Rubis et Saphir sont les pires jeux Pokémon !

Avant de commencer cet article, je tiens à préciser que j’ai de très bons amis qui jouent de la trompette. Je ne jugerais donc pas ce jeu sur le fait que quasiment toutes ses musiques utilisent des trompettes … instrument joué par absolument personne hormis des hipsters qui font genre « gnn la guitare et le piano c’est trop mainstream, vazy je vais jouer de la trompette ptdr lol ».
 
Pokémon Rubis et Saphir sont les premiers jeux de la série à sortir sur Game Boy Advance. Le changement de génération est ainsi marquée par l’impossibilité d’importer les Pokémon de O/A/C sur les nouveaux jeux (quelque chose qui serait aujourd’hui complètement inenvisageable, hoho). Cette troisième génération a beaucoup apportée à la série : les capacités spéciales en premier lieu, mais aussi les natures des Pokémon (dont j’ai mis à peu près 15 ans pour comprendre leur utilité car, évidemment, le jeu ne te l’explique jamais), sans oublier les (peu passionnants) concours de beauté ! 
Étonnement, j’avais oublié à quel point ce jeu pouvait être pénible par moments, et ça me paraît compliqué de faire le tour des (très) nombreux problèmes du jeu. N'hésitez donc pas à nous faire part de ce qui vous énerve le plus par rapport à cette génération. C'est toujours marrant d'être de mauvaise foi. :p
 
Vous commencez le jeu alors que vous êtes emprisonné à l’arrière d’un camion de déménagement (ça nous rappelle évidemment tous cette époque où nos parents nous mettaient dans le coffre de la voiture pour partir en voyage). Une fois arrivé à votre nouveau lieu de vie (où vous allez rester dix minutes avant de partir en courant), vous faites la rencontre du professeur local qui vous offre un Gobou, le Pokémon meme. Avec votre prestigieux compagnon, vous allez partir à la conquête de la région de Hoenn où vous ferez la rencontre de très nombreux personnages, notamment votre père qui est champion d’arène (ça j’avoue, c’est cool).


Mais vous allez également croiser la route de la traditionnelle team de méchants. Sauf que là, y’en a deux. Et en plus, Arthur (Team Aqua) et Max (Team Magma) vont tous les deux introduire dans Pokémon un nouveau concept de méchant que l’on va désormais retrouver dans tous les épisodes : le méchant idéologue qui veut changer le monde pour des raisons idiotes et qui a besoin d’un Pokémon légendaire pour exécuter ses plans. Ici en occurrence, l’un veut invoquer Groudon pour baisser le niveau de la mer pour que les Pokémon aient plus d’espace, tandis que l’autre veut invoquer Kyogre pour faire exactement l’inverse. Pour être franc, j’ai longtemps pensé que ces deux personnages étaient spectaculairement mal écrits pour qu’ils considèrent qu’il n’y aura absolument aucune conséquence à ces actes. Mais vu qu’il y a apparemment des gens qui pensent que le réchauffement climatique est un complot chinois, ou que ce n’est pas un problème d’avoir deux degrés de plus, je commence à me demander si Pokémon Rubis et Saphir n’a pas un sous-texte écologiste qui est en fait terriblement d’actualité. Qui l’eût cru ?
Il y a également Pierre Rochard, le maître de la ligue Pokémon et qui, à ce juste titre, préfère toujours vous laisser vous mettre en grand danger en affrontant une organisation criminelle et un Pokémon demi-dieu, plutôt que d’agir lui-même en adulte responsable et faire quelque chose d’utile dans sa vie. Vraiment un chic type.

 
Mais les teams Aqua et Magma sont des terreurs du bac à sable face au plus grand ennemi du jeu : l’eau. Depuis la fameuse critique d’IGN « 7,8/10 Too much water », on ne peut plus parler de Hoenn sans mentionner ses immenses étendues d’eau, notamment dans la deuxième moitié du jeu. Même Alola, qui est pourtant un archipel, contient nettement moins de phases de surf que Rubis et Saphir. C’est quoi le problème avec surf me demandez-vous ? Eh bien vous voyez ces super donjons, hérités des heures les plus sombres de Final Fantasy, avec une rencontre aléatoire tous les dix pas, et que systématiquement c’est le même putain de Pokémon ? Eh bien la mer c’est la même chose sauf que c’est étendue à la moitié de la région. J’espère que vous aimez Tentacool (je déconne, personne n’aime Tentacool) car vous allez le rencontrer une bonne centaine de fois. Sauf si, bien sûr, vous avez pensé à acheter des repousses. Mais les ¾ du temps vous oubliez de le faire donc tant pis pour vous.
 
« Ouais mais au moins, dans Pokémon Emeraude, il y avait la zone de combat ! ». Ah oui, la fameuse zone de combat qui a été oubliée dans les remakes. Parlons sérieusement : qui a vraiment terminé la zone de combat ? C’était affreusement dur et on enchaînait les combats rébarbatifs. Et le pire dans l’histoire, c’est que si vous étiez très motivé et que vous terminiez entièrement la zone de combat, vous ne gagniez presque rien hormis une étoile dans la carte de dresseur. Super ! Je ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de vous partager cette interview de Masuda, qui explique pourquoi il n’y a plus la zone de combat dans le remake. Je l’ai traduit de l’anglais pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec cette langue mais je vous propose quand même la version anglaise sous spoiler.

Version anglaise:

Traduction de Gobou (14/20 en anglais wesh)

Citation :

Q : Nous avons noté que ROSA a une difficulté bien inférieure à celle des précédents jeux Pokémon. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ? A-t-on une chance de retrouver la possibilité d’ajuster la difficulté comme c’était le cas dans Noir et Blanc 2 ?
A : Quoi ? Comment avez-vous pu déjà jouer au jeu ? *Rire* [Le jeu était supposé sortir en Italie un jour après l’interview]. Nous avons créé un jeu « équilibré » pour notre époque, où tout le monde est très occupé et les plus jeunes ont divers moyens de s’amuser. Utiliser les smartphones et les autres supports leur donne accès à un grand nombre de jeux, et donc, ils se dédient moins à un seul jeu par rapport à avant. Le joueur peut choisir de continuer de jouer dans le post-game, après la trame principale, où la difficulté est bien plus importante et où les dresseurs et les challenges sont difficiles à surpasser.
Q : Pourquoi il n’y a pas de zone de combat dans les remakes ?
A : Cette question est connectée à ma précédente réponse. Nous n’avons pas inclus la zone de combat pour cette même raison.

Source :

https://www.reddit.com/r/Games/comments/2olmtb/interview_with_masuda_on_oras_and_why_there_is_no/
 

Ceci étant, malgré tous ses défauts, on pourra néanmoins reconnaître à cette génération l’introduction du meilleur Pokémon du jeu : Gobou. Et je suis parfaitement objectif en disant cela naturellement.

Cet article est du troll. J'adore ce jeu. Ne prenez pas ça trop sérieusement. Merci de ne pas insulter ma mère.

Cette eau.
Ça ne m'avait pas spécialement marqué quand j'y ai joué dans mon enfance. J'ai adoré cet opus, c'est celui où je suis allé le plus loin (jusqu'à il y a 3 ans environ), la seule raison pour laquelle je n'ai pas atteint la ligue c'est parce que j'étais bloquée, je ne savais pas où me rendre. (Je ne trouvais pas comment accéder à Atalanopolis je crois... Je me souviens de m'être trouvée devant la cascade pour la ligue par exemple, mais je ne pouvais pas la remonter, donc je ne sais plus trop, mais ça doit être ça.)
Aucun problème avec l'eau à l'époque à priori, du moins pas dans mes souvenirs.

Mais là, j'ai un nuzlocke qui se passe à Hoenn.
Et oui.
Il y a trop d'eau.
J'ai absolument pas envie de m'amuser à surfer partout pour explorer comme à l'époque, je veux éviter les Tentacool et les Goélise (qui non contents d'avoir des attaques relou style Ultrason, sont de niveau bien trop bas pour être intéressants pour s'entraîner dessus en passant). En plus à chaque fois il faut "activer" le surf, c'est assez fatigant sur la longueur.
Et puis en plus du surf sur l'eau, il y a toute la partie surf sous l'eau (plongeon quoi), où on n'est pas harcelé certes, mais il faut quand même s'y orienter. Et puis au bout d'un moment, l'eau, ça va bien.

Après, bon, je n'ai pas vraiment d'autre reproche en tête. (ROSA... Bon, c'est une autre question.)
Je me dis par contre que ça aurait été sympa de pouvoir ramasser des cendres sur plus qu'une petite route.

Gobou a écrit:

j’ai longtemps pensé que ces deux personnages étaient spectaculairement mal écrits pour qu’ils considèrent qu’il n’y aura absolument aucune conséquence à ces actes.

Déjà, quand j'ai découvert RSE pour la première fois vers 8 ans, je trouvais ça incroyablement stupide. Heureusement que je trouvais qu'Arthur avait la classe, parce que sinon...

Gobou a écrit:

Mais les teams Aqua et Magma sont des terreurs du bac à sable face au plus grand ennemi du jeu : l’eau.

Pour y avoir souvent rejoué, c'est pas l'eau qui me pose le plus de problème. Oui, il y en a beaucoup. Mais pas autant que d'endroits en intérieur où on ne peut pas courir (comme la Planque Aqua/Magma). Ça, c'est autrement plus insupportable que l'eau.

Gobou a écrit:

Eh bien la mer c’est la même chose sauf que c’est étendue à la moitié de la région.

Oh ! La mauvaise foi ! C'est dans le dernier tiers du jeu qu'on a l'eau.

Gobou a écrit:

Parlons sérieusement : qui a vraiment terminé la zone de combat ?

Lève timidement la main. Et en Nuzlocke. Bon, je suis pas aller jusqu'aux symboles d'Or parce que j'avais autre chose à faire, mais c'est déjà bien.

Par contre, la justification de l'absence de choix de difficulté et de la Zone de Combat est stupide. RSE ne sont déjà pas parmi les jeux les plus difficiles de la saga (à part Alizée, il n'y a que le Conseil des Quatre qui peut pose quelques problèmes). ROSA est encore plus facile avec la Méga-Évolution et un Légendaire offert vers le milieu de jeu (sans compter la chute de niveau de certains dresseurs). Masuda a peur qu'on ne joue plus aux jeux Pokémon s'ils opposent la moindre difficulté ? Pourtant, c'est justement ce manque de difficulté qui m'a fait abandonner UL (qui est pourtant plus dur que ROSA). Si un jeu est trop simple, on s'en lasse. Et mettre la difficulté en post-game, c'est stupide :
1. Ceux qui cherchent la difficulté devront faire la corvée de finir le jeu.
2. Les "casuals" (qu'est-ce que je déteste ce terme) finiront le jeu mais seront dégoûté au post-game.

Je pense que c'est surtout par flemme ou manque de temps qu'ils n'ont pas repris la Zone de Combat d'Émeraude. Parce qu'une "Zone de Combat", il y en a une : c'est le truc avec les Châtelaines, déjà apparues dans XY. C'était à peu près la même chose dans HGSS avec la même Zone de Combat que celle de Platine. Mais HGSS avait la décence de proposer plein de nouveaux contenus inédits un peu partout. Et encore, parce que ces Zones de Combat étaient autrement plus intéressantes que l'Atoll. Le Dojo et le Palace offraient des concepts originaux, le Reptile et la Pyramide ajoutaient un côté exploration en plus du combat. En fait, l'Atoll, c'est juste une Tour de Combat avec plus de boss.

Aaaaah, mon premier opus Pokémon. Saphir. Tellement de nostalgie. C'est d'ailleurs sur ce jeu que j'ai complété mon premier Nuzlocke (qui fut aussi d'ailleurs le seul moment où j'ai complété l'histoire principale me jugez pas svp).
Mon frère avait lui reçu Rubis en même temps que moi. Ça me fait d'ailleurs penser au premier défaut que je peux reprocher à ces versions:

1) Le câble Link reliant les GameBoys pour sois-disant échanger et combattre entre joueur, c'est de la m*rde!
Ce truc n'a jamais fonctionné! On avait beau brancher et rebrancher, éteindre et rallumer nos petites consoles, le câble ne fonctionnait tout simplement pas. On était donc là comme deux idiots avec nos Pokémon qu'on voulait absolument faire combattre entre eux, comme c'était promis dans le manuel du jeu, mais sans pouvoir le faire. Ah, la bonne époque où Internet était encore trop récent pour être utilisable sur tout type d'appareil...

Maintenant que je me suis vidée de cette première frustration, passons aux autres défauts qui sont, de mon point de vue, "mon sérieux":

2) Le fameux bug de l'horloge interne.
C'est simple: dans les jeux Rubis et Saphir, si tu n'étais pas chanceux et que tu étais tombé sur une "mauvaise" cartouche, il y avait de forte chances qu'après un an d'utilisation du jeu, ce dernier se récolte ce fameux bug qui empêchait pleins d'évènements en lien avec l'écoulement du temps d'arriver. Attention, on parle ici du bug et non de l’usure naturelle de la pile interne (dont je vais parler plus bas).
Nintendo, voyant ce désastre, a bien évidemment mis des solutions à disposition des joueurs, comme l'indique la page wiki consacrée à ce fameux bug. Mais vous l'aurez compris, en occident on est moins chanceux que les Japonais et pas mal de ces solutions ne sont pas/plus à notre disposition.

Heureusement pour moi, je suis tombé sur une bonne cartouche. En revanche je ne sais pas pour la version Rubis de mon frère (qui s'est perdue à jamais durant un déménagement, paix à son âme).

3) L’usure de la pile interne des cartouches.
Il faut aussi savoir que pour faire fonctionner l'écoulement du temps dans les jeux de la 3G, il y a à l'intérieur des cartouches une pile qui, comme toutes les piles, fini par épuiser toute son énergie. Ce qui fait que l'écoulement du temps s'arrête dans le jeu.
Là, contrairement au bug, c'est moins grave et c'est aussi tout bonnement naturel. Une pile n'est jamais éternelle, donc il faut s'attendre à ce genre de chose. Il vous suffit juste de remplacer la pile interne avec une autre (qui, selon mon expérience, sera de toute façon toujours plus puissante que l'originale de la cartouche).
Par contre, changer la pile vous demandera de la délicatesse et, surtout, de la patience. Déjà parce que la pile est littéralement attachée aux languettes, donc il faut rompre les points électriques les reliant avec un cutter ou un couteau et c'est long. Ensuite, parce qu'un simple faux mouvement et vous risquer d'abîmer la cartouche, ce qui aura effet de faire buguer votre jeu ou même de détruire votre sauvegarde. Enfin, parce qu'il va falloir scotcher la nouvelle pile aux languettes, fermer délicatement la cartouche et prier pour que la pile soit bien collée et qu'elle ne glisse pas!
Vous avez heureusement pleins de tutos sur le web pour vous aider dans cette périlleuse tâche. Allez, on croît en vous!

4) Arthur et Max sont des clones.
Pour avoir comparé Saphir et Rubis, y'a pas photo: les développeurs ne se sont pas foulés pour leurs personnalités. Lisez leurs textes, c'est mots-à-mots les mêmes speechs! (Exception faites avec "terre" et "eau", mais c'est tout.) Et non seulement les leaders n'ont aucune personnalités distincte, mais leurs teams aussi.

C'est pourquoi, en terme de développement de personnages, je préfère nettement ROSA. Surtout que mêmes les motivations d'Arthur et Max ne se ressemblent pas: le premier veut vraiment agir pour les Pokémon et, si on déterre bien les indices (que malheureusement la trad française a fait passé à la trappe GRRRR) Jirachi a quelque chose à voir là-dedans, et Max agit pour les hommes (même s'il adore aussi les Pokémon, il pense à l'humanité avant tout). Aussi, ils sont différents en terme de personnalité et de relation avec leurs teams. Arthur voit la sienne comme une famille et est très proche de ses admins (surtout Sarah qu'il connaît depuis petit), alors que Max garde certaines distance, se positionne seulement comme chef vis-à-vis de ses sbires, et va même jusqu'à croire que Kelvin veut le renverser de sa position pour prendre sa place.
Tout ceci, on ne l'a pas dans la 3G. ce qui l'a rend très, très vide comparé à son remake.
Et c'est pour cette unique raison que j'ai très envie de mettre la main sur un jeu Saphir Alpha (parce que bon, Saphir ayant été mon premier jeu, je préfère prendre son successeur plutôt que l'autre version. Et Arthur est attachant.)

Bon, c'est tout ce que j'ai pu trouver à dire par rapport à ces jeux. Mais quand bien même ils ont des défauts (surtout techniques, selon moi), ils restent la première version avec laquelle j'ai joué et seront toujours numéro un dans mon kokoro (presque ex æquo avec Perle).

PurpleLuckyStar a écrit:

3) L’usure de la pile interne des cartouches.

Ça, c'est valable pour les jeux des trois premières générations. Et c'est encore pire dans les deux premières car c'est une pile de sauvegarde. L'usure des piles, c'est plutôt un reproche à faire sur les supports de l'époque que sur les jeux en eux-mêmes.