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| [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
| Mimoze
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Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 11 Sep 2013 - 10:07 | |
| Rappel du premier message :En Camaïeu de Rose, Nuzlocke Challenge encore plus difficile, est la suite logique d'En Noir et Rose, également publié ici. Les événements nécessaires à la compréhension du présent Nuzlocke seront rappelés en temps voulu, je recommanderai néanmoins d'avoir une certaine connaissance de l'histoire précédente pour pleinement apprécier le récit. Cela ayant été dit ... Il y a cinq ans de cela, la Team Plasma a été vaincue. La version officielle veut que la juste-couronnée Maître de la Ligue Ludvina ait réussi à appeler Zekrom, un des Fondateurs d'Unys, pour combattre et vaincre Reshiram, sous le contrôle de ce groupuscule. C'est depuis cet instant-là qu'une large bande arctique, appelé le Grand Gel, a recouvert une partie de la région en partant de Janusia. C'est dans ce contexte que partent Mélis, jeune challenger de la Ligue, et son ami d'enfance Matis, pour découvrir les origines de cet étrange climat s'étant abattu sur eux. Dans un univers parallèle, le voleur Ninja Skelénox va être confronté au mystérieux Robokeuf, un agent de police cyborg qui sera le seul capable de lui mettre des bâtons dans les roues dans sa recherche de l'énergie perpétuelle. Pour les ... deux personnes qui me suivent sur mon Tumblr, les updates seront prioritaires de quelques jours dessus. Mais, eh, vous avez les délicieux comptes-rendus - que j’appellerai aussi, mes espoirs déçus En avant ! o/ ❧ Règles- Plus dures, plus méchantes ! :
Règles usuelles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone peut être capturé.
- Le Pokémon est à considérer même si c’est un Pokémon déjà capturé dans une zone précédente ou une de ses évolutions (autrement dit, pas d'anti-doublon).
- Le Pokémon donné dans une zone est à considérer comme la capture unique de la zone. Inversement, si un Pokémon a déjà été capturé dans la zone, ne pas considérer le Pokémon donné. Le fossile est considéré comme le Pokémon de la zone où il a été ressuscité, non pas la zone où il a été trouvé !
- Un Pokémon échangé dans le jeu compte comme la capture de la zone, sans « libérer » la zone de capture du Pokémon sortant. Par exemple, si on échange sur la Route 7 un Géolithe de la Veine Souterraine pour un Emolga, on ne peut plus capturer de Pokémon sur la Route 7 ou retourner chercher un Pokémon à la Veine Souterraine ! Les échanges externes au jeu sont interdits.
- Un Pokémon évoluant par échange ne pourra pas être échangé même pour lui permettre son évolution.
- Si cela s’avère possible, un seul Pokémon possible par échange par Julien / Brenda, et le premier proposé.
- Les œufs sont interdits.
- Les Pokémon événements sont interdits.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Pokémon issus du Heylink sont interdits.
- Un Pokémon légendaire compte comme n’importe quel premier Pokémon dans sa zone - Reshiram / Zekrom peuvent donc être capturés, de même que Boréas / Fulguris s’il apparaît comme le premier Pokémon dans la zone dans laquelle on le trouve la première fois.
- Un Pokémon chromatique peut être capturé sans conditions, mais ne pourra pas être utilisé s’il n’est pas le premier Pokémon de la zone.
- Tout Pokémon K.O. doit être considéré comme mort et être mis au PC / relâché.
- Pas de Rappels.
- Un hors-jeu n’est pas un K.O. s’il reste des Pokémon au PC « vivants ». Si ce n’est pas le cas, c’est un game over.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom. Tous les Pokémon seront renommés selon une nuance de couleur, sauf exceptions scénaristiques (les Mousquetaires, si trouvés) ou techniques (les Pokémon de N).
Règles additionnelles
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, jouer en mode Challenge.
- Pas de Repousses.
- Un seul soin au centre Pokémon par ville et un seul soin par un soigneur fixe / itinérant - votre mère, les Infirmiers.
- Pas d’effet « cumulable ». Ne pas aller dans le centre Pokémon d’une ville ne permet pas d’aller deux fois dans le centre Pokémon de la ville suivante.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, les Centre Pokémon restent ouverts pour les boutiques, sauf si une règle additionnelle les limitent.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, le premier soin à Pavonnay étant un tutorial forcé, il ne compte pas comme le seul soin au centre Pokémon de la ville.
- Mode Défini.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul usage par CT - à considérer comme dans les versions ultérieures.
- Si une CS est nécessaire pour progresser, mais que tous les Pokémon pouvant l’apprendre sont morts, et qu’aucune capture n’est possible, c’est un game over.
- Si le Pokémon qui utilisait une CS avant de mourir (Surf, Force), le dresseur doit retourner à la dernière ville visitée comme s’il ne pouvait plus l’utiliser.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon des herbes mouvantes de tout le jeu - puisque les herbes mouvantes peuvent être « provoquées » et facilitent l’obtention d’un Pokémon rare sur une zone. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone. Les Nanméouïe restent conseillé pour l’entraînement !
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, un seul Pokémon d’une Trouée Cachée Un Pokémon d’une Trouée Cachée de tout le jeu. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction d'utiliser la Galerie Concorde.
- Pour Pokémon version Noire 2 / version Blanche 2, interdiction de récupérer des objets par le Pokéwood.
❧ Sommaire❧ Prologue- Spoiler:
Mais naissait-on nécessairement héros ?
Le garçon glissa une main timide sur la paroi de verre. Mélis n’avait ni l’acuité de N, une oreille ouverte à la voix des Pokémon, l’autre à celle des humains ; ni la prétention du confondu Ludwig, pauvre type, on croyait qu’il n’existait que pour être son remplaçant ! Il croyait, merci Maman, à Arceus et à la théorie du père commun, sa couleur préférée était le bleu, et sa mère et lui partaient tous les étés à travers le désert de glace pour passer des vacances à Papeloa, leur mari et père de cœur. Il n’avait pas la moindre épée de Damoclès cosmique au-dessus de sa tête ; et si on lui avait demandé de choisir au pied du palais, il y a cinq ans, s’il voulait voir la Réalité ou l’Idéal triompher, il aurait répondu que si leurs chers jumeaux avaient mis la Première Civilisation d’Unys à feu et à sang, ce n’était pas le fruit du hasard non plus. Bref, il n’avait rien d’un héros.
Le Pokémon Frontière souffla contre sa paume, l’œil brillant d’un rare éclat d’intelligence. Là où les deux Fondateurs étaient des monuments de grâce et de brutalité ; il en était leurs ruines, un corps chétif et difforme, recouvert de sa propre glace, qui inspirait l’angoisse, la répulsion, le syndrome d’Entrelasque. A l’étroit dans sa prison, il exposait davantage les faiblesses de ce qui devait être, jadis, un des bras de Dieu ; une respiration bruyante soulevant sa poitrine, et les pattes inégalement placées sur ce squelette anarchique. Les doigts de Mélis se refermèrent instinctivement sur sa paume, mais resta accroché à la paroi avec une certaine curiosité. Kyurem n’était que la coquille originelle, le néant, le rien-du-tout.
Lorsque les deux Fondateurs ont disparu dans les fondations de la Seconde Civilisation d’Unys, le Pokémon Frontière n’était pas apparu. Il n’était pas un médiateur, puisque les notions de Réalité et d’Idéal lui étaient totalement inconnues ; et cela lui semblait bien. La nature même du dragon originel ; un paradoxe. Mélis posa son front contre le verre gelé. Kyurem approcha son masque avec une infinie patience - à ces centimètres de paroi concrète, il releva la tête baissée d’un jeune dresseur de Pavonnay.
Il n’avait rien d’un héros ; alors pourquoi se sentait-il si proche de lui ? Il voulait ouvrir son oreille à sa voix antique. Depuis combien de temps n’avait-il pas parlé ? Il devait être rouillé. Comprenait-il seulement le langage qu’il utiliserait ? Parlait-il anglais ? Les doigts caressèrent le crâne inaccessible ; et un œil avide cligna.
« Qu’est-ce que tu branles ? »
L’œil avide de Matis.
***
FMC1, scene 01, A, take 01.
A cette heure, les habitants de Janusia marchaient à pas pressés sur le vieux pavé, sortant et entrant des bureaux-tours, un sandwich dans une main et la cigarette au bec - une odeur diffuse de fruits pourris qui sonnait midi mieux que n’importe quelle grande horloge. C’était un véritable ballet de trench-coats, une masse confuse de gris polaire et de brun café, et un piétinement constant au-dessus des têtes des Forces de Police Internationales, Division d’Unys, dans le sous-sol comprimé de la demeure du Spartiate. C’est justement dans l’abri de cette confusion du zénith, que l’intervention se préparait dans le plus grand secret.
Pour être tout à fait honnête, ici aussi, la faim et la chaleur ambiante abrutissaient tous les esprits. Le sol devait à l’origine être un modeste carrelage blanc, mais il était maintenant brisé en coins, couvert d’emballages errants et d’épaisses traces de semelle ; et les tables de verre étaient constellés par endroits de pellicules. Collées au plafond, des relents de boîtes-déjeuner souffrant d’échauffements, et des soupirs. Le super-policier restait insensible à cette ambiance - et insensible à tout, en vérité, comme nous le verrons plus tard - ; sa tête retombant sur le raide axe de son cou mécanique, absorbé dans la lecture du dossier. Beladonis l’étudiait lui-même d’un air curieux, le cerveau bouillant sous le nuage intangible du midi et les questions insolentes.
FMC1, scene 01, B, take 01.
Le trench-coat largement trop grand pour le corps étroit du cyborg laissait deviner sous ses plis le torse rigide, fait d’une seule plaque de fer, l’abdomen sifflant en son centre d’une respiration laborieuse. Sous lui, ses jambes mécaniques trop grandes tombaient en plusieurs cassures impossibles, et l’une dansait sur elle-même, la roue du talon imprimant son poids sur le carrelage déjà bien maltraité. On ne voyait pas ses yeux, restés dans l’ombre du chapeau melon ; orné d’un badge plastique Lieutenant Trois-Lieues, cadeau du souvenir effacé de Poline.
FMC1, scene 01, A, take 02.
Le super-policier releva finalement la tête, soutenant le regard attentif de son supérieur. Sa voix cryptée semblait sortir moins de sa bouche - qu’il s’affairait à synchroniser par habitude - que de son torse. La disparition d’une partie de ses cordes vocales, il le devait à l’incident qui l’avait transformé en Robokeuf autant qu’au tabagisme passif qu’il subissait en tant que, à l’époque, simple agent de gare à Rotombourg.
ROBOKEUF : Dynamic Engine = ?
Beladonis glissa entre ses mains l’article de presse sous feuille plastifiée. Malgré l’encre effacée entre certains espaces, on y voyait les sourires honnêtes d’un professeur et de son assistant, les mains brandissant au photographe un long tube de verre opaque.
Le Dynamic Engine, l’avenir de l’énergie saine, se vantait l’accroche. A l’issue d’une laborieuse collaboration entre la Ville Noire et les deux professeurs Spencer, le Bal des Sciences, se tenant cette année à Volucité - voir notre reportage page x - a pu enfin présenter au public le Dynamic Engine, le dernier générateur perpétuel d’énergie saine. « Notre but », a déclaré le père Jules Spencer, « a été de créer une batterie capable de générer autant d’énergie électrique qu’elle n’en consomme. » Le modèle réduit que les journalistes ont pu voir ne montrait qu’une ampoule allumée en permanence, et ce sans être connectée à aucune source extérieure d’électricité. « Ce n’est bien sûr qu’une première expérience, mais au vu de ce succès, nous espérons avoir le soutien pour créer un DE2 qui alimenterait le dernier modèle de train d’Unys, le Multi. » Selon le maire de la Ville Noire, sponsor du projet depuis 19XX, des démarches de financement auraient déjà été entamées.
BELADONIS : Nous savons de sûre source que le Ninja Skelénox prévoit de voler le Dynamic Engine ce soir. Cette publique révélation lui a seulement permis de savoir où cette fabuleuse énergie perpétuelle se trouvait à Volucité.
Robokeuf avait déjà remis les yeux dans le dossier. Le Ninja Skelénox, nommé par la presse et les autorités d’Unys de concert : trente-deux vols, dont vingt déjà commis à Hoenn, d’où l’intervention des Forces de Police Internationales. Toujours des pièces d’exposition, du patrimoine historique et artistique ; spéculations au crayon sur la pochette cartonnée, il semblait se servir de plusieurs Skelénox pour distordre les dimensions et passer comme une ombre portée au travers des diverses sécurités auquel il s’était confronté. Ce Dynamic Engine ne correspondait pas à son objectif habituel. Etait-il en train de les provoquer ?
BELADONIS : On a besoin d’agir en toute discrétion. Le système de sécurité du laboratoire reconnaît une certaine signature dont vous semblez dépourvu en tant que ... robot. Vous êtes aussi le seul agent qui peut aussi le retenir. J’ai eu des favorables échos par rapport à vos talents de dresseur.
Etait-il en train de se moquer de la Justice ?
A l’époque où il avait encore un nom - le seul dont seule Poline se souvenait, et mieux valait attendre qu’elle ait le dos tourné pour lui en donner un autre -, oui, il n’était pas mauvais. Il passait beaucoup de temps à se glisser en douce dans les trains passant par Rotombourg pour combattre les jeunes dresseurs venus de Méanville. Ce n’était pas il y a si longtemps, mais pour Robokeuf, c’était une période qui ne lui appartenait plus ; et qui, dans sa mémoire stricte de presque-machine, était rangée au même niveau que la chute du royaume de Délassant, il y a 2500 ans.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles.
FMC1, scene 01, C, take 01.
Sur une photographie dérobée, très floue, on ne voyait qu’une ombre perchée sur le vide, comme un enfant jouant à la marelle, un rayon de lune n’arrivant à lui dérober qu’un regard sur ses propres pas. Sur une plus grande partie de l’image, une tache blanche et un œil de cyclope malicieux découvrait l’objectif de cette caméra de surveillance. Un des rares portraits volés du Ninja Skelénox - ou plutôt, du Skelénox du ninja.
FMC1, scene 01, A, take 03.
Là où le zénith et la morosité communicative n’avaient pu lui tirer un radiant d’émotion, la seule pensée que quelqu’un pouvait faire le mal « pour le mal » lui échauffait les circuits. Le dossier vola, s’éparpilla sur la table en un confus de feuilles ; et Robokeuf se leva dans un branlement de chaise, les deux mains tapées sur du verre fracturé.
ROBOKEUF : Mission : Acceptée. Justice sera faite.
***
Bianca était soufflée par la vue depuis la terrasse. Un immense jardin de flammes rousses, le vol des Lakmécygne crevant les nuages dans de doux grains cotonneux, et le paisible silence d’un pied de montagne arraché au temps, semblait-il. Au loin, des bouquets d’arbres encore verts étaient pris dans la fine pellicule de ce givre surnaturel qui avait recouvert Unys il y a maintenant cinq longues années : bienvenue à Pavonnay. S’il fallait admettre une chose, c’est que grâce au Grand Gel, ce petit pied de montagne à la frontière de l’intérieur du continent était devenu le cœur d’une intense activité humaine qu’elle n’aurait, sinon, jamais connu. Les maisons, les petits artisanats et la maintenant régionale Ecole des Dresseurs avaient fleuri, bourgeons artificielles dans les deux bras du givre. Elle se demandait s’il avait pu venir ici, mais qui l’aurait reconnu ? Elle avait pris cette histoire, la seule mémoire qui lui restait.
Son doigt passa par-dessus une mèche blonde, et elle rencontra la branche de ses lunettes. Elle n’avait pas encore l’habitude. C’est Tcheren qui lui avait offert cette paire de cadres rouges et ronds, un peu avant qu’elle ne parte étudier pour son doctorat à Sinnoh ; si ça n’avait pas été par son insistance - lui qui était quasiment né avec -, elle ne les mettrait sans doute jamais. C’avait été l’un de leurs nombreux désaccords sans gravité. Spare the rod, and spoil the child ; qui aime bien, châtie bien ! Mais elle ne s’était pas sentie le cœur de protester : aujourd’hui, la tornade blonde assagie était devenue une agréable brise de printemps. Est-ce qu’il la reconnaîtrait seulement ?
Plongée dans ses souvenirs, elle n’aperçut qu’un peu tard l’ombre par-dessus son épaule. Sur le reflet de ses hublots, elle vit le confus de cheveux bruns indociles, le col bleu, les yeux noisette brillants de curiosité et de reconnaissance ...
« Ludwig ! »
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Auteur | Message |
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Dark-Celebi
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 19 Fév 2014 - 11:11 | |
| Bravo! Il ne reste plus qu'a affronter Iris et tu auras vaincu la ligue! Liste des Nuzlockes. Cliquer sur le message pour ouvrir le nuz. Ordre Chronologique Dynastie Clémentin De l'Alpha a l'OmégaLieux gagnés via Showdown: -Forêt de Vestigion -Lavandia - Best of ChatBox:
[01:23:02] Wulffen : nique la femme plutôt, au moins ça vide les boules XD
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 25 Fév 2014 - 8:38 | |
| Tu demandes, je m'exécute ! Voici donc le début du combat final, Mélis contre Iris ! Réussirons-nous à nous en sortir avec une équipe intacte, ou est-ce qu'Iris va nous amputer ? Bonne lecture ! - Spoiler:
Lentement mais sûrement, la Chambre du Maître se profilait à l’horizon, alors que Mélis descendait dans la colonne angélique installée au travers de la grande place. Ou plutôt, un autre château, devant ce ciel profond en draperie pourpre pincée d’aiguilles d’étoiles - la solennité du moment donnait des envies de poésie. Les murs recouverts de feuilles d’or détonnaient avec les ruines de ce qui devait avoir été le Palais de la Team Plasma ; et il lui semblait enfin à sa place, escaliers suspendus vers des portes invisibles et couloirs profonds sans début ni fin qui couronnaient le juste règne du Maître. Qui était-ce, au fait ? Avec impatience, il se tourna et se retourna sur la statue au glaive et au livre ouvert. Si tu peux défier ces guerriers avec ton courage et ta sagesse, tu seras mené au temple, où le Maître t’attend. Pour une raison ou une autre, sa dernière conversation avec le mystérieux N lui revint en tête.
... Oui. Je pense que le don de parler aux Pokémon, si on peut appeler cela ainsi, n’est que le résultat de mon éducation en tant que futur Héros : je fus tellement convaincu d’être destiné à être lié à un Fondateur, que le contact s’est fait naturellement. Je pense que Ludwig et Ludvina le peuvent également, dans une moindre mesure. Quant à toi ...
Une compréhension mutuelle entre un dresseur et son équipe est donc nécessaire à dévoiler le potentiel maximum des Pokémon ...
Nikolaï. Que faisait-il, à présent que la Team Plasma était démantelée ? Se serait-il rendu, ou continuerait-il de pousser ses recherches dans des régions propices à l’oubli ? Mélis s’assit contre le socle de la statue et sortit le chapelet de Poké Ball. Se concentra. Essaya de pousser hors de sa tête les sons parasites - le bruit blanc du silence, le frottis de ses vêtements, le claquement de langue nerveux qu’il fit de la sienne. Etait-il vraiment en train d’accomplir tout ce qu’il voulait faire ? De réaliser son rêve, de faire fuir les filets de pensées blanches intactes ? Ou pouvait-il y trouver un camaïeu de couleurs ?
C’est quand il s’y attendit le moins qu’une voix le traversa.
(Thulile, awête de pawler !)
« ... Sacrée Majorelle, » lança-t-il sans trop s’en rendre compte, et la statue s’arrêta au sol.
La démesure de la Chambre du Maître. S’il y avait réellement eu un incident ici il y a cinq ans, rien n’en conservait la trace. Ni les murs en feuille d’or et en pierre gravée d’Histoire, ni le dôme de verre, ouvert sur la nuit obscure en voile funéraire ; ni même la gigantesque statue d’un certain dragon, les quatre ailes étendues laissant des ombres en pattes de Migalos sur le sol damé. Et encore moins le Maître - ou plutôt, la Maître, dans sa robe ample de dentelle blanche. A l’intérieur, Iris avait vraiment l’air d’une étrangère, le visage décoloré par l’épais maquillage et la tignasse sauvage qu’elle peinait à ordonner par-dessus la tiare.
« Bienvenue, dresseur ! Je t’attendais ! »
La Maître resserra son obi et s’avança sur le terrain. Le jeune dresseur remarqua, pour une raison ou une autre, le bruit de ses sandales claquer contre le sol. Mais si Mélis avait bien appris une chose de ce voyage - vous semblez être son fantôme -, une seule - tu lui ressembles beaucoup - c’était de ne pas se fier aux apparences.
« Je suis Iris, Maître de la Ligue Pokémon d’Unys ! Les dresseurs qui arrivent devant moi sont ceux qui ont su renforcer au maximum leur lien avec leurs Pokémon, afin de venir à bout des adversaires les plus tenaces ! Et en combattant des dresseurs comme toi, moi aussi, le lien avec mes Pokémon deviendra plus fort ! ... OK ! A toi ! »
« ... A moi ? »
« Il faut que tu fasses un discours, » s’indigna-t-elle. « C’est la tradition ! »
« Je ... » Il s’éclaircit la gorge, plein d’embarras. « Je suis Mélis, dresseur de Pavonnay, et je ... Je veux juste bien m’entendre avec les Pokémon. Je ne sais pas si le combat est le meilleur ou le seul moyen pour cela, mais c’est ce qu’on a choisi, avec mes Pokémon à moi. C’est le mieux, pour nous. Et en te battant ... on va le prouver. Voilà. »
« ... Ah ! C’est trop mignon ! » Iris sautilla sur place avant de se raidir à nouveau, les deux dresseurs se regardant en Ponchien de faïence alors qu’ils prenaient place de part et d’autre du terrain. « Dans ce cas, que le meilleur gagne ! Trioxhydre, je te choisis ! »
« Tan, en avant ! »
*** FMC4, scene 03, A, take 01.
Le cyborg ne pouvait naturellement pas se débarrasser entièrement de son ombre ; et dans la Distorsion moirée, c’était encore plus difficile, la voyant s’étirer sur les quatre murs de ce qui apparaissait être un cube psychique. Et, bien entendu, son Lançargot se trouvait de l’autre côté, d’un coup soulevé par un tapis d’ombre. Instinctivement, le Pokémon Chevalier laissa descendre sa lame sur le sol et n’y trouva rien ; donnant l’occasion rêvée au Ninja Skelénox de s’échapper de son guet-apens.
NINJA SKELENOX : Rubel, Ball’Ombre !
FMC4, scene 03, C, take 01.
La sphère d’énergie propulsa le Lançargot dans un lampadaire. Eclair de lumière soudain. Le criminel se reposta en hauteur, accroupi sur une balconnière, et bien content d’être hors de portée des dangereuses lances. L’insecte se repoussa sur elles, laissant de larges cicatrices dans les bâtiments suturés derrière lui. Robokeuf regarda son ombre, étrangement fixe et circulaire, malgré les mouvements habiles des Skelénox devant lui. Bien sûr.
NINJA SKELENOX : Rhett, à toi ! Souvenir !
ROBOKEUF : Lançargot. Direct Toxik.
FMC4, scene 03, B, take 01.
ROBOKEUF : Vers le ciel.
Le Lançargot s’exécuta. Sa lance traversa de part en part le corps cylindrique qui bondissait vers lui, ombre déportée sur le « plafond » ; Rhett lui passa au travers en fines bandes de papier. Le Ninja Skelénox se laissa tomber en arrière, les mains fermées en une grimace d’horreur ... Qui s’élargit. Le voilà, le combat qu’il attendait depuis si longtemps ! Le poussant dans les derniers retranchements de son humanité oubliée. Le frisson de la défaite et de l’excitation dans son dos mouillé, voici la sensation qu’il recherchait ! Il en rit - le rire clair et relâché, quoiqu’un peu aigu, d’une fillette à son premier bal qu’il avait manqué depuis longtemps.
NINJA SKELENOX : Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait un duel aussi trépidant !
*** « Tan, Colère ! »
« Trioxhydre ! Surf ! » Le Crocorible se poussa en avant dans une décharge d’énergie pourpre, rencontrant la vague d’écume. Même si Mélis s’abritât du crachin d’un mouvement de bras, Tan continua de charger, écartant l’eau des deux côtés, avant que le casque psychique rencontre de plein fouet le torse offert du Trioxhydre. Les six ailes décharnées s’ouvrirent en essayant de faire face. « Mâchouille, Mâchouille ! » Ce n’était pas un rappel paniqué, car les deux têtes annexes se refermèrent sur le cou exposé. Il gronda sans lâcher son élan, maintenant sa position de sa queue-gouvernail.
« Baisse la tête ! » Et le Crocorible fit, emportant en même temps le poids du Pokémon Dragon qui ne résista pas. Même, l’élan de la Colère poussa encore davantage Tan sur la Maître ; Iris, pas déboussolé, appela et rappela l’un ou l’autre Pokémon avec autant d’elle qu’un jongleur.
« Drakkarmin, encaisse. Colère, toi aussi ! » L’attaque du Drakkarmin se réduisit à un mouvement de tête de haut en bas, réduisant le casque psychique à une simple lame que Tan n’eut aucun mal à outrepasser - au premier abord. Quand le dragon se dispersa en particules rougeoyantes, le Crocorible s’arrêta au rebord du terrain, confus, déséquilibré. « Et maintenant, Lokhlass, Hydrocanon ! » Le Pokémon Transport apparut, une écume se formant aux coins de ses lèvres alors qu’il préparait l’attaque. Mélis alterna entre deux Poké Ball.
« Ucla, prends sa place ! » L’Hydrocanon toucha de plein fouet le Magnézone, mais avec trop peu d’effet ; il se débarrassa de l’eau en un seul hoquet électrique qui fit monter de la brume dans la Chambre. « Et maintenant, Change-Eclair ! » Iris ne se laissa pas démonter.
« Non, non, je n’aime pas cette attaque ! Berceuse ! » Lokhlass fit monter dans la pièce un chant doucereux. Si Mélis sentait déjà les effets d’un assoupissement prématuré - les Papilusion blancs flottant devant ses yeux et la mâchoire pâteuse -, Ucla semblait y faire écho, à la manière d’une station de radio, et s’endormit lourdement sur le sol. « Super ! Profite-en, Piétisol ! » Le Pokémon Transport laissa retomber son poitrail sur le sol dans un mini-séisme. Pas bon, mais Mélis eut l’idée de s’en servir. Il donna un coup de pied en diagonale dans l’air. Inconsciemment, le corps magnétique du Magnézone le suivit, se soulevant assez pour ne pas sentir la vibration de l’attaque.
« Hydrocanon, tant qu’il est en l’air ! »
« Réveille-toi, allez ! »
*** NINJA SKELENOX : Rubel ! Feu Follet !
FMC4, scene 03, A, take 02.
Robokeuf aussi sentait l’adrénaline faire bouillir son sang et tendre ses muscles. Etait-ce donc ça, un combat de Pokémon ? Non pas un combat du noir contre le blanc, mais un camaïeu de gris, de possibilités, de changements ? Rien à voir avec la justice aveugle qu’il appliquait sans en comprendre réellement la raison. Il en souriait, même - de ce sourire laid et crispé dessous les plaques de métal, mais sans la pensée sinistre. Son bras articula le mouvement de lame du Lançargot, qui repoussa le souffle pourpre du Skelénox.
ROBOKEUF : Il y avait un défaut dans ma programmation. Je ne traitais pas les criminels comme des êtres humains, mais comme des créatures maléfiques. Justice = injustice.
FMC4, scene 03, B, take 02.
NINJA SKELENOX : Mais tu dois quand même m’arrêter, pas vrai ? Ruh, Balance !
FMC4, scene 03, C, take 02.
Le Pokémon Chevalier se retrouva soudain soulevé au « plafond » - ce qui aurait dû être le sol artificiel alors que Ruh émergea d’un bruit d’ombre avec une révérence polie. Rubel en profita pour lui assener un second Feu Follet, qui éclata en une gerbe d’étincelles sous le casque du Lançargot. L’excitation monta en un crépitement dans la voix de Robokeuf.
ROBOKEUF : Bourdon. Double-Dard.
Le battement d’ailes du Pokémon se réverbéra dans toute la Distorsion, amenant les deux Skelénox à se réfugier dans leurs ombres. Le cou exposé fumait d’un feu corrosif fantôme. Le Ninja Skelénox suivait leur mouvement d’un battement de pied par-dessus le cube psychique, bien à l’abri dans la réalité ; avant que la vive aiguille de la lame ne vienne coudre par-dessus. Rubel émergea, le masque osseux fendu en deux, révélant l’œil cyclopéen.
FMC4, scene 03, A, take 03.
ROBOKEUF : La vraie Justice ... Celle en laquelle je dois croire ... C’est le changement. Que X action ne détermine pas X individu, mais Y objectif ... Et un jour, toi + moi = ...
FMC4, scene 03, B, take 03.
NINJA SKELENOX : ... Tais-toi ! Ruh, Ombre Portée !
FMC4, scene 03, C, take 03.
D’un glissement de tapis d’ombre, Ruh renvoya le Lançargot au sol dans un bruit d’armure fendue. Mais le Robokeuf resta souriant. Il entendait la voix du Ninja Skelénox vaciller en même temps que les moires sur les lampadaires. Son propre ton - même mécanique, semblant prendre des notes d’orgue - accompagna la seconde aiguille du Pokémon Chevalier se plantant dans le ciel. Le mouvement de requin sur la mer pourpre de la Skelénox le renvoya en arrière en la suivant.
ROBOKEUF : Tout le monde peut être Justicier ! Même toi !
NINJA SKELENOX : Ne dis pas ... oh !
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 26 Fév 2014 - 8:41 | |
| Et voici la fin de l'étape 15.5, notre dernier combat s'achève ... Mais ne partez pas tout de suite, il y a un épilogue Ah, et il y a une illustration, si ça pose des soucis à quelqu'un pour le chargement de page, faites-le savoir, j'essaierai de régler ça.- Spoiler:
Ucla se réveilla juste à temps pour se voir repousser par la propulsion d’eau. Une autre bulle statique acheva d’ôter la pellicule aqueuse qui ne faisait que le déséquilibrer davantage.
« Super ! Change-Eclair, vite ! »
« Berceuse ! » Mais le Magnézone fut plus rapide, se repoussant sur le sol damé avec ses aimants, et percuta comme un météore le poitrail du Lokhlass. Les deux Pokémon rencontrèrent la cage d’escalier, avant que ne rebondisse le substitut électrique. En ressortit, comme un Papilusion hors de sa chrysalide luminescente, un Tan réorienté. Iris en rappela son Pokémon. « ... Tranchodon ! »
« Tan, assaut numéro 2 ! Colère ! » Le Crocorible chargea de tout son poids, enveloppé de son casque psychique. Le dragon l’arrêta pour commencer de ses deux bras, contre ses épaules, la tête en avant pour faire contrepoids à ce bélier. Puis, d’un mouvement de queue, il réussit à le prendre dans une valse, et à le plaquer au sol - n’exposant alors que son dos à Mélis, le Pokémon de ce dernier écroulé au sol et menacé par les deux canines-haches.
« Profite-en, Tranchodon ! Plaie-Croix ! »
« Pare avec Mâchouille ! » La mâchoire psychique se referma sur les deux dents luminescentes du Tranchodon dans un instant tendu ... Avant que Tan ne morde plus violemment, éparpillant des morceaux d’émail noir. Dans son élan, le dragon bascula sur son côté. Rappel conjoint. « A toi, Perceval ! Lame Sainte ! »
« Galeking ... » Le Viridium n’attendit pas pour charger, faisant luire dans les rubans d’air sa corne invisible. Le Galeking se contenta de secouer mollement les épaules ... « Allègement ! » Avant de se jeter en arrière, débarrassant son dos des plaques d’acier qu’il portait. Perceval ne le calcula pas dans son pas, et percuta plus qu’il n’en fallait un poids plume, basculant dans les couloirs inférieurs du terrain. Bien sûr, c’était une disqualification immédiate des deux Pokémon, d’autant que chacun se replia dans sa Poké Ball - le bras de Mélis sursauta quand il reçut l’impulsion, mais ne se laissa pas démonter, quand Iris changea de main.
« Aéroptéryx, tu es mon dernier espoir ! Vas-y ! »
« Ucla, finis ce combat ! » Le Magnézone rappelé était visiblement ralenti par les attaques successives du Lokhlass, se repoussant du sol par les aimants au lieu de sa gravitation naturelle. L’Aéroptéryx, même s’il était le dernier Pokémon de la Maître en course, était frais et reposé, papillonnant vigoureusement de ses ailes primitives d’un bout à l’autre de la pièce en faisant planer son ombre destructrice. Les pattes collées à son postérieur le faisaient lourdement retomber, comme un dindon. Avantage de type, mais comme Mélis l’avait appris à ses dépends ...
« Vas-y, Acrobatie ! » Le Pokémon retomba pour agripper Ucla entre ses deux pattes ; le challenger eut juste le temps de voir la masse de son Magnézone voler par-dessus lui dans un rond d’ombre, avant que l’Aéroptéryx ne se ramène au plafond dans un salto, et le lâche violemment dans une volée d’éclats de sol et d’étincelles. Un crépitement sinistre s’échappant des fumées comme un appel à l’aide d’une station fantôme ...
Les apparences sont trompeuses.
« ... Ucla ! »
***
Il replia sa jambe - et donc, son ombre - de la Distorsion. Fichée comme un insecte sur une planche, Ruh gesticulait dans l’entrave de la lance. Entre les deux Pokémon, quelque chose qu’il avait complètement oublié - sciemment ? Inconsciemment ? La Skelénox, tout autant emprisonnée dans l’esthétique des voleurs d’âmes depuis six ans, ne le dira jamais. L’impulsion rouge se résorba autour d’eux, sonnant la fin du combat. Le disque tomba dans un éclat de rire forcé.
Un Point de Mire.
***
De sa conque de pavé, le Coup d’Jus éclata comme une bulle de savon, déchirant l’atmosphère en deux. Mélis s’arrêta dans un demi-pas en voyant l’éclair traverser en une lame parfaite l’Aéroptéryx volant. Le Pokémon retomba, se redressa avec un vol plus qu’approximatif. Son sang ne fit qu’un tour. « Ucla, dernier coup ! Change-Eclair ! » Et le Magnézone se repoussa une dernière fois sur ses aimants pour charger, percutant le volant de pleine face. Nouvelle conque électrique sur le plafond. La fumée recouvrit le terrain d’un écran opaque.
« Ucla ... » « Aéro’ ! » Le bras du challenger se tendit sous le coup familier. L’impulsion rouge réintégra pour la dernière fois sa Poké Ball de tout son poids. Les trois yeux du Magnézone au repos sous la coquille peinte. Mélis la serra contre son cœur, se poussant en arrière. Déséquilibré. Rassuré et heureux. De l’autre côté de l’écran, Iris semblait avoir eu la même sensation, car il entendit bientôt le claquement de ses sandales vers lui. Outrepassant la dernière ligne imaginaire entre un dresseur et la Maître qu’elle n’était plus.
Et comme la petite fille qu’elle était redevenue, elle lui jeta une moue agacée.
« J’ai fait de mon mieux ! Pourquoi j’ai perdu ?! » Elle se pinça les lèvres et força un sourire. « Bah oui, je suis déçue, mais tu as été le meilleur ! Félicitations ! »
« Merci ... » Il lui fallut un moment pour réaliser - j’ai battu la Maître de la Ligue ... J’ai battu la Ligue ... J’ai battu la Ligue ! -, avant de se jeter dans ses bras. Le garçon la dépassait d’une tête, le nez dans son crin, mais elle lui frappa vigoureusement les épaules avec une fraternité toute ingénue. « Merci ! »
« Bon, il est temps pour toi d’entrer au Panthéon ! » Et sur ces mots, elle se tourna vers la statue de dragon.
Il n’avait pas remarqué avant les trois cercles sur le mur, avec leur pivot respectif, gravé de symboles dont il ignorait le sens - et sa tête, et son ventre, papillonnaient d’un bonheur irrationnel tel qu’il ne chercha pas à les reconnaître. A l’appel de la Maître déchue, les trois pierres tombèrent dans un seul axe, avant que les disques muraux ne tombent dans le décor. Il n’y avait là ni obscurité des passages secrets, ni ciel ouvert sur les Très Hautes Terres, mais de trop familiers escaliers déviés dans lesquels Iris s’engagea avec aise. Il suivit, la main toujours fixée sur une certaine Poké Ball, l’autre contre sa bandoulière. A l’intérieur, la salle du Panthéon avait quelque chose d’intimiste ; dans une lumière rosée, les portraits des Maîtres des passés possibles et volés - entre Goyah et la présente Iris, un cadre vide qu’il remplissait de souvenirs.
« Sois le bienvenu au Panthéon, » clama la Maître d’une voix forte. « Ici seront notés ton nom et ceux de tes Pokémon afin que jamais Unys n’oublie ton modèle de force et de sagesse ! Que tu as été un Dresseur puissant mais juste, qui a donné tout son amour à ses Pokémon, et que ces Pokémon te l’ont rendu, avec un potentiel sans limite ! Ouf, » acheva-t-elle dans un soupir, « j’ai tout bien retenu ! Alors, je t’en prie ... » Mélis considéra un instant la Poké Ball d’Ucla encore dans sa main. L’œil du Magnézone semblait briller d’un éclat malicieux dans la lumière tamisée.
« ... Tous les Pokémon que j’ai eu, hein ? »
« Oui ! » Elle lui rendit le livre d’or, plume dans l’autre main, les yeux avides de curiosité. Le nouveau Maître lâcha un soupir en empoignant ledit livre, parcourant d’yeux rapides les dernières pages. Les signatures polies, les phrases pseudo-poétiques de dresseurs mélancoliques, et la triste feuille blanche de cette année 19XX. Machinalement, c’est là qu’il les inscrivit.
Wistery le Nosferapti. J’aurais aimé avoir eu le temps de te connaître pour te regretter davantage encore.
Alice la Rhinolove. Il n’y a jamais de bon moment pour dire au revoir, pas vrai ?
Kelly la Manternel. Comment les choses auraient été si j’avais pu te sauver ? Pas mieux, tu le sais.
« Voilà, » acheva-t-il en fermant le livre d’or. Iris le reprit avec politesse, sans chercher à en examiner le bref contenu.
« Et maintenant, » emprunta-t-elle à nouveau sa voix de chef, « que comptes-tu faire ? Tu peux prendre ta nouvelle position au sein de la Ligue, ou tu peux repartir, éprouver encore davantage ton lien avec les Pokémon. »
« ... J’ai réfléchi. Je n’ai jamais pensé en profondeur à ce que je voulais faire si je ... quand j’aurais battu la Ligue - il y a eu un moment, je n’y croyais pas assez pour parler de quand -, mais j’y ai pensé et ... Je veux essayer de montrer aux gens que tout n’est pas noir ou blanc. Qu’il y a des choses justes qui demandent des sacrifices, et des choses fausses pour nous préserver. Et qu’il n’y a pas de monde parfait, juste meilleur. »
« C’est mignon, » commenta Iris sans aucune ironie. « Comment comptes-tu t’y prendre ? »
« Eh bien, j’ai fait une promesse pieuse à quelqu’un, mais si ce quelqu’un veut encore m’aider ... »
- Spoiler:
Surnom : Ucla. Thème : UCLA, couleur bleue. Nature : Prudent. Zone de capture : Z.I. d’Ondes-sur-Mer. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 74. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 75. CT unique éventuellement apprise : Change-Eclair. Matis m’a filé Tonnerre, mais comme je lui avais déjà appris Change-Eclair ... L’Aéroptéryx d’Iris m’a fait très peur, avec son Acrobatie X3 et Ucla qui était pas full PV à cause de Lokhlass, il est passé tout près du K.O. (s’il avait fait un Coup Critique, il était fait). Mais il a fait son office comme un chef ! Surnom : Tan. Thème : Tan, couleur jaune. Nature : Gentil. Zone de capture : Route 4. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 74. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 75. CT unique éventuellement apprise : Tunnel. Un tueur sur pattes ! Il s’est fait la moitié de l’équipe d’Iris, et se serait fait l’autre moitié s’il n’y avait pas constamment le contrecoup de Colère (la confusion), et a fini l’équipe d’Anis alors que Thulile a échappé de peu au K.O. (la preuve en pixels qu’avoir un Pokémon rapide en Nuzlocke peut faire la différence). Surnom : Blaze. Thème : Blaze, couleur rouge-orangée. Nature : Timide. Zone de capture : Château Enfoui. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 74. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 75. CT unique éventuellement apprise : Lance-Flamme. J’étais surtout très contente qu’il puisse prendre tous les Pokémon de vitesse et les mettre OHKO, sans quoi, je pense que Métalosse m’aurait posé un souci (je ne suis pas allée vérifier, mais je sentais les Lame de Roc venir). Surnom : Thulile. Thème : Thulian pink, couleur rose. Nature : Pudique. Zone de capture : Ondes-sur-Mer. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 74. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 74. CT unique éventuellement apprise : Ball'Ombre. A échappée de peu aussi à la mort, cette fois face à la Ball’Ombre Coup Critique du Lugulabre d’Anis qui l’a mise dans ses dix derniers PVs, alors que j’espérais qu’elle pourrait encore OHKO. Non seulement il était plus rapide, mais il a résisté à Surf, et je n’ai pas pris de risques pour changer avec Tan. Surnom : Majorelle. Thème : Majorelle, couleur bleue. Nature : Assurée. Zone de capture : Manoir de l’Etrange. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 74. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 74. CT unique éventuellement apprise : / Elle a fait ses preuves tout le long du combat contre Kunz, je ne suis finalement pas mécontente de l’avoir gardé (vu que j’étais en défaut d’un Pokémon Psy ; j’avais bien Paradise, mais avec la chance que j’ai avec les Rhinolove, je n’ai pas voulu tenter le coup). Surnom : Perceval. Thème : Perceval, chevalier de la Table Ronde. Nature : Bizarre. Zone de capture : Route 11. Niveau de rencontre / au début de l’étape : 45. Niveau à la fin de l’étape / au moment de la mort s’il y a : 74. CT unique éventuellement apprise : / Il n’a pas eu de problèmes contre l’équipe de Pieris, juste l’absence d’avantage type contre son Baggaïd, et a fini en beauté contre cette diablesse d’Iris. Je regrette Kelly, bien sûr, mais il a été son meilleur remplaçant.RIP : Surnom : Wistery. Niveau 15 - Niveau 17 Surnom : Alice. Niveau 17 - Niveau 50 Surnom : Kelly. Niveau 3 - Niveau 73
- Spoiler:
VS Anis :
Thulile VS Tutankafer Thulile utilise Ball’Ombre. Tutankafer est K.O. !
Thulile VS Branette Thulile utilise Ball’Ombre. Branette est K.O. !
Thulile VS Grodrive Thulile utilise Ball’Ombre. Grodrive est K.O. !
Thulile VS Lugulabre Lugulabre utilise Ball’Ombre. Thulile survit à 2 PVs et utilise Ball’Ombre. Switch.
Tan VS Lugulabre Anis utilise Guérison. Tan utilise Mâchouille CC. Lugulabre est K.O. !
Tan VS Golemastoc Tan utilise Mâchouille. Golemastoc est K.O. !
VS Percila :
Blaze VS Mushana Blaze utilise Bourdon. Mushana utilise Hypnose. Blaze dort profondément. Mushana utilise Dévorêve. Switch.
Tan VS Mushana Mushana utilise Dévorêve - et rate ! Tan utilise Mâchouille. Mushana est K.O. !
Tan VS Cryptéro Switch.
Ucla VS Cryptéro Cryptéro utilise Lame d’Air. Cryptéro utilise Psyko. Ucla utilise Change-Eclair. Cryptéro est K.O. !
Blaze VS Sidérella Blaze utilise Bourdon. Sidérella est K.O. !
Blaze VS Symbios Blaze utilise Bourdon. Symbios est K.O. !
Blaze VS Métalosse Blaze utilise Lance-Flamme. Métalosse est K.O. !
VS Pieris :
Perceval VS Léopardus Léopardus utilise Bluff. Perceval n’attaque pas ce tour. Perceval utilise Lame Sainte. Léopardus est K.O. !
Perceval VS Scalproie Perceval utilise Lame Sainte. Scalproie est K.O. !
Percal VS Baggaïd Perceval utilise Danse-Lames. Baggaïd utilise Tomberoche. Perceval utilise Lame-Feuille. Baggaïd est K.O. !
Perceval VS Absol Perceval utilise Lame Sainte. Absol est K.O. !
Perceval VS Crocorible Perceval utilise Giga-Sangsue. Crocorible est K.O. !
VS Kunz :
Majorelle VS Judokrak Majorelle utilise Lame d’Air. Judokrak utilise Tomberoche. Majorelle utilise Lame d’Air. Judokrak est K.O. !
Majorelle VS Bétochef Majorelle utilise Vol (1). Bétochef utilise Gonflette. Majorelle utilise Vol (2). Bétochef est K.O. !
Majorelle VS Lucario Switch.
Blaze VS Lucario Lucario utilise Psyko. Blaze utilise Lance-Flamme. Lucario est K.O. !
Blaze VS Karaclée Blaze utilise Lance-Flamme (Fermeté s’active). Karaclée utilise Eboulement ... et rate ! Karaclée utilise Ténacité. Blaze utilise Lance-Flamme (Ténacité s’active). Kunz utilise Guérison. Blaze utilise Lance-Flamme (Fermeté s’active). Blaze utilise Lance-Flamme. Karaclée est K.O. !
Blaze VS Shaofouine Blaze utilise Lance-Flamme. Shaofouine utilise Rebond (1). Switch.
Majorelle VS Shaofouine Shaofouine utilise Rebond (2) ... et rate ! Majorelle utilise Lame d’Air. Shaofouine est K.O. !
VS Iris :
Tan VS Trioxhydre Tan utilise Colère. Trioxhydre est K.O. !
Tan VS Drakkarmin Tan utilise Colère. Drakkarmin est K.O. !
Tan VS Lokhlass Tan utilise Colère, et devient confus. Lokhlass utilise Berceuse ... et rate ! Switch.
Ucla VS Lokhlass Lokhlass utilise Berceuse. J’utilise Total Soin. Lokhlass utilise Hydrocanon. Ucla utilise Change-Eclair. Lokhlass est K.O. !
Tan VS Tranchodon Tan utilise Colère (Ceinture Force s’active). Tranchodon utilise Danse Draco. Iris utilise Guérison. Tan utilise Colère. Tranchodon est K.O. ! Tan devient confus.
Tan VS Galeking Switch.
Perceval VS Galeking Galeking utilise Allègement. Galeking utilise Damoclès. Perceval utilise Lame Sainte. Galeking est K.O. !
Perceval VS Aéroptéryx Switch.
Ucla VS Aéroptéryx Aéroptéryx utilise Acrobatie (x3). Ucla résiste à 2 PVs ! J’utilise Guérison. Aéroptéryx utilise Lame de Roc. Aéroptéryx utilise Lame de Roc (et rate !). Ucla utilise Coup d’Jus. Aéroptéryx est K.O. !
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| | | Neowstix
Dresseur
Nature : Relax
Niveau : 26
Exp : 2192
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 26 Fév 2014 - 8:50 | |
| Bravo, c'était beau, c'était beau ! Un magnifique roman du début à la fin, j'ai hâte de voir l'épilogue et surtout ton prochain roman |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 4 Mar 2014 - 8:49 | |
| Merci beaucoup ! Bon, le prochain Nuzlocke, je n'ai même pas encore le jeu sur lequel commencer la partie, et vu que j'y jouerais à l'aveugle, je n'ai pas l'intention d'écrire pendant l'expérience de jeu, donc ça ne risque pas d'être avant un petit moment Mais en attendant, voilà la première partie de l'épilogue ! Et ne partez pas tout de suite après, il y a une ouverture après l'épilogue ! Bonne lecture ! - Spoiler:
A la fin du Grand Gel, les habitants de Renouet étaient revenus peu à peu pour débarrasser toitures et pins du givre - la scène avait même un côté fantastique, des hommes sur de larges échasses nettoyant les branches mouillées à grands coups de balai à franges. Il faudra un temps avant que la situation ne redevienne comme avant, que la brise marine et l’écume ne réinvestissent les ruelles étroites, avant que les jardins pourris ne recommencent à fleurir et que les éoliennes se remettent à fonctionner ; mais les choses finiront par retrouver leur place originelle. Griselda Achromny aussi était revenue, dans sa maison au toit bleu, et pouvait enfin comprendre la détresse de son garçon ; ce sentiment poignant de se trouver dans un endroit inconnu, avec la connaissance qu’il devait nous être familier. Il n’y avait que deux cartons à déménager, car il avait fallu partir en hâte quand l’étau de glace avait soudain gobé la ville voisine, Arabelle : tout le reste se trouvait, intouché, sous une épaisse pellicule de poussière. Assise au comptoir de la cuisine, elle buvait le premier thé à la baie fermentée depuis des années. Il n’avait un goût ni nouveau, ni nostalgique, juste amer. Sous ses pieds, le vieux Rouki quémandait avec une volonté certaine, mais elle ne faisait que lui repousser le museau de la main. Le salon auquel elle faisait face était toujours le même qu’il y a cinq, qu’il y a quinze ans : le canapé de moquette verte, la table basse immaculée, la télévision surélevée où elle avait remis machinalement en route cette unique cassette du Souvenir Inoubliable ; ses yeux se fermèrent brusquement quand elle crut voir la masse de cheveux bruns indociles de Ludwig, le corps plié dans une impression de tombé-en-arrière, dévorant les décors psychédéliques du film. La clochette de l’entrée la sortit net de ses pensées.
« J’arrive ! » Ce devait être Camille, la mère de Bianca, qui venait chercher un autre balai, ou peu importe. Elle ne s’étonna donc pas que le Mastouffe n’aboya pas, restant timidement dans la cuisine à manipuler avec précaution les restes de ses moustaches surélevées. Quand Griselda ouvrit la porte, elle avait déjà la main machinalement tendue vers l’avant ... Et elle le resta, avec l’impression que des bras psychiques lui avaient écrasée les reins. Avec un amusement à peine dissimulé, il lui tendit sa propre main.
Elle analysa cette apparition fantomatique. Les doigts salis et rongés, couverts de taches bleues et brunes, comme harmonisées avec l’uniforme marin qui lui faisait corps : à présent juste à sa taille, peut-être même trop petit, les ourlets remontés aux coudes dévoilant les légers points rouges de l’acné naissante, et élargi aux épaules avec des coutures blanches. Il avait les cheveux trop longs, serrés dans une queue de cheval, n’empêchant pas des mèches irrégulières de venir lui découper les yeux. Mais, surtout, il avait gardé les grands yeux bruns, « forêt de châtaigner contenue dans une nuée d’étoiles », pensait-elle en les voyant s’illuminer de reconnaissance. Elle écarta sans ménagement sa main pour se blottir contre lui. Ludwig était là. Il était à la maison, et il la reconnaissait. Il était extraordinairement tolérant à la vue de sa mère en pleurs. Sa voix sonnait faux, mais qu’espérait-elle ? C’était une voix de près de vingt ans trop âgée, à peine usée.
« ‘Alut ... » Elle renifla avec difficulté. Derrière, Rouki resta sagement en arrière, comme conscient de la bulle qui s’étirait entre les deux humains. Madame Maman l’attendait depuis si longtemps, lui seulement cinq ans : il pouvait encore attendre cinq minutes, n’est-ce pas ?
« Bienvenue à la maison, mon bébé ... »
Resté à la clôture, N observait la scène avec un mélange de culpabilité et de jalousie. Jaloux de ne pas avoir connu cette affection naturelle qu’ils se portaient l’un l’autre, la mère et son fils retrouvé, n’ayant eu recours qu’à des artifices pour obtenir cet amour qu’il « méritait », du moins, le croyait-il à l’époque ; coupable car, même aujourd’hui, il doutait que cette infatuation que Ridhel le Neitram avait implanté en lui ait totalement disparue. La voix de Griselda le tira de sa réflexion : devant lui, le bras trop grand de l’adolescent passé sous son épaule, son sourire le mit immédiatement à l’aise. Il y a donc des humains qui possèdent un tel pouvoir.
« Rentrez ! Je crois que vous avez énormément de choses à me raconter. Vous prendrez bien du thé, aussi ? »
« ... Avec plaisir, Madame. »
Et quinze ans après cette après-midi étouffante à Ogoesse, Ludwig Achromny rentra enfin chez lui.
***
Pour obtenir son huitième et dernier badge d’Arène, Matis avait dû revenir sur ses pas, à Pavonnay. Il s’était promis de ne rentrer qu’après avoir retrouvé le Chacripan de Mary ; d’une certaine façon, il n’avait pas menti. Pourtant, il sentait, instinct de dresseur ou vérité physique, le tremblement de la masse enragée du Léopardus contre la coquille de verre de la Poké Ball. Le challenger ne connaissait qu’une façon de redonner confiance à ce Pokémon, et c’était un combat ! En un mois, les travaux étaient presque finis : les poutres et le grand espace aérien avaient laissé place à une alternance d’arcs de bois et d’arcs en verre, et le podium ressemblait davantage à celui d’un amphithéâtre. Tcheren fit mine d’interrompre un cours à des étudiants invisibles - les deux combattants, vaincus précédemment par le même challenger, étaient retournés sur les marches en râlant.
« Bienvenue à l’Arène de Pavonnay, Matis. Je suis ravi d’être celui qui va te diplômer pour continuer tes études à la Ligue Pokémon ... ou te renvoyer. »
Le dresseur se montra moins spirituel, ne lâchant qu’un « zup » à l’encontre du champion. Ce dernier passa derrière le pupitre pour récupérer les larges cartouches. Matis avait appris de son voyage que chacun des concurrents pour la Ligue Pokémon possédait trois équipes distinctes pour s’adapter au niveau du challenger, qui pouvait aller sur le circuit comme il le voulait. Dans son cas, ça n’avait été qu’une excuse pour monter au centre de la région, à Volucité, et chercher la Team Plasma. Mais maintenant, ne pas finir ce qui avait été commencé aurait été une insulte à son équipe. Tcheren choisit la plus longue cartouche et en tira les Poké Ball.
« A ton niveau, je te propose que nous utilisions quatre Pokémon chacun. Aucune limite de temps. Est-ce que ça te convient ? » Matis plaça lui-même sa Poké Ball en écran.
« Tu s’rais plus avisé de me donner le Badge tout de suite. » Le champion lui sourit, récupérant dans sa main libre son premier Pokémon.
« Alors, commençons ce cours sans plus tarder. Pashmilla ! » « Léopardus ! » Les deux Pokémon apparurent chacun de leur côté respectif du terrain. Le rongeur ne fit pas grande impression, malgré ses appendices de poils blancs encerclant sa tête comme un cercle tentaculaire ; le félin, en revanche ... S’abaissant immédiatement au lieu de se mettre en garde, les épaules soulevées, un feulement sourd dirigé contre son dresseur. Le challenger garda sa main fermement appuyée sur sa Poké Ball, mais il n’était visiblement pas plus assuré. Tcheren, quant à lui, le reconnaitrait n’importe où, et toutes les marques laissées sur sa forme de Chacripan, sculptant aujourd’hui des traits agiles.
« Ce Pokémon ... » Il obtint l’attention de Pashmilla et de Matis. « Oui, c’était mon Pokémon. » Figaro ne se détendit pas, s’abaissant un peu plus dans le feulement montant en un miaulement agressif. Il n’avait pas oublié ce garçon dont les ambitions dépassaient son petit corps - mais ce problème ne se posait plus, n’est-ce pas ? Maintenant, il l’atteindrait au genou, et son ventre frottait à présent le bois poli de l’Arène - et qui lui avait laissé le choix, la possibilité de suivre son rêve à lui, qui s’était révélé n’avoir jamais été le sien. Trois souvenirs se faisaient conflit - sa dresseuse originelle Mary, l’Ombre, et le Tcheren du passé. Le symbole de sa dresseuse originelle - Matis - secoua la tête.
« Vous aviez le Chacripan ... Depuis le début ? »
« ... Non, » admit le champion. « Il ne m’a jamais accepté comme dresseur. Je l’ai laissé partir, il y a cinq ans. Telle est la Réalité que j’ai dû affronter : je voulais le garder auprès de moi ... mais je n’avais pas telle Force. » Le Léopardus se relâcha un peu, mais seulement pour faire mine de se lécher l’arrière des oreilles. Renoncer à sa fierté aurait été indigne de son espèce.
« Je voulais le ramener à ma frangine. C’est son Chacripan. C’est notre grand-père qui lui a offert. »
« Je vois. » Le pauvre Pokémon avait été volé par la division de la Team Plasma de l’époque, et avait dû être amené à Amaillide, là où il l’avait capturé, par le sbire lorsqu’ils avaient assisté à l’un des premiers discours de Ghetis, un Chacripan spécialement confortable avec les humains qui intriguait un certain N ; le reste était de l’histoire ancienne. Etrange, comme les événements impersonnels paraissent plus proches dans le temps que ceux qui nous concernent, chaque journée, une éternité !
« Mais s’il ne veut pas de dresseur, j’ai pas le droit de le forcer. » Figaro le dévisagea, presqu’interloqué. Tcheren le remarqua, car sa main se resserra nerveusement sur son nœud de cravate ; comme une invitation à jouer, le Pashmilla se mit en branle, rejetant en arrière ses tentacules poilus.
« Et si nous laissions ce combat en décider ? » Le Léopardus miaula de contentement, s’avançant de lui-même au centre de l’Arène. Un combat de Pokémon mettait en suspens les conflits et les discussions, pour une psychique injection d’adrénaline, et n’est-ce pas ce qui l’avait attiré au départ chez l’aîné de Renouet ? Matis se détendit à peine, mais l’injonction du champion le força bien à réagir. Tout en suspens. « Pashmilla, Plumo-Queue ! »
« Léo-- Figaro, Bluff ! »
Le félin intercepta la lame d’air du panache de ses deux pattes puissantes, et le dernier duel commença.
Ce que je vous propose aussi, comme c'est la fin de notre aventure dans cette belle contrée d'Unys, c'est une dernière Q&A. Les règles sont les mêmes que d'habitude : posez des questions à n'importe quel personnage ayant été nommé, humain ou Pokémon. Les personnages de l'aventure parallèle Full Metal Cop répondront in-character donc inutile de leur demander (à eux du moins ) des secrets de tournage, uh uh. Et comme c'est la dernière, si vous voulez poser des questions à nos regrettés membres d'équipe, les deux récits confondés, allez-y ! (Tu m'avais demandé Silver, donc si vous voulez me poser des questions personnellement, n'hésitez pas, même si je ne réserverai sûrement pas une Q&A à ça. Je suis une personne plutôt ennuyante ) |
| | | Neowstix
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 4 Mar 2014 - 9:02 | |
| "La ville voisine, Amailide"
Tu ne te serais pas trompé ? Amailide est voisine de Panovany, la voisine de Renouet c'est Arabelle non ? |
| | | Mimoze
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| | | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 5 Mar 2014 - 11:02 | |
| Et voici la fin de l'épilogue ! Où nous retournons pour la dernière fois vers notre protagoniste Mélis. Bonne lecture, et n'oubliez pas, en plus d'une ouverture la semaine prochaine, la dernière session de Q&A est ouverte ! - Spoiler:
Les Studios Cinématographies Pokéwood étaient des fabricants d’illusion. On y confondait bâtiments réels et bâtiments en papier mâché, étoiles populaires et météores, avec une confondante banalité. Mais il n’y avait aucune pièce qui amenait autant de paradoxes que la salle de brainstorming : où l’on se triturait les méninges pour trouver le prochain script « à la bouchée » pour l’exportation sans rien inscrire sur les feuillets, où se mélangeaient relents de parfums divers et omniprésent tabac fumé, où se trouvaient sans ordre aucun les maquettes de films catastrophes et costumes de Larveyette géants. Pour la énième fois, E. Wood repassa de la gomina à l’arrière de son crâne, seule constante de son monde, lui qui démontait des villes entières aussi facilement que des châteaux de cartes. Umber la Mastouffe, affalée sur son coussin, se satisfaisait pourtant de cet univers constamment renouvelé, l’aventure qui lui était promise. Elle écoutait avec la paresse due à sa forme les conversations élevées des humains, se contentant de temps à autre d’amener ses longues moustaches tactiles hors du chemin.
« Je comprends votre crainte, Wood, mais si nous voulons exporter nos prochains films, il va nous falloir un casting de Pokémon étrangers, c’est inévitable. » Pokéski passa une main négligente contre l’un de ses bras annexes : la Mastouffe le redirigea avec un grondement vexé vers son menton. Bien sûr qu’elle en était venue à accepter le prestigieux réalisateur comme son dresseur - les entraînements pour les cascades demandaient autant de discipline qu’un combat de Pokémon -, mais c’était un homme d’un naturel pressé et égocentrique : il n’avait pas sa patience si particulière, et les doigts tremblant d’un énervement artificiel - il empestait le café froid - ne valaient pas les siens, rigoureux et assurés, qui savaient exactement où aller. Il continua : « Déjà, nous avons le partenariat avec les centres de Concours d’Hoenn et de Sinnoh. De nombreux coordinateurs peuvent d’ores et déjà prêter leurs Pokémon. C’est une pratique courante entre les deux régions, » dut-il ajouter.
« Ce n’est pas la logique de nos spectateurs, et vous le savez bien. Ils aiment les Pokémon qui leur sont familiers. Surtout les jeunes en passe de devenir dresseurs. Et c’est d’autant plus facile pour nous à gérer. Je ne pense pas avoir à vous rappeler qu’il y a un océan entre Unys et le Vieux Continent ? »
Umber l’entendit la première : ce pas à la fois lourd et léger, retenu, le parfum subtil, mais jamais atténué, des pins de Pavonnay. Son aboiement arrêta net le débat entre les deux têtes, alors qu’elle se leva promptement pour capturer son ombre dans le couloir. Wood et Pokéski penchèrent la tête dans leur direction depuis leurs places respectives : l’un trouva la voix familière, l’autre simplement charmante de banalité.
« Salut, toi, je t’ai manqué ? ... Tu as grandi, dis donc ! Arrête, je ne peux plus te porter, voyons ! » Wood rattrapa de justesse le dossier de sa chaise en se levant.
« Ah ! Mélis ! »
C’était bien lui, le challenger prodigue de Strykna, avec les mêmes pattes de lièvre qui retombaient de chaque côté de sa visière et la même nonchalance dans ses mouvements. Il semblait aussi, d’une certaine façon, plus mature. Restant droit sur ses pieds, une assurance dans son sourire : la candide innocence qui marquait ses traits avait disparu. Derrière lui, Umber le portait de ses moustaches tactiles, avec des jappements enthousiastes. Le garçon leva la main en signe de salutation, avant que Wood ne l’enlace.
« Nous t’avons attendu, vois-tu ! »
« Ouais, bonjour ... Vous m’étouffez ... » Le directeur relâcha son étreinte. Pokéski s’approcha à son tour, avec une main tendue se faisant plus réservée. N’en voulons pas au réalisateur d’avoir oublié le dresseur originel de la Mastouffe-star, les artistes comme lui ont toujours eu cette mémoire sélective relevant des plus grands génies. Wood repassa un coup de main dans son coupé platine.
« Alors, ce voyage ? Instructif ? »
« Sûr ! » Le sourire de Mélis s’élargit. « Je sais quelle histoire je veux raconter, maintenant. »
***
FMC4, scene 04, A, take 01.
La rue Volute avait retrouvé son calme d’un zénith d’été. Mis à part quelques vitrines passées à tabac et les commérages dans les hauteurs étourdissantes des immeubles, tout semblait à sa place, attendant la vague des employés de l’après-midi et la rumeur qu’ils emmèneraient avec eux. L’obscurité des Skelénox, maintenant restreints dans leur Poké Ball, avait totalement disparue ; ne restaient que les dents d’ombre projetées par le soleil. Les Pokémon resteraient considérés comme des possessions personnelles jusqu’à l’absolution de la peine.
FMC4, scene 04, B, take 01.
C’était certain que le Ninja Skelénox était moins impressionnant, son corps déjà petit courbé sous l’étreinte des deux agents le forçant dans le véhicule carcéral et, bien sûr, sans ses Pokémon éponymes ; et, pour une fois, le petit sourire en coin, à peine dissimulé dans le creux de son vêtement, avait l’air sincère. Il ne s’échapperait plus, avait-il promis à Robokeuf, et cette fois, il le croyait.
FMC4, scene 04, C, take 01.
Cette enquête était pourtant incomplète de bien des façons : le criminel repenti avait réussi à lui filer entre les doigts par deux fois - trois même, mais il refusait de mettre une quelconque responsabilité sur le dos de Poline, et même si l’intéressée aurait été plus que ravie d’être une part du nouveau Lieutenant Trois-Lieues -, et il doutait même maintenant qu’il soit vraiment repenti. Naissait-on héros, ou le devenait-on ? Pour lui, le Ninja Skelénox avait la réponse, mais n’était pas un dénonciateur très honnête ...
ROBOKEUF : Ninja Skelénox.
FMC4, scene 04, B, take 02.
Le garçon tourna la tête.
ROBOKEUF : Prénom = ?
Son sourire s’élargit, comme s’il avait raconté une bonne blague. Le super-policier remarqua, sans raison apparente, la légère fissure entre ses incisives, qu’il partageait avec sa petite sœur.
NINJA SKELENOX : Je te le dirais ... Quand on se reverra !
FMC4, scene 04, C, take 02.
Robokeuf ne chercha pas à en tirer davantage de lui, alors qu’un agent poussait sa tête dans la voiture. Ils se reverront. Quand, où, et en quelles circonstances surtout ? Ça ne paraissait pas avoir d’importance. On avait, parfois, d’inexplicables certitudes ...
FMC4, scene 05, A, take 01.
Quatre ans et une heure plus tard, la rue Volute et son zénith avait été échangée pour la faune bruyante de la plus étroite rue Vogue. Dans la foule protestataire, l’homme en capuche violette essayait de se frayer un chemin d’une seule main, l’autre fermement attachée à l’objet de son délit - une toile du peintre Artie à la valeur surestimée. La masse se refermait derrière lui, et Robokeuf se retrouvait dans l’étau des employés de bureau pressés. Il ne pouvait que voir déboucher, Arceus bénisse les talons compensés de son squelette robotique, le voleur sur la Grande Place.
FMC4, scene 05, B, take 01.
L’autre agent n’avait pas ce problème. La Distorsion de son Pokémon partenaire lui permettait de se maintenir avec aise au-dessus du monde, sur un damier imaginaire. Mais comme ça ne pouvait pas être si simple, il ne pouvait que voir, sous lui, un ciel fictif qui le mettait « à l’envers ». Il n’attendait donc que le signal lumineux de l’inspecteur, au travers, qui puisse lui adjoindre d’attaquer sans mettre la foule en danger. Il patientait, balançant ses pieds dans le vide comme deux gigantesques étoiles noires.
ROBOKEUF : Ninja Skelénox !
NINJA SKELENOX : J’arrive, j’arrive !
Le jeune policier prit même le temps de s’étirer sur le damier imaginaire : la Distorsion n’avait pas besoin de le porter, lui ; avant de voir le laser rouge lui passer au travers et lui indiquer la direction. Rhett n’attendit pas l’élancement du bras de son dresseur pour se jeter à la poursuite du point de lumière et, d’un coup, le cube gravitationnel sembla vaciller. Le Ninja Skelénox resta un instant sur son arête avant de se laisser retomber près de son partenaire.
FMC4, scene 05, C, take 01.
Pour le voleur sans nom, la toile en soi n’avait aucune importance. C’était une des expériences d’Artie, Insecte au Couvent, montrant un groupe de Larveyette sous le couvert d’un chapiteau lumineux, alternant les pièces de verres et la peinture à l’huile ; et il fallait vraiment plisser les yeux pour voir les Pokémon derrière les serpents-vitraux de leurs capuches. Mais c’était une toile unique, à la valeur inestimable pour les galeristes, et n’était-ce pas une raison suffisante pour la voler ? Il crut avoir le temps de l’examiner quand, en relevant seulement la tête, il trouva à la place du ciel la foule grouillante au-dessus de lui.
FMC4, scene 05, A, take 02.
Inspecteur et agent de police n’entendirent que le cri d’incrédule stupéfaction du voleur - qui, contrairement à ce qu’il imaginait, n’avait pas été pendu par les pieds, mais se trouvait simplement dans les quatre miroirs de la Distorsion. Robokeuf put prendre le temps de souffler - ses poumons trop humains pour soutenir la machine s’épuisaient plus vite qu’il y a quatre ans ... Là où il semblait au bout du chemin, le Ninja Skelénox à ses côtés, l’œil expert capable de discerner l’attaque de son Pokémon Spectre, rayonnait d’une jeunesse nouvelle. Il ne savait pas si on pouvait devenir un héros, mais il pouvait essayer de l’être ! Dans son ombre et ce doute, la rétine cyclopéenne d’un Skelénox les examinait. Le jeune policier mima le salut militaire.
NINJA SKELENOX : Affaire classée !
FIN...
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| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 5 Mar 2014 - 13:25 | |
| Oh naaaan D: J'y crois pas, ils l'ont eu ! Ca me choque que le ninja se laisse faire si facilement après toutes ses "évasions".
Enfin qu'importe ~
C'était un magnifique roman, autant que le précédent, même plus à mon goût ! Enfin, ça m'étonne pas de toi, Mimi ^^
T'as vraiment une romancière formidable ! Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mer 5 Mar 2014 - 13:50 | |
| Ma foi, il fallait bien que ça s'arrête à un moment ou à un autre ! Et j'ai de toute façon une idée bien définie du futur commun des deux " ennamis ", mais ce n'est pas le sujet de ce récit en particulier Et merci, c'est trop |
| | | Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Jeu 6 Mar 2014 - 15:51 | |
| ... Et la mort de N ? Elle est où la mort de N ? D: Blague à part, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre tes nuzlockes. Ils sont plein d'émotions et de mystères et, malgré la longueur des chapitres, on se surprend à se dire "c'est tout ?" à la fin des étapes. J'ai qu'une hâte, pouvoir lire un autre nuzlocke de ta part ! ^^ |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Ven 7 Mar 2014 - 7:52 | |
| Je te remercie pour ce beau compliment, j'espère que le prochain ne te décevra pas ! Encore une fois, ne vous en allez pas maintenant, il reste un dernier chapitre conclusif (mais N n'y mourra pas. Pas d'espoir déçu de cette façon. :3 ) |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 9:00 | |
| Et nous y voilà ! L'ouverture, et la fin (peut-être ?) de nos aventures à Unys. Merci à tous ceux qui ont lu ces deux Nuzlocke, qui ne fût finalement qu'une grande déclaration d'amour à la cinquième génération - il n'a fait que m'en rendre davantage fan, si c'était possible. Et j'espère vous retrouver bientôt dans mes péripéties en blind à Jotho ! Et n'oubliez pas la Q&A si vous avez des questions à poser aux personnages. Je pense que cette ouverture va susciter quelques interrogations (:- Spoiler:
Au cœur d’Unys, il y avait une île mystérieuse nommée le Heylink. On ne savait pas grand-chose du Heylink - c’était une tache d’encre au milieu des livres d’histoire, sans nom ni habitants, qui alimentait les fantaisies. La Seconde Civilisation avait amené son matérialisme virulent, et personne n’eut cessé de construire des ponts amputés pour rejoindre l’îlot - de par Arpentières, Parsemille, ou Janusia, des cornes à la terre qui ne menaient nulle part. C’à quoi Ludvina aurait répondu : nulle part, c’est quelque part ; mais Ludvina était alors trop occupée à sauver Unys. Bianca avait fait de ce bras de béton à Janusia son lieu d’adieu à la jeune fille : revenant de Sinnoh, elle avait été surprise d’y trouver bougies et encens à la fumée sauvage par-dessus le fleuve, des étoiles de jour. Elle ne saurait jamais assez la remercier. Sinon, en fermant le pont du Heylink. Derrière elle, la périphérie de Janusia reprenait lentement ses couleurs de jaune pastel et de rouge de lierre mort.
La fin du complot contre la Team Plasma lui donnait des envies de méditation. Bianca appréciait encore d’entendre simplement le bruit du vent humide contre ses tympans, de la ville et de ses premières voitures, des Lakmécygne sur le fleuve. A ses pieds, le tout jeune Arkéapti admirait ces derniers avec des yeux rêveurs, ses propres ailes primitives rampant lourdement sur le sol. Il faudrait encore un peu de temps pour que les choses redeviennent normales - elle irait acheter des bonbons à Arabelle, elle monterait jusqu’à Volucité faire les soldes, elle apprécierait chaque bouffée de smog chaud qu’elle pourrait y avaler, tant cette banalité lui manquait. Ensuite, elle chercherait son premier stage. Pavonnay, sans doute - l’école d’Ogoesse lui semblait lourde de souvenirs. Ce n’était pas la seule raison-- l’Arkéapti poussa un hurlement jaloux vers les Lakmécygne.
« Allons, allons ! » Bianca prit le jeune Pokémon dans ses bras. Celui-ci n’arrêta pas sa cacophonie, excité par quelque chose qu’elle ne voyait pas ; les oiseaux nageurs s’en envolèrent précipitamment. « Chut, c’est fini, » l’apaisa-t-elle du bout du doigt. L’Arkéapti s’en saisit de ses griffes pour le téter de son bec.
« Ca ne fait que commencer, » lança un vieil homme derrière lui.
« Bonjour, Pépé, » le salua-t-elle. Le vieil homme se contenta de lui sourire tranquillement. Elle se décida à lâcher l’Arkéapti ; en lâcha son Pokémon ; ce dernier trébucha sur le bord du pont dans un nuage de cendres et de poussière d’encens, flirta avec l’eau, avant de voler maladroitement hors de portée. Il savait où il allait, bien sûr - son hurlement perçant leur servait de fil d’Ariane à travers la brume. Bianca attendit un instant de voir cet éclat de couleur disparaître sans revenir en boomerang, avant de précipiter son bras au secours de Pépé. Une bougie à la main, sa canne sous son coude, il attendait patiemment depuis longtemps, déjà ; il n’était pas à une minute près, se dit-elle quand la demoiselle embarrassée se proposa de l’aider avec un bégaiement prononcé.
De l’autre côté du « pont », une petite fille aux cheveux bruns rencontra un Arkéapti volant.
***
La tour de l’horloge, Port Yoneuve, s’agitait en tout sens aujourd’hui. La Team Plasma, bien sûr, espérait voir ces Pokémon oiseaux abandonnés reprendre leurs instincts sauvages, et cela venait souvent en automne ; quand l’éclairage tombait plus tôt sous la lucarne, que la lumière artificielle de la volière devenait plus fréquente, que les fondations étaient envahies des odeurs mixées d’oolong et de café, ils savaient que c’était l’heure des grandes migrations. On partait en couple mal assorti - Lakmécygne et Poichigeon, Tylton et Vaututrice, ou Chovsourir nocturne en instance de divorce. Toute cette agitation ne manquait pas de rendre les humains nerveux, entre fientes et plumes perdues dues au stress, et la menace constante de Bardane de les mettre à la porte si le tapage ne cessait pas ; en cinq ans, jamais mise à exécution, mais on connaissait trop bien les sautes d’humeur du Roi de la Mine pour le prendre à la légère une année de trop.
Ce soir-là, Weiss, fidèle membre de l’ancienne Team Plasma, du haut des trente-neuf ans que Mélis ne lui aurait jamais donné, s’acquittait des tâches ingrates : enlever les bagues, nettoyage du cloaque, lever des œufs non fécondés. Mais il le faisait avec le sourire - du moins, ce qui s’approchait d’un sourire chez quelqu’un qui considérait sa figure comme une scène de crime ambulante. A ses côtés, sa nouvelle équipe. Russet le Miradar déplaçait les oiseaux restants dans leurs nichées, Columbia la Couaneton inspectait les nids dans les hauteurs inaccessibles, et le nouveau Bucket le Vivaldaim chassait les odeurs omniprésentes. Mais soudain, Russet s’arrêta : sur ses quatre pattes, le dos et la queue en une ligne droite, grondant à un ennemi à la porte. Boucles rousses par-dessus les racines noires, yeux bleus étroits d’un homme de Jotho ...
« ... Schwarz ? » L’intrus resta dans le cadre de porte, se contentant d’un signe de main timide. La main de Weiss était, à force, devenue plus assurée sur ses Pokémon ; la paume sur la tête du Miradar, ce dernier se détendit rapidement, sans pour autant lâcher des yeux le dénommé Schwarz. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
« Franchement ... Je sais pas. Parler un peu. »
« Je ne peux pas t’excuser, tu sais. » La voix n’avait pas de véritable tension, juste un infini regret, un timbre humide. Schwarz eut un rire jaune.
« Je ne te le demanderai pas. » Malgré ça, Weiss se mit machinalement à descendre les escaliers, sans quitter son ancien acolyte du regard ; derrière lui, son équipe suivait dans une aile protectrice qui le mit mal à l’aise. « Belle collection, » railla-t-il. Il lui avait fallu sortir de la Neo Team Plasma pour voir, en souvenir, tous les défauts qu’il avait conçus de la sienne, d’une carapace ouverte et couverte de champignons à un Miradar maladroit à la queue coupée. Qu’étaient-ils devenus ? Mieux, espérait-il. Loin de cette humanité empoisonnée. Son ami se pinça les lèvres.
« N’en parle pas comme ça. »
« Désolé, désolé. Je voulais juste ... M’expliquer, tu sais ? » Sur l’air perplexe de Weiss, Schwarz enchaîna : « Tu te souviens pourquoi nous avons rejoins la Team Plasma ? Pour nous racheter ? Je pensais qu’elle m’aiderait à changer ma voie ... Mais au final, ni Nikolaï, ni Ghetis n’ont réussi à me changer. Toi, tu as réussi pourtant, par toi-même. Peut-être que tu as quelque chose de bon en toi, et pas moi. Peut-être n’avons-nous simplement pas ... le même Idéal. » Son ancien acolyte ne l’interrompit pas, et quand il releva les yeux, il vit son visage s’être paradoxalement durci et apaisé. Ses traits crispés, mais les yeux incroyablement clairs. A Jotho, ils n’étaient pas comme ça - comme les siens, ils étaient couverts du voile de la nicotine et de la pollution d’esprit. Schwarz perdit le fil.
« Tu te souviens, comment on s’est rencontrés ? Grâce à nos prénoms. Weiss ... et Schwarz. Blanc et noir. » Le premier nommé étira la main sur la poignée de porte pour la fermer dans son dos.
« Je ne le fais pas pour toi, » lança le Weiss du présent entre deux souvenirs. « Je le fais pour tes futurs Pokémon. Toi, tu es ... un gros idiot. »
***
Un bateau prenait la mer, direction Kalos, les océans de sel rose et de pure écume verte. La coque battait vigoureusement contre les vagues contraires - c’était une belle coque, recouverte de Coquiperl agglutinés, d’algues et de filets abandonnés - ; de la proue, Nikolaï regardait les gratte-ciels de Volucité s’éloigner, perdre de leur gigantisme, pour ne devenir qu’un nuage de smog pourpre dans le ciel bleu maritime. Adieu, Unys, pensa-t-il en réajustant le feutre noir sur sa tête. Cette région lui avait offert les réponses qu’il voulait, et n’avait donc plus aucun intérêt. Les légendes poussiéreuses méritaient de rester ceci : des légendes. Sur son épaule, Ridhel le Neitram, suivant en esprit le mouvement des Mamanbo et des Lovdisc derrière eux.
« Les professeurs Akène et Platane, d’Illumis, disent avoir trouvé des pierres d’essence capables d’altérer temporairement la forme d’un Pokémon. Je suis curieux de connaître leur fonctionnement. Pas toi ? »
▲ - ◥. Intéressant.
Ridhel le sentait, l’esprit de Nikolaï utilisait moult subterfuges pour ne pas atteindre sa pensée. Des toiles de pensées résiduelles sur lesquelles le chercheur se focalisait - en boucle passaient les lacs roses, les madeleines, les cultures de Kokiyas ; alors qu’il ignorait si facilement le rare vent de paillette de Flocombe, le tube-village sous-marin qui s’installait sous Papeloa, le seul sable millénaire ! Et, bien sûr, des mots, des paroles qui l’empêchaient de se concentrer. Oui, il avait entendu parler de la découverte de ces pierres d’essence, il en avait trouvé le fil rouge au milieu des nattes de Migalos.
◃▵▸ - ◤. Qu’est-ce qui te préoccupe ?
« Je me demandais, » lança-t-il enfin, « quelle était la raison de ta venue sur Terre. Tu ne me l’as jamais dit. Je pensais jusqu’à maintenant que c’était à cause du réveil imminent de la cho-- de Kyurem. Mais tu es encore là. »
◃▵▸ - ◤. Tu es mon dresseur, et je me suis attaché à toi comme n’importe quel autre Pokémon. Tu sous-estimes ton propre « potentiel maximum », Nikolaï.
◥. D’autant que je ne suis pas seul à notre mission. Kyurem n’était qu’un début. Ghetis avait raison sur une chose : la Seconde Civilisation telle que vous l’entendez basculera. Dans un an ou un siècle, je l’ignore, mais c’est pour cela que nous sommes là.
« Telle que nous l’entendons ? » La voix du chercheur se colora d’un intérêt malsain.
◥. L’univers tout entier en sera chamboulé.
***
Il manquait une pièce au puzzle géant d’Unys.
C’est avec cette pensée que Galaad galopait sur la mer du sud, de ce galop maladroit qui le laissait parfois trébucher dans l’océan, dans le crin des Luminéon et des Mamambo. En temps normal, il aurait apprécié le vent salé qui se collait à sa peau, l’écume sous ses sabots, fleur tellement plus douce que les herbes folles des forêts de ses pères, et le châle que lui faisaient la bectée des Yanma. Mais là, il se pressait. Commandé non pas par la raison, mais par l’instinct, tel qu’il commandait ses pères et les pères de ses pères depuis des millénaires. C’était bien la première fois, et le Keldeo était pris de panique. Mais, enfin, l’Ile Liberté et son arbre de lumière étaient en vue.
Il y a deux mille cinq cent ans, la Grande Guerre mit fin à la Première Civilisation d’Unys, dans des bois d’éclairs et des montagnes de feu. Les livres d’histoire se souviennent de Reshiram, symbole de la Réalité ; et Zekrom, symbole de l’Idéal. Ajoutez à ces deux Fondateurs Kyurem, le simplement agréable et constant. Personne ne reconnaissait l’existence de Kyurem, et il est fort probable que Kyurem ne connaisse lui-même pas sa nature, sans le Héros pour lui avoir donné la force motrice dont il avait désespérément besoin. Voyez-vous le problème ?
L’Ile Liberté était fidèle à elle-même, avec son phare inébranlable couvert de plantes grimpantes, l’odeur des géraniums sauvages et de la pierre humide, le blanc de coquille d’œuf sur camaïeu de bleu, et le nuage subtil - mais présent - d’un feu de tabac. Galaad y posa son sabot tentativement - étrangement, il lui semblait plus difficile de parvenir en ce lieu que se disputaient ses souvenirs d’emprunt, que de marcher sur l’eau. Ce qu’il désignait comme arbre de lumière projetait sur l’aube le brillant de son feuillage. Immuable. Sinistre. Le Keldeo se donna un appui dans une vague pour monter vers le balcon.
Au contraire, le dragon originel n’était pas lié de près ou de loin au dernier roi d’une civilisation vouée à la décadence. Il était un simple dresseur, bien qu’équilibré, qui donnerait à d’autres les vices de rigueur et de paresse. De ce fait, il y avait quelque chose d’autre qui avait été évanescent, né du même Pokémon que Reshiram, Zekrom ou Kyurem. Qui équilibrait Idéal, Réalité et Constance. Qui, s’il avait été lâché sur le monde, l’aurait mené à sa destruction pure et simple.
Dans la chambre d’enfants, dans un cercle psychique tournaient nonchalamment les jouets. Peluches, coffres entiers, avions de papier ; c’est comme si la pièce entière tournait sur elle-même dans un sceau d’or bien visible à Galaad. Victini, le nez sur le plafond et les ailes le poussant en avant, en arrière, se laissait bercer par la danse tranquille des petites voitures et des grelots. Les yeux bleus dans une transe profonde qui pourrait bien prendre quelques décennies. Ouf ! Il ne semblait pas avoir remarqué le réveil de Kyurem.
Ce quelque chose d’évanescent, c’était la Volonté.
Victini bailla d’impatience.
FIN ... ? - Spoiler:
Equipe finale: Ucla Tan Blaze Thulile Majorelle PercevalMention spéciale à : Tawny Umber Russet 37 Pokémon capturés sur 39 zones possibles. 13 Pokémon sont passés dans l'équipe à un moment ou à un autre. 0 wipe. 3 morts : Wistery, niveau 15 - Niveau 17, Alice, niveau 17 - Niveau 50, Kelly, niveau 3 - Niveau 73. Merci, les amis.
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| | | Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 18:32 | |
| Pour amener des questions, ça en amène au moins deux : Ludvina a pris la place de championne mais est-elle partie de plein grès ou parce qu'elle a été battue par Iris ? Et pourquoi est-elle retournée via le Heylink ? Et aussi, pendant que j'y suis, pourquoi le condamner ? Et pis, pas un petit tour du côté de Ludwig ? De Matis et Mélis ? Parce que l'un doit toujours gagner son dernier badge et l'autre... Bah l'autre, il devient quoi dans les faits ? '^'
Et la mort de N ? Elle est où ? *PAN* |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 19:33 | |
| - Dogsmaniac a écrit:
- Pour amener des questions, ça en amène au moins deux : Ludvina a pris la place de championne mais est-elle partie de plein grès ou parce qu'elle a été battue par Iris ? Et pourquoi est-elle retournée via le Heylink ?
Et aussi, pendant que j'y suis, pourquoi le condamner ? Ludvina est partie de son plein gré, puisque la mission qu'elle s'est imposée (sauver Unys) était terminée. Même si, selon le canon du jeu, il aurait fallu qu'elle combatte directement Goyah pour devenir Maître, et non pas battre N qui a battu Goyah (l'administration de la Ligue pour les Nuls ). Et le pont n'est pas à proprement parler condamné - Bianca ferme la boucle temporelle, tout simplement, en amenant à Ludvina l'Arkéapti qui sera son premier Pokémon - comme déjà noté dans En Noir et Rose. J'hésitais à mettre ce passage à un moment, parce que je pensais bien que ça remontait trop loin, mais il fallait bien une conclusion à notre troisième héroïne - Dogsmaniac a écrit:
- Et pis, pas un petit tour du côté de Ludwig ? De Matis et Mélis ? Parce que l'un doit toujours gagner son dernier badge et l'autre... Bah l'autre, il devient quoi dans les faits ? '^'
Ca, c'était dans l'épilogue Ludwig est retourné à Renouet, et Mélis est " en train " de tourner les fameux films Full Metal Cop que vous avez pu " voir " tout au long du Nuzlocke (je ne mentais pas quand je disais que les événements étaient mis en parallèle x) ). Matis est toujours à l'Arène de Pavonnay, je vous laisse vous faire votre opinion quant à savoir si oui ou non il a réussi à obtenir son dernier Badge ! - Dogsmaniac a écrit:
- Et la mort de N ? Elle est où ? *PAN*
Mimoze: spécialiste des espoirs déçus depuis 2012. |
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 19:40 | |
| Oh dog... Vi ! Je m'en rappelle maintenant que tu le mentionnes ! Mais c'est vrai qu'un petit rappel quelque part à propos de ce fameux arkéapti aurait pas été mal. x) Et pour les autres, justement, c'est p'tête dans l'épilogue mais... Mais est-ce que Ludwig se fait à une vie "tranquille" ? Parce qu'on peut pas vraiment dire que son voyage a été sans mal. Ca et savoir si Full Metal Cop a été un succès commercial. x) - Mimoze a écrit:
- Dogsmaniac a écrit:
- Et la mort de N ? Elle est où ? *PAN*
Mimoze: spécialiste des espoirs déçus depuis 2012. Je te donne l'award de la déception cuisante. D: |
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 19:45 | |
| C'est vrai, ma faute Ma foi, ce sont des questions auxquelles je préfère laisser une ouverture, même pour moi, s'il me venait à écrire l'un ou l'autre chapitre(s) complémentaire(s) - je dois avouer que cette idée d'un combat Ludwig VS Mélis me titille Ce ne serait pas pour tout de suite, toutefois. Je me repose un peu de ces deux Nuzlocke successifs pour me porter vers d'autres projets. - Dogsmaniac a écrit:
- Je te donne l'award de la déception cuisante. D:
Merci, public ! Je dédie cet award à ma maman :v |
| | | Dogsmaniac
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Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 19:52 | |
| C'est vrai qu'un combat comme ça serait intéressant... Mais purement fictif non ? A moins que tu n'ais la possibilité d'avoir 2 DS sous la main et un second joueur ? 'fin bref ! Repose-toi bien pour le prochain nuzlocke. (HG ou SS d'ailleurs ? Ou "pire", O/A/C ?) - Mimoze a écrit:
- Merci, public ! Je dédie cet award à ma maman :v
Je suis sûre qu'elle est fière de toi. xD |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 11 Mar 2014 - 19:59 | |
| Techniquement j'ai une DS et une 3DS sous la main, mais la connexion a tendance à être mauvaise entre les deux - dans le sens où la communication s'arrête un peu quand elle veut, parfois au milieu d'un échange ; je suppose que ça vient de l'état un peu misérable de ma vieille DS, mais du coup, je n'ai aucune idée de si un combat entier passerait sans se déconnecter en plein milieu. Merci ! Je n'ai pas vraiment décidé déjà, tout dépendra des différences de prix s'il y a (ça existe, si), mais sinon, ce sera sûrement Heart Gold. - Dogsmaniac a écrit:
- Je suis sûre qu'elle est fière de toi. xD
J'ai fait ça pour toi, maman ! Pour que tu me reconnaisses enfin ! :p |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc 2] En Camaïeu de Rose Mar 15 Juil 2014 - 12:07 | |
| Salut tout le monde ! Pas de nouvelles à donner sur mon prochain Nuzlocke (il est 100% joué et ... 1% écrit ? Vous savez que je préfère avoir de l'avance dans mes chapitres, et avec mes différents RPs en cours, ce n'est pas encore prêt !), mais une petite idée que j'ai eu pour un univers alternatif à En Camaïeu de Rose. Ce n'est pas directement lié au Nuzlocke, et assez court de surcroît, mais plutôt ce qui aurait pu être, je vous laisse découvrir ... - Spoiler:
La mémoire, ce n’est qu’une carte.
Oh, pas n’importe quelle carte. Il était difficile d’en dessiner les bosses et les fleuves dans les sillons de nerfs, car le code lui échappait encore - en ce sens, il n’avait que l’instinct destructeur d’un enfant, son crayon fluorescent suivant les contours osseux de ces omoplates, chaque extension de ce corps. Il sentait en chaque pore la flétrissure du papier ; on voyait, sentait jusqu’au bout des doigts les forêts de pins et le gel qui engourdissait ses sens, comme une subtile décoloration. Il y avait tout cela, dans une mémoire, et bien que les primitifs sens humains limitent cet accès, chaque fois se sentait-il submergé par cette énergie. En ce sens, la mémoire humaine était bien meilleure et bien pire que toutes les émissions des Pokémon, car il était bien plus difficile de la manipuler. De mettre le nord au sud et d’imposer aux pins la courbe des roseaux. De voler sa propension à rêver. Ah, deviendrait-il romantique ? Ce devait être Nikolaï qui déteignait sur lui.
Il pouvait comprendre qu’il voulait l’Autre. Ses rêves dépassaient ceux qu’il n’eut jamais vus, en force et en naïveté - ce n’était pas des étoiles qu’il avait dans la tête, mais des constellations. Toutefois, dans quel but ? Le priver de ces précieux souvenirs, de sa carte, c’était le priver de tout ce qui faisait son sel. De ses propres Pokémon dont il avait perdu le contrôle - dût-il être, comme le scientifique le soupçonnait, un vaisseau du Dragon Originel, qu’il l’aurait sûrement tué sur place. Là, il devait composer avec toutes les réminiscences : la parole qu’il utilisait pour plaisanter, le mouvement qu’il utilisait pour empoigner ses Poké Ball, le regard qui suivait avec son impersonnel vernis brun le dresseur en face. Un Clamiral et un Roitiflam en rempart, et un Qwilfish sur la tête.
« J’suis venu te chercher, Mélis ! »
« J’admire ton courage, » commenta Nikolaï avec un sourire sarcastique, « mais n’est-ce pas à lui d’en décider ? »
Forcément, pensa Matis en grinçant des dents. Ca faisait longtemps que ce n’était pas à lui d’en décider - il n’avait pas besoin d’être un Pokémon Psy, couronnant sa tête de ses deux bras, pour voir les rouages artificiels qui bougeaient chacune de ses articulations. Il n’y avait pas en cette coquille lourde de mécaniques la légèreté naturelle, puérile même, de son ami d’enfance. Et le noir ne lui allait pas. Il faisait ressortir la maigreur de ses muscles et les os saillants. Il n’avait jamais été un dresseur très perceptif, mais c’était frappant : ce ... sbire n’avait ni le regard pétillant et plein d’insouciance de Mélis, ni le sépia délavé dans les yeux de ce Ludwig. Un entre-deux.
« Son potentiel dépasse de loin celui de tous les dresseurs que j’ai pu rencontrer, » énonça Nikolaï sur un ton professoral. « Même le mien, bien que cela me coûte de l’admettre. La Team Plasma pourrait bénéficier d’un tel dresseur, voilà pourquoi j’ai utilisé les facultés de mon Neitram pour le mettre au pas ... Du moins, cela a malheureusement été au détriment de son équipe, mais c’est un mal pour un bien : au moins ce Pokémon n’est-il pas contre nous. »
A ces mots, la parure du Roitiflam s’enflamma dans l’air ; jetant des ombres sur les figures immobiles.
(... -is !)
Le Neitram le sentait, ce tiraillement entre les doigts de l’Autre qui tendait les fils, ce mouvement fébrile, oui, il voulait attirer les flammes entre ses doigts, les calmer, les étouffer-- voilà pourquoi manipuler une mémoire humaine était si difficile ! Entre interférences et canaux étrangers, le corps finissait toujours par se souvenir... Ou par se briser. Dans le reflet de ses lunettes, Nikolaï jeta à Ridhel un regard circonspect.
« T’en fais pas, » cracha Matis, un Léopardus feulant dans sa gorge, « si t’as besoin de quelqu’un contre toi, on est là ! On repart pas sans Mélis ! »
« Je ne pars pas, » prononça Mélis d’une voix blanche. « J’te laisse pas le choix, mon pote, » renchérit le dresseur du tac au tac. Etouffée dans le col de sbire, sa lèvre mordait le tissu.
(Mél- ... !)
« Alors tu vas devoir me combattre, Ma-tis. » Il étira ce nom avec une douleur évidente. Ce mot, cette intonation, les deux ne collaient pas ensemble, comme Mangriff et Séviper, et glissaient de sa gorge comme une pluie acide. A sa ceinture décrocha-t-il une Poké Ball dont l’éclair goba l’air chaud en bulles épaisses. D’un mouvement instinctif, le rempart de Pokémon et cheveux d’abîmes recula devant la puissante Lame Sainte du Viridium. Ce Pokémon, souriait Nikolaï avec une infantile ingénuité.
« On dirait que le combat est inévitable. » Matis n’eut pas besoin d’adjoindre à son Clamiral de reculer. Devant lui, d’un pas traînant trotta le Roitiflam nommé Tawny, roulant des épaules en des gerbes d’étincelle. Son regard en bouton ne quittait pas son précédent dresseur des yeux. Ridhel ne comprenait pas encore ce lien étroit entre eux, sinon qu’il tapait sur le crâne de l’Autre comme un coup de tonnerre. Pourquoi ? Pourquoi cherchait-il encore une destination sur une carte direction Nulle Part ? Le bras de l’aîné se leva, dessinant dans l’air un courant adjoint pour le sauvage.
« Désolé, Mélis. C’est aujourd’hui que j’te bats ! »
(Mélis !)
« Tais-toi ! » La Lame Sainte de l’aveugle Viridium s’arrêta dans la paume ouverte du Roitiflam, brassant dans la frégate une vague d’oxygène, et le combat commença enfin.
- Spoiler:
Basiquement, l'idée de cet univers alternatif, c'est ce qui se serait passé si Mélis et Ludwig avaient échangé leur place.
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| | | | | [Blanc 2] En Camaïeu de Rose | |
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