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| [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
| Mimoze
Designer
Nature : Modeste
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Exp : 1860
| Sujet: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 10:07 | |
| En Camaïeu de Rose, Nuzlocke Challenge encore plus difficile, est la suite logique d'En Noir et Rose, également publié ici. Les événements nécessaires à la compréhension du présent Nuzlocke seront rappelés en temps voulu, je recommanderai néanmoins d'avoir une certaine connaissance de l'histoire précédente pour pleinement apprécier le récit. Cela ayant été dit ... Il y a cinq ans de cela, la Team Plasma a été vaincue. La version officielle veut que la juste-couronnée Maître de la Ligue Ludvina ait réussi à appeler Zekrom, un des Fondateurs d'Unys, pour combattre et vaincre Reshiram, sous le contrôle de ce groupuscule. C'est depuis cet instant-là qu'une large bande arctique, appelé le Grand Gel, a recouvert une partie de la région en partant de Janusia. C'est dans ce contexte que partent Mélis, jeune challenger de la Ligue, et son ami d'enfance Matis, pour découvrir les origines de cet étrange climat s'étant abattu sur eux. Dans un univers parallèle, le voleur Ninja Skelénox va être confronté au mystérieux Robokeuf, un agent de police cyborg qui sera le seul capable de lui mettre des bâtons dans les roues dans sa recherche de l'énergie perpétuelle. Pour les ... deux personnes qui me suivent sur mon Tumblr, les updates seront prioritaires de quelques jours dessus. Mais, eh, vous avez les délicieux comptes-rendus - que j’appellerai aussi, mes espoirs déçus En avant ! o/ ❧ Règles- Plus dures, plus méchantes ! :
Règles usuelles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone peut être capturé.
- Le Pokémon est à considérer même si c’est un Pokémon déjà capturé dans une zone précédente ou une de ses évolutions (autrement dit, pas d'anti-doublon).
- Le Pokémon donné dans une zone est à considérer comme la capture unique de la zone. Inversement, si un Pokémon a déjà été capturé dans la zone, ne pas considérer le Pokémon donné. Le fossile est considéré comme le Pokémon de la zone où il a été ressuscité, non pas la zone où il a été trouvé !
- Un Pokémon échangé dans le jeu compte comme la capture de la zone, sans « libérer » la zone de capture du Pokémon sortant. Par exemple, si on échange sur la Route 7 un Géolithe de la Veine Souterraine pour un Emolga, on ne peut plus capturer de Pokémon sur la Route 7 ou retourner chercher un Pokémon à la Veine Souterraine ! Les échanges externes au jeu sont interdits.
- Un Pokémon évoluant par échange ne pourra pas être échangé même pour lui permettre son évolution.
- Si cela s’avère possible, un seul Pokémon possible par échange par Julien / Brenda, et le premier proposé.
- Les œufs sont interdits.
- Les Pokémon événements sont interdits.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Pokémon issus du Heylink sont interdits.
- Un Pokémon légendaire compte comme n’importe quel premier Pokémon dans sa zone - Reshiram / Zekrom peuvent donc être capturés, de même que Boréas / Fulguris s’il apparaît comme le premier Pokémon dans la zone dans laquelle on le trouve la première fois.
- Un Pokémon chromatique peut être capturé sans conditions, mais ne pourra pas être utilisé s’il n’est pas le premier Pokémon de la zone.
- Tout Pokémon K.O. doit être considéré comme mort et être mis au PC / relâché.
- Pas de Rappels.
- Un hors-jeu n’est pas un K.O. s’il reste des Pokémon au PC « vivants ». Si ce n’est pas le cas, c’est un game over.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom. Tous les Pokémon seront renommés selon une nuance de couleur, sauf exceptions scénaristiques (les Mousquetaires, si trouvés) ou techniques (les Pokémon de N).
Règles additionnelles
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, jouer en mode Challenge.
- Pas de Repousses.
- Un seul soin au centre Pokémon par ville et un seul soin par un soigneur fixe / itinérant - votre mère, les Infirmiers.
- Pas d’effet « cumulable ». Ne pas aller dans le centre Pokémon d’une ville ne permet pas d’aller deux fois dans le centre Pokémon de la ville suivante.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Centre Pokémon restent ouverts pour les boutiques, sauf si une règle additionnelle les limitent.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, le premier soin à Pavonnay étant un tutorial forcé, il ne compte pas comme le seul soin au centre Pokémon de la ville.
- Mode Défini.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul usage par CT - à considérer comme dans les versions ultérieures.
- Si une CS est nécessaire pour progresser, mais que tous les Pokémon pouvant l’apprendre sont morts, et qu’aucune capture n’est possible, c’est un game over.
- Si le Pokémon qui utilisait une CS avant de mourir (Surf, Force), le dresseur doit retourner à la dernière ville visitée comme s’il ne pouvait plus l’utiliser.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon des herbes mouvantes de tout le jeu - puisque les herbes mouvantes peuvent être « provoquées » et facilitent l’obtention d’un Pokémon rare sur une zone. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone. Les Nanméouïe restent conseillé pour l’entraînement !
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon d’une Trouée Cachée Un Pokémon d’une Trouée Cachée de tout le jeu. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction d'utiliser la Galerie Concorde.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction de récupérer des objets par le Pokéwood.
❧ Sommaire❧ Prologue- Spoiler:
Mais naissait-on nécessairement héros ?
Le garçon glissa une main timide sur la paroi de verre. Mélis n’avait ni l’acuité de N, une oreille ouverte à la voix des Pokémon, l’autre à celle des humains ; ni la prétention du confondu Ludwig, pauvre type, on croyait qu’il n’existait que pour être son remplaçant ! Il croyait, merci Maman, à Arceus et à la théorie du père commun, sa couleur préférée était le bleu, et sa mère et lui partaient tous les étés à travers le désert de glace pour passer des vacances à Papeloa, leur mari et père de cœur. Il n’avait pas la moindre épée de Damoclès cosmique au-dessus de sa tête ; et si on lui avait demandé de choisir au pied du palais, il y a cinq ans, s’il voulait voir la Réalité ou l’Idéal triompher, il aurait répondu que si leurs chers jumeaux avaient mis la Première Civilisation d’Unys à feu et à sang, ce n’était pas le fruit du hasard non plus. Bref, il n’avait rien d’un héros.
Le Pokémon Frontière souffla contre sa paume, l’œil brillant d’un rare éclat d’intelligence. Là où les deux Fondateurs étaient des monuments de grâce et de brutalité ; il en était leurs ruines, un corps chétif et difforme, recouvert de sa propre glace, qui inspirait l’angoisse, la répulsion, le syndrome d’Entrelasque. A l’étroit dans sa prison, il exposait davantage les faiblesses de ce qui devait être, jadis, un des bras de Dieu ; une respiration bruyante soulevant sa poitrine, et les pattes inégalement placées sur ce squelette anarchique. Les doigts de Mélis se refermèrent instinctivement sur sa paume, mais resta accroché à la paroi avec une certaine curiosité. Kyurem n’était que la coquille originelle, le néant, le rien-du-tout.
Lorsque les deux Fondateurs ont disparu dans les fondations de la Seconde Civilisation d’Unys, le Pokémon Frontière n’était pas apparu. Il n’était pas un médiateur, puisque les notions de Réalité et d’Idéal lui étaient totalement inconnues ; et cela lui semblait bien. La nature même du dragon originel ; un paradoxe. Mélis posa son front contre le verre gelé. Kyurem approcha son masque avec une infinie patience - à ces centimètres de paroi concrète, il releva la tête baissée d’un jeune dresseur de Pavonnay.
Il n’avait rien d’un héros ; alors pourquoi se sentait-il si proche de lui ? Il voulait ouvrir son oreille à sa voix antique. Depuis combien de temps n’avait-il pas parlé ? Il devait être rouillé. Comprenait-il seulement le langage qu’il utiliserait ? Parlait-il anglais ? Les doigts caressèrent le crâne inaccessible ; et un œil avide cligna.
« Qu’est-ce que tu branles ? »
L’œil avide de Matis.
***
FMC1, scene 01, A, take 01.
A cette heure, les habitants de Janusia marchaient à pas pressés sur le vieux pavé, sortant et entrant des bureaux-tours, un sandwich dans une main et la cigarette au bec - une odeur diffuse de fruits pourris qui sonnait midi mieux que n’importe quelle grande horloge. C’était un véritable ballet de trench-coats, une masse confuse de gris polaire et de brun café, et un piétinement constant au-dessus des têtes des Forces de Police Internationales, Division d’Unys, dans le sous-sol comprimé de la demeure du Spartiate. C’est justement dans l’abri de cette confusion du zénith, que l’intervention se préparait dans le plus grand secret.
Pour être tout à fait honnête, ici aussi, la faim et la chaleur ambiante abrutissaient tous les esprits. Le sol devait à l’origine être un modeste carrelage blanc, mais il était maintenant brisé en coins, couvert d’emballages errants et d’épaisses traces de semelle ; et les tables de verre étaient constellés par endroits de pellicules. Collées au plafond, des relents de boîtes-déjeuner souffrant d’échauffements, et des soupirs. Le super-policier restait insensible à cette ambiance - et insensible à tout, en vérité, comme nous le verrons plus tard - ; sa tête retombant sur le raide axe de son cou mécanique, absorbé dans la lecture du dossier. Beladonis l’étudiait lui-même d’un air curieux, le cerveau bouillant sous le nuage intangible du midi et les questions insolentes.
FMC1, scene 01, B, take 01.
Le trench-coat largement trop grand pour le corps étroit du cyborg laissait deviner sous ses plis le torse rigide, fait d’une seule plaque de fer, l’abdomen sifflant en son centre d’une respiration laborieuse. Sous lui, ses jambes mécaniques trop grandes tombaient en plusieurs cassures impossibles, et l’une dansait sur elle-même, la roue du talon imprimant son poids sur le carrelage déjà bien maltraité. On ne voyait pas ses yeux, restés dans l’ombre du chapeau melon ; orné d’un badge plastique Lieutenant Trois-Lieues, cadeau du souvenir effacé de Poline.
FMC1, scene 01, A, take 02.
Le super-policier releva finalement la tête, soutenant le regard attentif de son supérieur. Sa voix cryptée semblait sortir moins de sa bouche - qu’il s’affairait à synchroniser par habitude - que de son torse. La disparition d’une partie de ses cordes vocales, il le devait à l’incident qui l’avait transformé en Robokeuf autant qu’au tabagisme passif qu’il subissait en tant que, à l’époque, simple agent de gare à Rotombourg.
ROBOKEUF : Dynamic Engine = ?
Beladonis glissa entre ses mains l’article de presse sous feuille plastifiée. Malgré l’encre effacée entre certains espaces, on y voyait les sourires honnêtes d’un professeur et de son assistant, les mains brandissant au photographe un long tube de verre opaque.
Le Dynamic Engine, l’avenir de l’énergie saine, se vantait l’accroche. A l’issue d’une laborieuse collaboration entre la Ville Noire et les deux professeurs Spencer, le Bal des Sciences, se tenant cette année à Volucité - voir notre reportage page x - a pu enfin présenter au public le Dynamic Engine, le dernier générateur perpétuel d’énergie saine. « Notre but », a déclaré le père Jules Spencer, « a été de créer une batterie capable de générer autant d’énergie électrique qu’elle n’en consomme. » Le modèle réduit que les journalistes ont pu voir ne montrait qu’une ampoule allumée en permanence, et ce sans être connectée à aucune source extérieure d’électricité. « Ce n’est bien sûr qu’une première expérience, mais au vu de ce succès, nous espérons avoir le soutien pour créer un DE2 qui alimenterait le dernier modèle de train d’Unys, le Multi. » Selon le maire de la Ville Noire, sponsor du projet depuis 19XX, des démarches de financement auraient déjà été entamées.
BELADONIS : Nous savons de sûre source que le Ninja Skelénox prévoit de voler le Dynamic Engine ce soir. Cette publique révélation lui a seulement permis de savoir où cette fabuleuse énergie perpétuelle se trouvait à Volucité.
Robokeuf avait déjà remis les yeux dans le dossier. Le Ninja Skelénox, nommé par la presse et les autorités d’Unys de concert : trente-deux vols, dont vingt déjà commis à Hoenn, d’où l’intervention des Forces de Police Internationales. Toujours des pièces d’exposition, du patrimoine historique et artistique ; spéculations au crayon sur la pochette cartonnée, il semblait se servir de plusieurs Skelénox pour distordre les dimensions et passer comme une ombre portée au travers des diverses sécurités auquel il s’était confronté. Ce Dynamic Engine ne correspondait pas à son objectif habituel. Etait-il en train de les provoquer ?
BELADONIS : On a besoin d’agir en toute discrétion. Le système de sécurité du laboratoire reconnaît une certaine signature dont vous semblez dépourvu en tant que ... robot. Vous êtes aussi le seul agent qui peut aussi le retenir. J’ai eu des favorables échos par rapport à vos talents de dresseur.
Etait-il en train de se moquer de la Justice ?
A l’époque où il avait encore un nom - le seul dont seule Poline se souvenait, et mieux valait attendre qu’elle ait le dos tourné pour lui en donner un autre -, oui, il n’était pas mauvais. Il passait beaucoup de temps à se glisser en douce dans les trains passant par Rotombourg pour combattre les jeunes dresseurs venus de Méanville. Ce n’était pas il y a si longtemps, mais pour Robokeuf, c’était une période qui ne lui appartenait plus ; et qui, dans sa mémoire stricte de presque-machine, était rangée au même niveau que la chute du royaume de Délassant, il y a 2500 ans.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles.
FMC1, scene 01, C, take 01.
Sur une photographie dérobée, très floue, on ne voyait qu’une ombre perchée sur le vide, comme un enfant jouant à la marelle, un rayon de lune n’arrivant à lui dérober qu’un regard sur ses propres pas. Sur une plus grande partie de l’image, une tache blanche et un œil de cyclope malicieux découvrait l’objectif de cette caméra de surveillance. Un des rares portraits volés du Ninja Skelénox - ou plutôt, du Skelénox du ninja.
FMC1, scene 01, A, take 03.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles ; et Robokeuf se leva dans un branlement de chaise, les deux mains tapées sur du verre fracturé.
ROBOKEUF : Mission : Acceptée. Justice sera faite.
***
Bianca était soufflée par la vue depuis la terrasse. Un immense jardin de flammes rousses, le vol des Lakmécygne crevant les nuages dans de doux grains cotonneux, et le paisible silence d’un pied de montagne arraché au temps, semblait-il. Au loin, des bouquets d’arbres encore verts étaient pris dans la fine pellicule de ce givre surnaturel qui avait recouvert Unys il y a maintenant cinq longues années : bienvenue à Pavonnay. S’il fallait admettre une chose, c’est que grâce au Grand Gel, ce petit pied de montagne à la frontière de l’intérieur du continent était devenu le cœur d’une intense activité humaine qu’elle n’aurait, sinon, jamais connu. Les maisons, les petits artisanats et la maintenant régionale Ecole des Dresseurs avaient fleuri, bourgeons artificielles dans les deux bras du givre. Elle se demandait s’il avait pu venir ici, mais qui l’aurait reconnu ? Elle avait pris cette histoire, la seule mémoire qui lui restait.
Son doigt passa par-dessus une mèche blonde, et elle rencontra la branche de ses lunettes. Elle n’avait pas encore l’habitude. C’est Tcheren qui lui avait offert cette paire de cadres rouges et ronds, un peu avant qu’elle ne parte étudier pour son doctorat à Sinnoh ; si ça n’avait pas été par son insistance - lui qui était quasiment né avec -, elle ne les mettrait sans doute jamais. C’avait été l’un de leurs nombreux désaccords sans gravité. Spare the rod, and spoil the child ; qui aime bien, châtie bien ! Mais elle ne s’était pas sentie le cœur de protester : aujourd’hui, la tornade blonde assagie était devenue une agréable brise de printemps. Est-ce qu’il la reconnaîtrait seulement ?
Plongée dans ses souvenirs, elle n’aperçut qu’un peu tard l’ombre par-dessus son épaule. Sur le reflet de ses hublots, elle vit le confus de cheveux bruns indociles, le col bleu, les yeux noisette brillants de curiosité et de reconnaissance ...
« Ludwig ! »
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 13:44 | |
| des scènes du pokéwood? c'est bien ça? ^^
donc on sera ensemble sur la même version ^^ d'ailleurs, ça fait longtemps que j'ai pas posté, faudra que je m'y mette!
tu vas reprendre un gruikui comme starter? même si je suppose que la réponse est non, à ta place, je voudrai du nouveau! Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 16:03 | |
| C'est ça. Le Pokéwood, en plus de servir de parallèle à l'histoire, sera une partie intégrante de mon scénario. Malheureusement, comme je choisis mes starters au hasard (j'aurais peut-être dû le préciser d'ailleurs), je suis retombée sur Gruikui. Pas que je m'en plaigne, c'est un Pokémon très solide, mais je comprends que ça puisse être redondant. Mais qui sait si je ne trouve pas de vaillant Pokémon pour le remplacer ? Sinon, je ferais de mon mieux pour que mon starter se distingue bien du bon Truffles ! |
| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 16:26 | |
| Si je trouve un bon Pokémon Feu ou Combat à un point donné, je pense le faire, oui, ne serait-ce que pour varier le plaisir. Après tout, c'est le but du Nuzlocke Mais il faut voir avec quel Pokémon et à quel moment du jeu, surtout. A un stade avancé, ça devient difficile de remplacer sans perdre la balance des types dans une équipe. |
| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 16:48 | |
| c'est vrai, au début ça va, l'équipe n'est pas tellement varié, c'est vrai, pas comme vers la fin du jeu. Après, le problème, c'est le scénario, quand tu vas le remplacer (si tu le fais, bien sûr) ^parce que tu vas faire dire au héros : "Nan, il est mieux que toi, donc va t'en" Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 16:59 | |
| Oh, je trouverai toujours une entourloupe pour ne pas résumer ça à une mise au PC (d'autant que dans mon univers, les PC n'existent pas encore), comme ce fut le cas pour Rouki d'ailleurs, si tu t'en souviens ...? Effectivement, je ne vois aucun de mes héros faire " Toi tu restes, toi tu restes, toi ça passera, toi, tu dégages ! " :') Mais wait n' see, comme ils disent ! |
| | | Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 20:06 | |
| Et moi qui croyait que Robokeuf était une touche d'humour... Eh bah non. xD Ca peut être drôle. Et Bianca qui fait un docotorat... Woah... C'est un doctorat de quoi ? Et j'ai hâte de voir si Ludwig a retrouvé une partie de sa mémoire et que sont devenus ses pokémons ! '^' |
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 20:18 | |
| Eh bien, Robokeuf n'est pas un personnage particulièrement drôle (ou alors drôle dans le genre trop sérieux), mais j'espère que quand le Ninja Skelénox vous sera introduit, cela changera Bianca a étudié à Sinnoh et a produit une thèse sur l'évolution des Pokémon quand stimulés par leur environnement naturel, mais elle n'est pas encore sûre de vouloir continuer dans cette voie. Et Ludwig reviendra bien assez tôt, mais pour l'instant, laissons le feu des projecteurs à nos nouveaux protagonistes ! (: |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Jeu 12 Sep 2013 - 8:16 | |
| Et pour rattraper mon retard avant de prendre notre rythme de croisière, je vous propose d'ores et déjà la première partie de l'étape 1 ! Comme d'habitude, le compte-rendu sera fait dans la seconde partie. Bonne lecture ! - Spoiler:
Ce n’était pas Ludwig, et Bianca s’en voulait d’avoir pu faire la confusion. Il était, pour être exact, l’exemple parfait de l’étrange familiarité, avec la chevelure couleur d’érable qui peinait à rester derrière la visière de carton-pâte et le regard sépia qui la dévisageait maintenant, interloqué. Il avait le nez recouvert des taches rouges d’une acné naissante et, sous le gilet sans manche, le maillot moulant que beaucoup de garçons de Pavonnay portait, pour se baigner dans cette plage artificielle qu’avait le port d’Ondes-sur-Mer. Et surtout, se disait-elle quand il rompit son sourire, il est trop bavard.
« Mélis. » Sur le coup, elle n’eut que le réflexe de cacher ses joues derrière son chapeau. Bianca ne pouvait évidemment pas le voir, ni même voir le garçon embarrassé se frotter l’arrière du cou, sous l’impression d’avoir fait une bêtise - son existence est une bêtise ! -, mais elle sentait le feu grimper sur son visage.
« P-Pardon ! Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre ... » Au-delà de cette confusion, elle se sentait idiote d’avoir été surprise par la personne même qu’elle attendait. Elle était descendue à Pavonnay spécialement pour remettre à ce dénommé Mélis un de ces précieux Pokémon, en représentante du professeur Keteleeria, dont le laboratoire à Renouet avait été pris dans le Grand Gel il y a quelques mois de cela. Le garçon ne semblait pas toutefois faire attention à son malaise, ou s’il l’avait remarqué, il ne fit aucun commentaire - elle ne saura que plus tard que la subtilité lui était totalement étrangère - ; son sourire s’élargissant jusqu’à ses oreilles en remarquant le cylindre dans le dos de la jeune assistante.
« Il y a mon Pokémon là-dedans ? » Bianca suivit son regard et se rappela enfin le but de sa présence ici ; d’une main habile, elle souleva la grande colonne de verre à sa hauteur, dévoilant les trois précieuses coquilles de verre peinte aux mystérieux reflets. Mélis regardait les Poké Ball dans leur écrin avec ce mélange d’appréhension et d’excitation qu’elle ne connaissait que trop bien.
« Ta-da ! Tu n’as plus qu’à choisir ton futur partenaire ! » Elle s’attendait à ce que le garçon l’interroge sur les reflets dans les coquilles, des Pokémon des très hautes terres spécialement élevés pour les plus jeunes dresseurs et qu’on ne trouvait pas ici, au littoral du Nouveau Continent, et qu’on ne voyait que dans des encyclopédies ou des musées gothiques. Mais au lieu de ça, elle le vit fermer les yeux et faire danser son doigt dans l’air, au bord de l’écrin ; au hasard. Exactement comme lui. Elle n’en fit pas le commentaire, pas avant qu’il ne s’arrête sur la Poké Ball du centre.
« Celui-là ! »
« Euh ... Tu es sûr ? » Bianca ne l’empêcha pas de prendre la coque hors de l’écrin - elle reconnaissait dans son regard cet enthousiasme égal à tous les dresseurs débutants, et il n’aurait sans doute pas changé à la seule couleur des atomes dispersés à l’intérieur d’elle -, et Mélis jouait déjà avec sous le soleil tapant d’été, projetant de larges pellicules dans les arbres de givre. Ce qui l’embêtait surtout, c’était cette coïncidence, même s’il ne pouvait pas l’avoir fait exprès. Il devait avoir huit ou neuf ans lors du démantèlement de la Team Plasma : autant dire, à cet âge, dans une autre vie.
« C’est mon partenaire qui m’a choisi, » annonça-t-il comme une évidence. « Je vais l’appeler ... Tawny ! »
« Un très, très joli nom, » répondit la jeune femme, cherchant dans son gilet le précieux sésame de dresseur Pokémon. Mélis n’y prêta guère d’attention, préférant révéler à Tawny son véritable corps ; la terrasse s’illumina un instant avant d’être envahie d’une épaisse fumée noire, l’éternuement d’un Gruikui paresseux que les grains volants de Pavonnay avaient surpris. Un cri de stupeur, et le bras négligeant de Bianca chassant la brume.
« Les Gruikui ont l’odorat sensible, » expliqua-t-elle ; tandis que Mélis essuyait de son maillot la morve couleur charbon qui sortait du groin de Tawny, que cette seule échappatoire subite d’énergie avait suffi à épuiser. Ce n’était pas une connaissance consciente : elle se souvenait seulement de cette chambre de Renouet, un instant propre, l’autre recouverte des silhouettes, ombres de suie, d’un certain Gruikui et d’une certaine Vipélierre sur les murs. « Il faut le noter dans le Pokédex, » ajouta-t-elle en tendant le lourd album.
Un jour, le Pokédex sera un instrument automatisé, et trouver et éditer les informations sur des pages en accès libre sera fait de la simple détente d’un doigt sur un écran tactile. Mais pour l’instant, c’était une copie de papier à l’indexation anarchique, des pages blanches insérées entre les reproductions, et une dizaine d’écritures manuscrites plus ou moins déchiffrables ; pour les jeunes dresseurs, ce sésame ressemblait à une odieuse contrepartie. Mélis ne faisait pas exception, soupesant l’ouvrage d’un bras avec ce feint regard d’amnésique.
« La liste des habitats a beaucoup changé depuis cinq ans. Le professeur Keteleeria a besoin de ton aide pour la mettre à jour ! S’il-te-plait, » ajouta-t-elle véhément.
« C’est quoi ce truc ? » Le garçon qui venait d’arriver avait la tête contre l’épaule de l’autre, et désignait du regard la couverture de cette réimpression bas-de-gamme. Bianca ne l’avait pas remarqué plus tôt, assez étonnant en soi, avec sa chevelure noire hérissée qui la dominait presque ; attendant au bas de la terrasse avec une résolution telle qu’il semblait faire partie du décor. Tawny ne se sentait pas menacé par lui, ce qui lui fit penser qu’il était effectivement un ami, frottant son museau infecté contre la poitrine de son nouveau dresseur comme s’il était sa propre mère.
« C’est un Pokédex, » dit-elle fièrement. « On y a condensé des informations sur les Pokémon d’Unys ! Mais les Pokémon, ils n’habitent plus aux mêmes endroits qu’avant, à cause du Grand Gel, » - elle pointa du doigt les arbres au loin, sans penser que les garçons avaient quasiment grandi avec le givre venant vers eux - « alors on a besoin de ... »
« Mélis, » la coupa-t-il, « tu as promis de m’aider, pas de perdre ton temps avec ce Pokédoc. »
« Pokédex, Matis. »
« On s’en fiche. »
Le brun eut un rire doux en grattant la tête du Gruikui. La ressemblance s’était arrêtée aussitôt qu’elle l’avait pensée : Truffles - c’était elle qui lui avait donné ce nom, peut-être trop élaboré pour l’esprit de son ami d’alors - était aussi fidèle et protecteur qu’un Ponchiot-guide ; Tawny, même pour ces quelques minutes, semblait plus indépendant et cherchait du regard un sol trop éloigné pour lui. Quant aux garçons ... Mélis lui avait tout l’air de cet insouciant hyperactif qu’on voudrait étrangler dans son sommeil ; et ce Matis, de cet amer et cynique personnage auquel on n’osait pas le faire. Ce dernier faisait à son cadet des reproches à voix basse. Que ce n’était que grâce aux relations de sa mère, il avait clairement les meilleures dispositions pour être dresseur ; et le cadet le repoussait d’un mouvement d’épaule, d’un bien sûr sarcastique. C’est là que Bianca eut sa première réminiscence intelligente.
« Je sais que c’est pas très drôle, alors quand on a fait notre voyage, avec mes amis, il y a cinq ans, on s’était imposés une règle. » Elle s’arrêta pour vérifier leur attention. Ce n’était pas exactement par ennui - c’était le cas pour Tcheren, Arceus sait ce qu’il était devenu pendant le Grand Gel ; Ludwig était simplement lent à la détente, et elle avait tendance à oublier l’alors petit carnet dans le fond de son sac. « J’avais dit qu’on capturerait qu’un Pokémon par route ... Le premier qu’on trouve ! »
« C’est une super idée ! » Mélis paraissait absurdement heureux, frottant le groin encore humide de son Gruikui contre sa joue. « Pas vrai, Tawny ? T’as le droit de choisir tes copains ! » Matis ne semblait pas plus intéressé que ça, la regardant fixement avec la même profondeur qu’une statue ; en même temps, si elle avait bien cru comprendre, l’aîné n’avait pas de Pokémon pour lui permettre de sortir de Pavonnay, et comptait sur son ami pour quelque obscure quête. C’est donc avec une satisfaction certaine qu’elle lui présenta le cylindre de verre, les deux Poké Ball intouchées encore dans leur écrin.
« Si tu veux bien, je te confie un Pokémon, et un Pokédex ! C’est le contrat ! » De sa main presque libre, elle tendit son propre ouvrage, ayant souffert de cinq ans sur les routes et aux coins noircis par la mine de crayon, mais que Bianca était ravie de prêter à un dresseur plein de volonté comme celui-ci. Le professeur Keteleeria ne lui en voudrait sûrement pas, d’autant que les Pokémon restants auraient été renvoyés dans leur élevage des Très Hautes Terres. Plus on est de fous, plus on rit ! Mais Matis avait l’air d’appréhender la situation - d’un seul coup, l’enviée Poké Ball de Mélis était devenue un objet de répulsion.
« Qu’est-ce que tu as ? » Ce dernier confirma la nature exceptionnelle de la situation ... Et raviva cette flamme arrogante dans les yeux de son ami, arrachant presque le précieux Pokédex de ses mains - lui arrachant également un cri de surprise. Lui aussi prit sa Poké Ball au hasard, mais elle ne doutait pas que dans son cas, c’était seulement dû à la frustration.
« Compte pas trop sur moi ! J’ai des choses importantes à faire ! » Et sur ce, sans qu’elle ait pu donner aux deux garçons son laïus, il disparut derrière les marches de la terrasse. Cette précipitation devait être naturelle pour lui, car Mélis n’y fit guère attention, secouant la main dans un adieu ironique qu’il ne verrait pas ; avant de se retourner vers Bianca, lui confirmant à la fois que sa stupidité était feinte, et que la subtilité n’était pas l’un de ses atouts majeurs.
« Ne faites pas trop attention à lui. » Elle rit doucement.
« J’ai pas l’habitude qu’on me vouvoie. Ca fait vieux, non ? »
« Mais vous êtes vieille, pour être une prof, non ? »
« Eh ... Eh ! Je n’ai que vingt ans ! »
« Oh ! Tu les fais pas ! » Impossible de savoir si c’était un compliment ou une insulte, mais Bianca n’arrivait pas à s’en offenser : elle se sentait aussi très flattée d’être un professeur mûr comme l’était Keteleeria, même si ce n’était pas la réalité. Tawny éternua - rappelant à son dresseur qu’il aimait énormément son parfum sauvage et sa sueur, mais qu’il aimerait aussi respirer un peu ...
« Mais je devais aussi lui dire quelque chose d’important sur les combats de Pokémon ... » Et instinctivement, le bras de Mélis ne fit que rapprocher le Gruikui de lui ; et le garçon l’interrogeait du regard, avec la sensation que, ce regard rompu, la vie de ce petit Pokémon qu’on lui avait confié allait glisser entre ses doigts comme de la poudre. « Les dresseurs font attention à contrôler la puissance de leurs Pokémon, pour qu’ils s’évanouissent seulement, mais il ne faut pas combattre si tes Pokémon sont épuisés ou fâchés, parce qu’il peut y avoir des catastrophes ... Mais ça ne va pas arriver, hein ! »
« Mais c’est ce qui lui est arrivé ... ? » Le visage de Mélis disparut entre la visière de carton-pâte et un Tawny attentif.
« A qui ? » Il secoua la tête. « ... En tout cas, Mélis, tu es maintenant un vrai dresseur de Pokémon ! »
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Jeu 12 Sep 2013 - 15:11 | |
| - Mimoze a écrit:
- « Pas vrai, Tawny ? T’as le droit de choisir tes copains ! »
ba non, justement, il ne pourras pas choisir si il ne peut capturer que le premier qu'il rencontre... Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Jeu 12 Sep 2013 - 15:16 | |
| Oui, mais pense-le plutôt comme ça : sans cette règle, il n'aurait pas besoin de choisir, puisqu'il pourrait chercher jusqu'à avoir un Pokémon de chaque espèce pour remplir le Pokédex ... Là, oui, il a le choix d'un seul Pokémon. |
| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Jeu 12 Sep 2013 - 17:41 | |
| J'ose pas imaginer la taille et le poids d'un pokédex papier complet. xD Mais c'est intéressant de voir un récit pokémon où la technologie est moindre. |
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 8:37 | |
| Ne t'en fais pas, là je me rattrape juste sur mon Tumblr, ensuite, je pourrais prendre un rythme de croisière (avec un peu de chance, une étape par semaine, même si ici, ça implique la couper en deux). En parlant de ça, la fin de l'étape 1 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Amaillide, derrière les arcs des sapins de la Route 19, était une petite ville campagnarde tout ce qu’il y avait d’ordinaire ; en été, sous le soleil de plomb, elle était envahie par les odeurs de lavande séchée et de bitume brûlant qui collait à la semelle. Le seul point d’ombre restait la tour de l’horloge, au nord-ouest de la ville. C’est sous son œil immobilisé que les habitants courageux observaient le drôle de ballon passant en travers, la tête d’un Ratentif dans un bouillon d’écume ; son dresseur, en contrevent, regardant ce drone partir dans le vent. La chaleur n’avait pas l’air d’affecter les deux garçons. C’était leur premier combat à chacun et, aussi ridicule soit-il comparé à la démesure de la Nouvelle Ligue Pokémon, ils y mettaient toute leur énergie. « Moustillon, Pistolet A O, encore ... ! » Mélis se glissa sans ménagement dans les bras de Matis. « Russet ! Viens vers moi ! » Le Ratentif rama assez pathétiquement dans l’air - fort heureusement, les muscles de l’œil de ce Pokémon étaient assez développés pour s’axer sur le confus bleu et rouge qui désignait son bien jeune dresseur. Le jet d’eau manqua, crevant la poche d’écume qui maintenait sa flottaison. Il y eut des cris quand il commença à tomber. « Et maintenant, Morsure ! » « Essaie de le repousser ! Pistolet A O ! » Mais Moustillon n’était qu’un jeune Pokémon Eau, qui souffrait encore davantage de la chaleur et de cette soudaine suractivité ; son attaque manquait à créer la même écume protectrice qui, l’instant d’avant, lui avait évité une attaque. L’étau psychique se referma contre son cou avant que les deux têtes ne s’entrechoquent. « Moustillon ! » Matis n’attendit pas pour rejoindre la loutre dans leur terrain d’un mètre carré d’ombre ; Mélis rejoignit à son tour Russet, déjà remis de sa chute, se frottant vigoureusement ses joues endolories. Moustillon avait une épaisse marque pourpre au travers de sa fourrure, mais il semblait bien portant, se blottissant dans le gilet de son dresseur comme un enfant inconsolable. Mélis esquissa le mouvement de baptiser le victorieux Ratentif, mais s’arrêta simplement les bras en l’air, remarquant sans doute le tremblement irrégulier de sa queue. « Bravo, Russet ! » Le Pokémon émit un couinement timide. Derrière lui, il y avait les murmures mi-enthousiastes mi-réprobateurs des habitants d’Amaillide, et l’éclair rouge immanquable qui rappela Moustillon dans sa Poké Ball. Matis se frotta l’arrière de la nuque avec embarras. « ... Pas mal. » Son cadet se contenta de lui tirer la langue. « Mais au fait, qu’est-ce que tu me voulais ? » Mélis fit mine de réfléchir - il savait pertinemment que son insouciance l’agaçait - alors que Russet remonta sous son menton, dans l’ombre protectrice de la visière ; avant de sortir de son sac à bandoulière brochure et bracelet qu’on lui avait confié, à Pavonnay - insouciant, mais de loin pas aussi volatile ! « Ca, c’est de la part de Chess. » Sa mère avait toujours considéré Matis comme un second garçon, qui passait plus de temps dans leur jardin doré de Pavonnay que dans sa propre résidence, dans le cœur de la ville. Matis la tolérait seulement. Il l’appréciait, c’était une jeune femme enjouée qui leur semblait être une grande sœur avant d’être une maman, qu’ils incluaient volontiers dans leur petit cercle d’amis particuliers ; mais c’était une adulte, et cela suffisait à la faire baisser dans son atrophiée échelle de valeur. Quant au cadeau, c’était un Vokit un peu primitif, un boîtier à brancher glissé dans un étouffant bracelet de plastique. « J’ai déjà mis ma séquence dessus, » ajouta Mélis fièrement. En 19XX, il n’y avait pas encore de son clair ou d’écran, seulement une émission d’ondes, comme un talkie-walkie qui tenait sur le pouce. « Fantastique, » se moqua Matis. « Et ça, » l’ignora son cadet, « c’est de la part de Mary. » L’aîné lui prit des mains la carte froissée. Un hoquet de surprise vite remplacé par un de ces éternels sourires moqueurs. Il avait été tellement pressé qu’il n’avait même pas dit au revoir à sa sœur - et se souvenait-elle seulement de pourquoi il avait rêvé de partir en voyage, loin de l’atmosphère pourrissante du pied-de-montagne ? La brochure portait encore les marques au feutre rouge, qu’il avait lui-même dessiné, du Grand Gel. « ... Il fallait pas. » « Si tu ne la veux pas ... » Mélis se pencha pour récupérer la carte, juste pour se voir opposer la résistance farouche de son ami. « Je plaisante ! Mary m’en a donné une aussi. » « ... S’ceus’mé ? » Les deux garçons se retournèrent. L’homme qui leur avait adressé la parole avec ce lourd accent dominait les familles agglutinées sous la tour de sa taille, et le large chapeau de taille qu’il portait était une ombre-satellite à lui seul. Mélis remarqua bêtement qu’il portait encore un bandeau dessous - mais, comme Jean-Pierre Izan leur expliquera plus tard, le travail au ranch lui avait foutu en l’air son thermomètre interne ; il ne remarquait les insolations et les morsures glacées qui s’alternaient là-bas, que quand le mal était fait. « Z’êt-i pas des dresseurs ? » « Bé si, » se moqua joyeusement Mélis. « Vous êtes qui, vous ? » demanda le plus pragmatique Matis. Russet ne dit rien de tout cela, dissimulant timidement sa tête dans le col ouvert de son dresseur. « Z’êt’ ben des dresseurs, » se confirma Izan à lui-même. « J’ai b’soin d’vous. Un d’mé jone Ponchien s’é fut, é j’su ben inquiet. » Le jeune garçon vit enfin le Ponchien qui accompagnait le fermier, soigneusement resté en arrière, comme conscient de l’importance de la parole, quoique peu académique, de son maître. C’était sans doute à cause de lui que Russet restait nerveusement près de lui - et, l’encourageant, Mélis le poussa davantage contre lui. L’autre, par contre, s’énerva rapidement. « Vous êtes seulement inquiet ? Vous vous fichez de moi ?! Et s’il était arrivé quelque chose de grave, à votre Ponchien ?! » Il lui aurait bien dit de se calmer, mais il savait d’expérience qu’il valait mieux le laisser déverser son venin plutôt que de risquer le voir se retourner contre lui. L’homme, d’abord surpris par ce changement de ton, secoua patiemment la tête. « J’su po inquiet pour mé Ponchien. C’tune bon Pokémon. » « Alors qu’est-ce que vous venez nous em-- Attendez. » La colère de Matis s’apaisa aussi vite qu’elle était venue, mais pas par lassitude. « Une ? C’est une fille ? » « Ouaip. Et lé ben pleine. » Une fierté éphémère teinta la voix d’Izan. Quant à l’aîné des garçons, il arborait maintenant cette étrange mixture d’abasourdissement et de fureur sur son visage ; Mélis ne pouvait que bêtement constater, tout sourire poli ayant maintenant disparu de son propre faciès, serrant fermement le postérieur de Russet contre sa poitrine. « Elle va mettre bas ... ? » *** Si ça n’avait pas été pour Kelly, Mélis n’aurait sûrement jamais retrouvé la Ponchien. Kelly était issue d’une des populations de Larveyette insérées sur la Route 20 lorsque le Grand Gel, il y a deux ans, avait recouvert leur territoire de la Forêt d’Empoigne ; population qui n’avait pas tardée à remonter au Ranch Amaillide, dans les limites duquel on trouvait ce que Matis qualifiera plus tard de jardin d’orties. Les Larveyette trouvaient tout à leur bonheur à l’intérieur de clôtures imaginaires que même Jean-Pierre Izan, propriétaire de père en fils, avait du mal à délimiter : les chutes de laine de Wattouat, dépourvues de leurs charges d’électricité statique, et les aiguilles de sapins leur permettaient de se coudre les tenues épaisses essentielles à leur survie. On reconnaissait ainsi les Larveyette du coin à leur capuche de ouate décolorée. Et pour que la Nature puisse reprendre ses droits sur les terres ignorées d’Izan, il y avait un accord tacite entre elles et les Ponchien-bergers : ceux-ci les laissaient s’emparer de ces déchets, et elles les débarrassaient de leurs peaux mortes. Il n’y avait pas exactement de divisions - trop élaboré -, mais Kelly avait un attachement tout particulier pour cette Ponchien à la fourrure grise et à l’embonpoint léger. Elle fut donc étonnée et fâchée de savoir qu’elle avait fait pénétrée un être humain dans son domaine. Elle imaginait toujours, Larveyette au cerveau de pois, que les êtres humains étaient une autre partie du bétail que les Ponchien gardaient, et desquels elle soustrayait parfois le robuste cheveu pour consolider le col de sa capuche ; c’est pour ça qu’elle n’avait pas peur de se montrer aux deux jeunes hommes qui arrivaient à l’orée, certaine qu’ils venaient récupérer leur semblable perdu dans les méandres des sapins. Tawny fut le premier à la sentir, parfum de menthe et de résidu antistatique qui lui polluait l’air. « Qu’est-ce que tu as, Tawny ? » Mélis se pencha sur la clôture et la vit à son tour ; son sourire s’élargit alors qu’il la cueillit entre ses mains, sous ses vaines protestations. « Salut, toi ! » Matis, sur le chemin du retour au ranch, revint sur ses pas, entendant le mimimi étouffé de Kelly dans les doigts habiles de son ami. Il se montra plus vif d’esprit. « On dirait qu’elle essaie de te dire un truc. » La Larveyette glissa la tête hors de son étau, continuant d’émettre son agaçant mimimi. Le regard des deux garçons la suivit : devant eux, le domaine qu’ils n’avaient pas examiné, entre possession humaine et nature sauvage. « ... Tu crois que la Ponchien aurait pu aller par là ? » La forêt de sapins s’étendait au-delà de toute vision. Il semblait inconcevable qu’un Pokémon sur le point de mettre bas puisse partir si loin, seul-- Mimimi ! « C’est encore le ranch, tout ça ? » Matis haussa les épaules. « Toi, tu files avec ta copine voir si tu la trouves. Moi, j’vais prévenir Izan. S’il y a un malaise, c’est le seul qui va pouvoir la choper. » Mélis hocha la tête et, alors que son aîné se détourna pour rentrer au ranch - de ce pas mi-pressé, mi-nerveux, il lui semblait avoir en écho dans sa tête le grommellement blâmant l’inconscience du bonhomme -, il enjamba la clôture et pénétra dans le domaine. Tawny trottinait derrière lui, le groin aux aguets ; mais bien vite, il fut totalement déboussolé par l’odeur omniprésente des sapins échauffés, et se résigna à se reposer sur les sens de la rigide Larveyette ... Ah, la poisse ! On lui avait dit de voler les Pokémon du fermier pour le faire décamper des Hautes Terres - les plans du maître ne cherchaient pas à faire du tort aux humains, sa force articulée dont il était - lorsque l’impulsion du Grand Gel arriverait dans le sud-ouest. Il avait commencé par ce Ponchien bien docile, qui n’opposa aucune résistance à l’attaque de son Ratentif, mais s’il avait su pourquoi ! Maintenant qu’elle avait fait son ouvrage - ô Arceus, si son dégoût pour les Pokémon n’avait pas été ravivé par ça ! -, il se retrouvait avec une portée de Ponchiot malades et la résistance farouche de la mère, et son groupe ne viendrait pas le récupérer avant la nuit. La poisse, la poisse !Mélis s’arrêta entre deux culs-de-sapin, épuisé. Kelly, à présent juchée sur son épaule, ne se lassait pas de donner des directives à l’être humain au milieu de son domaine - elle comprenait à présent l’immense plaisir dominateur des Ponchien avec leurs propres hommes -, mais le garçon, lui, suffoquait presque dans ce labyrinthe vomitif de vert et de brun. Tawny restait fermement sous son ombre, lui-même perdu sans son précieux odorat. Néanmoins, leur instinct leur disait qu’ils s’approchaient de l’orée opposée ; ils entendaient le clapotis de la rivière qui devait longer le ranch Amaillide. « Bon, on va faire autrement ! » La Larveyette se crispa. « Tawny. Prête-moi ton nez. » Le Gruikui ne protesta pas quand son dresseur le prit d’un bras, l’autre fouillant à la fois dans le fond de son sac encore trop vide et soutenant Kelly, la tête deux fois trop lourde en équilibre précaire sur sa bandoulière. Il n’eut qu’un mouvement de pattes instinctif quand Mélis lui présenta l’Eau Fraîche à pulvériser et lui en aspergea le mouvement : l’instant d’après, un bruyant éternuement noya le domaine sous la fumée. ... Un feu de forêt. Il ne manquait plus que ça ! La Ponchien n’attendit pas qu’il se remette pour filer dans les fourrées. Les précoces trottinaient derrière elle, les autres restaient pendues à ses mamelles ; et lui partit en contresens, vers le chemin sûr, le cache bouche cherchant ses narines pour se protéger de ce qu’il croyait être une fumée toxique.« Ca, ça va la faire réagir, » annonça Mélis fièrement, tout en frottant le groin endolori de Tawny. Il fut plus étonné quand c’est un homme qu’il ne reconnut pas qui le poussa sur le côté, chassant à grands mouvements de bras le nuage noir qui restait entre ses jambes, malicieux. Il remarqua à peine le blason bleu sur son gilet de secours. Il aurait pu croire qu’il était la Ponchien, transformé par on-ne-sait quel miracle, à la façon avec laquelle il tomba sur ses genoux, comme un chien à l’arrêt ; sauf qu’il n’avait pas la politesse des bergers muets d’Izan. « Fous le camp ! » Le dresseur le regarda disparaître dans des trouées inexplorées du domaine, consterné, jusqu’à ce que Kelly le rappelle à la réalité de son mimimi réprobateur : devant eux, de ce qui apparaissait comme un simple cul-de-sapin, la Ponchien remonta timidement vers eux avec sa portée. Mélis se rappela immédiatement les bons réflexes et vint à elle, lui mettant sous le nez l’Eau Fraîche et palpant les Ponchiot au poil encore serré qui le fuyaient. Heureusement, Izan et Matis arrivèrent juste derrière - ce qui l’étonnera, plus tard, quand celui-ci niera avoir vu le moindre type en uniforme noir sortir du domaine - ; et le fermier plus expérimenté prit immédiatement le soin de son Pokémon. Pas avant d’adresser aux deux dresseurs des baisers mouillés, toutefois, ignorant les protestations de l’aîné et le rire joyeux du cadet. « J’vous en dois une bél les p’tiots ! Té’té où mé Ponchien ? T’m’as fait po’r ! » Mélis, à sa hauteur, ramena près de lui l’un des Ponchiot et commença à lui démêler nerveusement le poil - provoquant assez d’aboiements pour couvrir le grognement à la valeur bien connue de Matis. Plus tard, Izan lui offrira cette Umber à dresser, arguant qu’il n’avait de toute façon pas assez de terrain pour faire travailler une portée de six en plus de ses bergers actuels. Pour l’heure, le Pokémon sans nom jappait joyeusement et faisait mine d’attraper la Larveyette ; Kelly resta stoïque, bien à l’abri dans la manche plissée de son nouveau dresseur. « J’vé vous fér une chambre pour pioncer c’soir ! » « Et demain, » dit Mélis aux Pokémon qui l’entouraient, et sous le regard inhabituellement approbateur de Matis, « c’est l’Arène de Pavonnay qui nous attend ! » - Spoiler:
Surnom : Tawny. Thème : Tenné, couleur orange-brune. Nature : Sérieux. Zone de capture : Pavonnay. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 5. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / C’est un pur mais heureux hasard d’être tombé une deuxième fois sur Gruikui en starter random. Vu comme Truffles s’est montré être une bête de compétition, et Tawny pouvant profiter des Tuteurs, il promet d’être encore meilleur ! Surnom : Russet. Thème : Russet, couleur brune. Nature : Lâche. Zone de capture : Route 19. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 4. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / A mon avis, Russet ou Umber va partir très tôt, le premier Nuzlocke sur Blanc s’étant montré peu clément à l’égard de leurs espèces respectives. Surnom : Kelly. Thème : Kelly green, couleur verte. Nature : Rigide. Zone de capture : Route 20. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 3. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / Pareillement, Lysander s’est montré être un redoutable combattant frappant vite et fort (mais je n’en doutais pas, contrairement à Gruikui, j’avais de l’expérience avec ce Pokémon), donc je compte beaucoup sur elle. Surnom : Umber. Thème : Umber, couleur brune. Nature : Joviale. Zone de capture : Ranch d’Amaillide. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 4. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / Capacité spécial Ramassage
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| | | Icebernick
Dresseur
Exp : 708
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 13:08 | |
| C'est vraiment très dense et très riche l'univers que tu développe, je suis pas certain de tout comprendre :p. Comme pour un fois je suis à jour, je vais tâcher de suivre cette aventure ! |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| | | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 14:59 | |
| J'ai pas compris pour Kelly était désignée ainsi avant la fameuse phrase "La nouvellement baptisée Kelly, à présent juchée sur son épaule (...)". '^' Qu'importe, j'espère que Kelly sera la digne héritière de Lysander. (Mais jamais elle ne l'égalera, jamais !) |
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| | | | | [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
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