|
| [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
| Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 10:07 | |
| Rappel du premier message :En Camaïeu de Rose, Nuzlocke Challenge encore plus difficile, est la suite logique d'En Noir et Rose, également publié ici. Les événements nécessaires à la compréhension du présent Nuzlocke seront rappelés en temps voulu, je recommanderai néanmoins d'avoir une certaine connaissance de l'histoire précédente pour pleinement apprécier le récit. Cela ayant été dit ... Il y a cinq ans de cela, la Team Plasma a été vaincue. La version officielle veut que la juste-couronnée Maître de la Ligue Ludvina ait réussi à appeler Zekrom, un des Fondateurs d'Unys, pour combattre et vaincre Reshiram, sous le contrôle de ce groupuscule. C'est depuis cet instant-là qu'une large bande arctique, appelé le Grand Gel, a recouvert une partie de la région en partant de Janusia. C'est dans ce contexte que partent Mélis, jeune challenger de la Ligue, et son ami d'enfance Matis, pour découvrir les origines de cet étrange climat s'étant abattu sur eux. Dans un univers parallèle, le voleur Ninja Skelénox va être confronté au mystérieux Robokeuf, un agent de police cyborg qui sera le seul capable de lui mettre des bâtons dans les roues dans sa recherche de l'énergie perpétuelle. Pour les ... deux personnes qui me suivent sur mon Tumblr, les updates seront prioritaires de quelques jours dessus. Mais, eh, vous avez les délicieux comptes-rendus - que j’appellerai aussi, mes espoirs déçus En avant ! o/ ❧ Règles- Plus dures, plus méchantes ! :
Règles usuelles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone peut être capturé.
- Le Pokémon est à considérer même si c’est un Pokémon déjà capturé dans une zone précédente ou une de ses évolutions (autrement dit, pas d'anti-doublon).
- Le Pokémon donné dans une zone est à considérer comme la capture unique de la zone. Inversement, si un Pokémon a déjà été capturé dans la zone, ne pas considérer le Pokémon donné. Le fossile est considéré comme le Pokémon de la zone où il a été ressuscité, non pas la zone où il a été trouvé !
- Un Pokémon échangé dans le jeu compte comme la capture de la zone, sans « libérer » la zone de capture du Pokémon sortant. Par exemple, si on échange sur la Route 7 un Géolithe de la Veine Souterraine pour un Emolga, on ne peut plus capturer de Pokémon sur la Route 7 ou retourner chercher un Pokémon à la Veine Souterraine ! Les échanges externes au jeu sont interdits.
- Un Pokémon évoluant par échange ne pourra pas être échangé même pour lui permettre son évolution.
- Si cela s’avère possible, un seul Pokémon possible par échange par Julien / Brenda, et le premier proposé.
- Les œufs sont interdits.
- Les Pokémon événements sont interdits.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Pokémon issus du Heylink sont interdits.
- Un Pokémon légendaire compte comme n’importe quel premier Pokémon dans sa zone - Reshiram / Zekrom peuvent donc être capturés, de même que Boréas / Fulguris s’il apparaît comme le premier Pokémon dans la zone dans laquelle on le trouve la première fois.
- Un Pokémon chromatique peut être capturé sans conditions, mais ne pourra pas être utilisé s’il n’est pas le premier Pokémon de la zone.
- Tout Pokémon K.O. doit être considéré comme mort et être mis au PC / relâché.
- Pas de Rappels.
- Un hors-jeu n’est pas un K.O. s’il reste des Pokémon au PC « vivants ». Si ce n’est pas le cas, c’est un game over.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom. Tous les Pokémon seront renommés selon une nuance de couleur, sauf exceptions scénaristiques (les Mousquetaires, si trouvés) ou techniques (les Pokémon de N).
Règles additionnelles
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, jouer en mode Challenge.
- Pas de Repousses.
- Un seul soin au centre Pokémon par ville et un seul soin par un soigneur fixe / itinérant - votre mère, les Infirmiers.
- Pas d’effet « cumulable ». Ne pas aller dans le centre Pokémon d’une ville ne permet pas d’aller deux fois dans le centre Pokémon de la ville suivante.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Centre Pokémon restent ouverts pour les boutiques, sauf si une règle additionnelle les limitent.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, le premier soin à Pavonnay étant un tutorial forcé, il ne compte pas comme le seul soin au centre Pokémon de la ville.
- Mode Défini.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul usage par CT - à considérer comme dans les versions ultérieures.
- Si une CS est nécessaire pour progresser, mais que tous les Pokémon pouvant l’apprendre sont morts, et qu’aucune capture n’est possible, c’est un game over.
- Si le Pokémon qui utilisait une CS avant de mourir (Surf, Force), le dresseur doit retourner à la dernière ville visitée comme s’il ne pouvait plus l’utiliser.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon des herbes mouvantes de tout le jeu - puisque les herbes mouvantes peuvent être « provoquées » et facilitent l’obtention d’un Pokémon rare sur une zone. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone. Les Nanméouïe restent conseillé pour l’entraînement !
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon d’une Trouée Cachée Un Pokémon d’une Trouée Cachée de tout le jeu. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction d'utiliser la Galerie Concorde.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction de récupérer des objets par le Pokéwood.
❧ Sommaire❧ Prologue- Spoiler:
Mais naissait-on nécessairement héros ?
Le garçon glissa une main timide sur la paroi de verre. Mélis n’avait ni l’acuité de N, une oreille ouverte à la voix des Pokémon, l’autre à celle des humains ; ni la prétention du confondu Ludwig, pauvre type, on croyait qu’il n’existait que pour être son remplaçant ! Il croyait, merci Maman, à Arceus et à la théorie du père commun, sa couleur préférée était le bleu, et sa mère et lui partaient tous les étés à travers le désert de glace pour passer des vacances à Papeloa, leur mari et père de cœur. Il n’avait pas la moindre épée de Damoclès cosmique au-dessus de sa tête ; et si on lui avait demandé de choisir au pied du palais, il y a cinq ans, s’il voulait voir la Réalité ou l’Idéal triompher, il aurait répondu que si leurs chers jumeaux avaient mis la Première Civilisation d’Unys à feu et à sang, ce n’était pas le fruit du hasard non plus. Bref, il n’avait rien d’un héros.
Le Pokémon Frontière souffla contre sa paume, l’œil brillant d’un rare éclat d’intelligence. Là où les deux Fondateurs étaient des monuments de grâce et de brutalité ; il en était leurs ruines, un corps chétif et difforme, recouvert de sa propre glace, qui inspirait l’angoisse, la répulsion, le syndrome d’Entrelasque. A l’étroit dans sa prison, il exposait davantage les faiblesses de ce qui devait être, jadis, un des bras de Dieu ; une respiration bruyante soulevant sa poitrine, et les pattes inégalement placées sur ce squelette anarchique. Les doigts de Mélis se refermèrent instinctivement sur sa paume, mais resta accroché à la paroi avec une certaine curiosité. Kyurem n’était que la coquille originelle, le néant, le rien-du-tout.
Lorsque les deux Fondateurs ont disparu dans les fondations de la Seconde Civilisation d’Unys, le Pokémon Frontière n’était pas apparu. Il n’était pas un médiateur, puisque les notions de Réalité et d’Idéal lui étaient totalement inconnues ; et cela lui semblait bien. La nature même du dragon originel ; un paradoxe. Mélis posa son front contre le verre gelé. Kyurem approcha son masque avec une infinie patience - à ces centimètres de paroi concrète, il releva la tête baissée d’un jeune dresseur de Pavonnay.
Il n’avait rien d’un héros ; alors pourquoi se sentait-il si proche de lui ? Il voulait ouvrir son oreille à sa voix antique. Depuis combien de temps n’avait-il pas parlé ? Il devait être rouillé. Comprenait-il seulement le langage qu’il utiliserait ? Parlait-il anglais ? Les doigts caressèrent le crâne inaccessible ; et un œil avide cligna.
« Qu’est-ce que tu branles ? »
L’œil avide de Matis.
***
FMC1, scene 01, A, take 01.
A cette heure, les habitants de Janusia marchaient à pas pressés sur le vieux pavé, sortant et entrant des bureaux-tours, un sandwich dans une main et la cigarette au bec - une odeur diffuse de fruits pourris qui sonnait midi mieux que n’importe quelle grande horloge. C’était un véritable ballet de trench-coats, une masse confuse de gris polaire et de brun café, et un piétinement constant au-dessus des têtes des Forces de Police Internationales, Division d’Unys, dans le sous-sol comprimé de la demeure du Spartiate. C’est justement dans l’abri de cette confusion du zénith, que l’intervention se préparait dans le plus grand secret.
Pour être tout à fait honnête, ici aussi, la faim et la chaleur ambiante abrutissaient tous les esprits. Le sol devait à l’origine être un modeste carrelage blanc, mais il était maintenant brisé en coins, couvert d’emballages errants et d’épaisses traces de semelle ; et les tables de verre étaient constellés par endroits de pellicules. Collées au plafond, des relents de boîtes-déjeuner souffrant d’échauffements, et des soupirs. Le super-policier restait insensible à cette ambiance - et insensible à tout, en vérité, comme nous le verrons plus tard - ; sa tête retombant sur le raide axe de son cou mécanique, absorbé dans la lecture du dossier. Beladonis l’étudiait lui-même d’un air curieux, le cerveau bouillant sous le nuage intangible du midi et les questions insolentes.
FMC1, scene 01, B, take 01.
Le trench-coat largement trop grand pour le corps étroit du cyborg laissait deviner sous ses plis le torse rigide, fait d’une seule plaque de fer, l’abdomen sifflant en son centre d’une respiration laborieuse. Sous lui, ses jambes mécaniques trop grandes tombaient en plusieurs cassures impossibles, et l’une dansait sur elle-même, la roue du talon imprimant son poids sur le carrelage déjà bien maltraité. On ne voyait pas ses yeux, restés dans l’ombre du chapeau melon ; orné d’un badge plastique Lieutenant Trois-Lieues, cadeau du souvenir effacé de Poline.
FMC1, scene 01, A, take 02.
Le super-policier releva finalement la tête, soutenant le regard attentif de son supérieur. Sa voix cryptée semblait sortir moins de sa bouche - qu’il s’affairait à synchroniser par habitude - que de son torse. La disparition d’une partie de ses cordes vocales, il le devait à l’incident qui l’avait transformé en Robokeuf autant qu’au tabagisme passif qu’il subissait en tant que, à l’époque, simple agent de gare à Rotombourg.
ROBOKEUF : Dynamic Engine = ?
Beladonis glissa entre ses mains l’article de presse sous feuille plastifiée. Malgré l’encre effacée entre certains espaces, on y voyait les sourires honnêtes d’un professeur et de son assistant, les mains brandissant au photographe un long tube de verre opaque.
Le Dynamic Engine, l’avenir de l’énergie saine, se vantait l’accroche. A l’issue d’une laborieuse collaboration entre la Ville Noire et les deux professeurs Spencer, le Bal des Sciences, se tenant cette année à Volucité - voir notre reportage page x - a pu enfin présenter au public le Dynamic Engine, le dernier générateur perpétuel d’énergie saine. « Notre but », a déclaré le père Jules Spencer, « a été de créer une batterie capable de générer autant d’énergie électrique qu’elle n’en consomme. » Le modèle réduit que les journalistes ont pu voir ne montrait qu’une ampoule allumée en permanence, et ce sans être connectée à aucune source extérieure d’électricité. « Ce n’est bien sûr qu’une première expérience, mais au vu de ce succès, nous espérons avoir le soutien pour créer un DE2 qui alimenterait le dernier modèle de train d’Unys, le Multi. » Selon le maire de la Ville Noire, sponsor du projet depuis 19XX, des démarches de financement auraient déjà été entamées.
BELADONIS : Nous savons de sûre source que le Ninja Skelénox prévoit de voler le Dynamic Engine ce soir. Cette publique révélation lui a seulement permis de savoir où cette fabuleuse énergie perpétuelle se trouvait à Volucité.
Robokeuf avait déjà remis les yeux dans le dossier. Le Ninja Skelénox, nommé par la presse et les autorités d’Unys de concert : trente-deux vols, dont vingt déjà commis à Hoenn, d’où l’intervention des Forces de Police Internationales. Toujours des pièces d’exposition, du patrimoine historique et artistique ; spéculations au crayon sur la pochette cartonnée, il semblait se servir de plusieurs Skelénox pour distordre les dimensions et passer comme une ombre portée au travers des diverses sécurités auquel il s’était confronté. Ce Dynamic Engine ne correspondait pas à son objectif habituel. Etait-il en train de les provoquer ?
BELADONIS : On a besoin d’agir en toute discrétion. Le système de sécurité du laboratoire reconnaît une certaine signature dont vous semblez dépourvu en tant que ... robot. Vous êtes aussi le seul agent qui peut aussi le retenir. J’ai eu des favorables échos par rapport à vos talents de dresseur.
Etait-il en train de se moquer de la Justice ?
A l’époque où il avait encore un nom - le seul dont seule Poline se souvenait, et mieux valait attendre qu’elle ait le dos tourné pour lui en donner un autre -, oui, il n’était pas mauvais. Il passait beaucoup de temps à se glisser en douce dans les trains passant par Rotombourg pour combattre les jeunes dresseurs venus de Méanville. Ce n’était pas il y a si longtemps, mais pour Robokeuf, c’était une période qui ne lui appartenait plus ; et qui, dans sa mémoire stricte de presque-machine, était rangée au même niveau que la chute du royaume de Délassant, il y a 2500 ans.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles.
FMC1, scene 01, C, take 01.
Sur une photographie dérobée, très floue, on ne voyait qu’une ombre perchée sur le vide, comme un enfant jouant à la marelle, un rayon de lune n’arrivant à lui dérober qu’un regard sur ses propres pas. Sur une plus grande partie de l’image, une tache blanche et un œil de cyclope malicieux découvrait l’objectif de cette caméra de surveillance. Un des rares portraits volés du Ninja Skelénox - ou plutôt, du Skelénox du ninja.
FMC1, scene 01, A, take 03.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles ; et Robokeuf se leva dans un branlement de chaise, les deux mains tapées sur du verre fracturé.
ROBOKEUF : Mission : Acceptée. Justice sera faite.
***
Bianca était soufflée par la vue depuis la terrasse. Un immense jardin de flammes rousses, le vol des Lakmécygne crevant les nuages dans de doux grains cotonneux, et le paisible silence d’un pied de montagne arraché au temps, semblait-il. Au loin, des bouquets d’arbres encore verts étaient pris dans la fine pellicule de ce givre surnaturel qui avait recouvert Unys il y a maintenant cinq longues années : bienvenue à Pavonnay. S’il fallait admettre une chose, c’est que grâce au Grand Gel, ce petit pied de montagne à la frontière de l’intérieur du continent était devenu le cœur d’une intense activité humaine qu’elle n’aurait, sinon, jamais connu. Les maisons, les petits artisanats et la maintenant régionale Ecole des Dresseurs avaient fleuri, bourgeons artificielles dans les deux bras du givre. Elle se demandait s’il avait pu venir ici, mais qui l’aurait reconnu ? Elle avait pris cette histoire, la seule mémoire qui lui restait.
Son doigt passa par-dessus une mèche blonde, et elle rencontra la branche de ses lunettes. Elle n’avait pas encore l’habitude. C’est Tcheren qui lui avait offert cette paire de cadres rouges et ronds, un peu avant qu’elle ne parte étudier pour son doctorat à Sinnoh ; si ça n’avait pas été par son insistance - lui qui était quasiment né avec -, elle ne les mettrait sans doute jamais. C’avait été l’un de leurs nombreux désaccords sans gravité. Spare the rod, and spoil the child ; qui aime bien, châtie bien ! Mais elle ne s’était pas sentie le cœur de protester : aujourd’hui, la tornade blonde assagie était devenue une agréable brise de printemps. Est-ce qu’il la reconnaîtrait seulement ?
Plongée dans ses souvenirs, elle n’aperçut qu’un peu tard l’ombre par-dessus son épaule. Sur le reflet de ses hublots, elle vit le confus de cheveux bruns indociles, le col bleu, les yeux noisette brillants de curiosité et de reconnaissance ...
« Ludwig ! »
|
| | |
Auteur | Message |
---|
DrNeko
Dresseur
Nature : Bizarre
Niveau : 24
Exp : 895
Pas de badges gagnés
| | | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 8:37 | |
| Ne t'en fais pas, là je me rattrape juste sur mon Tumblr, ensuite, je pourrais prendre un rythme de croisière (avec un peu de chance, une étape par semaine, même si ici, ça implique la couper en deux). En parlant de ça, la fin de l'étape 1 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Amaillide, derrière les arcs des sapins de la Route 19, était une petite ville campagnarde tout ce qu’il y avait d’ordinaire ; en été, sous le soleil de plomb, elle était envahie par les odeurs de lavande séchée et de bitume brûlant qui collait à la semelle. Le seul point d’ombre restait la tour de l’horloge, au nord-ouest de la ville. C’est sous son œil immobilisé que les habitants courageux observaient le drôle de ballon passant en travers, la tête d’un Ratentif dans un bouillon d’écume ; son dresseur, en contrevent, regardant ce drone partir dans le vent. La chaleur n’avait pas l’air d’affecter les deux garçons. C’était leur premier combat à chacun et, aussi ridicule soit-il comparé à la démesure de la Nouvelle Ligue Pokémon, ils y mettaient toute leur énergie. « Moustillon, Pistolet A O, encore ... ! » Mélis se glissa sans ménagement dans les bras de Matis. « Russet ! Viens vers moi ! » Le Ratentif rama assez pathétiquement dans l’air - fort heureusement, les muscles de l’œil de ce Pokémon étaient assez développés pour s’axer sur le confus bleu et rouge qui désignait son bien jeune dresseur. Le jet d’eau manqua, crevant la poche d’écume qui maintenait sa flottaison. Il y eut des cris quand il commença à tomber. « Et maintenant, Morsure ! » « Essaie de le repousser ! Pistolet A O ! » Mais Moustillon n’était qu’un jeune Pokémon Eau, qui souffrait encore davantage de la chaleur et de cette soudaine suractivité ; son attaque manquait à créer la même écume protectrice qui, l’instant d’avant, lui avait évité une attaque. L’étau psychique se referma contre son cou avant que les deux têtes ne s’entrechoquent. « Moustillon ! » Matis n’attendit pas pour rejoindre la loutre dans leur terrain d’un mètre carré d’ombre ; Mélis rejoignit à son tour Russet, déjà remis de sa chute, se frottant vigoureusement ses joues endolories. Moustillon avait une épaisse marque pourpre au travers de sa fourrure, mais il semblait bien portant, se blottissant dans le gilet de son dresseur comme un enfant inconsolable. Mélis esquissa le mouvement de baptiser le victorieux Ratentif, mais s’arrêta simplement les bras en l’air, remarquant sans doute le tremblement irrégulier de sa queue. « Bravo, Russet ! » Le Pokémon émit un couinement timide. Derrière lui, il y avait les murmures mi-enthousiastes mi-réprobateurs des habitants d’Amaillide, et l’éclair rouge immanquable qui rappela Moustillon dans sa Poké Ball. Matis se frotta l’arrière de la nuque avec embarras. « ... Pas mal. » Son cadet se contenta de lui tirer la langue. « Mais au fait, qu’est-ce que tu me voulais ? » Mélis fit mine de réfléchir - il savait pertinemment que son insouciance l’agaçait - alors que Russet remonta sous son menton, dans l’ombre protectrice de la visière ; avant de sortir de son sac à bandoulière brochure et bracelet qu’on lui avait confié, à Pavonnay - insouciant, mais de loin pas aussi volatile ! « Ca, c’est de la part de Chess. » Sa mère avait toujours considéré Matis comme un second garçon, qui passait plus de temps dans leur jardin doré de Pavonnay que dans sa propre résidence, dans le cœur de la ville. Matis la tolérait seulement. Il l’appréciait, c’était une jeune femme enjouée qui leur semblait être une grande sœur avant d’être une maman, qu’ils incluaient volontiers dans leur petit cercle d’amis particuliers ; mais c’était une adulte, et cela suffisait à la faire baisser dans son atrophiée échelle de valeur. Quant au cadeau, c’était un Vokit un peu primitif, un boîtier à brancher glissé dans un étouffant bracelet de plastique. « J’ai déjà mis ma séquence dessus, » ajouta Mélis fièrement. En 19XX, il n’y avait pas encore de son clair ou d’écran, seulement une émission d’ondes, comme un talkie-walkie qui tenait sur le pouce. « Fantastique, » se moqua Matis. « Et ça, » l’ignora son cadet, « c’est de la part de Mary. » L’aîné lui prit des mains la carte froissée. Un hoquet de surprise vite remplacé par un de ces éternels sourires moqueurs. Il avait été tellement pressé qu’il n’avait même pas dit au revoir à sa sœur - et se souvenait-elle seulement de pourquoi il avait rêvé de partir en voyage, loin de l’atmosphère pourrissante du pied-de-montagne ? La brochure portait encore les marques au feutre rouge, qu’il avait lui-même dessiné, du Grand Gel. « ... Il fallait pas. » « Si tu ne la veux pas ... » Mélis se pencha pour récupérer la carte, juste pour se voir opposer la résistance farouche de son ami. « Je plaisante ! Mary m’en a donné une aussi. » « ... S’ceus’mé ? » Les deux garçons se retournèrent. L’homme qui leur avait adressé la parole avec ce lourd accent dominait les familles agglutinées sous la tour de sa taille, et le large chapeau de taille qu’il portait était une ombre-satellite à lui seul. Mélis remarqua bêtement qu’il portait encore un bandeau dessous - mais, comme Jean-Pierre Izan leur expliquera plus tard, le travail au ranch lui avait foutu en l’air son thermomètre interne ; il ne remarquait les insolations et les morsures glacées qui s’alternaient là-bas, que quand le mal était fait. « Z’êt-i pas des dresseurs ? » « Bé si, » se moqua joyeusement Mélis. « Vous êtes qui, vous ? » demanda le plus pragmatique Matis. Russet ne dit rien de tout cela, dissimulant timidement sa tête dans le col ouvert de son dresseur. « Z’êt’ ben des dresseurs, » se confirma Izan à lui-même. « J’ai b’soin d’vous. Un d’mé jone Ponchien s’é fut, é j’su ben inquiet. » Le jeune garçon vit enfin le Ponchien qui accompagnait le fermier, soigneusement resté en arrière, comme conscient de l’importance de la parole, quoique peu académique, de son maître. C’était sans doute à cause de lui que Russet restait nerveusement près de lui - et, l’encourageant, Mélis le poussa davantage contre lui. L’autre, par contre, s’énerva rapidement. « Vous êtes seulement inquiet ? Vous vous fichez de moi ?! Et s’il était arrivé quelque chose de grave, à votre Ponchien ?! » Il lui aurait bien dit de se calmer, mais il savait d’expérience qu’il valait mieux le laisser déverser son venin plutôt que de risquer le voir se retourner contre lui. L’homme, d’abord surpris par ce changement de ton, secoua patiemment la tête. « J’su po inquiet pour mé Ponchien. C’tune bon Pokémon. » « Alors qu’est-ce que vous venez nous em-- Attendez. » La colère de Matis s’apaisa aussi vite qu’elle était venue, mais pas par lassitude. « Une ? C’est une fille ? » « Ouaip. Et lé ben pleine. » Une fierté éphémère teinta la voix d’Izan. Quant à l’aîné des garçons, il arborait maintenant cette étrange mixture d’abasourdissement et de fureur sur son visage ; Mélis ne pouvait que bêtement constater, tout sourire poli ayant maintenant disparu de son propre faciès, serrant fermement le postérieur de Russet contre sa poitrine. « Elle va mettre bas ... ? » *** Si ça n’avait pas été pour Kelly, Mélis n’aurait sûrement jamais retrouvé la Ponchien. Kelly était issue d’une des populations de Larveyette insérées sur la Route 20 lorsque le Grand Gel, il y a deux ans, avait recouvert leur territoire de la Forêt d’Empoigne ; population qui n’avait pas tardée à remonter au Ranch Amaillide, dans les limites duquel on trouvait ce que Matis qualifiera plus tard de jardin d’orties. Les Larveyette trouvaient tout à leur bonheur à l’intérieur de clôtures imaginaires que même Jean-Pierre Izan, propriétaire de père en fils, avait du mal à délimiter : les chutes de laine de Wattouat, dépourvues de leurs charges d’électricité statique, et les aiguilles de sapins leur permettaient de se coudre les tenues épaisses essentielles à leur survie. On reconnaissait ainsi les Larveyette du coin à leur capuche de ouate décolorée. Et pour que la Nature puisse reprendre ses droits sur les terres ignorées d’Izan, il y avait un accord tacite entre elles et les Ponchien-bergers : ceux-ci les laissaient s’emparer de ces déchets, et elles les débarrassaient de leurs peaux mortes. Il n’y avait pas exactement de divisions - trop élaboré -, mais Kelly avait un attachement tout particulier pour cette Ponchien à la fourrure grise et à l’embonpoint léger. Elle fut donc étonnée et fâchée de savoir qu’elle avait fait pénétrée un être humain dans son domaine. Elle imaginait toujours, Larveyette au cerveau de pois, que les êtres humains étaient une autre partie du bétail que les Ponchien gardaient, et desquels elle soustrayait parfois le robuste cheveu pour consolider le col de sa capuche ; c’est pour ça qu’elle n’avait pas peur de se montrer aux deux jeunes hommes qui arrivaient à l’orée, certaine qu’ils venaient récupérer leur semblable perdu dans les méandres des sapins. Tawny fut le premier à la sentir, parfum de menthe et de résidu antistatique qui lui polluait l’air. « Qu’est-ce que tu as, Tawny ? » Mélis se pencha sur la clôture et la vit à son tour ; son sourire s’élargit alors qu’il la cueillit entre ses mains, sous ses vaines protestations. « Salut, toi ! » Matis, sur le chemin du retour au ranch, revint sur ses pas, entendant le mimimi étouffé de Kelly dans les doigts habiles de son ami. Il se montra plus vif d’esprit. « On dirait qu’elle essaie de te dire un truc. » La Larveyette glissa la tête hors de son étau, continuant d’émettre son agaçant mimimi. Le regard des deux garçons la suivit : devant eux, le domaine qu’ils n’avaient pas examiné, entre possession humaine et nature sauvage. « ... Tu crois que la Ponchien aurait pu aller par là ? » La forêt de sapins s’étendait au-delà de toute vision. Il semblait inconcevable qu’un Pokémon sur le point de mettre bas puisse partir si loin, seul-- Mimimi ! « C’est encore le ranch, tout ça ? » Matis haussa les épaules. « Toi, tu files avec ta copine voir si tu la trouves. Moi, j’vais prévenir Izan. S’il y a un malaise, c’est le seul qui va pouvoir la choper. » Mélis hocha la tête et, alors que son aîné se détourna pour rentrer au ranch - de ce pas mi-pressé, mi-nerveux, il lui semblait avoir en écho dans sa tête le grommellement blâmant l’inconscience du bonhomme -, il enjamba la clôture et pénétra dans le domaine. Tawny trottinait derrière lui, le groin aux aguets ; mais bien vite, il fut totalement déboussolé par l’odeur omniprésente des sapins échauffés, et se résigna à se reposer sur les sens de la rigide Larveyette ... Ah, la poisse ! On lui avait dit de voler les Pokémon du fermier pour le faire décamper des Hautes Terres - les plans du maître ne cherchaient pas à faire du tort aux humains, sa force articulée dont il était - lorsque l’impulsion du Grand Gel arriverait dans le sud-ouest. Il avait commencé par ce Ponchien bien docile, qui n’opposa aucune résistance à l’attaque de son Ratentif, mais s’il avait su pourquoi ! Maintenant qu’elle avait fait son ouvrage - ô Arceus, si son dégoût pour les Pokémon n’avait pas été ravivé par ça ! -, il se retrouvait avec une portée de Ponchiot malades et la résistance farouche de la mère, et son groupe ne viendrait pas le récupérer avant la nuit. La poisse, la poisse !Mélis s’arrêta entre deux culs-de-sapin, épuisé. Kelly, à présent juchée sur son épaule, ne se lassait pas de donner des directives à l’être humain au milieu de son domaine - elle comprenait à présent l’immense plaisir dominateur des Ponchien avec leurs propres hommes -, mais le garçon, lui, suffoquait presque dans ce labyrinthe vomitif de vert et de brun. Tawny restait fermement sous son ombre, lui-même perdu sans son précieux odorat. Néanmoins, leur instinct leur disait qu’ils s’approchaient de l’orée opposée ; ils entendaient le clapotis de la rivière qui devait longer le ranch Amaillide. « Bon, on va faire autrement ! » La Larveyette se crispa. « Tawny. Prête-moi ton nez. » Le Gruikui ne protesta pas quand son dresseur le prit d’un bras, l’autre fouillant à la fois dans le fond de son sac encore trop vide et soutenant Kelly, la tête deux fois trop lourde en équilibre précaire sur sa bandoulière. Il n’eut qu’un mouvement de pattes instinctif quand Mélis lui présenta l’Eau Fraîche à pulvériser et lui en aspergea le mouvement : l’instant d’après, un bruyant éternuement noya le domaine sous la fumée. ... Un feu de forêt. Il ne manquait plus que ça ! La Ponchien n’attendit pas qu’il se remette pour filer dans les fourrées. Les précoces trottinaient derrière elle, les autres restaient pendues à ses mamelles ; et lui partit en contresens, vers le chemin sûr, le cache bouche cherchant ses narines pour se protéger de ce qu’il croyait être une fumée toxique.« Ca, ça va la faire réagir, » annonça Mélis fièrement, tout en frottant le groin endolori de Tawny. Il fut plus étonné quand c’est un homme qu’il ne reconnut pas qui le poussa sur le côté, chassant à grands mouvements de bras le nuage noir qui restait entre ses jambes, malicieux. Il remarqua à peine le blason bleu sur son gilet de secours. Il aurait pu croire qu’il était la Ponchien, transformé par on-ne-sait quel miracle, à la façon avec laquelle il tomba sur ses genoux, comme un chien à l’arrêt ; sauf qu’il n’avait pas la politesse des bergers muets d’Izan. « Fous le camp ! » Le dresseur le regarda disparaître dans des trouées inexplorées du domaine, consterné, jusqu’à ce que Kelly le rappelle à la réalité de son mimimi réprobateur : devant eux, de ce qui apparaissait comme un simple cul-de-sapin, la Ponchien remonta timidement vers eux avec sa portée. Mélis se rappela immédiatement les bons réflexes et vint à elle, lui mettant sous le nez l’Eau Fraîche et palpant les Ponchiot au poil encore serré qui le fuyaient. Heureusement, Izan et Matis arrivèrent juste derrière - ce qui l’étonnera, plus tard, quand celui-ci niera avoir vu le moindre type en uniforme noir sortir du domaine - ; et le fermier plus expérimenté prit immédiatement le soin de son Pokémon. Pas avant d’adresser aux deux dresseurs des baisers mouillés, toutefois, ignorant les protestations de l’aîné et le rire joyeux du cadet. « J’vous en dois une bél les p’tiots ! Té’té où mé Ponchien ? T’m’as fait po’r ! » Mélis, à sa hauteur, ramena près de lui l’un des Ponchiot et commença à lui démêler nerveusement le poil - provoquant assez d’aboiements pour couvrir le grognement à la valeur bien connue de Matis. Plus tard, Izan lui offrira cette Umber à dresser, arguant qu’il n’avait de toute façon pas assez de terrain pour faire travailler une portée de six en plus de ses bergers actuels. Pour l’heure, le Pokémon sans nom jappait joyeusement et faisait mine d’attraper la Larveyette ; Kelly resta stoïque, bien à l’abri dans la manche plissée de son nouveau dresseur. « J’vé vous fér une chambre pour pioncer c’soir ! » « Et demain, » dit Mélis aux Pokémon qui l’entouraient, et sous le regard inhabituellement approbateur de Matis, « c’est l’Arène de Pavonnay qui nous attend ! » - Spoiler:
Surnom : Tawny. Thème : Tenné, couleur orange-brune. Nature : Sérieux. Zone de capture : Pavonnay. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 5. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / C’est un pur mais heureux hasard d’être tombé une deuxième fois sur Gruikui en starter random. Vu comme Truffles s’est montré être une bête de compétition, et Tawny pouvant profiter des Tuteurs, il promet d’être encore meilleur ! Surnom : Russet. Thème : Russet, couleur brune. Nature : Lâche. Zone de capture : Route 19. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 4. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / A mon avis, Russet ou Umber va partir très tôt, le premier Nuzlocke sur Blanc s’étant montré peu clément à l’égard de leurs espèces respectives. Surnom : Kelly. Thème : Kelly green, couleur verte. Nature : Rigide. Zone de capture : Route 20. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 3. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / Pareillement, Lysander s’est montré être un redoutable combattant frappant vite et fort (mais je n’en doutais pas, contrairement à Gruikui, j’avais de l’expérience avec ce Pokémon), donc je compte beaucoup sur elle. Surnom : Umber. Thème : Umber, couleur brune. Nature : Joviale. Zone de capture : Ranch d’Amaillide. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 4. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 13. CT unique éventuellement apprise : / Capacité spécial Ramassage
|
| | | Icebernick
Dresseur
Exp : 708
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 13:08 | |
| C'est vraiment très dense et très riche l'univers que tu développe, je suis pas certain de tout comprendre :p. Comme pour un fois je suis à jour, je vais tâcher de suivre cette aventure ! |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| | | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 14:59 | |
| J'ai pas compris pour Kelly était désignée ainsi avant la fameuse phrase "La nouvellement baptisée Kelly, à présent juchée sur son épaule (...)". '^' Qu'importe, j'espère que Kelly sera la digne héritière de Lysander. (Mais jamais elle ne l'égalera, jamais !) |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 15:06 | |
| Bon point ! Je trouvais que si je la nommais pas tout de suite, ce serait vite lourdingue, de répéter " Larveyette " et autres " Pokémon Ver " jusqu'au moment où Mélis la baptisait. D'ailleurs, si quelqu'un a une alternative, je suis preneuse de conseils |
| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| | | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 15:38 | |
| Bon, j'ai corrigé, mais j'ai utilisé une solution de facilité, c'est-à-dire simplement enlever cette expression " nouvellement baptisée ". Je procéderai peut-être à d'autres corrections si des solutions me viennent. En tout cas, merci de l'avoir signalé ! |
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
Niveau : 23
Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 20:39 | |
| Hé bien, j'ai l'impression de revoir ton équipe de blanc ^^
toujours aussi riche, beau et poétique, ce que j'aime dans ton roman ^^
j'avais une question: dans le résumé, quand tu mets "thème", puis la couleur, c'est pour quoi? Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
|
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 13 Sep 2013 - 20:43 | |
| Merci ! C'est ce qui correspond au choix du surnom du Pokémon, conformément à mes règles : chaque Pokémon est nommé selon une nuance de couleur, sauf exception. Le " thème " est simplement l'explication de ce choix. |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Sam 14 Sep 2013 - 8:54 | |
| Et voici le début de l'étape 2 ! C'est la dernière qui est déjà publiée sur mon Tumblr, donc après ça, les updates vont êtres plus espacées (mais je tâcherai de rester régulière ). Et nous voici face à Tcheren ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Lorsque Mélis l’aperçut enfin, dans l’enchevêtrement des poutrelles de construction qu’il dirigeait d’une voix mal-assurée, il se demanda comment il avait pu le manquer : le champion d’Arène, la figure aussi rouge qu’un panneau de stop. C’est que Tcheren l’avait vu arriver, du haut de sa plateforme temporaire, son Gruikui pliant à sa guise la ferraille comme s’il avait toujours combattu à ses côtés. Et s’il était déjà nerveux à la perspective de livrer son premier combat en tant que représentant de la Ligue d’Unys - Aloé avait dû céder cette place quand le Grand Gel arriva sur Maillard -, cette incroyable ressemblance le paralysait presque. Mais il mit bien moins de temps que Bianca à l’oublier. Ca ne pouvait pas être lui. Le jeune dresseur rattrapa Tawny du bras.
« Attends. J’aimerais que tu laisses le droit aux autres de combattre contre le champion. Sinon, ils n’auront jamais confiance en moi. » Le Gruikui grogna dédaigneusement mais ne chercha pas à éviter le rayon rouge qui le rappela dans sa Poké Ball. Mélis échangea de boule dans son sac et se plaça devant la plateforme, où Tcheren resserra nerveusement le nœud de sa cravate.
« Bienvenue à l’Arène de Pavonnay. Je m’appelle Tcheren, et je suis, comme tu l’auras deviné, le champion. Et toi, qui es-tu ? »
« Mélis, » dit le garçon laconiquement. Intimidé, peut-être ? Il l’avait été aussi, pendant son premier combat d’Arène à Ogoesse, ayant même considéré un temps que la « stratégie » de Ludwig lui évitait au moins de s’humilier en si peu de mots. Le challenger le cachait mieux toutefois, faisant mine de replacer une visière - de toute façon - bien trop large.
« Est-ce ton premier combat dans une Arène ? » Question rhétorique.
« Ouais ... »
« C’est le mien également, en tant que champion. Alors, faisons de notre mieux pour n’avoir aucun doute sur la voie que nous avons prise. » Il se ragaillardit.
« Ok ! »
« Nous aurons droit à trois Pokémon chacun, et aucune limite de temps. Ca te convient ? »
« Pas de problème. »
« Alors, c’est parti ! Ratentif ! » « Russet ! »
Les deux Pokémon rongeurs apparurent et se dévisagèrent timidement. Le premier combat d’Arène se réduisait souvent aux Pokémon sauvages les plus fréquents, et ce n’était pas spécialement spectaculaire, mais ça n’empêchait pas les jeunes dresseurs d’avoir le même élan d’adrénaline que si c’avait été des dragons.
« Ratentif, Rengorgement. » L’adversaire s’étira de tout son long, semblant montrer les muscles. La queue de Russet se redressa le long de son corps, mais il n’en fit rien - son dresseur ne dit rien non plus, s’abaissant simplement au niveau de son Pokémon, et il montra le dos. Mélis avait dû lui donner un ordre de cette façon - Tcheren éloigna vivement la réminiscence pour se concentrer sur le combat présent -, mais impossible de savoir lequel.
« Et maintenant, Charge ! » « Attends. » Russet prit l’attaque de plein fouet, mais resté vissé au sol, têtu. « Et de nouveau ! » Le Ratentif ennemi chargea à nouveau la tête en avant - c’est là que Tcheren comprit un peu trop tard, restant stupide de ne pas se souvenir de l’une des premières attaques de ces rongeurs communs dont il était censé être le spécialiste ; alors que Mélis se releva fièrement pour une impulsion vocale. « Maintenant ! Fin de Patience ! » Russet se projeta en l’air, frappant de plein fouet le ventre exposé de son adversaire - entraînant une décharge d’énergie blanche qui les envoya tous les deux contre la plateforme.
Tcheren n’attendit pas pour rappeler son Ratentif. Quant à celui de Mélis ... Pouvait-on encore l’appeler un Ratentif ? L’évolution soudaine l’avait rendu deux fois plus haut, et pourtant, à la façon avec laquelle il cherchait son équilibre, il n’avait pas encore investi les limites plus larges de son corps de Miradar. Ou alors il était sonné par les deux Charges, et le jeune dresseur n’avait pas l’intention de prendre de risque. Quand le Ponchiot apparut, la Morsure psychique bien apparente, celle-ci dût rencontrer l’éclair sauvage de Kelly entrant sur le terrain.
« Ponchiot, Morsure, à nouveau ! » « Kelly, Piqûre ! » C’était assez pathétique, en vérité : le Pokémon chien semblait courir après sa queue avec sa mâchoire artificielle disproportionné, tandis que la Larveyette se hissa sur sa nuque pour le mordre à cet endroit exposé ; sa tête démesurée goba toute entière la baie Oran. Le Ponchiot tomba comme une masse.
« ... Poichigeon, Vive-Attaque ! » « ! » Le Pokémon à peine rappelé, l’oiseau se précipita pour gober Kelly - Mélis n’avait même pas eu le temps de prononcer une interjection que le bec se referma sur sa prise bien exposée. Le jeune dresseur la rappela immédiatement.
« Umber, je compte sur toi ! Bélier ! » Tcheren n’aurait jamais deviné que la Ponchiot - maintenant Ponchien - était si jeune, à seulement regarder la rigidité de sa musculature et le front solide qui percuta de plein fouet le Poichigeon en vol bas. Le Pokémon volant chut, rebondit, tenta de se stabiliser quand Umber secoua sa tête étourdie par la force de l’impact.
« Poichigeon, Vive-Attaque ! » « Tu peux encaisser ça ! Mange ta Baie Oran ! » Effectivement, la Ponchien encaissa sans problème, ragaillardie par la confiserie, et lança à nouveau une attaque Bélier. Cette fois, le Poichigeon n’eut pas à se stabiliser, car il glissa sous la plateforme trop étroite. L’éclair rouge de rappel le chercha, alors qu’Umber s’étirait les pattes, comme si elle s’attendait à combattre encore. Mélis l’appela de la main, et elle bondit joyeusement sur lui.
Tcheren, enfin à sa hauteur, lui tendit la main. « Félicitations. » Dans la paume ouverte, le Badge Basique, tout d’or et d’améthyste qui brillait encore davantage sous le message qu’elle induisait pour un jeune dresseur que par la force du soleil d’été. « J’ai été ravi que tu sois mon premier adversaire. J’ai beaucoup appris. » Mélis saisit la broche immédiatement, comme pour s’assurer de son poids, avant de bondir de joie ; Umber, encore dans ses bras, aboya sans comprendre.
*** Mélis faisait jouer au soleil les reflets d’or sur son premier Badge sur les marches de l’Arène. Entre ses jambes, son Gruikui le reniflait avec insolence, comme pour vérifier l’existence de l’objet qu’il était le seul à ne pas avoir combattu pour l’acquérir. L’autre main du garçon passait négligemment sous son groin pour l’apaiser, mais il restait vexé de ne pas avoir eu sa part de chair à brûler. Ils ne virent qu’en baissant le bras l’ombre familière de Bianca, penchée nonchalamment sur eux, l’examinant dans le même silence religieux.
« Félicitations ! » « Merci. » La jeune femme se redressa, sentant l’embarras du garçon. Il était moins embarrassé par le col grand ouvert de son gilet que par cette façon bien à elle qu’elle avait d’entrer dans son espace personnel. Ca, et elle avait dans le regard cette espèce d’étoile d’espoir impossible à satisfaire, qu’elle avait d’abord oubliée, et qu’elle avait eue quand elle avait prononcé son nom ... Ca le gênait énormément, et Mélis ne savait pas comment l’expliquer à une Bianca bien trop naïve malgré ses vingt ans et son pseudo-professorat. La concernée, qui le croyait seulement gêné par la vue plongeante de sa peau trop claire, ramena ses bras à sa poitrine et se balança d’avant en arrière.
« Alors, combien de Pokémon ? » « Quatre. » « Waouh, quatre ? T’es une graine de champion ! » « Je crois que Tawny est même un peu jaloux, » insista-t-il, grattant vigoureusement le menton du Gruikui. Ce dernier secoua la tête pour se débarrasser la main de son dresseur, sans trop de conviction, avant de se laisser ronfler sous le toucher délicat qui le chatouillait. Mélis eut un rire bref, qu’est-ce que je disais !
« Et ce Badge, tu as un étui pour le ranger ? » Il secoua la tête.
« Le champion m’a suggéré de le mettre sur ma bandoulière, mais ça ne fait pas un peu ... prétentieux ? » Bianca tiqua. Sa tête ne fit que se pencher un peu sur le côté, les cheveux blonds retombant sur son épaule sous l’étouffante gravité estivale, mais Mélis le remarqua quand même et fit mine de vérifier la doublure de son propre gilet. « Je vais peut-être les accrocher là, et acheter un étui à Volucité ... » C’était seulement trop familier. Elle se souvenait bien de cette première broche tricolore, aux reflets roses dans les Vestiges de l’union et de la désunion, qu’elle avait prise de ses mains moites, et de la longue rangée de Badges qu’il arbora plus tard, lui tournant le dos vers la Tour Dragospire ; et une seule autre personne partageait ce souvenir.
« Le champion ... t’a dit ça ? »
« Bianca. » Le champion en question descendit les marches de l’Ecole des dresseurs, Mélis se redressant hors de son chemin comme frappé par la foudre, pressant la broche contre sa bandoulière ; la jeune femme ne réalisa qu’à ce moment-là qu’il, tout sourire derrière son rideau de cheveux noirs, lui avait fait bien plus que le suggérer. Le jeune garçon devina qu’ils se connaissaient, et pas seulement à la façon libérée avec laquelle Tcheren prononçait son nom, mais à celle que Bianca le dévisageait comme si elle avait vu un fantôme. Il n’y fit pas attention. « Ca fait longtemps, n’est-ce pas ? »
« Ca a fait cinq ans cet avril, » énonça-t-elle machinalement. « Tu-tu-tu aurais dû me dire que tu étais ici ! »
« En fait, je suis arrivé il y a une semaine pour superviser la fin des travaux. C’était mon premier combat de champion d’Arène. Comment vas-tu ? »
« Euh, je ... Je vais bien. » Elle n’avait pas l’air, elle avait perdue toutes ses couleurs - même l’usuel voile de chaleur avait disparu sous un blanc crayeux auquel le champion ne prêta pas attention. Il ne lui avait jamais fait attention. Mélis avait toutes les raisons de se sentir intrus quand même Bianca repoussait loin d’elle l’existence de Tcheren, pourtant bien devant elle, plus tangible que toutes les atmosphères. Il allait filer à l’anglaise quand elle le pointa vigoureusement du doigt, provoquant le grognement défensif de Tawny et un sursaut chez leur aîné. « C’est toi qui lui en a parlé, alors ? » Il plaqua une main sur le groin du Gruikui excité.
« J’ai rien fait ! »
« Qui lui ait parlé de quoi ? Je lui ai simplement donné son Badge d’Arène. »
« Tu sais très bien ! C’est comme ça que Ludwig les portait ! »
|
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
Niveau : 23
Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Sam 14 Sep 2013 - 9:49 | |
| Ton ratentif a évolué?! Tu l'as entraîné jusqu'au niveau 20?! t'en a eu le courage? moi, au niveau 15, la barre d'xp de mes pokémons avançait à une lenteur... alors au niveau 20, ça doit être une horreur! enfin, félicitation, tu as l'air d'avoir eu moins de mal que moi (oups, je spoil ^^) en même temps, vu l'xp, ça m'étonne pas Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
|
| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| | | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Sam 14 Sep 2013 - 12:20 | |
| Merci à vous deux ! Sly > Niveau 19, techniquement, il a gagné son niveau 20 pendant le combat. Comme je n'ai jamais joué en mode Challenge, je ne connaissais pas les Pokémon de Tcheren ni leurs niveaux, donc j'ai préféré jouer la prudence à ce niveau-là. Ca va, il n'y a pas encore de grande différence de niveaux entre les deux modes pour l'instant, mais ça va venir Dogs > Suspense ...! |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Dim 15 Sep 2013 - 9:38 | |
| Et on finit avec l'étape 2 ! En avant pour Ondes-sur-Mer pour prendre notre rythme de croisière. Bonne lecture ! - Spoiler:
Encore ce Ludwig. Bianca l’avait confondu avec lui, lorsqu’ils se sont rencontrés le jour d’avant. Il devait être ce dresseur avait qui elle et le maintenant nommé Tcheren avaient commencé leur voyage Pokémon dans les mêmes conditions que les siennes, et il avait deviné - à cette étoile - que quelque chose de grave avait dû lui arriver en cours de route. Assez grave pour que les deux amis se soient séparés pendant cinq ans, se disputant sur le sujet de sa mémoire. Mélis n’arrivait pas à l’envisager - autant qu’il n’avait pas envisagé partir en voyage sans Matis, le surveillant de sa façon bien à lui. Le jeune champion secoua tranquillement la tête. « Je ne vois pas où tu veux en venir. » « Si tu sais ! » « J’espère que tu n’as pas l’intention de harponner tous les garçons portant du bleu. » « C’est pas ça ! » Dire qu’il était mal à aise était un euphémisme. « Euh, je vais peut-être vous laisser ... ? » Bianca ne répondit rien - elle se souvenait en un instant de son état puérile de tornade blonde, et comme cela, elle n’arrivait pas à laisser balader ses pensées. Tcheren hocha tranquillement la tête ; et, sans demander son reste, Mélis redescendit les rues pavées de la ville ; Tawny trottinant derrière lui avec bien moins d’urgence. Quelque chose l’intriguait dans toute cette conversation à voix articulées, mais il était incapable de dire quoi. La mémoire collective avait oublié jusqu’à l’existence de ce garçon. Le jeune dresseur serra le Badge entre ses doigts. Il ne l’accrochera plus à sa bandoulière. « Bianca, ce n’est qu’un Badge. » Il essaya de l’enlacer, mais elle se débattit furieusement. Il n’avait jamais eu sa force, et à l’instant présent, il n’en avait même pas le courage. « Tu peux pas le remplacer ! Qu’est-ce qu’il dira, quand il reviendra ? » Tcheren soupira. C’était un sujet de conversation souvent éludé, et la seule fois où ils avaient décidé de mettre le sujet à plat - en mars, si le souvenir de Bianca était à croire -, la jeune femme partit étudier à l’étranger, le laissant seul avec la dure réminiscence matérialisée dans le Grand Gel. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il aurait souhaité, pour une fois, qu’elle ait eu la bonne intuition. « Je ne crois pas que Ludwig reviendra, et tu le sais. » « Mais tu peux pas faire comme s’il n’avait jamais existé ! » « Bianca, pour la dernière fois, ce n’est qu’un Badge ! » La benjamine s’arrêta, alors que Tcheren osait enfin oser le ton ; mais son visage restait fermé ; et, si elle avait pu mettre des verrous à ses tympans, nul doute qu’elle l’aurait fait, par déni ou simple défiance. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il n’avait pour lui que la mémoire sélective du reste du monde. « Une broche en toc ! Ca m’étonne que tu puisses le résumer aussi simplement. Ludwig, le dresseur qui portait ses Badges sur sa bandoulière. » « Ce n’est pas ... » « Je sais. Et je ne veux pas en parler davantage. » La brise semblait être revenue en Bianca, qui put enfin détailler le champion au-delà du filtre de la jalousie. Il ne portait plus ses lunettes, marque de fabrique, et ses cheveux trop longs collaient à sa nuque sous le coup de chaud de l’après-midi ; mais à part ça, il était resté étonnement fidèle à son souvenir. Comme lui à l’époque, et comme elle maintenant, qui poussait son travail de mémoire jusqu’à la moindre boucle de blond errante. Elle osa un sourire. « ... Je suis contente de te revoir, Tcheren. » Et celui de Tcheren lui était revenu. « Moi aussi. Est-ce que tu as du temps libre ? J’ai beaucoup à te dire. » Rejoignant l’ombre des sapins de la Route 19, Tawny précédait à présent plus timidement son dresseur. Mélis semblait calculer ses pas, d’une part pour ne pas se faire écraser par les trente degrés qui pesaient lourd sur ses épaules, tout en arrivant pour la nuit à Ondes-sur-Mer ; d’autre part pensant à Matis, à Tcheren et Bianca. Etait-il possible d’avoir une pensée nostalgique pour une période de laquelle vous n’avez jamais été une part ? Peut-être que non, mais ça ne l’empêchait pas de cultiver ce sentiment à l’égard de leur voyage dans les dimensions encore immaculées d’Unys. Le Gruikui s’arrêta en même temps que lui : il ne semblait pas en souffrir, ni de cette réminiscence orpheline, ni de cet été particulièrement instable qui ne rivalisait pas avec les années entières des Très Hautes Terres de sa naissance. « J’aimerais bien rencontrer ce Ludwig, un jour. Pas toi ? » Tawny renifla dédaigneusement. *** Ondes-sur-Mer ! C’était une ville que Mélis connaissait bien : il y était allé un nombre incalculable de fois avec sa mère pour profiter de ce luxe qu’était une plage de bidons, qui ne rivalisait pas avec Papeloa mais, eh ! On ne pouvait pas tout avoir. Et sans ça, c’était un pôle industriel grandissant qui fournissait des énergies nouvelles aux grandes villes du cœur de la région - il avait presque l’impression de contribuer au bien commun, aujourd’hui réquisitionné pour faire déplacer les tuyaux endommagés en échange d’un lit pour la nuit. La Zone Industrielle était un village en soi, avec ses longues colonnes d’aération et l’odeur agressive de l’extraction de gaz rares. Ses Pokémon sortaient les tunnels de métal avec aise : Tawny, maintenant un Grotichon à la musculature plus articulée, et Russet portaient, Umber reniflait à la recherche de moisissure suspecte et Kelly, Couverdure dépourvue du fin odorat ou de quatre pattes fortes, se contentait de faire l’inspectrice des travaux finis. « C’est du bon boulot, mon garçon ! » Le véritable inspecteur se frottait les mains de satisfaction. « A ce rythme-là, on aura fini au coucher du soleil ! » Mélis lui sourit d’un air gêné. Il était hors de question qu’il reste là à commander ses Pokémon, mais force était de constater qu’il n’avait pas leur force innée - il se contentait donc de débarrasser les colonnes des herbes grimpantes. C’est comme ça qu’il trouva Ucla, plus tôt - le Magnéti, accroché à l’une d’elles, s’était collé à son maillot sous l’effet de l’électricité statique. Il y était encore, d’ailleurs, un sac à dos peu conventionnel sur son gilet qui l’handicapait encore davantage dans une tâche un peu dégradante. « Avec ces fainéants » - l’inspecteur pointa du doigt des ouvriers plus loin, affairés à la station d’épuration - « on en aurait eu pour des jours. On n’aurait pas pu se permettre de bloquer l’exportation si longtemps. » « C’est dans un sale état, » reconnut le dresseur. « Comment ça se fait ? » « C’est le Grand Gel, » expliqua-t-il. « L’atmosphère est devenue anormalement humide, du coup, la rouille et les herbes grimpantes attaquent plus vite les tuyaux. On a vaporisé de l’Antigel lors de la dernière inspection, mais ça n’a pas suffi, on dirait. Et avec la Team Plasma qui rôde dans le secteur ... » « La Team Plasma ? Je croyais qu’elle avait été dissoute il y a cinq ans ... » Officiellement, c’est une certaine Ludvina qui avait réussi à appeler le Fondateur Zekrom pour combattre le chef du groupe, N, et son propre Fondateur, Reshiram. Personne n’avait vraiment vu les Pokémon divins, mais personne non plus n’avait manqué, dans tout Unys, le réchauffement subi de l’atmosphère en plein mois de décembre ; et l’étoile accessible à portée de bras dans les Très Hautes Terres, où se trouvait la Ligue. Depuis, plus personne n’avait entendu parler de la Team Plasma, et il était raisonnable de penser qu’ils avaient abandonné leur plan de libération. L’inspecteur leva la main sur son épaule. « Je le croyais aussi. Mais c’était eux. Tu les aurais reconnus aussi, avec leur blason bleu ... » Un blason bleu ? Ca lui disait quelque chose, effectivement, et de mémoire plus récente, mais Mélis choisit de ne pas insister. « Ils ont essayé de piquer des Pokémon ici, il y a quelques jours, mais depuis, ils se sont évaporés dans la nature. N’y pense pas trop, » ajouta-t-il. « S’ils recommencent ici, ils vont se faire piquer, c’est certain. » Mais cette nouvelle le dérangeait malgré tout. En partie pour cette réminiscence incomplète, en partie pour ce sentiment que quelque chose lui échappait dans les mots durs de l’inspecteur ... Tawny le sortit de ses pensées, le poussant du groin, un tuyau rouillé en équilibre sur sa tête. « Mets ça dans l’entrepôt là-bas, » ordonna le contremaître. Le Grotichon renifla. « Comme il dit, » l’appuya Mélis ; et, cette fois, Tawny se pressa vers la réserve. - Spoiler:
Surnom : Tawny. Thème : Tenné, couleur orange-brune. Nature : Sérieux. Zone de capture : Pavonnay. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 13. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 24. CT unique éventuellement apprise : / Surnom : Russet. Thème : Russet, couleur brune. Nature : Lâche. Zone de capture : Route 19. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 13. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 24. CT unique éventuellement apprise : / Surnom : Kelly. Thème : Kelly green, couleur verte. Nature : Rigide. Zone de capture : Route 20. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 13. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 24. CT unique éventuellement apprise : / Surnom : Umber. Thème : Umber, couleur brune. Nature : Joviale. Zone de capture : Ranch d’Amaillide. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 13. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 24. CT unique éventuellement apprise : / Surnom : Ucla. Thème : UCLA, couleur bleue. Nature : Prudent. Zone de capture : Z.I. d’Ondes-sur-Mer. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 10. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 23. CT unique éventuellement apprise : / Au moins, je n’aurais pas la même difficulté pour avoir un Pokémon Electrique que sur l’autre Nuzlocke ! Et il sera un formidable atout face à Strykna, donc c’est une très bonne capture.
- Spoiler:
|
| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Dim 15 Sep 2013 - 10:19 | |
| Supposition complètement folle : et si Mélis et Ludwig n'était qu'une seule et même personne ? *PAN* C'est totalement impossible, certes, mais ça aurait été très drôle et aurait expliqué le malaise de Bianca à son égard. Mais qu'importe ! Là n'est pas la question !
Un magnéti ! <3 Ils sont géniaux, résistants, ont une attaque plus que correcte... Tu ne seras pas déçue ! (Par contre, si je me rappelle bien, le combat contre Strykna risque d'être un peu long car magnéti n'a pas d'attaque efficace sur ses pokémons.) |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Dim 15 Sep 2013 - 13:28 | |
| Ah ah, non, effectivement c'est pas ça Eh bien, sans spoiler, en mode Challenge, Strykna a surtout un Tadmorv qui possède Coud'Boue. Magnéti ayant une faiblesse X4 aux attaques Sol, ça peut quand même être délicat à gérer ... Wait n' see (: |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 18 Sep 2013 - 7:59 | |
| Bang ! La première partie de la nouvelle étape est là ! Un combat d'Arène assez stressant et un peu de Pokéwood. Bonne lecture ! - Spoiler:
Don’t know if I’m strong enough to face the world ; Have I changed in that better way ? Don’t know if I can be that someone else, Having trouble to be my-- Strykna s’arrêta, comme déconnectée. Ce qui était le cas, en vérité : les guitares s’étaient tues, la batterie arrêtait de chercher le bâton, et le microphone devant elle avait cessé de transformer sa petite voix en tremblement de terre. A l’arrière de la scène, un dresseur tentait vainement de rappeler à la raison le faiseur de trouble : un simple Magnéti, avalant l’électricité tangible d’une bouche invisible. Son précédent challenger ne lui avait pas fait une telle désagréable impression, parce qu’il arrivait à couvrir de son timbre grave seul les plus gros amplis. Mais peu importait.
« Eh, toi ! » Mélis se figea. « J’vais te twister la tête ! Smogo, fais-le danser ! »
Le Pokémon Mine surgit de sa Poké Ball, sac de gaz concentré. Il y eut un appel de derrière les platines éteintes, et le Smogo expulsa toutes les toxines sous pression. Ucla n’en fit rien toutefois, le poison glissant sur son corps métallique ; et son dresseur, bien qu’étouffé comme tout le monde, lui enjoignit à faire de même - une boule d’électricité provoqua un crachat étranglé et le sifflement strident des machines. Le Pokémon Poison chut de son axe de gravité. Strykna avait des méthodes pas très conventionnelles : elle lui jeta la Poké Ball à la face, et l’écarta de son pied de micro.
« Scobolide ! Roulade ! »
« Ucla ! Désolidarise-toi ! » Le cocon lui roula au travers, le Magnéti temporairement séparé de ses précieux aimants s’opposant. Ucla perdit de ce fait son équilibre, mais Mélis ne s’en préoccupa pas pour l’instant, le dirigeant par la seule direction de sa voix. « Et maintenant, Eclair ! Sur toi-même ! » Strykna fut obligée d’admettre que c’était une stratégie intéressante : son Scobolide se trouva piégé entre les deux pôles revenant, son thorax exposé, et se prit l’attaque électrique de plein fouet. Aucune chance pour lui. Un rappel. Le challenger se ragaillardit.
« Je croyais que tu faisais dans le rock, pas le slow ! »
« Tu plaisantes ?! C’est maintenant que ça devient fat ! Tadmorv ! » Les Tadmorv étaient naturellement dégoûtants, des amalgames de pourriture transformés, d’une façon ou d’une autre, en une créature sensible - Mélis plaqua instinctivement sa main sur sa bouche, et ne la relâcha pas quand Strykna poursuivit son assaut. « Tu crois que je connais pas les Magnéti de la Z.I. ? Tadmorv, Coud’Boue ! » Le bras du Pokémon Morve se projeta de lui-même sur Ucla, soudainement aveuglé. Il retomba maladroitement près de son dresseur, qui eut à faire un gros effort pour ne pas le rattraper - et par la même occasion, enfreindre une des règles majeures de la Ligue Pokémon. Pas que la championne eut l’air de s’en soucier.
« Parfait ! Tadmorv, tu recommences ! »
« ... Ucla, tu n’as pas besoin de le voir ! Bombaimant ! » Strykna cligna des yeux et la manqua : l’adhésion de tout le matériel autour du cœur magnétique du Pokémon Aimant, comprimant d’un seul coup la masse gélatineuse qu’était le Tadmorv entre ses feints espaces. Un sifflement permanent retentit. « Relâche ! RELÂCHE ! » Et la structure s’effondra, avant de laisser paraître le Pokémon Morve, glissant entre un ampli et une platine géante. La championne le vit avant lui, l’œil animé d’un quelconque animal réapparaissant dans la pourriture sans consistance.
« ... Coud’Boue ! »
« Bombaimant ! » Un autre bruit d’éclatement - Mélis dût le rêver toutefois, car un Tadmorv n’avait pas de squelette propre, n’est-ce pas ? - et il y eut un deuxième bras de boue se voyant projeté au-travers du barrage magnétique, Ucla tombant définitivement. Il n’y eut que le sifflement des appareils endommagés avant que le lever de bras réglementé de Strykna - sans doute la seule démonstration conformiste à laquelle le jeune dresseur verra la championne se plier. Il se précipita sur le devant de la scène.
« Hey. Il va bien ? » Il n’eut pas à répondre, car l’œil du Magnéti cligna sans son orbite peint. Mélis le serra dans ses bras, sans se soucier de l’électricité statique qui l’accrochait à son maillot. Strykna eut un mouvement de tête avant de fouiller dans sa poche. Il en aurait presque oublié, pris dans toute cette énergie, le Badge qu’il avait gagné à la loyale, dans un combat qui ne semblait demander qu’à sortir des frontières du possible. Mais bon ! Son père l’aurait bien secouée si elle n’en faisait qu’à sa tête dans un combat officiel de la Ligue. « En tout cas, c’était rock’n’roll ! »
« ... Ah, oui ! Désolé pour le matos. »
« Quel matos ? » Rire. « Ton copain m’a déjà foutu le boxon de toute façon. » Matis. Il était donc directement parti vers Volucité. C’est vrai que la quête des Badges ne l’avait jamais intéressé - celui d’Ondes-sur-Mer, avec le Grand Gel comme danger omniprésent pour la population d’Unys, était devenu une obligation officieuse avant tout ; sans ça, son aîné ne se serait sans doute même pas donné cette peine ...
« Au fait ... » D’une Potion et d’un mouchoir, il nettoyait encore la pupille peinte de son Magnéti, ses aimants essayant de se frotter l’un contre l’autre avec un bruit d’appréciation. « Elle était sympa, ta chanson. Je voulais l’écouter, mais Ucla n’était pas du même avis ... »
« C’est une nouvelle composition, » expliqua la bassiste fièrement. Restés à l’arrière de la scène tout ce temps, elle et le batteur étaient revenus à l’avant pour constater les dégâts ; le garçon commençant à remettre debout les amplis récupérables et ceux qu’il avait été prévu de changer de puis longtemps, de cette salle de concert-cabaret désaffecté.
« Et maintenant, » l’interrompit Strykna en poussant Mélis vers le bas de l’estrade, « tu fiches le camp. On a un concert à préparer ce soir, et ‘faut qu’on remette tout ce bazar en place. Montre ton Badge au port à Pop Rox. C’est mon père, » ajouta-t-elle avec une pointe d’embarras. « Il t’emmènera à Volucité par un ferry spécial. Du vent ! »
Le jeune dresseur se retourna vers l’entrée. Il y eut une explosion de bruits désaccordés - Mélis ne les trouvait subjectivement pas si désaccordés que ça, comme une vague d’applaudissement de laquelle on ne pouvait faire autrement qu’être flattés -, avant qu’il ne descende de l’estrade. C’est à ce moment-là que l’homme à l’afro jaune l’aborda, sa cannette de Soda Cool échangée pour une épaisse carte dorée, et une espèce de savoir universel illumina les traits du dresseur. Avec l’assurance du disque préenregistré, il demanda :
« Tu connais le Pokéwood ? »
*** FMC1, scene 02, B, take 01.
Il cherchait du doigt une faiblesse dans le plafond concret. La chape uniforme des bâtiments de Volucité, selon les standards de sécurité d’une ville embouchée et paranoïaque, devait être de six ou sept centimètres - c’était trop pour un Skelénox, qui devait également faire passer son plus-que-tangible crâne creux ; et loin des cinq centimètres de terreau et de planches des plus traditionnelles d’Hoenn. Dessous, car il lui arrivait de rentrer par les portes, un carrelage bien plus fragile et couvert de coquilles, des points de passage. La bague de son brassard tapait doucement sur le toit de granite. Sous lui, l’indocile Rubel glissait paresseusement entre ses jambes, son œil dansant entre ses orbites.
FMC1, scene 02, A, take 01.
Evidemment, la nuit, il n’y avait pas Tutafeh qui vive. Unys était enveloppée dans le linceul d’une nuit sans lune. A Volucité, seuls des voitures errantes et leurs conducteurs fantômes passaient dans les rues, dispersant les ombres des lampions et des spectres d’un soir. Ruh longea un lampadaire bienvenu : un instinct impérieux du Pokémon cyclope que son actuel dresseur avait, le premier, surpris à la dérobée. C’était un non-dit évident qu’un Skelénox ne devait pas se faire surprendre par l’enfant qu’il devait enlever.
FMC1, scene 02, C, take 01.
La fumeuse mécanique patientait dans l’abri, imperméable à la notion du temps.
FMC1, scene 02, B, take 02.
Le dernier toc, plus léger, arrêta le spectre humain net. Plaça un autre doigt sous le sien pour garder une marque, tapa de nouveau de la bague. Toc. Un hochement de tête muet à Rubel, qui quitta immédiatement son ombre pour se taper, la tête la première, sur - dans - le granite. A priori, c’était un effort vain ; des kilogrammes d’os verni ne passeraient jamais, quoi, un millimètre de moins dans la chape ! Sous le doigt du dresseur pourtant, le crâne semblait se comprimer doucement sur lui-même alors qu’il descendait dans le plafond épais ; avant que tout son corps spectral ne disparaisse dans un coup de gomme imaginaire. Lui se leva, droit sur sa propre ombre concentrée.
FMC1, scene 02, C, take 02.
Le Pokémon cyclope laissa errer son unique œil dans la pièce. Un système de sécurité tout ce qu’il y avait de classique pour une Skelénox avec des avis plus tranchés sur la question - l’intangible et le tangible. Des lasers autour de la pièce maîtresse, les regards désolidarisés des caméras sans focus, le vrombissement d’une machine, à la recherche d’une signature suspecte dans l’air, probablement. La mécanique humaine arrêta son pas, attendant de voir l’instigateur du vol en action.
Rubel reconnut la pièce maîtresse - l’ampoule illuminée par elle-même dans sa coquille de verre, seule dans l’obscurité ambiante. Il se baissa à son niveau, la dominant, faisant fi des lasers de part en part de son spectre - le crâne soulevé vers le plafond, mais l’œil cyclope à la hauteur du moteur perpétuel. Il remarqua la zone plus sombre encore sous le piédestal qui s’étirait sans raison apparente, au défi de toutes les lois sur le jeu de lumières.
FMC1, scene 02, B, take 03.
Une histoire de distorsions. Le truc, c’était qu’il fallait faire croire à l’ombre portée qu’il n’y avait rien de vivant sur elle pour qu’elle se déplace. On peut mentir à une ombre, ce n’est pas comme si elle pouvait vous en vouloir. Dans la théorie, c’était plutôt simple : il suffisait de ne pas bouger, de telle sorte qu’elle s’imagine ramper sur un objet tout ce qu’il y a de solide et d’ancré. Dans la pratique ... Si c’était un art des rues et non pas immanent, c’est qu’il y avait une raison. Il avait mis des années à exercer sa patience et son équilibre, et avait été parfois pris au dépourvu par le manque de discipline de ses Skelénox de l’autre côté.
FMC1, scene 02, C, take 03.
Un sursaut de la fumerie quand le voleur sortit de l’ombre portée comme d’un portail. Il n’eut qu’un instant pour reprendre sa balance sur le piédestal, le talon frôlant un laser à son niveau, les bras serrés contre le Dynamic Engine avec ce même frisson de la seconde de trop - celle qui l’aurait fait tomber dans la toile des lasers. Un flash, et la salle s’illumina soudainement comme en plein jour - bonjour, bienvenue au Bal des Sciences 19XX ! Le voleur se prostra davantage sur sa chaise improvisée, un regard incrédule sur la machine humaine qui se découvrait, une main habile sur le générateur principal.
FMC1, scene 02, D, take 01.
A Hoenn, on l’avait surnommé le garçon de la cabriole, du gang de la cabriole. Ici, avec bien moins d’originalité, puisqu’il avait gardé la tenue de cette ville fantôme derrière le mont Mémoria, c’était le Ninja Skelénox. Il en oublierait presque son nom ! Le bandeau serré sur le front, couvrant son regard pétillant d’adolescent - aussi volé, selon le super-policier -, les deux brassards à ses bras couverts, où l’on devinait glissées les rondes capsules rouges et blanches ; seule apparaissait clairement - ou non, dissimulé par les reflets du verre contre son menton - une moue boudeuse mais encore pleine d’innocence. Ce qui ne voulait rien dire, pour Robokeuf. Un leurre.
FMC1, scene 02, C, take 04.
Le voleur se prostra davantage sur sa chaise improvisée, un regard incrédule sur la machine humaine qui se découvrait, une main habile sur le générateur principal ; puis un soupir relâché, écartant de lui le Dynamic Engine pour dévoiler sa voix bien trop claire.
NINJA SKELENOX : Oh, ce n’est qu’un flic.
Et toute la fine défense du super-policier s’effondra.
|
| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 18 Sep 2013 - 9:56 | |
| GG pour le badge ! Ca a du te faire un peu flipper les coup de boue à répétition non ? Ninja Skelenox est un vilain petit garnement, pour se moquer de Robokeuf comme ça... %D |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 18 Sep 2013 - 10:54 | |
| Merci ! Beaucoup, et encore, j'avais la chance d'avoir monté Ucla de niveau pour qu'il apprenne Bombaimant (frappe à coup sûr), sinon, j'imagine même pas avec la baisse de précision à chaque fois ... |
| | |
| | | | | [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|