[Jaune] Pokémon Yellow Reborn

Rappel du premier message :


Bonjour/Bonsoir!

Je suis de retour, pour vous jouer un mauvais... non, non, c'est pas ça.

Enfin bref, après l'impitoyable NaNowrimo enfin terminé, malgré la tonne de devoirs à faire et les exams en vue, j'ai décidé de commencer un nouveau roman-nuz(voyez la logique ^^).

Celui ci relate donc la petite aventure de mon nuzlocke sur la version jaune, qui ne durera certainement pas vu mes difficultés avec cette version . cependant, après le scénario tordu de mon Roman du NaNoWriMo, j'ai décidé de faire ici un scénario plutôt simple, avec malgré cela une petite particularité que vous ne tarderez pas à découvrir, non pas dans le prologue, mais à partir du chapitre 1, et un style certainement plus rapide à lire que dans mon précédent roman(j'ai pitié de ceux qui font le communitylocke en même temps et de ceux qui n'aiment pas particulièrement lire  ).

Pour les règles, je prend mes règles habituelles, avec quelques modifications:
- attraper le premier pokémon de la zone(une fois les pokéball achetées, dans cette version, on ne nous en offre pas, il faut en acheter à la boutique de jadielle)
- règle anti-doublon avec une petite modification: la règle s'applique non pas au pokémon lui-même, mais à sa lignée(si j'ai déjà capturé un roucool, je ne peux pas capturer de roucoups) et est permanente même en cas de mort du pokémon(si le roucool meurt, je n'ai pas le droit de recapturer de roucool ni de roucoups). cela donne vraiment un caractère unique aux pokémon capturés.
- K.O = mort
- Surnoms obligatoires(et pas de remarques sur les surnoms mdr)
- dans la version jaune, on peut obtenir les starters de la 1g, après avoir effectué certaines actions. ces starters ont un statut particulier: j'ai le droit d'en prendre UN SEUL, au choix, sauf si j'ai déjà obtenu un pokémon dans la zone d'obtention du starter(je pense notamment au salamèche route 24: si je décide de prendre salamèche, je ne peux pas attraper de nouveau pokémon dans les herbes de cette route, et vice-versa)

liste des chapitres
chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
chapitre 25
chapitre 26
chapitre 27
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
chapitre 31
chapitre 32
Chapitre 33
chapitre 34
Chapitre 35
chapitre 36
chapitre 37
chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
chapitre 42
chapitre 43
épilogue
prologue d'une éventuelle suite





En ce jour du 17 juin, je suis mort.

Pourtant, cette journée a bien commencé. Je suis allé voir mon cousin Joey qui habite ce petit bourg pourri où rien ne se passe jamais, à l'autre bout de la route 1. Pour moi qui habite Jadielle, une petite ville animée dotée d'une boutique, d'un centre pokémon et d'une arène, aller à Bourg Palette, c'est vraiment rendre visite aux péquenots. En plus, Jadielle, c'est la ville de la Ligue Pokémon, la Ligue, avec un grand L, mon rêve. La ligue, c'est là où se dispute le titre de meilleurs dresseur de la région. Ouais, je dis bien de la région, celle de Kanto en l'occurrence, parce qu'il existe d'autres régions qui ont leur propre ligue à elles. Sauf johto, la région voisine, avec laquelle on se partage notre ligue, celle qui se situe après la Route Victoire, tout au sommet du plateau Indigo. Et quand je dis que la Ligue, c'est mon rêve, c'est vraiment le cas: je m'entraîne en ce but depuis que j'ai reçu Samson, mon roucool, de la part de mon grand père.

Mon grand père, c'est notre parent commun, à Joey et à moi. Et à cet abruti, qui habite la bicoque voisine de celle de mon cousin. Faut dire qu'à Bourg Palette, y'a pas énormément de monde, alors tous les habitants sont plus ou moins voisins. Le gros qui se balade près de la barrière, là-bas, est le cousin par alliance de la tiote qui cueille des fleurs par exemple. Mais Joey, sa soeur, leur crétin de voisin et moi, nous sommes les petits-enfants du vieux qui habite le grand labo de Bourg Palette qui représente la seule attraction de la ville. Y'a des gens qui viennent des quatres coins de la région pour le voir, mon grand père. Il est sacrément important: c'est lui qui a crée le pokédex, cette espèce de game boy parlante répertoriant tout plein d'espèces de pokémon. Bon, il l'a inventé, mais elle est pas au point sa bécane. Enfin, c'est surtout le son qui n'est pas au point, mais pépé ne devrait peut être pas s'amuser à renverser son café au lait avec 4 sucres dessus, parce que l'électronique, ça n'aime pas beaucoup le café, contrairement à mon grand père qui s'en avale des tasses et des tasses à la suite. Comment peut-il encore dormir le soir après avoir ingéré une telle quantité de ce liquide infâme, ça je l'ignore, mais il le fait. Même qu'il ronfle aussi fort qu'un ronflex. Et qu'il dort toujours du même côté. Il doit avoir la tête lourde, parce qu'à force de dormir du même côté, il a toujours des mèches de cheveux pointées vers le ciel. Je trouve que ça l'affiche mal pour une personne d'une telle importance, mais personne ne semble lui en tenir rigueur.

Enfin bref, je suis allé chez mon cousin. Sa soeur était en train de lire un livre sur la région. Cette fille, elle passe ses journées à feuilleter des guides sur la région et à regarder des cartes, mais elle n'a jamais été fichu de mettre un pied hors de ce bled. Elle trouve que c'est trop dangereux. Bah ouais, les hautes herbes, c'est rempli de rattatas qui te bouffent tout cru, c'est bien connu. Mais moi, je m'en fiche, parce que j'ai Samson. Ce qui n'est pas le cas de mon cousin Joey. Étant plus âgé que lui d'un an, j'ai reçu un pokémon avant lui. En effet, la loi interdit aux enfants de moins de 13 ans de posséder leur propre pokémon. Je sais pas qui a décrété cette loi stupide, mais du coup, on attend tous impatiemment de recevoir notre première bêbête. Parce qu'un pokémon, ça représente la liberté, la liberté d'aller où l'on veut quand on veut, pourvu qu'on l'entraine suffisamment pour qu'il nous protège. Ça va, par chez nous, les pokémon ne sont pas très fort, mais il paraît qu'il y a des régions où les pokémon sont redoutables. Même qu'il y en a des évolués. J'aimerais bien que Samson évolue, il perdrait son apparence de moineau chétif à peine sorti du nid. J'aime pas beaucoup les trucs faibles, c'est pour ça que quand pépé m'a proposé un pokémon, j'ai aussitôt demandé un roucool. Parce qu'un roucool, tout en étant classe, c'est pratique: il peut permettre de voler d'une ville à l'autre, à condition de posséder la technique Vol. Et si j'avais Vol, je pourrais directement me rendre au Plateau Indigo et dégommer la ligue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ouais! J'ai trop hâte que Samson devienne fort.

On a discuté un moment avec mon cousin dans sa chambre, puis on est sorti de sa baraque. J'ai refermé la porte tellement fort qu'un pot de fleur posé sur l'appuie de la fenêtre s'est cassé la figure; le pot a explosé en morceaux sur la terrasse, et l'autre crétin qui était en train de dessiner devant chez lui a fait un bond d'un kilomètre. Joey s'est foutu de lui, moi j'ai fait mine de lui balancer une pierre dans la tronche, alors il a détalé sans demander son reste. C'est un pôv type, ce mec, ni mon cousin ni moi ne l'apprécions. Nat, je crois qu'il s'appelle. Je sais pas si ça vient de Natalien ou de Nathan. De toute façon, on l'appelle toujours par son surnom: le minable, alors pas besoin de retenir son prénom. Il est toujours tout seul dans son coin, est super peureux, s'habille n'importe comment, parle à une vitesse de chenipan et comprend encore moins vite. Comment peut-il être notre cousin et petit fils du plus célèbre cerveau de la région, ça faudrait qu'on m'explique. Et pis son père, c'est un champion pokémon, paraît qu'il a déjà fait un tour du monde et tout, alors cet idiot devrait être bon en pokémon aussi. Bah non, il sait même pas faire la différence entre un chenipan et un aspicot. Difficile à croire que Joey et lui ont le même âge.

Quand l'idiot du village s'est réfugié dans les jupes de sa môman, nous sommes sortis du bled avec mon cousin. On s'est baladé un moment dans les hautes herbes, ce qui n'a pas beaucoup plu à Joey qui les regardait d'un air inquiet.
- Je ne devrais pas être ici, je n'ai pas de pokémon, a t-il dit.
- T'inquiète pas, Samson nous protègera. Il est super fort!
- Super fort? Tu parles, il n'a toujours pas évolué.
Un rattata sauvage a alors croisé notre route. Il nous a regardé avec ses petits yeux méchants, ses grandes queunottes reflétant la lumière du soleil, ses petites pattes bien enfoncées dans le sol, prêt à nous faire la peau.
- Hé, tu veux voir s'il n'est pas fort, Samson? Ai-je lancé à mon cousin.
J'ai lancé la ball; Samson en est sorti et s'est envolé directement vers le ciel, hors d'atteinte du rongeur.
- Samson! Tornade! Ai-je crié.
Samson a battu des ailes très vigoureusement, créant ainsi une mini tornade qui s'est dirigée droit vers le rattata, qui s'est alors retrouvé projeté de plusieures mètres avant de retomber brutalement sur le sol sec, mort.

Rassuré, Joey a paru profiter davantage de la promenade. Samson dégommait tout sur son passage, il était vraiment trop fort. On est arrivé à Jadielle, mais au lieu de rester dans la ville, on a décidé de faire un petit tour du côté de la route 22, la route de la Ligue, parce qu'on y trouve des pokémon intéressants, comme des férosinges que Samson adore envoyer bouler à coup de tornades. On s'est mis à fouiller dans les hautes herbes, mais on n'a trouvé qu'un vulgaire piafabec et un nidoran femelle qui a empoisonné Samson. Je n'avait pas d'antidote. De rage, j'ai pris une pierre et l'ai balancé de toutes mes forces sur cette sale bestiole venimeuse.

- Je peux savoir ce que tu fais? A lancé alors une voix derrière moi.
Ce n'était pas la voix de mon cousin. Je me suis retourné et me suis retrouvé face à face avec un homme de haute taille aux cheveux et aux yeux uniformément noirs, qui me regardait fixement avec un air de mécontentement.
- J'entraîne mon pokémon, ai-je répondu en montrant Samson d'un signe de tête. Mais il est empoisonné.
J'ai alors demandé à mon cousin d'aller me chercher un antidote; il est parti en courant tout en regardant l'homme d'un air inquiet. Celui-ci a repris:
- Et c'est une raison pour frapper un pokémon avec une pierre?
- L'avait qu'à pas empoisonner Samson.
- Ce nidoran n'a fait que se défendre alors que tu l'attaquais.
- Les pokémon sauvages ne sont là que pour qu'on leur casse la gueule, alors que ce soit un pokémon ou un humain qui le leur fait, quelle importance? Ils vont crever de toute manière.
- Tu as vraiment une façon de penser stupide. Les pokémon ne sont pas à ton service. Je crois que je vais te montrer ce qu'est un bon dresseur, afin que ça te fasse une bonne leçon...
- Très bien! Je relève le défi! Mais sachez que Samson est super fort, il va vous refaire votre sale face en moins de deux!

L'homme a sorti une pokéball et l'a lancé; un grand rhinocorne en est sorti. Non, ce n'était pas un rhinocorne, car il marchait sur deux pattes. Un rhinoféros. C'était la première fois que j'en voyais un, car c'est super difficile à entraîner ces bestioles-là . Le dresseur qui était devant moi était loin d'être un rigolo. Mais je n'ai pas perdu courage et ai envoyé Samson, qui était pourtant toujours empoisonné.
- Tu es vraiment idiot, a fait l'homme en riant. Tu es totalement désavantagé, tu n'as aucune chance de gagner, mais tu refuses d'abandonner! Tu es le plus grand idiot que j'ai jamais vu! Cependant, j'accepterais ta stupidité si tu n'étais qu'un gosse ignorant et innocent; or, c'est loin d'être le cas, parce que tu es méchant. Et tu vas payer pour cela. RHINOFEROS!
Le gros monstre de pierre s'est élancé vers Samson. Il était plus rapide qu'il n'en avait l'air. Il a levé une patte antérieure et a frappé mon roucool, qui s'est écrasé lamentablement au sol, les os brisés. Le pokémon était mort, ça aurait pu s'en arrêter là.

Sauf que le rhinoféros n'a pas arrêté son geste; son poing m'a alors touché à l'épaule et une douleur atroce a traversé tout mon corps comme une décharge électrique. Je me suis écroulé en hurlant. L'homme a rappelé son pokémon, puis s'est approché de moi:
- Je n'ai aucune pitié pour les gens méchants ou cruels avec les pokémon. Pas même avec les gamins comme toi. Tu viens de le payer de ta vie. Adieu, jeune imbécile.
Et il est parti.

Et moi, je suis resté par terre, avec l'impression d'avoir tout mon squelette en miettes. Je n'arrivais plus à bouger, même pas un doigt; le monstrueux pokémon avait dû me briser la colonne vertébrale. Le plus étrange était que je ne ressentais plus rien. J'arrivais cependant à apercevoir le corps sans vie de Samson, le cou brisé, les ailes tordues, le bec planté dans le sol. Un nuage blanc a commencé à m'envelopper; je n'entendait plus rien, ne voyais plus rien, ne sentais plus rien.

Et, en ce jour du 17 juin, je suis mort.

White: En fait pour le coup des zozios c'tait juste parce que :

Spoiler sur le manga:

Sinon je verrais bien Giovanni tuer des gamins pour récupérer leur ADN et la fusionner avec celle de tout les Pokémons de Kanto (ainsi on aurait 146 gamins changés en pokémons) pour faire une fusion ultime avec le sang de Mew pour créer l'ADN de Mewtwo et se servir de son propore corps comme hôte a Mewtwo

@dark-celebi: non, il n'y aura pas de zozios légendaires dans mon histoire(surtout que j'ai dit que je comptais vraiment faire un truc original(je ne dirais pas inédit, car je me doute bien que quelqu'un quelque part dans le monde y a déjà pensé), donc je ne me sers pas de l'histoire du mange - passage dont je me souviens, car j'ai pas mal lu le manga(j'aimais bien le style graphique du premier arc(avec red/sacha) mais j'ai adoré l'histoire du 4e arc(je pense que c'est le 4e, avec ruby/saphir?)). je m'en suis arrêté à diamant perle qui m'a profondément ennuyé après un arc émeraude particulièrement nul. )

bref, pas de zozios et ce qui s'est ensuivi comme dans le manga ^^.

néanmoins, il y a quelques points dans ta seconde phrases qui partent dans la bonne direction(et d'autres qui sont complètement à l'ouest, je ne te le cache pas ^^).

mais pas question de (trop) spoiler mon histoire, sinon autant vous faire part de tout le scénar(qui tient sur environ 4 pages, c'est assez conséquent). remarquez, lui, au moins, il est déjà écrit. au moins, si je le postais, je ne serais plus obligée de jouer(ce qui me prend tout de même un temps fou et qui représente(étrangement) le point le plus ennuyeux de ce travail; comme quoi je suis davantage un écrivain qu'une nuzlockeuse) ni d'écrire(ce qui serait embêtant, vu que je joue exprès pour écrire).

Nouveau chapitre! comme je le disais à certains d'entres vous, je suis en ce moment très occupée, si bien que je n'arrive pas à écrire ou à jouer comme je le souhaite, ce qui fait que je risque d'avoir(peut être) un peu de retard à un moment donné. j'espère que ça ne sera pas le cas et que j'arriverai à conserver cette régularité d'un chapitre par semaine, mais je ne promet rien.
bonne lecture toute fois!

je remercie au passage Koukin pour sa bêta-lecture qui m'a permis(entre autre) la modification de certains passages écrits de façon maladroites.

Chapitre 18

Le nouveau venu est donc un humain à la base. Mais, pour une raison inconnue, il s'est transformé en pokémon avant d'être capturé par un gosse. Il nous regarde de son air supérieur comme pour nous jauger.
- Quoi, qu'est-ce vous z'avez à me reluquer comme ça, têtes de cons ! Fait-il d'un air mauvais.
- Pas la peine de te sentir supérieur, je lui lance. Toi et moi, on est pareil.
- ça j'crois pas, non. Tu t'es pas vu, souricette...
- Tu étais un humain autrefois, non ?

Il s'interrompt avant de me fixer d'un air mauvais. Croit-il que je me moque de lui ?
- Et qu'est-ce que t'en sais, d'abord ? Finit-il par me lancer.
- Tu ne le sens pas en toi ?
Alors là, il est perdu. Il ne semble pas du tout comprendre où je veux en venir. C'est peut être parce qu'il n'est pas un pokémon depuis longtemps.

En effet, au fil de mon aventure, j'ai fini par ressentir mes compagnons. Je connais tout ce qui les caractérisent: leur odeur, leur démarche, leur respiration. Je sais par exemple qu'Hercule possède une senteur d'herbes et de sol boueux, un pas particulièrement pesant en quatre temps et une respiration profonde tandis que de Tiff émanent des effluves d'ordures en tous genres, une foulée sautillante et un souffle saccadé. Je ressens également leur esprit. Oui, leur esprit. Ou, plutôt, leurs émotions, peut être. Je sais quand Nat est énervé ; son sang semble bouillonner dans ses veines, son souffle et son rythme cardiaque s'accélèrent et il se crispe. Mais, en parallèle, involontairement, je ressens sa colère. Cependant, j'ignore cela est dû à une sorte d'empathie acquise lors de ma transformation, à ma proximité avec Nat ou le fait que je sois souvent hors de ma pokéball. Ce que je sais, c'est que ni Hercule, ni Tiff, ni Oskar ne possèdent cette capacité. Mais aucun des trois ne dispose d'un sens de l'odorat aussi développé que le mien, à part peut être Tiff, bien que son sens olfactif fasse le tri entre ce qui est mangeable(ce qu'il sent presque toujours) et le reste(ce à quoi il ne fait absolument pas attention). Peut être est-ce juste mon odorat qui me permet de savoir cela : selon les émotions ressenties par les gens, leur corps émettent une odeur particulière. Il est tout à fait possible que je me fais des idées...

Mais cela, je n'ai pu le découvrir qu'en me concentrant sur moi-même. Si le type devant moi n'est pas un pokémon depuis longtemps, peut être n'y a t-il pas fait attention. Ce que je sais, c'est que je ressens quelque chose auprès des vrais pokémon, une sorte d'harmonie, d'équilibre, mais également une sauvagerie chez les pokémon que l'on rencontre dans les hautes herbes et un apprivoisement chez ceux des dresseurs. Mais, en face de ce salamèche, c'est une sorte de chaos que je perçois. Comme si quelque chose n'étais pas normal, n'allait pas dans l'ordre des choses. Quelque chose de cassé... c'est dur à expliquer avec des mots. Comme si le corps et l'âme ne faisaient pas qu'un être comme chez tous les êtres vivants, mais étaient dissociés. Et bien, c'est ce que je ressens depuis que je fais face à notre nouveau compagnon.

Mais comment se peut il qu'on soit deux à avoir reçu ce traitement ? Aurions-nous fait la même bêtise lors de notre vie d'humain ? Ou bien serait-ce une étrange malédiction qui finirait par toucher tous les humains pour les punir des mauvais traitements infligés aux pokémon ?

Nat ne l'a pas remarqué : il se contente de nous regarder faire connaissance. Le salamèche-humain, lui, fait une tête bizarre.
- Alors, commence t-il, tu étais humain avant ?
J'acquiesce.
- Que t'est-il arrivé ? Continue t-il. Comment t'es-tu retrouvé dans ce corps ?
Je n'ai pas le temps de répondre à sa question : un cri retentit. Un appel au secours. Le salamèche tourne la tête vers la route 24, là d'où vient le bruit, avant de se précipiter là-bas. Sans trop savoir pourquoi, je me mets à le suivre. Ah, si, je sais : parce que, si je ne le fais pas, Nat va me laisser derrière, car lui, il ne peut jamais s'empêcher de courir au secours des gens. Justicier de mes deux.

Sauf qu'il n'a pas bougé. Il ne semble pas du tout comprendre pourquoi le salamèche se rue vers la route 24. alors je reviens vers lui et le tire par la jambe de son jean en lui montrant le route.

Un nouveau cri se fait entendre ; mais Nat ne bouge toujours pas. Se peut-il qu'il soit devenu subitement sourd ? Ou bien... peut être que son ouïe ne parvient pas à entendre le cri, que celui-ci se situe trop loin par rapport à lui... j'oublie souvent que l'ouïe de pokémon est beaucoup plus fine que celle des humains.

À force d'insister, il finit par me suivre sur le pont pépite. J'entends de nouveau le cri, mais Nat ne réagit pas davantage. Je ne comprend vraiment pas. Néanmoins, il semble savoir où il va : ressentirait-il la présence de notre nouveau compagnon, comme cela s'est déjà produit dans le mont sélénite ? Mais il vient juste de le rencontrer !

Arrivés sur la route 25, nous apercevons notre nouveau compagnon de route, blessé, en train de protéger une sorte de radis. Un radis ? Oui, avec des pattes arrières. Ce radis est un pokémon que notre compagnon semble connaître, et cela m'intrigue: serait-il un pokémon-humain, lui aussi? Non, me dit mon instinct, car de ce radis n'émane pas cette impression de chaos. Il n'est qu'un pokémon normal. Que Marco connait, alors il doit tout de même être intéressant et sait peut être quelque chose dans cette histoire.

Salamèche rugit pour tenter de faire peur à son agresseur, un gros randonneur aux joues rouges et aux cheveux hirsutes qui aurait eu bien besoin d'une douche. Mais, quand on ne mesure que quelques dizaines de centimètres et que le seul rugissement qu'on peut émettre ressemble à s'y méprendre au feulement d'un miaouss, il est difficile de faire peur à un humain aussi massif que ce bonhomme là.

Nat se décide à intervenir.
- Monsieur, que faites-vous à mes pokémon ?
Le randonneur se retourne, interdit.
- Tes pokémon, gamins ?
- Oui, monsieur.
- Et je peux savoir ce qu'ils faisaient tout seuls, tes pokémon ?
- Mon mystherbe s'est perdu, je le cherchais. Mais c'est mon salamèche qui l'a trouvé en premier. Mes pokémon sont de bons amis, ils ne peuvent s'empêcher de se protéger les uns les autres, comme vous le voyez.
Ça, c'est vrai. Surtout dans l'équipe de Nat. Le gros randonneur abandonne, nous salue et s'en va sans demander son reste. De toute façon, qu'est-ce qu'un randonneur pourrait faire d'un pokémon plante? Ils sont spécialistes en pokémon des grottes...

Nat se tourne alors vers salamèche et sort une pokéball vide de sa poche.
- Pousse-toi salamèche.
Mais notre compagnon ne veut pas bouger et montre les dents.
- Je veux juste l'attraper, afin qu'il soit en sécurité dans la ball.
- Fais lui confiance, j'interviens. Il ne lui fera pas de mal. Et s'il reste sans dresseur, n'importe qui pourra l'attraper et le Lien se créera avec ce nouveau dresseur.
- Le Lien ? Fait salamèche sans comprendre.
- Oui, le Lien qui relie un pokémon à son dresseur. Le Lien qui t'empêche de quitter ton dresseur, et qui te permet toujours de savoir où il est.

Le Lien qui se brise, tel un spaghetti, lors de la mort de l'autre. Quelque chose me submerge alors, une vague de tristesse, de désespoir et de douleur mélangés... c'est ce que j'ai ressenti à la mort de Samson. Je m'en rappelle à présent. Je me souviens que dès que le coup du rhinoféros l'a touché, j'ai ressenti sa mort jusqu'au plus profond de moi-même. Aussitôt, j'ai su qu'il ne vivait plus. Aussitôt, j'ai senti que quelque chose s'était brisé en moi, un peu comme un spaghetti qui se briserait en 4 morceaux à force de l'avoir plié. Mais je n'avais pas eu le temps de ressentir cela longtemps : le pokémon de roche m'avait tué juste après. Si je n'étais pas mort à ce moment-là, j'aurais certainement ressenti cette mort plus profondément encore. Peut être est-ce ce qui cause les dépressions chez certains dresseurs finalement, et non pas le voyage ou la défaite ; juste le fait de perdre son compagnon et de sentir le Lien se briser suffit-il peut être à faire perdre la tête aux humains.

Ce Lien est une malédiction.

Bon sang, mais pourquoi est-ce que je me souviens de cela ? Samson est mort depuis longtemps ; peut être que Tiff l'a dévoré, carnassier comme il est, ou que Hercule s'est amusé avec la carcasse brisée. Non Non.... Je ne devrais pas repenser à cela. Déjà parce que ça me fait mal, quelque part dans ma poitrine, à l'endroit de mon cœur ; ensuite parce que cette partie de ma vie est depuis longtemps terminée. Il faut que j'oublie ma vie passée. Je suis un pokémon à présent. Comme ce salamèche là devant moi.

Sûr que Nat perdrait la tête si je mourrais ; il l'a bien déjà perdue alors que j'avais été capturé par la rocket...

Nat, je te promet de ne pas mourir.

Notre compagnon a fini par laisser Nat attraper son ami. Il m'apprend ensuite qu'il s'agit d'une femelle, qu'elle s'appelle Kasumi et qu'elle était son pokémon lorsqu'il était humain. Néanmoins, je ne parviens pas à lui en faire dire davantage sur son identité à lui. De toute manière Nat le renvoie presque immédiatement dans sa ball. Je crois que mon dresseur n'a pas envie de le revoir partir. Mais, maintenant, je sais pourquoi il n'avait pas entendu les appels aux secours : ces appels provenaient d'un pokémon, et non d'un humain. Et les humains ne peuvent pas comprendre les pokémon ; même si je suspecte Nat d'avoir une petite idée de ce que je dis quelque fois, je doute qu'il me comprenne mot pour mot - heureusement d'ailleurs.

Nous continuons notre route sur l'herbe gentiment bercée par le vent marin et salé, au milieu des arbres étrangement tordus. De là où on est, on peut apercevoir la mer, sa surface étincelante se mouvant avec régularité étendue juste derrière la Villa de Léo située au bout de la route.

Les dresseurs nous fichent la paix : ils savent que Nat n'est pas aussi faible qu'il en a l'air. Je fais peut être preuve de mauvaise foi : depuis quelque temps, il a tendance à s'affirmer, si bien qu'il semble plus mûr. Son expression enfantine s'est volatilisée. Cependant, je crois qu'il aura beau faire tous les efforts du monde, je pense qu'il conservera toujours cette expression de petit ange. Cela est certainement dû à ses cheveux blonds très pâles et à ses yeux bleus, ainsi qu'aux traits purs de son visage.

Nous arrivons enfin à la maison du collectionneur de pokémon, Léo, si connu dans la région pour sa collectionnite aiguë des pokémon et sa misanthropie. Nat frappe quelques coups à la porte abîmée, comme le reste de la bâtisse, par le sel émis par la mer; pas de réponse, mais un grand craquement se fait alors entendre. Ça m'angoisse terriblement; j'aimerai partir à toutes pattes, mais Nat, ce con, ouvre la porte ; elle n'est pas verrouillée et pivote en grinçant sur ses gonds. De quoi vous filer la chair de poule. Ce que j'ai, d'ailleurs: je sens que les poils de mon dos sont hérissés. Mais ce qui me fiche le plus la trouille, ce n'est pas le grincement, ce n'est pas le capharnaüm qui règne dans la pièce, ce n'est pas l'odeur étrange âcre qui me prend à la gorge, mais ce sentiment de danger imminent qui me submerge. Je suis en proie à une véritable panique, panique encouragée par ce impression de chaos indescriptible : il y a quelque chose ici qui ne devrait pas y être. Pire, qui ne devrait même pas exister, une sorte de monstruosité.

Quelque chose s'avance alors vers nous, à pas lent.

En le voyant, je hurle.

Je sais que ces temps ci, tout le monde(ou presque) est occupé avec le communitylocke et ne lira pas mes chapitres, mais j'en poste quand même un, pour garder la régularité. bonne lecture!

Chapitre 19

Je hurle sans pouvoir m'arrêter. Nat essaye de me calmer du mieux qu'il peut, mais pour cela il faudrait déjà qu'il se calme lui-même. Car lui aussi Le voit.

Le monstre.
Il est plutôt petit, de couleur rose pâle, avec des membres sensiblement trop longs et terminés par des pattes griffues semblables à des mains et des pieds humains. Des bosses formées par des muscles n'apparaissant normalement pas sont visibles sous sa peau. De courtes oreilles pointues au bout noir et des cheveux bruns plantés sur le sommet du crâne semblent lui servir de décoration, en plus des ailes trop petites pour lui permettre de voler s'agitant sans discontinuer. Mais je crois que ce qui me choque le plus, c'est ce caleçon blanc à rayures bleues qui semble cacher une part virile de son être et ses yeux si humains qui me fixent sans comprendre.

Il n'est pas un pokémon. Il n'est pas un humain.

Il est un mélange des deux. Un métissage horrible entre un mélofée et un humain. Et ce qu'il a au fond de lui, ce que je sens, est encore différent de l'impression de chaos qui me prend lorsque je fais face à un être comme Salamèche ; ce n'est pas la disharmonie entre l'âme et le corps, au contraire, le corps et l'âme devant moi semblent former un tout. Et c'est peut être cela le pire : l'harmonie est là, mais le corps devant mes yeux ne correspond pas à mon idée d'harmonie. Et, surtout, ce que je ressens n'a à voir ni avec un pokémon, ni avec un humain. En fait, j'ai l'impression d'être en face d'une autre race d'être vivant. Une sorte d'hybride.

- Je suis un pokémon ! Je hurle, comme pour évacuer ma peur qui ne cesse de m'envahir. J'étais un humain, mais maintenant je suis un pokémon, mais toi, toi ! Tu es un mélange entre les deux, une abomination, un monstre !
Il me regarde un instant, étonné de m'entendre ainsi rugir.
- Une chimère en vérité... fruit d'une expérience malheureuse. Je me suis retrouvé sous cette forme sans pouvoir retrouver ma forme originelle. Mais je dois reconnaître que ton cas m'intrigue fortement, fait-il en se grattant sa tignasse sale dont une mèche lui tombe devant ses yeux pétillants.
Ho non, il me comprend.
- Tu disais donc que tu étais un humain, mais qu'à présent, tu es un pokémon ? Reprend-il sans même faire attention à cette mèche qui doit pourtant le gêner. Mais comment ?

Je n'ai pas très envie de converser avec lui. Cependant, il est scientifique : peut être pourra t-il me dire ce qu'il m'est arrivé. Encore mieux, peut être pourra t-il m'aider à retrouver forme humaine. C'est ce secret espoir qui me pousse à lui expliquer ma situation :
- J'ai été réincarné en pokémon. J'étais un humain avant, même que j'étais cousin avec ce morveux qui m'accompagne. Mais je suis mort sur une route près de jadielle, suite à un coup porté par un pokémon. Mais en fait, quelques temps après, je me suis réveillé... sous cette forme.
- Et tu étais toujours sur cette même route où tu es mort ?
J'acquiesce.
- J'ai été réincarné, je continue. C'est tout ce que je vois. J'ai été puni pour avoir frappé un pokémon sauvage... et ma punition consiste à être un pokémon inutile devant obéir aux ordre du mec que je ne pouvais pas blairer quand j'étais humain. Sûr, c'est pour me punir. Le pire, c'est que je ne suis pas le seul dans ce cas.
- Je n'y crois pas, répond finalement Léo(car, c'est certain, c'est bien Léo le pokémaniac, qui s'avère encore plus fou que les rumeurs le disaient).

Son ton cassant me fait sursauter. Il s'approche de moi, me prend(argh, pose pas tes horribles patte-mains sur moi!) et me regarde attentivement sous toutes les coutures(mais regarde pas sous ma queue!! ça c'est privé!). Il observe surtout mes piercings en forme de boucle à mon oreille gauche.
- Quand t'es tu fait percer les oreilles ? Me demande t-il.
- Il y a plusieurs années. Ça avait bien fait rager ma mère.
- Ces piercings sont récents : la chair est encore abîmée et la plaie pas encore tout à fait cicatrisée. Au fait, quel est ton nom ?
- Ethan. Et lui, c'est mon stupide cousin Nat.

Léo se tourne alors vers mon dresseur qui fait une drôle de tête : il ne semble ne pas se remettre de la forme monstrueuse de notre interlocuteur, ce que je comprend parfaitement d'ailleurs : moi-même j'ai du mal à m'y faire. 
- Tu savais que ton cousin avait été transformé en pokémon ?
Mais tu es idiot ou quoi ? Les humains ne peuvent pas comprendre les pokémon !

À ma grande horreur, Nat me regarde. Puis fixe Léo, comme pour savoir s'il se moque de lui, mais la chimère est sérieuse, les sourcils froncés formant presque une ligne droite au-dessus de ses yeux la bouche pincée. Mon dresseur me considère de nouveau, un air d'horreur sur le visage.

Il sait.

OH PUTAIN SA RACE FAITES PETER LE CHAMPAGNE IL A COMPRIS!!!!!!!!

Qu'est-ce que j'aimerais que le community me garde loin des updates des nuz'... *sort*
Chouettes chapitres ! La tête de Nat doit être assez mémorable n'empêche... xD

Le communitylocke ne m'empêchera pas de suivre mes Nuzlocke préférés 

J'adore toujours autant l'univers que tu développes, même si je m'attendais presque à ce que Léo subisse le même traitement qu'Ethan (est-ce que ce sera réservé à certains Pokémon que Nat capturera ? Ou verrons-nous encore plus d'humains transformés à mesure qu'on se rapproche de la Team Rocket ? Que de questions !). Et maintenant je me demande comment Nat va réussir à traîner son Pikachu en combat, maintenant qu'il sait qu'il est son cousin, ça promet pour le combat d'Arène ! Bonne continuation !  

Je suis ravie que des gens continuent à me lire malgré les événements actuels... je n'ai d'ailleurs eu aucun commentaire sur le précédent chapitre. Ne vous inquiétez pas, je m'en remettrai, je n'ai de toute manière pas le temps de m'en formaliser, vu la dose de travail que j'ai à faire durant la petite semaine de vacances que j'ai.

En effet, le fait que Nat sache qui habite en réalité le corps de son starter va avoir un impact certain sur le reste de l'histoire... enfin, surtout après le combat d'arène suivant en fait, pour les raisons que vous lirez un peu plus tard ^^.
en réalité, la transformation de Léo n'a rien à voir avec celle d'ethan. vous le saurez au prochain chapitre, alors je n'en dis pas plus *sourire mystérieux*
après, quant à savoir si Nat va rencontrer d'autres créatures comme Ethan... bah, vous verrez, que puis je dire d'autre mdr?

sur ce, je m'en retourne à mes bouquins de cours et à l'écriture de mon 25e chapitre de yellow reborn(je sais, je n'avance pas ces temps ci). à la prochaine et merci pour vos commentaires!

Oh. God.

He knows.

WOOOOOW. FINALLY. HE UNDERSTAND.

Ayant regarder une tonne de Nuz sur Yellow, et vu que Sala est un ancien humain, je crois deviner lesquels autres l'étaient :3

propose ton idée okarinae... même si je doute fortement que tu trouves la suite de mon scénar en ayant vu d'autres nuz sur yellow mdr. C'est pas parce que salamèche et ethan sont des human-born que tous les pokémon que Nat va recevoir vont en être, hein ^^.

Je pensai plus à Carapuce et Bulbizarre, les deux autres starters qu'on peut avoir. Par rapport au vrai scénario, 'jveux dire XD

Okarinae, cf règle 5: "- dans la version jaune, on peut obtenir les starters de la 1g, après avoir effectué certaines actions. ces starters ont un statut particulier: j'ai le droit d'en prendre UN SEUL, au choix, sauf si j'ai déjà obtenu un pokémon dans la zone d'obtention du starter(je pense notamment au salamèche route 24: si je décide de prendre salamèche, je ne peux pas attraper de nouveau pokémon dans les herbes de cette route, et vice-versa)"
il n'y aura donc pas de carapuce ni de bulbizarre human-born ^^. et le fait que salamèche en soit un vient du fait qu'il est devenu par la suite l'un des meilleurs éléments de mon équipe. j'ai par la suite crée son histoire. pour une fois, j'ai en quelque sorte intégré le personnage au scénario, au lieu de faire l'inverse.

sur ce, je m'en vais continuer mon roman que je délaisse depuis trop longtemps!

Oups, désolée, j'ai zappé la règle (Je prends généralement pas le temps de les lire, ou je les oublie XD).
J'ai hâte de voir la suite, en tout cas ^^

Nouveau chapitre, marquant une nouvelle dizaine et expliquant quelques mystères de Kanto! bonne lecture!

Chapitre 20


Nat s'est enfuit. Enfin, enfuit... je sais où il est. Le Lien qui nous lie me l'indique aussi clairement que si j'avais placé une balise gps dans sa chaussure : il est assis sur le mur au bord de la mer. Voudrait-il se suicider en sautant de la falaise ? Non, je ne pense pas. Je crois seulement qu'il est sous le choc. En même temps, si les rôles avaient été inversés, j'aurais eu du mal à y croire aussi, et je pense que ça m'aurait fait quelque chose de savoir que mon pokémon avait été humain autrefois. Pire, qu'il avait été un membre de ma famille. En fait, maintenant, c'est moi qui ai peur. Pour ce que je lui ai fait subir quand il était petit, peut être va t-il vouloir se venger de moi... non, je suis un idiot, il m'a clairement dit qu'il m'aimait, parce que je l'avais soi-disant sauvé de l'explosion d'un voltorbe quand on était mouflets. Enfin, qu'il m'aimait... plutôt qu'il ne me détestait pas. Et Nat, il n'est pas comme moi : jamais une telle idée ne lui aurait traversé l'esprit. Au contraire. Il est trop gentil pour cela.
Léo a insisté pour ausculter le salamèche. Mon nouveau compagnon de route en a d'ailleurs profité pour me dire qu'il s'appelait en réalité Marco. Léo s'est beaucoup intéressé aux tatouages sur ses bras, et en a retiré la même chose que pour moi : ces tatouages sont très récents, alors que Marco se les ai fait faire il y a quelques années.
- Comment peux tu expliquer cela, Léo ? Je lui demande.
- C'est comme si votre âme avait été arrachée de votre corps et placée dans des corps de pokémon... dit-il tout en réfléchissant.
- C'est glauque, commente Marco en regardant ses tatouages, essayant de déceler les preuves trouvées par Léo pour garantir leur caractère récent. Comment peut-on arracher des âmes ?
- Quand on a les bonnes armes, cela doit être plutôt facile, répond Léo en prenant Kasumi dans ses bras – celle ci ne semble d'ailleurs pas gênée par l'apparence de notre nouvel ami. Je ne serais pas étonné que les pokémon fantômes de Lavanville puissent le faire. La question que je me pose n'est pas le comment mais le pourquoi. À quoi cela peut il servir de faire changer de corps à des âmes ?
- J'ai entendu dire que les fantômes de Lavanville étaient des blagueurs invétérés, dit Marco. Ce sont peut être eux.
- êtes vous allés à Lavanville ? Demande alors Léo. Les fantômes ne quittent jamais leur tour en raison du Sceau qui les y enferment. En tout cas, pas d'eux même. Sinon, tu imagines la situation s'ils étaient libérés ? Ce serait un véritable chaos. Comme on ne les voit pas, on ne peut pas les attraper, donc on ne peut pas les contrôler. Et comme Marco le disait, certains sont des blagueurs, mais d'autres sont des esprits qui feraient tout pour venger leur propre mort. C'est un Sceau sacré qui les maintient dans la tour. Des exorcistes et des prêtres ont pour but de les calmer tous les jours, afin qu'ils partent enfin de cette terre.
- Qu'ils partent ? S'enquiert Kasumi qui remue les pieds dans le vide pour montrer son étonnement comme elle n'a pas de bras. Ils ne sont pas morts ?
- Les fantômes de lavanville sont en fait les âmes des pokémon défunts enterrés là-bas. Certains partent tranquillement vers l'au-delà, mais d'autres restent sur notre terre dans une forme immatérielle dans l'espoir de se venger ou de rester en contact avec nous. Le rôle des exorcistes qui s'y trouvent est justement de leur faire quitter notre monde. C'est une tâche importante pour eux comme pour nous. Enfin, ce que je disais, c'était que votre âme a certainement été arrachée de votre corps grâce à des capacités de pokémon comme celles de ces pokémon-fantômes. Vous n'êtes donc pas morts.

- C'est bien beau, tout ça, réagit Marco, mais est-ce qu'on peut récupérer nos corps ou non ? C'est surtout cela qui m'importe. Enfin, ça et retrouver les salauds qui m'ont fait ça afin de leur mettre mon poing dans la gueule.
- Si vous trouvez vos corps d'origine et un pokémon fantôme qui qui pourrait réinsérer votre âme dedans, je pense qu'il est tout à fait possible pour vous de redevenir humain.
- Aussi faut-il retrouver nos corps, reprend Marc, grognon.
- Et trouver le moyen de voir les fantômes, car comme leur nom l'indique, ils sont invisibles.
- Mais pour cela, il faudrait déjà que notre dresseur se remette de ses émotions, déclare Marco en croisant les pattes sur sa poitrine. Souriceau, tu devrais lui parler, c'est toi qui le connais le mieux.
- Mon nom, c'est Ethan, je corrige.
- M'en fous. Je veux récupérer mon corps au plus vite. Fais en sorte que ça se fasse, sinon je vais me mettre en colère.
- Tu t'es vu ? Tu crois peut être que tu vas me faire peur ? Touche moi et je te grille en steak bien cuit !
- Continue et je te rôtis sur place, grogne Marco en crachant de la fumée de ses naseau avant de ma pousser hors de la demeure de Léo.
Au final, je ne suis pas sûr de beaucoup apprécier ce nouveau camarade...

J'aperçois Nat, assis sur le mur, les pieds ballants, le regard perdu au loin. Il ne semble plus trop savoir où il en est. Même le Lien ne m'indique rien. C'est bien ma veine. Et moi qui n'ai jamais été doué pour rassurer les gens... Ah quoique, de toute manière, je n'ai pas besoin de trouver les mots, puisque Nat ne peut pas me comprendre de toute manière. Je n'ai qu'à faire semblant de m'intéresser à ce qu'il raconte, faire un signe de la tête de temps à autre et tout ira mieux!

Je m'approche de mon dresseur et cousin, qui n'a même pas remarqué ma venue. Ce n'est que lorsque je pose ma patte sur sa cuisse qu'il sursaute et me voit enfin.
- Ethan... Fait-il, soudain gêné. Je ne t'ai pas vu arriver.
Allez, gamin, raconte tes malheurs. J'ai que ça à faire de toute manière, puisqu'on ne peut pas partir tant que môssieur ne se sera pas remis de ses émotions de la journée. Heureusement que je n'ai pas mis plus de temps que cela lorsque je me suis rendu compte de ma transformation...
- Je n'arrive toujours pas à y croire... Continue t-il. Que tu sois... Que tu aies été... Enfin, que tu sois mon cousin. Cependant, la première fois que je t'ai vu... C'est vrai que j'ai cru voir...
Il secoue alors la tête vigoureusement avant de reprendre:
- Enfin, non, ce sont des bêtises. C'est juste que ta mort, enfin, ta disparition m'avait tellement marqué que je ne pensais plus qu'à toi. C'est pour cela que je t'ai appelé Ethan. En ton souvenir... Ah, c'est tellement idiot de le dire ainsi.

Continue de causer, ça m'intéresse absolument pas. Tout ce que je veux, c'est qu'on se casse d'ici pour retrouver mon corps. Attend... Pourquoi est-ce que ma mort t'a choqué au fait?
- Mais au final, je suis plutôt content, reprend-il. Parce que tu es vivant.
Vivant ? Peut être, mais tellement diminué...
- Je veux dire, ça doit être une expérience super enrichissante d'être un pokémon!
Ouais, j'ai toujours aimé me prendre des coups, super idée, on échange quand tu veux mon pote!
- Tu as des pouvoirs, tu as des sens super aiguisés...
T'es enfermé dans une ball, tu subis de mauvais traitements infligés par ton dresseur, tu es empoisonné, et en plus quand tu vas enfin au centre pokémon t'es même pas sûr d'être ausculté par l'infirmière super bandante. Le pied! Quoique, super bandante, t'es peut être un peu jeune pour cela, non? Morveux!
- Mais tu ne peux plus parler... Ça a dû être très dur, non? D'être si près de moi durant si longtemps, de te prendre des coups, de souffrir... Et dire que c'est moi qui te faisait subir cela...

Ses yeux se plissent, comme s'il souffrait lui-même. C'est bon, t'énerve pas pour ça, j'suis un dur, hein, pas un type fragile comme toi!
- C'est pourquoi...
Ho, je crois que je ne vais pas aimer ce qui va suivre...
- Je crois que je ne vais plus jamais te faire combattre.
Je m'en doutais. Tu veux que je te grille comment: saignant ou à point?
- Je ne veux pas te perdre de nouveau... Par ma faute. Alors je vais te stocker dans le pc, comme ça, quoi qu'il arrive, tu seras en sécurité.
Tu rêves là, l'est pas question que je reste enfermé dans le système de stockage du pc! Je t'accompagnerai, gamin, que tu le veuilles ou non! Je ne sais pas ce que tu cherches, mais moi, je sais ce que je veux: mon corps! Alors n'essaie pas de m'en empêcher!

Alors que je m'excite en sautillant et en le menaçant, il finit par me sourire timidement avant de me prendre dans ses bras. Hé! Mais à quoi tu joues là? Je suis ton cousin, merde, alors lâche moi!
- Tu ne veux pas me quitter, hein? Tu tiens trop à moi, je crois que j'ai compris. Moi non plus, je ne veux pas te quitter.
Mais que veut-il dire par là? Ho, j'ai peur, me dites pas qu'il... Ahhhhhhh!
- Ethan, on retrouvera ton corps, je te le promet.
Nat, lâche-moi...

Léo choisit cet instant précis pour sortir de chez lui. Il nous regarde étrangement, comme s'il était gêné, avant de lancer:
- Oups, je crois que je tombe au mauvais moment...
Pas du tout! Je me débat, mais comme Nat ne veut pas me lâcher, je finis par l'électrocuter. Il pousse un cri de douleur et me jette au sol.
- Ethan! Mais tu es fou ma parole! Tu voulais me griller ou quoi?
Ouais! Et tant que tu continueras à me prendre pour un vulgaire ours en peluche, je recommencerai!
Léo nous regarde sans comprendre, avant de secouer la tête comme pour signifier qu'il n'en a rien à faire. J'espère juste qu'il ne retiendra pas cette scène.
- Nat, comme je l'ai dit à tes poké-humains, il faut que tu te rendes à Lavanville pour tenter de leur faire réintégrer leur corps.
Mon dresseur le regarde sans rien comprendre. C'est vrai qu'il n'était pas là lorsque le scientifique nous a tout raconté. Léo soupire, puis recommence son explication.

Pour ma part, comme j'ai déjà entendu la théorie, je rejoins Marco et Kasumi qui discutent entre eux à voix basse. Je les interromps, je crois, alors ils se tournent tous deux vers moi d'un air mécontent.
-Eh bien, souriceau? On en profite à ce que je vois... Fait Marco avec un sourire goguegnard.
- J'en pro... Mais t'es complètement malade! C'est mon cousin, et en plus c'est un garçon! Moi, mon truc, ce sont les nanas avec une bonne poitrine et une taille de guêpe!
- Ouais, les nanas imaginaires quoi...
- N'importe quoi!
- Là d'où je viens, les nanas, elles sont pas du tout comme ça... Tu rêves quoi... Et arrète de parler de cela devant ma petite Kasumi, elle est encore un très jeune pokémon!
- On se demandait où pouvaient être cachés vos corps, annonce tranquille Kasumi comme si elle n'avait rien entendu.
- C'est certainement la team rocket qui a fait le coup! Qui d'autre pourrait faire une chose pareille?
- La team quoi? Demande Marco. Je n'ai jamais entendu ce nom avant.
- La team rocket, la mafia locale. Une sorte d'organisation criminelle. On en a rencontré au mont sélénite. Ils commettent également des crimes ici, à Azuria. Je suis certain qu'ils sont dans le coup. Le seul soucis c'est que...
Je me tais: dois-je leur révéler le pire dans cette histoire, ou dois-je me taire afin de cacher la brebis galeuse de notre famille? Au final, comme le frère de Nat est un crétin, je balance tout:
- Le frère de Nat fait partie de cette organisation.

Marco me considère un instant, tandis que Kasumi est horrifiée.
- Mais comment le sait-il?
- On l'a rencontré au mont sélénite. C'est toujours un sujet sensible chez lui. Son frère a fugué il y a quelques années, après le départ de son père. Nat est resté seul chez sa mère qui a fait une dépression. Je pense qu'au départ, le frère de Nat voulait marcher sur les traces de son père. C'est un grand dresseur puissant, le père de notre petit gosse...
- C'est fin, dit tranquillement Marco. Horrible pour ceux qui le subissent, mais bien joué.
Je le regarde sans comprendre. Le salamèche tatoué reprend:

- L'idée qu'il soit un moyen de pression ne t'a t-elle pas traversé l'esprit?

Nouveau chapitre, marquant le début des combats dans l'arène d'azuria! bonne lecture!

chapitre 21

Après quelques discussions et un bon goûter, nous avons fini par quitter la demeure de Léo la chimère pokémaniaque qui n'a, à ma grande surprise, aucune envie de redevenir humain, préférant de loin s'étudier lui-même. Drôle de type. Nat a en tête tout ce qu'il doit faire. D'abord, vaincre le champion local afin d'obtenir son badge. Ensuite, se rendre à Carmin-sur-mer pour visiter le paquebot de luxe l'Océane sur lequel voyage le grand maître de la technique Coupe, technique requise afin d'accéder à la route menant à Lavanville. Enfin, trouver le moyen de voir les fantômes. Léo a dit qu'il y travaillerait, mais je reste perplexe: comment voir des fantômes censés être invisibles ? Par ailleurs, la remarque de Marco concernant James m'a quelque peu déboussolé. James ? Un moyen de pression ? Mais sur qui ? Cependant, à force de cogiter, j'ai fini par me rendre compte que l'idée est loin d'être stupide. Marco a réagi lorsque j'ai dit que le père de Nat était puissant. Ce qui veut dire que le but de la rocket est de se servir de James comme d'un bouclier contre son père qui aurait pu les vaincre ou leur poser des problèmes. Ingénieux. Malgré cela, James voulait être connu, ou, plutôt, reconnu pour ses qualités propres. Comme il l'a dit, quoi de mieux que la team rocket afin de devenir riche et puissant ? Alors peut être que cette stratégie n'a rien à voir avec la réalité. Peut être voulait il simplement en faire partie. Après tout, ils sont tous plus idiots les uns que les autres dans cette famille...


À Azuria, nous décidons de nous reposer au centre pokémon pour passer une bonne nuit avant le combat contre le champion, qui s'avère être une championne, ce qui attise du coup ma curiosité. Une fille champion ? Bah, elle doit être âgée, toute ridée, comme une vieille pomme pourrie quoi. Et ne doit pas faire attention à sa beauté vu qu'elle a beaucoup de responsabilités, surtout en ce moment avec la team rocket qui commet des petits larcins un peu partout dans la bourgade. Dommage.


Comme nous sommes un peu blessés, Nat nous fait soigner. Manque de bol pour moi, c'est encore le leveinard obèse qui s'occupe de moi, tandis que l'infirmière à gros nichons dans sa blouse un peu petite s'occupe de Marco qui me jette un regard victorieux.
-Grosse poitrine et taille de guêpe, hein ? Il me lance. Je vois ce que tu veux dire maintenant. T'as du goût, gamin !
-T'avise pas de toucher à ma meuf ! Je m'écrie.
Pour toute réponse, Marco me tire la langue tandis que le leveinard m'assène un coup d'encyclopédie de médecine sur la tête pour me calmer.


Enfin guéris, nous sommes rendus à Nat qui attend attablé au self, les yeux dans le vague et ignorant les cris indignés de ses pokémon affamés.
-Voilà jeune homme, ils sont en pleine forme ! Annonce joyeusement l'infirmière portant Marco contre elle tandis que je les suis en trottinant tout en maudissant intérieurement mon camarade.
Non, je ne suis pas du tout jaloux.
Nat la remercie, et aussitôt un serveur apparaît et demande à notre dresseur s'il souhaite commander. Ce dernier demande un menu enfant et des boulettes pour pokémon, et le serveur après avoir griffonné dans un carnet, s'en va pour revenir quelques minutes plus tard, armé d'un plateau rempli de bols contenant les boulettes fumantes. Il dépose le tout sur la table, et c'est à Nat de disposer les bols de croquettes devant toute son équipe. Par contre, il place le menu enfant devant moi. Quoi, tu manges pas, freluquet ? C'est pas comme ça que tu deviendras un homme !
"Putain, c'est infect ce truc !" j'entends.
C'est Marco qui, affamé, a goûté les boulettes. Il crache sa bouchée dans le bol, dégoûté.
"Eh ! Gaspille pas, le nouveau !"s'écrie Hercule. "Donne moi ta part si t'en veux pas".
Aussitôt dit, aussitôt fait : le nidorino s'empare du plateau de son camarade avec une patte et entame immédiatement le nouveau bol de croquettes, le précédent étant déjà vide.
Kasumi, elle, mange sans soucis. Je comprend que ce dégoût de la nourriture pour pokémon vient du fait que nous ne sommes pas des pokémon à part entière, *attention à la répétition de "pokémon"* mais des Arrachés. Je ne trouve pas d'autre nom pour nous qualifier. Et puis, on nous a arraché nos âmes, oui ou non ? Ou bien on pourrait aussi s'appeler des né-humains, des human-born. Ouais. Classe, ce nom, je le garde.


Devant le refus de manger de ses nouvelles recrues, Nat commande aussitôt un autre menu enfant pendant qu'Hercule se charge de finir le bol de croquettes refusé, bientôt rejoint par Agito qui vient de finir le sien.
"L'a toujours pas la forme, l'autre gosse", fait Marco en grignotant une frite. "Qu'est-ce que tu comptes faire, souriceau ? Passer la nuit avec lui ?"
"Mon nom, c'est Ethan, abruti" je corrige. "Et ne dis pas n'importe quoi, je ne vais pas dormir avec lui, parce que je ne fais jamais ça, pigé ?"
"Je suis sûr que ça le détendrait, de dormir avec son petit souriceau chéri" se moque Marco qui tombe au même moment sur une frite à peine cuite qu'il finit par griller avec la flamme de sa queue.
"Ethan dort souvent avec Nat", ajoute Tiff qui n'a pas compris de quoi nous parlons et qui n'en rate pas une pour m'attirer des ennuis et me mettre dans l'embarras.
Pour toute réponse, je lui balance mon gobelet en plastique dans la figure tandis que Marco est hilare. Le soucis, c'est que Tiff le rapide parvient à esquiver le gobelet, qui frappe Hercule de plein fouet. Celui ci se retourne, fort mécontent.
"Qui a osé me balancer ce truc ?" rugit-il.
Aussitôt, tous mes camarades se tournent vers moi. Merci, les gars.


Ce soir là, nous partons nous coucher de bonne heure. Tant mieux: j'en ai assez d'entendre les gens autour de moi parler d'un certain "pikachu volant", et mes bosses me font un mal de chien. Hercule n'a vraiment pas bon caractère. Le soucis, c'est que je ne suis pas discret, avec mes piercings, alors les gens n'arrêtent pas de se tourner vers moi avant de se mettre à rire comme des baleines. C'est très agaçant à la longue. Mais peut-être pas autant que Marco qui ne peut s'empêcher de rire dès qu'il me regarde. L'est vraiment lourd lui. Si je n'avais pas si peur d'un retour de flammes, je crois que je le grillerais dès que l'occasion se présenterait.


Nous partons le lendemain directement à l'arène. Nat me parait pressé de retrouver mon corps. C'est gentil de sa part, mais peut être un entraînement ne serait-il pas une mauvaise chose, vu les boulets qu'on se traîne dans l'équipe.
Au final, Nat semble penser la même chose que moi. Il fait volte face et s'en retourne route 24 pour entraîner Marco et Kasumi. Marco s'avère être un combattant puissant; il ne tarde pas à évoluer. D'ailleurs, sa nouvelle forme m'effraie: il est beaucoup plus grand et menaçant à présent. Par contre, la corne au sommet de son crâne me fait penser à un de ces chapeaux qu'on met lors des fêtes. Du coup, je manque de m'esclaffer dès que je le vois.


Kasumi est plus longue à entraîner. Marco voit d'ailleurs d'un très mauvais oeil le fait que sa petite protégée combatte. Leur lien est bizarre: elle est censée être son ancien pokémon, pas un membre de sa famille, alors pourquoi y tient-il autant ? Il a beau jouer au dur, on sait ce qu'il faut faire pour le faire plier celui-là; cependant, aussi faut-il être de taille à affronter un reptincel aussi puissant et féroce que lui.


L'entraînement est terminé. Nat paraît satisfait du travail de l'équipe. Nous déjeunons sur place pour économiser l'argent de poche, puis nous nous rendons à l'arène, une grande bâtisse d'où s'échappe une infecte odeur de chlore et des bruits d'éclaboussure en continu.
Lorsque les portes automatiques du bâtiment s'ouvre, je jubile intérieurement avant de me tourner vers mon compagnon de route:
"Alors, Marco, tu ne te sens pas trop impuissant par ici ?"
L'arène est une piscine géante.
Au mot "impuissant", Marco me menace du poing; je lui tire la langue avant de désigner le sol trempé: pas besoin de faire de grosses étincelles pour le griller sur place. Par contre, je cramerai tous les occupants de la piscine. C'est le seul hic à mon plan. Par chance, Marco semble croire que je suis capable de le griller. Soit il me pense sans coeur, soit il n'a pas compris que si je le grille lui, je grille tout le monde. Cependant, au vu de certaines de ses remarques, je doute qu'il soit très futé, alors je pencherai plutôt pour la seconde réponse.


- Serait-ce un nouveau challenger ? S'exclame alors une voix provenant d'un peu plus loin.
Par le plus puissant du plus puissant des pokémon... Si les déesses existent, je crois que la fille devant nous en est une. C'est une vraie beauté, avec ses cheveux longs et blonds tombant sur ses épaules en une cascade scintillante, ses yeux bleu océan et le minuscule bikini qui met encore plus son corps bronzé en tout point parfait en valeur. Si seulement je n'étais pas un pokémon... Je jette un oeil d'envie à Nat. Le salaud, il pourrait la draguer sans soucis, sauf que ce con là ne s'en rend même pas compte. Ah, quoique, à son expression, je crois que la jeune femme devant nous lui fait également de l'effet. Il tremble un peu, puis se reprend pour parler à la déesse personnifiée:
- Êtes-vous la championne de la ville ?
Je remarque toutefois que sa voix est chevrotante: mais à quoi a t-il pensé au juste, ce pervers là, pour se mettre dans un état pareil ? Eh ! C'est MA copine, la touche pas ! Ouais, j'ai décidé: dès que je retrouverai mon corps, je reviendrai à Azuria enlever cette fille sur mon galopa blanc (ouais, un galopa, parce que les filles, ça aime les galopa... Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, peut être à cause de leur corne ?), et elle deviendra ma muse, à moi tout seul ! Alors PAS TOUCHE gamin !
- En effet, répond la beauté fatale, les gouttes d'eau coulant lentement sur son corps doré puis le long de ses cuisses... Je suis Ondine, championne aquatique de Kanto. Ainsi donc, tu souhaites m'affronter... Mais ce ne sera pas facile parce que, ne te vexe pas mais... T'as vraiment l'air faible.
- L'habit ne fait pas le moine, rétorque gentiment Nat d'une voix étrangement suave que je ne lui avais jamais entendu. Peut être pourrions nous au moins combattre ? Tu serais fixée...


Ondine (quel nom magnifiquement choisi) le regarde alors d'un air sérieux, semblant peser le pour et le contre. Elle hoche enfin la tête comme pour marquer la fin de sa réflexion et annonce:
- Je veux bien t'affronter. Mais avant cela, il te faudra battre les deux dresseurs que j'entraîne. Tu comprends, j'aimerais d'abord constater ton niveau par moi-même.


Deux nageurs sortent alors de l'immense piscine qui constitue l'essentiel de l'arène. Dégoulinant de flotte, tous deux remontent leur lunettes de natation sur le front, ce qui leur laisse de grosses traces rouges autour des yeux. L'homme, à droite, sort une pokéball de sa ceinture qu'il garde au dessus de son slip de bain et la tend devant lui.
- En gar...
Il devait avoir gardé de l'eau dans sa bouche, parce qu'il finit sa phrase en crachant du liquide en un affreux gargouillis. Sa camarade, une jolie jeune femme (mais pas autant qu'Ondine) en maillot une pièce (ouais, ça fait toute la différence, et ses jambes sont plus courtes que celles de ma dulcinée) prend le relais et envoie un pokémon... Que nous ne voyons pas, parce qu'elle le fait apparaître dans l'eau. Il jaillit alors soudain en nous éclaboussant. Marco se protège du mieux qu'il peut, mais sa flamme en a prit un coup. Par mesure de sécurité, Nat le rentre dans sa ball. Bien hermétique (enfin, normalement, mais la ball peut toujours avoir un défaut, ce que j'espère d'ailleurs: je n'aurai plus besoin de me bagarrer avec lui pour avoir de jolies filles), la ball est rangée dans la ceinture de Nat qui m'envoie alors au combat.
- Allez, Ethan ! Montre lui ce que tu sais faire !


Mais le nageur s'est repris et a envoyé un hypotrempe qui me freine dans mon élan. Je m'en débarrasse d'un coup d'éclair, avant de griller le second pokémon, un kokiyas, de la même façon. Le nageur, totalement désappointé, se précipite près de son maître (j'allais dire "maîtresse", mais j'ai peur que le sens n'en soit pas le même) avant de s'agenouiller devant elle.
- Je suis désolée, maîtresse Ondine, mais ce petit garçon m'a battu ! Quelle honte ! Je vous prie de me pardonner !


Mais comment peut faire cette jolie créature pour obtenir une telle déférence de la part de ses sujets ? Peut être avec un fouet... Ho non, ce serait dégueu. Mais si elle me le proposait, je ne sais pas si je dirais non... Mais quelle femme, quelle femme !


- Ça va, répond Ondine. Tu peux te retirer. À toi ! Lance t-elle à la nageuse dont le pokémon, un poisson rose portant le nom de Poissirène, profite de notre inattention pour me frapper d'un coup de corne.


Je m'envole assez haut pour me cogner contre une poutre, avant de retomber mollement dans l'eau de la piscine. Là, je suis sans défense face au poisson. Mes petites pattes me permettent tout juste de garder la tête à la surface. Le poissirène me fonce dessus et m'assène un nouveau coup de corne, en plein ventre cette fois. J'ai le souffle coupé. Un instant, mes forces me lâchent et ma tête est submergée par l'eau chaude. Mon adversaire attrape alors ma queue en forme d'éclair dans sa bouche (non non, il n'y a rien de sexuel là dedans) et essaie alors de m'entraîner au fond du bassin tandis que je continue de me débattre. J'ai mal au ventre, là où il m'a frappé. Mais, pire que tout, c'est cette douleur dans ma poitrine qui enfle, enfle, jusqu'à en devenir insupportable.


J'ai besoin d'air. Il faut que je respire. Je m'agite un peu pour tenter de me libérer, mais ça ne fait que m'affaiblir davantage et me faire perdre le peu d'oxygène que je possède encore. Mon énergie électrique semble s'être envolée. Peut être est elle juste restée à la surface, peut être sait elle que je risquerais de griller tout le monde là haut si je l'utilisais. Tout devient noir autour de moi tandis que je m'enfonce encore, encore... Mon adversaire s'en fiche, il a des branchies lui, il peut respirer. Si seulement j'en avais moi aussi... Je pourrais lui en montrer...


Mon esprit s'embrume. Tout est noir, comme si je me trouvais à une profondeur abyssale. Sauf que ce n'est pas le cas. Je suis dans une stupide piscine, certainement profonde de 5 ou 6 m au maximum. C'est moi qui ne voit plus rien. L'image de Nat souriant m'apparaît soudain.


Impuissant, je ne peux que la fixer en attendant la mort.

"Impuissant, je ne peux que la fixer en attendant la mort."

Ah la la, combien de fois ai-j du lire cette phrase dans un roman et voir le héros s'en sortir ? :p

J'attends la suite

Non, ce n'est pas un nouveau chapitre, je vous exprime au passage mes plus plates excuses pour vous avoir causé une fausse joie. en fait, c'est plutôt le contraire. j'aurais dû écrire cela il y a un moment déjà, mais je pensais toujours pouvoir avoir le temps de continuer, ce qui n'est au final jamais possible.

enfin bref, j'arrête l'écriture et la parution de nouveaux chapitres pour une durée indéterminée. et je dis "indéterminée", parce que je ne veux pas m'avancer en disant que je pourrai certainement reprendre l'écriture lors des prochaines vacances.

à la prochaine donc, et encore désolée pour cette annonce.

En nous abandonnant sur un cliffhanger en plus ! Quelle cruauté !

Je plaisante, bien sûr. Les aléas de la vie doivent toujours prendre le pas sur l'écriture, c'est normal. On attendra la suite patiemment. Et bon courage pour les cours et le reste  

YEAH ! Me revoilà, armée de nouveaux chapitres explosifs ! la suite donc de Yellow Reborn (qui j'espère va continuer encore, car je n'ai toujours pas retrouvé mes notes... ). Bonne lecture !

Chapitre 22

NAAAAT ! Je hurle intérieurement avant d'user de mes dernières forces pour envoyer à la tronche de mon adversaire une décharge électrique. Et tant pis si je crame quelqu'un là-haut. Je n'ai pas fait tous ces efforts pour crever pitoyablement dans ce stupide bassin à cause d'un abruti de poiscaille!

Mon adversaire est complètement grillé. Si on était à l'air libre et non pas sous l'eau, son corps émettrait de la fumée âcre, typique des chairs brûlées, celle qui vous pique les yeux et vous pousse à vous couvrir le nez du mieux que vous le pouvez. À la place, l'eau autour de lui semble bouillir; ses yeux sans vie sortis de leurs orbites s'agitent dans les remous du bassin; sa peau noircie s'arrache de son corps à certains endroit; et sa bouche munie de dents acérées relâche ma queue meurtrie à mon grand soulagement. Le corps de mon adversaire, cette vision cauchemardesque qui je pense restera un bon moment dans mon esprit, remonte peu à peu à la surface. Je m'agite un peu, mais je constate avec effroi que ma décharge m'a vidé de mes forces.

C'est vraiment trop con. J'aurais dû essayer d'économiser mes forces, au lieu de tout lâcher d'un coup ! Vu l'état du poissirène, rien que la moitié aurait pu suffire à le mettre hors d'état de nuire !

Cependant, libéré de la force de mon adversaire, mon corps remonte lui aussi à la surface. Surface qui arrive plus tôt que prévu; ma tête jaillit hors de l'eau et j'avale précipitamment une grande goulée d'air. J'agite mes pattes pour garder ma tête hors de l'eau, et je constate que l'air fait revenir mes forces. Bientôt, je nage comme un petit caninos, essoufflé mais ravi d'avoir survécu. Je regarde alors autour de moi et constate que le niveau de l'eau a fortement baissé et qu'un épais brouillard a empli l'air. On se croirait dans un hammam. Peut être Ondine a t-elle profité de mon absence pour faire des trucs avec Nat dans brouillard ?

Non, c'est idiot. Je sens l'odeur de Nat. Assis sur le bord du bassin, il agite les pieds dans le vide: le niveau de l'eau a baissé de près d'un mètre. Je crois en réalité que ce brouillard est lié à cette effarante baisse du niveau de l'eau. L'électricité que j'ai produit a dû réchauffer tellement l'eau qu'elle a dû s'évaporer et produire ce nuage blanc. J'entends des claquements à travers le clapotis régulier de l'eau, et le brouillard semble alors attiré par le mur nord de l'arène. Quelqu'un a dû ouvrir une fenêtre.

Mais ça, je m'en fiche. Nat a sauté dans l'eau pour me chercher et me ramène sur la rive. Je crache un peu d'eau, certainement avalée lors de ma descente forcée, et respire à pleins poumons, avant de regarder Nat. Ses cheveux ne fument pas. Je crois qu'au final, il n'a pas été électrocuté par mon éclair. Tant mieux. J'aurais pu le tuer avec ce truc. Mais que m'est-il arrivé en fait ? On dirait que mon corps s'est protégé de lui-même pour se sauver de la noyade. Était-ce un réflexe, un instinct, la peur de mourir ? J'en sais rien. Je suis fatigué, je ne veux plus réfléchir.

-C'est fantastique, Ethan ! s'exclame joyeusement Nat tandis que j'entends des pleurs de l'autre côté du bassin; la nageuse a récupéré le corps de son pokémon. Tu en as fait du fish'n chips, de ce poissirène ! Pourtant, quand j'ai vu qu'il t'attirait au fond du bassin, j'ai eu vraiment peur. Et je ne comprenais pas pourquoi tu n'utilisais pas tes pouvoirs ! Et puis là, Ondine m'a attrapé par le bras...
Salope. T'as pas pu t'empêcher de profiter de la situation, hein ?
-Et m'a fait grimper sur l'estrade en bois là haut, en me disant qu'il était dangereux de rester en bas. Et là-dessus, des éclairs surgissent de l'eau qui se met à bouillir ! C'était incroyable ! Je ne t'ai jamais vu produire de tels éclairs !
-C'est l'attaque Tonnerre, ignorant, le coupe Ondine. Ton pikachu a juste appris une nouvelle attaque. C'est une puissante attaque électrique. C'est certainement parce qu'il se sentait en danger de mort qu'il l'a utilisée. Pas besoin d'en faire toute une histoire.

Ok, j'ai compris. Ondine devait savoir ce qui l'attendait si elle restait sur le sol mouillé autour du bassin, du coup elle a entraîné les autres sur l'estrade en bois. C'est le bois qui, comme il ne conduit pas l'électricité, les a protégé de ma foudre. Étant une spécialiste des types aquatiques, elle devait s'être préparée à cela. Les pokémon aquatiques n'ont que deux faiblesses: les plantes et l'électricité. Ça se tient.

-Cependant, continue t-elle. C'est la fin du voyage pour toi. Tu ferais mieux de partir.
-Pardon ? fait Nat en ouvrant grand les yeux. Je croyais que tu me combattrais si je battais tes dresseurs !
-En effet. Sauf que ton petit soldat ne pourra pas combattre longtemps. Surtout pas contre moi. Il a déjà eu du mal à vaincre un simple poissirène. Oui, un simple poissirène, répète t-elle devant les yeux furieux de sa dresseuse qui porte contre elle le corps carbonisé et grotesque du poisson. À côté de moi, tu n'es rien. D'ailleurs, tu n'es même plus dresseuse, puisque je vais déchirer ta carte dresseur !

Si belle, et pourtant si cruelle... Devant nos yeux ébahis, elle tire une carte de la sacoche accrochée au porte-manteau fixé au mur et la déchire. Les morceaux tombent par terre, avant de s'imbiber d'eau. La nageuse baisse les yeux sur son pokémon mort et pleure de plus belle.

-Tu n'as donc aucune considération pour les tiens ? rugit Nat.
Je ne peux m'empêcher de me boucher mes oreilles trop sensibles.
-Que veux-tu dire ? demande Ondine sans comprendre.
-Elle aurait tout fait pour toi ! Et toi, tu ne traite que comme une moins que rien ! Tu lui enlèves toute chance de se racheter, de te montrer qu'elle est capable du meilleur !
-Elle n'a plus de pokémon. Elle n'est donc plus dresseuse. Mais elle peut toujours l'être, mais pour cela, il lui faudra recommencer toutes les épreuves nécessaires depuis le début.
-Quoi ?
-Je ne sais pas qui t'a fait rentrer dans le circuit, mon bonhomme, mais t'as pas l'air d'être très au courant de ce qui se fait ici. À Azuria, c'est moi qui permet aux gens qui le souhaitent de devenir dresseur. Pour cela, ils doivent passer des examens, puis ils sont autorisés à tenter d'attraper un pokémon. S'ils y arrivent, c'est qu'ils ont prouvé leur valeur, alors je leur donne leur carte dresseur. S'ils échouent, ils n'ont qu'à user de nouveau les bancs de l'école de leurs fesses sales parce que je ne les considère pas dignes d'avoir de pokémon.
-Ce système est idiot, rétorque Nat avec humeur. Des tas de dresseurs font des bêtises au début ou ont du mal, mais ce n'est pas pour cela qu'ils s'en tirent mal par la suite ! Et cela dépend aussi du pokémon qu'ils rencontrent !
- Serait-ce ton cas, garçon ?
-Mon nom est Nat. Et je sais très bien que je n'étais pas le meilleur dresseur au début de mon voyage, mais j'ai gagné en expérience, j'ai mûri, et je sais maintenant de quoi je suis capable !
-Un bon dresseur doit être capable de dresser et de contrôler n'importe quel pokémon ! Un bon dresseur, c'est celui qui arrive à faire tout ce qu'il veut de ses pokémon !
-Et tu n'es jamais tombé sur un pokémon qui refuse de se plier à ta volonté ? Tu n'as jamais attrapé de pokémon qui refuse de t'obéir ? Les pokémon ne sont pas de simples petits soldats qu'on mène à la baguette, ce sont des être vivants qui ont leurs humeurs et leur caractère ! Un bon dresseur, pour moi, c'est celui qui arrive à faire équipe avec n'importe quel pokémon et qui a l'humilité de se remettre en question quand le besoin se fait sentir ! Et laisse moi te dire une bonne chose, Ondine...
-Qu'est-ce qu'un minable gamin comme toi pourrait donc avoir à me dire ? répondit la championne avec hargne, le visage blanc de colère. Tu n'es pas un bon dresseur, tu ne peux rien contre moi, contre les pokémon que j'ai dressé depuis qu'ils sont tout petits! Je les ai éduqué avec force afin qu'ils deviennent les meilleurs de tout Kanto!

-Avec force ? reprend Nat avec un sourire empreint de malice. Si tu as dressé tes pokémon qu'avec de la force, tu ne peux rien contre moi qui les ai entraîné avec amour; notre complicité est fondée sur notre confiance. S'ils n'ont pas confiance en toi, ils ne feront jamais d'efforts pour ta petite personne.

-Sale avorton ! rugit Ondine. Je vais te montrer ma puissance, la vraie puissance de la maîtresse des pokémon eau ! Deux pokémon seront largement suffisants pour te battre ! Stari !
Elle lance avec fougue une ball par terre, et le rayon rouge laisse apparaître une étoile de mer capable de se tenir sur deux de ses branches. Un stari, une grosse étoile de mer avec un joyau en guise de cœur. Une créature aquatique pas particulièrement dangereuse. Cela aurait pu être pire.

Nat m'envoie au combat. Malgré mes blessures, je me sens capable d'en découdre avec cet astre aquatique.
Il est lent, ce stari, et il doit être bête pour que sa maîtresse lui dise tout le temps ce qu'il doit faire. Elle n'arrête pas: charge, envoie-lui de l'eau, pars à droite, à gauche, fonce, ralentis... Pourtant, il arrive à esquiver ma première attaque, un éclair simple. Je voulais tester ses capacités. Malgré son apparente fragilité, il est plus robuste que je ne le pensais. Cependant il possède peu d'attaques: son premier assaut consiste à m'asperger d'eau afin de m'aveugler, avant de me charger avec force. Le coup a réussi, je suis éjecté sur quelques mètres avant d'atterrir au sol, la patte sur mes côtes déjà blessées par le poissirène. Je le laisse attaquer de nouveau, mais il ne change pas sa tactique, ce qui me conforte dans l'idée qu'il n'a que ces attaques là. Pour un pokémon entraîné par cette soi-disant maîtresse des pokémon eau, je m'attendais à mieux.

Lorsqu'il attaque pour la troisième fois en utilisant le même mode opératoire, j'esquive son jet d'eau et use de ma nouvelle attaque tonnerre pour le griller. Touché en plein cœur, fumant, il s'écroule sur le sol mouillé et Ondine le rappelle avant d'envoyer un autre pokémon:
-Fais lui la peau à cette minable souris jaune, Staross !
Une nouvelle étoile de mer fait son apparition sur le terrain. Il ressemble beaucoup à son prédécesseur, sauf qu'il possède des branches en plus et qu'il est violet. Néanmoins, son cœur est le même, ce qui veut dire qu'il me faut le toucher au même endroit pour en finir avec ce combat.

Sauf que ce staross là s'échappe dans l'eau au lieu de me faire face comme son camarade. Je m'en fiche. Même dans l'eau, je peux le griller; Nat et la fille se trouvent sur l'estrade, ils ne risque rien. Je me prépare alors à attaquer, appelant en moi cette vibrante énergie... Et constatant qu'il ne m'en reste presque plus. Une seule attaque. Je ne pourrai pas en faire davantage. Le coup suivant sera décisif. De toute manière, pour me porter atteinte, il faut qu'il sorte de l'eau, mon adversaire. J'en profiterai pour le griller.

Ce qui ne tarde pas. Il jaillit hors de l'eau comme un boulet de canon en tournant sur lui-même à toute vitesse. Sa rapidité me surprend d'ailleurs, surtout comparé à son prédécesseur qui était très lent à côté. J'arrive néanmoins à mobiliser mon énergie et à lui envoyer une décharge.

Mais je constate avec horreur que celle-ci n'a pas le moindre effet sur lui. Continuant de tourbillonner sur lui-même, il finit sa course folle en plantant ses bras au sol.

Ses branches acérées comme des lames s'enfoncent dans ma chair.



La suite demain (sauf si trop fatiguée, dans ce cas ci ce sera pour mercredi ^^ mais la suite arrive, je ne ferai pas poireauter trop longtemps cette fois ci   )