenario plus modeste, ce qui fait de Kanto une région plus modelable. Et je suis d'accord sur le fait qu'un récit qui n'apporte rien de plus que ce que le jeu nous raconte de base n'est pas hyper intéressant. - Gobou a écrit:
- Est-ce que j’aime ce ton plus sombre ? Je suis partagé. D’un côté je dois bien avouer que je suis plus friand des histoires plus légères (après tout, on vit déjà dans une réalité difficile donc c’est d’autant compliqué de se plonger dans un monde fictif, lui aussi difficile). De l’autre, même si ce n’est pas ma tasse de thé, je comprend parfaitement qu’un auteur puisse adopter ce ton.
Après, est-ce qu'une histoire inspirée d'un nuzlocke n'est pas sombre par nature ? çaféreflechir je sais... Non, plus sérieusement, je comprend totalement ce que tu veux dire. Les sujets traités sont plus sombres de manière générale, hors le coté mort des pokémon. Et je comprend que ce ne soit pas au gout de tous. - Gobou a écrit:
- Ma mémoire flanche peut-être, mais je ne suis pas sûr que dans les 5 premiers chapitres il y avait déjà les combats de Mecha. De ce fait, je me suis demandé comment tu allais inclure ces Mecha … tout en conservant les Pokémon. Parce qu’après tout, ça reste un jeu sur les Pokémon ! Si l’histoire peut être raconté sans eux, ça devient un récit tout court, pas une fanfiction.
Chapitre 5, il y a l'introduction de l'Eevolv (Mechamon Soldat représentant un Pyroli). Il combat un Mechamon « primal » (une sorte de kaiju représentant un Flagadoss). Sinon, comme je l'ai déjà expliqué, les pokémon utilisés et rencontrés lors du nuzlocke sont remplacés par des mecha et des personnages. Sinon, oui, il y a toujours des vrais pokémon mentionnés parfois, mais ils servent généralement à représenter la faune de Kanto. - Gobou a écrit:
- Par souci de transparence, je préviens que dans le cadre de mon rattrapage, j’ai repris qu’à partir du chapitre 27 (oui, mon commentaire qui fait déjà plus de 500 mots se base que sur 3 chapitres et une intermission … Je suis très fort pour raconter ma vie :o). Pourquoi reprendre au 27 plutôt que là où je m’étais arrêté la dernière fois ? Simplement parce que les Nuz tendent à s’améliorer avec le temps et – dans le contexte des Awards – je préfère juger un récit sur sa meilleure pente, plutôt qu’à ses débuts (généralement assez lent).
Ah oui Ça doit être un sacré délire de lire les derniers chapitres sans avoir aucun contexte. Mais t'inquiète, je comprend que 29 chapitres c'est beaucoup à lire pour juste se faire un avis alors que de base ce n'est pas ton style de lecture. Merci d'avoir quand même chercher à te faire un avis, puis à le partager ! Ça me fait plaisir. - Gobou a écrit:
- Est-ce une bonne idée pour rattraper un Nuzlocke ? Mdr absolument pas. Je pense que si j’ai réussi à situer qui est qui, je pense avoir sauté des éléments de l’intrigue qui sont sûrement importants (les cousins / les précédents accidents, etc.). Et comme nous l’avons vu, Mechamon Iris a une histoire très éloignée de Vert Feuille vanilla.
Effectivement MDRRR Compliqué de juger une histoire sur 3 chapitres random. - Gobou a écrit:
- Je suis donc rentré sur le vif du sujet avec le combat contre Giovanni (bon – techniquement j’ai aussi lu le chapitre 25 avec le monstre … Mais après coup, j’ai préféré reprendre à un moment plus proche du jeu de base pour m’y retrouver). Et quel combat ! Comme l’a dit Mitsu, il y a un soin particulier apporté aux combats de Mecha / Pokémon. Et ce n’est pourtant pas ce qui est le plus facile à raconter.
Merci !! Justement, je trouve que les chapitres de combats sont probablement les plus simples à écrire. Contrairement aux chapitres plus calmes dans lesquelles je doit organiser l'information, prendre des notes pour savoir quel élément du lore introduire ou quoi (sans parler du style de narration qui change selon le personnage qui raconte l'histoire), les combats sont moin prises de tête. - Gobou a écrit:
- C’était aussi intéressant de voir pourquoi Giovanni a évacuer l’ensemble des Sbires Rocket. Non seulement ça évite de raconter des batailles inutiles, mais aussi de montrer que Giovanni est un fou furieux, capable de détruire le QG Rocket pour servir ses intérêts ! Il ne plaisante pas le bougre !
Haha ! Oui, c'est exactement ça. - Gobou a écrit:
- J’ai aussi noté la manière dont tu utilises la mise en forme pour accentuer certains dialogues.
Honnêtement, j’ai trouvé que c’était particulièrement réussi dans le chapitre 29 avec la déformation des mots du Professeur Green (accentuant sa folie). Après – à d’autres occasions – je me suis demandé si c’était vraiment opportun de mettre du texte en gras ou en taille 18. Ça fait un peu « Je mets du gras parce qu’autrement mon dialogue ne serait pas suffisamment impactant » (mais peut-être que je n’ai pas assez lu de ce récit pour comprendre ces subtilités de mise en forme, c’est tout à fait possible aussi). Oof... Alors. Merci pour le chapitre 29. J'aime beaucoup jouer avec les outils qui sont mis à ma disposition. Ça rend l'écriture plus fun, et on m'a déjà dis que ça rendait aussi la lecture plus dynamique. Je vais pas te mentir, le gras et la taille du texte c'est totalement pour donner de l'impact à certains passages. Je ne me suis jamais dis que ça pouvait être gênant pour le lecteur. Si d'autres personnes m'en font la remarque peut-être que je songerait à réduire l'utilisation de ce genre de trucs. - Gobou a écrit:
- Sur le sujet de ces mises en forme, je suis légitimement bluffé par la qualité des illustrations que tu proposes pour les chapitres. Il arrive que l’on propose des Nuzlockes écrits « faute d’avoir le niveau en dessin pour faire des illustrés », mais ce n’est clairement pas ton cas ! Et mine de rien, ça permet de rendre ton Nuzlocke d’autant plus unique (notamment avec le design des Mecha).
Encore merci Lorsque j'ai abandonné le projet BD pour en faire un nuz romancé, je tenais absolument à continuer de faire des dessins. Déjà car j'aime dessiner. Ensuite car ça aide à visualiser certaines choses qui sont difficiles ou chiantes à décrire par écrit. Je pense qu'effectivement je ne manque pas de niveau pour faire de l'illustré, juste j'ai pris conscience de la difficulté que c'était de faire une BD. Et comme dis plus tôt, je me sens plus à l'aise en écrit. - Gobou a écrit:
- A propos des Mecha d’ailleurs : en plus du combat contre Giovanni, j’ai aussi aimé la course poursuite sur l’autoroute dans le chapitre 28. Cependant – et j’imagine que c’est inhérent au sujet du Nuz – je trouve que ça manque parfois de Pokémon ?
Après (tu me corrigeras si je me trompe), les Pokémon sont remplacés par des Mecha qui sont très inspirés des Pokémon (j’adore le nom Junk-0 btw). De ce fait, je comprend totalement que tu ne puisses pas en sortir à tous les coins de rue (ça les rendrait moins impactant en plus). Au final, c’est probablement une question de parti pris. Comme dis plus tôt, les pokémon utilisés et rencontrés sont remplacés par des mecha et des persos. Les vrais pokémon sont plus en arrière plan. Ils donnent de la vie à l'univers en servant de faune. Je pourrais en utiliser de manière plus active dans le récit, mais ce n'est pas quelque chose de prévu à la base. Donc je suppose qu'on peu dire que c'est un parti pris, ouais. - Gobou a écrit:
- Voilà ce que j’ai retenu des quelques chapitres que j’ai lu jusque-là. Au-delà des belles et longues phrases que je peux faire, mon commentaire est-il aussi pertinent que quelqu’un ayant lu l’ensemble du Nuzlocke ? Non. Parce qu’au final je n’ai pas beaucoup parlé de l’intrigue qui semble être un point essentiel de Mechamon Iris.
Tu as quand même souligner des points très intéressants, et je te remercie pour cela. Oui, l'intrigue est un point essentiel de Mechamon Iris, et j'espère que d'autres lecteurs en parleront plus en détail au fur et à mesure que l'histoire se développe. - Gobou a écrit:
- Nonobstant, et à défaut d’avoir commenté régulièrement jusque-là, je tenais à détailler le fond de ma pensée sur ce Nuzlocke qui – je pense – ne plaira peut-être pas forcément à tout le monde du fait de ses originalités, mais peut avoir beaucoup d’intérêt pour quelqu’un qui cherche à redécouvrir une version sombre (voir dystopique ?) de Pokémon Vert Feuille.
En vu du nombre de commentaires, je pense qu'en effet, ce nuzlocke n'est pas au gout de grand monde MDRRR. Mais il existe, et je continuerais de spam les updates en 2024. Comme ça tous le monde verra à quel point je suis malaisant avec mes robots géants - Gobou a écrit:
- Encore une fois, je te remercie de poster un projet aussi important pour toi sur ce Forum. De mon côté, je pense qu’il aura quelques-uns de mes votes pour les Awards, mais je te souhaite surtout bon courage pour la suite (car ce n’est pas un Nuzlocke facile à écrire je pense). Je vais éviter de faire des promesses, mais je tenterais aussi de suivre plus attentivement ce Nuzlocke que je ne l’ai fait en 2023. =)
Merci ! Et ne t'en fais pas, vas lire des œuvres qui te plaisent. Après tout, je ne suis pas le seul à faire vivre ce forum
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| | | Skalllir
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Pas de badges gagnés.
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Lun 26 Fév 2024 - 9:57 | |
| - Spoiler:
J'ai enfin rattrappé ce nuzlock et c'était trop bien! Pour commencer j'aime beaucoup les personnages. Évidemment les deux principaux Azul et Ember sont très attachants, mais les personnages plus secondaires ont aussi une certaine profondeur, ce qui est très cool. J'aime particulièrement Green. La façon dont tu as représenter sa folie dans le chapitre 29 est vraiment superbe et j'ai hâte de voir ce qui va se passer avec ce personnage.
Sinon tu décris vraiment bien les combats. Tout est très clair et les actions s'enchaîne rapidement en restant compréhensible. On comprends rapidement les forces et la façon de combattre de tout les mecha. J'ai aussi beaucoup aimé le combat contre le monstre dans les égoûts, qui est très bien décrit.
Sinon, l'intrigue est vraiment prenante. Il reste encore pas mal de point d'ombre notamment sur les intentions de la team rocket et j'ai hâte de découvrir la suite.
Bonne continuation!
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| | | Katsu
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| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Jeu 29 Fév 2024 - 14:22 | |
| Un chapitre le 29 fevrier ? Ça n'arrivera pas tous les ans ! hahahahapardon............. Je vous laisse avec la suite de l'histoire, ne me faites pas de mal.... - Chapitre 31:
V - Parmanie Chapitre 31 - Le village caché Tandis que nos pas suivent ceux des mercenaires du clan Fuschia, mon esprit se met à errer dans la brume de la Forêt Spectrale. Tout s'est enchaîné si vite depuis le combat face au Chrysanthème… Chris et Claire ont toutes les deux disparu. Le boss de la mafia a tenté de me kidnapper, puis de me tuer en détruisant le Grand Casino de Céladopole. J’ai rejoint Azul et Ember, et ensemble, nous avons fui la capitale, avec beaucoup de mal. Et maintenant, nous suivons des ninjas dans une forêt réputée pour être l’endroit le plus dangereux de tout Kanto… Désolée… Chris… Claire… Je m’en veux tellement… Vous devez être en train de vivre un véritable cauchemar à l’heure actuelle, et pourtant… J’arrive à peine à contenir mon excitation. Alors que mon regard défile de gauche à droite, je remarque qu’Azul semble fixer dans une direction spécifique. “Azul ?” “Oui. T’en fais pas, on en parlera plus tard.” J’imagine que c’est important s’il souhaite revenir dessus plus tard. Après presque une heure de marche dans les bois, nous arrivons enfin à destination. “Bienvenue au village caché de Parmanie. Je ne pense pas avoir besoin de vous le rappeler, mais veuillez rester près de nous.” Pour un village caché, on peut dire qu’il porte bien son nom, en effet… C’est littéralement un village, avec des maisons en bois, des routes en terre, des petits champs de légumes. Le tout, caché par une forêt absurdement grande, dangereuse et couverte d’un épais brouillard. D’ailleurs, il est intéressant de noter que la brume ne semble pas affecter le village. Je me demande à quoi cela est dû. “Je m’ennuie d’avance…” “S’il te plaît, Ember, ne dis pas des choses comme ça…” Nous traversons plusieurs rues, croisant toutes sortes de personnes. Des enfants jouant entre eux. Des personnes âgées discutant des derniers ragots. Des gens retapant des maisons. D’autres transportant les récoltes de la journée. Toutes ces personnes ont l’air tout à fait lambda. Et pourtant. Par-dessus leurs vêtements d’apparence banale, ils portent tous une ou deux pièces d’armure. Et il ne fait aucun doute qu’ils cachent tous une arme sur eux. Cet endroit est beaucoup plus excitant que ce qu’Ember semble penser. Au centre du village, se trouve un grand bâtiment, plus imposant dans les détails apportés par ses ornements ainsi que ses jardins. Je devine assez facilement que notre hôte se trouve là-bas. Mais celui-ci se trouvant sur un îlot au centre d’un lac, nous sommes obligés de contourner le village afin d’y accéder. Et après trente longues minutes de défilé, entourés de personnes pour qui nous sommes probablement des aliens, nous arrivons enfin face à un pont en bois, menant directement au petit château du chef du clan Fuschia. L'architecture me rappelle un peu celle des bâtiments d’Enju City, la ville dans laquelle j’ai grandi, à Johto. Peut-être qu’il y a un lien entre cette architecture et leur relation avec le clan Kimono ? Après être passé outre un jardin aux feuillages soigneusement taillés, nous entrons dans le bâtiment. L’intérieur est aussi imposant que l’extérieur. Et si on oublie les nombreuses toiles d'araignées au plafond, tout semble extraordinairement propre. Nous échangeons nos chaussures par des chaussons mis à disposition par nos hôtes, puis suivons nos guides à travers les couloirs de la demeure. Profitant au passage du magnifique jardin intérieur, au centre de toute la structure. Finalement, nous arrivons face à une porte. L’un des ninjas nous accompagnant ouvre celle-ci, dévoilant une pièce assez modeste, dans un style johtonnais traditionnel. Le sol est couvert de tatamis et des coussins plats sont posés par terre, probablement afin qu’on s'assoit dessus. Au fond de la pièce, installé sur un coussin plus large avec un dossier et des accoudoirs, se trouve un homme au regard sombre. Si je devais deviner son âge, je dirais qu’il doit être fin de quarantaine - début de cinquantaine. À ses côtés, deux autres ninjas, vêtues d’armures plus extravagantes comparés à ceux que nous avons vus jusqu’à présent. L’un possède des ornements rappelant au soleil, de couleur or. L’autre, à l’inverse, semble obéir au thème de la lune, avec une armure d’argent. Il ne faut pas être un génie pour deviner que l’homme auquel nous faisons face est de toute évidence le chef du clan. Koga. Je ne sais pas pourquoi, mais une aura obscure semble se dégager de cette personne. Il ne réagit que très peu, et son regard fixe en direction d’Azul. Comme s’il avait de la haine contre lui. Mon cousin, de son côté, semble mal à l’aise, mais pas spécialement surpris. Nos guides nous demandent de nous asseoir. Nous nous exécutons, suite à quoi un long silence s’installe dans la pièce. Par respect, nous attendons que nos hôtes ouvrent le dialogue, mais Koga ne semble pas vouloir nous adresser un mot. Après de longues minutes dans un calme infernal, l’un d’entre nous brise le silence. Il s’agit d’Ember, incapable de retenir son bâillement. Et dire qu’elle m’a empêché de dormir la nuit dernière, en bougeant dans tous les sens… J’ignore quel genre de rêve elle faisait, mais son bâillement procure chez moi un sentiment de haine insoupçonné. L’homme à l’armure d’argent se racle finalement la gorge, avant d’engager la discussion avec nous. “Vous êtes donc Azul Leeves ainsi qu’Erika Kimono, c’est bien cela ?” “Exact.” “Et la gamine, qui est-elle ?” , demande le ninja doré, d’un ton froid. “C’est une orpheline que j’ai sous ma responsabilité. Elle—” Avant que le jeune homme n’ait eu le temps de terminer sa phrase, Koga l'interrompt, dans un ton glacial et inquisiteur. “Tu es censé être mort.” L’ambiance n’était déjà pas folle, mais là, elle est carrément glauque… “Vous voulez parler d’il y a deux ans ?” Azul a fait l’effort de répondre, mais on sent dans sa voix qu’il n’aime pas le chemin que prend la discussion. Il faut dire que les sujets en rapport avec le passé ont tendance à l’énerver… Le chef du clan Fuschia, de son côté, se contente de fixer le jeune homme sans rien dire. Son regard est toujours aussi dur, comme si le simple fait de respirer le même air que lui était un blasphème. Finalement, le jeune Leeves décide de prendre ce silence pour un oui, et poursuit donc. “Je me suis fait passé pour mort. Les circonstances ont fait que je n’avais pas le choix.” “Tu as fui, donc.” Il mettra un moment à réfléchir, mais Azul finira par répondre dans un ton de plus en plus inconfortable. “J’imagine que oui, si vous voulez.” “Et depuis, tu passes ta vie à fuir.” “Où essayez-vous d’en venir…?” Ah. Voilà, il perd enfin patience. D’un côté, le voir s'énerver alors que nous sommes entourés de personnes armées n’est pas du tout rassurant. Mais en même temps, je commence moi-même à en avoir marre. “De manière générale, nos clients sont soit des faibles, soit des lâches, soit les deux à la fois. Ils sont incapables de résoudre leurs propres problèmes, et finissent par se tourner vers nous. Je ne fais que confirmer qu’il s’agissait bien de votre cas, également.” Wouah… Ce type est détestable ! J’aimerais me lever et l’insulter en retour, mais— “ESPÈCE DE SALE VIEU—”EMBER ?!!!Cette fille a essayé de reproduire ma pensée, sans le mais à la fin !!! Heureusement, une des personnes qui nous ont escortés jusqu’ici la maîtrise, posant sa main sur sa bouche afin de l’empêcher de nous condamner à une mort certaine ! La jeune fille continue ses hurlements, étouffés cette fois, tout en se débattant du mieux qu’elle peut. Mais le ninja fera un signe de la tête dans notre direction avant de quitter la pièce avec elle. Cela ne semble pas déranger Azul, au contraire. Je suppose donc qu’il ne lui fera aucun mal… Une fois le calme revenu dans la pièce, le jeune homme souffle un coup, comme pour se calmer à son tour, puis change finalement de sujet. “Puis-je faire ma requête, à présent ?” Le vieux grincheux se contente de détourner le regard, totalement désintéressé. C’est l’homme à l’armure d’argent qui nous répondra à sa place. “Je suppose que cette requête concerne Erika Kimono ?” Ah. C’est maintenant. Soudain, mon cœur se mit à s’emballer. J’ai laissé Azul faire la conversation jusqu’à présent, mais cette requête, c’est à moi de la formuler. Pour Chris et Claire. “La Team Rocket a kidnappé deux de mes amies. Cristina Cross et Claire Dolford. Nous ignorons où ils sont, mais le temps presse ! Il faut que vous nous aidiez à les sauver !!” Oui. Cette aventure n’est pas sans but. Ces sales types de la mafia ne vont pas s’en sortir aussi… Facilement… Hah ? Q.. Quelque chose ne va pas. Je veux dire, j’ai commencé à prendre l’habitude des retours silencieux et des coups de pression, mais l’ambiance semble avoir changée tout à coup. Pourquoi Azul détourne le regard de la sorte ? Je ne l’ai jamais vu comme ça… Attends… Ne me dis pas que… “Azul Leeves. Nous attendons votre requête.” Je sens la température de mon corps chuter alors que mes yeux ne quittent plus les lèvres du jeune homme. Redoutant ses prochains mots. Celui-ci inspire une nouvelle bouffée d’air, avant de répondre d’une voix plus faible que d’habitude. “J’aimerais que vous utilisiez le pont reliant le clan Fuschia au clan Kimono afin de renvoyer Erika à Johto.” … “... Quoi…?” Le soleil disparaît peu à peu, laissant place à un ciel de plus en plus sombre. La journée fut longue. Très longue. Et même si j’ai pris l’habitude des jours difficiles, en enchaîner deux d'affilée reste quelque chose d'extrêmement fatigant, même pour moi. Surtout si on prend en compte le fait que je n’ai pas dormi depuis plus de quarante-huit heures. Nos hôtes nous ont demandé de passer la nuit au village, en attendant qu’une décision soit prise. Suite à quoi ils nous ont escortés jusqu’à une petite maison, visiblement réservée aux visiteurs. Celle-ci n’a qu’une chambre, un toilette et une salle commune dans laquelle nous partageons actuellement notre repas, avec Ember et Erika. Enfin, j’ai dit « partageons », mais Ember est la seule à dévorer le contenu de son assiette, comme si la nourriture lui avait fait du mal. Elle ne comprend pas vraiment les enjeux. Sa haine est tournée envers Koga, et le village qui doit lui sembler terriblement ennuyeux. Personnellement, je suis perplexe. Pourquoi nous faire attendre avant de fournir une réponse ? Ce type de requête devrait être directement redirigé à la personne servant de pont entre le clan Fuschia et le clan Kimono. C’est-à-dire la femme de Koga, si on suit les procédures habituelles. Peut-être n'était-elle pas disponible ? Mais il y a le comportement de son mari… Ce n’était pas la première fois que je le rencontrais. J’ai déjà accompagné mon père lors d’une visite, une fois, étant enfant. Déjà à l’époque, j’étais terrifié par cet homme. Son regard traduit une haine à mon égard que je suis incapable de comprendre. À l’époque, je pensais qu’il n'aimait juste pas les enfants, mais peut-être avais-je tort… “Azul…” Erika m’interpelle, interrompant mon train de pensées. “Quoi ?” “Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé au préalable…?” Je vois. Elle m’en veut. C’est compréhensible. “Car tu aurais tout fait pour m'empêcher de faire cette requête.” Son regard, semblant totalement vidé de toute énergie, se lève alors dans ma direction. Mes mots semblent avoir allumé en elle une flamme. Non. Plutôt un incendie “Évidemment que j’aurais dit non… Je ne peux pas quitter le pays sans les avoir sauvés avant !!!” “Tu sembles oublier que c’est toi qu’ils veulent, à la base. Qu'espères-tu accomplir en restant à Kanto ? Tu ne crois pas vraiment que Giovanni était sérieux lorsqu’il t'a proposé cet échange ?” “J’ai compris pour l’échange, mais je refuse de fuir !! Je suis peut-être faible comparé à vous, mais je ne suis pas une lâche !!!”…!Les baguettes que je tenais dans ma main droite sont tombées sur la table. Les deux filles me regardent d’un air surpris, tandis que je fixe ma main. Pourquoi tremble-t-elle ? Est-ce la fatigue ? Je suppose que j’ai poussé le bouchon un peu loin cette fois… Il faut vraiment que je dorme. “A.. Azul… Désolée, je ne voulais pas—” “Ne t’en fais pas. Ce n’est que la fatigue. Je comprends ce que tu ressens, mais seuls nous ne pouvons rien faire pour tes amies. Te renvoyer à Johto ne nous coûte rien, car il s'agit d’une requête en lien avec ton clan. Mais toute autre requête demanderait à ce que l'on rémunère le clan Fuschia. Pour la faire courte, nous n’avons plus un rond. Toutes nos économies ont servi pour… fuir Céladopole…” Hah…? Qu’est-ce qui m’arrive ? Ember finit par claquer ses mains sur la table, renversant mon verre au passage. “NE FAIS PAS ATTENTION À CE QU’A DIT CE VIEUX CROÛTON ! IL SE FAIT PASSER POUR UN NINJA TROP MYSTÉRIEUX, MAIS J’SUIS SÛRE QU’IL EST HYPER MEGA FAIBLE !!” “S’il te plaît, évite de l’insulter, surtout en hurlant… Il est notre hôte, ne l’oublie pas. Et tu vas nettoyer ce que tu viens de renverser.” Koga… Maintenant que j’y pense, c’est depuis notre rendez-vous avec lui que je me sens aussi épuisé. Est-ce qu’Ember a raison ? Je serais perturbé par son discours ? Tandis que la jeune fille part chercher un torchon à l’autre bout de la pièce, susurrant ce qu’elle pense de notre hôte à voix basse, Erika en profite pour se lever, quittant la table sans dire un mot. Je sens que la journée de demain sera longue également… Notre jeune adolescente revient, soupirant longuement après avoir visiblement fini son déchaînement silencieux. “Merci…” “Pourquoi ? C’est moi qui l'ai fait tomber, ce verre.” J’esquisse un sourire, ne prenant pas la peine de lui répondre. Je me demande si le clan Kimono accepterait de nous accueillir également. Sinon, serais-je prêt à leur laisser Ember ? … Probablement pas. Alors que les rayons du soleil traversent les fissures dans les volets, perçant l’obscurité de la salle commune, je repense aux mots de Koga, la veille. Est-ce une honte de fuir ? Si cela nous permet de survivre, je ne vois pas en quoi le fait d’agir comme un lâche est une mauvaise chose. Il a également sous-entendu que nous étions faibles, mais je ne me considère pas comme tel. Je veux dire, j’ai déjà prouvé ma force plus d’une fois. Bon sang… Pourquoi est-ce que je suis bloqué sur ça ? Je devrais juste l’ignorer, comme l’a dit Ember. Je regarde l’heure sur l’horloge murale. Sept heures cinq. Je n’ai dormi que deux heures cette nuit. Ce n’est pas beaucoup, mais ça suffira pour le moment. Soudain, alors que je commençais à m'étirer, un son provenant de l’extérieur m’interpelle. Des bruits de pas. Il semblerait qu’un groupe de ninja ait décidé de nous rendre visite à cette heure prématurée. J'attends que ceux-ci ne toquent à la porte avant de me lever afin de les accueillir. En ouvrant la porte, je me retrouve face à deux personnes : Une femme et un homme. La femme porte une tenue de sport, par-dessus laquelle se trouvent des morceaux d’armure (une coutume des gens du coin, il faut croire). Ses cheveux argentés, coiffés en queue-de-cheval, retombent dans son dos. Pour ce qui est de l’homme… C’est à la fois plus simple et plus complexe à décrire. Le type porte un habit couvrant l’intégralité de son corps, hormis ses énormes globes oculaires. Il a également une sorte de bouclier ridicule sur le bide… “Vous êtes les deux personnes qui nous ont escortés hier.” “Oh ! Je ne pensais pas que nous serions démasqués !”, s’exclame la femme aux cheveux blancs. “Impressionnant.” Les deux clowns applaudissent en prenant un air surpris. Leur comportement est radicalement différent comparé à hier. Mais il ne fait aucun doute, ce sont bien eux. Le bruit de leurs mains finit par réveiller Ember, qui nous rejoint, à moitié réveillée, les cheveux en pétard. “Que nous vaut votre visite ? C’est vis-à-vis de ma requête ?” “Il est vraiment doué, ma parole !” “Très impressionnant.” Je vais finir par en tuer un s’ils continuent… La jeune femme ninja se décide finalement à répondre à ma question. “Koga a pris une décision ! Il accepte de vous aider, à condition que vous contribuez également.” Hein ? Comment ça Koga a pris une décision ? Il ne devrait pas avoir son mot à dire sur cette affaire. De plus, il ne devrait être question d’aucune condition. “Excusez-moi, mais j’ai un peu de mal à comprendre.” “Aki n’est pas très douée pour expliquer les choses.”, affirme l’homme ninja, ses yeux n’aillant pas rétréci entre temps. “T’as qu'à lui expliquer, si tu te crois meilleur que moi !” J’espère vraiment que tout cela va nous mener quelque part… “Pour la faire simple, monsieur Leeves, vous nous aidez, puis on vous aide en retour.” … Je vais en prendre un pour claquer l’autre. Après m’être frotté le front suffisamment fort afin de faire disparaître mes maux de crâne, je décide de leur laisser une dernière chance. “Ma requête est en lien direct avec le clan Kimono. Aucun paiement ne devrait—” “TU VOIS, NATSU !! TON EXPLICATION ÉTAIT TROP NULLE !!!” “Ça avait l’air facile en te regardant, mais l’art de l’explication est bien plus complexe que prévu.” Ces gens sont censés être des mercenaires d’élite ? Pitié dites-moi que je rêve… “Bande d’idiots ! Il ne comprend pas, parce qu’il croit que vous parlez de l’extraction de la fille Kimono !!” Une voix plus aiguë, semblant appartenir à une gamine, retentit derrière eux. Ils sont trois depuis le début ? Il faut dire que les deux abrutis en face de moi ont le don de retenir l’attention sur eux… “Oh ! Haha, en effet, ça fait du sens !” Ember me répète, à voix basse, de me calmer. Je ne pensais pas que mon niveau de haine avait atteint le seuil où elle deviendrait carrément visible. “L’extraction d’Erika Kimono se fera en temps voulu. Nous l'escorterons jusqu’à Johto dès que nous le pourrons. En attendant, nous vous demandons de bien vouloir patienter dans le village.” En voilà une explication claire et précise. Ou presque. “Combien de temps ?” “Aucune idée. Des jours ? Des mois peut-être ? Ce n’est pas une affaire urgente, vous savez.” “Comment ça ce n’est pas une affaire urgente ?! La Team Rocket la recherche !!!” “Relaaxe… Ils n'oseraient pas venir la chercher ici. Et s'ils osent, ils n’arriveront pas jusqu’au village.” Bordel… Je comprends que ce qu’elle dit fait du sens, cette fois-ci. Mais la façon dont ils ont l’air de traiter cette affaire ne me plaît pas du tout. “Soit… Dans ce cas, qu'est-ce que vous attendez de moi, exactement ? Et pourquoi est-ce que je vous aiderais ?” “J’ai connu des invités plus sympas dis donc…” “Aki, je n’aime pas beaucoup comment il nous parle.” Je me retiens de vous insulter depuis que je vous ai ouvert cette putain de porte !!! “Vous n'avez toujours pas fini ?!” “Un instant, princesse !” « Princesse…? » Je sens ma migraine revenir… “Si j'attends un instant, avec vous deux, on en aura pour la journée !!” Perdant patience, la propriétaire de la voix de tout à l’heure se crée un passage entre les deux adultes, entrant dans la maison et dévoilant son apparence par la même occasion. Elle mesure à peu près la taille d’Ember. Ses cheveux, aux couleurs de son clan, sont coiffés dans une sorte de queue-de-cheval au style atypique. Sur son visage, une expression de supériorité y est dessinée, malgré le fait qu’elle soit probablement la plus jeune d’entre nous tous. (L’âge d’Ember étant toujours un mystère.) “Vos services serviront de paiement pour la requête d’Erika Kimono. Si vous voulez que nous vous aidions à secourir vos amies, alors Azul Leeves devra m’ap—” Alors que son regard, plein de détermination, se pose sur moi, la voix de la petite kunoichi disparu. Je n’aime pas ce changement dans ses yeux. Cette sorte d’étincelle qui semble s’allumer de nulle part… Je connais bien ce regard. En général, il équivaut au début d’une très longue journée… Et au même moment, des bruits suspects se font entendre depuis la chambre derrière moi. “... m’appartenir…” Ce qui suivit fut le chaos total et absolu. Erika sortit hâtivement de la chambre, les cheveux en pétard également, mais se frappa le pied contre le coin de la porte, ce qui déclencha un premier cri. Son cri fut rapidement suivi par deux autres cris. Ceux d’Aki et Ember. Les raisons étant radicalement différentes. Pour ce qui est de l’homme nommé Natsu, ses yeux n’ont toujours pas rétréci… Ce type est vraiment difficile à lire. Personnellement, je n’ai plus la force de réagir après cet échange infernal. Je me contente donc de fixer la gamine droit dans les yeux, lui répondant de la façon la plus bienveillante possible. “Jamais de la vie.” OH ! J'OUBLIAIS ! L'illustration du chapitre 2 est également disponible ! Vous pouvez la retrouver ci-dessous, mais aussi directement dans le texte du chapitre en question, qui à été édité pour l'occasion ! - Illustration du chapitre 2:
- Réponse à Skalllir:
Skalllir ! Merci d'avoir pris le temps de lire Mechamon Iris !! - Skalllir a écrit:
- J'ai enfin rattrappé ce nuzlock et c'était trop bien!
YEEEESSSSS !! Je suis vraiment content que ça te plaise ! - Skalllir a écrit:
- Pour commencer j'aime beaucoup les personnages. Évidemment les deux principaux Azul et Ember sont très attachants, mais les personnages plus secondaires ont aussi une certaine profondeur, ce qui est très cool. J'aime particulièrement Green. La façon dont tu as représenter sa folie dans le chapitre 29 est vraiment superbe et j'ai hâte de voir ce qui va se passer avec ce personnage.
Merci !! J'ai remarqué que pas mal de monde ont aimés le chapitre 29, et Green par la même occasion. Ça me rassure énormément. - Skalllir a écrit:
- Sinon tu décris vraiment bien les combats. Tout est très clair et les actions s'enchaîne rapidement en restant compréhensible. On comprends rapidement les forces et la façon de combattre de tout les mecha. J'ai aussi beaucoup aimé le combat contre le monstre dans les égoûts, qui est très bien décrit.
Wow, ton commentaire est vraiment fait pour me rassurer c'est fou xD Merci, encore. C'est grâce à ce genre de retour que je vois où est-ce que je fait bien les choses ou pas. D'ailleurs, si tu trouves des points négatifs n'hésite surtout pas à les souligner également ! Tout les types de retours sont utiles à l'écriture du récit - Skalllir a écrit:
- Sinon, l'intrigue est vraiment prenante. Il reste encore pas mal de point d'ombre notamment sur les intentions de la team rocket et j'ai hâte de découvrir la suite.
L'intrigue étant probablement le point le plus important de Mechamon Iris, ça me fait plaisir de voir que celle-ci t'intéresse ! J'espère que la suite te plaira toujours autant Surtout lorsque les révélations seront faites. - Skalllir a écrit:
- Bonne continuation!
Merci ! Et merci pour ton commentaire !! Et merci aussi d'avoir pris le temps de tout lire !!! 30 chapitres, c'est une sacrée aventure Je ferait de mon mieux afin que tu ne soit pas déçue de t'être engagée dans celle-ci !!
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| | | Katsu
Dresseur
Nature : Timide
Niveau : 25
Exp : 125
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Dim 10 Mar 2024 - 14:39 | |
| Et si on finissais la semaine sur un chapitre de Mechamon Iris ? Bonne lecture !! - Chapitre 32:
V - Parmanie Chapitre 32 - Deal D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours reçu des réactions exagérées vis-à-vis de mon physique. Personnellement, je ne m’en préoccupe pas plus que ça. Pour preuve, je n’ai pris conscience que récemment que mes goûts vestimentaires pouvaient paraître étranges aux yeux des autres. Ce, car Ember me l’a fait comprendre de manière très véhémente. Depuis, je la laisse participer à ma sélection de vêtements. Autrefois, je m’y serais sévèrement opposé, mais je doute qu’une gamine puisse représenter une quelconque menace à ma liberté. Bref. Tout ça pour dire que mon physique ne laisse pas les gens indifférents. Et si cela m’importe peu, généralement, j’ai tendance à vite perdre patience lorsque les réactions grossières des autres interrompent un moment important. Aujourd’hui, la cible de ma haine est une enfant du clan Fuschia, accompagnée de deux idiots qui semblent avoir pour passe-temps la perte de temps justement… “Je… Je ne comprends pas ! Comment ça « jamais de la vie » ?! On vous propose une affaire en or là !!” Elle est complètement perdue. À ce niveau-là, pas sûr qu’on puisse la retrouver un jour… “Princesse, je savais que vous aviez du cran, mais là…” “Bah quoi ?! On n’est pas venus pour ça ?!!” Perdant patience également, Ember se met face à la « princesse » ninja, le visage rouge de colère. “Azul ne t’appartiendra jamais ! Il est déjà à moi !!!” “Mon « jamais de la vie » s’applique également à toi—” Ne me laissant pas en placer une, la gamine d’en face rapplique, criant presque aussi fort que la nôtre. “T’es qui, toi ?! On parle de choses sérieuses, alors retourne jouer aux poupées et laisse-nous parler entre adultes.” Je retiens Ember par l’arrière du col, comme un maître qui empêcherait son chien enragé d’en tuer un autre. M’armant d’un regard aussi aiguisé que la lame d’un de leurs kunai, je jette celui-ci sur les trois abrutis. “La farce a assez duré, vous ne pensez pas ?” Ceux-ci se lancent des regards coupables. Le même genre que ceux d’un groupe d’enfants se faisant réprimandés par leur professeur. C’est finalement la petite qui répond, d’une voix tremblante. “La situation a peut-être un peu débordé… Et si on commençait par les présentations ? Moi, c’est Anzu !” “J’en ai rien à foutre de qui tu es. Je veux des explications claires et précises.” Les yeux d’Anzu s’humidifient un peu plus à chaque mot que je prononce. À tel point que ses « gardes du corps » s’interposent entre nous deux, cherchant probablement à protéger ses sentiments. “Tu vas mieux parler à notre princesse, sale ingrat !!” “On va te faire ta fête, connard.” J’ai du mal à me sentir menacé maintenant que je sais que leur QI ne dépasse pas celui d’un aspicot… Avant que la situation ne s'envenime davantage, quelqu’un arrive à notre secours. (Où devrais-je plutôt dire à leur secours ?) Il s’agit d’Erika, maintenant coiffée et habillée, boitant à moitié. “Vous avez dit que vous accepteriez ma requête, et je vous en remercie profondément. Mais nous ne comprenons pas bien ce que vous entendez par « Azul Leeves devra m'appartenir ».” Anzu, visiblement perdue, se tourne en direction de Natsu en lui demandant de quoi elle parle. Le ninja lui chuchote quelques mots en retour, suite à quoi les couleurs sur le visage de la gamine virent d’un pâle inquiétant à un rouge embarrassant. “J.. Je m’excu… cuse !! Je… J’ai pas… Enfin non !!! Je ne voulais pas… euh…” Quand est-ce que cette journée se termine ? Oh… Il n’est que sept heures et demie… Après qu’elle n’ait enfin réussi à se ressaisir afin de nous expliquer ce que le clan Fuschia attendait de moi, Anzu et les deux autres nous guident jusqu’à une grotte, au nord du village. Contrairement à la plupart des cavités présentes dans la Forêt Spectrale, celle-ci est dans un excellent état. Probablement car les villageois ont fait le nécessaire afin de fortifier les parois. Cette grotte est constituée de nombreuses galeries très spacieuses, dans lesquelles sont entreposés ce que j’imagine être des caisses d’armes, des rations ou toute sorte de matériel utile à leurs missions. Rapidement, nous arrivons à une partie de la grotte dans laquelle se trouvent plusieurs pièces mécaniques, ainsi que des outils servant normalement à la maintenance des Soldats. Car oui, la condition pour que le clan Fuschia accepte de sauver les amies d’Erika, est que j’apprenne à Anzu comment piloter un Mechamon Soldat. Cela me gène un peu, d’enseigner ce genre de choses à une gamine, mais après avoir pesé les pour et les contres, j’ai rapidement accepté le deal. J’en profiterais pour prendre Ember comme élève, également. Ce qui nous fera gagner un temps fou. De plus, je me fiche pas mal du destin d’Anzu. Si son clan estime qu’elle est en âge pour piloter un mecha, alors— Un instant… “C’est une blague…” Mon regard se pose enfin sur la machine qui nous attendait, au centre de la pièce. “Encore un Eevolv ?!” S’exclame Ember face à notre découverte. Je ne peux m’empêcher d’être à la fois surpris, et dégoûté. L’Eevolv est censé être unique au monde, et pourtant, c’est déjà le troisième que je croise en quelques mois… À la limite, celui de Céladopole a pour excuse d’être un prototype, mais ce n’est pas l’impression que j’ai de celui-ci. “On m’a dit que tu possèdes le même modèle de Soldat. Ça veut donc dire que tu es la personne la mieux qualifiée pour m’apprendre à le piloter !” Ce qu’elle dit fait du sens. Mais dans l’immédiat, c’est à moi qu’il va falloir apprendre des choses… “Comment avez-vous mis la main sur ce mecha ?” “Un vieil aigri se faisant appeler « professeur » la fait construire, il y a quelques années.” Répond Anzu, peu inquiète à l’idée de faire fuiter des information visiblement. Le professeur est donc passé par ici après avoir fait le Proto-Eevolv de Céladopole ? Aki prend alors la parole à son tour. “Ce n’est pas vraiment un secret, je suppose ? Enfin, si, l’existence de ce robot l’est, mais puisque vous êtes déjà au courant autant tout expliquer.” Son partenaire, Natsu, acquiesce, puis reprend l’explication. “Le professeur avait besoin d’une pierre élémentaire afin de conduire des recherches. Normalement, nous refusons ce genre de requête, mais Koga l’a quand même accepté. Sous certaines conditions.” Je vois. Je comprends mieux ce que le professeur cherchait à faire. Les pierres élémentaires sont des roches, ou des cristaux, dégageant une très grande quantité d’énergie liée à des éléments spécifiques. Par exemple, une pierre feu génère une grande quantité d'énergie sous la forme d’une chaleur extrême. Celles-ci sont considérées comme inutilisables, car trop dangereuses et trop peu pratiques à manier. Effectivement, pour reprendre le cas de la pierre feu, la chaleur qu’elle dégage pourrait déclencher un incendie si elle se trouve un peu trop proche d’un objet inflammable. Cependant, le professeur a cru au potentiel de ces pierres. Il a conçu un Soldat capable d’exploiter cette énergie à son plein potentiel : L’Eevolv. Cette unité, supposément unique, se nourrit de l'énergie de la pierre feu afin de fonctionner. De plus, elle peut également tirer profit des propriétés uniques de celle-ci, afin d’évoluer, entrant alors en Flare Mod. Vu que ce mecha est conçu de sorte à contenir l'énergie, et la chaleur de la pierre feu, celle-ci ne représente normalement aucun danger pour le pilote. Cependant, il existe un moyen, en retirant les limitations imposées par le système de l’Eevolv, d’exploiter le plein potentiel du Flare Mod. Nous appelons ça le Full Drive. Il s’agit d’une option de dernier recours, dangereuse pour le pilote et le mecha. Bref. Ces pierres sont extrêmement rares et, de toute évidence, l’Eevolv noir qui nous fait face a été créé afin de tester les systèmes dont j’ai parlé plus tôt, sans gaspiller la précieuse pierre feu que possédait le professeur. D’ailleurs, malgré ses similitudes avec le mien, ce Soldat reste diffèrent sous plusieurs aspects. Est-ce qu’il utiliserait une autre pierre élémentaire ? Maintenant que j’y pense… “Vous avez d’autres Soldats, à part celui-ci ?” “Non. Nous nous spécialisons dans les opérations furtives. Ces grosses machines sont bien trop extravagantes pour nous ! Haha !” Répond la jeune femme aux cheveux d’argent. “Dans ce cas, pourquoi vouloir apprendre à Anzu à piloter celui-ci ?” Avant que les autres n'aient le temps de répondre, la petite kunoichi s’empresse de le faire à leur place. “Car je suis la seule à pouvoir remplir ce rôle ! Et puis, on ne va quand même pas le laisser rouiller dans son coin !!” Au moins, elle semble motivée. J’imagine que cela fait un moment qu’elle attendait quelqu’un pour lui enseigner le pilotage. “Tu as déjà essayé de le piloter par le passé, je suppose ?” “Hein ? Non. Ce serait trop dangereux. À Parmanie, on sait que donner une arme à quelqu’un qui ne sait pas s’en servir est plus dommageable qu’autre chose.” C’est logique. Mais si personne ici n’a jamais piloté de Soldat… Alors pourquoi ai-je vu des morceaux de carcasses mécaniques dans la forêt, lorsqu’ils nous escortaient jusqu’au village ? Bonjour. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je suis Ember, la fille à qui il n’arrive que des embrouilles. Ma dernière embrouille en date étant le fait qu’on m’ait promis un séjour super cool dans un village de ninjas mégas cools. Sauf que le village est trop nul et les gens qui y habitent sont tout aussi nuls. Par exemple, il y a cette fille, Anzu, avec qui je prends des cours de robot géant depuis une semaine maintenant. Bah elle, c’est la princesse des nuls. Elle est si nulle qu’elle n’arrive jamais à se concentrer, ce qui énerve toujours Azul, notre professeur. “Azul, j’ai une proposition à te faire !” “Concentre-toi sur les informations à l'écran…” “Et si tu rejoignais le clan ?! Avec tes compétences, je suis sûre que cela ne poserait aucun problème !” “Arrête de déblatérer des conneries à la pelle et concentre-toi, bordel.”Aussi, elle met toujours ses propres erreurs sur le dos des autres. “Anzu !! Arrête d’avancer !!! Tu ne vois pas le trou en face de toi ?!!” “C.. C’est de la faute d’Ember ! Elle prend trop de place dans le cockpit, je ne vois pas bien l’écran à cause d’elle !!” “HEIN ?!! N’IMPORTE QUOI !!!” Bref. Elle est nulle. Et méchante en plus de ça. Je la déteste. Je suis toujours plus forte qu’elle quand il faut connaître des termes liés aux Soldats, ou retenir les fonctions et les options de ceux-ci. Ce qui veut dire que je suis un meilleur pilote. “Ici, l’ennemi est en surnombre. Le temps est extrêmement court sur le champ de bataille, et votre survie dépend de chacunes de vos décisions. Quelle stratégie pensez-vous qu’il faut adopter, dans cette situation ? Ember !” “Ah ?! Euh… Comme ils sont beaucoup, le mieux est de faire une attaque qui les touche tous en même temps !” “Faux…Anzu ?” “Comme ils ont l’avantage numérique, il est important de chercher à réduire leur nombre. Il faut donc prendre en compte le terrain, la distance entre notre unité et celles des ennemies ainsi que leurs positions. Selon la situation, il pourrait être plus avantageux de les séparer grâce à une diversion, ou alors concentrer nos attaques sur des proies faciles, afin de les éliminer rapidement, réduisant ainsi leurs nombres.” “Exactement.” Ugh… C’est de la triche ! Elle est une ninja, évidemment qu’elle connaît les réponses à ce genre de trucs !! Qu..?! Elle me regarde en rigolant pendant qu’Azul a le dos tourné !!! Je… JE LA DÉTESTE !!!!Les cours de robot n’ont lieu que le matin, car à la fin de la matinée, Aki, une des ninjas nulles qui accompagne la princesse des nuls, vient la chercher pour l’emmener à l’école. À ce moment-là, avec Azul, nous partons aider les villageois à faire des trucs. Comme du jardinage, ou de la réparation par exemple. Nous ne sommes pas obligés, mais Azul dit que c’est important d’être gentil avec les gens, pour qu’ils nous aident en retour le moment venu. J’ai déjà gagné plein de bonbons depuis qu’on a commencé à faire ça… Donc on peut dire que c’est un travail honnête. “Alors, princesse ? Comment se passe votre entraînement ?” “Je progresse plutôt bien !” Azul les regarde toutes les deux d’un air fatigué, en soupirant. “Je suis content d’entendre ça, car perso, ce n’est pas du tout l’impression que j’ai…” Aki rigole tandis qu’Anzu se dispute avec Azul afin de le convaincre qu’elle progresse, alors qu'elle est toujours aussi nulle qu’au premier jour. “On m’a dit que vous aviez reçu une autorisation vis-à-vis de la petite ? Elle peut commencer dès aujourd’hui si tu le souhaites.” Hein ? Qu’elle petite ? Une autorisation de quoi ? “Parfait. Ember, à partir d’aujourd’hui, tu iras avec Anzu à l’école.” “QUOI ?!!!”L’école… Un endroit à la fois amusant et ennuyeux, dans lequel on passe des heures assis à écouter un adulte nous raconter des trucs qui n'intéressent personne, pour ensuite avoir le droit à dix minutes de bonheur. Et ce, en boucle jusqu’à seize heures. Je ne déteste pas l’école, mais il est difficile de m’imaginer y passer un bon moment sans Sabrina… Surtout avec cette garce d’Anzu !! Cependant, il reste un espoir. Puisque nous sommes à Parmanie, cette école est forcément… Une école de ninjas ! Jusqu’à présent, les ninjas n’ont fait que me décevoir, mais puisqu’il s'agit d’une école de ninja, ça veut forcément dire qu’ils vont m’apprendre des techniques de ninja ! Je vais devenir le ninja cool qui rehaussera le niveau de coolitude de ce village de nullos !!! … Ou du moins, c’est ce que j’aurais aimé faire… Mais on commence direct avec un cours de math. Et je suis assise à côté d’Anzu !!! “Ember… Psst…” Hah ? Elle me chuchote quelque chose ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? “Je pense qu’on a commencé sur de mauvaises bases toi et moi… Mais maintenant que nous sommes dans la même classe, on devrait essayer de devenir amies, tu ne crois pas ?” C.. C’est un piège ?! Pourquoi elle me propose ça, soudainement ?!! Attends… Maintenant que j’y pense, il n’y a pas beaucoup de monde dans la classe. Et elle n’est constituée que d’enfants qui sont deux fois plus jeunes que nous ! Je comprends maintenant… On n’a pas le choix. Si on ne veut pas être amies avec des bébés, nous devons faire alliance. “J.. Je vois ce que tu veux dire…” “Tu comprends, pas vrai…?! Alors on est amies…?!!” “Hnng... Pourquoi pas…” “Parfait…! Du coup, est-ce que tu peux me donner la réponse à cette question ?! Oh, celle-ci aussi !” … “Et celle-là, puis cette question là aussi ! Elles sont toutes vachement dures, haha !” …… “Ember ?” Je lève ma main afin d’appeler la professeure, lui demandant si je peux changer de place car Anzu me déconcentre. “SALE TRAÎTRE !!!”Les heures défilent, lentement, et les cours s’enchaînent. Science, géographie, littérature… Que des trucs nuls !!! Où sont les cours de combat ?! De crachage de feu ?!! De multi-clonage ?!!! C’est moi qui ai l’impression d’être trahie ! Trahie par Kanto, un pays où les ninjas font des équations et des fractions au lieu de lancer des éclairs et invoquer des crapauds géants… Vers dix-sept heures, la prof éteint enfin le projecteur, annonçant la fin des cours. “Je vais vous demander à tous de bien vouloir me suivre pour les cours pratiques.” “Les cours pratiques ?” “C’est là où on apprend nos techniques de combat, pour nos futures missions.” Me répond Anzu, rangeant son matériel scolaire sous son bureau. “Tu veux dire qu’on va enfin avoir des cours de techniques ninjas ?!” La professeur se tourne finalement vers moi, d’un air embarrassé. “Je me suis peut-être mal exprimée. Tout le monde me suit, sauf les deux plus grandes, bien sûr.” “Q.. Quoi ?!! Pourquoi on ne vient pas, nous ?!” Anzu me répond en baillant : “Réfléchis un peu… Tu ne fais pas partie du clan, évidemment qu’on ne va pas t’enseigner nos techniques. Idiote.” “Tu dis ça, mais toi non plus t’as pas le droit d’y aller !” “Parce que je suis spéciale. Nous ne sommes pas dans la même catégorie, toi et moi.” Dit-elle en baillant encore plus… Elle me prend vraiment de haut ! Alors qu’elle est super méga nulle comparée à moi !! Bref… Ça ne sert à rien d’insister. Si je continue, ils vont se mettre en colère, et Azul va avoir des problèmes. Je décide donc de partir. De toute façon, les cours sont finis pour la journée. En partant, je croise Natsu, un ninja nul avec des très gros yeux, qui traîne souvent avec Aki et Anzu. Il me fait un signe de la tête, pour me saluer. Je l’imite, par politesse. Alors que je m’éloigne de l’école, je regarde une dernière fois derrière moi, voyant Natsu partir avec Anzu sur le dos. Serieux, elle a quel âge déjà ? Treize ans ? Qu’est-ce qui la rend si spéciale d’abord ? Pourquoi tout le monde la traite comme une princesse ? … Je me demande si Sabrina va bien…
- L'illustration du chapitre est une ref à une carte yugioh que j'aime beaucoup (ou du moin, issue d'un archetype que j'aime beaucoup):
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| | | Bubuyog
Artiste
Nature : Bizarre
Exp : 2002
| Sujet: Re: [Vert Feuille] Mechamon Iris Dim 10 Mar 2024 - 15:13 | |
| J’ai tout rattrapé ! Très très sympa, j’aime beaucoup la séparation en actes selon les villes, à chaque fois il se passe des trucs nouveaux ! Et les personnages sont très chouettes aussi, la narration partagée marche vraiment bien, chacun a sa personnalité qui ressort. De ce que j’ai compris, c’est une histoire qui te tient à coeur, et ça se ressent : même si la narration est parfois un poil trop … spontanée ? (Je sais pas trop comment le décrire, c’est peut-être l’usage du gras et l’absence de narration dans les dialogues ? Je suis pas calée en écriture ), on sent que c’est une histoire que tu t’éclates à écrire ! Bref, très chouette nuzlocke que je vais continuer à suivre ! Et pour ce chapitre : - Spoiler:
Ooooh j’aime beaucoup l’illu ! Anzu a une bonne tronche dessus x) Pauvre Ember qui voulait ses cours de ninja x) J’aime toujours beaucoup les chapitres écrits de son point de vue ! Et l’explication pour l’Eevolv est cool ! :o Celui-là a l’air d’être un Noctali, je me demande comment il peut fonctionner … à l’énergie lunaire ?
Ceci est une signature auto-référentielle.
Allez, la phrase suivante sera vraie, promis ! Ah, au fait, la phrase précédente était fausse.
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| | | | | [Vert Feuille] Mechamon Iris | |
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