[Vert Feuille] Mechamon Iris

Chapitre 0 - Aux portes des ténèbres

Rouge.

Alors que je reprennais doucement connaissance, le monde autour de moi avait changé de couleur, prenant une teinte cramoisie.

Mon corps me fait si mal. J’arrive à peine à respirer. Et tout est si flou. Mon champ de vision est tellement réduit que j’ai l’impression de regarder le monde à travers une fente. Ah…Je crois que mon œil droit est foutu.

L’intérieur de mon cockpit est dans un état déplorable. Des morceaux de métal tordus ou brisés. Je n’arrive même plus à retrouver le tableau de bord dans ce bordel sans fin.

De toute façon je ne peux même pas bouger, mes membres ne répondent plus. Je ne sais même pas si le haut et le bas de mon corps sont toujours connectés.

Merde…

Ma vision devient encore plus floue tandis que mon envie de pleurer augmente.

Je n’ai jamais remis en question les ordres qui m’étaient destinés. Ma vie à toujours été celle des autres. Ce corps qui est en train de mourir dans les débris d’un méca pulvérisé…n’a jamais été le mien. Alors pourquoi…

Pourquoi est-ce que je ne veux pas mourir ?

Alors que je compte les derniers battements de mon cœur, des images défilent dans ma tête. L’horizon au-delà des plages de Carmin sur Mer. Le volcan de Cramois'île. Les arcades de Céladopole. Le pont pépite d’Azuria…

Il y a tant de choses que je veux faire.

Il y a tant de choses que je veux voir.

Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Il est trop tard maintenant..










KLONK–-

Alors que mes yeux se fermaient, acceptant ce qui semblait être ma fin, un bruit sourd retentit autour de moi.

J’ouvris doucement mon œil, pour voir une lumière éblouissante s’infiltrant dans les ténèbres du cockpit via un énorme trou.

J’ai déjà entendu parler d’histoires de vie après la mort, mais n’y ai jamais prêté attention…Est-ce que je perd la raison ?

Soudain, la silhouette d’une femme vien faire son apparition a contre jour, face au trou. Alors que celle-ci se rapproche, mes dernières forces me lâchent.

La dernière image que je verrais avant de sombrer dans les abysses sera celle d’une bouche s’ouvrant à quelques centimètres de mon visage…

…comme pour me dévorer.

Bourg Palette. Un endroit discret et reculé, par delà de la Route 01, faisant face à la mer.


On pourrait penser qu’un tel endroit serait le site parfait pour des vacances paisibles à l'écart des grandes villes mais, en réalité, le bourg n’est pas équipé pour

recevoir des touristes, et le seul banc de sable qui s’y trouve est réservé aux quelques bateaux de pêche appartenant aux villageois.


En outre, il n’existe aucune raison pour que quelqu’un se rende à Bourg Palette.Ou du moins, c’est ce que j’aurais dit si ce trou pommé n’était pas la tanière du

plus illustre scientifique de tout Kanto.


Cela fait deux ans que je n’ai pas posé les pieds sur ces chemins de terre.



Et je ne vais pas vous cacher que je ne souhaitais pas vraiment y remettre les pieds.



Huit heures du matin.


Notre voiture vient tout juste d’arriver à destination: le laboratoire du professeur Chen.


Ou du moins…ce qu’il en reste.


Par dessus les épaules de la petite foule de villageois qui fixent la scène, je peu voir que ce qui était autrefois un petit laboratoire aux formes d’une maison de

campagne s’est entre-temps transformé en un amas de pierres carbonisées, de poutres en charbon et divers meubles explosés dans tous les sens.


Alors que les personnes sur place sont occupées à chercher si un corps pourrait se trouver sous les débris, pour ma part, je concentre plutôt mon attention en

direction de ce qui était autrefois le garage.


Si le corps n’est plus en vie, alors il n’aura plus aucune valeur. La vraie question est si un corps est parvenu à partir avant le drame d’hier.


…


Bingo


Bien que très peu visible à cause du bordel sur place, il y a encore des traces de pneus dans la terre.


Le professeur n’est pas le genre de personne à sortir, ou même à recevoir de la visite.


De plus, cela fait au moins deux ans qu’il ne travaille plus sur aucun projet. Il est donc peu probable qu’il s’agisse d’une livraison.


Dans tous les cas, ces empreintes de véhicule me redonnent espoir sur la survie du vieil homme.


Je décide donc de quitter les lieux, faisant signe à mon acolyte, qui est encore dans la voiture, de m’attendre quelque part.


Direction la demeure des Chen.











Les personnes ayant connu le professeur savent qu’il n’a ni pour habitude, ni pour projet de sortir de son laboratoire.


De ce fait, bien que celui-ci ait une maison à son nom au nord de Bourg Palette, les chances pour le trouver là bas sont quasiment nulles.


Mais malgré cela, un détail, ou une anomalie, créent un sentiment de trouble dans l'esprit des personnes l'ayant connu, encore à ce jour.


La maison des Chen était parfaitement entretenue. Elle était même la maison la plus rayonnante du quartier.


Bon, le fait qu’elle soit voisine d’une ruine abandonnée aidait à la mettre en valeur, mais je pense que même sans cette comparaison leur maison resterait au

sommet du classement.


Tout était parfaitement propre. La peinture sur les murs extérieurs semblait toujours aussi fraîche. Le jardin parfaitement entretenu, habillé de fleurs violettes

dont je ne connais pas le nom.


Les plus attentifs d’entre vous auront déjà remarqué que la raison de l’entretien de la propriété est dûe au fait que le professeur n’en est pas le seul habitant.

Après tout, on parle DES Chen depuis le début…


Mais pour avoir connu le professeur personnellement, l’idée qu’un tel homme ait réussi à fonder une famille est probablement la vraie anomalie de cette

histoire…


Bref, réunissant le peu de motivation que j’ai en moi a cet instant, j’appuie sur la sonnette.


Peu de temps après, la voix d’une jeune femme, me demandant de patienter un instant, viens retentir de l’autre coté de la porte.


Vingt minutes.


Il s'agit du temps que je perdis en patientant “un instant”.


Alors que ma patience atteint ses limites, je vois enfin la porte d’entrée s’entre-ouvrir, dévoilant légèrement le visage de la personne coupable de

tous mes maux. Daisy Chen.


Elle doit avoir environ dix-sept ans maintenant.


Jeune femme blonde aux cheveux longs, avec un bandeau empêchant ses cheveux d’envahir son champ de vision. Colle roulé blanc couvert par

une robe salopette verte.


Ouaip. Elle n’a pas changé.


“Excusez-moi… Mon grand-père est mort hier et… euh… On ne sait pas encore si c’est genre… contagieux…?”


Dit-elle en bégayant. Son visage se couvre de plus en plus de sueur à chaque seconde qui s’écoule.


Et pourtant, je suis sûr qu’elle n’a toujours pas remarquée à qui elle parlait, vu comment son regard évite mon visage comme la peste.


“Si ça ne vous dérange pas de repasser…hah ?”


Ah. Son regard s’est enfin posé sur moi.





“AZUL ?!! OH MON DIEU OUI !!! ”


Pour une raison que j’ignore, voir ses lèvres bouger pour prononcer mon prénom a pour effet d’accentuer ma haine.


Serait-ce car je ne souhaitais pas revenir en premier lieu ?


Ou car elle m’a fait poireauter vingt minutes pour se maquiller et se parfumer ?


Non… C’est plutôt parce-que…


“Ton grand-père est mort ? Alors arrête de sourire comme une obsédée.”


“AZU..uul…?


“Mourir dans un tir de plasma, ou même dans un incendie n’est pas contagieux.”


“E..En effet…”


“Arrête de prendre les gens pour des cons quand ton QI ne dépasse pas celui d’un rat mort.”


“J..Je te trouve un peu dur la…”


“Et quant à ton maquillage–”


“OK JE M’EXCUSE PARDON !!!”












Me voilà maintenant dans le salon de la maison des Chen.


Après avoir confessé mes sentiments les plus sombres à la jeune fille, celle-ci me proposa d’entrer en me suppliant.


Mais alors qu’elle arrive avec deux tasses de café en main, un grand sourire aux lèvres, tout en fredonnant joyeusement… Je sens que ma

nature sombre refait surface.


Évitons juste de perdre davantage de temps.


Je soupire longuement afin d’expulser ma haine, attendant que Daisy s’installe à son tour sur un des fauteuils


J’ouvre alors le dialogue.


“Alors ?”


“J’adore ton nouveau style ! Cette coupe te donne à la fois un effet mignon et sauva-”


“Le professeur.”


“A..Ah oui… Désolée.”


Attrapant la tasse qu’elle avait placée sur la table

une minute plus tôt, j’entreprend de souffler sur son contenu afin de le refroidir en attendant qu’elle me raconte sa version de l’histoire.


“Il est parti hier en fin d’après-midi, après avoir chargé un camion de marchandise.”


“Il a dit où il allait ?”


“Je l’ai entendu parler de Johto avec son stagiaire… Mais je ne suis sûre de rien.”


Il à donc bien réussi à s’enfuir. Quelqu’un a dû le prévenir.


Et il serait parti pour Johto ? Non. Elle n’en est

pas sûre donc il pourrait s’agir d’une fausse piste.


“Il est passé ici avant de partir ? Dans la semaine peut-être ?”


“Non. Mais son stagiaire est venu pour m’expliquer que mon grand-père était en danger, et que si des gens me posaient des questions je devais

couper court à la conversation.”


Est-ce qu’elle se rend compte qu’elle à déjà failli à la seule et unique mission qu’on lui avait donné ? Peu importe.



S’il n’est pas passé chez lui et que son labo est en cendre, alors je ne trouverais plus aucune piste supplémentaire vis-à-vis de son

emplacement actuel.


Je suppose qu’il ne nous reste plus qu'à nous rabattre sur des suppositions…


Johto.


Factuellement, si quelqu’un en veut à votre vie, fuir dans un autre pays est une solution.


Cependant, quand ce quelqu’un est le gouvernement, et que celui-ci a annexé le pays vers lequel vous fuyez, la solution devient plus discutable.


Pour atteindre Johto depuis Kanto, il y a trois solutions: le train, la marche, ou la mer.


Les trains sont contrôlés par la ligue, et les frontières terrestres aussi. Il reste donc la mer.


Partir de Bourg-Palette serait le plus court. Mais aucun bateau ne part d’ici pour prendre de si longues distances.


Il aurait été repéré instantanément.


De plus, comme Daisy l’a précisé plus tôt, il est parti avec un camion de marchandise en direction de la route 01.


Donc s’il souhaite quitter Kanto depuis la mer, il se dirige probablement en direction d’un port dans lequel les entrées et sorties de bateaux sont

fréquentes. Et dont les navires parcourent de longues distances.



Ayant terminé de boire le café offert par mon hôte, je me lève enfin du sofa sur lequel j’étais confortablement installé, remerciant Daisy

pour l'accueil.


“Quoi ?! Tu pars déjà ?!! Mais tu viens juste de-”


“A+.”


Ne lui laissant pas l’occasion de me voler une minute de plus de mon temps, je m’empresse de quitter la maison des Chen afin de rejoindre mon

acolyte dans la voiture garée un peu plus loin.



“Eh beh, je l’ai vue te sauter dessus quand elle t’a ouvert la porte. T’es un putain de Don Juan.”


Dit-elle en ricanant, tandis que je m’installais sur le siège passager.


“Il est en vie. On part direction Carmin-sur-Mer.”


“Via le tunnel ?”


“Non. Via Argenta.”

Fiche Perso - Azul Leeves:

Eh ben, tant de haine !

Je suis curieuse d'en découvrir plus sur ces personnages~

Aimez-vous le camping ?

Le fait de se poser au cœur des bois. D’allumer son propre feu de camp qui, par la suite, sera votre seule source de lumière et de chaleur afin de vous protéger des ténèbres de la nuit. De récolter votre propre nourriture dans la nature.

Et si vous n’êtes pas seul, de profiter de l’ambiance presque féerique afin de vous rapprocher de votre bien aimée…

Moi j’adore le camping.

Ou du moins, c’est ce que j’imaginais avant de devoir partager ma première expérience avec un vieil aigri de soixante-six ans.

“Professeur… Ne restez pas trop près du feu-”

“Ta gueule stagiaire.”

Comme chaque fois que quelqu’un m’appelle “stagiaire”, je me contente de soupirer en réponse. Comme un automatisme de self-control.

Alors que je me prépare à lui expliquer, pour la soixante-dixième fois cette semaine, que je suis son assistant et non pas son stagiaire, le vieil homme ajoute:

“Reprenons la route !”

“Mais il fait nuit !”

“Justement ! Je veux dormir dans un lit.”

“Si nous entrons dans Argenta avec le camion a cette heure-ci on peut être sûrs de se faire griller !”

Le professeur se remet alors à bouder face au feu de camp.


Nous avons quitté Bourg Palette plus tôt dans la journée afin d’éviter une mort potentiellement certaine suite à de précieuses informations fournies au professeur en début de semaine.

Il semblerait que la Ligue souhaite se débarrasser de lui, alors qu’aujourd’hui il n’est plus qu’un vieux crouton passant ses journées à lire les journaux puis à en faire les mots croisés.

Imaginez. Lorsque j’ai pris ce job je pensais travailler avec le plus illustre scientifique de tout Kanto.

La réalité c’est que je passe mes journée a faire ses corvées et à jouer sur le pc du labo lors de ses heures de sieste.

Et maintenant ma vie est en danger car le gouvernement a peur d’un retraité.


Mais bon. Essayons de rester positifs et profitons de ce camping !

Aillant fini de préparer ce qui nous servira de nourriture ce soir, je me rapproche du feu, et donc du professeur.

C’est avec mon plus beau sourire que je lui présente ma dernière création:

“Professeur ! Ressaisissez-vous ! Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons communier avec la nature !”

“ Qu’est-ce qu..”

“Je nous ai préparé des brochettes de rattata. Il n’y a plus qu'à les réchauffer et-”





“NE T’APPROCHE PAS DE MOI ESPÈCE DE TARÉ !!“

La dernière image que je verrais avant de sombrer dans les abysses sera celle d’une pierre à quelques centimètres de mon visage…

…comme pour m’exploser le crâne.











Le lendemain. Quatorze heures.

Le professeur aura eu du mal à me réveiller ce matin.

Rien d’étrange jusqu'à la. J’ai l’habitude de ne pas me réveiller avant midi sans sonnerie.

Ce qui m’interroge, en revanche, c’est le fait que je ne me souviens d’absolument rien vis-à-vis d’hier soir.


Nous sommes enfin entrés dans Argenta. La ville d’argent.

Celle-ci porte ce nom depuis le moyen âge.

Elle a toujours été une ville minière, dont la ressource principale était le fer, mais les nobles de l’époque semblaient plus intéressés par l’argent qui pouvait en sortir.

Aujourd’hui Argenta est une ville riche en histoire de par ses nombreux musées et sites archéologiques.

Bien que Kanto ne manque pas de ce genre de sites depuis la révolution des soldats mécaniques.

Mais les pièces servant à l'histoire (et surtout à rien d’autres) sont généralement envoyées à Argenta afin d’être étudiées et exposées dans un musée.


C’est donc au cœur d’une ville de pierre, montrant sa fierté pour son histoire au reste du monde via des architectures très anachroniques que notre camion roule sans s’arrêter.

“Arrêtons-nous un moment à Argenta.”

Négligeant notre situation actuelle, le professeur revient à l’assaut avec un de ses caprices.

Je sais parfaitement que la raison n’a aucun effet sur lui. Bien que je ne me souvienne pas des événements ayant précédé mon sommeil, je suis à peu près sûr qu’il devait être à l'origine de cette amnésie.

De ce fait, je me contente de lui fournir la seule réponse capable de satisfaire nos besoins et son caprice à la fois.

“Non.”


Et le revoilà en train de bouder, le visage tourné vers la vitre.

Parfois je me demande vraiment comment cet homme est parvenu à fonder une famille. Haha.

Grrruuiiiiiiiiii—

Ha ?

Le visage pâle, trempé de sueur, le professeur se tourne enfin dans ma direction.

Ses yeux me témoignent un mélange de détresse, de haine et un grain de folie.

J’ai un mauvais préssentiment…

“Nous aurons tous les deux à supporter l’odeur de tes brochettes d’hier si tu n’arrêtes pas la voiture.”


AU DIABLE LA DISCRÉTION !

Je sent le poids d’une vie sur mon pied alors que celui-ci s’enfonce sur l'accélérateur.

Plutôt mourir dans un accident en emportant une famille toute entière que de lâcher mon dernier souffle en aspirant ce que ce vieillard est en train de fermenter !

Vingt-quatre ans d'expérience en jeux de bagnoles qui finiront par payer dans une course contre la montre au cœur d’Argenta.

Si on m’avait dit ça à l’époque… Je n’aurais jamais envoyé mon CV à ce type !!


La course se termine finalement sur un dérapage de plusieurs mètres, emportant poubelles, bancs, barrières. Mais surtout l'intégralité de mes espoirs, en direction d’une station service.

J’ignore si la peur a fait de moi un Newtype, ou si tout simplement l'adrénaline me rend extra lucide, mais mon odorat me conforte dans le sentiment que son repas n’avait pas fait demi-tour en cours de route.

Maintenant je n’ai plus qu'à escorter papi jusqu’aux toilettes afin que son sphincter ne rende pas l’âme avant lui.










Une heure.

C’est le temps qu’il aura fallu au démon pour quitter le corps de notre cher professeur.

S’il existait encore des personnes doutant de sa survie à la Ligue, les hurlements qui sortaient des toilettes les ont probablement convaincus…

Et lorsqu’il sortît enfin, ce n’est ni son stagiaire, ni son assistant qui l’attendait.

Lorsque le professeur Chen sort des toilettes, c’est son assistant, les mains menottées, accompagné d’une bonne dizaine de policiers qui l’attendent.

Oui, je sais ce que vous devez penser. C’était prévisible.

Ce qui l’était moins, c’est que dix minutes après notre arrivée sportive dans cette station service, le contenu à l’arrière du camion se faisait la malle via une ouverture créée par les poubelles, les bancs, les barrières ainsi que mes espoirs balayés lors du dérapage.  

Contenu de type humain. Feminin. Mesurant un mètre vingt et ne portant aucun vêtement.

Comment allons-nous expliquer ça à la police ?

Est-ce encore trop tard pour mourir…?

[Fiche Perso: Samuel Chen:

Merci ! J'espère que l'histoire te plaira.

Bonjour.

J'sais pas qui vous êtes mais j’espère que tout va bien pour vous.

Moi j’viens juste de me réveiller.

Vous allez trouver ça bizarre mais j’sais pas qui j’suis non plus.

Mais tout va bien !

Enfin non. Je saigne.

En fait, quand j’me suis réveillée j’étais allongée par terre sur des bouts de verre, avec plein d’eau gluante sur moi.

J’essaie de lecher mes coupures pour que ça ne saigne plus mais c’est pas très très bon… et ça marche pas beaucoup.

Tant pis !


Il fait un peu noir là où je suis. Mais j’vois d’la lumière qui sort d’un trou.

C’est sûrement le dehors.

J’ai peut-être oubliée des choses mais j’suis pas stupide.

Au fait, j’entend des bruits depuis tout à l'heure.

On dirait une alarme.

Allons voir à travers le trou !


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

…mes yeux…

Je savais pas que la lumière pouvait faire mal aux gens…

Hm… ok ça passe.

Je me frotte les yeux pour que ça passe plus vite. J’sais pas si ça marche mais ça a l’air de soulager.


Bon, voyons le dehors.

Hmm.

Je vois plein de gens habillés en foncé en train de disputer un monsieur avec des cheveux de mouton.

Je sais pas qu’est-ce qu’il a fait mais le voir se faire disputer me gène un peu.

Je crois que l’alarme sort de leurs voitures qui font de la lumière bizarre.


Bon.

J’fais quoi maintenant ?

J’pourrais voir ces gens et leur demander de m’aider, mais ils me font peur.

Et s’ils me disputent moi aussi…?

Oui bah non, j’irais pas les voir du coup.

J’vais sortir discrètement et courir si vite qu’ils pourront pas me voir.

Et après j'explorerais la ville pour trouver un endroit où me laver parce que l’eau gluante c’est pas agréable.

Après il faudra que j’mange et que j’boit.

Puis je chercherai qui je suis.

Ça m’a l’air bien.

Allons-y !


Je sors et commence à courir super vite vers la ou il y a plein de grosses maisons.

Mais une des madames habillées en vêtements sombres m’a vu et me poursuit en courant !

Heureusement que je cours super vite et que je suis toute petite comparée à elle, comme ça j’peux me faufiler entre les gens dans la rue.

Malheureusement j’ai des cheveux trop trop longs qui m'embêtent quand je cours.

Tant pis ! J’doit pas la laisser m’attraper si j’veux pas qu’elle me dispute comme avec mouton-man !!

Après avoir couru longtemps, j’arrive à un endroit avec plein de grosses maisons bizarres.

Le truc cool c’est que y’a tout plein de gens ici.

J’en profite pour me cacher au milieu d’eux pendant que la méchante dame me cherche.

Au bout d’un moment, j’trouve une fenêtre secrète cachée en bas du mur d’une des grosses maisons.

Pas le temps de réfléchir, je rentre par la fenêtr-

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

…

J’ai failli tomber.

En fait, la fenêtre était très très basse sur le mur dehors, mais très très haute sur le mur dedans.

Mais heureusement je me suis rattrapée sur le rebord super vite.


Ça m’a pris un peu de temps, mais j’ai réussi à descendre du mur.

Maintenant je suis dans un espèce de laboratoire bizarre avec des gens qui regardent des cailloux.

Heureusement, la madame de tout à l'heure ne viendra pas me chercher ici.

Malheureusement, j’sais pas pourquoi, mais tout le monde me regarde bizarre.

Tout le monde me regardait bizarre dehors aussi…

C’est mes cheveux ?

Moi aussi je les trouve trop trop longs, mais j’suis presque sûre que c’est pas gentil de fixer les gens comme ça.


Bon !

Il faut trouver la sortie de cet endroit nul.

POMP—

…

..

.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!


Un monsieur géant avec un air de méchant à posé sa main sur mon épaule !!!!

Qu’est-ce qu’il me veut ?!!!

Il veut se battre ?!!!!!

J’arrive pu’ a bouger !!!!!!!

J’ai trop trop peur !!!!!!!!!!!!!!!









“Comment tu t’appelles ?”

“...Chaipô…”

“Ça commence mal, gamine.”





Après m’avoir attrapé, le méchant monsieur géant avec des cheveux de hérisson m’a traînée jusqu'à une salle avec un bureau.

La, il m’a donné une blouse de scientifique et m’a attaché les cheveux  en me criant dessus.

En fait j’étais toute nue depuis le début, mais j’avais pas vue…

Ça explique pourquoi les gens me regardaient bizarre !

Bah ils auraient pu me le dire aussi !!


“Bon, ou sont tes parents ?”

“...”

“...”

“Ha ?”

“Ok. Je t'emmène au poste de police.”

Oh non ! Il a l’air encore plus énervé maintenant !!

IL ME TIRE PAR LE BRAS !!!

J’SAIS PAS C’EST QUI LE POTE DE PAULIE MAIS J’VEUX PAS LE VOIR !!!!!

“NOOOOOOOOOOON JE VEUX PAAAAAS !!!”

“Tu peux crier aussi fort que tu veux, j’ai l’habitude !”

QUOI ?!!

COMMENT ÇA T’AS L’HABITUDE ?!!!!!!

Il me faut une idée ! VITE !!

“J..Je veux faire pipi monsieur !!!”

“Je t’ai dis que j’ai l’habitude.”

“BAH PAS MOI !!!”


Oh non… Je vois une grande porte au loin !

Plein de gens entrent et sortent par la.

C’EST LE DEHORS !!!

(et tout le monde me regarde toujours bizarre… j’avais raison, ça doit être mes cheveux…)

C’est dehors qu’il y a la dame en uniforme sombre.

Et c’est dehors que le pote de Pauleta m’attend j’suis sûre !!


Je regarde autour de moi pour trouver un truc pour le distraire.

LA !!!

Devant la grande porte, au milieu de la salle !

Il y a une grosse tête de squelette géante !!

Je sais pas c’est quoi mais tout plein de gens sont autour, en train de la pointer avec des petites machines bizarres.

“C’EST QUOI ÇA !!!!!”


…

Il s’est arrêté.

Ça à marché ?

J’ai l’impression qu’il tremble…mais il regarde même pas vers le squelette.

“...tu…”

Tu ?

Qui ?

Moi ?

“Tu es intéressée par la paléontologie ?”

“L..La palpatoloquoi…?”

“Je vois !! Ça explique pourquoi tu étais nue dans le labo !!!”

Je comprend rien, et pourtant, je suis quand même choquée…

“Très bien ! Tes parents peuvent attendre. Ce n’est pas tous les jours que tu verras un Mechamon grandeur nature !!!”

En fait j’aurais dû le laisser me ramener au pote de j’sais pus qui…


“Avant toute chose, revenons aux bases: La paléontologie est la science qui étudie les êtres vivants ayant peuplés la Terre, ce, en se fondant sur l'interprétation des fossiles que l'on trouve.”

C’est bizarre, je me sens trop trop fatiguée d’un coup.

“Pour ce qui est des fossiles, tu as sûrement pu en voir tout à l’heure dans le labo. Ce sont des traces d’organisme, des coquilles, des os, des feuilles, qui ont habité la planète alors que nous n’étions pas encore nés.”

Au fait, il m’a demandé comment je m’appelle tout à l’heure.

Je sais que quand quelqu’un te d’mande ça tu dois donner ton nom… Mais c’est embêtant que je me souvienne pas du mien.

“En bref, tout ce qui se trouve dans ce musée représente quelque chose ayant déjà exis-”

“Dis monsieur, comment tu t’appelles ?”

“Oh ! Haha ! Il est vrai que je ne me suis pas encore présenté. Je m’appelle Pierre, et je suis à la tête de l’une des équipes de recherches du musée.”

Pierre ?

Il s’appelle Pierre parce qu'il passe son temps à regarder des cailloux comme les autres de tout à l'heure ?

Alors ils s’appellent tous Pierre ?

“Hum. Donc, pour revenir aux Mechamon.”

Est-ce que moi aussi j’m’appelle par un nom comme ça ?

“Ce sont des êtres ayant habité la Terre bien avant les humains ! On ne sait que très peu de choses à leur sujet, mais ils devaient être gigantesques en vu de leurs ossements !!”

J’espère que j’m’appelle pas Pierre… fixer des cailloux ça a pas l’air très très amusant.

“Leur nom est une association des mots “monstre” et “mécanique”. Donc comme tu l’auras sûrement deviné ils étaient complètement couverts de métal ! Tu ne trouves pas ça curieux ?!!”

Je commence à avoir faim.

“Ce métal en question est en grande partie constitué d’iridium. Ce qui fait qu’ils devaient être terriblement durs et résistants ! Mais cela nous fait nous poser beaucoup de questions car il s'agit d’un métal très peu élastique et résistant à la corrosion !! De ce fait..”










J’sais pas combien de temps ça a duré.

J’crois que j’me suis endormie debout pendant un moment.

Mais quand nous sommes sortis du musée, il faisait presque nuit, et il avait l’air très content.

En tout cas, moi, la prochaine fois qu’on me dit d’aller voir la compote de Maurice…

…je dis oui.

Fiche perso: Pierre:

Merci ! Ton enthousiasme me touche énormément !
J'espère que l'histoire continuera de te plaire tout du long !

Environ quinze heures.

Nous sommes enfin à Argenta.

Mais nous n’avons pas le temps de nous arrêter. Le professeur est sûrement encore loin devant nous.

S’il se dirige vers Carmin-sur-Mer comme je l’imagine, alors sa prochaine escale sera Azuria.

Maggy doit être fatiguée après avoir roulé non-stop durant tout ce temps.

Le peu de pauses que nous avons fait dans des stations services ont à peine duré 5 minutes le temps d’un plein.

D’ailleurs nous devrions en profiter pour faire un dernier plein avant de traverser le tunnel menant à Azuria.


Je me tourne alors vers mon acolyte.

“Maggy.”

“...”

Comme je le pensais, elle est complètement H.S.

Si je veux pouvoir rattraper le professeur Chen avant qu’il n’arrive aux “plages de l’aube”, je vais d’abord devoir donner de la motivation à mon chauffeur.

“Je dois dire que tu es une As du volant.”

“...Ha ?”

Ok. J’ai son attention.

“De tous les membres de l’organisation, tu es sûrement la meilleure pilote.”

“Azul…? Tu es malade ? Tu as mangé du rattata ou quelque chose comme ça ??”

Manger du rattata…? Je la complimente et c’est comme ça qu’elle me remercie ? En essayant de me faire vomir ?

“Laisse tomber. J’aurais mieux fait de me taire.”


Après deux minutes de silence, je tourne discrètement mon regard vers elle.

Je vais bien devoir lui dire de s’arrêter à une station avant qu’on ne quitte la ville…

…

Elle n’a plus du tout l’air H.S !

Elle sourit bêtement en regardant à peine la route !

“Une As du volant… He… Hehehe…”

Ok.

Je regrette.

Cette situation est bien plus répugnante que de bouffer du rattata.

“Fait un dernier plein avant de quitter Argenta.”

“Hmmm ? Tu boudes encore, Azul ?”

“Je t’ai fait un compliment. Ne me force pas à le retirer.”

“Hahahahah…C’est trop tard pour ça très cher !”

Je vais la buter et retrouver le professeur seul.

“Mais du coup je comprend mieux… Hmhm…”

“...Quoi ?”

“La raison pour laquelle tu ne voulais pas alterner au volant…C’est parce que tu as hon-”

“Crève.”


Alors que nous arrivons aux abords d’une station, je fait signe à Maggy pour qu’elle ralentisse.

Quelque chose cloche.

Qu’est-ce que les trois quarts du comico d’Argenta viennent foutre dans une station service ? Un braquage ?

Mais c’est alors que je vois, menottés et poussés à l’intérieur d’une des voitures de police, un homme à lunettes, cheveux bruns frisés, chemise blanche et pantalon beige, accompagné d’un vieillard.

…

Le professeur Chen !

Comment as-t’il fait pour se faire choper aussi rapidement ?

Est-ce la Ligue qui lui a tendu un piège ici ? À Argenta ?

Dans tous les cas cette situation est surprenante, mais voyons les choses positivement:

Je n’ai plus besoin de le chercher.










Environ dix-huit heures trente.

J’ai dû faire appel à plusieurs contacts au sein de l’organisation, mais la situation est beaucoup plus claire à présent.

La Ligue n’y est pour rien.

Apparemment ils seraient arrêtés pour excès de vitesse, destruction de biens publics, mise en danger de la vie d’autrui et… potentiellement du trafic d’être humain…?

Le professeur que je connaissais n’avait aucun intérêt pour les êtres humains.


Dans tous les cas, me voici au commissariat de police d'Argenta.

En tirant les bonnes ficelles nous avons réussi à négocier avec les forces de l’ordre afin qu’ils oublient cette affaire.

Cela peut vous sembler étonnant, mais Kanto est un pays soumis à certaines forces opérant dans l’ombre.

Notre organisation est l’une d’entre elles.


Bref, je vois une des policières qui était présente à la station sortir du comico en claquant la porte.

Je peux comprendre sa frustration, mais si elle avait rejoint la police par soif de justice alors la pauvre n’est probablement pas au bout de ses peines.

Et voilà le professeur, accompagné de ce qui doit être son stagiaire.

“Oh ! Mais c’est Azul ! Drôle de coïncidence de se retrouver ici, au commissariat d’Argenta !”

“Ce n’est ni drôle, ni une coïncidence professeur.”

“Hm, alors tu doit être mon sauveur. Je te demanderais bien comment tu as fait pour nous sortir de ce bourbier mais j’ai bien peur d’avoir la réponse à cette question.”

Tandis que nous parlons tranquillement dans le hall du comico, je vois le stagiaire du professeur s’agiter en tirant la manche de ce dernier.

Le pauvre n’a probablement pas prévu de se retrouver dans ce genre de situation un jour dans sa vie.

“Mais dis-moi, tu as été drôlement rapide. Tu étais déjà dans le coin, non ?”

“En effet, on m’a demandé de vous escorter et de garantir votre survie.”

“Ahh, il est bon d’avoir des amis avec le bras long. Cependant j’ai bien peur de ne pas pouvoir quitter Argenta de suite. Vois-tu j’ai…égaré quelque chose.”

Son stagiaire continue de lui tirer le bras de manière encore plus insistante.

Ne me dites pas qu’il s'agit de ce à quoi je pense…

“C’est une très longue histoire. Mais pour la faire courte, je cherche une créature de type humanoïde, mesurant environ un mètre vingt, aux cheveux noirs et longs. Très longs.”

Soudain, le stagiaire, perdant patience, attrape le vieil homme par le col, lui hurlant dessus:

“ECOUTEZ-MOI BON SANG ! DEPUIS TOUT À L'HEURE J’ESSAIE DE VOUS DIRE QUE LA GAMINE EST LA, AU COMPTOIR !!”

“Ah.”

Ah.


Effectivement. Une gamine avec de longs cheveux noirs, coiffée dans une sorte de queue de cheval grotesque, portant une blouse blanche (qui au passage est beaucoup trop grande pour elle) se trouve au comptoir, aux côtés d’un type immense.

Mais pourquoi est-ce que le professeur la recherche ?

Alors que je commençais à me demander si je ne m’étais pas trompé de professeur Chen, celui-ci s’approcha de la petite fille.

“Hey la mioche ! On t’a cherché partout !”

Cherché partout ? Je suis à peu près sûr qu’il a passé l’après-midi en garde-à-vue…

L’homme l’accompagnant se tourne alors vers la gamine afin de lui demander si elle connaît le vieillard.

Chose à laquelle elle répond d’un non sec, direct et décisif.

“Azul !! File-moi un coup de main !!”

…professeur…

“Pourquoi me fixes-tu sans rien dire ? T’étais pas censé m’aider à la base ?!”

Tout le monde me regarde en attendant une quelconque intervention de ma part.

Je me contente donc de détourner le regard. De honte.

C’est alors que le stagiaire, pensant probablement avoir la solution afin de convaincre l’homme de deux mètres de haut, pose sa main sur le dos de celui-ci, lui offrant un grand sourire.

“Elle dormait encore à l’arrière de notre camionnette ce matin. C’est après que la police ne nous ait interpellés qu’elle s’est enfuie. Haha.”

…

Quoi ?

Ce sont ces personnes que je dois protéger ?

Actuellement, j’ai juste envie d’aider ce type à briser le cou des deux individus louches en face de moi.


Je le laisse déverser sa haine sur les deux débiles, et concentre de nouveau mon attention sur la petite.

Celle-ci me fixe intensément depuis que le professeur à mentionner ma présence.  

Est-ce qu’elle me connait ?

Ou est-ce que ma tête ne lui revient pas ?

Au bout d’une bonne minute à se fixer mutuellement, son visage semble prendre soudainement une couleur pourpre.

Elle doit simplement être timide.

Peu importe.


Je devrais sûrement faire quelque chose.

Le géant est sur le point d’étrangler les deux personnes que je suis censé sauver. Et ce ne sont pas les policiers qui le retiennent qui vont l’en empêcher.

“Euh… Je pense qu’il doit s'agir d’un malen-”

Soudain, la voix de la petite fille retentit dans tout le hall.

“P..Pa..Pu..PIERRE !”

Tout le monde se tourne alors dans sa direction, l’homme enragé inclus.

“Tu peux frapper le papi et le mouton… Mais par pitié laisse le monsieur avec une tête de fille m’enlever !!”

…

Saloperie de gamine.

Les deux prétendus scientifiques se mettent à hurler en réponse à la remarque de la petite fille, mais heureusement pour eux, ce qui semble être Pierre, l’homme de deux mètres qui les tenaient par le cou, se calme légèrement.

Je lâche alors le plus long des soupirs de l’histoire des soupirs, avant de me retourner vers lui.

“Pierre je suppose ? Mon nom est Azul. Le vieux que vous êtes en train d'agresser est le professeur Chen. J’imagine que vous devez le connaître ne serait-ce que de nom ?”

“Chen…?”

Il regarde le vieillard d’un air surpris.

Pas étonnant, ce vieux crouton est censé être respecté et reconnu dans tout le pays.

“Je suis aussi perdu que vous actuellement. Mais le professeur que je connais n’a aucun intérêt pour ses semblables. Que diriez-vous qu’on le laisse s’expliquer avant de l'exécuter publiquement ?”










Vingt heures.

Pierre s’est enfin calmé après que le professeur lui ait expliqué la situation, de manière très résumée.

La gamine serait donc une orpheline malade qu’il gardait à l’intérieur d’une cuve afin de préserver sa santé.

Connaissant le vieu, cela me surprend qu’il ait fait autant d’effort pour un enfant, mais il ne semble pas mentir.

De plus, les restes de la cuve étaient bien présents à l'arrière de son camion.

Cela explique donc pourquoi elle était nue dans un musée, ainsi que sa perte de mémoire.


Bref, Pierre nous a invités à venir manger chez lui.

Enfin, je dis “invités” mais il nous a plutôt forcés, sous peine de ne pas laisser la petite repartir avec nous.

Je pense qu’il ne fait pas encore totalement confiance au professeur.

Et la raison à cela est plutôt évidente lorsqu’on arrive chez lui.

Quinze.

Il s’agit du nombre d’enfants présents, foutant le bordel dans la maison du paléontologue.

“Ce sont mes frères et sœurs. Ils ont entre deux et treize ans.”

“Ah oui ! Vos parent n’ont pas chô-”

D’un coup de coude net au niveau de l’abdomen, je fait taire le stagiaire imprudent.

Nous le laissons alors sur le sol du hall d'entrée, et rejoignons la salle à manger.


Le repas fut une véritable épreuve pour les nerfs.

Je ne sais pas comment fait Pierre pour manger tous les jours entouré du chaos dans sa forme la plus pure.

Mais heureusement pour nous, non seulement les enfants ne semblent pas très à l’aise à côté de moi et du professeur, mais en plus Maggy semble posséder un don pour les rassembler.

Je profite donc de ceci pour lui dire de les occuper dans une autre pièce le temps que nous parlons avec le grand frère.


Entre temps, Pierre à déjà sorti une paire de ciseaux d’un tiroir et commençais à couper habilement les cheveux de la petite.

Il suffit de voir son regard pour comprendre qu’elle est terrifiée par cette idée.

Je me tourne donc vers le professeur.

“Vous avez dit que la gamine avait une maladie rare ? De quoi s'agit-il exactement ?”

Si la survie de l’enfant dépend vraiment de sa présence dans une cuve alors je peux comprendre qu’il soit nécessaire qu’elle nous suive.

Mais si ce n’est pas le cas alors je préférerais qu’elle reste ici, à Argenta, avec Pierre.

“À vrai dire, sa vie n’est pas en danger actuellement. Mais celle de ceux qui l’entourent pourrait l’être à terme.”

“C’est une sorte de virus ?”

Le professeur soupire longuement à la suite de cette remarque de ma part.

Je sens qu’il ne souhaite vraiment pas élaborer sur la situation de l’enfant, mais ça ne fait que le rendre encore plus louche.

“C’est à la fois plus simple et plus compliqué que ça, Azul. Tu as dû voir des choses sombres lors de tes missions au sein de ton organisation, non ? Dis-toi juste que l’histoire de cette fille est de la même nature que ces choses.”

…

Je vois.

Effectivement, ces dernières années, j’ai pu assister a des choses dont je ne suspectais pas l'existence.

La guerre qui déchira Kanto et Johto aura servi de parfait exemple sur ce qui fait de l’être humain un être à la fois répugnant et terrifiant.

Je ne peux prétendre comprendre la nature de la situation dans laquelle se trouve cet enfant. Mais s’il s’agit du même genre de “chose” auxquelles j’ai fait référence…

…alors effectivement, on ne peut pas la laisser à Argenta.


“Bouge pas, je risquerais de te couper une oreille !”

Pierre était encore en train de s’occuper de la coiffure de notre orpheline.

Mais si elle était déjà tremblante de base, maintenant on dirait plutôt qu’elle vibre de peur de perdre une oreille…

“D’ailleurs, si vous la connaissez si bien, vous devez savoir comment elle s’appelle non ?”

Ah.

Maintenant c’est au tour du professeur de trembler comme une feuille, détournant le regard du reste de la table.

“E..Est-ce qu’elle à réellement besoin d’un nom…?”

“Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne réponse, professeur…”

Le stagiaire n’a pas tort.

J’aimerais que l'on convainc Pierre au plus vite pour reprendre la route.

Et ce n’est pas en aillant l’air encore plus louche que le géant nous lâchera la grappe.


Mais alors qu’il leva les ciseaux d’un air fière, prêt à nous présenter son nouveau chef d’oeuvre–



La terre se mit à trembler.















Je ne le savais pas encore, mais cet événement changera nos vies à jamais.

Nous mêlant dans une aventure chaotique.

Une guerre de l’ombre, entre nous et le reste du monde.

Au nom d’une fille qui avait perdu le sien.

[fiche perso: Maggy:

inspiré du Gaia Gundam pour ceux que ça intéresse.

Rebonsoir.

J’espère toujours que vous allez bien.

Moi perso ça vas pas du tout.

J’suis chez Pierre le géant qui parle beaucoup et y’a moutonman qui est là avec un vieux papi grincheux et un garçon qui a une tête de fille.

Mais c’est pas ça le problème.

Pierre à l’air très en colère depuis que le papi lui à demandé de me donner à lui.

J’sais pas pourquoi il me veut mais moi j’veux le garçon-fille qui sent bon !

Bref, tout le monde veut tout le monde et Pierre est devenu fou à cause de ça, du coup il s’est armé d’un ciseau et EST EN TRAIN DE ME COUPER LA TÊTE !

Il commence par mes cheveux parce que c’est un pervers et qu’il veut me voir mourir lentement, mais je l’ai entendu me menacer de me couper les oreilles !!!

Je vais encore devoir trouver une stratégie pour sortir de là avant qu’il ne me coupe tous mes cheveux !

BOOOOOOOOOUUUUUUUUM !!!!

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA-Attend c’est le moment parfait pour fuir !!

Le parterre vibre fort et y’a un gros bruit de BOOOUUM mais j’ai pas le temps d’avoir peur de ça !

Pendant que tout le monde se cache la tête avec leur mains, moi je cours à l'autre bout de la cuisine, loin de l’autre fou et de son ciseau.

Je pourrais sortir de la maison mais j’sais pas pourquoi j’ai l’impression que ça peut être dangereux.


Après que ça se soit calmé, Pierre fonce vers le salon ou y’a ses frères et sœurs avec la fille lapin.

C’est une longue histoire mais j’crois qu' en gros c’est une fille qui veut aussi le garçon-fille et qui du coup conduit sa voiture pour lui faire plaisir.

”Azul ! Stagiaire ! On prend la gamine et on se taille !”

Ouah !

Le papi à l’air motivé d’un coup.

Je sais pas c’est qui “la gamine” mais il devrait pas se tailler, ça doit faire super mal !

Le garçon-fille à l’air de réfléchir, puis il s’avance vers moi puis-

K..KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!!!!!!!

P..P-P-Pardon !!!!

J’voulais pas vous crier le nom d’une voiture d’un autre monde, mais je viens juste de recevoir une attaque mentale surprise !

Le garçon avec une tête de fille m’a attrapé la main !!!!

Lui aussi il me voulait moi depuis le début ?!

Mais alors si moi je le veux lui et que lui il me veut moi on fait comment ?!! On s’entre-kidnappe ?!!!


“Faisons vite alors, avant que Pierre ne revienne.”

Mais alors qu’il va ouvrir la porte d'entrée, mon ravisseur ravissé ravissant s’arrête.

“Qu’est ce qu’il y a ? On ne fait pas vite finalement ?”

Moutonman a raison. Pour faire vite il faut se dépêcher. Je sais ça parce que j’suis quelqu’un de très rapide.

“J’entend du vent dehors. Et il y a un autre bruit… plus discret.”

Il lâche ma main pour entre-ouvrir la porte et voir ce qu’il se passe dehors.


Waaaaah !!

Il y a plein de poussière qui vole partout dehors !!

Et le vent est si fort que y’a plein de gros objets qui se font emporter !!!

“Décidément, ce n’est pas notre jour de chance…”

Moutonman à l’air vraiment triste. Maintenant que j’y pense, je l'ai pas vu une seule fois heureux depuis que je le connais.

“Une tempête de sable à Kanto ? À Argenta qui plus est ? Ça ne fait aucun sens.”

Donc ça s’appelle une tempête de sable ?

Hmm…logique.


“Un collègue vient de m'appeler ! Il dit que la secousse de tout a l’heure serait due à une explosion au niveau du musée.”

Ça c’est Pierre qui vient de revenir en courant.

Ses petits frères et sœurs doivent aller bien s’il en parle pas.

Tant mieux. Je me serais sentie un peu mal sinon.

“Une explosion ? Ça a un rapport avec la tempête de sable dehors ?”

Je les regarde se parler mais je comprend pas trop…

Le musée c’est l’endroit ou j’étais tout à l'heure avec les gens qui regardaient des cailloux et des grosses têtes de squelettes géants ?

Si oui j’comprend pas comment tu peux faire exploser des cailloux avec les yeux mais c’est giga super puissant…

Il faut pas déconner avec les Pierres.

“Je ne sais pas… Mais j’ai cru entendre parler d’un monstre avant de raccrocher.”

UN MONSTRE ?!!

“C’est probablement un soldat.”

UN SOLDAT MONSTRE ?!!!

Le garçon fille nous balance cette information comme si c’était rien !!

“Hmm… Qui gagnerait à détruire le musée d’Argenta ?”

Bah les monstres papi.

Qu’il est bête…


“Peu importe. Tant qu’il y aura cette tempête on ne pourra pas prendre la route, à moins que l’un d’entre vous ait une envie suicidaire.”

“Tu as raison, Azul. Dans ce cas, que dirais-tu de t’occuper de la source de notre problème actuel ? On a assez perdu de temps comme ça, tu ne penses pas ?”

Il va s’occuper de quoi ? Le monstre ou la tempête de sable ?

C’est un garçon fille hein. Il va rien faire contre un soldat extraterrestre plus gros qu’une maison.

…

Il sourit…?

C’est la première fois qu’il sourit depuis que je le connais…

Oui je le connais depuis tout à l’heure mais c’est quand même choquant !!

“Attendez-moi sagement alors.”









Quand le garçon avec une tête de fille est sorti de la maison de Pierre, je sais pas pourquoi, mais j’ai vraiment eu très très peur pour lui.

J’avais peur de plus jamais le revoir.

On se connait pas depuis longtemps, mais je tiens déjà beaucoup à lui…

Parce qu’il est super beau.

C’est pourquoi j’ai décidée de le suivre.

Comme ça si le monstre soldat l’attaque, je pourrais peut-être le sauver.


Mais je commence à me dire que c’était pas une très très bonne idée…

Le vent souffle fort.

J’ai du mal à marcher droit. J’ai du sable dans les yeux et la bouche et les vêtements et c’est pas facile de voir.

Et lui il bouge super vite.

Je…

Je ne le vois plus.

Aaaaaaaaaah ! J’suis stupide.

Stupide et perdue.


Je vais juste me mettre en boule là où j’suis et attendre que quelqu’un me trouve.

De toute façon j’vois rien avec tout ce sable.

J'espère juste que le monstre ne me trouvera pas avant.










Hm ?

J’crois que j’me suis endormie un instant.

Parce que j’ai même pas remarquée depuis combiens de temps je suis dans cet endroit super étroit avec des écrans et-

LE GARÇON FILLE !!!

“Oh. T’as enfin repris tes esprits ?”

IL ME PARLE !!!

La c’est le moment où je dois lui dire un truc super cool pour qu’il comprenne que j’suis une fille super cool.

Mais qu’est ce qui serait cool ?

Je me souviens plus de ce que les gens cool disent pour être cool…

“Tu ne dis rien… Je ferais peut-être mieux de t’emmener chez Pierr-”

“JE VAIS BIN !!!”

“Bin ?”

…

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!

JE VEUX RETOURNER DORMIR DANS LE CAMION ET JAMAIS EN SORTIR !!!!

“Je vois. Tu dois avoir la bouche sèche à cause du sable, tiens.”

Il me tend une gourde avec de l’eau dedans.

C’est vrai que j’ai trop trop soif.

Il est plus gentil que ce que je pensais.

“Si tu vas bien tant mieux. Dans tous les cas, il est trop tard pour faire marche arrière.”

De quoi il parle ?


Je regarde mieux l’endroit ou on est.

C’est vraiment super étroit. Il y a un siège ou le garçon fille est assis (avec moi sur ses genoux). Un clavier, une boule à sa droite qu’il tient avec sa main puis plein d’écrans devant nous.

Sur un écran y’a une image de chien robot avec plein de chiffres.

Sur un autre il y a plein de mots compliqués que j’connais pas avec des chiffres qui bougent.

Ça donne mal à la tête tout ça…

Heureusement il y a des images plus intéressantes sur les autres écrans.

On dirait le dehors.

Je vois la tempête de sable, des maisons toutes cassées, d’autres moins cassées.

Puis un espèce de gros monstre bizarre mi squelette, mi gluant, qui sort d’une grosse maison cassée qui ressemble à l’endroit ou j’étais tout à l'heure avec Pierre.

Hmm… Je sais pas ou on est mais j’espère que c’est pas danger-

“Y’A UN MONSTRE GÉANT LA !!!!”

“Bien vu Sherlock.”

“JE M’APPELLE SHERLOCK ?!!!!!”

“N..Non c'était juste une expression pour me moquer de toi…”

“Ouais bah c’est pas gentil de se moquer de moi !”

Il se frotte les yeux avec ses doigts comme si je le fatiguais.

J’crois que j’ai pas été très très cool…


“Bref. Oui, comme tu peux le voir, il y a un gros monstre devant nous. Il n’a pas l’air de nous attaquer pour le moment mais vu comment il nous fixe…Je pense que ça ne devrait tarder.”

“Au fait, on est où là ?”

“Dans le cockpit d’un soldat. C’est un gros robot si tu veux.”

“OH ! On est dedans le chien sur l’écran la ?!”

Donc pour résumer:

On est dedans un gros chien robot qui fait la taille d’une petite maison, mais on doit se battre contre un gros méchant monstre gluant moche qui fait la taille de trois grosses maisons.

Ça risque d’être pas facile, mais je vois sur l’un des écrans que le chien-chien a des armes pour se battre.

Il a un gros fusil sur sa papatte, des canons sur le dos et…c’est tout.

Bon après c’est un chien, logique qu’il soit pas super giga armé.

Le garçon fille m’attrape par la taille pour me forcer à m’asseoir correctement sur ses genoux, puis nous attache ensemble avec la ceinture du siège.

“Ne t’en fais pas. Je vais m’occuper de ce gros lard et on pourra quitter cette ville la conscience tranquille.”










Après qu’il ai commencé a poser ses doigts sur le clavier, d’un coup, le dedans du cockpit se met a trembler et les images sur les écrans à bouger.

Je pense que j’vais vous expliquer la scène autrement pour pas que ce soit embêtant, mais en gros on est en train de foncer sur le monstre avec notre robot chien !

Plus on s’approche de lui et plus on arrive à bien le voir.

En fait son squelette est fait d’un liquide gluant bizarre, et la tempête de sable lui colle plein de cailloux et de trucs en métal dessus pour faire une forme sur son corps.

Le garçon-fille appuie sur un bouton de la boule qu’il tient dans sa main pour tirer avec le fusil du robot.

Un tir de laser pars dans une des parties collantes du monstre, lui faisant un petit troue.

“Il est trop gros ! Tu vas pas lui faire mal avec ça !”

“Je sais. Je veux juste voir comment il réagit.”



Ah.

Bah il a pas l’air content.

Par contre, je sais que le trou est petit comparé à ses grosses fesses mais…

J’ai l’impression qu’il a disparu.

“Comme je le pensais: il se régénère.”

“Il a mangé le laser ? Mais sa bouche est tout la haut !”

“Régénère. Il se guérit tout seul.”


Pendant que mon nouveau professeur m’apprend des nouveaux mots, le monstre en colère devant nous, lui, décide de nous attaquer avec sa grosse patte couverte de terre et de trucs en métal !

Mais mon pilote siège mi-fille, mi-garçon, à des super réflexes et esquive le coup en faisant sauter le chien de gauche à droite, toujours en avançant vers notre ennemi.

On commence à lui tourner autour, puis on lui tire plein de laser dessus à plein d’endroits.

Jusqu’à ce qu' une barre avec un petit dessin ressemblant vite fait à un pistolet sur l’un des écrans se mette à clignoter.

La y’a plus aucun laser qui sort du fusil.

“Y’a plus de laser dans le robot ?”

“Surchauffe.”


Encore une fois, le monstre en profite pour essayer un coup de patte.

Mais encore une fois, on est trop trop rapides et on évite son coup.

“Pourquoi tu lui fais plein de petits trous si tu sais qu’il va guérir tout seul ?”

“Pour trouver son point faible. Je ne m'y connais pas en slimes, mais j’ose espérer qu’il ait un noyaux ou quelque chose de solide qui lui sert de base.”

J’ai rien compris.


Maintenant il se met à courir autour du gros méchant monstre.

Je crois qu’il veut se mettre dans son dos.

Mais le monstre à changé de technique et plante sa grosse patte dans le sol et essayant de nous poursuivre avec, emportant plein de gros morceaux de pierres qui volent vers nous !

Bien sûr, ça ne fait même pas peur à notre pilote qui est giga fort et continue de tout esquiver pareil. Les grosses pierres tombant juste à côté de notre robot chien.

Moi ?

Je crie mais c’est pas de la peur…

C’est…p..pour l’ambiance !!


Nous voila dans son dos.

Ce gros patapouf est tellement gros qu’il à du mal  à se tourner vers nous.

Le garçon-fille tape sur des nouvelles touches du clavier, ce qui fait apparaître une nouvelle image sur un des écrans.

Il y a un dessin qui fait penser a du feu avec des lettres au dessus.

Flare Mod: Off.

Il pose son doigt sur la touche Enter.

“-Flare: On-”

Hein ?

C’est qui qui a parler ?

WOAAAAH !!!!

IL Y A PLEIN DE LUMIÈRES DANS LE COCKPIT D’UN COUP !!!

“Maintenant qu’on s’est échauffés, passons aux choses sérieuses.”

D’un coup, des grosses flammes immenses sortent du front, du torse et de la queue de notre chien !!

C’est super lumineux mais BWAAAAAAAAAAH !!!

“C’EST TROP COOL !!!”

“Content que ça te plaise.”


La tête du gros monstre se tourne totalement vers nous, de manière un peu très effrayante alors que son corps à à peine bougé.

Mais notre super robot chien de feu à eu le temps de charger sa prochaine attaque.

Des deux canons sur ses épaules sortent des flammes qui forment une grosse boule de feu entre les deux.

BAAAAAAAAAAAAAM !!!

La boule de feu part hyper vite droit dans sa tête moche et explose le liquide gluant dégoûtant sur son visage !

“HAHA ! ET OUAIS C’EST PAS UN PETIT TROU LA !! GROS MOCHE VA”

“J’avais peur que la situation soit traumatisante pour une gamine de ton âge…mais j’imagine que je m’en faisais pour rien au final.”

“DÉSOLÉ JE T’ENTEND PAS Y’A TROP DE BRUIT HAHAHA !!”

“T’ES LA SEULE À FAIRE DU BRUIT ICI !!!”


Maintenant qu’on lui a fait manger une grosse boule de feu, on peut voir son crâne.

Attendez…

“Tien, sa tête n’est pas juste liquide…c’est peut-être ça sa faiblesse.”

“Euh…Chui pas sûre mais ça ressemble un peu beaucoup a la grosse tête de squelette que les gens fixaient tout à l'heure…”

“Ha ?”

“Oui, là où j’ai trouvée Pierre. J’voulais pas y penser parce que c’est à cause de cette grosse tête qu’il à commencé à me parler pendant trois mil ans de méchantes nonnes.”

Le garçon-fille se met à réfléchir fort.

“Il t’a parlé des mechamon ?”

“Oui ça !! S’il te plait commence pas à m’en parler par contre…”

“Je vois… Ou plutôt non, ça ne fait aucun sens. Mais en même temps cette chose ne fait aucun sens non plus.”

C’est toi qui fait pas de sens la… fait des mots s’il te plait.


Pendant qu’on parle, le visage du monstre s’est déjà guéri tout seul.

C’était plus long que tout a l’heure mais le feu n’a pas l’air d’être la solution non plus…


Alors que je réfléchi a un plan, le garçon-fille commande notre robot pour foncer droit sur le monstre !

“Tu vas encore tester des trucs la ?!”

“Non…Cette fois on vise le point faible directement.”

Le point faible ?

Notre robot chien de feu évite encore quelques attaques lentes sur le chemin puis bondit sur une des parties solides du corps du monstre.

Il utilise ensuite cette partie solide pour bondir super haut cette fois.

Attendez…il veut arriver jusqu'à sa grosse tête la ?!!!


Je sens le cockpit trembler encore plus qu’avant. Comme si on avait du mal à rester droits.

Comme moi tout à l’heure, sous la tempête !

Ça a l’air super compliqué, mais notre super pilote arrive à esquiver tous les morceaux de métal qui volent autour de nous pour se coller au monstre !!

“Euuuuh, c’est pas super méga dangereux ce que tu fais là ?!”

“Il faut savoir prendre des risques pour atteindre certains objectifs.”

Ok sauf que la…

Y’A SA GROSSE PATTE QUI EST SUR LE POINT DE NOUS METTRE UNE CLAQUE !

ET ON EST TOUJOURS DANS LES AIRS !! ON VA PAS POUVOIR ESQUIVER ÇA !!!


Alors que je hurle (cette fois c’est pas pour l’ambiance), je sens le cockpit trembler mais de manière différente.

Comme si des trucs glissaient sur les murs autour de nous.

Le doigt du garçon-fille est encore une fois posé sur Enter, et il y a écrit “Transform” sur l’un des écrans.

Mais j’ai pas le temps de comprendre alors qu’une sensation super bizarre me prend !

Je vois les images du dehors sur l’écran glisser rapidement du haut vers le bas.

Et je sens mes tripes glisser du haut vers le bas avec elles aussi…

On…ON MONTE SUPER VITE D’UN COUP !!!


Ça nous a permis d’éviter le coup du monstre en plein air, mais aussi d’arriver là où se trouve sa tête beaucoup plus vite !

Maintenant que je n’ai plus envie de vomir, je regarde à nouveau les écrans.

L’image du chien-chien sur l’écran à disparu.

Maintenant il y a une image d’un robot en forme de personne.

“ON S’EST TRANSFORMÉS ?!!”


En plus, maintenant qu’on est super proches de la tête on peut voir que y’a toute une partie du crâne ou y’a pas encore de gluant !

“C’est là le point faible ?!!”

“Je pense pas que détruire le crâne nous aidera… Mais le slime semble agir comme une sorte de parasite. Si on lui retire son hôte alors peut-être que le problème sera résolu.”

“J’ai pas compris mais…comment ça peut-être ?!”


En appuyant sur des touches de son clavier, le garçon-fille force notre robot à redevenir un chien.

Puis en appuyant sur un autre bouton de la boule qu’il tient depuis le début, il le force à se propulser droit dans le cou du monstre, dedans le gluant.

Je vois pas grand chose sur l’écran car les flammes qui nous recouvrent font trop trop de lumière.

Mais ça à l’air de marcher !

Le feu fait disparaître le gluant et il a pas le temps de nous coller !!


Le monstre pousse un cri affreux alors qu’on arrive de l’autre côté, là où il n’a plus de gluant.

Notre robot-chien de feu vient de décoller la tête du monstre du reste de son corps !

Et alors que je vois un sourir se créer sur la bouche du garçon-fille…

Le corps du monstre est en train de fondre et de disparaître en fumée !!!

“Ça à marché ?!!”

“Et maintenant…”


Alors que la tête (qui, elle, à toujours du liquide collant-gluant) nous tombe dessus, le garçon-fille retransforme notre robot en mode humain, puis, nous repropulse vers le haut.

“...LE FEU D’ARTIFICE !!!”

À nouveau, les flammes recouvrent le corps de notre soldat alors qu’il attrape la tête et l’emporte avec nous dans les airs.

Comme tout à l'heure, une boule de feu se forme au niveau des canons sur les épaules du robot avant d’être tirée.

Mais cette fois de manière lente et à répétition !

Pendant qu’on monte super loin dans le ciel, ce sont plein de boules de feux qui parcourent le crâne du monstre.

Le nettoyant du liquide moche dégoûtant qui le recouvre avant d’exploser.










Voila.

On a gagné contre le gros monstre pas beau.

Une voix de madame robotique nous disant “Flare Off” résonne dans le cockpit alors que les flammes arrêtent de sortir du soldat.

À ce moment-là, avec le garçon-fille, nous lâchons tous les deux un bon gros soupir.

“Haha… C’était un tout petit peu effrayant, mais on a été super forts !”

Il a pas l’air de m’écouter.

Il fixe les écrans avec un air soulagé.

W..Woooaaaaaahh !!!

On voit plein de lumières en dessous de nous !

C’est comme si y’avais deux ciels, un en haut et un en bas !!

“La tempête de sable à dû se calmer.”


Oh ?

Il y a des petites braises qui tombent autour de nous.

Ça doit être les restes des explosions de tout à l'heure.

Je sais pas pourquoi, mais, en voyant tout ça…

Les deux cieux.

Les braises qui tombent.

Tous ces petits points de lumières qui me donnent l’impression d’être dans les étoiles.

J’arrive pas à m'empêcher de pleurer.


“Tu ne te souviens vraiment pas de ton nom ?”

“Hah ? N..Non…”

“Dans ce cas…Je peux t’en trouver un si tu le souhaite.”

Il..va me donner un nom ?!

C’est vrai !! J’y ai pas pensé mais ça aurait été plus simple si on avait commencé par la.

“Oui !! Donne-moi un nom cool !!! Genre pas Pierre…”

Il se met à rire puis pose sa main sur ma tête.

“Mais il y a une condition. Si tu veux que je te donne un nom, tu devras d’abord commencer par m’appeler par le mien.”

Ah.

Il a l’air de beaucoup moins rigoler maintenant.

Il aime pas qu’on l’appelle garçon-fille ? Huh.

“Ok Abdul !”

“AZUL !!!”










Bref.

Depuis ce jour, je porte fièrement ce nom, offert par la personne que je chérie le plus au monde.

Un nom me rappelant les flammes de notre première bataille ensemble.

Les flammes qui porteront nos espoirs, nos peines, et l’intégralité de nos sentiments au travers de notre voyage.


Ember.

Fiche Tech: Eevolv (flare):

Visuel: Mechamon (flagadoss):

Six heures du matin.

Cela fait plusieurs heures que nous roulons maintenant.

Azul, un mec mystérieux qui se trouve être un pilote de Méchamon Soldat, à décidé de nous escorter jusqu’à Carmin-Sur-Mer.

Et ce n’est certainement pas moi qui vais me plaindre !

Non seulement je n’ai plus besoin de conduire puisqu’une jeune femme du nom de Maggy s’en occupe, mais en plus ce mec est extrêmement fort !

Pour vous dire, il a vaincu un monstre cinq fois plus gros que son Soldat à lui tout seul. Et ce alors que nous n’avions aucune information sur le monstre en question !

Cet homme est un ange tombé du ciel…

Même Pierre, un type insupportable qui nous a retenus à Argenta toute une journée en essayant de nous voler la gamine qu’on transportait à l’arrière de notre camion, à fini par céder quand il a vu les qualités d’Azul.

Il lui à confié la responsabilité de la gamine, lui demandant de prendre soin d’elle et de la protéger de moi et du professeur.

Vraiment un sale type ce Pierre.


“HEY MOUTON-MAN ! Pourquoi tu regardes Azul comme ça ?! IL EST À MOI, OK ?!”

“Pourquoi lui tu l’appelles par son prénom et pas moi ?!!”

“TA GUEULE STAGIAIRE, IL Y EN A QUI ESSAIENT DE DORMIR ICI !!!”

Même vous, professeur…

“Ouais ! Ta gueule !! …ça veut dire quoi gueule ?”

“Ember.”

Azul ! Par pitié dites quelque chose !!

“Ouiii ?”

“Si la tata de rattata et rattatac t’attaquent, t’attends ta tata, t'attrape un tartard puis t'attaque le rattata.”

…

“...t..ta..tatata…huh…”

ÇA FONCTIONNE !!!

Ce type est un génie en plus de tout ce que j’ai pu citer auparavant !










“On voit enfin la lumière au bout du tunnel !”

Maggy, notre conductrice, nous réveille en s’exclamant.

Je regarde ma montre: quasiment sept heures.

Maintenant que j’y pense, je n’ai pas dormi de la nuit.

Si seulement cette Maggy pouvait être aussi douce et compréhensive que son coéquipier…


Bref, comme elle le disait, on arrive au bout du tunnel.

Pierre nous avait mis en garde, car des membres de l’affreuse Team Rocket seraient soit disant présents au Mont Sélénite.

Au final on n’a eu aucun souci, et nous voici presque à Azuria.


En quittant les tunnels du Mont Sélénite, nous sommes accueillis par un merveilleux ciel bleu.

Au loin, le Pont Pépite, symbole de la ville d’Azuria.

Il s'agit d’un pont reliant la route du Mont Sélénite à la ville azuréenne, reposant sur plusieurs bateaux connectés entre eux par des câbles métalliques.

Le tout peint en or, ce qui lui vaut son nom, rappelant aux pépites d’or que l'on trouve aussi dans les eaux de la rivière.

On dit qu’autrefois les gens étaient obligés de traverser la rivière en barque.

Mais avec l’évolution de la technologie, la ville d’Azuria s’est dite qu’un pont serait plus pratique afin de faire circuler la marchandise.

C’était il y a des siècles, et aujourd’hui le Pont Pépite est devenu un patrimoine national.

Bien que je crois avoir entendu quelque part qu’ils envisageaient de le remplacer par un vrai pont métallique.


“Tourne la.”

“Le chemin de terre ?”

“Oui.”

Hmm ?

Je ne prêtais pas vraiment attention à la conversation qu'ont nos deux escortes, mais maintenant que j’y pense, pourquoi il souhaite passer par un chemin de terre ?

La voiture tourne alors juste avant le pont, descendant doucement au bord de la rive, jusqu'à arriver sous le pont.

Je vois un groupe de personnes habillés en noir aux cotés d’une autre voiture un peu plus loin devant nous.

Ils n’ont pas l’air rassurants…

“Azul ? On doit passer sur le grand pont qui brille, non ?”

“C’est bon, il a surement une excellente raison de nous faire faire ce détour.”

Je rassure la gamine en lui rappelant de ne pas douter de la seule personne de confiance dans cette voiture.


Soudain, alors que notre voiture ralentissait de plus en plus, celle-ci s’arrête totalement.

Maggy, notre chauffeur, tire le frein à main et tourne la clé afin de couper le contact.

“Ok, tout le monde descend.”

“Monsieur Leeves ? Nous sommes en panne ?”

Je comprends qu’il ne faut pas que l'on se fasse remarquer, mais je ne suis vraiment pas sûr que ce soit le meilleur endroit où nous arrêter…

“C’est la pause pipi ? Parce que moi j’ai pas envie !”

“Laisse les adultes parler tu veu-”

Avant que je ne puisse finir ma phrase, je sent quelque chose de froid me toucher la tempe.

C..C’est un putain de flingue ?!!

“Je vous ai dit de descendre.”

A..Azul Leeves…?!

Le professeur pousse un long soupire, suivi d’un “c'était sûr”, avant de descendre du véhicule.










Pourquoi est-ce que la vie est une chienne ?

Je n’ai jamais eu de petite amie. Personne n’accepte de m’appeler par mon putain de prénom. Mon premier job, qui était censé être un boulot de rêve, était finalement une déception sans fin, qui maintenant avait viré au cauchemar. Et à présent, la seule personne de confiance que je connaissais se trouve être un FILS DE PUTE QUI ME TIENT EN OTAGE !!!

“Depuis le début tu ne comptais pas nous aider à rejoindre Johto. J’aurais dû y penser plus tôt. C’est l’occasion rêvée pour la Team Rocket d’avoir la mainmise sur moi.”

“Comment ça la Team Rocket ?! Vous étiez au courant depuis le départ, professeur ?!!”

Mon assaillant serre un peu plus le canon de son pistolet sur mon crâne en réponse.

“Continue de crier et je peux t’assurer que ce sera la dernière fois qu’on entendra ta voix.”

Finalement je crois que je vais avoir besoin d’une pause pipi, personnellement…

“Azul ! Si c’est une blague elle est pas rigolote !! Arrê-”

“Mon avertissement vaut aussi pour toi, Ember.”

Je ne peux pas voir son visage vu qu’il me tient en joue derrière moi, mais je sent comme un froid dans mon dos.

“Si tu ne fermes pas ta gueule, la tête du stagiaire sera éparpillé partout sur le sol.”

Ok.

Je suis peut-être pas un exemple en pédagogie, mais même moi j’aurais pas osé parler comme ça à une gamine de son âge.

J’essaie de tourner discrètement mon regard vers Ember.

Ah…

Elle est au bord des larmes…


Nous avançons doucement mais sûrement, en direction des trois types chelou dont je parlais tout à l'heure.

Pendant ce temps Maggy est restée dans la voiture.

Finalement j’aurais peut-être dû proposer de conduire.

Ma vie n’est que regrets…

Mais alors que je me fait cette réflexion, je sens la main d’Azul se poser fermement sur mon épaule, m'ordonnant de m’arrêter.

Les gars en face ne semblent pas trop comprendre pourquoi on s’arrête.

Ils se regardent tous en haussant les épaules.

Un long silence s’installe alors.

…

……

………

“Euh…Je sais que je suis censé me taire mai-”

“MERDE !!!”

Hein ??!

Azul me tire en direction du professeur et de la gamine, avant d'ôter la pokéball de son Soldat en urgence de sa poche.


Un bruit sourd retentit au-dessus de nous.

Le temps que je lève la tête, je vois que le fameux Pont Pépite, fierté d’Azuria, est actuellement en train de nous tomber dessus.

Fiche perso: Ember :

Je ne sais pas du tout non plus si le mélange à déjà été fait. Je doit t'avouer que j'aimerais avoir plus de temps pour lire les nuzlocke des autres. (je te rassure, j'en ai lu beaucoup à l'époque mais j'en ai aussi beaucoup à rattraper…)
En tout cas merci de partager ton avis, ça me fait extrêmement plaisir ! J'espère que la suite te plaira !
(ah oui, et merci pour l'attention portée à Mechamon Iris sur le site. Je ne saurais pas vraiment expliquer le sentiment que j'ai eu en voyant ça, mais ça m'a beaucoup touché !)

La pokéball.

Un dispositif de forme sphérique servant à la fois de “clé”, mais aussi, en partie, à contrôler les Mechamon Soldats.

À l’intérieur du cockpit, celle-ci est utilisée pour bouger la tête et le buste du méca afin de contrôler les informations visuelles qui parviennent au pilote.

En dehors, elle permet de contrôler les déplacements du Soldat lorsqu’il est en pilotage automatique.

C’est cette dernière option qui nous a sauvé la vie, à moi et mes otages.


Depuis que nous avons quitté Argenta, l’Eevolv (mon Mechamon Soldat), nous suit en empruntant une route à la fois plus discrète et moins accessible aux véhicules lambda.

D'où la présence de la Team Rocket au Mont Sélénite: leur rôle était de couvrir notre déplacement jusqu’au Pont Pépite.

Bon, en vu de la situation actuelle, j’ose imaginer que la discrétion est un échec.

Mais j’ai au moins eu le temps de faire appel à mon Eevolv afin qu’il bloque les débris du pont s’écroulant au-dessus de nos têtes.


Je regarde autour de moi.

Le professeur et Ember semblent secoués par la suite d'événements à laquelle ils ont eu le droit.

Le point positif c’est qu’ils n’ont rien.

Néanmoins, le stagiaire n’a pas eu la même chance que nous.

Son corps repose au sol. Une flaque de sang commençant à se former derrière sa tête.

Il est toujours en vie, mais pour combien de temps…?

J’ignore quel sort ont subi mes collègues, mais je doute qu’ils n’aient eu le temps d'échapper à la catastrophe.

J’espère surtout que Maggy est en sécurité dans la voiture.


Bref, le fait que nous soyons en vie est une bonne chose, mais l’effort aura été inutile si je ne m’occupe pas de la source du problème:

Le Mechamon qui a détruit le pont.

Était-ce encore une saloperie comme celle d’Argenta ?

J’en doute.

Avant que les débris ne nous tombent dessus, j’ai entendu des bruits discrets venant d’en haut.

Si je devais deviner, notre ennemi du jour est sûrement un Soldat.


En appuyant sur l’un des boutons de ma pokéball, j’ouvre le cockpit de l’Eevolv avant de me glisser à l'intérieur.

Mon premier réflexe sera de vérifier les radars.

Rien.

Aucune trace d’un quelconque Soldat dans les environs.

Mais alors que j’essaie de bouger mon méca…

Une multitude d’objets foncent dans notre direction !!

Cinq…Sept...Quatorze…

Non, ça ne sert à rien de les compter ! Il y en a trop !!

Je n’ai pas le choix. Je dois utiliser l’Eevolv comme bouclier pour protéger Ember et les autres.


Ce sont des lames, et une grande partie d'entre elles se plantent dans les membres de mon méca.

Elles ont l’air de mesurer un peu moins d’un mètre.

Heureusement pour moi, j’ai pu protéger les parties sensibles de l’Eevolv en le déployant sous sa forme humanoid avant qu’il n’arrive.

J’aurais aimé me servir de leur trajectoire afin de connaître la position de l’ennemi, mais elles sont venues de toutes les directions…

Cela me laisse à penser que je fais face à plusieurs unités à la fois.

Mais, sans vouloir me répéter, mon radar ne détecte aucun Soldat…

Ce n’est pas une sorte de brouilleur, tous les systèmes sont cent pour cent opérationnels.

Serait-ce une sorte de camouflage qui n’affecte que sa propre unité ?










Troisième vague de lames.

Je parviens à limiter les dégâts en évitant ce qui est évitable, et en éliminant un certain nombre de projectiles avec mon fusil laser.

Bien évidemment, cette situation ne pourra pas continuer longtemps.

Déjà pour la raison évidente que, malgré mes précautions, mon unité continue de prendre des dégâts non négligeables.

Mais aussi et surtout car le stagiaire est toujours en train de se vider de son sang.

Malheureusement, si je bouge maintenant les lames toucheront mes otages.

Et je ne peux bien entendu pas entrer en Flare Mod, sous peine de les carboniser…


Pourquoi continuent-ils de tirer des projectiles à distance d’ailleurs ?

Essaient-ils de gagner du temps ?

Pourquoi ?

Un détail m'échappe.

S’ils ont l’avantage numérique, et qu’ils savent que je suis paralyser sur place, ne devraient-ils pas m'engager au corps-à-corps ?










Sixième vague.

Le bras gauche de mon Eevolv cède, et tombe au sol, non loin des otages que je protège actuellement au péril de ma propre vie.

Cela fait bientôt vingt minutes que ça dure.

Peut-être que leur plan est simplement de me finir à petit feu.

Mais les risques pour que des renforts viennent me sauver ne leur fait pas peur ?

La vérité c’est qu’aucun Soldat de la Team Rocket n’est disponible dans la région.

Et les hommes au sol n’ont pas plus d’informations que moi.

Je vais devoir faire un choix et vite.



…

Pourquoi j’hésite encore ?

La réponse à cette question devrait-être évidente.


Je commence de nouveau à bouger mon méca, dans le but de le redresser.

Le regard d’Ember, qui était jusqu’à présent pétrifié de peur sur l’image du stagiaire, se tourne alors vers l’Eevolv, et donc moi par la même occasion.

S’est-elle rendu compte que je suis sur le point de les abandonner ?

…

Peu importe.


“Ok. Vise l’endroit indiqué avec ton fusil.”

Hein ?

Alors que j’avais pris ma décision et que je m'apprêtais à laisser mes otages derrière moi, une voix masculine que je ne connaissais pas retenti à l’intérieur du cockpit.

“Qui-”

“On s’en fout de ça ! Fais ce que j’te dis si tu veux vivre !”

Ce type à certainement hacké ma ligne de communication.

Et pas que d’ailleurs: un marqueur apparaît à la fois sur mon radar, mais aussi sur mes caméras.

Le point se trouve en hauteur, au-dessus de la rivière.

J’ai un milliard de questions actuellement, mais on les gardera pour plus tard !

Obéissant aux ordres de mon mystérieux correspondant, je pointe mon arme dans la direction indiquée et tire.

Soudain, une multitude de couteaux viennent se rassembler, formant une sorte de bouclier interceptant mon tir avant qu’il ne puisse atteindre sa cible invisible.

Il y a donc bien quelque chose là- bas !


“As-tu aussi les positions des autres unités ?!”

“Les autres…? Ouais, nan. Y’a que celui-la.”

C’est difficile à croire, mais en même temps pas tant que ça.

Après tout, je ne connais aucun Soldat capable de camoufler sa présence à ce point.

Si une telle unité était produite en masse, la Team Rocket aurait déjà des infos dessus.


Décidant de ne pas perdre plus de temps, j’harcèle ma cible de tirs, m’inquietant peu des risques de surchauffe du fusil.

Couvert par mes propres tirs, je relève enfin mon propre Soldat sur ses deux jambes.

Ma cible n’a toujours pas attaquée depuis que sa position à été détectée.

Ce qui me laisse à penser qu’il ne peut pas attaquer et défendre à la fois.

Je m’éloigne des autres tout en m’avançant en direction de la rivière.

Tien, maintenant que je suis la, je vais en profiter pour voir si Maggy a pus s’en-

…

…fuir…













Les flammes recouvrent la surface de l’Eevolv, le faisant entrer en Flare Mod.

“Je vais en finir en une seule attaque…”

Tapant furieusement les commandes sur le tableau de bord, je force mon méca à se propulser dans les airs, fonçant droit sur ma cible.

L’intérieur du cockpit clignote frénétiquement d’une lumière rouge plus qu’alarmante.


“LA FERME ET BOUGE !!!”

Je fait taire la machine d’un violent coup de pied, ce qui ne manque pas de décrocher un morceau de la paroie intérieur du cockpit.

Tel une boule de feu gigantesque, mon méca pulvérise le premier, puis le second et le troisième bouclier créé par ses putains de lames.

Je commence à vaguement voir une silhouette bouger à l’emplacement indiqué.

Le pilote d’en face doit être en train de paniquer…mais je ne le laisserai pas fuir.

CRRASHHHHHHH—

En résultat du choc, une pluie de métaux s’abat sur la rivière.

Mon inertie est telle que, même après m’être heurté à son méca, le mien continue de se propulser un peu plus loin. Ce alors que les propulseurs ne répondent même plus.

En vue des dégâts, je dirais que son unité est extrêmement légère comparée aux autres.

Étant dans son dos, je peux voir qu’une sorte de cape invisible, qui le recouvrait, est maintenant en train de brûler.

J’aurais aimé voir sa sale tête… Mais malheureusement l’Eevolv ne sera pas capable de retourner au combat dans l'immédiat.

Heureusement, je pense que lui non plus n’est pas capable de poursuivre sa mission, puisqu’il semble s’éloigner en direction du sud.


Mon Soldat finira sa trajectoire au-dessus de la rive du Mont Sélénite et entreprend maintenant une chute libre de plus de soixante mètres.

Si mes collègues de la Team Rocket ne s’étaient pas enfuis en pensant que nous étions cernés, je pourrais me dire, sereinement, qu’ils seraient là pour me récupérer moi et mon méca…

Le fait est que je me reveillerais probablement dans une cellule de la Ligue demain.


Et alors que je ferme les yeux, me préparant tant bien que mal à la rencontre entre mon Eevolv et le sol, une nouvelle voix, cette fois-ci pleine de parasites, retentit à la fois dans mon cockpit, mais également en direction des hauts parleurs du pont.

“Tu m'a échappé deux fois, mais cette fois c'était la dernière ! Lorsque nous nous reverrons, JE T’ENVERRAIS EN ENFER À TON TOUR !!”

Des frissons parcourent l’intégralité de mon corps.

Je n’entend plus que les battements de mon cœur qui me martèlent la poitrine comme s’il souhaitait s’en extirper.

Dans ma tête, mon sang se met à bouillir.

Cette voix appartenait à Green Chen.

Le petit-fils du professeur Chen.

Fiche Tech' : Shift-3:

Waaaaah, chaud le combat ! :O
Excellent chapitre !

Bon courage pour la suite !

Bourg Palette. Un endroit discret et reculé, par delà de la Route 01, faisant face à la mer.

Bien que je ne sois pas né ici, il y a toujours cette sorte de sentiment étrange qui m'envahit à chaque fois que je pose les pieds dans ce village.

Comme si je revenais là où tout à commencé.

Le bruit des vagues s'écrasant sur la plage. La douce brise marine. Le chant des oiseaux.

Cette tranquillité est une source d’angoisse infernale.

“Azul…”

…!

Cette voix…

Je me retourne doucement, les battements de mon cœur résonnant dans mon crâne comme les bruits d’un tambour.

Ces cheveux roux décoiffés. Ces yeux couleur émeraude brillants dans l’obscurité.

“Gree-”

Une violente sensation d’étranglement m’interromp avant que je ne puisse finir ma phrase.

Ses mains se serrent puissamment autour de mon cou.

Son visage s’approche à quelques centimètres du mien tandis qu’un soupçon de folie se dessine dans son regard.

“Lorsque nous nous reverrons…-

JE T’ENVERRAIS EN ENFER À TON TOUR !!”










J’ouvre finalement les yeux, m’extirpant de ce fichu cauchemar.

La respiration saccadée (probablement car je me faisait étrangler par Morphée), je regarde autour de moi.

Il semblerait que je sois dans une sorte de hangar, au centre duquel se trouve mon Eevolv.

Poussant un long soupire de soulagement, je me réjouis d’être de retour dans la réalité.

Mieux vaut être ligoté dans le coin d’un hangar sombre plutôt que de mourir à nouveau de la main de cet enfoiré. À Bourg Palette qui plus est…


“Ah ! Tu t’es enfin réveillé à ce que je vois !”

Une voix familière retentit dans la pièce.

Mais bien que je soit sûr de connaitre cette voix, pour une raison quelconque, je suis incapable de poser un nom dessus.

En levant les yeux dans la direction du son, une image des plus perturbantes fait son apparition.

Une personne déguisée dans une sorte de pyjama-lapin horrible s’avance vers moi.

“Ça va ? On dirait que tu viens de voir un fantôme.”

“...j’aurais préféré ça.”

La chose qui me sert d’interlocuteur pose alors ses mains sur ses hanches avant de me fixer de la tête aux pieds à travers son masque ridicule.

“Hmm…C'était donc toi le pilote du Soldat furry…”

“Pardon ?”

“Un furry. C’est une sorte d’animal avec des caractéristiques humaines-”

“Ne met pas l’Eevolv dans le même panier que toi s’il te plait.”

“Hey ! Tu peux garder ton mépris pour toi ! C’est moi qui ai sauvé ton cul hier !!”


Hein ?

J’ai été sauvé par cette chose ? Moi ?

…

Je crois que ça me revient.

Un type mystérieux avait hacké le système de mon mécha afin de me donner la position de l’ennemi.

C’est donc pour ça que sa voix me semblait étrangement familière.

“Attends. Comment ça hier ?”

“Ah oui, tu as passé ton temps dans les vapes. Tu étais dans un sale état quand je t’ai récupéré avec ton Soldat.”

Il s'accroupit alors à mon niveau avant d’appuyer sur mes côtes avec son index.

“Ôte tes mains de moi, sale dégénéré !!!”

“T’es sûr d’être un humain normalement constitué…? T’avais plusieurs côtes cassées hier.”

“Et puis t’es qui d’abord ?!”

Il se redresse alors, soupirant en faisant mine de se frotter la tête, toujours à travers son masque débile.

“Toujours aussi poli alors que je viens de te dire que tu me dois la vie…Bref. Je m’appelle Léo. J’suis un ancien étudiant du professeur que tu tenais en otage pas plus tard qu’hier.”

Ça explique pourquoi je suis ligoté.

“Pourquoi m’avoir aidé ?”

“Je viens de te le dire. Je suis un ancien étudiant du prof Chen. Et t’étais la meilleure option pour le sauver donc-”

“Je parle d’après. Pourquoi t’es-tu donné la peine de me transporter jusqu’ici ?”


Plusieurs longues secondes s’écoulent alors dans un silence de mort.

“À ton avis ?”

“À mon avis ça ne fait aucun sens. À la limite que tu souhaites récupérer l’Eevolv, je comprendrais. Mais qu’est-ce que je fout ici ?”

“T’as vraiment l’esprit étroit…”

“Pour reprendre tes mots: tu peux garder ton mépri pour toi-”

“La ferme.”

Le ton dans sa voix est devenu beaucoup plus froid soudainement.

“Tu le fais exprès d’être détestable ? Ou c’est juste que tu n’as pas de coeur ?”

“Je ne vois pas le rapport.”

“Le rapport, c’est qu’effectivement, si ça ne tenait qu’à moi, je me serais contenté de récupérer ton Soldat en te laissant sur la route, en cadeau à la Ligue. Mais la gamine que tu étais prêt à laisser crever m’a supplié de te sauver la vie !!!”


…

Elle est vraiment naïve…

Cependant, Léo à raison. Je suis une personne détestable.

Peu importe les raisons, le fait est que j’étais à deux doigts de laisser mourir une enfant et un innocent.

Mais je me suis fait la promesse, il y a longtemps, de ne me battre que pour mes propres intérêts.


“Ou sont-ils maintenant…?”

“Ember et le prof sont partis faire un tour à Azuria, pour remonter le moral de la petite. Quant au stagiaire, ou à l'assistant, peu importe, il se repose chez moi. Le gars était dans un état pire que le tien quand je l’ai trouvé.”

“Je vois…merci.”










Plusieurs heures se sont écoulées sans qu’un seul mot ne soit échangé.

Les seuls sons ambiants étant ceux de Léo, finissant de réparer l’Eevolv avec l’aide d’un groupe d'araignées mécaniques devant mesurer cinquantes centimètres à vu de nez.

Pour ma part, je suis toujours ligoté au même endroit, un sandwich posé à côté de moi.

Bien que je sois sûr d’avoir suivi mes propres principes à la lettre, je ne parviens pas à trouver la force de toucher à la nourriture qui m’a été offerte.

Un sentiment de culpabilité me hante depuis que j’ai appris ce que Ember à fait.


Soudain, la porte du hangar s’ouvre.

Le professeur Chen…

“Hmm… Je vois que tu es réveillé.”

Il se tourne alors vers Léo, lui demandant de nous laisser seuls un moment, ce que le jeune…furry ??? fait sans poser de questions.


Après avoir tiré une chaise en face de moi, le vieux sexagénaire se pose sur celle-ci, non sans lâcher un petit gémissement de douleur, ou de soulagement, qui sait.

“Je suis sûrement la dernière personne dont tu voudrais recevoir des leçons de morale.”

“Pas la dernière. Mais on n’y est pas loin, oui.”

Il pouffe de rire suite à ma réponse, puis me montre le sandwich posé à côté de moi.

Je devine qu’il veut sûrement le manger, vu que je n’y toucherais pas de toute manière.

Après que je lui ai tendu ma nourriture, le professeur ôte le contenu du sac en papier avant d’en prendre une grande bouchée.

“Tu sais, Azul, tu es pour moi ce que ce sandwich est pour toi.”

“Je ne suis pas sûr d’être réceptif à vos blagues, professeur.”

“C’est parce que tu culpabilises que tu refuses d’y toucher, ai-je tort ? Ben c’est pareil. De toutes les personnes sur Terre, tu es la seule que je ne peux me permettre de haïr.”

“Car vous culpabilisez…?”

Encore une bouchée.

“Nous nous ressemblons sur beaucoup de points tu sais. Moi aussi, je me suis laissé consommer par la haine autrefois. Beaucoup de drames ont touchés ma famille, à commencer par la mort de ma femme, puis mon fils et sa compagne. J’ai fini par me fermer aux autres.”

“Je me suis toujours dis que le fait que vous aviez réussi à fonder une famille malgré votre tempérament relevait du miracle.”

“Je n’ai pas toujours été comme ça. Mais bref, le fait est que la tristesse m’a fait perdre de vue ce qui comptait le plus au final. J’ai oublié mon rôle de grand-père, et ai éduqué mes petits-enfants dans le mépris. Et si Daisy à pu trouver de la force auprès de ses amis, les choses n’ont jamais été aussi simples pour…”

…

Green.


Le professeur soupire longuement, remballant le reste du sandwich dans son sac en papier avant de poursuivre.

“Tu as dû l’entendre, toi aussi. Hier, après votre combat.”

Oui. La voix qui à retenti après que le Soldat ennemi ait battu en retraite.

Je n’ai absolument aucun doute sur l’identité de celui à qui elle appartenait.

“Je vais t’épargner le suspense, c’était à moi qu’il s’adressait.”

Ha ?

“Je me doutais que cela puisse être le cas, ce depuis le jours ou…bref. Green est un membre de la Ligue. Cela ne fait aucun doute.”

La Ligue ?

Un nombre incalculable de questions bouleverse mon esprit.

Je ne sais plus quoi penser…

Depuis que je me suis réveillé, les informations s’enchaînent et mes émotions ont du mal à suivre.


Le vieil homme se lève alors difficilement de sa chaise.

“Attendez !”

Alors qu’il commençait à prendre la chaise afin de la ranger, le professeur Chen se tourne de nouveau vers moi.

“Vous allez me trouver culotté, après mon comportement d’hier…mais j’aimerais parler du passé avec vous.”

Sans répondre, celui-ci repose la chaise au sol, puis s'assoit de nouveau dessus.

“Désolé…”

“Ne le soit pas. Je te l’ai dit, nous nous ressemblons, toi et moi. J’ose donc supposer que le passé dont tu souhaites me faire part est un sujet difficile à aborder.”

Le professeur Chen.

S’il y a bien une personne sur Terre avec qui je peux parler de cela, c’est bien lui.

Un sujet que j’ai toujours esquivé, peu importe la situation.

Le passé.

Fiche perso:

Merci bro ! J'espère que la suite te plaira toujours autant ! (au passage bon courage aussi pour la gestion des updates sur twitter, tu gère )

> (au passage bon courage aussi pour la gestion des updates sur twitter, tu gère )

Merci !

Très bon chapitre et...

Citation :

Une personne déguisée dans une sorte de pyjama-lapin horrible s’avance vers moi.

Citation :

“Ça va ? On dirait que tu viens de voir un fantôme.”

Citation :

“...j’aurais préféré ça.”

cette scène haha x'D

Cette histoire commence dans la seconde plus grande ville de Kanto: Safrania.

Connue pour être le carrefour du pays, dû à sa position centrale sur la carte, nous pouvions y retrouver un bon nombre de cultures mélangées.

Safrania est également une ville industrielle, offrant énormément d'emplois, notamment grâce à la présence de la Sylphe SARL.

Et au nord de cette ville, dans les hauteurs, se trouve un dojo.


Le dojo de la famille Leeves.

Le chef du dojo, Bruno Leeves, était un homme inspirant à la puissance pure, d’un point de vue physique et mental. De fait, sa descendance se devait d’incarner ses idéaux.

Si un jour il venait à mourir, alors son dojo se retrouverait entre les mains de son fils. Un homme fort et vertueux. Ou du moins, c’est ce qu’il espérait.

Sa femme, Hitomi Leeves, voulait une fille.

Elle avait passée toute sa vie entourée de femmes et avait prise pour habitude de coiffer et habiller elle même ses soeurs lorsqu’elle vivait encore à Johto.

Finalement, le fruit de leur amour donnera naissance à un garçon.

Vous l’aurez deviné, ce garçon, c’est moi.

Mais mon sexe importait peu au final.

Je suis à peu près sûr que mon père aurait été aussi strict et rigoureux vis-à-vis de l'entraînement s’il avait eu une fille.

Pour ce qui est de ma mère…

“HITOMI !!! Tu as encore maquillée mon fils ?!!”

“Et alors ? Tu ne le trouves pas adorable comme ça ? On dirait une petite poupée…”

“B..Bien sûr qu’il est adorable !! C’est mon fils après tout ! Mais tu ne pouvais pas attendre la fin de l'entraînement ?!”

“Mon fils ceci, mon fils cela… Ses cheveux sont d’un châtain si doux qu’on voudrait presque les manger !! Et ses yeux céruléen sont aussi splendides qu’un ciel d’Été !! Et sa peau !!! Tu as déjà touché sa peau ?!!”

“Ou est-ce que tu essaies d’en venir, Hitomi…?”

“Toi en revanche…Tes cheveux sont si gras qu’on se demande si quelqu’un t'a déjà appris à les laver. Tes yeux me font pensés à un poisson mort au bord d’une rivière empoisonnées…Quant à ta peau-”

“ÇA SUFFIT !! AZUL, C’EST L’HEURE DE L'ENTRAÎNEMENT, SUIS-MOI !!!”


Mon apparence à toujours été très efféminée, aussi loin que je me souvienne.

Mais cela ne m’a jamais dérangé.

Les visiteurs du dojo m’offraient toujours plein de choses sous prétexte que j’étais la “petite princesse Leeves”.

Et bien que mon père passait son temps à se plaindre, il était toujours le premier à me gâter lorsque ma mère avait le dos tourné.

Et avant que vous ne vous posiez la question, non, les enfants à l’école n’osaient pas venir se moquer. J’étais le fils héritier du dojo Leeves après tout.


Au milieu de tout cela, se trouvait la personne qui, à mes yeux, était la véritable princesse de cette histoire.

Hitomi Leeves.

Sa beauté était incomparable. Et l’aura qu’elle dégageait me faisait me sentir en sécurité, peu importe la situation.

Lorsque j’avais peur. Quand j’étais fatigué. Ou même quand j’étais comblé de bonheur.

Je partageais toutes mes émotions avec ma mère.

Elle était le centre de mon univers.



Mais un jour, ce monde à décidé de me la retirer.


Je n’avais encore jamais vu de Mechamon Soldat avant ce jour la.

Nous savions que des armes de nouvelle technologie, inspirée de celles utilisées à Hoenn, étaient développées par la Sylphe SARL.

Mais c'était tout.

Nul ne pouvait prévoir qu’une machine humanoid de cinq mètres de haut perdrait le contrôle, détruisant son hangar avant de semer le chaos en ville.


Après la mort de ma mère, les choses n’ont plus jamais étés les mêmes.

Je n’avais plus personne pour me protéger, et mon père ne m’offrait plus un seul soupçon d’affection.

A partir de ce moment-là, je ne passais mon temps qu'à m'entrainer.

Non pas pour oublier, mais car je savais au fond de moi qu'à partir de maintenant, je serais seul.

Je faisait de mon mieux afin de conserver une apparence féminine, en la mémoire de cette femme.

La femme de ma vie.










À mes dix-huit ans, mon père me présenta une lettre du gouvernement, destinée à Azul Leeves.

J’étais appelé à participer à la guerre qui opposait mon pays, Kanto, à la nation voisine, Johto.

Avant mon départ, Bruno Leeves, mon père, me rappela que je devais continuer de faire honneur aux enseignements du dojo, ce, peu importe les circonstances.

Les arts enseignés par notre dojo sont puissants, mais ne doivent pas être utilisés dans le but de tuer.


Mon premier poste était à Carmin sur Mer, aussi connu sous le nom des “plages de l’aube”.

La raison à cela est que les bâtiments de la ville sont tous peints de rouge.

De même pour les lumières, qui tendent toutes vers des couleurs chaudes.

Le but était de donner le même sentiment de romantisme qu’un levé de soleil à l’horizon.


La mission de la brigade à laquelle j'appartenais consistait à aborder les navires johtonais.

Bien sûr, nous devions tuer tous les soldats présents à bord, mais les principes de l’école Leeves me l’interdisait.

Je n’avais cependant aucun mal à me défendre, et finissait rarement blessé.

À vrai dire, la plupart des blessures que je pouvais subir provenaient des coups de poings de mon supérieur, le Major Bob.

“Combien de fois je doit te le répéter, Leeves ?!!! C’est la guerre ici, ta vie et celle de tes camarades dépendent de ta capacité à tuer nos ennemis !!!”

“Les enseignements de la famille Leeves m’interdisent-”

“Encore ta putain de famille ?! Si on laisse ces enfoirés de Johto entrés sur notre territoire, tu ne pourras plus la protéger, ta famille !!”

“Dans ce cas ça ne devrait pas être un problèm-”

Et encore une ruée de coups.


Je passerai un total de quatre mois à Carmin sur Mer, avant d’être mis à l’écart.

La raison était soit disant car mon insubordination posait un danger pour notre camp.

La réalité, c’est qu’ils se méfiaient de ma famille depuis le départ, dû à nos liens étroits avec Johto.

Et mon incapacité à tuer devait les rendre encore plus paranos.


Bref, mon nouveau poste se trouvait toujours au bord de la mer, mais dans un endroit si reculé que la guerre n’était qu’un écho au loin.

Bourg Palette.

Cette fois-ci, mes compétences de combat ne seraient plus requises.

J’étais censé servir de “cobaye” pour le professeur Chen, le plus éminent des scientifiques que Kanto avait sous la main.

C’était un vieux grincheux qui passait son temps à se plaindre de tout et de tous le monde.

Et, une fois de plus, j’étais l’une des personnes sur place qu’il supportait le moins.

Effectivement, ses recherches portaient sur notre nouvel armement: les Mechamon Soldats.

Mais la simple vu de ces machines me paralysait de peur.

J’avais développé une phobie envers ces choses suite au décès de ma mère.

Mon travail à Bourg Palette consistait à essayer de piloter les mechas qui m’étaient présentés.

Autant vous dire que je préférais largement l’époque ou je me faisait tabasser par mon major à Carmin sur Mer.


D’un autre côté, il y avait la petite fille du professeur, Daisy Chen, quinze ans, qui me suivait partout ou j’allais, me harcelant de questions sur ma vie amoureuse ou mes centres d'intérêts.

À l’époque déjà, je ne supportais pas l’attention qu’elle me portait.

Mais il m'était difficile de dire non aux autres. De plus, elle n’a jamais fait de demandes absurdes.

Un jour, elle décida de me présenter à son frère.

J’avais vaguement entendu quelques rumeurs sur le personnage.

Un garçon de mon âge, cherchant à marcher sur les pas de son grand-père.

Il n'avait pas d’amis.

Ou pour être plus précis: tout le monde au village le fuyait comme la peste.

Contrairement à sa sœur, qui était lourde, certes, mais raisonnable, on disait que le petit-fils du professeur Chen demandait toujours toutes sortes de choses insensées.

“Daisy ? C’est qui ? Ton nouveau petit ami ?”

“Ah ! Euh…”

“Non.”

Des cheveux roux complètement décoiffés. Des yeux verts émeraude perçant l’obscurité. Et des vêtements froissés et tachés par un mélange de terre et d’huile.

Tel était l'apparence de Green Chen.


“T’es l’un des pilotes envoyés par le gouvernement pour aider mon grand-père, non ?”

“Je ne suis pas pilote à la base-”

“Tu voudrais pas m’aider, moi aussi ?!”

“Euh…Je ne pense pas pouvoir-”

“Je développe mes propres Soldats, et j’aurais besoin de quelqu’un pour m’aider à les tester-”

“JE NE PEUX PAS-...piloter de…Soldat.”


Après avoir expliqué ma situation auprès de Green, celui-ci me fixa, bouche bée, sans dire un mot durant ce qui semblait être une éternité.

“Bon…Excusez-moi mais j’ai encore un rapport à écrir-”

“Et si la machine ne ressemblait pas à un Soldat ?!”

“...ha ?”


Le jeune homme me traînera jusqu'à une grange abandonnée.

À l’extérieur, un mecha bleu de forme humanoid mesurant au moins cinq mètres de haut.

Ma gorge commençait à se nouer.

Bien que la quantité excessive de canons attachés au Soldat lui donnait un air beaucoup moins sérieux que ceux conçus par le professeur, il n’en restait pas moins une de ces saloperies.

“T’en fais pas, ce n’est pas de celui-la dont je parlais.”

Lorsque les portes de la grange s’ouvrirent, j’eut le droit au plus grand ascenseur émotionnel de ma vie.

Un char blindé.

Avec un chapeau fleuri.

“HEY !! POURQUOI TU RIGOLES ?! CROIS-LE OU NON, CETTE MACHINE EST UN MECHAMON SOLDAT !!”

Effectivement, le Venus-R était bien un Mechamon Soldat.

Le seul Soldat sur Terre que je pouvais piloter.

Celui-ci n'était pas armé, et son seul but consistait à réunir des informations sur le terrain, en plus de servir de batterie de secour pour le Blast-0, le Soldat qui se trouvait à l’extérieur.

Il était également capable de déployer un champ de force à distance, protégeant les mecha plus vulnérables, mais cela l’empêchait d’utiliser ses autres fonctions en même temps.


Au final, je passerais la quasi intégralité de mon temps libre dans cette grange, aidant Green à paramétrer le Venus-R.

J’apprendrais un peu plus à connaître mon nouvel ami, bien que celui-ci semblait éviter tous les sujets concernant son enfance.

Il ne me dira jamais pour quelle raison il souhaitait à ce point imiter les recherches de son grand-père.

À vrai dire, il ne l'aimait pas particulièrement.

Mais il ne le haïssait pas pour autant.

Le professeur ignorait totalement son petit-fils. Et cela ne le dérangeait pas du tout.


Puis un jour, ce fut mon tour.

Chaque fois que je me rendais au laboratoire, le vieil homme me renvoyait la d’ou je venais, sous prétexte que je ne ferais que les ralentir dans leurs recherches.

Une excellente nouvelle pour moi et ma phobie. Mais également pour Green, qui n’hésitera pas à me faire travailler sur le Venus du matin au soir.


Finalement, nos efforts paieront lorsqu’une révolte au cœur du gouvernement poussera celui-ci à changer.

Un nouveau parti du nom de La Ligue prit le pouvoir grâce au soutien de l’armée.

Et, ce nouveau gouvernement s'intéressa de très près aux travaux du jeune Green Chen.

La puissance de feu du Blast-0 couplée au support du Venus-R étaient parfaites pour préparer leur plan d’offensive finale sur la région de Tohjo.

Durant quatre semaines, nous participerons activement aux opérations de Tohjo.

J’ignore si cela était dû à notre proximité, ou à la synergie de nos deux Soldats, mais nous nous forgerons rapidement la réputation d’un duo de choc au sein de l’armée kantonienne.

Au bout de ces quatre semaines, le jour fatidique arriva enfin.

L'opération Iris.

L’ultime bataille lors de laquelle Kanto vaincra Johto une bonne fois pour toute, annexant ses territoires par la suite.


Ce jour-là, Green me semblait plus distant que d’habitude.

Je ne me doutais encore de rien, et pensais qu’il devait être stressé par l’ampleur de la mission.

Mon rôle était simple: rester camoufler dans les bois, prendre les données obtenues par le satellite et les retransmettre à nos troupes.

Tout se passait bien, comme d’habitude.

Quand soudain…

“AZUL !! DÉPLOIE LE CHAMP DE FORCE SUR LE BLAST !!!”

Green était encerclé par plusieurs unités ennemies.

Le plus étrange, c’est que ces unités n’étaient pas sur le radar avant.

Je savais que Johto était un adversaire imprévisible, et que leur capacité à surprendre était la raison principale pour laquelle le conflit s'éternisait.

Mais ce jour-là, ce n’est pas des johtonais que j’aurais dû me méfier le plus.

À l’instant où le champ de force du Venus-R fut déployé, un tir de plasma gigantesque provenant d’un angle mort s'abattit sur mon Soldat, pulvérisant son blindage en un instant.










Alors que je reprennais doucement connaissance, le monde autour de moi avait changé de couleur, prenant une teinte cramoisie.

Mon corps me faisait si mal.

J’arrivais à peine à respirer.

Tout était si flou.

J’avais l’impression de regarder le monde à travers une fente… mon œil droit était foutu.

L’intérieur du cockpit était dans un état déplorable, des morceaux de métal tordus ou brisés éparpillés aux quatre coins de celui-ci.

Mes membres ne répondaient plus, et, bien que je n’osais pas regarder, j’étais à peu près sur que le haut et le bas de mon corps n’étaient plus connectés.


Alors que je contais ce qui semblait être mes derniers battements de cœur, je repensais à ma vie jusqu’à présent.

Depuis ma naissance, j’ai passé mon temps à suivre les ordres des autres.

Mon apparence était celle choisie par ma mère.

Ma routine était dictée par mon père, qui m'avait imposé sa propre vision du monde, insistant sur le fait que je ne devais jamais faire passer mes intérêts avant ceux des autres.

J’ai été forcé à rejoindre l’armée dans une guerre qui ne me concerne pas.

Les johtonais ne m'avaient rien fait de mal.

Ma mère était johtonaise.

Pourquoi devrais-je les combattre ?

Puis, j’eut une révélation:

Pourquoi ne me suis-je jamais posé de questions ?

Pourquoi je n’ai jamais réfléchi à ce que je voulais, moi ?

Je suis sur le point de mourir en ayant rien accompli, au nom de ces idéaux qui ne m’appartiennent pas…


KLONK–-

Alors que mes yeux se fermaient, acceptant ce qui semblait être ma fin, un bruit sourd retentit autour de moi.

J’ouvris doucement mon œil, pour voir une lumière éblouissante s’infiltrant dans les ténèbres du cockpit via un énorme trou.

Soudain, la silhouette d’une femme vien faire son apparition a contre jour, face au trou. Alors que celle-ci se rapproche, mes dernières forces me lâchent.

La dernière image que je verrais avant de sombrer dans les abysses sera celle d’une bouche s’ouvrant à quelques centimètres de mon visage…

…comme pour me dévorer.










À mon réveil, j’étais de retour à Bourg Palette.

Le professeur m’expliquera que Kanto avait remporté la bataille, annexé Johto, et que j’étais déclaré comme mort.

Tout me semblait improbable.

Ma mort. La silhouette féminine que j’ai vu. Le fait que je sois encore en vie.

Et le signal que j’avais aperçu en provenance du tir, avant que celui-ci ne s’abatte sur mon Soldat…

Il s’agissait de celui du Blast-0, l’unité de Green.


Je ne pouvais pas revenir chez moi, à Safrania.

L’annonce et les circonstances de ma mort me laissaient à penser que le gouvernement avait quelque chose à voir la dedans.

Je passerai donc un total de trois mois à Bourg Palette.

Trois mois durant lesquels j'errais dans le village et ses alentours, ne sachant pas quoi faire de cette nouvelle vie.

Pourquoi étais-je encore en vie d’ailleurs ?

Et pourquoi aurais-je dû mourir le jour de l’opération Iris ?

Pourquoi le professeur semble vouloir me protéger, soudainement ?

Pourquoi Green m'a-t-il trahi ?


C’est un homme du nom de Giovanni qui viendra mettre fin à cet enfer qui est la tranquillité de Bourg Palette.

“Tu passes toujours ton temps a fixer les vagues, gamin ?”

“Qu’est-ce que ça peut vous faire…?”

“J’ai entendu parler de toi, Azul Leeves. Un homme prétendument mort sur le champ de bataille, tué par ceux qu’il aimait, et abandonné par la patrie qui l’a vu grandir.”

“...qu’est-ce que vous me voulez, bordel ?”

“Au départ je pensais juste te laisser servir d’attraction au village. Mais avoir un zombie sous la main pourra s'avérer être un atout, je suppose.”

Ce n'était pas la première fois qu’il visitait Bourg Palette.

Depuis que la guerre avait pris fin, le professeur s’est éloigné du gouvernement, et toutes sortes de types appartenant à des organisations sombres tentaient en vain de le recruter.

“Vous faites partie de la mafia ? Dans ce cas, passez votre chemin. De toute façons, il m’est interdit de-”

“Tuer ? Azul… Plus rien ne t'est interdit. Tu es un homme libre maintenant.”

…

Il avait raison.

Le monde à décidé de renier mon existence.

Je suis mort une fois à cause de ses règles.

Donc maintenant…

“Rejoins-nous le temps de trouver le chemin que tu souhaites prendre dans ta nouvelle vie. Nous te fourniront les armes et l'expérience afin de faire face au monde.”

Ce type cherche à me manipuler.

Je le sais.

Je l’ai toujours su.

Mais ce qu’il disait n’était pas faux.

Ma haine et ma frustration envers ce monde sont immenses.

Et il n’y a que dans la violence que je pourrais calmer mes pulsions.


Avant de quitter Bourg Palette, le professeur Chen me fera cadeau du fruit de ses dernières recherches.

Le dernier mecha qu’il produira de son vivant: L’Eevolv.

Un Mechamon Soldat capable de s’adapter dans toutes sortes de situations, puisant son énergie flamboyante dans une pierre installée en son sein.

Ma phobie n’était plus.

Car j’avais compris, que ce qui nous avait tués, moi et ma mère, ce n'étaient pas ces machines…










“Merci de m’avoir écouté. Cela m’a fait un bien fou d’en parl-”

“C’ETAIT LONG PUTAIN !!!”

Pourquoi est-ce qu’il s’énerve…?

Et son discours sur le fait qu’on se ressemble et je ne sais quoi d’autre ?!

“Bon !! Moi je pars pisser, j’peux plus me retenir !”

J’aurais dû le livrer à La Ligue quand j’en avais l’occasion…


Pendant ce temps, de l’autre côté de la pièce, Léo, le furry, semble être en train de fondre en larmes.

Cet enfoiré à tout écouté…

“Azul…Je ne savais pas que tu avais eu une vie aussi dramatique…”

Dit-il en reniflant plusieurs litres de morve.

“Ne m'adresse pas la parole. Tu me dégoûtes.”

“Mais tu t’es perdu en cours de route !”

“Ha ? Tu vas me refaire la morale, là ?”

“Tu as dit que tu regrettais de ne pas avoir vécu ta vie selon tes propres règles, que tu étais esclave des intentions d’autrui… Mais regarde-toi, aujourd’hui ! Ember, le professeur… Tu étais entouré de personnes qui t’aiment, mais tu les as quand même trahis pour les intérêts de la Team Rocket !!”

“Mon boulot consistait à les trahir. T’as déjà travaillé une fois dans ta vie ?”

“On s’en fout de ça !!! Ce qui importe, c’est ce que TOI tu as envie de faire !! Ce que TOI tu ressens envers eux !!”


Ce que je ressens envers eux ?

Bien que ma relation avec le prof ait mal commencée, il n’en reste pas moins l’homme qui m’a aidé quand je suis revenu de Tohjo.

Je connais mal son stagiaire, mais il avait l’air de me porter un grand intérêt.

Même Maggy. Nous n’étions que de simples collègues, mais je ne m’ennuyais jamais lorsque nous étions ensemble.

J’aurais aimé apprendre à mieux la connaître… Mais il est trop tard maintenant.

Quant à Ember…


“Au fait, professeur, ou est Ember ?”

Le vieux sexagénaire, qui semblait sentir chaque pas qui le sépare des toilettes comme une torture, se tourne alors vers moi, le visage en sueur.

“J’EN SAIS RIEN, JE L’AI PERDUE !”

…quoi ?

Fiche Perso' : Azul 8 ans + Azul 18 ans:

Fiche tech' : Venus-R + Blast-0:

Merci pour ton retour ! Je vais pas te cacher que je m'amuse beaucoup trop à écrire ce genre de scène. xD

Merci beaucoup !! Je suis vraiment heureux que l'histoire t'intéresse à ce point ! Et j'espère que tu ne t'arrêteras pas au chapitre 5

Sacré passé...

C'est toujours super à lire sinon, déjà parce que c'est bien écrit mais surtout grâce à ta capacité à transformer totalement l'univers Pokémon.
On sent aussi que tu dois avoir l'histoire en tête depuis un moment et que tout est réfléchi.

Bonjour.

Ça faisait longtemps, pas vrai ?

J’espère que tout se passe bien pour vous et que vous êtes heureux.

Moi, perso, j’suis triste et perdue.

Quand on est partis de chez Pierre, le monsieur qui aime les cailloux, on m’a dit qu’on irait dans une ville avec tout plein d’eau partout.

J’avais trop trop hâte !

Mais il a fallu que Azul gâche tout avant même qu’on n’arrive en ville…

À cause de lui, le joli pont qui brille est tout cassé, moutonman s’est fait très mal, la fille lapin n’est plus là et un méchant fantôme qui joue avec des couteaux nous a attaqué !!

Même le robot chien de feu est tout cassé maintenant !!!

Et en plus il m’a parlé comme un méchant !!!!

Alors qu’il est censé être beau et gentil !!!!!

…

Voilà, maintenant j’suis triste, perdue ET EN COLÈRE !!!


Hm ?

Vous vous demandez pourquoi j’suis perdue ?

C’est à cause du papy grincheux.

On est allés ensemble dans la ville avec plein d’eau partout, puis cet idiot m’a demandé si j’voulais faire la course.

Sauf que j’suis super trop méga rapide en fait.

Et lui il est vieux et lent.

Du coup j’ai gagné la course mais j’ai perdu papy.










Après avoir marché pendant longtemps dans des petites rues avec tout plein de gens, j’arrive enfin dans une grande rue.

C’est une grande place qui sert de sortie a tout plein de petites rues.

Et au milieu de la place, une grande maison bizarre en forme de carapace avec plein de gens qui entrent et sortent de dedans.

Il y a encore plus de gens là-bas que là où Pierre travaille !

Hmm…

Ça doit être un endroit important !

Je décide donc d’y aller, pour en savoir plus !!


À l'intérieur, il y a une grande pièce avec plein de gens qui mangent, boivent et qui ont l’air d’attendre quelque chose.

Beaucoup de personnes ont des sacs sur eux.

Il y a aussi une forte odeur bizarre qui pique le nez, et tout plein d’échos au loin.

Ou est-ce que j’suis cette fois…

J’aimerais explorer les autres salles, mais il y a un monsieur super musclé qui garde l'entrée des autres pièces.

Quelque chose me dit qu’il faut d’abord le vaincre pour avancer plus loin…

Bon !

Je vais faire un truc que j’ai encore jamais fait: demander des informations !!


Je m’approche d’une dame assise derrière un comptoir et lui demande quel est cet endroit.

“Hm ? Tu ne connais pas l'arène aquatique d’Azuria ? On l’appelle comme ça mais en réalité c’est surtout un endroit avec toutes sortes de piscines ! Nous avons une piscine pour tous les âges, une piscine olympique, un parc aquatique, et, bien entendu, la fameuse scène aquatique pour les fans de spectacles.”

Ok.

Plus jamais je demande des infos à des gens assis derrière un comptoir.

Je n’ai jamais entendu autant de mots compliqués d’un seul coup !

Et c’est quoi une piscine d'abord ?










J’ai enfin réussi à passer le gardien de la piscine.

Je me suis faufilée au milieu de la foule quand les gens ont tous décidé de changer de pièce en même temps.

Mais maintenant, j’suis dans un couloir, face à un choix.

Deux portes.

Les deux ont une couleur différente, mais j’suis pas très forte en couleurs, j’crois.

Cependant, je suis très forte en intelligence, et j’ai compris quelque chose.

Les garçons sont tous partis d’un côté, et les filles de l’autre !

J’sais pas pourquoi.

Mais ça doit être un indice !!

J’ouvre donc la porte des filles et-

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Q..

QU-QUO…

POURQUOI TOUT LE MONDE EST TOUT NU ?!!


Je comprend mieux pourquoi les gens qui aiment les cailloux m’ont regardé bizarre à l’époque…

…c’est la décadence.

Mais certaines personnes ne restent pas tout nus, et mettent un vêtement ultra collé a la peau qui cache tout sauf la tête, les bras et les jambes.

Est-ce que, eux aussi, ils ont un nom en rapport avec ce qu’ils aiment ?

Dans ce cas, je préfère ne jamais apprendre comment ils s’appellent…

En sortant de la pièce des gens tout nus, je décide de prendre un autre chemin qu’eux.

Pour ma sécurité.


En suivant un long couloir, j’arrive face à une double porte, depuis laquelle j’entend de la musique.

J’ouvre celle-ci en espérant ne pas tomber sur des gens bizarres.

…

Oh…

OH !!!

J’SAIS PAS OÙ J'SUIS MAIS C’EST INCROYABLE !!!

C’est une grande pièce géante avec tout plein de sièges tournés vers un endroit tout plein d’eau.

Et sur l’eau, une fille super méga trop trop belle danse super méga trop trop bien !!

J’sais pas comment elle fait pour marcher sur l’eau comme ça et ne pas couler, mais elle doit avoir des super pouvoirs !!!

Quand elle tourne sur elle-même, ses longs cheveux brillants tournent en même temps qu’elle, et ça a l’air super gracieux !!!

Quand elle saute, ses pieds touchent à peine la surface de l’eau, comme si elle était encore plus légère qu’une plume !!!

Mais alors qu’elle à l’air d’être sur le point de faire un truc encore plus incroyable, ses yeux s’ouvrent en grand, comme si elle était surprise.

PLOUF—

Je sais pas si c’était prévu dans la danse, mais elle est tombée dans l'eau, finalement…

Je dois être trop petite pour comprendre l’art.


Dans tous les cas, il faut que je lui demande de m’apprendre à danser comme ça !!

“Désolée…”

“Il ne nous reste plus qu’une semaine avant la première représentation.”

“...”

Hmm…

On dirait qu’elle se fait disputée, mais pas vraiment.

Le monsieur qui la regardait danser à l’air très déçu d’elle, mais il cri pas donc c’est bizarre.


Après qu’elle ait fini de s’excuser auprès du monsieur, la jolie fille a quitté la pièce.

Je décide de la suivre pour lui poser tout plein de questions.

Mais quand je suis sur le point de la rattraper, je vois qu’elle est face à deux portes…

“NOOOOOOOOON !!!”

Je fonce à toute vitesse et lui saute dessus avant qu’elle n’ait pas le temps d’ouvrir la porte.

“HA ?!”

“N’y vas pas !!! Il y a d..des..”

“Des…?”

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!

Comment je fais pour lui expliquer que derrière cette porte se cache des choses qui pourrait changer sa vie à tout jamais ?!!!

Je sens que mon visage me brûle, et mon coeur ne veut pas se calmer, mais il faut que je lui dise !!!

“C..C’est la décadence…”

“...euh..?”










Nous voici maintenant assises à un endroit qu’on appelle “Café”.

On est encore dans le bâtiment avec des piscines et des gens à poil, mais dans la pièce à l'entrée, la ou les gens mangeaient et buvaient.

Après avoir essayé de protéger son innocence, la jolie danseuse m’a accompagnée jusqu’ici en me demandant de me calmer.

Tout le monde dans la pièce nous fixe, mais un nouveau monsieur musclé est posté juste à côté de nous et regarde les gens d’un air pas content.

À tous les coups, c'est à cause de lui que tout le monde nous fixe, qu’il est bête…

“Alors, comment tu t’appelles ?”

“Ember !!!”

La jolie fille sourit et me caresse les cheveux pendant que j’bois mon jus de tomate.

“Ça te va plutôt bien en effet ! Du coup, Ember, que faisais-tu dans-”

“HEY !! T’AS OUBLIÉE DE TE PRÉSENTER !!!”

“Ha ? Tu ne sais pas qui je suis...?”

Comment je suis censée savoir ? Elle est belle mais pas très intelligente.

“Excuse-moi, je pensais que tu étais une fan. Moi c’est Ondine.”

“Une femme ? J’vois pas le rapport…”

“Fan. C’est quand quelqu’un aime énormément quelqu’un de connu.”

“Mais j’te connais pas, en fait.”

Ondine se met à rire bizarrement.

C’est gênant…


“Je t’ai vu danser tout à l'heure !! C’était super beau, j’veux que tu m’apprennes !!!”

“Aah, c’est donc pour ça que tu— Attends. T..Tu as tout vu ?!”

“Nan, quand j’suis arrivée tu étais déjà en train de dans-”

“AAAAAAH NOOOON !!!”

Ondine se cache le visage dans ses mains avant de laisser tomber sa tête sur la table.

“Par contre j’ai pas compris le moment ou t’es tombée dans l’eau, c’était un peu nul-”

“Je t’en supplie, n’en parle à personne !!”

Alors c’était pas fait exprès.

“T’en fais pas, c’est normal de faire des erreurs quand on commence !”

“Je ne suis pas une débutante…”

“T’as pas à avoir honte, tu sais ?”

“JE NE SUIS VRAIMENT PAS DÉBUTANTE !!!”

Ça à encore l’air d’être une histoire compliquée…


“J’ai juste la tête ailleurs en ce moment…Mon frère est revenu à Azuria après deux ans d’absence, et maintenant il y a cette histoire avec le pont pépite…”

“Le pont quoi ?”

“Le pont pépite. C’est le pont doré qui relie Azuria au Mont Sélénite. Mes ancêtres étaient chargés des chantiers, ce qui fait que c’est non seulement une fierté pour tout Azuria, mais aussi et surtout pour ma famille.”

Oh ! Le pont qui brille !!

…

Encore quelqu’un de triste à cause d’Azul…

“Mon père s’est battu durant des années afin de le protéger des administratifs de la ville, qui souhaitent le détruire pour en faire un nouveau design. Mais maintenant, non seulement mon père n’est plus de ce monde, mais en plus l’incident d’hier va certainement leur donner un argument de plus à ajouter à la balance.”

Je sais que c’est pas Azul qui à cassé le pont…

Mais il doit forcément y être pour quelque chose !

Il a fait tellement de bêtises en si peu de temps, il à voulu nous donner à des méchants, il a menacé moutonman, il m’a insulté…Il…

“Ember…? Désolée, je ne devrais pas parler de tout ça avec une enfant. Je ne voulais pas te démoraliser.”

“Non… C’est pas toi… En fait, je connais un garçon qui est trop trop beau et trop trop fort, comme toi !! Mais il a été trop trop méchant avec tout le monde et…”

“Hmm…Il a fait quelque chose de grave ?”

“Oui…”

“Je vois… Je ne suis pas la meilleure personne pour te conseiller sur ce coup la, malheureusement. Je t’ai dis que mon frère était de retour à Azuria ? Lui aussi, il a fait quelque chose de très grave.”

Ondine à l’air d’avoir beaucoup de raisons d’être triste, elle aussi.

Mais elle est trop trop belle !

Son frère et Azul sont deux grosses têtes d’idiots à deux balles !!

“J’ai une idée !! Tu peux devenir ma jolie fille à moi, comme ça tu m'apprends à danser sur l’eau et moi je te protège de méchants !”

Elle commence à rire avant de me frotter la tête, à nouveau. (Elle à un problème avec mes cheveux elle aussi ?)

“Merci Ember, tu es vraiment bonne pour écouter les autres. D’ailleurs, j’y pense, ou sont tes parents ?”

“...”

“...”

“Ha ?”


Ondine souffle fort, comme si elle s'apprêtait à me disputer, mais des cris venant du dehors l'interrompt.

Le gardien des piscines parle fort avec quelqu’un dans son oreillette avant de se tourner vers nous.

“Mademoiselle Ondine !! Il faut vous mettre à l'abri-”

Mais avant qu’il ne puisse finir, quelque chose vient exploser une partie du mur et du toit de la maison des piscine !!!










Aie aie aie…

J’suis tombée de ma chaise.

J’vois rien à cause de toute la poussière qu’il y a partout.

Et un truc lourd m’empêche de bouger.

Hein ?

C’est… Ondine ?!

Elle ne bouge plus…

Et y’a tout plein de sang sur elle !!!

J’essaie de la pousser un peu pour pouvoir bouger, mais en regardant au-dessus de nous…

Une tête de monstre géante dépasse du plafond…

Elle me regarde…

J..J’ai peur…

…Azul…

Fiche perso' :

Citation :

C'est toujours super à lire sinon, déjà parce que c'est bien écrit mais surtout grâce à ta capacité à transformer totalement l'univers Pokémon.

Wow, je ne m'attendais pas à autant de compliments  Merci beaucoup !!

Je pensais avoir pris un risque en choisissant de faire un nuzlocke dans un genre aussi niche, mais au final je prend tellement de plaisir à l'écrire et les retours sont tellement positifs, je n'ai absolument aucun regret !

Citation :

On sent aussi que tu dois avoir l'histoire en tête depuis un moment et que tout est réfléchi.

Je trouve ça très impressionnant que tu ait pus le deviner via ta lecture.

Ce drame à la fin 

Encore un très bon chapitre !

“COMMENT ÇA VOUS L’AVEZ PERDU ?!”

“J’AI PAS DE LEÇON À RECEVOIR D’UN BRIGAND !”

Azul à l’air bien plus motivé.

Je me demande si mes mots l’ont touché en quelque sorte.

Oh, excusez-moi !

C’est la première fois que je narre cette histoire, donc je suppose qu’une présentation est de guise !

Mon nom est Léo, j’ai dix-neuf ans et je suis un chercheur spécialisé dans la robotique et l’informatique.

Il se trouve qu’hier le hasard à décidé de m'intégrer à cette histoire, racontant le voyage d’un groupe de scientifiques accompagnés d’une petite fille, escortés par un criminel, en direction de Carmin sur Mer dans le but de quitter le pays pour rejoindre Johto.

Bref, maintenant que les présentations sont faites, revenons-en à notre histoire !

Azul Leeves, un membre de la Team Rocket, à trahi le groupe et se retrouve maintenant ligoté dans un coin de mon hangar.

Mais alors qu’il commence à prendre conscience de ses erreurs, le professeur Chen nous annonce qu’il a perdu Ember, la petite fille du groupe, quelque part à Azuria.

Il semblerait que je sois tombé sur une compagnie d’excentriques.


Je m'apprête à prendre la parole afin de calmer la situation, quand soudain…

La terre se met à trembler !

Ce n’est pas un gros tremblement de terre, mais on peut clairement sentir le sol vibrer sous nos pieds !!

“Encore…?!”

Mon regard se tourne en direction d’Azul.

Lui et le professeur ont cessés de se chamailler, mais l’expression sur le visage du jeune homme me laisse à penser qu’il sait quelque chose à propos de ces tremblements.

D’une pression sur le bouton ON de ma radio, j’allume celle-ci, laissant la voix d’une animatrice paniquée envahir le silence du hangar.

“Avis à la population ! V..veuillez suivre les consignes de sécurité sans paniquer !!”

Sans que je ne m’en rende compte, Azul était déjà debout, défait de ses liens, en train de se diriger vers son Soldat au centre de la pièce.

“Tu semble savoir de quoi il s'agit.”

“La même chose est arrivée à Argenta, il y a deux jours.”

…

Le Mechamon géant dont parlent les journaux !!

Ni une, ni deux, j’attrape la pokéball de l’Eevolv, présente dans ma poche, puis la jette à son pilote.

“Je te suis avec mon Soldat!”

“Quoi ? T’as peur que je m’enfui ?”

“Non. J’ai totalement confiance en toi. Mais j’ai moi aussi une personne à protéger.”










Entre les cris de terreur s’échappant du centre-ville, une succession de rugissements stridents résonnent dans tout Azuria.

L’origine de ceux-ci: Un monstre gigantesque recouvert de métal, devant mesurer au moins vingt mètres de haut, essayant désespérément d’attraper quelque chose dans l’arène aquatique.

Malheureusement pour lui, un Mechamon Soldat couvert de flammes se propulse à pleine puissance sur sa tête, lui faisant perdre son équilibre.

Ce sera suffisant pour l’éloigner du bâtiment, mais pas pour le faire tomber.

Avant que l’Eevolv ne touche sa cible, j’ai eu le temps de faire descendre mon Aria-2 de son dos (auquel il était accroché).

L’Aria-2 est un Soldat de taille moyenne en forme d'araignée possédant une grande agilité et étant capable de se glisser dans des endroits difficiles d’accès.

Visuellement il est quasiment identique aux Aria-1, qui sont des petits drones servant principalement au support et à la réparations des Soldats.

Bref, laissant Azul user de son expérience afin de se charger du gros monstre, j’en profite pour faire entrer mon mecha dans l’arène.

Il y a de nombreux blessés.

Et les personnes qui ne sont pas blessés ont l’air paralysés par la peur.

Allumant les hauts parleurs de mon Soldat, je tente de rassurer les personnes sur place, leur donnant des instructions afin de procéder à l'évacuation.

Après avoir fait cela, j'analyse chaque visage présent dans le hall.

Pourquoi cela ?

Car une personne très chère a mon cœur se trouve dans cette arène.

Après quelque secondes de recherches, j'aperçois une silhouette ressemblant à celle d’Ember.

Elle à l’air de paniquer en face d’une personne allongée sur le sol…

…!!!

Ondine ?!!

Les compétences de l’Aria-2 me permettent de confirmer qu’elle est encore en vie d’après sa température corporelle.

Mais il faut que je me dépêche de la sortir de là !!


Approchant mon mecha de la petite fille, je lui adresse la parole à son tour.

“Ember !! C’est moi, Léo. Est-ce que tout va bien ?!”

La petite fille connaît l’Aria-2, je m’en suis servi la veille afin de la secourir elle et son groupe.

De fait, elle n’est pas spécialement surprise de le voir.

“O..Ondine…Elle vas…”

“Je sais. Mais il faut que tu gardes la tête froide. Écoute-moi Ember: Il est encore temps de sauver Ondine et les autres personnes ici présentes. Mais pour ce faire, nous devons restés forts et agir vite.”

“D..D’accord…”

Normalement plusieurs ambulances devraient nous attendre non loin, de l’autre côté du bâtiment.

Avant que nous ne nous déployions avec Azul, j’ai pris la peine de leur transmettre un itinéraire avec des instructions.

Bien que l’absence de la police ou de l’armée dans ce genre de situation soit étrange, je doute que les services de secours tel que les pompiers et les ambulances ignorent les données que je leur ai offert.

Je donne les mêmes instructions que tout à l'heure à Ember, lui expliquant comment nous allions faire évacuer les blessés.

Je sais qu’elle ne pourra pas porter de corps, mais même une petite fille fragile saura se montrer utile dans cette situation, j’en suis sûr.










Du côté d’Azul, le combat se poursuit.

Le jeune homme parvient à garder la créature à distance avec des boules de feu bien placées.

Mais il y a quelque chose d’étrange…

Le monstre semble ne porter aucune attention à l’Eevolv.

Il à l’air obsédé par quelque chose qui se trouverais à l’intérieur de l’arène.

Heureusement, le jeune pilote est capable de le retenir pour le moment, mais il va falloir trouver un moyen de le vaincre à un moment donné.

Bien que d’apparance cette chose soit une machine, pour une raison que j'ignore, je suis incapable de hacker son système.


Bref, une fois Ondine mise hors de danger, je laisse les professionnels présents sur place se charger des secours.

Ember, qui nous à beaucoup aidée dans la recherche de blessés, m’a promis de veiller sur elle.

Je peux donc enfin rejoindre Azul afin de lui porter assistance.

“S’il te plait, ne me dis pas que c’est comme ça que tu as vaincu celui d’Argenta…”

“La ferme. Je gagne juste du temps. Tu vois le liquide rose qui s’échappe de ses interstices ? La saloperie d’Argenta avait la même chose qui reliait son corps au crâne du musée.”

“Je vois, donc si ce monstre est bien identique au précédent, quelque chose doit servir de base, reliant le reste du corps via ce liquide gluant rose.”

“Exact. Et si on sépare la base du reste du corps…”

“Ok ! Ça m’a l’air plus simple que ce que j’imaginais !”

Azul ajoute alors:

“Je pense avoir une idée de ce qui lui sert de base…Tu vois cet espèce de masque qu’il porte entre ses deux yeux ?”

“Ah ! Il ne semble pas posséder les mêmes propriétés que le reste en effet !! La matière est différente. Ça me fait penser a une sorte d’écran !!”


Sans un mot de plus, Azul se propulse de nouveau en direction de la tête du monstre.

Son objectif est maintenant de se débarrasser de l’espèce de masque qu’il porte.

Mais le comportement de celui-ci change soudainement !!

Il ne semble plus du tout intéressé par l’arène, et tente une contre attaque sur l’Eevolv avec ses pattes acérées !!!

Reprenant sa forme canine, le Mechamon Soldat essaiera de sauter sur la surface de la créature en évitant ses attaques.

Mais les mouvements de celle-ci sont rapides et imprévisibles, et un coup finira par prendre notre héro par surprise !

Je vois l’Eevolv faire un vol plané à travers le centre-ville.

“Azul !!!”

“Hng…Ça va.”

Il semblerait qu’il se soit débrouillé pour minimiser les dégâts au dernier moment.

Ce Azul Leeves est un excellent pilote.


Finalement, il retentera la même stratégie quatre fois, dont deux avec des tirs de couverture de l’Aria-2.

Le résultat restera le même à chaque tentative.

Mais après son dernier essai, le monstre décide finalement de passer à l’offensive, fonçant droit sur l’Eevolv après l’avoir projeté.

Mais étant maintenant habitué au paterne du géant de métal, Azul prend directement appuie lors de l'atterrissage, ordonnant sa machine de sauter avant que l’ennemi ne l’atteigne.

Une fois en l’air, c’est une pluie de boules de feu qui s’abbateront sur la créature.

Cela aura pour effet de la stopper dans sa course, l’empêchant de s’abattre sur un immeuble.

Mais aussi et surtout de couvrir la nouvelle offensive du mecha en direction du masque !

Cependant, l’adversaire commencera alors à se pencher en arrière et à…FAIRE LE PONT ?!!

Plantant ses pattes dans le sol, il remontera d’une force phénoménale le bas de son corps, envoyant un coup de queue en direction du pauvre Soldat qui est actuellement en chute libre.

Azul changera son Eevolv en mode humanoid au dernier moment, se servant de ses bras comme d’un bouclier.

La machine du jeune homme fait un nouvel envol à travers le centre-ville, mais non seulement ses bras n’y resisteront pas, mais aussi, sa trajectoire se terminera sur un immeuble qui subira de lourds dégâts en réceptionnant le mecha de cinq mètres.

“Putain… Je ne pensais pas que cette merde serait un gymnaste de haut niveau.”

Bien que déplacée, la remarque me prendra néanmoins un sourire.

Mais la situation se complique.

Nous ne pouvons pas laisser le combat s'éterniser.

Déjà car la ville et ses citoyens sont en danger, mais aussi parce que, comme nous l’ont prouvé les bras du pauvre Eevolv, nos machines ne tiendront pas le coup a ce train la.

Je vais donc devoir prendre une décision radicale.

“Azul, j’ai un plan.”

“Ha ?”


Le temps que notre adversaire ne se redresse sur ses deux pattes, L’Eevolv m’avait déjà rejoint.

C’était parti pour un sixième et dernier assaut !

Les propulseurs à pleine puissance, le Soldat flamboyant se lance de nouveau en direction de la tête de notre ennemi.

Comme à son habitude, le monstre géant tente de l’envoyer valser à l’aide de ses pattes.

Mais, cette fois-ci, dissimulé sur le dos de la forme humanoid du mecha, mon Aria-2 se tenait prêt à bondir à tout moment !!

J’attendis que l’Eevolv soit à une bonne distance de la tête, et que les pattes de la créature ne s'abattent sur lui, avant de me lancer !

Le monstre n'eut pas le temps de réagir, et mon Soldat s’accrocha finalement sur son masque.

“Après ça, ce sera de nouveau à toi de jouer !!!”

“Comment ça-”

N’ayant pas plus de temps, j'actionne l’auto-destruction de mon mecha.


Le dernier son capté par l’Aria-2 sera celui d’Azul hurlant mon prénom à plein poumons.




















Quatre jours plus tard.

“Tu as fini de charger le camion ?”

“Ne me parle pas, toi.”

“Tu boudes encore ?!”

“Je jure que la prochaine fois que tu me fais un coup pareil, c’est moi qui te tue de mes propres mains…”

“La prochaine fois…Ça fait de nous des partenaires ?!!”

“Ok. Ou est-ce que j’ai rangé mon flingue…”


Vous devez sûrement vous poser un milliard de questions, haha.

Déjà, pour ce qui est du monstre de l’autre jour.

Après que l’Aria-2 n’ait explosé, celui-ci a ouvert une brèche sur le masque, laissant le champ libre pour que l’Eevolv ne réduise tout le liquide qui le reliait au reste du corps en cendre.

Sans sa base, le corps de la créature s’est simplement effondré.

Malheureusement, je n’ai pas pu récupérer ce masque.

Le temps que je déploie de nouvelles unités, la ligue était déjà sur place afin de nettoyer la zone.


Pour ce qui est de moi, Léo…bah, je me porte toujours à merveille !

Il semblerait, en effet, que j'ai omis de préciser que l’Aria-2 est une unité pilotable à distance.

D'où le fait que j'ai été aussi passif durant l’intégralité du combat.

La machine ne peut pas recevoir trop de commandes complexes en même temps, contrairement à un Soldat avec pilote.

Sinon, bien que j’ai réussi à me faire discret jusqu’à présent, les événements d’il y a quatre jours m’ont trop exposé.

Je suis un homme recherché par la Ligue, moi aussi.

J’ai donc décidé de rejoindre le groupe, et de partir pour Johto avec le professeur !


“Bon, on va pouvoir y aller ! Tu veux conduire, Azul ?”

“N..Non…Ça ira.”

Hm ?

Encore un mystère de sa personnalité que je vais devoir creuser plus tard !


À l’arrière du véhicule, je ressens une certaine tension de la part du stagiaire qui ne semble pas très enjaillé à l’idée de poursuivre le voyage en compagnie de son agresseur.

Puis, de l’autre côté, il y a une petite fille silencieuse, au visage mélancolique.

“Ember, tu es sûr de ton choix ?”

“De quoi mon choix ?”

Après son réveil à l'hôpital, Ondine s’est énormément attachée à Ember.

Je veux dire, non seulement la petite lui a sauvé la vie, mais elle lui a aussi tenu compagnie pendant tout ce temps !

“Ah ! Pour vivre ici avec Ondine et apprendre à danser ?”

“Oui. Ondine est une personne respectée par tout le monde à Kanto. Tu aurais eu un meilleur confort de vie en plus d’être en sécurité si tu avais choisi de-”

“Tu parles trop !!!”

Ah…

“Et puis, j’ai pas de leçon à recevoir d’un méchant qui ne rend pas visite à sa sœur quand elle s’est fait super giga mal !!!”

“Haha…C’est plus compliqué que-”

“C’est toi le compliqué !! Tête de chou-fleur !!!”

J..J’ai mal…


La clé sur le contact, je démarre le moteur du camion.

Accompagné d’un groupe de scientifiques, d’une petite fille et d’un criminel reconverti.

Nous partons tous ensemble, en direction de Carmin sur Mer.

Visuel: Mechamon (Armaldo):

Fiche Perso: Léo (sans costume):