[Blanc 2] L'Aube d'un nouveau monde

Chapitre 8: Rencontres en tout genre

J’écoutais le bruit des vagues claquant sur les bords bu bateau, quelques gouttes d’eau me tombant
dessus, me donnant des frissons continuels, mêlés au vent fort qui soufflait, le vent de la mer, de
l’océan. Et je pensais. Je pensais à ce qu’il venait de nous arriver une demi-heure plutôt, à Ondes-
sur-Mer. Tous se bousculait dans ma tête, des données se cognant et s’entrechoquant, tout ça
mélangé dans un ordre sans queue ni tête. Il fallait que je mette tout ça dans l’ordre, que je puisse
comprendre enfin quelque chose à la situation.

D’abord, l’apparition de la team plasma. J’avais raison. Ils s’étaient reformés, après leur défaites et 2
ans de silence, ils étaient revenus, pour mettre à bien leur plan de la conquête d’Unys ayant échoué
au par avant. Il fallait que je les arrête, il ne fallait pas que cette fois-ci, ils réussissent. La raison de
mon voyage venait de prendre un tout autre tournant. Ainsi, je les suivrais pour les éliminer, et
apprendre beaucoup de choses par apport à ma mère. Je ferais d’une pierre deux coups.

Luxia du remarquer que j’étais pensive, et frotta sa tête contre ma jambe, que je caressai ensuite.
Comment pouvait-elle m’être aussi fidèle, alors qu’elle savait très bien qu’en s’embarquant à mes
côtés, elle risquait la mort à chaque instant ? Je m’en voudrais tellement si elle ne survivait pas. Mais
bon, tel était son choix, et je le respectais. Je ne pouvais pas la forcer à rentrer chez nous. Surtout
depuis qu’elle a évolué. Elle est devenue beaucoup plus forte, et je sentais qu’avec elle, on irait
jusqu’au bout. Je la pris dans mes bras.

-Je t’aime…

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-Vas-y ! Poursuite, encore !

Et une fois de plus, le nanméouie s’effondra. Il faisait une chaleur d’enfer ici, à côté des tuyaux de fer
rouges brûlants, et des ouvriers transpirants –beurk !-. Le temps paraissait particulièrement long,
rendant cet entraînement interminable. Je m’essuyai d’un coup de bras la sueur perlant sur mon
front, et regardai le ciel, mais le soleil me força de suite à fermer les yeux. Je me retournai alors, en
direction de la chacripan.

-Lu ! Ca va ?

Elle était à moitié coucher sur le sol. Elle me répondit d’un miaulement faible, qui m’inquiéta vite. Je
me mis à genou devant elle.

-Qu’est ce qu’il y a ? Qu-

Une lumière blanche m’éblouit soudain, me forçant à reculer. Elle dura quelques secondes, puis
repartit aussi vite qu’elle était arrivée. Quand je rouvris les yeux, je faillis tomber. Un léopardus se
trouvait à la place du chacripan. Son pelage prune était maintenant parsemé de taches blondes, ses
grandes pattes étaient aussi devenues de cette couleur. Son corps était devenue beaucoup plus
grand, elle m’arrivait maintenant à la taille, contrairement à la chacripan qui m’arrivait avant au
genou. J’étais tellement surprise que je restai longtemps planter là, bouche-bée, sans bouger, avant
d’enfin réagir.

-Luxia… Je…  Tu… Tu as évolué !

Je me jetai sur elle, l’enlaçant de tout mon corps. Elle me léchait la joue, comme elle avait l’habitude
de le faire, et j’éclatai d’un rire joyeux. La joie pris possession de mon corps tout entier.

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-On se sépare, comme ça on aura plus de chance de les trouver.

Matis dictait les ordres, plein d’assurances, et je le laissai faire, me contentant seulement d’opiner
de la tête. Et je le regardais s’enfoncer dans les grandes ruelles de la capitale, disparaissant à travers
la foule de gens. Je me mis moi aussi en marche, après avoir regardé l’étonnant voilier qui bordait
notre quai. La ville était vraiment immense. Comment pourrait-on les retrouver ? C’était comme
chercher une aiguille dans une botte de foin… Néanmoins, il ne fallait pas baisser les bras, et
continuer les recherches.

Deux heures. Deux heures que je fouillais les moindre bâtiments et recoins de la ville, sans trouver
aucune trace de la team plasma. Mais où pouvait-elle être ? Peut-être que nous nous étions trompés,
Matis et moi, qu’ils n’étaient pas ici, ou bien qu’ils étaient déjà partis avant que l’on arrive… Il fallait
que je lui demande où en étais les recherches de son côté. Je remontais la manche de mon pull pour
atteindre mon vokit, quand j’entendis une voix féminine s’exclamer.

-Quoi ?! Comment ça Artie n’est pas là ?! Bien sûr, c’est quand on a besoin de lui qu’il disparait…

Iris. Le maître pokémon de la ligue d’Unys. Elle semblait affolée, autant que le pauvre guide de
l’arène sur lequel elle criait. Je m’approchai légèrement, pas assez pour qu’un des deux ne remarque
ma présence.

-Désolé Mademoiselle Iris, mais…

-Vous ne savez pas où il est ? Le guide haussa les épaules. Mais c’est pourtant une urgence ! La
team plasma a envahie les égouts de Volucité !

La team plasma ?! Les deux détournèrent le regard vers moi. Oups, j’avais du m’exclamer à voie
haute…

-Tu les connais ? m’interrogea Iris.

-Oui, j’étais avec un amis et-

Elle m’attrapa le bras et m’emmena avec elle « Parfait ! Tu vas pouvoir m’aider ! A voir ton
léopardus, tu es dresseuse, et même une bonne si c’est toi qui l’a fait évolué ! » Je rougit
légèrement « Merci. ». Nous arrivâmes enfin devant les fameux égouts. Une odeur nauséabonde de
pourriture s’en dégageait.

-Aube !

-Matis !

-Tu as trouvé une piste ?

-Oui, je regardai Iris. Elle sait où ils se cachent. Dans les égouts. Vous venez ?

Matis me suivit, mais la dompteuse de dragons resta sur place, une main frottant son cou.

-Vous ne venez pas ? demanda Matis.

-J’aimerais beaucoup, mais si j’entre là dedans, ma magnifique robe va être toute sale ! Sinon, cela
belle lurette que je les aurais chassés de là !

Soupir commun.

-Bon, d’accord… Viens Matis.

-Oui !

L’endroit était étonnement sombre, malgré les quelques faibles lumières l’éclairant. A chaque pas,
une substance écœurante et gluante collait à mes chaussures. Nous croisâmes même des dresseurs
ici. Chose étonnante, que venait-il faire là, dans un endroit aussi immonde ? Soudain, quelque chose
me coupa de mes pensées. Une masse noire se déplaçait dans l’obscurité… !

-Matis ! Attention !

Je lui tirai sur le bras, le forçant à sa baisser. Une nuée de nosférapti nous survola, un immense bruit
me cassant les oreilles. Le cri de ses bestioles était insupportable.

-Fermez-là !

Je balançai une pokéball dans le tas, pour les faire fuir, et au cas où, attraper l’un deux. Il est vrai
qu’un nosférapti est faible et presque inutile, mais il devient fort en évoluant. Dans un ultime cri, les
pokémons se dispersèrent et partirent. Je cherchai alors ma pokéball, que je trouvai rapidement.

-Go !

J’en avais eu un. Enfin, une. Elle battait des ailes frénétiquement, semblant me fixer malgré son
absence d’yeux. Je m’approchai et tendis mon bras. Au bout de quelques secondes, voyant qu’elle ne
réagissait pas, je commençai à le baisser, mais elle se posa immédiatement.

-Bienvenue. Vania.

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Après une demi-heure dans les tréfonds, nous les trouvâmes enfin. Deux sbires chuchotaient dans
l’ombre. Matis s’avança.

-He, vous ! La team plasma, ça va être votre fête !

-Quoi ? Vous nous avez retrouvés ?! Grrr… Lâchez-nous à la fin !

Cette fois, c’est moi qui réagis « Jamais ! On vous arrêtera ! ».

-Vous avez la rage ou quoi ? Pour la peine, filez nous vos pokémons !

Luxia grogna. Non, ça n’arrivera pas une deuxième fois.

-Aube ! On les explose !

-Oui ! Lu’, à toi !

-Vous tenez vraiment à vous battre ? Soit.

Un mascaïman et un baggiguane. Matis envoya son Lianaja.

-Assistance !

La léopardus fit un grand mouvement de ses pattes. Des feuilles tranchantes sortirent d’on ne sait
où, et s’abattirent sur les pokémons des sbires. Le baggiguane résista malgré ses blessures, mais
l’autre succomba. Matis finit le survivant, avec une charge bien placée.

-Saleté de mioches ! De toute façon, on a déjà plein de pokémon. On peut s’en aller.

Ils prirent la fuite une nouvelle fois.

-Pfffff… Ils savent que fuir ces débiles, soupirai-je.

-C’est sûr. Mais il faut continuer plus profond, je suis sûr qu’il y en a d’autres.

Soudain, une voix m’étant inconnue surgit de nulle part.

-Pas la peine.

Un homme. Grand, élégant, dégageant un magnifique parfum de chlorophylle. Le champion de
Volucité, Artie, le grand artiste ayant même une galerie spécialement pour lui dans les rues de sa
ville. Un amoureux de la nature, des insectes surtout.

-Il n’y a pas plus de trace de la team plasma ici que de trous sur le magnifique manteau d’un
Manternel. Soyez sans crainte, je surveille moi aussi ces malfaisants, et je peux vous dire qu’il n’y a
personne ici à part quelques dresseurs courageux.

Il hocha la tête en un sourire mélodieux. Il jeta un œil à droite, à gauche, puis déclara, en un léger
rire :

-Maintenant que diriez-vous de sortir d’ici ? Ma créativité est comprimé, cet endroit est répugnant, on
y étouffe.

Je n’osai dire un mot, et j’ignorai pourquoi. Peut-être que mon admiration soudaine pour cet artiste
éblouissant m’en empêchait. Matis, lui, semblait pensif.

-Oh, vous aviez botté le train de la team plasma il y a deux ans avec les autres champions, c’est
vrai… Bon, he bien merci Aube ! Mais je les retrouverais moi, ces escrocs, et je leur ferai payer !

Et il s’envola, avec sa colère naissante. Artie et moi allions partir, quand une seconde voix, cette fois
plus mystérieuse, brisa le silence.

-Eh, toi !

Je me retournai. Un homme aux allures de scientifique venait d’apparaître à travers un trou dans le
mur. Il sentait l’essence, la suie, ainsi qu’une légère odeur de métal. Sa coupe extravagante cassait
et renforçait à la fois son côté intellectuel. Qui était-ce encore ?

-J’ai admiré ton combat, contre ces sbires. Tu as sublimé le potentiel de ton pokémon !
Impressionnant !

Il regarda Luxia, et remonta ses lunettes.

-Non, je dirai… Intriguant. Stupéfiant même. Voilà qui donne à réfléchir… Eh bien, à bientôt, ma
chère Aube.

Il partit, un sourire en coin presque inquiétant. Quel drôle de personnage, tout de même… Que
faisait-il ici ? Comment connaissait-il mon nom ? Artie me stoppa dans toutes mes questions.

-Qui était-ce ? Peu importe, le mystère a son charme… Et bien, que comptes-tu faire à présent ?

-Je pensais venir vous défiez à l’arène !

-Vous ? Haha ! Tu peux me tutoyer, tu sais ! Quoi qu’il en soit, je t’attends avec impatience !

Il se dirigea vers la sortie, s’arrêta, et se retourna :

-Au plaisir !

Et il repartit de plus belle, sa grâce se dévoilant à travers chacun de ses pas.

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