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| Mimoze
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Nature : Modeste
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Exp : 1860
| Sujet: [Blanc] En Noir et Rose Jeu 25 Juil 2013 - 14:17 | |
| Rappel du premier message :- Premier Award du meilleur Nuzlocke écrit de Nuzlocke-France ! Never forget :
En Noir et Rose est un Nuzlocke Challenge sur la version Blanche (sans blague) et est surtout, et avant tout, un de mes plus gros projets d'écriture à ce jour. C'était d'abord une expérience dans les styles et la construction, avec pour sujet la génération Pokémon que je considère la meilleure pour ce genre de worldbuilding ... sur fond de Nuzlocke Challenge. Je m'excuse par avance si le côté purement compte-rendu de l'exercice n'est pas assez visible : ce n'était pas le but Ca fait un moment que j'ai fini la publication ailleurs, donc même si vous me donnez des conseils, il y a très peu de chances que je réécrive en plein ce qui est déjà fini et emballé. Mais n'hésitez pas quand même à faire la critique. Je suis présentement en train de faire un playthrough en Nuzlocke de la suite (devinez la version), et c'est au moment de l'écriture de cette suite que je pourrais pleinement appliquer vos conseils Bref, on s'en fiche, let's go ! \o ❧ Règles- Les règles :
Règles usuelles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone peut être capturé.
- Le Pokémon est à considérer même si c’est un Pokémon déjà capturé dans une zone précédente ou une de ses évolutions (autrement dit, pas d'anti-doublon).
- Le Pokémon donné dans une zone est à considérer comme la capture unique de la zone. Inversement, si un Pokémon a déjà été capturé dans la zone, ne pas considérer le Pokémon donné. Le fossile est considéré comme le Pokémon de la zone où il a été ressuscité, non pas la zone où il a été trouvé !
- Un Pokémon échangé dans le jeu compte comme la capture de la zone, sans « libérer » la zone de capture du Pokémon sortant. Par exemple, si on échange sur la Route 7 un Géolithe de la Veine Souterraine pour un Emolga, on ne peut plus capturer de Pokémon sur la Route 7 ou retourner chercher un Pokémon à la Veine Souterraine ! Les échanges externes au jeu sont interdits.
- Un Pokémon évoluant par échange ne pourra pas être échangé même pour lui permettre son évolution.
- Les œufs sont interdits.
- Les Pokémon événements sont interdits.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, les Pokémon issus du Heylink sont interdits.
- Un Pokémon légendaire compte comme n’importe quel premier Pokémon dans sa zone - Reshiram / Zekrom peuvent donc être capturés, de même que Boréas / Fulguris s’il apparaît comme le premier Pokémon dans la zone dans laquelle on le trouve la première fois.
- Un Pokémon chromatique peut être capturé sans conditions, mais ne pourra pas être utilisé s’il n’est pas le premier Pokémon de la zone.
- Tout Pokémon K.O. doit être considéré comme mort et être mis au PC / relâché.
- Pas de Rappels.
- Un hors-jeu n’est pas un K.O. s’il reste des Pokémon au PC « vivants ». Si ce n’est pas le cas, c’est un game over.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom.
Règles additionnelles
- Pas de Repousses.
- Un seul soin au centre Pokémon par ville.
- Pas d’effet « cumulable ». Ne pas aller dans le centre Pokémon d’une ville ne permet pas d’aller deux fois dans le centre Pokémon de la ville suivante.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, les Centre Pokémon restent ouverts pour les boutiques, sauf si une règle additionnelle les limitent.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, le premier soin à Arabelle étant un tutorial forcé, il ne compte pas comme le seul soin au centre Pokémon de la ville.
- Mode Défini.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, un seul usage par CT - à considérer comme dans les versions ultérieures.
- Si une CS est nécessaire pour progresser, mais que tous les Pokémon pouvant l’apprendre sont morts, et qu’aucune capture n’est possible, c’est un game over.
- Si le Pokémon qui utilisait une CS avant de mourir (Surf, Force), le dresseur doit retourner à la dernière ville visitée comme s’il ne pouvait plus l’utiliser.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, un seul Pokémon des herbes mouvantes de tout le jeu - puisque les herbes mouvantes peuvent être « provoquées » et facilitent l’obtention d’un Pokémon rare sur une zone. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone. Les Nanméouïe restent conseillé pour l’entraînement !
❧ Sommaire❧ Prologue- Spoiler:
N n’avait jamais été le héros.
Oh, Ludvina le voyait bien, ce dragon fantôme qui se dressait dans la pâle lumière nocturne, copie conforme d’une fresque de légende, avec la fragile réalisation d’être devant l’un des Pokémon fondateurs. Reshiram, l’incarnation de la Réalité qui, dans son combat égal contre Zekrom, l’Idéal, avait crée la région d’Unys tel qu’on la connait. A son côté, le dragon mécanique servait de barrage aux regards mordants des deux héros. Un combat d’une ampleur cosmique entre le Roi de la Team Plasma, cherchant à édifier la Réalité monochromatique dont il rêvait ; et la challenger élue, voulant conserver le monde Idéal et coloré dans lequel humains et Pokémon vivaient en harmonie - points bonus pour écraser le tout nouveau champion de la Ligue. A la perspective d’un tel combat ... Les Pokémon de Ludwig était déployés derrière elle, impatients de montrer leur force renouvelée. Sans la moindre entrave d’un dresseur. Une telle contradiction ne cessait d’embarrasser N.
Non, les feux imaginaires, les coups de tonnerre, étaient trop tangibles pour n’être qu’un rêve.
Mais ce n’était pas N que Reshiram avait reconnu comme étant le héros. N domptait le dragon comme n’importe quel Pokémon, et sous la seule impulsion de sa voix. Reshiram rassemblait ses forces dans une épaisse brume, prêt à montrer la puissance de ses flammes. Mais ni l’un ni l’autre de cet étrange couple ne ferait croire à Ludvina que le dragon avait choisi ce Roi terni, corrompu, et dur d’oreille. Encore moins quand celui qu’elle devinait être le véritable héros, à la lumière de toutes les manipulations de N - et de Tcheren, et de Bianca ! -, restait à l’exécution : lové dans le trône du Roi, Ludwig attendait patiemment le début du combat. Ludwig, le garçon muet du métro de Combat.
Les deux dragons devaient se confronter éternellement jusqu’à détruire les fondements de l’ancienne région. Mais, cette fois, contrairement à chacune de leurs renaissances, Reshiram avait perdu son héros. Le visage de Ludvina s’orna d’un sourire confiant.
« Eh, Luddy ! Tu te souviens ? Tu m’as promis un combat ! »
Il n’y avait aucune raison d’envisager la défaite.
***
« Griselda, avez-vous entendu parler du défi de la Ligue Pokémon ? »
Quelques mois avant que Ludvina ne combatte N au sommet de son château, dominant cette même Ligue, Griselda s’était contentée d’enfoncer son regard dans les méandres d’une tasse de café. En l’an 19XX, les premières institutions réservées aux dresseurs se mettaient en place ; et avec du recul, il n’était pas étonnant que des illuminés - et des fauteurs de trouble, selon les propres mots de Tcheren - tels que ce N aient décidé de sortir de l’ombre. Griselda, pour avoir vécu toute sa vie encerclée par des Pokémon, comme n’importe quelle fille de la « chaussure d’Unys », la campagne, n’avait jamais vu d’un très bon œil les actions de cette ... Team Plasma, croyait-elle se souvenir. Encore moins en sachant ce que leur prétendu Roi avait fait à son bébé ... Mais nous nous égarons.
« Depuis une dizaine d’années, les Arènes sont devenues un véritable circuit pour les personnes en désir de devenir des dresseurs. Vous avez dû en entendre parler, ils en font constamment des reportages à la télévision. Il y a huit Arènes officielles à Unys qui constituent la Spirale, sur le pan ouest de la région. Et en ayant battu les huit Champions d’Arène, les portes de la Ligue Pokémon s’ouvrent ! Se mesurer à la Ligue Pokémon, c’est une possibilité unique de s’affirmer comme dresseur ! »
Griselda n’osa pas interrompre la tirade du professeur, mais son sourire crevé suffit à lui faire comprendre qu’elle s’égarait. Elle s’emportait quand il s’agissait de parler du dressage de Pokémon. Bien qu’elle ait choisi la voie scientifique - car les Pokémon, plus on essayait de les comprendre, plus ils révélaient de mystères ; la légende des Deux Dragons n’en était qu’un parmi des centaines -, elle ne cessait de se fasciner pour ces nouveaux contacts avec ces fascinantes petites créatures.
« Oh. Mais c’est surtout parce que les voyages forment la jeunesse ! Je pense qu’un tel voyage pourrait être bénéfique pour nos jeunes. Et surtout pour Ludwig. »
A entendre le nom de son fils, Griselda montra plus qu’un intérêt poli, une véritable curiosité. L’état de Ludwig, s’il ne s’était pas dégradé - que ce soit ses amis, à Renouet ou à Arabelle ; ou l’air de la campagne d’Unys -, n’avait pas connu de réelle amélioration non plus. Et voir son bébé, plongé dans son mutisme, la regardant à peine ; et quand il la regardait, c’était comme s’il la voyait pour la première fois, à chaque fois ... Le professeur, ayant obtenu l’attention qu’elle voulait, continua à exposer son petit projet.
« Il se trouve que j’ai reçu d’un partenaire trois jeunes Pokémon, que l’on m’a assuré être dociles et obéissants, sans la moindre faiblesse de comportement. Des copains idéaux pour nos freluquets ! (Les deux femmes laissèrent échapper un petit rire ; clair et honnête pour le professeur, plus grave et forcé pour Griselda.) Je sais déjà que je peux en confier deux à, comment s’appellent-ils déjà, Tcheren et Bianca ? Et donc, il reste un Pokémon que je voudrais confier à Ludwig. »
D’un côté, Griselda savait qu’il n’y avait rien à craindre. Elle avait déjà voyagé avec ses Pokémon sur les larges routes d’Hoenn - là où elle a rencontré son mari, un fringant Cycliste, mais c’est une autre histoire. Et parler avec eux, essayer de les comprendre, de vivre avec leurs humeurs pendant toute une année, malgré les pertes de certains de ses fidèles compagnons - des accidents - ; avait été une expérience bénéfique pour la gamine un peu coincée qu’elle était alors ! D’un autre côté, son bébé, disparaître tout seul à Unys, sans sa maman pour le protéger, lui rappeler quoi faire s’il a faim ou froid ... Le professeur considéra son silence comme une réponse positive.
« Alors je vous déposerai les Pokémon dans la semaine. Considérez ça comme son cadeau d’anniversaire ! »
Sur ce, je vais lire vos Nuzlocke à vous |
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Auteur | Message |
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Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 9 Aoû 2013 - 10:55 | |
| Qu'est-ce que j'aime pas cette attaque ! J'ai perdu mon starter sur RF à cause d'elle ... >< En espérant que seule l'aile d'Oskar va se retrouver brisée... ^^' |
| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 9 Aoû 2013 - 13:46 | |
| moi non plus, je ne l'aime pas (mon évoli... :( )
ce serait vraiment dommage que tu perdes oskar, c'est un très bon pokémon!
enfin, suspens! Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 10 Aoû 2013 - 10:15 | |
| Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps alors. Bonne lecture ! - Spoiler:
Oskar, en guise de mise en bière, n’avait eu droit qu’à un drap de vêtement usagé dans un trou de sable et une pierre roulante comme repère éphémère. Combien de temps Ludwig était resté là, les bras ballants, et le regard posé sur cette fausse tombe ; assez pour que son ami s’inquiète de ne plus l’entendre respirer. Il lui avait pris l’épaule, buta sur certains mots qui ressortaient de l’autre oreille, s’excusa simplement, et retourna vers Volucité, le bras faisant abri de la tempête. Truffles veilla encore un instant sur le spectre de la chauve-souris, puis attrapa le poignet de son dresseur - fuyant les cauchemars. « Figaro ! » Le tout jeune Léopardus, dans la tête des Pokémon, n’était qu’une voix réincarnée de caverne, qui faisait rouler ses pierres dans les galeries de notes graves. Deux boutons noirs se perdirent dans une nuit sauvage volée. Chaque cellule du corps d’Oskar s’en trouva ébranlée. ( Encore un Pokémon « dressé » ? Quel dommage. Je suis sûr que tu étais un Pokémon bien.) ( Il ne peut rien arriver), commença un Truffles assuré ; ils pouvaient ainsi s’imaginer la silhouette enfermée du cochon plaquer son poing dans sa paume. ( Tcheren ne le laissera pas ...) ( Non.) Ce fut la seule contribution de l’habituellement bavarde Bavia. Même quand Oskar cherchera, quelques instants plus tard, sa voix, elle restera muette, à chercher l’ébauche de rêve, comme gommée, dans la tête de leur dresseur. Bien sûr, Ludwig voulut changer de Pokémon. Tcheren n’était pas le seul à connaître la table des types la plus basique. La forme d’Oskar se confondit avec celle du rappel de la Poké Ball. Mais le Rhinolove, cette fois, ne sentit pas la chatouille de son corps comprimé - seulement de l’éclair de douleur dans son aile quand le Léopardus la lui brisa d’une seule patte. Ne resta dessus qu’une empreinte pourpre et une odeur de charbon. Son dresseur se retourna en hâte ; Tcheren resta un instant immobile, choqué, le module encore dans sa main. ( Oskar !) Trois voix faisaient écho dans sa tête à sa place. Ludwig le souleva ; si son esprit n’avait pas été aussi embrumé par la décharge, il se serait peut-être inquiété de ne pas réussir à sentir les doigts tremblants sur son côté droit. Son dresseur, lui, ne pouvait que constater le liquide chaud qui collait aux poils, l’aile sans épaule qui pendait dans le vide, l’autre s’agitant désespérément contre le vent. Tcheren s’avança à leurs côtés, écartant de la main le museau d’un Figaro muet - mais indubitablement fier, présentant à sa main un rictus. Oskar se força à l’optimisme - ah ! Et dire qu’ils disaient que c’était lui qui avait un problème de paranoïa ! ( Ne vous en faites pas. Ludwig va m’amener au centre Pokémon et tout ira bien, pas vrai ? Pas vrai ?) Le silence traduit un échange de regards mal à l’aise. Il se rendit compte qu’il ne voyait même pas son dresseur - mais ce n’était pas possible qu’il redevienne un simple Chovsourir, si ? Finalement, la voix mesurée de Lysander chassa l’ange entre eux. ( Ca ne marche pas comme ça. Désolé.) La main plus assurée de Tcheren tâta son aile inerte, et la lâcha avec un soupir désolé, un regard à son Pokémon. Oskar cligna des yeux, les roula dans leurs orbites, mais rien ne chassa ce brouillard noir de sa vue. Un reniflement mouillé - Rouki ? Ou Truffles ? Ou un Lysander privé de véritables narines ? ( Au moins, vous allez vous souvenir de moi ! C’est pareil, c’est pareil ! Ludwig aussi ! Hein, Bavia ? Dis-leur, Bavia !) Bavia ne répondit pas, malgré l’insistance du Rhinolove. ( Dis-leur !) Les spasmes de son aile gauche se réduisirent à des sursauts - ( S’il-te-plait, Bavia !) -, et ses yeux aveugles roulèrent en arrière, fixant une dernière fois le soleil qu’il découvrait, il y a encore deux jours, jeune Chovsourir échappé d’une veine sans importance coincée entre deux routes. ( Dis-lui ...) L’aile retomba comme sa jumelle. Ludwig étouffa le corps déjà essoufflé dans sa poitrine. Silence. C’était étrange, quand même, comme c’était le même ami qui lui avait donné son nom - même si Oskar ne le comprit jamais vraiment -, qui l’avait ... Truffles secoua la tête dans sa marche. Le garçon se laissait maintenant traîner par la main par son Pokémon, de trois quarts sa taille, laissant sa tête dodeliner au rythme de ses pas hésitants. Ce n’était pas la faute de Tcheren, mais bien celle de son Léopardus ; si sa voix en était un indice, l’autorité naturelle du dresseur n’avait pas d’emprise sur lui. Le sabot du Grotichon tomba dans un trou de sable. Ah ! Au moins, le narcoleptique Rhinolove pouvait dormir à son aise. Au revoir, Oskar. *** A l’apogée de l’ ı͗m, on ne trouvait qu’un bassin coupant le plateau désertique en deux ; l’actuelle « chaussure d’Unys » et la présente Vaguelone, où se trouvait le cœur de l’activité politique, était accessible en à peine deux jours, facilitant les transactions entre les paysans de la zone chaude et les habitants plus paresseux de la zone tempérée. La région ne connaissait pas encore le sommeil et la pluie, deux soleils s’alternant au-dessus de familles éreintées par le travail ingrat, mais respecté au-delà du désert - en fait, ces jours de tempête, ce fut la première fois que la bienveillante netjeret Pyrax se posa sur Terre et reçut les vœux. Masud était le benjamin d’une famille nombreuse d’agriculteurs ; et, comme tous ses frères avant lui, il travaillait le transport de l’eau par le chadouf et entretenait les canaux obstrués par les blocs de sel. Ce premier jour de peret, de décrue justement, d’épaisses plaques de sel asséché bloquaient le retour de l’eau. Les épaules du Darumacho ployaient déjà sous le poids des seaux alourdis, et les mains du garçon l’irritaient, restaient paralysés sur son chendjit, craignant d’elles-mêmes de retourner à la tache. Mais il enjamba le canal avec rigueur. Une goutte saine vint lécher sa joue, le Pokémon grogna instinctivement. La pluie annonçait d’habitude le renouveau des crues, l’ akhet, qui venait pourtant de se terminer. Tous les visages, voisins, amis, se levèrent vers leurs deux soleils. Il n’y avait qu’un netjer pour pousser un autre dieu hors du ciel, n’est-ce pas ? En tout cas, il n’y avait plus qu’un soleil, inébranlable ; l’autre était une ombre, les pieds perdus dans un nuage en une bruine apaisante. Des voix confuses s’élevèrent, des superstitieux tombèrent à genoux, en prière ; Masud, malgré son propre ébranlement, leva une main apaisante sur le front du Darumacho inquiet. Fulguris était un Pokémon chaotique par nature : pour lui, provoquer vent et marées hautes n’était rien de plus qu’un jeu, une compétition avec ses frères d’abondance et d’austérité, et la prospérité offerte par Démétéros l’ennuyait. Le rideau de pluie s’épaissit sur la tête des agriculteurs ; et ce fut une débandade de Pokémon agités qui s’éloignèrent hors des frontières communes, aminés par une intuition obscure aux hommes. Le Darumacho bouscula le bras de son ami, entraînant derrière lui, massue grotesque, corde et seaux. Masud ne chercha pas à le rattraper, pris dans la confusion générale. Comme si les gouttes furent des poids sur sa tête, il se courba, posa les deux genoux égaux à terre, et pria ce dieu nouveau. Fulguris reçut ces vœux sans le moindre commentaire. Son bras se leva, suivait du doigt le canal principal ; et, à sa commande, le vaisseau s’enfla à vue d’œil. Un matin, les garçons avaient conduit leur grand-père décédé à l’ouest de la ville, derrière le palais. Au milieu de la cérémonie, au milieu des pleureuses, l’aîné expliqua à l’alors très jeune Masud le rituel de l’embaumement. Qui permettrait le poids du cœur et des pêchés, et des bonnes actions, lors du jugement, d’accéder au repos éternel ; et à l’âme, son bâ, à la fin d’une éternité - le concept d’éternité lui échappait un peu, mais à la solennité de son frère, le benjamin se tut -, de réintégrer son corps inaltéré. Que se passait-il si on ne l’embaumait pas ? Osa-t-il demander. En l’absence du corps, et du poids du cœur, le bâ se retrouverait à errer dans l’ ı͗m. Masud s’était alors innocemment penché sur la toile pour vérifier les odeurs, incapable d’imaginer son vieux généreux devoir renoncer au repos éternel. La première vague emporta un large pan du bassin sablonneux, et une marée de bras et de bouches dans le siphon. Des hommes glissèrent, d’autres, dans un éphémère éclair d’intelligence - ou de sauvagerie -, s’enfuirent derrière leurs Pokémon ; mais la plupart restèrent le dos au soleil dans la position de prière, implorant le netjer avec l’ignorance typique de la classe inférieure. Masud sentit l’eau salée du canal glisser à la hauteur de son chendjit, leva la tête dans un geste de recul, et reçut la vague venue de l’intérieur de plein fouet. Il chercha le ciel, se releva ; c’est la seconde vague qui le projeta dans le siphon. Le masque du Tutafeh tomba, et les yeux pleurant se trouvèrent face aux pupilles claires et curieuses du Manternel. *** Peut-être que Lysander avait du mal à appréhender les nouvelles facettes de ses yeux - les pseudopupilles qu’il avait du mal à focaliser, et qui laissaient encore une tache au milieu de sa vision -, peut-être que le Pokémon inconnu en face de lui était réellement translucide ; laissant apparaître derrière lui le grain du mur du Château Enfoui. En tout cas, il n’était effectivement pas entièrement intangible. Lorsqu’il le traversa, dans la panique, le tremblement de l’air fit perdre l’équilibre au nouvellement bipède Manternel. Ludwig se pencha et ramassa le masque. Pour lui, c’était un masque plutôt commun, qu’on s’attendait à trouver dans ce genre de ruines ; avec une dorure décrépie, et un impressionnant sens du détail, la bouche sculptée ouverte dans un appel d’air. Il le glissa sous son bras pour consulter à loisir son Pokédex - l’indexation était loin d’être au point, les clichés d’une qualité trop honnête ; et il dût mettre plusieurs minutes à trouver le nom du Pokémon sur cette seule base. Il ne remarqua pas la patte du Tutafeh revenir vers lui, tendre sa patte fantomatique, et trouver les dents mordantes des feuilles aiguisées de Lysander. Peut-être que le dresseur avait besoin de ce genre de mémoire artificielle ... Tutafeh Pokémon Âme Type majeure : Spectre. Type mineur : Aucun. Taille : 0.5m. Poids : 1.5kg, variable selon l’état du Pokémon (réf. nécessaire).
Selon le couple d’archéologues Gill et Lenora Boyd-Hawes, qui ont tous deux participé à la première exhibition des ruines du Château Enfoui en 19XX, la civilisation résidente du Désert Délassant croyait qu’un Tutafeh était le bâ (âme) d’un individu qui n’avait pas pu être porté au jugement, et donc au repos éternel.
Chaque Tutafeh possède un masque unique, « sculptée à la main selon des codes très stricts qu’on ne peut attribuer qu’à des hommes », précise le professeur Boyd-Hawes, à l’inverse des Bétochef, connus pour avoir transmis la recette du ciment. La première étude du comportement des Tutafeh a montré que chacun est également capable de reconnaître son masque, et ce malgré l’évidente physiologie identique de chaque spécimen. Et un Tutafeh privé de son masque, détruit durant l’expérience, montra des signes d’agitation et de violence extrême avant de disparaître (réf. nécessaire). Les scientifiques demandent, existe-t-il un lien sentimental entre le Tutafeh et le masque qu’il porte ?
Comme tous les Pokémon Spectre, Tutafeh est capable de changer son état solide vers un état d’intangibilité ...Ludwig ferma le Pokédex, et essaya de condenser les informations dans sa tête. Il leva le masque à son visage, come prêt à le mettre - qui sait quelles dimensions cosmiques avaient vu ces yeux d’or peint ? Il avait naturellement compris de travers la large définition de l’expérience sur les Tutafeh, mais à nouveau, le Pokédex était encore à perfectionner avant qu’un certain Chen, de Kanto, fasse du sien un modèle de référence. Il regarda un instant le Pokémon devant lui, les orbites vides encombrées de larmes, la queue spectrale roulant vers lui, avec cet étonnement béat qu’ont tous les idiots ... ( Yo.) ... avant de sursauter, de cracher de l’air à défaut de crier, de lâcher masque et Pokédex dans le sable. Lysander avança sa patte-aiguille pour l’enfouir, mais le spectre le dépassa de vitesse, se compressant dans cette grotesque parodie de visage humain avec apaisement. Mais une figure de noyé dans l’air gravée dans de la pierre peinte ne rassurait pas davantage Ludwig, paralysé, tiraillé entre se pousser hors de son corps et s’évanouir ; et s’enfuir à toutes jambes, quitte à affronter la toute aussi sympathique tempête de sable. ( Qui es-tu ?) ( Je m’appelle Masud. Je m’excuse de vous avoir fait peur.) Le Manternel tourna la tête - bien plus convenant que de focaliser ses cinq cent facettes sur un autre point -, pour comprendre que le Tutafeh semblait s’adresser à son dresseur ; qui, ne l’entendant naturellement pas, regardait au-travers lui. ( J’ai eu peur que vous me preniez pour quelque chose d’autre.) Et qu’il croyait aussi que la voix de Lysander était celle de Ludwig. ( Je m’appelle ... Ludwig.) Les paupières rouges s’enflèrent d’enthousiasme. ( Je suis ravi de voir un autre homme ici ! Je n’ai le souvenir que de tous ces Tutafeh qui se prennent pour les miens.) Le Manternel s’abstint de corriger cet énorme quiproquo. Peut-être que ce masque avait un pouvoir hypnotique, après tout, mais il n’allait pas se risquer à le lui reprendre. ( Que notre netjeret vous garde à l’abri du mauvais temps !) ( Moi et mon ami Lysander) - le Pokémon hocha la tête sans perdre son focus, mais Masud semblait le traverser du regard tout pareil - ( sommes partis sur les routes depuis Empoigne. Vous joindriez-vous à nous ?) Le Tutafeh, au comble du bonheur, se colla au genou levé du dresseur. Ludwig était à nouveau dévisagé par ce masque grossier et, sans concertation interne, la petite conscience s’échappa ; Lysander ne put rattraper sa tête tombée dans le sable frais.
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| | | Slyaquali
Écrivain
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 10 Aoû 2013 - 10:43 | |
| oh non... c'est trop triste :( félicitation pour ton manternel! et ton tutafeh (une vrai machine de guerre une fois évolué!) Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Dogsmaniac
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| | | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 10 Aoû 2013 - 13:43 | |
| Si, malheureusement, le Léopardus de Tcheren a achevé Oskar avec Poursuite, une attaque que, sur le coup, je ne pensais pas qu'il avait (dans ma tête, les Léopardus des IAs adorent Bluff), peut-être qu'il aurait survécu si je n'avais pas voulu switcher ... On ne le saura jamais. :(
Et merci ! |
| | | Mimoze
Designer
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Dim 11 Aoû 2013 - 9:24 | |
| Fin de l'étape 6. Bonne lecture ! - Spoiler:
« Moi, c’est Ludvina. Mais tu peux m’appeler Boss, puisqu’on va être partenaires. Je te préviens, si tu veux vraiment faire équipe avec moi, il va falloir suivre la cadence. »
Ludwig s’était retrouvé traîné sur le quai du métro de Combat par cette fille. Il avait à peine mis un pied sur le dallage, cherchant la ligne pour Rotombourg du regard, qu’elle s’était jetée sur lui en lui hurlant dans les oreilles qu’il était en retard, qu’elle l’avait attendue pour commencer le challenge ; et, le voyant incrédule, l’avait pris par le bras pour l’emmener au départ du train. Il n’arrêtait pas de trébucher, d’essayer de rattraper son sac traînant, de se prendre une vague de cheveux bruns dans la figure. Elle était plutôt mignonne, avec son bermuda moulant et la jolie courbe de son gilet noir sur ses épaules solides ...
Ludvina était apparue - c’est le mot, n’ayant aucune idée où le pont de l’enclave d’Unys allait la faire atterrir - dans le métro de Combat ce matin, et attendait depuis le premier partenaire possible pour le défi Multi. Le contrôleur refusait de la laisser passer seule. Il y avait bien eu ce Tcheren, mais il l’avait gentiment rembarré et avait changé de quai. Alors quand le garçon était apparu dans la masse de gens, visiblement égaré, elle n’attendit pas un refus pour le traîner sur le quai. Elle évitait gracieusement les voyageurs, les bancs, se rattrapait sur les pans de veste volants. Il était plutôt mignon, avec son uniforme marin débraillé et sa chevelure négligée ...
C’était presque comme si elle jeta Ludwig devant le pauvre contrôleur, un air suffisant peint sur son visage. L’employé s’exécuta en quatrième vitesse, griffonna les noms des Pokémon sur les tickets, les composta lui-même et s’écarta rapidement du chemin de l’ouragan Ludvina.
« Et toi, c’est quoi ton nom ? »
Il sortit de son fatras sa carte Dresseur. Elle lut le haut du papier, puis lui jeta un regard amer.
« Ludwig ? C’est un peu pompeux comme nom. »
Le concerné rangea sa carte, un rien refroidi par le changement d’humeur éphémère de Ludvina au moment où le train arriva. Une vague de dresseurs déçus, leurs Pokémon entre leurs bras ou perchés sur leurs épaules, s’échappait des portes grandes ouvertes. La demoiselle s’engouffra dans l’une d’elles avec un enthousiasme renouvelé, et Ludwig la suivit sans trop se presser, essayant de se dégager dans la foule. Ce n’était pas un nom pompeux, c’était le nom que Maman lui avait donné pour le reconnaître, et ...
« Amène-toi, Luddy ! »
... Peu importe.
*** Cette fille était impossible ! Inconsidérée, irresponsable et égoïste petite blonde en habit carotte.
Il piétinait le long de l’entrée de gare depuis deux sifflements de train et quelques douzaines de tours de grande roue, et son impatience n’en diminuait pas ; son pull trop serré portait les marques de l’âge et de la sueur du soleil tranquille d’automne. Le Ponchien à ses côtés suivait plus paresseusement les pas de son maître, plus que dresseur, s’arrêtant pour suivre quelque ombre parfumée d’une starlette de music hall, et baillant à s’en décrocher la mâchoire. Cette vague de chaleur écrasée sur Méanville avait anéanti tout l’héritage de ses pères fidèles à cette famille précisément - il ne pouvait être plus indifférent à l’orage de mots qui se préparait.
Par Arceus, comment avait-elle fait pour se perdre jusqu’à Méanville ? Elle n’était jamais allée plus loin qu’Ogoesse, une seule fois, et c’était dans la poigne de sa forte mère - mais une dame trop indolente à son goût, que les ans et l’endormie Renouet avaient rendu apathique. Il n’avait jamais fait confiance aux garçons pour l’accompagner hors de Renouet. L’un semblait consumer sa brise blonde comme un feu de forêt, et l’autre était déjà incapable de lacer ses souliers seul. Mais de toutes ses mégapoles fleurissantes et polluées ! Méanville ! La ville des plaisirs sans lendemains, disait-on. Elle était prompte à se lancer dans n’importe quelle grotesque aventure qu’on lui amènerait sur un plateau d’argent plaqué.
Quelle idée, aussi, d’offrir des Pokémon à des enfants de cet âge ! A son époque, aux balbutiements du dressage contrôlé, il fallait avoir la majorité, un diplôme tamponnée par l’Ecole régionale, des signatures de la capitale politique Janusia ; on ne pouvait pas simplement passer la porte d’un laboratoire, à seize ans, bonjour, pourrais-je avoir un Pokémon s’il-vous-plait. Parait-il qu’il y a encore moins de contrôle sur le vieux continent, où l’on peut partir le jour de ses dix ans. Ses dix ans ! - ses foudres intérieures devaient se sentir, car les arrivants de Rotombourg l’évitaient soigneusement au sortir de la gare, mi-soucieux, mi-accusateurs.
Elle apparut sous les arcades du music hall, les joues rougies par la fraîcheur. Serrant d’une main la bandoulière de son sac, faisant jouer la coulissante de plastique ; laissant glisser autour de son bras tendu comme autour d’un axe d’air le cochon volant. Ils se croisèrent du regard du bout de leur rue commune. Le sourire rose retomba. La grimace tomba encore plus sur le menton.
« Bianca ! »
*** A l’arche qui menait sur la Route 16, Ludvina consultait sur son ticket leur nombre de victoires. Seize victoires, ce n’était pas si mal, mais il avait fallu que leur duo Grotichon - Aéroptéryx - d’une improbable efficacité, chacun assurant un « niveau » du terrain - tombe en dernier sur un Clamiral particulièrement rapide, qui les avait encerclés à lui seul. Elle se demandait aussi si les points Combat qu’elle collectait de bout de pont en bout de pont étaient valables dans son monde. Ludwig attendait patiemment qu’elle s’en aille, Truffles assis grossièrement à côté de lui, avec un peu d’appréhension toutefois. Il ne savait pas pourquoi, mais la dresseuse hardie lui semblait sympathique. Une amie pour un temps.
« Eh, Luddy. »
Il releva la tête. Elle rangeait distraitement le ticket au fond de sa poche, évitant de le regarder en face, une légère rougeur sur les joues.
« Si on se revoit ... Non, quand on se reverra, tu veux bien qu’on se fasse un combat ? »
Ah, c’est tout. Le visage de Ludwig s’illumina d’un grand sourire, et le dodelinement de sa tête de haut en bas faillit lui faire perdre l’équilibre. Distraitement, la poigne de Truffles vint l’attraper par la veste et le maintint sur ses deux guiboles. Ludvina rit. Elle ne savait pas pourquoi, mais le dresseur timide lui semblait sympathique. Un ami pour une longue date, espérait-elle. Elle posa un baiser sur son nez, sans le moindre chichi. Les joues du moqué Luddy s’enflammèrent.
« Alors je m’en vais ! Tu n’oublies pas, hein ! »
Il hocha la tête et la regarda littéralement disparaître derrière l’arche. Truffles cligna des yeux, les frottas avec toute la force de ses paumes puissantes, protesta d’un grognement. Ludvina la voyageuse était retombée dans l’enclave de son Unys, le Heylink, le fantôme du vieil homme venant l’accueillir à l’arbre avec son éternel sourire ; au bout d’un pont invisible, s’apprêtant à bondir à un autre moment aider une autre version de Ludwig. Même si elle savait, au fon d’elle, qu’elle avait déjà trouvé le héros.
Quand celui-ci se retourna, dans son monde, il croisa le regard froid et décidé de N, la main généreusement tendue dans une invitation.
*** « Papa ? Qu’est-ce que ... Qu’est-ce que tu fais ici ? » Le père de Bianca - d’aussi loin que Tcheren et Ludwig s’en souviennent, ce qui n'était pas beaucoup dire pour le second, ils n’avaient jamais entendu son prénom ; et peut-être que la jeune fille aussi l’avait oublié, à force - la voyait rougir comme une pivoine, et cela l’aggravait sérieusement ; son visage gonflé de colère semblait avoir les yeux lui sortir des orbites.
« Comment, qu’est-ce que je fais ici ? Je suis venu te chercher, pardi ! Tu as assez voyagé » - il cracha ce mot hors de sa gorge - « comme ça ! » Bianca recula d’un pas sur la marche du Music Hall, lui cédant du terrain. Son père l’avait toujours intimidée. Sévère et exigeant, qui croyait encore qu’elle n’était une petite fille capable de rien ; il fallait avouer, elle était très maladroite et plutôt naïve pour ses quinze ans trois quart, mais cela n’empêchait rien ... La voix de l’homme retomba comme un coup de tonnerre.
« Assez de caprices ! Tu vas rentrer à la maison avec moi ! » Pas cette fois.
« Je ... Je fais pas de caprices ! J’veux continuer de voyager avec mes Pokémon ! Et Ludwig ! Et Tcheren ! » La figure de son père sembla s’affaisser sur elle-même. Elle rattrapa son pas perdu, s’avança à sa hauteur, et réalisa assez stupidement qu’elle le dépassait d’une demi-tête.
« Comment oses-tu me répondre sur ce ton, jeune fille ?! Est-ce que ce sont ces garçons qui t’ont mis ça dans la tête ?! » Elle essuya le postillon égaré sur sa joue, mais soutint enfin son regard. Si Bianca était une tornade blonde, son père était un véritable orage d’été.
« Non ... Non, c’est moi ! Je pense comme je veux, d’abord ! »
« C’est son nom, alors ? Ludwig ? »
Deux paires d’yeux émeraude se tournèrent vers la voix canarie. Un carré de cheveux platine que le vent évitait, un pas gracieux sur ses talons claquant sur le pavé, une robe ouverte sur une délicate poitrine juvénile ... Elle dégagea une mèche derrière un lobe de déesse de Délassant. L’homme, à la vue d’une Inezia plus de chair que de papier journal, secoua la tête pour reprendre le fil de ses pensées.
« De quoi je me mêle ?! C’est une conversation entre ma fille et moi ! »
« Je m’excuse de vous interrompre. » Mais d’étroits yeux bleus criaient que ça lui était égal, vieux clou ; il dût le voir, car il se cabra sur sa position. « Mademoiselle ? Votre ami Ludwig se trouve devant la grande roue. » Immédiatement, Bianca bondit sur ses jambes, et un éclair d’inquiétude passa dans son regard. L’air froid et apathique du mannequin n’aidant pas.
« Qu’est-ce qui lui est arrivé ? »
Inezia avait seulement été prise dans le flux. La couture de sa robe à moitié achevée, et seulement avec le bas de sa teinture noire, le bruit du dehors de l’Arène l’avait alertée. Bien sûr, il y avait toujours du bruit dans un parc d’attractions, mais elle savait faire la différence entre les cris de joie des enfants devant des ballons modelés et un confus d’adultes incrédules. Elle s’était frayé un chemin dans le cercle pour voir le garçon dans les bras réconfortants d’un opérateur, les yeux rougis par la fatigue et les larmes, mais les yeux vides. Elle avait été la seule à mettre un nom sur le Grignot - merci Percila - et ...
« ... Je me suis dit que, vu son état, il n’avait pas pu monter à Méanville tout seul. Par chance, votre dispute stérile m’a alertée. » Stérile ? L’homme s’apprêtait à répliquer, mais Bianca le bouscula sur les marches du music hall, se précipitant dans la grand-rue. Son père resta coi, tandis qu’Inezia la suivit plus tranquillement, cachant sa poitrine mise à nu de ses bras, sans perdre rien de sa grâce artificielle. Il passa dernier, traînant la jambe.
- Spoiler:
TrufflesNiveau à la fin de l’étape : 25 RoukiNiveau à la fin de l’étape : 25 A peine utilisé pendant l’étape, malgré sa Baigne Sable ; mais je retournerai au Désert Délassant finir les derniers dresseurs avec lui. BaviaNiveau à la fin de l’étape : 25 LysanderNiveau à la fin de l’étape : 27 A enfin évolué vers sa forme finale ! Je lui ai remis Coupe - c’était Tweak qui l’avait avant ... - et j’espère qu’il apprendra bientôt Lame-Feuille et Plaie-Croix, parce que le reste est un petit peu faiblard. MasudNature : Foufou Zone de capture : Château Enfoui Niveau de rencontre : 19 Niveau à la fin de l’étape : 19 Ce n’est ... pas un autre Mascaïman. Je suis assez sceptique pour tout dire, mais je ne résiste pas à un type Spectre.PC : Venise ClockZone de capture : Route 4 WorksZone de capture : Désert Délassant RIP : TweakNiveau 5 - Niveau 19 OskarNiveau 11 - Niveau 23 Dans ma tête, le Léopardus de Tcheren allait utiliser Bluff, comme tous les autres Léopardus de la création, mais non ! Poursuite. Puissance doublée à cause du switch. Et super efficace sur le type Psy. Il n’a pas pu en réchapper ...
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| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Dim 11 Aoû 2013 - 13:43 | |
| il est arrivé quelque chose à Ludwig? je me demande bien ce que c'est... peut-être que quand il faisait de la grande roue, il est tombé par la fenêtre? *s'imagine des trucs impossibles* pour lysander, tu vas devoir attendre un longtemps pour avoir lame-feuille et plaie-croix, ils sont respectivement appris aux niveaux 36 et 39. mais en attendant, au niveau 29, tu auras tranche, qui est pas mal Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Dim 11 Aoû 2013 - 14:05 | |
| Eh, j'ai encore besoin d'un protagoniste moi Ouais, Tranche ce serait déjà quelque chose, parce que Coupe et Piqûre, c'est pas nul, mais c'est pas terrible non plus ... Il avait Tranch'Herbe, à la limite. |
| | | Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Dim 11 Aoû 2013 - 14:40 | |
| N lui a fait des révélations ou lui a montré quelque chose qui lui a fait extrêmement peur. La fatigue aidant pas... Il a craqué... ? Et Ludvina m'intrigue ! J'ai hâte d'en savoir plus sur elle. '^' |
| | | Mimoze
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| | | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 9:27 | |
| C'est un oiseau, c'est un avion, c'est la première partie de l'étape 7 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Ludwig n’écoutait pas N. Il regardait depuis la cabine le sol qui descendait et s’éloignait, les petites filles et leurs ballons ne devenant plus que des points de couleur fixes sur le gravier ; et le ciel qui se rapprochait, dominant, menaçant d’un orage d’automne. Il balançait les pieds dans la nacelle déjà instable, serrait et desserrait les poings contre le plastique usé, se dévorait la lèvre. C’est seulement la poigne ferme de Truffles sur sa cuisse qui l’empêchait de se lever. N le remarqua, mais ne fit aucun commentaire. Le jour où Ludwig Achromny découvrit qu’il avait peur du vide. « Je dois t’avouer quelque chose ... » Le benjamin enfin attentif tourna la tête, et la noisette sans éclat rencontra la tourmaline. « Je suis le Roi de la Team Plasma. Ghetis m’a demandé de collaborer avec lui ... pour sauver les Pokémon. Je te le dis, car j’ai entendu que tu avais dû combattre la Team Plasma ... » Ludwig se contenta de pencher la tête, le visage blanc de confusion, semblant attendre la suite. Le poing du Grotichon se serra davantage sur la cuisse, mais ni l’un ni l’autre ne semblaient y faire attention. L’esprit de N, contre toute attente, partit dans une toute autre direction. « Je me demande combien de Pokémon existent en ce monde ... » Et il se plongea silencieusement dans sa vision. Le jeune dresseur essaya un instant d’attraper un regard, puis retourna contempler le sol qui revenait vers eux. N prônait la libération des Pokémon, il s’en souvenait ; mais les ombres bleues avaient déjà volé le Munna de Bianca ... lui donna une petite tape sur la joue, mais même sa voix resta éteinte ; ses idées étaient davantage arrêtées sur la Team Plasma. « Descendez vite de la cabine s’il-vous-plait. » Ludwig trébucha sur la marche, rattrapé de justesse par l’opérateur ignorant, et suivit en silence le Roi. N le regarda enfin franchement, avec un nouvel air de curiosité qui ne sciait pas à son visage. Le garçon grimaça, avala une boule de salive, et réalisé enfin l’odeur de rouille sur un coin de sa lèvre. « Ludwig ... » L’aîné se retourna. Sa voix semblait plus douce qu’à l’accoutumée, empreinte d’une certaine hésitation - sa toute première vision de lui, à Arabelle, qui lui donnait la place toute trouvée dans un monde Idéal de division des Pokémon et des humains, semblait s’effriter à chaque rencontre, à chaque Badge même. « Est-ce que tu comprends ma logique ? » Franchement, N ? D’une spontanéité rare, Ludwig secoua la tête avec dépit, ce qui, visiblement, l’étonnait. Son sourcil se leva, retomba avec ... déception ? « Quel dommage. En ce cas, je ne pense pas que te battre ici et maintenant ne te fasse comprendre, mais ... Que dirais-tu de combattre ... Pour voir quelle est la tienne ? » Il aurait pu refuser, mais Truffles fut le premier à réagir à cette question pour deux. Son corps se mettant en travers des deux humains, le groin froncé et les bras en position d’attaque. A une réplique silencieuse, N hocha la tête et décrocha une Poké Ball de sa ceinture. Le Baggiguane apparut sur le gravier, s’étira, remonta sa peau sous ses épaules. « Ton Pokémon a l’air heureux. » Ludwig osa enfin faire un geste, serrant ses dix doigts les uns contre les autres. Truffles se remit sur ses quatre pattes, prêt à charger. Le Pokémon lézard relâcha son pantalon de mue et regarda timidement son dresseur d’un jour. N se contenta de baisser le front et de murmurer son ordre. Le Grotichon fonça dans une aura de flammes ; et se vit présenter le crâne luisant du Baggiguane. Les deux forces se rencontrèrent, combattirent pour une patte de terrain. Une voix commune s’éleva. Puis une seule. ( Je ne laisserais pas tomber mon dresseur !) ( Alors pourquoi tu veux qu’il t’abandonne ?) Le poids du lézard ne suffit pas, et Truffles le piétina violemment. Il essaya de se remettre debout, décida que sa tête était trop lourde, et retomba en arrière pour prendre le retour de la Nitrocharge. Ludwig eut un mouvement de recul en voyant le Pokémon adversaire s’écraser à ses pieds, évidemment marqué par le front du Grotichon. N attendit un instant, et hocha de nouveau la tête en rappelant son Pokémon. « Si je gagne, cela suffira-t-il à changer le futur ... ? » Un groupe de curieux commença à s’amasser autour de la grande roue. Des enfants, des ballons, des adultes. Truffles s’apprêtait à revenir au centre de l’arène improvisée, mais l’impératif éclair rouge le surprit. Le garçon serra impatiemment ses doigts autour de la Poké Ball, comme pour calmer l’esprit sauvage de son Pokémon. Combat suivant, Lysander contre Mascaïman. N haussa un sourcil, et ... gardait-il un sourire en coin ? Le Manternel aiguisa la feuille à son bras, et le Mascaïman présenta sans conviction son museau, prêt à prendre l’attaque. Qu’attendait-il ? ( Trop facile.) La Tranch’herbe passa avec aisance à travers les écailles du crocodile. Le Pokémon secoua la tête une fois, deux fois, perdit l’équilibre. Son dresseur le rappela immédiatement, sous une vague de confusion de la part des spectateurs. Que se passe-t-il ? Pourquoi ne s’est-il pas défendu ? Est-ce qu’il a au moins des Badges ? Combat suivant, Rouki contre Cryptéro. Le canidé bondit immédiatement sur le cœur du totem avec sa seconde rangée de dents psychiques ; dans une puissante attaque Morsure. N ne cilla pas quand le Pokémon s’écroula derrière lui dans ce qui semblait être un circuit programmé. Qu’est-ce qui se passe ? Qui est en train de gagner ? Masud contre Darumarond. Enfin, la voix de N s’éleva à nouveau, avec une amertume qui le rendait méconnaissable. « Je vois que tu n’as plus ton Chovsourir ... » Les épaules de Ludwig se plièrent sous le choc de ce souvenir impromptu. Comme un électrochoc dans sa tête vide, ses cinq sens ouverts à toute intrusion. Le cri de Tcheren par-dessus la tempête de sable, l’aile inerte entre ses doigts, le regard encore brillant d’un optimisme nouveau du Rhinolove. Le dresseur s’écroula sur ses genoux, incapable de retenir cet afflux de larmes dont il ne connaissait pas exactement l’origine. Il ignora le confus de voix des spectateurs ahuris. Qu’est-ce qu’il a ? Qu’est-ce qui lui arrive ? Le regard qui se couvrait de brumes d’un Chovsourir paranoïaque mais plein de bonne volonté ... Il sentait le regard accusateur du Roi de la Team Plasma. Le regard aveugle d’Oskar. ( Yo, ça va ?) Masud se pencha à l’épaule de Ludwig, avec une ingénue curiosité. Passa à travers son spectre les grosses larmes salées. Il aurait voulu les sécher, mais son bras passa au travers de sa joue avec une étonnante facilité ; le réconforter, mais sa voix de Pokémon tombait dans l’oreille d’un sourd. Le Tutafeh se retira et regarda avec de grands yeux roses le dresseur aux cheveux boisés. Un hochement de tête d’acceptation. N s’avança dans les limites sacrées de l’Arène et se pencha sur le garçon. « J’aimerais vraiment savoir qui tu es vraiment ... » Ludwig releva des yeux mouillés sur son aîné ; trop d’émotions passaient dans le brun pétillant - l’interrogation, la colère, la peine - pour qu’il puisse en pointer une. « Peu importe. Si tu veux changer le futur des Pokémon et des hommes ... Je me rends à la Ligue. Collecte les Badges, et retrouve-moi-y. Nous y verrons la force de nos convictions. » Le garçon suivit son départ du regard, avant que la foule inquiète ne noie la masse de cheveux verts. *** Avis de tempête. La tornade blonde éparpilla le cercle de la foule confuse comme de la brume autour d’un feu. Seul resta l’opérateur, assis sur la marche d’une grande roue tristement immobilisée ; et Ludwig, la tête sur cette épaule généreuse, regardant du vide. Les mères poussèrent les filles curieuses et il y eut le lâché d’un ballon. Il leva un œil inerte sur Bianca, avec un bref éclat de reconnaissance, avant qu’il retourne contempler un fantôme. Un pleur dans le fond du parc, et Inezia s’approcha à son tour, mesurant ses pas sur le gravier. Sa brève expérience aux côtés de Percila lui avait appris qu’il ne fallait pas stresser davantage un Grignot perdu, même si c’était dans sa propre maison de vacances. Bianca s’agenouilla près de son ami d’enfance, et les réflexes lui revinrent vite - la voix patiente de Griselda qui s’abrita tel un ange sur son épaule. Lui prendre la main, le regarder droit dans les yeux, et lui exposer les faits de façon claire et concise. Elle lui attrapa gentiment le poignet, et à nouveau, Ludwig lui accorda son attention, sans le moindre air de. Elle remarqua ses joues gonflées, mais elle se dit sagement que ce n’était ni le moment ni la personne. L’opérateur trop tranquille hocha la tête à l’adresse d’Inezia. « C’est moi, Bianca. Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon. » Ludwig sembla s’intéresser à la voix de cette jeune fille en habit couleur carotte. Elle s’arrêta ; pour une fois, c’était cette fois à elle de chercher dans sa mémoire les noms qu’ils avaient trouvé pour ses compagnons de route. Elle les énonça consciencieusement « Truffles. Rouki. Bavia. Lysander. Oskar. » Elle se stoppa net. Elle vit les yeux d’habitude illuminés de curiosité - une qualité constante de son ami d’enfance, fort heureusement - s’embuer de larmes, alors qu’ils ne disparaissent dans l’épaule d’un opérateur à peine surpris. Elle lui lâcha un instant la main, et elle s’effaça dans le col vert de l’agent. Bianca regarda le mannequin. Elle haussa les épaules avec la même incompréhension ; avant que le visage de la blonde ne se blanchisse de la soudaine réalisation. Les doigts glissèrent sur la hanche avec douceur. « Je suis désolée ... » « Un autre garçon lui en a parlé tout à l’heure » intervint l’homme, tapant malhabilement l’épaule du garçon à la recherche de réconfort. « Avec les cheveux verts. Vous le connaissez ? » La jeune fille secoua la tête en signe de dénégation. Ca ne lui disait rien. Si Ludwig le connaissait, alors Tcheren devait aussi ; mais, aussi pressé qu’il était, il devait déjà être hors de la ville ... Le garçon tourna de nouveau la tête au son de sa voix comme s’il la redécouvrait, y trouvant une certaine forme de reconnaissance. Mettre un nom sur la fille en habit couleur carotte. Et Bianca recommença sa litanie. « C’est moi, Bianca. Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon ... » Inezia se tourna vers le père. « Je suis obligée d’admirer la dévotion de votre fille. Je n’en aurais moi-même pas été capable. » « C’est une fille maladroite et immature » rétorqua-t-il dans sa barbe. Force était de constater, et ça s’entendait, qu’il n’avait jamais écouté sa fille, parlant avec une attention fraternelle de ce Grignot qui habitait à deux pas de chez eux - Ludwig-ci, Ludwig-ça, ça passait par une oreille et ressortait de l’autre. Et son comportement l’étonnait, dans le bon sens, bien qu’il ne l’admette jamais à haute voix. C’était toujours son bébé. Inezia semblait l’avoir entendu. « Vous trouvez ? C’est que son voyage l’a bien grandi, alors, vous ne croyez pas ? » « Je ... » « Le monde est vaste et peuplé de personnes très différentes. A chacun sa façon de faire et de penser, même si elle est très différente de la nôtre. » « Ce qui m’inquiète, c’est que ... » « Je comprends bien » l’interrompit-elle. « Même si ça peut parfois blesser ... Ces différences sont naturelles et doivent être acceptées comme elles sont. » Le regard d’Inezia se retourna vers Bianca ; la main de Ludwig serrée dans la sienne avec un sourire timide, mais acceptant, et elle continuant de parler avec la même douceur. L’homme trouva bon de changer de sujet, sentant la distraction de sa fille. « Comment avez-vous remarqué qu’il était un Grignot ? Les gens ne savent pas ce que c’est, d’habitude. » « J’ai une amie » répondit-elle en baissant le ton. « Percila. Grignot léger. » « Percila ? De la famille Darachn ? » « C’est moi, Bianca » recommença la benjamine. « Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon ... »
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| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 11:53 | |
| Woah... Bianca gère ! Loin de la fille maladroite à l’extrême (quasi-caricaturale) à laquelle on le droit d'habitude... C'est cool ! |
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
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Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 12:25 | |
| ouai, tu l'as carrément changée! elle devient beaucoup plus mature et sais gérer les choses correctement. mais pourquoi d'un coup Ludwig perd-il la mémoire? Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 17:43 | |
| Merci ! J'aimais pas ce cliché, c'est pas parce que Bianca est maladroite qu'elle doit être complètement inepte :/ C'est plutôt ce que j'appelerais un " conflit mémoriel ". Ludwig ne souhaite pas se souvenir de la mort de ses Pokémon (un peu comme les personnes qui souffrent d'amnésie antérograde. Même bien traitées dans des hôpitaux spécialisés, conserver certains souvenirs leur demande un effort de répétition, et si c'est un souvenir pas très agréable, elles ont le droit de ne pas s'en souvenir. Etudier la mémoire, c'est cool !), mais N lui a délibérément rappelé ce détail - enfin, il a deviné que si Oskar n'était plus avec lui, c'est qu'il était arrivé quelque chose. C'est ce conflit qui l'a mis dans cet état. J'espère justement que la suite, avec cette petite inclusion à l'histoire de Percila, va clarifier certaines choses sur la question |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 9:48 | |
| Et voici la fin de l'étape 7 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Percila était l’unique héritière d’une des plus riches familles de Sinnoh, dont le maître de chambre Parsley était le gestionnaire de fortune. De fait, elle s’en trouvait vaniteuse et capricieuse ; et Parsley, confondu par ses sentiments - déplacés, du fait de son âge et de son rang -, cédait à la moindre de ses demandes. La moitié de son héritage fondit comme neige au soleil le jour de sa majorité légale, et où elle s’offrit une villa de vacances dans chaque région au crédit de la famille. C’est ainsi qu’Inezia, top-modèle émergeante à Volucité, fut invitée dans la luxueuse Vaguelone.
C’était il y a une dizaine d’années, et l’incident du Vestige des Rêves avait ébranlé les dresseurs de Munna et autres mange-rêves. Sans compter la diminution naturelle de la population de Pokémon enclavée sur le site, peu décidèrent de garder près d’eux un animal qui pouvait potentiellement leur dévorer le cerveau - c’était le point de vue de l’habitant prudent. Juste quelques spécialistes les gardaient pour thérapie, un cercle d’initiés qui s’enrichit rapidement sur le dos des médecins plus conventionnels. Bref, les Munna s’étaient raréfié ; et personne n’imagina la joie de la vaniteuse Percila lorsque son maître de chambre dans le déni lui offrit le plus beau Mushana de la région, acheté à un prix d’or à l’un de ces spécialistes, un pied sur « l’autre rive ».
Elle l’adorait plus que de raison, remarqua Inezia lors de sa visite. Il passait son temps au dehors, à suivre le sillage de sa robe, passer au-dessus les têtes comme si c’était des spectres, et à diffuser sa brume rose au plafond - ça la rendait nerveuse, et cela semblait être un sentiment partagé par tous.
Un moment de la soirée, elle lui redemanda qui elle était. Ca ne lui semblait pas étrange - à ce moment-là, elle n’avait dans sa carrière que le soutien d’Artie, et elle était déjà très honorée d’avoir été invitée parmi les grandes dresseuses et personnalités féminines d’Unys -, donc elle le lui rappela. - Inezia. - Ah oui, vous êtes ce mannequin. Enchantée. Elle nota aussi qu’elle baillait beaucoup, mais la benjamine ne devait pas avoir l’habitude des soirées tardives. Elle le lui redemanda sur le départ. Ca ne lui sembla pas étrange cette fois non plus, davantage parce que la nuit était bien avancée et qu’elles étaient toutes deux un peu pompettes. Le Mushana se balançant tranquillement de droite à gauche sur son axe, lui aussi bien bourré - bourré de rêves, elle saura plus tard. Parsley la remercia d’être venue, et elle ne put s’empêcher de remarquer son air soucieux, mais elle oublia distraitement sur le chemin du retour, Artie la berçant de musique classique. La troisième fois ...
« Parlez-lui doucement » l’avisa le maître de chambre. Son ton professionnel trahissait malgré tout son embarras. « Regardez-la dans les yeux, et présentez-vous. N’hésitez pas à le faire plusieurs fois. »
On lui avait enfin mis l’étiquette de Grignot léger - aussi amusant que ça aurait pu être, on ne disait pas Grignotte pour les femmes. Le trop fidèle Mushana, à qui on offrait, au plus simple, un buffet ambulant, avait commencé à entamer les premières couches de la toile de rêves de Percila. Presqu’incapable de retenir de nouvelles informations si tant est qu’on n’insistait pas à les faire rentrer dans sa mémoire. Elle dormait beaucoup plus, et enregistrait cassettes et cassettes de ses cours du jour dans son sommeil - acte stérile, puisque son Pokémon revenait à l’attaque derrière, et qu’elle n’assimila pas qu’il était le fautif. Plus drôle encore, elle accusait le pauvre Parsley, qui prenait l’attaque sans broncher.
Inezia fit donc. Une fois encore, les yeux malsains du Mushana la guettaient ; l’instruction du maître de chambre, au moins, la força à éviter ce regard à travers sa tête. - Inezia. - Ah oui, vous êtes ce mannequin. Enchantée. ...
*** Conseil à l’entrée du parc d’attractions. Le père de Bianca desserra nerveusement son col, l’air de chercher ses mots ; Bianca elle-même, main dans la main avec Ludwig, qui la dévorait sans honte du regard - Bianca, Bianca, ton ami Bianca semblait-il se répéter - ; et Inezia, tapant impatiemment du talon sur le pavé.
« Je sais que tu te fais du souci pour moi, papa. Et c’est pas bien ... Mais j’ai rencontré plein de gens biens, j’ai mes amis, et mes Pokémon ! Et je ne suis plus un bébé ! »
(Qu’est-ce que tu as fait à Ludwig ?) Attaquait Truffles de sa voix désincarnée. Ludwig marchant sur son ombre, Masud ne put s’empêcher de s’abriter derrière son masque d’un psychique regard perçant, si c’était bien la faute de Bavia. (C’est bien ce qu’Oskar a dit, pas vrai ?!) Pour une fois, la cynique Munna haussa le ton.
(Je n’ai rien fait ! Pourquoi vous ne remettez pas en cause ce que dit ce grand Cheniti ?!) Silence.
« C’est vrai » concéda le père à haute voix. « Vouloir continuer, c'est ton caprice ... Mais t'empêcher de le faire, c'est le mien. En écoutant le champion, j'ai compris: il vaut mieux que tu ailles au bout de ce que tu veux faire. »
(La mémoire de Ludwig, en l’état, est extrêmement instable) énonça Bavia amèrement. Soit ça l’agaçait d’expliquer ce qui lui apparaissait comme évident à ces fameux esprits primaux de compagnons, soit ça l’agaçait seulement d’avoir bon dos. (Oskar est ... était ... comme un souvenir enterré. Ce qui se passe maintenant a la priorité sur celui-là, si on veut. Quand cette tête de Cheniti lui a rappelé, ça a pris la priorité sur tout, comme si ça se passait en ce moment même.) Silence sceptique. Elle s’énerva de nouveau. (Je ne peux pas mieux vous l’expliquer ! Je n’y peux rien si vous êtes trop faibles d’esprit !)
« Je vais prier pour que tu fasses un bon voyage. » Une main affirmée se posa sur l’épaule du garçon ; et il regarda l’homme avec un air incrédule. « Ludwig, je te confie ma petite chérie ! » Celui-ci hocha la tête par automatisme, et Bianca étouffa un rire, contente de se dire qu’encore un instant, ce serait à elle de s’occuper de lui.
(Et on n’y peut rien si tu n’es pas normale !) rétorqua le Grotichon. (Ca ne t’a pas traversé l’esprit, ça !) Un troisième ange. Le Ponchien du père secoua la tête, essayant de se débarrasser des voix d’un conseil privé, avant de suivre d’un pas pressé celui de son maître. Bianca mit sa main libre en porte-voix ; deux autres têtes vacillèrent sous la puissance du cri de la jeune fille.
« Papa ... J'te promets ! Dès que j'ai trouvé ce que je veux faire, je rentre à la maison ! »
Il ne se retourna pas.
*** Lorsqu’Inezia réinstallera son Arène sur l’actuel podium de défilé de Méanville, elle se dira que jamais elle n’aura su qu’est-ce que qui avait troublé son challenger dans son incarnation du fun dans un mouvement perpétuel. Peut-être, elle n’était pas plus calée sur le Grignot que ça, que c’était une autre fragilité induite par le syndrome. Ou peut-être, même si elle l’aurait attribué au premier regard à son premier concurrent du jour, celui qui serrait ses lunettes sur le wagon, que le garçon avait naturellement le cœur fragile. C’était quand Ludwig posa un pied, puis un deuxième, hors de la navette du grand huit ; tremblant de tous ces membres, le visage tournant au vert Fragilady, une main étranglant l’autre poignet au point de laisser d’épaisses traces violettes. C’était peut-être sa faute aussi, malgré les protestations de la jeune Bianca, de le pousser dedans en prétextant que ce combat lui changera les idées, vous trouviez ce voyage trop facile ? Ca va changer.
« Pas trop le tournis ? »
C’est ce qu’elle disait à chaque dresseur, mais la question semblait bien venue. Ludwig sembla réfléchir à la question - et Inezia fut tentée de croire que la bouillie monochrome qui devait lui servir de cerveau avait fini par couler d’une oreille - avant de secouer fermement la tête. Le premier Emolga surgit de derrière son épaule, l’oreille vibrante avec curiosité ; une main vint lui caresser la joue.
« Bien ! Parce que mes Pokémon, eux, vont te le donner. Emolga ! »
Le second écureuil volant, comme sorti de l’ombre de son aîné, glissa avec aisance dans l’Arène. Ludwig l’examina, sembla se rappeler la définition d’un combat, et chercha sa Poké Ball vaillamment dans le confus de son sac. Sans un toucher néanmoins, Truffles apparut, très alerte. Inezia siffla doucement de la docilité du Pokémon cochon, et nota mentalement l’extension de la griffe à sa patte. Il avait bien étudié.
« Trois Pokémon chacun, aucune limite de temps. Emolga, Aéropique ! » Truffles jeta un œil distrait à son dresseur, espérant la moindre adjonction de sa part. Le dresseur se contenta de passer les mains derrière la tête et de se baisser, comme si l’attaque le visait personnellement. Elle avait entendue d’Artie la trouvaille du garçon pour compenser son manque de voix, mais force était de constater que son Pokémon bêchait à comprendre ; à la place, il interrompit le vol de l’Emolga du coude et repartit en arrière, déséquilibré. Son bras se secouant de lui-même sous la douleur.
« On recommence ! Aéropique ! » Ludwig n’en démordit pas, mais cette fois, un fugace éclair de compréhension traversa l’œil de Truffles ; il s’enroula sur lui-même et se projeta des pieds. La Roulade percuta le Pokémon volant en pleine attaque, l’aplatissant presque. Le pavé brillant tomba dans l’ombre, et le Grotichon revint immédiatement à la charge. Encore trop lentement. L’Emolga secoua la tête, éparpillant des débris de lumière.
« Vive-Attaque ! » Le Pokémon se hâta de revenir à la charge, partant en piqué en arrière. Les deux Pokémon se percutèrent l’un l’autre ... Truffles s’arrêta pour secouer sa tête endolorie, mais resta franchement courbé sur lui-même, faisant face à son dresseur sans perdre sa concentration ; et l’Emolga retomba lourdement. Un vif éclair rouge vint le rattraper dans sa chute, et l’autre Emolga apparut à sa place, aussi frais qu’au premier jour. Sans même qu’elle put dire quoi que ce soit, le Grotichon revint sur lui à une vitesse phénoménale, que sa Vive Griffe, l’allégeant, lui avait permise d’avoir ; la Roulade atterrit sur l’Emolga et l’enfonça six pieds sous terre - dans des colonnes énergétiques qu’Inezia elle-même ignorait avoir installée là. Un souffle de fumée noire s’échappa du cochon épuisé.
« ... Zéblitz. » Le zèbre apparut du néon rouge, secouant sa crinière dans une gerbe d’étincelles. Prétentieux Pokémon. Inezia se disait que la seule façon d’achever ce fichu Pokémon, serait d’assurer l’ascendant de vitesse, quitte à sacrifier l’efficacité d’un bon coup de foudre ; autrement dit, un retour de flammes. Ah ! « Nitrocharge ! » Zéblitz ne se fit pas prier. A l’instar de Truffles et de son attaque fétiche, le Pokémon chargea dans une aura enflammée, contre la Roulade dévastatrice d’un Grotichon comme enveloppé dans le roc artificiel. Un toc sourd interrompit leurs attaques conjuguées ...
Ni le challenger ni la championne n’osèrent réagir, les deux adversaires immobiles au centre de l’Arène, se confrontant au front. Elle se demandait s’il avait gagné. Il se demanda s’il l’avait perdu. Elle hésita à rentrer dans les limites, il hésita même à respirer - dans la perspective que son tout premier Pokémon, l’un de ses premiers souvenirs, tombe d’épuisement - comme Tweak - comme Oskar ... Enfin, le Zéblitz se pencha sur le côté et tomba de lui-même, le flanc bien exposé. Truffles se releva triomphalement, exhalant sa noire fumée, avant de lui-même partir en arrière en ronflant. Un sourire échappa enfin au trop contrôlé mannequin.
« Eh bien ! Je pensais te faire tourner la tête ... Par moi-même » ajouta-t-elle en notant le vert qui remontait à ses joues au souvenir trop frais du grand huit. « En tout cas, je suis impressionnée. Je te remets donc solennellement le Badge de l’Arène de Méanville, conformément aux règles de la Ligue ... »
Pur réflexe, Ludwig détourna le regard lorsque la main habile d’Inezia se glissa dans son décolleté à la recherche de la broche.
*** « Hé oh ! »
A la sortie de l’Arène, Ludwig jeta un regard à son ombre. Le masque doré émergea timidement de la vague noire, puis les deux yeux dociles du Tutafeh. Ils semblaient attendre patiemment un hochement de tête entendu de son ami - non, son dresseur serait plus juste. Ce n’était pas comme s’il avait encore quelque chose d’humain à vendre. De la mémoire et du sable dans les arcades de son visage de terre cuite. Le visage d’un Masud qui se noyait dans l’air depuis deux mille cinq cent ans. A cette pensée, la larme rouge qui pendait à son orbite décolora son fantôme.
Le garçon, enfin, lui sourit faiblement. Ce genre de sourire forcé, résigné, mais compréhensif - combien de temps jusqu’à ce que l’éphémère mémoire du Grignot l’oublie ? Le visage grossier du Tutafeh se déforma d’un sourire vide, et la queue spectrale mit entre ses mains son boulet - Ludwig rattrapa de justesse, de deux doigts tremblants, le masque imperméable à tout cela. Il l’examina un instant, croyant que celui-ci s’était pris à dormir - mais non, l’expression resta figé dans l’or peint. Et lorsqu’il releva la tête, Masud avait disparu dans un souffle de Bianca.
« Ludwig ! »
Au revoir, Masud.
- Spoiler:
TrufflesNiveau à la fin de l’étape : 32 Il doit son salut à la Vive Griffe, qui lui a donné un tour d’avantage sur les Emolga d’Inezia, pour les battre grâce à Roulade. RoukiNiveau à la fin de l’étape : 28 BaviaNiveau à la fin de l’étape : 30 Rien à signaler. J’attends juste qu’elle apprenne Psyko et Dévorêve pour la faire évoluer et qu’elle devienne réellement un atout de mon équipe. LysanderNiveau à la fin de l’étape : 28 PC : Venise Clock Works CindyZone de capture : Route 16 HermiaZone de capture : Bois des Illusions RIP : TweakNiveau 5 - Niveau 19 OskarNiveau 11 - Niveau 23 MasudNiveau 19 - Niveau 26 D’accord, son nom (« Chanceux ») ne l’a pas suivi ... Ca ne se voit pas dans le récit (parce que ça aurait été un peu injuste tout de même, de le faire mourir deux fois !), mais il a été mis K.O. par un Croc Feu critique d’un Darumarond de Ranger, dans le Désert Délassant.
- Spoiler:
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| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
Niveau : 23
Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 10:44 | |
| lol la tête de cheniti XD
pauvre Masud... c'est dommage, c'est un bon pokémon....
Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 11:29 | |
| Tant que ça ? J'ai jamais eu de Tutankafer, alors je ne sais pas trop ce qu'il donne. Il parait qu'il a un movepool pourri sur NB mais que ça s'améliore sur NB2 ? |
| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 12:09 | |
| ... N ? Une tête de cheniti ? C'est vrai que c'est pas tout à fait faux. xD Et dommage pour Masud... Tu comptes utiliser pokémon du PC à sa place ? |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 12:30 | |
| Ca va dépendre de ce que je trouve sur la Route 5 et au Hangar Frigorifique (puisque sur le Pont Yoneuve, je suis sûre d'avoir un Couaneton que je vais sans doute garder). Si j'ai rien de sympa, j'avais prévu de me replier sur l'un de mes Mascaïman. |
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| | | | | [Blanc] En Noir et Rose | |
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