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| Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
Pas de badges gagnés
| Sujet: L'homme à abattre Jeu 22 Mai 2014 - 20:40 | |
| Salut à tous! Voilà mon premier Nuzlocke rédigé. J'ai pris quelques libertés vis-à-vis de l'histoire originale (pour ne pas dire beaucoup), en prenant le parti pris que la Ligue Pokémon forme le gouvernement (il y a pas mal de théories là-dessus, alors pourquoi pas). Et excusez-moi si la lecture n'est pas claire, je ferai de mon mieux pour l'organiser de façon à avoir une lecture fluide. Enfin, je ne promets pas que mes publications seront régulières, étant donné divers facteurs (pas besoins d'explications je pense, on a tous une vie). Enjoy! - Règles:
Les règles de base du Nuzlocke (ou enseignements du mystérieux R. (comme Ruby)) : -Seul le premier Pokémon de chaque lieu est susceptible d’être capturé. -Un Pokémon K.O est un Pokémon mort. Si tous les Pokémons sont morts, c’est game-over. Et puis les autres règles : -Mode de combat : défini -Surnoms obligatoires. -Les Pokémons donnés/trouvés/achetés sont acceptés s’il y a des places vacantes dans l’équipe et qu’il s’agit du premier Pokémon de la ville. -Un seul fossile jouable. -Pas de Pokémon du Casino. -Un seul Pokémon au Parc Safari. Un jet de dé à 4 faces déterminera la zone dans laquelle il peut être capturé. -Pas d’achats (sauf pierre d’évolution) -Pas de PC -Pas d’objets sauf balls, CS, objets clés, bicyclette, cannes, pierres, CT et accélérateurs trouvés (ils prennent de la place dans le sac et étant donné le nombre limité de Pokémons dont je dispose, ça ne sera pas de trop). -Pas d’échange -Pas d’esclave CS -A mort les légendaires
Sommaire: - Prologue- Régis et Ern:
Prologue-Régis et Ern
Il y a 17 ans, la région de Kanto était en proie à une agitation sans précédent. Dans cette région normalement paisible, une association criminelle, la Team Rocket, provoquait la terreur en faisant du trafic de Pokémons afin de trouver le plus puissant d’entre eux. Pourtant, face à cela, l’autorité de Kanto n’opposait que peu de résistance et l’intervention de la police semblait inutile. Le gouvernement, avec à sa tête Peter, chef du Conseil des 4, maître des dragons et possesseur de la plus forte équipe de Pokémon de toute la région, ne faisait rien. Pire encore ! Dans ce système féodal, les champions d’arène qui représentent la plus haute forme d’autorité dans les villes, ignoraient ce fléau.
C’est alors que deux jeunes garçons, originaires du Bourg Palette, firent leur apparition. Régis, petit-fils du professeur Chen, et son ami et rival Ern, tous deux âgés de 10 ans, décidèrent, comme des dizaines d’autres enfants, de relever le défi de la Ligue Pokémon. On entendit bien vite parler d’eux dans l’ensemble du pays. Ces dresseurs de génie annihilaient tout ce qui se trouvait sur leur passage, des dresseurs de seconde main mais aussi les champions d’arène, mettant en péril la stabilité politique du pays. Ils gagnèrent aussi une énorme popularité auprès de la population en mettant fin au joug de la team Rocket à travers la libération de Safrania, la capitale, et en révélant l’identité de son chef, Giovanni, champion de l’arène de Jadielle. Si Ern, qui suivait les enseignements du mystérieux R., était un meilleur dresseur, Régis était le plus populaire, le nom de Chen y jouant aussi sa part. Mais au sommet du plateau Indigo, le Conseil des 4 mettait en place de sombres projets…
Ern et Régis venaient d’avoir 11 ans. Cela faisait déjà 12 mois qu’ils avaient quitté le Bourg Palette. Chacun d’eux reçut une lettre du Conseil des 4, les invitant à relever le défi ultime. Pendant une semaine, ils furent logés au plateau Indigo, sans relation aucune avec le monde extérieur. Régis fut le premier à y aller, et, trois jours plus tard, alors qu’il n’avait aucune nouvelle de Régis, Ern dut entrer dans l’arène. Malgré tous les amis qu’il avait perdus sur la route, il avait confiance en son équipe. Avec son Sablaireau, son Staross, son Leviathor, son Ptera et son Spectrum, il se sentait de taille face au Conseil des 4. Mais il était naïf.
Le Conseil des 4 ne lui laissa aucun répit. Les spectateurs assistaient, impuissants, à une véritable boucherie. L’un après l’autre, les membres du Conseil faisaient face à Ern. L’un après l’autre ses Pokémons tombaient, mais ils donnaient plus de coups qu’ils n’en recevaient. Sans soin, sans pause, avec des Pokémons plus faibles, face à l’injustice du Conseil, Ern parvint à réaliser l’impossible, et, au terme d’une lutte acharnée, Ghost, le Spectrum épuisé d’Ern, son dernier Pokémon, terrassa le Dracolosse de Peter. Ern pensait l’avoir fait, il avait enfin battu le Conseil des 4 ! Mais les spectateurs, retenant leur souffle, ne l’acclamaient toujours pas. Car le Conseil ne se laisse pas abattre si facilement…
Pendant qu’Ern était isolé sur le plateau, les règles avaient changé. Il y avait désormais un maître de la Ligue, le dresseur ultime, tenant suprême du pouvoir. Le Conseil des 4 ne pouvait supporter l’idée de perdre leur autorité. Depuis des mois, ils avaient observé un dresseur grandir, et vite. Ils l’avaient traqué, amadoué, séduit, profitant de sa volonté de pouvoir. Et Ern, abattu, vit Régis apparaître de l’autre côté de l’arène. Son Roucarnage mit fin au rêve d’Ern.
Peu après, Ern fut accusé d’avoir pris part à l’incendie du manoir de Cramois’Île. Le jeune garçon, traumatisé par son expérience du plateau Indigo, se vit retirer son pokédex et sa licence de dresseur, et fut condamné à l’exil. Et à Kanto de sombrer dans une période des plus noires de son histoire…
- Chapitre 1-Visite à un ami:
Chapitre 1-Visite à un ami
Il pleuvait sur Bourg-Palette cette nuit-là. Une pluie épaisse dans la nuit noire. Les gouttes tombant sur les toits et les feuilles des arbres faisaient une musique apaisante et régulière. Tout était calme dans ce tumulte descendant du ciel. Et je profitais de l’obscurité ambiante pour me déplacer à travers le village. Les quelques habitants dormaient à cette heure tardive, à une exception près. Comme d'habitude, on pouvait voir les fenêtres du laboratoire allumées. Le prof devait encore être en train d’étudier les derniers rapports de ses collègues à Hoenn ou Kalos. De nombreuses découvertes avaient été faites dans ces régions lointaines, et étant donné la façon dont Kanto s’était coupée du monde, le professeur pokémon ne pouvait que tirer les conclusions des travaux de ses collègues à l’étranger. Lui avait fait le tour depuis longtemps de ce qu’il y avait à savoir sur les Pokémon de Kanto. Sautant par-dessus la petite clôture, je me plaçai discrètement sous la fenêtre d’où sortait un faisceau baignant le petit jardin d’une lumière chaleureuse. Et je contemplai le professeur Samuel Chen courbé au-dessus de son bureau, des piles de feuilles se retrouvant tant sur le bureau que sur le sol. Cet amas de connaissances formait un labyrinthe reliant le bureau à la porte, et il prenait un soin tout particulier à ce qu’aucun courant d’air ne vienne y mettre du désordre. Sur le mur on pouvait voir de précieuses iconographies de quelques Pokémons légendaires tels qu’Arceus ou Rayaquaza et au centre, ce qui me semblait être un bas-relief de Mew, la plus importante découverte du prof. Enfin, sur une étagère, on voyait les différentes versions du pokédex, régulièrement mis à jour par les chercheurs des différentes régions. Le boîtier rouge au bout de la file fit remonter en moi des émotions puissantes, souvenirs d’une époque aujourd’hui révolue quand j’étais encore officiellement un dresseur de Pokémons.
Cependant je ne pouvais pas rester toute la nuit à regarder comme une sorte de mirage du passé le vieil homme plongé dans les dernières découvertes sur les Pokémons. Sûrement de nouvelles informations concernant les mégaévolutions, phénomène découvert seulement depuis peu. Toujours baissé, j’allai vers la porte de sortie du laboratoire. La porte principale était trop exposée à la vue des maisons voisines. Et je frappai trois coups, suffisamment forts pour que le prof Chen les entende. Puis j’attendis. Je ne pouvais pas voir si le prof m’avait entendu car il n’y avait pas de fenêtres à cet endroit-là. Je ne voulais pas me déplacer non plus, de peur que les coups sur la porte d’acier aient alerté les habitants du village. Deux minutes plus tard, la porte s’ouvrit sur un professeur au visage fatigué par une étude tardive, mais aussi buriné par le temps. L’étincelle dans ses yeux était toujours présente, mais on y lisait aussi la crainte et la curiosité d’accueillir un visiteur si tard dans la nuit. Cela aurait été un jeune garçon, le professeur n’aurait pas été craintif : il ne lui était pas rare d’en voir pour demander leur premier Pokémon. Mais je voyais les traits de son visage se plisser pour essayer de voir qui était cet inconnu qui frappait à sa porte à cette heure tardive.
« Bonsoir Professeur. -Bonsoir… à qui ai-je l’honneur ? J’ai du mal à vous reconnaître, vous êtes dans l’ombre, mais je sais que je vous ai déjà rencontré. -Je suppose que c’est normal. Cela fait quelques années déjà. Je suis un de ces dresseurs à qui vous avez donné leur premier Pokémon. -Ah ! Si je t’ai déjà donné un Pokémon, c’est que tu dois être quelqu’un de confiance. J’espère que tu as bien traité le Pokémon que je t’ai donné ! Viens, ne reste pas dehors, entre pour me raconter ton aventure, dit-il en s’écartant.-Merci Professeur. »
J’entrai alors dans le laboratoire.
« C’est tout de même un peu inhabituel de venir par la sortie de secours… Oh et peu importe ! On ne laisse pas quelqu’un comme ça sous la pluie. Si tu veux bien aller t’asseoir dans le salon au fond, à droite. Surtout pas la salle de gauche, il y a plein de feuilles volantes, et un courant d’air serait dramatique. Tu prendras bien un thé ?-Oui, merci Professeur, dis-je sans me retourner, en me dirigeant vers le salon. »
La pièce était sobre. Une simple peinture au-dessus d’un canapé, une table basse, un ou deux fauteuils. J’étais venu ici souvent par le passé, et ne pus dissimuler un sourire. Délibérément, je m’assis de manière à faire face à la porte. Un peu plus tard, le professeur revint avec un plateau sur lequel il y avait une théière, deux tasses et quelques biscuits secs. Et arrivant sur le pas de la porte, il s’arrêta.
« Ern… »
Son attitude changea alors. Comme pris d’une certaine panique, il posa prestement le plateau, et ferma tous les rideaux de la pièce.
« Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es fou ?! Personne ne t’as vu j’espère ! Tu sais ce qu’il pourrait t’arriver si l’on te trouvait ici ? Ce qu’il m’arrivera ? Et à ta mère aussi ? Mon petit-fils est maître de la ligue, tu te rends compte de ce que cela signifie ? Mon petit-fils est maître de la ligue ! Je dois montrer l’exemple ! Quel message enverrais-je si la référence en matière Pokémon de Kanto ne respectait pas le chef politique ? Régis est sans merci à ce niveau-là ! Tu as sans doute entendu parler de la terrible répression dont il peut faire preuve ! Heureusement il est sur le front à Johto en ce moment. -Professeur, je sais tout ça. Laissez-moi répondre à vos questions. Non, personne ne m’a vu. Et oui, je sais évidemment ce qui m’arriverait. Et j’imagine très bien les craintes que vous pouvez avoir, et je le comprends parfaitement. Trop bien. N’oubliez pas que j’ai été la première victime de Régis. J’ai tout perdu à cause de lui. Ma famille, mes Pokémons, ma licence. C’est pour ça que je viens vous voir. J’ai besoin de votre aide. -Je ne peux pas t’aider. -Ecoutez-moi seulem… -Je ne peux pas t’aider ! »
Nous nous regardâmes en silence pendant un moment. Un de ces silences pesant, où le premier à le rompre fait un aveu de faiblesse face à l’autre. Ni lui, ni moi ne bougions. Cinq minutes passèrent sans que rien ne se passe. Puis le prof soupira, et baissa la tête.« En vérité, ce serait plutôt à moi de te demander de l’aide. »Je ne disais mot, espérant qu’il continue.
« Tu vois, depuis que tu es parti… -Depuis que l’on m’a banni. -… Certes. Depuis que l’on t’a banni, Kanto a bien changé. Régis, comme tu le sais, est devenu maître de la Ligue, c’est-à-dire qu’on le reconnaît comme étant le dresseur le plus puissant de la région, qu’il a presque les pleins pouvoirs si ce n’était la pression qu’est capable d’exercer le Conseil des 4, le président de la Sylphe et moi-même, dans une maigre mesure. Au départ, il faisait ce que le Conseil des 4 lui disait de faire. Mais plus Régis vieillit, plus il devient autoritaire, et plus il gouverne seul. Tu sais bien que cela fait trois ans qu’il essaie d’annexer la région de Johto. La plupart des hommes, et de nombreux Pokémons y sont. Oh les pauvres Pokémon ! Obligés de se battre à cause de cela ! Les conditions de vie n’ont pas changé depuis que tu n’es plus là. Alors qu’Unys ou Kalos se sont énormément développées, rien n’a changé ici ! Le parc électrique est vieux, les services limités, sans compter que les forces de police en font toujours le minimum. On a besoin de changement ici ! On est la risée du monde : pas de concours Pokémon, pas de connexion au réseau d’échanges ou de combats interrégional, pas de zone de combat… On est la région la plus fermée ! Sans compter niveau scientifique, on est peu à avoir eu vent des Méga-évolutions ici ! -Vous entendre dire ça Prof… J’avais l’espoir de me tromper. -Non, la situation est terrible, et personne ne peut arrêter Régis. Même le Conseil des 4 n’ose pas le faire. Mais toi, toi, tu le connais ! Tu l’as battu maintes fois. S’il t’a battu sur le plateau Indigo, c’est que parce que tu as dû l’affronter en étant affaiblit. Je pense que tu es le seul à pouvoir le battre. Je suis trop vieux maintenant, et personne n’ose l’affronter. Il faudrait déjà venir à bout du Conseil des 4. -Dans ce cas, je vois que nos intérêts convergent. J’ai envie de prendre ma revanche. Il m’a tout pris. Je demande vengeance ! Et puis, je n’ai pas perdu mon temps pendant que j’étais ailleurs. Les premières années ont été difficiles, mais également les plus gratifiantes. J’ai repris l’école ! J’ai fait des études en économie, en sciences politiques et en géographie ! J’ai appris pleins de choses que je n’aurais jamais pu découvrir ici ! C’est merveilleux. Le système scolaire est pitoyable ici. Ecole obligatoire jusqu’à dix ans, puis tout le monde part dans sa quête de gloire et devient une brute au service d’un maître d’arène, ou un dresseur qui fait des combats pour l’argent. Mais il y a tant à faire ici ! Et on pourrait tellement exploiter les capacités des Pokémons pour rendre notre vie à tous meilleure ! Professeur, je sais que vous me comprenez ! »
Il me fallut cependant m’arrêter un moment afin de faire baisser l’excitation soudaine qui m’avait envahie. J’étais encore en position d’impuissance.
« Mais je ne peux rien faire seul, dis-je alors. J’ai besoin de compagnons ici. Je sais que le mouvement de révolution s’organise peu à peu. On s’active dans l’ombre ici, ou là, et j’ai déjà des contacts ici ou là. Il manque cependant une force d’action. Ici, les combats de Pokémon font loi, et donc, c’est par les combats de Pokémons que l’on peut reprendre ce qui nous est dû. -Je vois où tu veux en venir. Tout ça m’a l’air un peu idéaliste, mais pas inconscient. Tu es venu me voir me voir pour un nouveau Pokémon ? -Oui Prof. Vous êtes la seule personne à qui je peux m’adresser pour ça. Vous êtes la seule personne à pouvoir donner des Pokémons à quelqu’un qui n’a pas de licence. -Je ne peux pas te redonner de licence par contre ! Et tu sais ce que cela signifie : pas d’utilisation du système de stockage, et évite les petits magasins. Il te faudrait prouver être en possession de ta licence pour t’acheter des balls, des potions… Sans compter les centres Pokémon ! Je ne sais pas comment tu comptes t’y prendre mais fichtre ! Je suis trop vieux pour filer des baffes à mon petit-fils, il va falloir que tu t’y colles. Viens avec moi, j’ai ce qu’il te faut. »
Il se leva et d’un pas décidé quitta la pièce. Malgré son âge, il défilait rapidement dans les couloirs qu’il connaissait par cœur. On arriva enfin à une salle, sombre. Seule la lumière d’un vieux PC éclairée la pièce.
« Régis ayant toujours eu envie d’avoir les Pokémons les plus puissants et purs, certains Pokémons ne sont pas acceptés comme convenables pour être donnés en tant que premier Pokémon. Ils ont parfois une oreille qui tombe un peu, une patte légèrement trop courte qui les met en désavantage au combat, une couleur différente… Je ne parle pas des Pokémons chromatiques bien sûr ! Ceux-ci sont réservés par Régis, bien qu’il ne s’en serve pas personnellement. Mais le tien fait partie de ces derniers. Et comme je suis le seul à avoir accès à ce stock de rejetés, je vais te le donner »
Le Professeur fit quelques manipulations sur le PC, puis sortit du sol comme un petit poteau sur lequel trônait une Pokéball. Je la pris dans la main, et appuyai sur le bouton au centre de la ball. Un faisceau rouge parti alors et un Salamèche apparu. Il aurait été tout à fait normal si ce n’était pour ce petit quelque chose qui le rendait unique. Il était brun. L’orange chatoyant était ici remplacé par un brun bistre et son ventre tendait vers le caramel. La flamme sur sa queue brillait cependant d’un éclat rougeoyant.
« Je sais que tu avais un Salamèche autrefois. Je pensais que c’était approprié. -C’est parfait Professeur Chen. Je ne sais pas quoi dire. C’est… -Et que dis-tu d’un petit match amical, me coupa-t-il. Tu dois être rouillé depuis le temps ! »
Et sans me demander mon avis, une autre Pokéball apparut, que Chen ouvrit pour dévoiler un Carapuce avec une vilaine tache noire au centre sa carapace.
« Si c’est juste ça. Je ne retiendrai pas mes coups, Professeur ! -Je n’en souhaitais pas moins ! » Et le combat s’entama et se termina aussitôt avec la victoire de Salamèche.
« Bravo… heu… Braun ! Braun c'est parce que c'est ta couleur. Tu es différent, et cette différence ne doit pas être une honte, mais ta fierté. Bien joué ! »
Et Braun le Salamèche sauta d’excitation.
« Tu ne devrais pas tarder. Je n’en suis pas encore sûr, mais la campagne de Johto est bien avancée. Au rythme où vont les choses, Régis devrait être de retour d’ici deux mois. Agis pendant ce temps. Essaye de m’appeler de temps en temps, je te tiendrais au courant. -Merci Professeur, dis-je en m’apprêtant à partir. -Autre chose, dit-il d’une voix grave. C’est à propos de ta mère. Je n’irai pas la voir à ta place. Elle a changée, et passe ses journées à regarder la mer, comme si elle attendait ton retour. Attend un peu de revenir la voir. Si tu devais la rencontrer pour être à nouveau exilé, ou pire, je crois qu’elle n’y survivrait pas. -Bien Professeur… Merci. »
Sur ce, je sortis du laboratoire pour me diriger vers le nord. La pluie tombait toujours, bâclant mon visage. Mais je ne pus m’empêcher un détour. La maison de mon enfance se tenait là, devant moi, et je ne pouvais pas y rentrer. A l’intérieur ma mère devait dormir. Aucune lumière ne sortait par les fenêtres. Je crus voir mon vieux vélo, appuyé contre le mur est. Entrant dans le jardin, je me dirigeai vers la porte d’entrée. L’émotion me prit : je voulais tant la revoir ! Et ma main était sur la poignée.
Mais mon geste s’arrêta là. A ma ceinture, la Pokéball de Braun s’agitait. Et les mots du Professeur me revinrent en mémoire. Je dus me résigner à m’arrêter là. Et je chuchotai :
« Salut, Maman. »
Mes mots se perdirent dans le brouhaha diluvien. Dans l’ombre, je couru vers la route 1, en haut de la colline. Et, me retournant je jetai un regard sur le village comme je n’en avais pas fait depuis longtemps. Et alors que je me retournai, il me semblait apercevoir ma mère à la fenêtre à l’étage.
A suivre…
- Chapitre 2- Premiers pas:
Chapitre 2- Premiers pas
J’avais profité de la nuit pour traverser la route 1 jusqu’à Jadielle. Heureusement pour moi, la pluie, sans s’être arrêtée, s’était calmée, ce qui permettait à Braun de se battre hors de sa Pokéball sans trop de risques. Alors que lui gagnait en expérience, je retrouvais peu à peu mes marques en tant que dresseur, même si c’était juste pour me défendre contre une poignée de Roucouls et de Rattatas intrépides. Je m’étais reposé sur le bord de la route en attendant le petit matin pour ne pas me faire surprendre par qui que ce soit en train de dormir dans la rue. La police a beau être quasi-inactive, un contrôle d’identité ne fait jamais plaisir. Et dans mon cas, j’aurai eu fort à faire. Autant rester discret.
Jadielle était étonnamment très paisible. Pas de dresseurs nous arrêtant pour des combats aux alentours, aucun signe de réel grabuge. Et la pluie avait laissé la place à un ciel d’azur, avec une poignée de petits nuages, comme des souvenirs du déluge de la veille. Je décidai alors d’aller voir si vraiment, les marchands feraient si attention que cela. Après tout, quand j’étais en exil, je pouvais acheter de l’alcool sans présenter ma carte d’identité, juste en baratinant un peu. Alors pourquoi serait-ce impossible d’acheter une Pokéball sans licence ?
*dling-dling* « Bonjour Monsieur ! Que puis-je pour vous ?, m’accueillit chaleureusement le vendeur du Poké Mart. -Bien le bonjour ! A ça fait du bien de revenir par ici ! J’étais parti pendant quelques années à Hoenn pour le boulot, mais rien ne vaut la tranquillité de Jadielle ! -Je ne vous le fait pas dire ! -Et je suppose que comme toujours l’arène est fermée ? Encore des travaux ? Haha, je me demande bien ce qui s’y trame ! -Oh, ça doit faire quelques temps que vous devez être parti ! Figurez-vous qu’elle est ouverte assez souvent maintenant. Le champion est présent bien plus souvent qu’avant. Après avoir démantelé la Team Rocket, Giovanni est devenu un très bon gouverneur pour Jadielle. Il est un des hommes d’affaire les plus importants du pays, si ce n’est le plus important, et commerce beaucoup avec la Sylphe SARL. Qui pourrait croire aujourd’hui qu’il a été le criminel qu’il a été ! Par ailleurs, il protège souvent la ville face aux assauts d’anciens membres de la Team Rocket. -C’est fascinant ce qu’un homme peut changer, dis-je sans réelle conviction. -Vous comptez affrontez le champion ? Il est en ville aujourd’hui. Je vous préviens, il pourrait presque rivaliser avec les membres du Conseil des 4 avec l’aide de ses Pokémons Sol. -Non, pas aujourd’hui. Je pense que je m’en prendrai une dérouillée mémorable si je l’affrontai maintenant » *dling-dling* Un jeune garçon entra dans le magasin. « -Et qu’est-ce que je peux faire pour vous alors ? -Alors ce ne sera pas pour moi vous voyez. J’ai mon neveu qui va bientôt avoir 10 ans, et qui devrait partir pour l’aventure bientôt. Mon frère compte lui offrir son premier Pokémon, mais comme j’ai toujours été un peu meilleur que lui pour ça il m’a demandé de montrer à son fils comment capturer un Pokémon - c’est quand même très facile avec un peu d’expérience- et je suis à cours de balls. Donc je vous prendrais cinq Pokéballs, pour qu’il puisse aussi constituer son équipe. »
Et ce que je redoutais arriva.
« Très bien ! Ça doit être formidable d’avoir un oncle comme ça. Puis-je voir votre licence Monsieur s’il vous plaît ? me demanda-t-il. -Hum…, fis-je en tâtant mes poches, j’ai l’impression de l’avoir oubliée chez moi. Aaah ! Aaaah non ça c’est la carte du boulot. Hahaha, excusez-moi, je ne l’ai pas sur moi. Mais est-ce si grave ? -Je ne peux pas vous en vendre alors. -Même une ? S’il vous plaît, c’est son anniversaire. -Je suis désolé Monsieur, la loi est la loi. -Et si je vous rendais service ? Vous n’avez pas une livraison à faire par hasard ? Je pourrais vous dépanner. -Qu’un garçon de dix ans me fasse une livraison c’est courant. Mais un homme de votre âge. Je commence à avoir des doutes. Êtes-vous vraiment un dresseur Monsieur ? -Mais oui, j’ai une Pokéball à la ceinture ! S’il vous plaît, j’en ai vraiment besoin ! -Si vous me demandez une fois de plus, je vais devoir appeler la police. -Ah non ! Surtout pas ! criai-je. -Et pourquoi pas ? »
Et le marchand attrapa le combiné. C’est alors qu’il y eu un grand fracas. Le garçon à la tignasse blonde qui était rentré plus tôt venait de faire tomber des potions qui avaient volé en mille morceaux une fois au sol.
« Ah ! Les potions ! cria-t-il. -Ah ! Mes potions ! hurla le marchand en se précipitant vers »
Et, profitant de l’occasion, je m’enfuis. *** J’avais déjà failli tout faire rater. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais cette aventure se ferait sans que je puisse acheter quoique ce soit visiblement. Et en contrepartie j’avais appris que Giovanni était toujours ici, et qui plus est, il était aimé de sa population. Je n’en croyais pas mes oreilles. C’était impossible. Je l’avais affronté plusieurs fois en face à face par le passé, il me semblait improbable qu’il se soit rangé depuis. Toutefois, je n’étais qu’âgé de dix ans à l’époque. Peut-être m’étais-je trompé sur son compte?
J’avais un contact pour la révolution à Jadielle. Certes, Jadielle sera la dernière ville à vraiment être concernée par elle, mais il valait mieux se renseigner. Étrangement, mon contact à Jadielle m’avait indiqué de venir le voir entre midi et deux ou le soir uniquement. Il fallait donc que je m’occupe pour le reste de la matinée. Je fis un petit tour à l’arène pour constater qu’elle était bien ouverte. L’arène n’avait pas vraiment changé depuis la dernière fois que je l’avais vue, si ce n’est pour les murs qui avaient été épaissis, car Giovanni n’y allait pas de main morte, et il fallait éviter qu’un pan de mur tombe à cause de l’intensité des combats à l’intérieur. Le bâtiment était toujours aussi grand, avec un toit noir sur lequel était inscrit « ARÈNE ». Je reconnu aussi un vieil homme qui m’avait appris à capturer des Pokémons quand j’avais dix ans. Un homme fort sympathique, qui, comme le père Noël, ne semblait pas vieillir. Toujours le même air débonnaire, sa marche d'un rythme lent, et sa canne. Au moment où je m’apercevais qu’il avait tout de même des Pokéballs à sa ceinture, il venait d’arrêter le jeune garçon de tout à l’heure. Et j’observais en rigolant, le vieil homme lui montrer comment attraper un Aspicot. Bien que rechignant, la tête blonde s’éclaira avec un large sourire quand il parvint à attraper un Roucool sous le regard bienveillant de son tuteur. Le garçon se précipita ensuite vers la route 22 en remerciant profusément le vieillard.
Cela m’occupa un moment puis, ne trouvant rien de mieux à faire, je partis entraîner Braun sur la route 1. Au fil des combats, il prenait en expérience et en confiance. Il se fortifiait aussi et parvint bientôt à envoyer des flammèches avec sa queue, puis avec sa bouche, ce qui lui donnait une capacité d’attaque assez diversifiée, bien que peu puissante. Je l’entraînais à utiliser tour à tour l’une ou l’autre des attaques, ce qui rendait l’expérience des combats d’autant plus réjouissante, au point que quand ma montre sonna midi, j’étais presque déçu de m’arrêter. Mais le Salamèche était fatigué, un peu de repos ne lui ferait pas de mal.
Je me dirigeais donc vers le lieu de rendez-vous : l’école primaire de Jadielle. J’imaginais que le révolutionnaire voulait que notre discussion passe pour une discussion entre parents d’élèves. Je me plaçais donc au milieu des parents. Quand la sonnerie retentie enfin, un flot de jeunes enfants sortit de l’école pour se précipiter vers nous. Et une par une, les familles s’en allèrent, me laissant seul face à la belle institutrice rousse. Une scène surréelle se déroula alors. La jeune institutrice vint vers moi, me regarda droit dans les yeux, et, avec tout le sérieux du monde, me dit :
« Il paraît que Ronflex n’aime pas les chips. »
J’ai dû avoir une expression de visage surprenante car elle se mit à sourire. Et elle attendit. Remettant mes esprits en place, je répondis tout naturellement :
« On dit que le paprika lui donne des allergies. -C’est mauvais pour son poil. Il est si soyeux. -Maman a décidé d’en faire un coussin. »
C’était le code de reconnaissance établi par les révolutionnaires.
« Vous êtes Ern je suppose ? Je vous attendais. Entrez, nous serons plus à l’aise pour discuter à l’abri des regards. »
Et je suivis la jeune femme à l’intérieur. Après quelques formalités d’usage, la jeune femme s’enquérant de mes conditions de voyages et de ma santé, nous nous mîmes à parler de l’état de Kanto, de la révolution et des forces dont on disposait. Il s’avérait que tout était prêt. Dans chaque ville, les membres de la révolution étaient prêts à intervenir conformément à ce qui leur avait été indiqué. Et ils étaient déterminés. Je pouvais voir une flamme brûler dans les yeux de mon interlocutrice, derrière un voile d’émotions sombres que je ne parvenais pas à identifier. Ils n’attendaient plus que moi, la pièce centrale, l’électron libre sur lequel la Ligue Pokémon n’avait aucune emprise, et un dresseur hors-pair et connu auquel le peuple serait prêt à se rattacher. Quant à moi je n’aurai qu’une seule chose à faire : battre les champions d’arène en duel, pour qu’une fois à leur plus faible, la révolution puisse prendre le contrôle de la ville. Une idée plutôt simple en théorie qui sera beaucoup plus compliquée à mettre en pratique. Plus j’en apprenais, et plus la possibilité de succès me semblait éloignée.
« Et comment je suis sensé faire ça moi, battre tous les champions d’arène ? Je ne peux même pas me faire une équipe comme il m’est interdit d’acheter des Pokéballs ! Sans compter qu’ils ont des dizaines de dresseurs qui me poursuivront partout et m’attaqueront dès je croiserai leur regard. -Ern, on ne peut pas échapper à cela. On a réfléchit à d’autres plans, mais c’est celui-ci que l’on estime le mieux. Si tu parviens à battre tous ces dresseurs qui viendront t’affronter, cela réduira les forces gouvernementales, même s’il s’agit à première vue de vagabonds. A propos des Pokéballs, il va falloir que tu te débrouilles plus ou moins seul. La possession des balls et des Pokémons est aujourd’hui hyper contrôlée. Le gouvernement a changé le système. Le numéro de dresseur n’est plus affecté au Pokémon une fois capturé mais à la ball elle-même. Et comme une fois dans une ball, le Pokémon ne peut plus en intégrer une autre sauf destruction de celle-ci, cela signifie que le gouvernement sait exactement le nombre de Pokémons que tu possèdes et que tu es susceptible de capturer. Sauf situation particulière, il est très difficile de désaffecter une Pokéball d'un dresseur. C’est un facteur déterminant pour notre révolution. En sachant cela, le gouvernement peut se protéger de nous. Mais si toi tu viens face à eux avec une équipe sur laquelle ils ne savent rien, alors tu as un avantage par rapport à nous. L’effet de surprise ! Et puis tu es un dresseur de génie qui a battu le Conseil des 4 en moins d’un an. Tu devrais pouvoir le faire là. -En parlant de ça, notre temps est limité. J’ai des informations me disant que Régis sera de retour d’ici deux mois. Est-ce raisonnable de la faire maintenant ? Ne peut-on pas attendre d’avoir des renforts ? -Non, une fois Régis revenu, ce sera tout simplement impossible. C’est le type de dirigeant à frapper fort si les premières agitations ne s’arrêtent pas rapidement. Et pour lui, frapper fort, c’est frapper personnellement. Et personne ne peut lui faire face actuellement. -Je vois. »
Je restais contemplatif pendant un moment, me demandant comment j’allais faire.
« Ern, tiens, un cadeau. Tend tes mains devant toi»
Et l’enseignante lâcha dans ma main une petite boule rouge et blanche. C’était une Pokéball, non utilisée, encore dans sa forme petite.
« J’espère que tu te souviens de comment on s’en sert. Je l’ai récupéré d’un élève qui l’avait emmenée en classe pour frimer, mais c’est interdit par le règlement. Effacer le numéro de dresseur associé n’a pas été chose facile…. Je préfère ne pas en parler, dit-elle dans un mélange de rage, de tristesse et de honte. -Merci. Je m’en servirai sagement. -Autre chose. Serais-tu prêt à me rendre un service ? J’ai cet élève, Edouard qui vient d’avoir dix ans. Il a reçu son premier Pokémon il y a peu, et depuis il passe son temps dehors à s’entraîner et à essayer de capturer des Pokémons, sans succès. Peut-être pourrais-tu lui apprendre un truc ou deux, et lui montrer ce qu’est un combat Pokémon. Mais c’est un bon élève et si jamais tu l’entraînais un peu, il deviendrait un très bon dresseur, qui pourrait nous être utile par la suite. -Tu veux embrigader un enfant ? -Je doute qu’il parvienne à être suffisamment fort à temps. Fais juste en sorte qu’il ne tombe pas de l’autre côté. -Soit…., répondis-je perplexe. Et à quoi ressemble-t-il ? -Des cheveux blonds en pagaille. Et… -C’est bon je vois qui c’est ! En tout cas merci pour tout. »
Nous échangeâmes quelques mots pour nous souhaiter mutuellement bonne chance, et en se promettant de se tenir au courant de la progression de la révolution. Puis je parti. *** Je reparti vers la route 2. Il était temps d’agrandir mon équipe un peu. Et je ne pouvais pas me présenter avec un seul Pokémon devant le jeune garçon afin de lui donner une leçon sur les combats Pokémon. Alors que j’étais dans les hautes herbes, je vis une poignée de Roucouls s’envoler et foncer dans ma direction. Sur le coup, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Les Roucouls sont certes des Pokémons très protecteurs de leur petits territoires, au même titre que les Roucoups et Roucarnages par ailleurs, mais ils agissent généralement seuls. Qu’un couple de Roucoups m’attaquent ensemble est compréhensible. Le cas présent était tout à fait inhabituel. Quoiqu’il en soit, je fis prestement sortir Braun de sa Pokéball pour qu’il fasse face à mes assaillants. Une lumière rouge sorti de la Pokéball et les Roucouls s’arrêtèrent par peur du feu sur la queue du Salamèche brun.
Il y eu alors un bruit dans les herbes, et un jeune Rattata en sorti, se dirigeant droit sur Braun. Réagissant au quart de tour, Braun l’évita et le griffa à son passage. Le Rattata s’étala au sol. Je venais de comprendre. Les Roucouls ne m’en voulaient pas. Ils poursuivaient le Rattata. Les Rattata sont des nuisibles très courants à travers les régions de Kanto et de Johto. C’est un Pokémon de choix pour de nombreux dresseurs débutants car très courant, il est aussi très facile à attraper. Cependant, rares sont ceux qui arrivent à tirer pleinement profit de Rattata et de Rattatac par la suite, ce qui fait qu’on le considère comme un Pokémon faible, malgré ses puissants crocs. Celui-ci avait sans doute volé des graines précieusement conservés par les Roucouls, ou il avait tout simplement traversé le territoire de ces 4 Roucouls successivement, un tort qu’ils n’avaient pas apprécié et qu’ils souhaitaient corriger en réglant son compte à ce Pokémon plus faible qu’eux. Et maintenant il était blessé, au sol. Enfin, normalement… Il s’était relevé, et, téméraire, avait chargé Braun dans le dos. C’est alors que sonnèrent dans ma tête les mots de mon maître, R.
« Le premier Pokémon à venir vers toi, là où tu mets pied pour la première fois, cherche à montrer sa force et sa bravoure. C’est un Pokémon valeureux, mais qui n’a pas encore trouvé de but. Attrape-le, et donne un but noble à sa vie. Puis chéris-le jusqu’à ce qu’il s’en aille. C’est le destin qui te l’envoie. »
Celui-ci échappait un petit peu à cette règle. Il n’était pas forcément brave, mais au moins il était hardi. Quant à un hypothétique but, je n’en savais rien. Toutefois, nous avions des points communs : une adaptabilité à tous les environnements possibles, et une aversion marquée pour les Pokémons de la famille de Roucoul (à cause du Roucarnage de Régis pour moi). Je le voulais donc avec moi. Encore fallait-il l’attraper. La capture d’un Rattata est extrêmement banale pour un dresseur expérimenté, mais peu représenter un véritable challenge pour qui n’y est pas habitué. J’étais peut-être un dresseur avec de l’expérience, il n’empêche que je n’avais rien attrapé depuis maintenant 16 ans. Si le cours du vieil homme m’était resté en mémoire, la pratique était différente. Affaiblir suffisamment la cible, capter le bon moment, viser le bon endroit, et enfin lancer la ball avec précision. Autant s’entraîner à cela dans des conditions optimales. Les Roucouls observèrent alors notre curieux manège. Je dis à Braun de se place devant moi tandis que le Rattata se tenait à l’écart. Je fis mine de lancer la ball et, surpris, celui-ci fonça sur Braun. C’était le bon moment pour l’attraper : il était affaibli, et il arrivait face à moi à toute vitesse. Je lançais la Pokéball qui vint percuter la créature violette entre les oreilles alors qu’elle essayait de s’arrêter pour faire demi-tour, Braun lui bloquant toute autre issue. La ball s’ouvrit alors. Un éclat rouge sorti alors, et enveloppa le Ratttata qui fut dématérialisé. Le nuage lumineux tapa alors au centre de la Pokéball fermée qui toucha ensuite le sol. Il y eut un premier mouvement sur le côté, puis un second, le Rattata cherchant à se libérer. Au troisième coup, la lumière s’éteignit. Victoire.
Les Roucouls cependant, ayant perdu leur victime, décidèrent de nous attaquer. Projetant des gerbes enflammées avec sa queue, Braun en élimina deux. Le troisième hésita, et s’en brula lui aussi les plumes. Terrorisé, le quatrième s’enfuit sans demander son reste.
Je pris alors la Pokéball encore chaude dans ma main et j’appuyai sur le bouton pour faire sortir le Rattata.
« Tu as fait preuve de témérité face à moi aujourd’hui. Je t’aiderai à transformer cela en bravoure. Tu n’es plus un simple Rattata, désormais tu es David. Tu es petit, mais avec toi, on viendra à bout de Goliath. Et puis on a un Roucarnage à terrasser.»
Il ne m’avait pas compris, mais n’avait pas cherché à s’enfuir. Je le fis revenir dans sa Pokéball, ainsi que Braun. Les deux Pokémons étaient blessés, il leur fallait des traitements avant de reprendre l’entraînement.
*** Derrière tous centres Pokémons se trouve une porte par laquelle le personnel peut sortir afin de s’accorder une pause entre deux séances de soins. Et j’étais là depuis déjà une heure à attendre un tel moment quand la porte s’ouvrit enfin sur une infirmière aux cheveux roses attachés en deux grandes boucles sur les côtés, et aux traits fatigués. Il était très inhabituel de voir une des infirmières comme ça, la tête basse, comme abattue.
« Bonjour infirmière Joëlle »
Elle releva alors la tête vers moi, et, après une feinte expression de crainte sur son visage, comme si elle ne souhaitait pas être vue dans cet état, elle reprit l’expression habituelle qu’elle avait appris à aborder en face des dresseurs de ses patients.
« Bonjour Monsieur. Je fais une courte pause en ce moment, mais suis prête à prendre vos Pokémons blessés dans un instant. Si vous voulez bien aller du côté de l’entrée, et nous présenter votre licence, nous prendrons soin de vos Pokémons et vous les rendront complètement soignés, dit-elle avec un sourire un peu agacé. -C’est comme ça que l’on accueille les membres de la famille chez les Joëlle à Kanto ? Je suis déçu. -Pardon ? Qui êtes-vous ? me demanda-t-elle étonnée. -Je suis Ern, le fils du docteur Jean Joëlle. »
Elle ouvrit alors de grands yeux. Laissez-moi vous expliquer la situation. La famille Joëlle, comme tout le monde le sait, est une famille dans laquelle toutes les infirmières donnent naissance à des filles, et les filles gardent le nom de leur mère et non celui de leur père qui est un homme comme vous en croisez tous les jours (biologiquement parlant, ce phénomène qui n’existe que dans les familles Joëlle et Jenny ne s’explique pas, le mystère règne, bien que des pistes suggèrent une mutation au niveau des gamètes). On pense donc qu’il n’y a que des filles chez les Joëlle. Pourtant, il arrive exceptionnellement une infirmière donne naissance à un garçon. C’est un fait très rare pour la famille Joëlle et qui la rempli de joie. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que font les garçons chez Joëlle ? Ils ne peuvent pas devenir des infirmiers Joëlle, ce métier étant exclusivement réservé aux femmes de la famille. Et donc, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Toutefois, étant donné le milieu médical dans lequel ils sont élevés, ils deviennent souvent, comme c’était le cas pour mon père, l’équivalent des infirmières Joëlle : des médecins (les infirmières Joëlle ont un niveau de formation plus comparable à celui d’un médecin qu’à celui d’une infirmière d’hôpital). C’est donc ce qu’a fait mon père. Je me souviens que ses patients, qui avaient bien souvent des Pokémons eux-mêmes, souriaient en apprenant qu’ils allaient se faire soigner par le docteur Joëlle, et ses collègues se moquaient gentiment de lui en l’appelant « l’infirmier ». Aux premiers abords cependant, rien ne laissait supposer qu’il venait de cette famille, si ce n’était pour ses yeux bleus. Il prenait une attention toute particulière à garder un crâne parfaitement dégarni et une pilosité faciale absente, car il avait souffert d’avoir les cheveux roses étant enfant (bien heureusement, j’ai hérité des cheveux bruns de ma mère). Mon père était sans doute le plus connu des hommes de la famille Joëlle. Ses travaux de thèses avaient provoqué de vives réactions de la part de la communauté scientifique, de divers clubs de protection des Pokémons, des Eglises humanistes (qui ne croient pas en l’existence d’Arceus mais en un dieu à l'image de l'homme) et même de la Ligue Pokémon. Il avait émis l’hypothèse d’un lien de parenté entre humains et Pokémons en analysant les structures anatomiques des différentes espèces. Si cette démarche avait déjà été entreprise par le passé, mon père disposait d’un avantage : il avait eu accès aux documents d’étude sur Mew et sur la création de Mewtwo, et c’est à ce niveau-là qu’il constatait des ressemblances les plus notables. Ainsi il remettait en question Mew en tant qu’ancêtre commun de tous les Pokémons, argumentant qu’il existait probablement d’autres espèces auparavant, mais dont on n’aurait aucune trace, et en remontant suffisamment loin, il existerait un ancêtre commun aux Pokémons et aux humains. Et en avant les débats sur le droit de capturer des Pokémons qui passerait pour de l’esclavage, au droit des hommes d’en capturer d’autres, etc… Enfin, dernière choses à savoir sur mon père, je ne l’ai plus revu depuis qu’il est parti pour ses recherches à l’étranger quand j’avais huit ans.
« Jean Joëlle ? Vous êtes le fils de Jean Joëlle ?! Mais comment cela se peut-il ? N’aviez-vous pas été banni de Kanto ? -Oui, c’est bien moi, et il s’agit d’une longue histoire. Est-ce que je peux entrer, pour en discuter avec vous ? Je préfèrerai vous en parler à l’abri des oreilles indiscrètes »
L’infirmière acquiesça et nous entrâmes tous deux. Je lui expliquai alors tout ce qu’il y avait à savoir : la révolution, mon retour, ce qu’entraînait l’absence de licence pour moi et mes compagnons. Il me fallait la coopération des infirmières Joëlle à tout prix, où bien mes Pokémons auraient été abattus en quelques jours, sinon quelques heures. L’infirmière Joëlle de Jadielle se montra très à l’écoute à mon égard et accepta de m’aider. Les Joëlle étaient partisanes de la révolution, pour plusieurs raisons, allant du mauvais traitement des Pokémons qu’autorisaient les règles de la Ligue Pokémon à la volonté d’exercer la profession de leur choix (pour une infime minorité d’infirmières qui n’ont jamais voulu faire ce métier) en passant par l’envie de renouer avec les autres branches de la famille dans les autres régions avec qui elles n’avaient pas eu de contact depuis maintenant des années. Je confiai alors Braun et David à celle qui était avec moi. Elle revint avec les Pokéballs bien plus tard que ce que je ne l’avais souhaité alors que j’étais toujours caché dans l’arrière du centre. Elle m’expliqua qu’elle avait rencontré plusieurs difficultés pour soigner mes Pokémons, ce qui expliquait son retard. Tout d’abord, la machine utilisée habituellement pour soigner les Pokémons refusaient de fonctionner pour les miens qui n’étaient pas enregistrés dans la base de données. Elle avait d’abord essayé de rentrer les informations nécessaires elle-même, sans succès. Finalement elle s’était résignée à employer les techniques de soins traditionnels, avec le Pokémon hors de sa Pokéball ce qui prenait beaucoup de temps alors qu’en même temps elle devait s’occuper du centre Pokémon comme si de rien n’était. En me rendant mes Pokémons, elle me tendit aussi une petite carte cartonnée.
« Avec ça tu ne devrais pas rencontrer de soucis dans les autres centres Pokémons. J’ai prévenu en interne toutes les autres infirmières, il te suffira de montrer cette carte pour que tes Pokémons soient pris en charge. De cette façon, tu pourras rentrer comme tout le monde par l’entrée principale, et on aura l’air de voir quelqu’un qui montre sa licence dans les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance. Ce sera beaucoup plus discret que de passer par la porte arrière comme aujourd’hui. De notre côté, on va voir ce que l’on peut faire pour que tes Pokémons puissent passer dans la machine. D’après ce que tu m’as dit, le temps est très précieux dans cette histoire de révolution. -Merci infiniment infirmière Joëlle! Je ne sais pas quoi dire… Que faire pour vous remercier ? -Fais ce que tu as à faire, me répondit-elle simplement. »
- Chapitre 3- Edouard:
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| | | Hensoku
Dresseur
Nature : Mauvais
Niveau : 27
Exp : 353
| Sujet: Re: L'homme à abattre Jeu 22 Mai 2014 - 21:33 | |
| Et bien, c'est très prenant tout ça, je suis d'ores et déjà conquis, excellent travail !
Malgré quelques petites maladresses mineures (mot manquant ou répétition gênante) la lecture est très agréable, j'espère que tu continuera le plus longtemps possible ! o/
(Oh et, le nom de ton Salamèche... Mon professeur de maths s'appelle M. Braun, et il est franchement... dérangé comme prof, alors ça me fait un peu bizarre. x) ) |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
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| Sujet: Re: L'homme à abattre Jeu 22 Mai 2014 - 21:55 | |
| Déjà un fan je suis content! Pour les maladresses n'hésitez pas à m'envoyer un MP, je suis très mauvais en relecture! J'éviterai au maximum pour la suite. |
| | | white shewolf
Écrivain
Nature : Calme
Exp : 1773
| Sujet: Re: L'homme à abattre Ven 23 Mai 2014 - 11:37 | |
| Ouh, c'est très sympathique, tout cela, malgré les petites rares quelques fautes d'orthographes assez nombreuses (surtout au début) ! bon heu par contre, je crois que je vais éviter de les corriger, les gens n'aiment pas quand je me mets à corriger tout leur texte...
bon courage pour la suite ! |
| | | Koukin
Écrivain
Nature : Prudent
Exp : 186
| Sujet: Re: L'homme à abattre Sam 7 Juin 2014 - 14:39 | |
| Intéressant. Vraiment très intéressant. Un nuzlocke écrit comme on aimerait en voir plus souvent. Comme l'ont dit White et Hensoku, il y a quelques petits désagréments mineurs mais ils font pâle figure à côté du scénario et du récit que tu nous offre.
J'aime beaucoup cette idée de rébellion mais Chen ne semble accepter un peu trop vite. Tu pourrais creuser un chouïa en nous plongeant réellement dans les pensées des personnages, je suis sûr et certain que tu en es capable.
J'attend la suite avec impatience et te conseille vivement de candidater pour obtenir le statut d'écrivain, tu as tout mon soutient pour la suite. |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
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| Sujet: Re: L'homme à abattre Sam 7 Juin 2014 - 16:20 | |
| Merci beaucoup pour les compliments! Je suis vraiment content que si peu vous plaise déjà, ça fait chaud au cœur.
Je vais voir ce que je peux faire pour l'aspect psychologique, mais pour le moment, j'ai un autre problème de nature tout autre. Il me faut recommencer ma partie, car celle que j'avais en cours c'est effacée de la cartouche. Je suis dég' car j'avais une bonne équipe et j'étais en train de faire du grabuge à Safrania.
Donc, il va falloir attendre un peu plus que prévu pour que je publie le second chapitre , ce que je comptais faire aujourd'hui ou demain, car je risque d'avoir un développement légèrement différent in game (et ma partie splendide sur la première capture va probablement devoir être changée). Il n'y aura pas de différence majeure au niveau du scénario par contre, car les grandes lignes sont déjà écrites. |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: L'homme à abattre Lun 9 Juin 2014 - 15:52 | |
| Chapitre 2, il est frais mon chapitre 2! Qui veut lire mon chapitre 2?
Je publie ce chapitre maintenant, même si j'avais originellement prévu qu'il soit plus long. Je vais juste faire un découpage différent du coup, ce qui permettra des publications plus courtes mais plus fréquentes.
Enjoy!
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| | | white shewolf
Écrivain
Nature : Calme
Exp : 1773
| Sujet: Re: L'homme à abattre Lun 9 Juin 2014 - 19:27 | |
| Formidable ! Vraiment ! Bon, y'a quelques erreurs, mais c'est bien écrit dans l'ensemble. Le code des révolutionnaires m'a bien fait rire ! Quant à l'explication concernant le fonctionnement de ton monde, les infirmières Joëlle... magnifique, vraiment.
Encore !! |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: L'homme à abattre Ven 18 Juil 2014 - 11:50 | |
| Chapitre 3! Désolé d'avoir mis si longtemps, j'étais très pris ces derniers temps... Enjoy! Sinon, comment on fait pour que l'on arrive directement sur ce message depuis le sommaire comme certains le font? - Chapitre 3:
Chapitre 3: Edouard
Je parti m’entraîner avec un David maintenant revigoré. Après quelques combats, il ne semblait plus être si faible, même s’il arrivait que Braun viennent finir le travail quand David devait souffler. Mieux encore ! En acquérant de l’expérience, et sous ma tutelle avouons-le, il comprit que sa principale force résidait dans sa vivacité. Désormais, il chargeait ses adversaires à toute vitesse, avant qu’il ne puisse lancer leur attaque. Une poignée de combat en plus avec les Pokémons locaux, et David était fin prêt. Après un passage rapide au centre Pokémon, l’infirmière s’étonnant de voir déjà des changements chez David, je me mis à la recherche d’Edouard.
Je passais toute l’après-midi à chercher le jeune garçon à la tête blonde. Il n’était pas sur la route 1, les rares passants que je croisais me disant n’avoir vu que les vieilles gens du coin se promener. Pas plus de résultat sur la route 2. Aucun signe de lui, et l’on m’assurera n’avoir vu que des scouts passer au poste à l’entrée de la forêt de Jade. Etant donné que la fin des cours à l’école primaire approchait, je m’y suis dirigé, mais l’institutrice me dit ne pas l’avoir vu de la journée non plus. Il ne restait donc qu’une seule solution : la route 22. Une goutte de sueur coula le long de mon dos à cette pensée. Pourquoi aller là-bas ? La route 22 n’a qu’une seule destination : les portes de la route Victoire. S’il se dirigeait là-bas, à son niveau, sans badge, il serait refoulé à l’entrée. Et s’il croisait un dresseur prêt à relever le challenge de la Ligue Pokémon, celui-ci n’aurait pas de pitié, Edouard serait un entraînement facile, et étant donné les règles de la Ligue, il serait obligé de lui donner son argent. Ses Pokémons n’y survivraient pas non plus. Il fallait que je me dépêche pour le retrouver.
Je courais en direction des portes de la légendaire route, chemin plein de promesses et de risques, dernier pas vers le graal qu’est la ligue mais aussi une épreuve éprouvante pour tout dresseurs y mettant les pieds. A l’ouest, le soleil se couchait sur la chaîne de montagne du mont Argent. Et plus au nord, il y avait toujours cette masse de nuage qui surplombait le plateau Indigo. Pendant mon exil à l’étranger, je n’avais pas négligé les sports, ce qui me donnait une certaine endurance ce qui me permettait d’avoir une forme physique équivalente à celle des dresseurs de Kanto de mon âge qui sont sur la route depuis leur enfance, bien que ne pratiquant pas de sport humain, c’est-à-dire n’impliquant pas de Pokémon. Je devais donc être capable de rattraper Edouard étant donné mon allure plus rapide. Cela faisait quelques temps que je courrai au milieu des hautes herbes quand le terrain se fit plus régulier. Je courrais désormais sur une voie pavée, et, alors que je m’apprêtais à accélérer sur ce passage au milieu des collines, mon regard fut attiré vers la droite : une lumière faible émanait d’un bivouac. Et de l’autre côté du petit feu, un jeune garçon me fixait. Trouvé.
« Bonsoir ! C’est toi Edouard ? demandais-je en m’avançant vers lui. -Oui c’est moi. Comment tu connais mon nom ? Pourquoi tu cours? Tu es pressé d’aller à la Ligue Pokémon Monsieur ? Elle est fermée en ce moment. - Non, ce n’est pas ça… Quoi ? Fermée ? -Ben oui, tant que le champion de la Ligue Chen n’est pas revenu de Johto, c’est pas possible de faire des combats avec eux. Tu es un dresseur ? T’as des badges Monsieur ? -Oui et c’est compliqué pour le second. Mais en f… -Si t’es un dresseur alors je te défie dans un combat de Pokémon ! me coupa-t-il soudain. » Ce petit gars était vraiment déconcertant. « Attends… Tu es sûr de vouloir faire ça ? Comment tu sais que tu as une chance ? Si ça se trouve, je suis un grand dresseur de Pokémon qui vient d’avoir son huitième badge, et j’ai une terrible équipe avec un Grolem indestructible, un Scarabrute capable de briser du diamant et un Mackogneur qui peut te soulever avec un seul doigt. -Je le saurais si tu avais battu Giovanni ! Je suis son plus grand fan et il a pas été battu depuis au moins 78 jours. Il est trop fort pour que tu le battes de toute façon. Donc t’as pas tous les badges. Et puis comment tu me connais ? Et puis t’as peur de faire le combat ? T’es obligé ! -Bon, bon ok. On va le faire ce combat. Si tu gagnes, je réponds à toutes tes questions. Si je gagne par contre, tu écoutes ce que je dois dire et réponds aux miennes parce que depuis tout à l’heure tu ne m’as pas laissé le temps de parler. -D’accord Monsieur ! Roucool go ! -A toi David ! »
Le Rattata sorti de la Pokéball en courant. Il profitait de l’accélération que la ball avait eu en l’air pour foncer et prendre son adversaire de vitesse. Le choc fut brutal. « Edouard, écoute bien. Leçon n°1 : celui qui frappe le premier a l’avantage. » Le Roucoul, atteint de plein fouet, s’envola, et lança instinctivement une violente bourrasque de vent qui heurta David. Je fis un signe à David pour lui montrer une pierre sortant du sol. Celui-ci compris, courut, et, prenant appui sur le rocher, entra à nouveau en collision avec le Roucoul, surpris d’être atteint en plein vol. « Leçon n°2 : toujours chercher à prendre avantage du terrain. -Très bien… Roucoul, envoie-lui du sable dans les yeux. » L’oiseau s’exécuta, et David, qui lui fonçait à nouveau dessus, en pris dans les yeux, et manqua sa cible. « Refait-le Roucoul ! -David, tourne-toi ! » Les deux Pokémons s’exécutèrent, et le sable ne parvint pas à atteindre les yeux de David. « Leçon n°3 : évite de laisser ton adversaire savoir tes coups à l’avance. » Je claquai des doigts, et David repartit à toute vitesse vers son adversaire, qui l’esquiva, la course de David étant perturbée par la poussière dans ses yeux. Profitant de ce moment de faiblesse, il envoya une nouvelle tornade. David avait mal. « David reviens, dis-je en le rentrant dans sa Pokéball. Leçon n°4 : ne pas hésiter à changer de Pokémon quand le besoin s’en fait sentir. Go Braun ! » Le Salamèche brun sorti de la ball à ma ceinture. « Roucoul, aveugle-le ! » Braun se tourna pour ne rien prendre dans les yeux, et envoya une gerbe enflammée de sa queue. Le Roucoul, blessé par le feu, vint se placer face à Braun pour lui envoyer un nouveau jet de sable, mais s’effondra en recevant une deuxième flammèche sortant de la bouche de Braun. « Roucoul rentre dans ta Pokéball ! A toi, Carapuce ! » Encore un ? pensais-je alors. « Braun, utilise tes griffes ! -Charge-le Carapuce ! » Les deux Pokémons se rossèrent au même moment. Au coup suivant, le Carapuce d’Edouard para l’attaque de Braun de sa carapace puis, mettant sa tête en arrière, lança un jet de bulles sur lui. Atteint par l’attaque eau, Braun recula pour repartir de plus belle, en griffant le visage du Pokémon aquatique, assaut auquel celui-ci répondit par une nouvelle charge. « Bien, tu connais déjà la leçon n°5 : utiliser les avantages de type est décisif dans un combat Pokémon. Braun, encore une fois ! - Carapuce, frappe-le à la gorge ! » Braun manqua. Le Carapuce atteint alors Braun à l’endroit indiqué de tout son poids. Un coup critique. Braun se mit à genou, il avait du mal à respirer. La douleur se lisait sur son visage. En face, le Carapuce avait un regard de défi, provocateur. Mais Edouard était apeuré. Son visage se tordait d’empathie pour le Salamèche brun au sol, très faible. « Braun, ça suffit. David, fonce ! » Et David sorti à nouveau de sa ball et prit la place de Braun. Il fut ensuite atteint par une nouvelle charge du Carapuce. Il lui répondit en lui fonçant dessus. « Attend Carapuce » Edouard hésitait. Il n’osait pas porter un coup supplémentaire au Rattata déterminé qui lui faisait face, mais dont les jambes flanchaient. Son Carapuce était aussi blessé. Ne recevant pas d’ordre, celui-ci cru bon d’essayer d’attendrir son adversaire par de dociles mouvements de queue. David ne fut pas de cet avis, et fonça de plus belle. « Monsieur, peut-on arrêter ce combat maintenant ? -Leçon n°6 : on n’arrête un combat de Pokémon uniquement quand les Pokémons de l’adversaire son KO ou morts. David, vive-attaque ! » Et le Carapuce, remuant toujours sa queue, s’effondra, KO, suite au choc avec David, qui était au bord de la perte de conscience.
« Très beau combat David, rentre dans ta Pokéball, dis-je alors qu’il s’effectuait. Et belle performance Edouard. Tu t’es bien battu pour ce duel. Ton premier duel ? -Oui Monsieur, dit-il, tête baissée. -Leçon n°7 : dans un combat, il faut savoir porter le dernier coup. Tu as hésité à attaquer David, c’est ce qui t’as fait perdre. Tu peux lever la tête et être fier de toi, tu m’as mis en position difficile alors que j’ai déjà battu de grands dresseurs quand j’étais plus jeune. Alors qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’allais pas à la ligue au moins ? -Non monsieur. Je venais juste capturer des Pokémons sauvages pour le Pokédex du Professeur Chen. J’ai trouvé des Nidorans et des Rattatas, mais j’ai pas encore réussi à les attraper, ils fuient trop vite. Alors je reste ici pour retenter demain. -Là, ta priorité c’est d’aller au centre Pokémon étant donné que tes Pokémons sont blessés. Viens, allons-y ensemble. »
Après lui avoir donné un coup de main pour replier son camp, et lui avoir donné quelques conseils sur le camping, comme éviter d’exposer le feu au vent, et ne pas se mettre trop proche de la route car c’est là que les bandits frappent, nous repartîmes en marchant vers Jadielle. Malgré son jeune âge, la conversation vu très intéressante. Il m’apprenait ce qui se passait dernièrement à Kanto, en musique par exemple avec l’émergence de la Kanto-Pop, ou en me donnant le nombre de personnes ayant eu les 8 badges au cours des 10 dernières années (au nombre de 23, dont 12 qui ont affronté le Conseil des 4 sans succès et qui ont dû abandonner leur carrière de dresseur leur équipe étant morte), le nouveau programme d’histoire à l’école (restructuré autour de la puissance de Kanto dans l’histoire depuis que Régis est au pouvoir) dans lequel j’ai ma place en tant que renégat. Du mien je lui faisait part de mon expérience de dresseur, lui disant à quelle heure il devait se promener dans les hautes herbes pour capturer tel ou tel Pokémon, lui disant de s’entraîner sur le lancer de ball afin de ne pas manquer ses cibles et d’atteindre leur point de capture, partie du corps du Pokémon qu’il faut toucher afin d’avoir le plus de chance de le capturer (la corne des Nidorans, ou la fourrure au niveau du coup de Caninos). Il buvait les informations de ce type et les notait dans un petit carnet qu’il avait dans la poche (un garçon de Sinnoh l’aurait lui entré dans son Pokédex, mais ceux de Kanto avaient un important retard). Mais le conseil le plus important qu’il retint était celui de surnommer ses compagnons, afin de créer des liens plus forts avec eux, car ils seraient parfois ses seuls compagnons au milieu d’une nature hostile. Les derniers nuages carmin et orange avaient disparu sous la couverture de l’obscurité nocturne quand enfin nous quittèrent la route et arrivèrent à Jadielle. Nous nous dirigeâmes alors prestement vers le centre Pokémon pour que l’on se charge de nos amis. Mais alors que nous attendions patiemment que l’on nous les restitue en pleine forme, il y eut une explosion à l’extérieur et tout à coup, une alarme retentit. La voix synthétique aigue retentie dans toute la ville. Elle disait « Attention. Attention. Jadielle est sous attaque. Restez à l’abri, à l’intérieur, jusqu’à ce que les secours ou qu’un signal vous autorise à sortir. Attention. Attention. Jadielle est … ». En entendant cela, l’infirmière Joëlle se précipita vers un bouton rouge près des portes coulissantes à l’entrée du centre. On entendit un *clang !*, signe que celles – ci étaient bloquées, puis une grille métallique descendit. A l’intérieur les gens paniquaient : « Qui est-ce ? On nous attaque ?! dit une femme. -Les rebelles de Johto sont arrivés jusqu’ici ? fit un homme dans le coin. -Probablement la team Rocket, hypothétisa alors Edouard. -Pardon ? lui demandais-je, essayant de mon mieux de camoufler mon incrédulité tandis que je regardais à l’extérieur alors que la police, avec leur Caninos, avaient formé une ligne de cinq hommes devant l’entrée du centre. Mais la team Rocket a été battue, il y a maintenant des années ! -Ils n’ont jamais disparu Monsieur ! m’indiqua un vieil homme, apparemment outré de mon ignorance. -Mais Ern n’a-t’il pas révélé que Giovanni était le chef de la Team Rocket ? dis-je. -Malheureux ! Apparemment Giovanni n’a jamais été qu’un des subalternes d’un chef à l’étranger. Il était juste une figure publique qui devait exploser si jamais la Team Rocket venait à connaitre trop de difficultés à Kanto ! Mais c’était bien plus que ça en vérité. Il n’a jamais suivi la team Rocket, au contraire, il était un agent double très haut gradé. Quand Ern l’a accusé, il a fait de son mieux pendant l’année qui suivi pour traquer les membres de la team Rocket et les emmener en justice un à un, mais bon, c’était impossible de tous les attraper ! Il avait été coupable de certains crimes certes, mais pas ceux que ce maudit renégat a proclamé haut et fort dans toute la presse. Giovanni s’est depuis largement racheté, et je ne doute pas une seule seconde qu’il est un homme bien. Un grand homme même ! On le considère être le numéro du pays en terme d’influence –c’est mieux que Peter- tant il est apprécié et que son entreprise est prospère. Si je pouvais attraper ce Ern pour lui montrer la vérité comme je le pense ! Il a failli le faire condamner à mort ! Heureusement que Régis a su faire preuve de discernement. Tout ce qu’Ern a fait, c’est permettre à la team Rocket d’agir encore plus dans l’ombre. Et à peine était-il parti qu’on parlait à nouveau d’attaques au Parc de Parmanie ! Je suis même sûr qu’Ern est avec eux au moment où je vous parle. -Tu vois Monsieur qu’il est trop fort Giovanni ! Je suis trop fan de lui ! me rappela Edouard avec gaieté.»
Je restais stupéfait. Comment cela pouvait-il être vrai ? Je l’avais vu, lui, Giovanni, ce criminel, ce malfaiteur, sous le casino de Céladopole ! Je l’avais même combattu pour libérer la tour Sylph ! J’avais récupérer des preuves tangibles, des documents dans l’arène même pour prouver la culpabilité de cet homme ! Et ils avaient réussi à faire avaler une contre-vérité si bien construite à toute la population ! J’étais maudit ! Atterré et maudit ! Giovanni été devenu un héros, et moi, j’étais une ordure de la pire espèce. Ma plus grande victoire à Kanto, exploit s’il en est sur lequel j’espérais pouvoir gagner le soutien d’une population reconnaissante et prête à renverser Régis, dans le courant de la Révolution, était réduit à néant ? Pire ! Je n’aurai tout bonnement rien changé ? Je n’aurai que réussi à faire que les choses soient pires ? Impensable ! Impossible ! J’étais furieux intérieurement, et heureusement que j’étais collé à la grille pour observer à l’extérieur, sinon quiconque aurait pu voir la tempête de sentiments et d’émotions s’imprimer sur mon visage, tordu par une rage silencieuse, me tirant de tous côtés, et brulant tout mon être. Au-dehors, mon ombre projetée par les lumières à l’intérieur du centre, me rappela qui j’étais désormais pour Kanto. Une tache sombre sur l’histoire du pays, tâche d’autant plus grande que Régis brille fort. Désormais, il me fallait éteindre la lumière pour que tout ne fut qu’obscurité et qu’enfin, Kanto puisse ouvrir les yeux sans être éblouit par l’éclat du mensonge.
Mais si c’était vrai ? Je me promis de faire des recherches là-dessus.
Soudain, une fumée épaisse cacha ce qu’il se passait dehors. « Purédpois » pensais-je. Les agresseurs avaient sans doute utilisé plusieurs Smogos, ou un Smogogo afin de se dissimuler dans la nuée toxique. On entendit des bruits de combat à l’extérieur, un jet de flamme jaillit ici, quelque chose vint durement frapper la porte vitrée, des cris dans tous les sens, puis les coups de vent d’un Nosferalpto leva la fumée. Les forces de l’ordre ainsi que leurs Caninos étaient à terre, inconscients, visiblement blessés. Du sang s’écoulait de la gorge d’un des Pokémons de feu. L’infirmière Joëlle et une autre femme à l’intérieur du centre retinrent un cri en se couvrant la bouche de leurs mains. Sept hommes sortirent de la pénombre, et je n’en crus pas mes yeux en les voyant. Ils étaient tout de noir vêtus, de la tête au pied, portaient une casquette noire, et sur leur torse, un R majuscule rouge. Ils portaient l’uniforme de la team Rocket, tel que je l’avais vu il y a des années. Et Edouard avaient raison. Je n’en revenais toujours pas, quand il y eu des bruits sur le toit du centre. Les bruits d’une course lourde, dont les pas résonnaient dans tout le centre, et les bruits s’estompèrent quand, sautant du toit du centre, un Kangourex atterrit brutalement au sol, ayant saisi le Nosferalpto sous son poids. Les sbires de la team Rocket, tressaillirent, mais on eut dit que ce n’était de surprise. Ils envoyèrent alors leurs Pokémons pour combattre l’adversaire : des Rattatacs, des Smogos, des Nosferalptis et Nosferalptos, un Tadmorv pour celui-ci, un Osselait pour celui-là, et un Machopeur pour le dernier. Une voix forte dit alors « Kangourex, poing comète ! ». D’une pluie de coups, le Kangourex mit les Rattatacs hors d’Etat de nuire. Il esquiva les attaques aériennes des Nosferalptis, et, obéissant toujours à la voix, relança une salve de coups mettant KO plusieurs Pokémon adversaire. « Frénésie maintenant ». Après avoir pris frontalement l’attaque Mass d’os du Osselait, il le chargea, l’assommant sur le coup. Le Tadmorv l’atteint d’un jet d’acide, mais continua dans sa frénésie, il le mit aussi KO. Les Smogos ne purent faire mieux, et finalement, malgré le double coup de pied du Machopeur, le Kangourex vint enfin à bout de tous les Pokémons adverses. Seul. La voix dit alors : « Bien joué Kangourex », et un faisceau rouge le fit disparaître. L’homme sorti alors de l’angle dans lequel il était caché, et les sbires reculèrent-mais il y avait quelque chose de non naturel dans leurs mouvements. Edouard jubila alors : « OUAIS ! C’est lui ! C’est Giovanni ! »
LUI ! Il n’avait pas vraiment changé. Toujours la même prestance, cette démarche assurée, cette tête haute. Il se mit face aux membres de la team Rocket, auxquels de nouveaux policiers venaient de passer les menottes (sans que ceux-ci ne tentent de fuir ? Etrange..), et alors que les ambulances venaient prendre les blessés et que l’infirmière Joëlle, s’était précipitée pour prendre les Caninos à l’intérieur du centre. Et les gens à l’intérieur du centre criaient : « Giovanni ! Giovanni ! Giovanni ! », et Edouard sautaient d’impatience. J’étais le seul à ne pas avoir bougé. De sa voix forte, Giovanni dit : « La menace est passée ! Que tout le monde reprenne une activité normale ! ». Les haut-parleurs de la ville sonnèrent alors : « La menace a été écartée. Vous pouvez de nouveau vaquer à vos occupations habituelles. En cas de problème, veuillez avertir les forces de secours qui vont désormais passer dans vos quartiers. La menace… ». Les gens à l’intérieur du centre coururent vers leur sauveur, passant à ma droite comme à ma gauche, tels un torrent séparé en deux par un rocher au milieu des eaux. Giovanni offrit des poignées de main chaleureuse à ceux qui venaient le voir, et s’arrêta sur Edouard, le seul enfant de la foule. « Mais que fais-tu ici toi ? Tu es seul dans le centre Pokémon? -Oui, j’attends que mes Pokémons soient guéris ! -Tes Pokémons ? Mais ça veut dire que tu es un dresseur ! C’est bien ça ! Je t’attend pour un combat dans mon arène quand tu auras collecté les badges. -Oui Monsieur ! Je suis votre plus grand fan ! Et je vais devenir le meilleur dresseur ! Plus fort que vous-même ! Non ! Plus fort que Régis ! -Hahaha ! Je dirai personnellement au Maître qu’il a un nouveau rival. Aller, bon courage mon garçon. Comment tu t’appelles ? -Edouard, Monsieur Giovanni ! -Et bien, bonne chance sur ta route Edouard. -Merci Monsieur. »
Edouard reparti en courant vers le centre Pokémon, et le gouverneur de Jadielle le suivit du regard. Edouard me dépassa pour récupérer son Carapuce et son Roucoul. Et le regard de Giovanni rencontra le mien. Nous étions là, dans un face à face, à distance. Lui entouré de la foule, moi seul. Dans son regard, il y avait toujours cette impression de malfaisance, cet éclat malin, un regard pénétrant et mauvais. Il me fixait. Je le fixais. Aucun de nous deux ne voulait détourner les yeux. Et une sourire se dessina au coin de sa bouche, comme si enfin, il m’avait reconnu. Il n’en fit cependant rien, et, se retournant, il s’en alla, laissant là la foule des habitants.
« Monsieur, tes Pokémons sont prêts, m’indiqua alors Edouard. -Oh merci ! Dis-je en allant les reprendre Braun et David, remerciant aussi l’infirmière qui m’avait vu déjà trois fois aujourd’hui. -Tu vas faire quoi maintenant Monsieur ? -Je m’en vais pour Argenta, Edouard. Je te souhaite bonne chance pour attraper pleins de Pokémons d’ici que je te revoie. A la prochaine ! -Au revoir Monsieur ! Mais au fait, comment tu t’appelles ? -Appelle-moi… Appelle-moi E. -E ? C’est bizarre ! -Oui, mais c’est comme ça ! A bientôt pour un nouveau combat ! »
J’allai alors frapper à la porte de l’institutrice. A cause de l’alarme elle ne s’était pas couchée, et m’ouvrit la porte. Elle accepta de me donner l’asile pour la nuit.
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| | | Neowstix
Dresseur
Nature : Relax
Niveau : 26
Exp : 2192
| Sujet: Re: L'homme à abattre Ven 18 Juil 2014 - 17:43 | |
| Pour répondre à ta question, je vais t'indiquer comment je fais personnellement (après y a peut être d'autres moyens hein). Sur la liste des membres co, tu cliques sur ton pseudo pour accéder à tes statistiques, une fois là, tu vas dans "messages postés par l'utilisateur", tu trouves le message où t'as posté ton chapitre, tu cliques dessus pour être redirigé vers le dit message. Une fois là, tu copie le lien qu'il y a dans la barre de recherche, tu vas sur ton premier post, tu sélectionne "insérer un lien", tu lui donne le nom que tu veux (incipit, prologue, chapitre 1, ect...) et dans URL tu colle le lien vers ton message.
Voilou, maintenant je vais lire ton chapitre qui me semble bien long~ |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: L'homme à abattre Jeu 24 Juil 2014 - 11:04 | |
| Merci Silver. Il est long, mais est-il bon? (no sous-entendus) Mais voilà, à nouveau c'est le drame. Une catastrophe. Un cataclysme. Je ne supporte pas cette idée là. Vraiment pas. La batterie de ma cartouche de Pokémon Bleu, après plus de 15 ans de loyaux services, est morte! MORTE! Je ne peux plus faire de sauvegarde. Mon Nuz a été à nouveau effacé! C'est terrible et j'ai envie de pleurer... A moins que je ne parvienne à changer la batterie, je ne vais plus pouvoir jouer à Pokémon sur la console. Et ça me fend le cœur. Je suis dégoûté. Je sais même pas si je vais continuer la rédaction, maintenant que ma partie est morte alors que je n'avais pas terminé le jeu (oui, je prends mon temps quand je joue). Que faire? |
| | | Neowstix
Dresseur
Nature : Relax
Niveau : 26
Exp : 2192
| Sujet: Re: L'homme à abattre Jeu 24 Juil 2014 - 11:21 | |
| Soit tu tentes de récupérer ta save et si tu en as la force, tu continues ; soit tu abandonne et dans ce cas ce topic ira dans les inachevés :/ |
| | | white shewolf
Écrivain
Nature : Calme
Exp : 1773
| Sujet: Re: L'homme à abattre Jeu 24 Juil 2014 - 11:33 | |
| C'est vraiment triste pour ton nuz, mais il est très facile de changer la batterie des cartouches, surtout si tu es soigneux et que tu n'agis pas comme un gros bourrin. J'ai réparé ma cartouche de version argent, qui doit ressembler beaucoup à ta version bleue, ainsi que ma version saphir qui est plus délicate à changer, alors je peux te dire que c'est pas très difficile... Il y a des vidéos sur le tube si tu veux ! Et pis, 15 ans pour une pile, c'est déjà pas mal ! Ma cartouche argent a dû tomber en rade après 10 ans , j'attends la panne de ma crystal, mais j'ai déjà prévu une pile de rechange... Les piles pour les cartouches gba sont plus petites par contre. |
| | | Ponpon
Dresseur
Nature : Calme
Exp : 13
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: L'homme à abattre Ven 1 Aoû 2014 - 11:12 | |
| Bon, et bien je pense qu'il va falloir mettre ce Nuz dans la catégorie des inachevés, malgré toutes les idées que j'avais pour l'écrire. Je reviendrai peut-être dessus un jour, mais pas demain. J'ai recommencé un Nuz sur Emeraude, avec juste les règles de base, et dont je risque de faire une BD. Des conseils? |
| | | white shewolf
Écrivain
Nature : Calme
Exp : 1773
| Sujet: Re: L'homme à abattre Dim 3 Aoû 2014 - 10:39 | |
| Une BD ? Mes meilleurs conseils : accroche toi, sans oublier le principal : amuse-toi ! Plus sérieusement, les meilleures bds sont celles qui arrivent à bien coupler les moments sérieux avec les moments drôles. Tu peux essayer de t'en inspirer... |
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| | | | | L'homme à abattre | |
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