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| Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: [Blanc] En Noir et Rose Jeu 25 Juil 2013 - 14:17 | |
| Rappel du premier message :- Premier Award du meilleur Nuzlocke écrit de Nuzlocke-France ! Never forget :
En Noir et Rose est un Nuzlocke Challenge sur la version Blanche (sans blague) et est surtout, et avant tout, un de mes plus gros projets d'écriture à ce jour. C'était d'abord une expérience dans les styles et la construction, avec pour sujet la génération Pokémon que je considère la meilleure pour ce genre de worldbuilding ... sur fond de Nuzlocke Challenge. Je m'excuse par avance si le côté purement compte-rendu de l'exercice n'est pas assez visible : ce n'était pas le but Ca fait un moment que j'ai fini la publication ailleurs, donc même si vous me donnez des conseils, il y a très peu de chances que je réécrive en plein ce qui est déjà fini et emballé. Mais n'hésitez pas quand même à faire la critique. Je suis présentement en train de faire un playthrough en Nuzlocke de la suite (devinez la version), et c'est au moment de l'écriture de cette suite que je pourrais pleinement appliquer vos conseils Bref, on s'en fiche, let's go ! \o ❧ Règles- Les règles :
Règles usuelles :
- Seul le premier Pokémon de chaque zone peut être capturé.
- Le Pokémon est à considérer même si c’est un Pokémon déjà capturé dans une zone précédente ou une de ses évolutions (autrement dit, pas d'anti-doublon).
- Le Pokémon donné dans une zone est à considérer comme la capture unique de la zone. Inversement, si un Pokémon a déjà été capturé dans la zone, ne pas considérer le Pokémon donné. Le fossile est considéré comme le Pokémon de la zone où il a été ressuscité, non pas la zone où il a été trouvé !
- Un Pokémon échangé dans le jeu compte comme la capture de la zone, sans « libérer » la zone de capture du Pokémon sortant. Par exemple, si on échange sur la Route 7 un Géolithe de la Veine Souterraine pour un Emolga, on ne peut plus capturer de Pokémon sur la Route 7 ou retourner chercher un Pokémon à la Veine Souterraine ! Les échanges externes au jeu sont interdits.
- Un Pokémon évoluant par échange ne pourra pas être échangé même pour lui permettre son évolution.
- Les œufs sont interdits.
- Les Pokémon événements sont interdits.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, les Pokémon issus du Heylink sont interdits.
- Un Pokémon légendaire compte comme n’importe quel premier Pokémon dans sa zone - Reshiram / Zekrom peuvent donc être capturés, de même que Boréas / Fulguris s’il apparaît comme le premier Pokémon dans la zone dans laquelle on le trouve la première fois.
- Un Pokémon chromatique peut être capturé sans conditions, mais ne pourra pas être utilisé s’il n’est pas le premier Pokémon de la zone.
- Tout Pokémon K.O. doit être considéré comme mort et être mis au PC / relâché.
- Pas de Rappels.
- Un hors-jeu n’est pas un K.O. s’il reste des Pokémon au PC « vivants ». Si ce n’est pas le cas, c’est un game over.
- Tout Pokémon capturé doit avoir un surnom.
Règles additionnelles
- Pas de Repousses.
- Un seul soin au centre Pokémon par ville.
- Pas d’effet « cumulable ». Ne pas aller dans le centre Pokémon d’une ville ne permet pas d’aller deux fois dans le centre Pokémon de la ville suivante.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, les Centre Pokémon restent ouverts pour les boutiques, sauf si une règle additionnelle les limitent.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, le premier soin à Arabelle étant un tutorial forcé, il ne compte pas comme le seul soin au centre Pokémon de la ville.
- Mode Défini.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, un seul usage par CT - à considérer comme dans les versions ultérieures.
- Si une CS est nécessaire pour progresser, mais que tous les Pokémon pouvant l’apprendre sont morts, et qu’aucune capture n’est possible, c’est un game over.
- Si le Pokémon qui utilisait une CS avant de mourir (Surf, Force), le dresseur doit retourner à la dernière ville visitée comme s’il ne pouvait plus l’utiliser.
- Pour Pokémon version Noire / version Blanche, un seul Pokémon des herbes mouvantes de tout le jeu - puisque les herbes mouvantes peuvent être « provoquées » et facilitent l’obtention d’un Pokémon rare sur une zone. Il comptera également comme le premier Pokémon de la zone. Les Nanméouïe restent conseillé pour l’entraînement !
❧ Sommaire❧ Prologue- Spoiler:
N n’avait jamais été le héros.
Oh, Ludvina le voyait bien, ce dragon fantôme qui se dressait dans la pâle lumière nocturne, copie conforme d’une fresque de légende, avec la fragile réalisation d’être devant l’un des Pokémon fondateurs. Reshiram, l’incarnation de la Réalité qui, dans son combat égal contre Zekrom, l’Idéal, avait crée la région d’Unys tel qu’on la connait. A son côté, le dragon mécanique servait de barrage aux regards mordants des deux héros. Un combat d’une ampleur cosmique entre le Roi de la Team Plasma, cherchant à édifier la Réalité monochromatique dont il rêvait ; et la challenger élue, voulant conserver le monde Idéal et coloré dans lequel humains et Pokémon vivaient en harmonie - points bonus pour écraser le tout nouveau champion de la Ligue. A la perspective d’un tel combat ... Les Pokémon de Ludwig était déployés derrière elle, impatients de montrer leur force renouvelée. Sans la moindre entrave d’un dresseur. Une telle contradiction ne cessait d’embarrasser N.
Non, les feux imaginaires, les coups de tonnerre, étaient trop tangibles pour n’être qu’un rêve.
Mais ce n’était pas N que Reshiram avait reconnu comme étant le héros. N domptait le dragon comme n’importe quel Pokémon, et sous la seule impulsion de sa voix. Reshiram rassemblait ses forces dans une épaisse brume, prêt à montrer la puissance de ses flammes. Mais ni l’un ni l’autre de cet étrange couple ne ferait croire à Ludvina que le dragon avait choisi ce Roi terni, corrompu, et dur d’oreille. Encore moins quand celui qu’elle devinait être le véritable héros, à la lumière de toutes les manipulations de N - et de Tcheren, et de Bianca ! -, restait à l’exécution : lové dans le trône du Roi, Ludwig attendait patiemment le début du combat. Ludwig, le garçon muet du métro de Combat.
Les deux dragons devaient se confronter éternellement jusqu’à détruire les fondements de l’ancienne région. Mais, cette fois, contrairement à chacune de leurs renaissances, Reshiram avait perdu son héros. Le visage de Ludvina s’orna d’un sourire confiant.
« Eh, Luddy ! Tu te souviens ? Tu m’as promis un combat ! »
Il n’y avait aucune raison d’envisager la défaite.
***
« Griselda, avez-vous entendu parler du défi de la Ligue Pokémon ? »
Quelques mois avant que Ludvina ne combatte N au sommet de son château, dominant cette même Ligue, Griselda s’était contentée d’enfoncer son regard dans les méandres d’une tasse de café. En l’an 19XX, les premières institutions réservées aux dresseurs se mettaient en place ; et avec du recul, il n’était pas étonnant que des illuminés - et des fauteurs de trouble, selon les propres mots de Tcheren - tels que ce N aient décidé de sortir de l’ombre. Griselda, pour avoir vécu toute sa vie encerclée par des Pokémon, comme n’importe quelle fille de la « chaussure d’Unys », la campagne, n’avait jamais vu d’un très bon œil les actions de cette ... Team Plasma, croyait-elle se souvenir. Encore moins en sachant ce que leur prétendu Roi avait fait à son bébé ... Mais nous nous égarons.
« Depuis une dizaine d’années, les Arènes sont devenues un véritable circuit pour les personnes en désir de devenir des dresseurs. Vous avez dû en entendre parler, ils en font constamment des reportages à la télévision. Il y a huit Arènes officielles à Unys qui constituent la Spirale, sur le pan ouest de la région. Et en ayant battu les huit Champions d’Arène, les portes de la Ligue Pokémon s’ouvrent ! Se mesurer à la Ligue Pokémon, c’est une possibilité unique de s’affirmer comme dresseur ! »
Griselda n’osa pas interrompre la tirade du professeur, mais son sourire crevé suffit à lui faire comprendre qu’elle s’égarait. Elle s’emportait quand il s’agissait de parler du dressage de Pokémon. Bien qu’elle ait choisi la voie scientifique - car les Pokémon, plus on essayait de les comprendre, plus ils révélaient de mystères ; la légende des Deux Dragons n’en était qu’un parmi des centaines -, elle ne cessait de se fasciner pour ces nouveaux contacts avec ces fascinantes petites créatures.
« Oh. Mais c’est surtout parce que les voyages forment la jeunesse ! Je pense qu’un tel voyage pourrait être bénéfique pour nos jeunes. Et surtout pour Ludwig. »
A entendre le nom de son fils, Griselda montra plus qu’un intérêt poli, une véritable curiosité. L’état de Ludwig, s’il ne s’était pas dégradé - que ce soit ses amis, à Renouet ou à Arabelle ; ou l’air de la campagne d’Unys -, n’avait pas connu de réelle amélioration non plus. Et voir son bébé, plongé dans son mutisme, la regardant à peine ; et quand il la regardait, c’était comme s’il la voyait pour la première fois, à chaque fois ... Le professeur, ayant obtenu l’attention qu’elle voulait, continua à exposer son petit projet.
« Il se trouve que j’ai reçu d’un partenaire trois jeunes Pokémon, que l’on m’a assuré être dociles et obéissants, sans la moindre faiblesse de comportement. Des copains idéaux pour nos freluquets ! (Les deux femmes laissèrent échapper un petit rire ; clair et honnête pour le professeur, plus grave et forcé pour Griselda.) Je sais déjà que je peux en confier deux à, comment s’appellent-ils déjà, Tcheren et Bianca ? Et donc, il reste un Pokémon que je voudrais confier à Ludwig. »
D’un côté, Griselda savait qu’il n’y avait rien à craindre. Elle avait déjà voyagé avec ses Pokémon sur les larges routes d’Hoenn - là où elle a rencontré son mari, un fringant Cycliste, mais c’est une autre histoire. Et parler avec eux, essayer de les comprendre, de vivre avec leurs humeurs pendant toute une année, malgré les pertes de certains de ses fidèles compagnons - des accidents - ; avait été une expérience bénéfique pour la gamine un peu coincée qu’elle était alors ! D’un autre côté, son bébé, disparaître tout seul à Unys, sans sa maman pour le protéger, lui rappeler quoi faire s’il a faim ou froid ... Le professeur considéra son silence comme une réponse positive.
« Alors je vous déposerai les Pokémon dans la semaine. Considérez ça comme son cadeau d’anniversaire ! »
Sur ce, je vais lire vos Nuzlocke à vous |
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Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 9:27 | |
| C'est un oiseau, c'est un avion, c'est la première partie de l'étape 7 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Ludwig n’écoutait pas N. Il regardait depuis la cabine le sol qui descendait et s’éloignait, les petites filles et leurs ballons ne devenant plus que des points de couleur fixes sur le gravier ; et le ciel qui se rapprochait, dominant, menaçant d’un orage d’automne. Il balançait les pieds dans la nacelle déjà instable, serrait et desserrait les poings contre le plastique usé, se dévorait la lèvre. C’est seulement la poigne ferme de Truffles sur sa cuisse qui l’empêchait de se lever. N le remarqua, mais ne fit aucun commentaire. Le jour où Ludwig Achromny découvrit qu’il avait peur du vide. « Je dois t’avouer quelque chose ... » Le benjamin enfin attentif tourna la tête, et la noisette sans éclat rencontra la tourmaline. « Je suis le Roi de la Team Plasma. Ghetis m’a demandé de collaborer avec lui ... pour sauver les Pokémon. Je te le dis, car j’ai entendu que tu avais dû combattre la Team Plasma ... » Ludwig se contenta de pencher la tête, le visage blanc de confusion, semblant attendre la suite. Le poing du Grotichon se serra davantage sur la cuisse, mais ni l’un ni l’autre ne semblaient y faire attention. L’esprit de N, contre toute attente, partit dans une toute autre direction. « Je me demande combien de Pokémon existent en ce monde ... » Et il se plongea silencieusement dans sa vision. Le jeune dresseur essaya un instant d’attraper un regard, puis retourna contempler le sol qui revenait vers eux. N prônait la libération des Pokémon, il s’en souvenait ; mais les ombres bleues avaient déjà volé le Munna de Bianca ... lui donna une petite tape sur la joue, mais même sa voix resta éteinte ; ses idées étaient davantage arrêtées sur la Team Plasma. « Descendez vite de la cabine s’il-vous-plait. » Ludwig trébucha sur la marche, rattrapé de justesse par l’opérateur ignorant, et suivit en silence le Roi. N le regarda enfin franchement, avec un nouvel air de curiosité qui ne sciait pas à son visage. Le garçon grimaça, avala une boule de salive, et réalisé enfin l’odeur de rouille sur un coin de sa lèvre. « Ludwig ... » L’aîné se retourna. Sa voix semblait plus douce qu’à l’accoutumée, empreinte d’une certaine hésitation - sa toute première vision de lui, à Arabelle, qui lui donnait la place toute trouvée dans un monde Idéal de division des Pokémon et des humains, semblait s’effriter à chaque rencontre, à chaque Badge même. « Est-ce que tu comprends ma logique ? » Franchement, N ? D’une spontanéité rare, Ludwig secoua la tête avec dépit, ce qui, visiblement, l’étonnait. Son sourcil se leva, retomba avec ... déception ? « Quel dommage. En ce cas, je ne pense pas que te battre ici et maintenant ne te fasse comprendre, mais ... Que dirais-tu de combattre ... Pour voir quelle est la tienne ? » Il aurait pu refuser, mais Truffles fut le premier à réagir à cette question pour deux. Son corps se mettant en travers des deux humains, le groin froncé et les bras en position d’attaque. A une réplique silencieuse, N hocha la tête et décrocha une Poké Ball de sa ceinture. Le Baggiguane apparut sur le gravier, s’étira, remonta sa peau sous ses épaules. « Ton Pokémon a l’air heureux. » Ludwig osa enfin faire un geste, serrant ses dix doigts les uns contre les autres. Truffles se remit sur ses quatre pattes, prêt à charger. Le Pokémon lézard relâcha son pantalon de mue et regarda timidement son dresseur d’un jour. N se contenta de baisser le front et de murmurer son ordre. Le Grotichon fonça dans une aura de flammes ; et se vit présenter le crâne luisant du Baggiguane. Les deux forces se rencontrèrent, combattirent pour une patte de terrain. Une voix commune s’éleva. Puis une seule. ( Je ne laisserais pas tomber mon dresseur !) ( Alors pourquoi tu veux qu’il t’abandonne ?) Le poids du lézard ne suffit pas, et Truffles le piétina violemment. Il essaya de se remettre debout, décida que sa tête était trop lourde, et retomba en arrière pour prendre le retour de la Nitrocharge. Ludwig eut un mouvement de recul en voyant le Pokémon adversaire s’écraser à ses pieds, évidemment marqué par le front du Grotichon. N attendit un instant, et hocha de nouveau la tête en rappelant son Pokémon. « Si je gagne, cela suffira-t-il à changer le futur ... ? » Un groupe de curieux commença à s’amasser autour de la grande roue. Des enfants, des ballons, des adultes. Truffles s’apprêtait à revenir au centre de l’arène improvisée, mais l’impératif éclair rouge le surprit. Le garçon serra impatiemment ses doigts autour de la Poké Ball, comme pour calmer l’esprit sauvage de son Pokémon. Combat suivant, Lysander contre Mascaïman. N haussa un sourcil, et ... gardait-il un sourire en coin ? Le Manternel aiguisa la feuille à son bras, et le Mascaïman présenta sans conviction son museau, prêt à prendre l’attaque. Qu’attendait-il ? ( Trop facile.) La Tranch’herbe passa avec aisance à travers les écailles du crocodile. Le Pokémon secoua la tête une fois, deux fois, perdit l’équilibre. Son dresseur le rappela immédiatement, sous une vague de confusion de la part des spectateurs. Que se passe-t-il ? Pourquoi ne s’est-il pas défendu ? Est-ce qu’il a au moins des Badges ? Combat suivant, Rouki contre Cryptéro. Le canidé bondit immédiatement sur le cœur du totem avec sa seconde rangée de dents psychiques ; dans une puissante attaque Morsure. N ne cilla pas quand le Pokémon s’écroula derrière lui dans ce qui semblait être un circuit programmé. Qu’est-ce qui se passe ? Qui est en train de gagner ? Masud contre Darumarond. Enfin, la voix de N s’éleva à nouveau, avec une amertume qui le rendait méconnaissable. « Je vois que tu n’as plus ton Chovsourir ... » Les épaules de Ludwig se plièrent sous le choc de ce souvenir impromptu. Comme un électrochoc dans sa tête vide, ses cinq sens ouverts à toute intrusion. Le cri de Tcheren par-dessus la tempête de sable, l’aile inerte entre ses doigts, le regard encore brillant d’un optimisme nouveau du Rhinolove. Le dresseur s’écroula sur ses genoux, incapable de retenir cet afflux de larmes dont il ne connaissait pas exactement l’origine. Il ignora le confus de voix des spectateurs ahuris. Qu’est-ce qu’il a ? Qu’est-ce qui lui arrive ? Le regard qui se couvrait de brumes d’un Chovsourir paranoïaque mais plein de bonne volonté ... Il sentait le regard accusateur du Roi de la Team Plasma. Le regard aveugle d’Oskar. ( Yo, ça va ?) Masud se pencha à l’épaule de Ludwig, avec une ingénue curiosité. Passa à travers son spectre les grosses larmes salées. Il aurait voulu les sécher, mais son bras passa au travers de sa joue avec une étonnante facilité ; le réconforter, mais sa voix de Pokémon tombait dans l’oreille d’un sourd. Le Tutafeh se retira et regarda avec de grands yeux roses le dresseur aux cheveux boisés. Un hochement de tête d’acceptation. N s’avança dans les limites sacrées de l’Arène et se pencha sur le garçon. « J’aimerais vraiment savoir qui tu es vraiment ... » Ludwig releva des yeux mouillés sur son aîné ; trop d’émotions passaient dans le brun pétillant - l’interrogation, la colère, la peine - pour qu’il puisse en pointer une. « Peu importe. Si tu veux changer le futur des Pokémon et des hommes ... Je me rends à la Ligue. Collecte les Badges, et retrouve-moi-y. Nous y verrons la force de nos convictions. » Le garçon suivit son départ du regard, avant que la foule inquiète ne noie la masse de cheveux verts. *** Avis de tempête. La tornade blonde éparpilla le cercle de la foule confuse comme de la brume autour d’un feu. Seul resta l’opérateur, assis sur la marche d’une grande roue tristement immobilisée ; et Ludwig, la tête sur cette épaule généreuse, regardant du vide. Les mères poussèrent les filles curieuses et il y eut le lâché d’un ballon. Il leva un œil inerte sur Bianca, avec un bref éclat de reconnaissance, avant qu’il retourne contempler un fantôme. Un pleur dans le fond du parc, et Inezia s’approcha à son tour, mesurant ses pas sur le gravier. Sa brève expérience aux côtés de Percila lui avait appris qu’il ne fallait pas stresser davantage un Grignot perdu, même si c’était dans sa propre maison de vacances. Bianca s’agenouilla près de son ami d’enfance, et les réflexes lui revinrent vite - la voix patiente de Griselda qui s’abrita tel un ange sur son épaule. Lui prendre la main, le regarder droit dans les yeux, et lui exposer les faits de façon claire et concise. Elle lui attrapa gentiment le poignet, et à nouveau, Ludwig lui accorda son attention, sans le moindre air de. Elle remarqua ses joues gonflées, mais elle se dit sagement que ce n’était ni le moment ni la personne. L’opérateur trop tranquille hocha la tête à l’adresse d’Inezia. « C’est moi, Bianca. Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon. » Ludwig sembla s’intéresser à la voix de cette jeune fille en habit couleur carotte. Elle s’arrêta ; pour une fois, c’était cette fois à elle de chercher dans sa mémoire les noms qu’ils avaient trouvé pour ses compagnons de route. Elle les énonça consciencieusement « Truffles. Rouki. Bavia. Lysander. Oskar. » Elle se stoppa net. Elle vit les yeux d’habitude illuminés de curiosité - une qualité constante de son ami d’enfance, fort heureusement - s’embuer de larmes, alors qu’ils ne disparaissent dans l’épaule d’un opérateur à peine surpris. Elle lui lâcha un instant la main, et elle s’effaça dans le col vert de l’agent. Bianca regarda le mannequin. Elle haussa les épaules avec la même incompréhension ; avant que le visage de la blonde ne se blanchisse de la soudaine réalisation. Les doigts glissèrent sur la hanche avec douceur. « Je suis désolée ... » « Un autre garçon lui en a parlé tout à l’heure » intervint l’homme, tapant malhabilement l’épaule du garçon à la recherche de réconfort. « Avec les cheveux verts. Vous le connaissez ? » La jeune fille secoua la tête en signe de dénégation. Ca ne lui disait rien. Si Ludwig le connaissait, alors Tcheren devait aussi ; mais, aussi pressé qu’il était, il devait déjà être hors de la ville ... Le garçon tourna de nouveau la tête au son de sa voix comme s’il la redécouvrait, y trouvant une certaine forme de reconnaissance. Mettre un nom sur la fille en habit couleur carotte. Et Bianca recommença sa litanie. « C’est moi, Bianca. Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon ... » Inezia se tourna vers le père. « Je suis obligée d’admirer la dévotion de votre fille. Je n’en aurais moi-même pas été capable. » « C’est une fille maladroite et immature » rétorqua-t-il dans sa barbe. Force était de constater, et ça s’entendait, qu’il n’avait jamais écouté sa fille, parlant avec une attention fraternelle de ce Grignot qui habitait à deux pas de chez eux - Ludwig-ci, Ludwig-ça, ça passait par une oreille et ressortait de l’autre. Et son comportement l’étonnait, dans le bon sens, bien qu’il ne l’admette jamais à haute voix. C’était toujours son bébé. Inezia semblait l’avoir entendu. « Vous trouvez ? C’est que son voyage l’a bien grandi, alors, vous ne croyez pas ? » « Je ... » « Le monde est vaste et peuplé de personnes très différentes. A chacun sa façon de faire et de penser, même si elle est très différente de la nôtre. » « Ce qui m’inquiète, c’est que ... » « Je comprends bien » l’interrompit-elle. « Même si ça peut parfois blesser ... Ces différences sont naturelles et doivent être acceptées comme elles sont. » Le regard d’Inezia se retourna vers Bianca ; la main de Ludwig serrée dans la sienne avec un sourire timide, mais acceptant, et elle continuant de parler avec la même douceur. L’homme trouva bon de changer de sujet, sentant la distraction de sa fille. « Comment avez-vous remarqué qu’il était un Grignot ? Les gens ne savent pas ce que c’est, d’habitude. » « J’ai une amie » répondit-elle en baissant le ton. « Percila. Grignot léger. » « Percila ? De la famille Darachn ? » « C’est moi, Bianca » recommença la benjamine. « Tu es à Méanville. Tu es en voyage avec tes Pokémon ... »
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| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 11:53 | |
| Woah... Bianca gère ! Loin de la fille maladroite à l’extrême (quasi-caricaturale) à laquelle on le droit d'habitude... C'est cool ! |
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
Niveau : 23
Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 12:25 | |
| ouai, tu l'as carrément changée! elle devient beaucoup plus mature et sais gérer les choses correctement. mais pourquoi d'un coup Ludwig perd-il la mémoire? Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mar 13 Aoû 2013 - 17:43 | |
| Merci ! J'aimais pas ce cliché, c'est pas parce que Bianca est maladroite qu'elle doit être complètement inepte :/ C'est plutôt ce que j'appelerais un " conflit mémoriel ". Ludwig ne souhaite pas se souvenir de la mort de ses Pokémon (un peu comme les personnes qui souffrent d'amnésie antérograde. Même bien traitées dans des hôpitaux spécialisés, conserver certains souvenirs leur demande un effort de répétition, et si c'est un souvenir pas très agréable, elles ont le droit de ne pas s'en souvenir. Etudier la mémoire, c'est cool !), mais N lui a délibérément rappelé ce détail - enfin, il a deviné que si Oskar n'était plus avec lui, c'est qu'il était arrivé quelque chose. C'est ce conflit qui l'a mis dans cet état. J'espère justement que la suite, avec cette petite inclusion à l'histoire de Percila, va clarifier certaines choses sur la question |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 9:48 | |
| Et voici la fin de l'étape 7 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Percila était l’unique héritière d’une des plus riches familles de Sinnoh, dont le maître de chambre Parsley était le gestionnaire de fortune. De fait, elle s’en trouvait vaniteuse et capricieuse ; et Parsley, confondu par ses sentiments - déplacés, du fait de son âge et de son rang -, cédait à la moindre de ses demandes. La moitié de son héritage fondit comme neige au soleil le jour de sa majorité légale, et où elle s’offrit une villa de vacances dans chaque région au crédit de la famille. C’est ainsi qu’Inezia, top-modèle émergeante à Volucité, fut invitée dans la luxueuse Vaguelone.
C’était il y a une dizaine d’années, et l’incident du Vestige des Rêves avait ébranlé les dresseurs de Munna et autres mange-rêves. Sans compter la diminution naturelle de la population de Pokémon enclavée sur le site, peu décidèrent de garder près d’eux un animal qui pouvait potentiellement leur dévorer le cerveau - c’était le point de vue de l’habitant prudent. Juste quelques spécialistes les gardaient pour thérapie, un cercle d’initiés qui s’enrichit rapidement sur le dos des médecins plus conventionnels. Bref, les Munna s’étaient raréfié ; et personne n’imagina la joie de la vaniteuse Percila lorsque son maître de chambre dans le déni lui offrit le plus beau Mushana de la région, acheté à un prix d’or à l’un de ces spécialistes, un pied sur « l’autre rive ».
Elle l’adorait plus que de raison, remarqua Inezia lors de sa visite. Il passait son temps au dehors, à suivre le sillage de sa robe, passer au-dessus les têtes comme si c’était des spectres, et à diffuser sa brume rose au plafond - ça la rendait nerveuse, et cela semblait être un sentiment partagé par tous.
Un moment de la soirée, elle lui redemanda qui elle était. Ca ne lui semblait pas étrange - à ce moment-là, elle n’avait dans sa carrière que le soutien d’Artie, et elle était déjà très honorée d’avoir été invitée parmi les grandes dresseuses et personnalités féminines d’Unys -, donc elle le lui rappela. - Inezia. - Ah oui, vous êtes ce mannequin. Enchantée. Elle nota aussi qu’elle baillait beaucoup, mais la benjamine ne devait pas avoir l’habitude des soirées tardives. Elle le lui redemanda sur le départ. Ca ne lui sembla pas étrange cette fois non plus, davantage parce que la nuit était bien avancée et qu’elles étaient toutes deux un peu pompettes. Le Mushana se balançant tranquillement de droite à gauche sur son axe, lui aussi bien bourré - bourré de rêves, elle saura plus tard. Parsley la remercia d’être venue, et elle ne put s’empêcher de remarquer son air soucieux, mais elle oublia distraitement sur le chemin du retour, Artie la berçant de musique classique. La troisième fois ...
« Parlez-lui doucement » l’avisa le maître de chambre. Son ton professionnel trahissait malgré tout son embarras. « Regardez-la dans les yeux, et présentez-vous. N’hésitez pas à le faire plusieurs fois. »
On lui avait enfin mis l’étiquette de Grignot léger - aussi amusant que ça aurait pu être, on ne disait pas Grignotte pour les femmes. Le trop fidèle Mushana, à qui on offrait, au plus simple, un buffet ambulant, avait commencé à entamer les premières couches de la toile de rêves de Percila. Presqu’incapable de retenir de nouvelles informations si tant est qu’on n’insistait pas à les faire rentrer dans sa mémoire. Elle dormait beaucoup plus, et enregistrait cassettes et cassettes de ses cours du jour dans son sommeil - acte stérile, puisque son Pokémon revenait à l’attaque derrière, et qu’elle n’assimila pas qu’il était le fautif. Plus drôle encore, elle accusait le pauvre Parsley, qui prenait l’attaque sans broncher.
Inezia fit donc. Une fois encore, les yeux malsains du Mushana la guettaient ; l’instruction du maître de chambre, au moins, la força à éviter ce regard à travers sa tête. - Inezia. - Ah oui, vous êtes ce mannequin. Enchantée. ...
*** Conseil à l’entrée du parc d’attractions. Le père de Bianca desserra nerveusement son col, l’air de chercher ses mots ; Bianca elle-même, main dans la main avec Ludwig, qui la dévorait sans honte du regard - Bianca, Bianca, ton ami Bianca semblait-il se répéter - ; et Inezia, tapant impatiemment du talon sur le pavé.
« Je sais que tu te fais du souci pour moi, papa. Et c’est pas bien ... Mais j’ai rencontré plein de gens biens, j’ai mes amis, et mes Pokémon ! Et je ne suis plus un bébé ! »
(Qu’est-ce que tu as fait à Ludwig ?) Attaquait Truffles de sa voix désincarnée. Ludwig marchant sur son ombre, Masud ne put s’empêcher de s’abriter derrière son masque d’un psychique regard perçant, si c’était bien la faute de Bavia. (C’est bien ce qu’Oskar a dit, pas vrai ?!) Pour une fois, la cynique Munna haussa le ton.
(Je n’ai rien fait ! Pourquoi vous ne remettez pas en cause ce que dit ce grand Cheniti ?!) Silence.
« C’est vrai » concéda le père à haute voix. « Vouloir continuer, c'est ton caprice ... Mais t'empêcher de le faire, c'est le mien. En écoutant le champion, j'ai compris: il vaut mieux que tu ailles au bout de ce que tu veux faire. »
(La mémoire de Ludwig, en l’état, est extrêmement instable) énonça Bavia amèrement. Soit ça l’agaçait d’expliquer ce qui lui apparaissait comme évident à ces fameux esprits primaux de compagnons, soit ça l’agaçait seulement d’avoir bon dos. (Oskar est ... était ... comme un souvenir enterré. Ce qui se passe maintenant a la priorité sur celui-là, si on veut. Quand cette tête de Cheniti lui a rappelé, ça a pris la priorité sur tout, comme si ça se passait en ce moment même.) Silence sceptique. Elle s’énerva de nouveau. (Je ne peux pas mieux vous l’expliquer ! Je n’y peux rien si vous êtes trop faibles d’esprit !)
« Je vais prier pour que tu fasses un bon voyage. » Une main affirmée se posa sur l’épaule du garçon ; et il regarda l’homme avec un air incrédule. « Ludwig, je te confie ma petite chérie ! » Celui-ci hocha la tête par automatisme, et Bianca étouffa un rire, contente de se dire qu’encore un instant, ce serait à elle de s’occuper de lui.
(Et on n’y peut rien si tu n’es pas normale !) rétorqua le Grotichon. (Ca ne t’a pas traversé l’esprit, ça !) Un troisième ange. Le Ponchien du père secoua la tête, essayant de se débarrasser des voix d’un conseil privé, avant de suivre d’un pas pressé celui de son maître. Bianca mit sa main libre en porte-voix ; deux autres têtes vacillèrent sous la puissance du cri de la jeune fille.
« Papa ... J'te promets ! Dès que j'ai trouvé ce que je veux faire, je rentre à la maison ! »
Il ne se retourna pas.
*** Lorsqu’Inezia réinstallera son Arène sur l’actuel podium de défilé de Méanville, elle se dira que jamais elle n’aura su qu’est-ce que qui avait troublé son challenger dans son incarnation du fun dans un mouvement perpétuel. Peut-être, elle n’était pas plus calée sur le Grignot que ça, que c’était une autre fragilité induite par le syndrome. Ou peut-être, même si elle l’aurait attribué au premier regard à son premier concurrent du jour, celui qui serrait ses lunettes sur le wagon, que le garçon avait naturellement le cœur fragile. C’était quand Ludwig posa un pied, puis un deuxième, hors de la navette du grand huit ; tremblant de tous ces membres, le visage tournant au vert Fragilady, une main étranglant l’autre poignet au point de laisser d’épaisses traces violettes. C’était peut-être sa faute aussi, malgré les protestations de la jeune Bianca, de le pousser dedans en prétextant que ce combat lui changera les idées, vous trouviez ce voyage trop facile ? Ca va changer.
« Pas trop le tournis ? »
C’est ce qu’elle disait à chaque dresseur, mais la question semblait bien venue. Ludwig sembla réfléchir à la question - et Inezia fut tentée de croire que la bouillie monochrome qui devait lui servir de cerveau avait fini par couler d’une oreille - avant de secouer fermement la tête. Le premier Emolga surgit de derrière son épaule, l’oreille vibrante avec curiosité ; une main vint lui caresser la joue.
« Bien ! Parce que mes Pokémon, eux, vont te le donner. Emolga ! »
Le second écureuil volant, comme sorti de l’ombre de son aîné, glissa avec aisance dans l’Arène. Ludwig l’examina, sembla se rappeler la définition d’un combat, et chercha sa Poké Ball vaillamment dans le confus de son sac. Sans un toucher néanmoins, Truffles apparut, très alerte. Inezia siffla doucement de la docilité du Pokémon cochon, et nota mentalement l’extension de la griffe à sa patte. Il avait bien étudié.
« Trois Pokémon chacun, aucune limite de temps. Emolga, Aéropique ! » Truffles jeta un œil distrait à son dresseur, espérant la moindre adjonction de sa part. Le dresseur se contenta de passer les mains derrière la tête et de se baisser, comme si l’attaque le visait personnellement. Elle avait entendue d’Artie la trouvaille du garçon pour compenser son manque de voix, mais force était de constater que son Pokémon bêchait à comprendre ; à la place, il interrompit le vol de l’Emolga du coude et repartit en arrière, déséquilibré. Son bras se secouant de lui-même sous la douleur.
« On recommence ! Aéropique ! » Ludwig n’en démordit pas, mais cette fois, un fugace éclair de compréhension traversa l’œil de Truffles ; il s’enroula sur lui-même et se projeta des pieds. La Roulade percuta le Pokémon volant en pleine attaque, l’aplatissant presque. Le pavé brillant tomba dans l’ombre, et le Grotichon revint immédiatement à la charge. Encore trop lentement. L’Emolga secoua la tête, éparpillant des débris de lumière.
« Vive-Attaque ! » Le Pokémon se hâta de revenir à la charge, partant en piqué en arrière. Les deux Pokémon se percutèrent l’un l’autre ... Truffles s’arrêta pour secouer sa tête endolorie, mais resta franchement courbé sur lui-même, faisant face à son dresseur sans perdre sa concentration ; et l’Emolga retomba lourdement. Un vif éclair rouge vint le rattraper dans sa chute, et l’autre Emolga apparut à sa place, aussi frais qu’au premier jour. Sans même qu’elle put dire quoi que ce soit, le Grotichon revint sur lui à une vitesse phénoménale, que sa Vive Griffe, l’allégeant, lui avait permise d’avoir ; la Roulade atterrit sur l’Emolga et l’enfonça six pieds sous terre - dans des colonnes énergétiques qu’Inezia elle-même ignorait avoir installée là. Un souffle de fumée noire s’échappa du cochon épuisé.
« ... Zéblitz. » Le zèbre apparut du néon rouge, secouant sa crinière dans une gerbe d’étincelles. Prétentieux Pokémon. Inezia se disait que la seule façon d’achever ce fichu Pokémon, serait d’assurer l’ascendant de vitesse, quitte à sacrifier l’efficacité d’un bon coup de foudre ; autrement dit, un retour de flammes. Ah ! « Nitrocharge ! » Zéblitz ne se fit pas prier. A l’instar de Truffles et de son attaque fétiche, le Pokémon chargea dans une aura enflammée, contre la Roulade dévastatrice d’un Grotichon comme enveloppé dans le roc artificiel. Un toc sourd interrompit leurs attaques conjuguées ...
Ni le challenger ni la championne n’osèrent réagir, les deux adversaires immobiles au centre de l’Arène, se confrontant au front. Elle se demandait s’il avait gagné. Il se demanda s’il l’avait perdu. Elle hésita à rentrer dans les limites, il hésita même à respirer - dans la perspective que son tout premier Pokémon, l’un de ses premiers souvenirs, tombe d’épuisement - comme Tweak - comme Oskar ... Enfin, le Zéblitz se pencha sur le côté et tomba de lui-même, le flanc bien exposé. Truffles se releva triomphalement, exhalant sa noire fumée, avant de lui-même partir en arrière en ronflant. Un sourire échappa enfin au trop contrôlé mannequin.
« Eh bien ! Je pensais te faire tourner la tête ... Par moi-même » ajouta-t-elle en notant le vert qui remontait à ses joues au souvenir trop frais du grand huit. « En tout cas, je suis impressionnée. Je te remets donc solennellement le Badge de l’Arène de Méanville, conformément aux règles de la Ligue ... »
Pur réflexe, Ludwig détourna le regard lorsque la main habile d’Inezia se glissa dans son décolleté à la recherche de la broche.
*** « Hé oh ! »
A la sortie de l’Arène, Ludwig jeta un regard à son ombre. Le masque doré émergea timidement de la vague noire, puis les deux yeux dociles du Tutafeh. Ils semblaient attendre patiemment un hochement de tête entendu de son ami - non, son dresseur serait plus juste. Ce n’était pas comme s’il avait encore quelque chose d’humain à vendre. De la mémoire et du sable dans les arcades de son visage de terre cuite. Le visage d’un Masud qui se noyait dans l’air depuis deux mille cinq cent ans. A cette pensée, la larme rouge qui pendait à son orbite décolora son fantôme.
Le garçon, enfin, lui sourit faiblement. Ce genre de sourire forcé, résigné, mais compréhensif - combien de temps jusqu’à ce que l’éphémère mémoire du Grignot l’oublie ? Le visage grossier du Tutafeh se déforma d’un sourire vide, et la queue spectrale mit entre ses mains son boulet - Ludwig rattrapa de justesse, de deux doigts tremblants, le masque imperméable à tout cela. Il l’examina un instant, croyant que celui-ci s’était pris à dormir - mais non, l’expression resta figé dans l’or peint. Et lorsqu’il releva la tête, Masud avait disparu dans un souffle de Bianca.
« Ludwig ! »
Au revoir, Masud.
- Spoiler:
TrufflesNiveau à la fin de l’étape : 32 Il doit son salut à la Vive Griffe, qui lui a donné un tour d’avantage sur les Emolga d’Inezia, pour les battre grâce à Roulade. RoukiNiveau à la fin de l’étape : 28 BaviaNiveau à la fin de l’étape : 30 Rien à signaler. J’attends juste qu’elle apprenne Psyko et Dévorêve pour la faire évoluer et qu’elle devienne réellement un atout de mon équipe. LysanderNiveau à la fin de l’étape : 28 PC : Venise Clock Works CindyZone de capture : Route 16 HermiaZone de capture : Bois des Illusions RIP : TweakNiveau 5 - Niveau 19 OskarNiveau 11 - Niveau 23 MasudNiveau 19 - Niveau 26 D’accord, son nom (« Chanceux ») ne l’a pas suivi ... Ca ne se voit pas dans le récit (parce que ça aurait été un peu injuste tout de même, de le faire mourir deux fois !), mais il a été mis K.O. par un Croc Feu critique d’un Darumarond de Ranger, dans le Désert Délassant.
- Spoiler:
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| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 10:44 | |
| lol la tête de cheniti XD
pauvre Masud... c'est dommage, c'est un bon pokémon....
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 11:29 | |
| Tant que ça ? J'ai jamais eu de Tutankafer, alors je ne sais pas trop ce qu'il donne. Il parait qu'il a un movepool pourri sur NB mais que ça s'améliore sur NB2 ? |
| | | Dogsmaniac
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 12:09 | |
| ... N ? Une tête de cheniti ? C'est vrai que c'est pas tout à fait faux. xD Et dommage pour Masud... Tu comptes utiliser pokémon du PC à sa place ? |
| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Mer 14 Aoû 2013 - 12:30 | |
| Ca va dépendre de ce que je trouve sur la Route 5 et au Hangar Frigorifique (puisque sur le Pont Yoneuve, je suis sûre d'avoir un Couaneton que je vais sans doute garder). Si j'ai rien de sympa, j'avais prévu de me replier sur l'un de mes Mascaïman. |
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 9:21 | |
| Et voici, pour vos beaux yeux, le début de l'étape 8 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Les humains étaient des créatures fascinantes dans leur genre, pensait Figaro, restant paresseusement dans les jambes de son dresseur sur le côté de la Route 5. Malgré leur évidente banalité et la faiblesse de leurs corps - même lui, pauvre domestique du pied-de-montagne Pavonnay, pouvait en arrêter un dans sa marche à contretemps d’un seul coup de dents - ; ils continuaient de se diversifier en personnalités et en ambitions. Il bailla sans retenue. Et quand deux humains décidaient de voir quelle était la personnalité la plus forte, c’était quelque chose à voir. Une musique en cris et en pleurs, une danse de bras et d’air chaud, c’était tellement maladroit ! Comme maintenant, tiens. Figaro ne s’intéressait pas spécialement aux mythos des hommes : il était, par nature, un Pokémon fier et indépendant, qui ne s’embarrassait pas de mémoire morte. Et puis, il n’y avait que les êtres humains pour tenter d’atteindre des constellations orphelines depuis des siècles. Ne savaient-ils pas pour la grandeur de l’espace et des mille bras lumineux d’Arceus ? Et leur science-objet ? C’est peut-être une partie de la raison pour laquelle il tolérait Tcheren, parce qu’il ne cherchait pas non plus à recourir à la belle imagerie du bébé et du Luxray en cage. Les deux recherchaient la Force, et il avait été entendu à deux voix - pas la sienne, remarquez, ce n’était qu’un Léopardus - qu’ils pouvaient coopérer : l’un stratège, l’autre brutal. Le reste de l’équipe, un point supplémentaire. Pas qu’ils l’ennuyaient, mais ... ( C’est moi le capitaine de l’équipage ! Je veux dire ... Je suis l’aîné alors ... Normal ... Non ?) ( Je suis maboul de ton Roucool, ma poule ~) ( Houba !) Ils l’ennuyaient quand même. Comme dit précédemment, Figaro ne s’intéressait pas spécialement aux mythos des hommes. Mais cet homme-là, était-il obligé d’admettre, avait une imposante aura, et il percevait le malaise de son dresseur, faible sur ses jambes tout à coup. Et il devina sans problème que c’était un homme d’histoire, quoiqu’il ne le paraisse pas, avec le feu sauvage sur sa tête et la fourrure bouclée qui reparaissait par endroits. Goyah éclata de rire, couvrant le bégaiement gêné de Tcheren ; Tcheren, dont le cœur voulait savoir le tort, et la tête, qui avait confié les clés de la Ligue Pokémon à ce grand sauvage. « J’entends ça ! Et ça me parait bien accusateur. » L’aîné de Renouet suivait du pied les premières pulsations du dressage de Pokémon compétitif sur le Nouveau Continent. L’imagination des dresseurs rêveurs allait bon train sur cette Ligue inaccessible, sur les hauts plateaux de Janusia, dans une brume aussi littérale que bien tangible. Et vu le passé de la région, les prospectus et les vendeurs de bruit montraient et parlaient à voix basse d’un immense castel en équilibre sur la montagne, gouverné par des sages et des impératrices sans âge. Goyah, avec sa cape qui sentait la bête et l’urine séchée, évoquant avec enthousiasme de sa course depuis Parsemille, paraissait plutôt sortir d’une illustration originale. « Pour qu’tu saches, gamin, j’me « balade » pas, comme tu dis. Toi, tu voyages pour trouver la Force. Si c’est c’qui te plait. Moi, j’aide les gens à aimer les Pokémon. C’pas bien, ça ? » Son tambour se détendit un peu. Le garçon n’osa pas répondre à la pique, aussi innocente soit-elle ; à Bianca, il aurait répondu avec acidité la puérilité de son rêve de trois jours, mais là, il était mortifié à l’idée de ne pas être dans les idéaux du Maître. Figaro, de sa voix désincarnée, jouait l’avocat de Giratina. Et à quoi ça servait d’aider les maladroits humains et les Pokémon-enfants ? « C’que j’veux dire, c’est qu’tu peux chercher la Force. Moi, j’vais continuer à montrer aux gens la gentillesse des Pokémon. Et mes mômes, là, ils sont juste contents d’être avec eux. Y’a pas de bonne ou de mauvaise raison de partager sa vie avec les Pokémon ! » La main de Goyah tapa affectueusement sur l’épaule du garçon à sa gauche. Si Tcheren n’en savait pas plus, il aurait pu jurer qu’il l’aurait fait disparaître dans sa grande paume. Il se pencha respectueusement, mais les rouages dans sa tête continuèrent de tressauter avec énergie. Il avait pris part à ce voyage dans un seul but : devenir plus fort. La Force, pour protéger ses proches. Ludwig ; constamment les quatre yeux par-dessus l’épaule du maladroit garçon sans mémoire, mais dont le seul sourire timide suffisait à gommer les plus noires de ses pensées. Bianca ; même s’ils se disputaient énormément sur tous les sujets du monde, il n’imaginait pas se réveiller un matin et ne pas avoir la tornade blonde frapper à sa fenêtre avec un fol enthousiasme. Ses parents, trop occupés, trop laxistes, trop tout, mais qui ne manquaient jamais de le prendre dans ses bras - même à son âge - au milieu d’une nuit blanche. Et ses Pokémon, maintenant, à ne pas décevoir. C’avait été le premier coup de tambour de Goyah. « J’suis curieux, là. C’est quoi, la Force ? » A ce moment-là, Tcheren ne savait pas qui lui parlait dans le dos. Il monologuait dans le couvert des sapins auprès d’un Léopardus qu’il croyait sourd. Hier encore, ils avaient combattu contre Ludwig pour prouver leur Force commune. Il grimaçait encore en réinventant le regard sans sourire de son ami d’enfance, de celui qui ne reconnaissait pas quelqu’un qu’il croyait connaître, les bras protecteur autour du Rhinolove. Il n’avait pas perdu, soit ; mais il n’avait pas gagné non plus. C’avait été le second coup de tambour. « Et qu’est-ce que t’en feras, de ta Force ? » C’est là que le garçon s’était un peu agacé, de se faire donner des leçons comme on vendrait des lunettes à un aveugle, par un maître de la Ligue qui avait perdu toute sa grâce mystique, tombé d’un arbre - littéralement. Maintenant, Goyah repartait avec la pédale de sa secrète mécanique, laissant tomber une sandale sans chaussette tous les trois pas. Aux pieds de Tcheren, c’est Figaro, aux opinions bien arrêtées malgré lui, qui lui crachait des faussetés dans sa langue de muet. Doctrine : quand deux humains décidaient de voir quelle était la personnalité la plus forte, l’inexprimé Pokémon, troisième roue du carrosse, avait l’ascendant. *** Encore une nuit de sommeil à mi-chemin d’un pont, sans montagnard ni Chovsourir sans horloge. Ludwig gardait instinctivement un bras par-dessus son sac, l’autre caressant machinalement le crin de Truffles, et dormait d’un demi-sommeil. Inezia les avait prévenu, Bianca et lui - le pont resterait baissé jusqu’à huit heures du matin, mais après, elle ne pouvait pas assurer qu’elle gardait son autorisation du maire de Port Yoneuve - le brave Bardane, qui avait déjà du se laisser convaincre que non, il valait mieux pour les dresseurs ne pas passer à la nage à cette embouchure. La benjamine avait préféré rester se reposer dans l’une des loges offertes par le mannequin, mais le cadet avait eu plus que hâte de quitter la morbide ambiance de sa Méanville. Comme elle en avait pris l’habitude, Bavia tournait autour de la tête, essayant de trouver sa concentration, entre les hésitations de Ludwig, les ronflements de son Grotichon, et les reproches sûrs de Lysander. ( Tu avais prévu ce qui allait arriver à Oskar.) ( Non.) Il y a encore deux jours, dans son ignorance, elle aurait rétorqué avec malice qu’elle aurait mis ses prétendus dons de vision à de meilleurs usages - prédire la mort inévitable de cet agaçante chrysalide, par exemple. Maintenant, elle laissait l’agacement paraître dans sa voix désincarnée. Elle ne l’admettrait pas, mais elle aimait le Rhinolove, dans toute son innocence paranoïaque, le seul qui ne la traitait pas comme différente, responsable indirectement de la bactérie qui avait consumée la mémoire de leur dresseur à tous comme si c’était un buffet garni. Et le premier qui avait éveillé chez lui-- ( Tu admettras que c’est dur à croire.) Bavia arrêta sa lecture. ( Au moins, vous allez vous souvenir de moi ! Ludwig aussi ! Dis-leur, Bavia !) Même si Lysander était incapable, avec cette voix-là, d’imiter le trémolo d’Oskar, la Munna se laissa se remémorer le Rhinolove, enfin pourvu de l’espoir qu’ils avaient tous perdu, dans les ombres-armures de leur dresseur submergé par l’émotion. Néanmoins ! ( Ce n’est pas ce que tu crois.) Et elle reprit sa revue critique. Elle touchait de ses doigts spectraux le code anarchique, mais n’y trouvait que des architectures trop communes - mis à part la parole, rien ne manquait à la solide mémoire procédurale du garçon. Pas le rêve précis qu’elle cherchait dans dix-mille alvéoles sans substance. Le Manternel ne pouvait évidemment pas voir son effort, ou le deviner, et son ton ne s’en embarrassa pas. ( Et qu’est-ce que c’est, alors ? Je ne te croirais pas si tu me dis que tu avais peur de ta vision. Tu es trop forte pour ça. C’est en cet aspect que je te respecte.) Pas de réponse. ( Bavia ?) Elle ne répondit pas, absorbée sur sa page. Elle l’avait trouvé. Il était encore là, le rêve du Chovsourir allant par vols courts dans sa forêt de baraques. Si elle pouvait, ses bras spectraux l’enlaceraient - mais elle n’osa pas, de peur de perdre le code éphémère. En attendant, la Munna se balança joyeusement sur son axe, soufflant sa brume translucide en mille formes et messages. ( Il rêve ! Il ...) Une plume vint se poser sur sa trompe. Elle éternua avec une telle force qu’elle perdit son équilibre, et tomba de quelques mètres, frôlant les dents de métal du Pont Yoneuve. Ludwig grimaça sans bruit, entrouvrit ses yeux, les paupières comme fixées au gel nocturne ; et sa main, quittant le crin de Truffles, réveilla le Grotichon, dont l’œil noir tomba sur le Couaneton, essayant tant bien que mal de rattraper du bec sa prise derrière eux. Le Bargantua - la Bargantua, à en juger par ses rayures - deux fois trop grosse, retomba trois fois sur le sol et retourna à l’eau. Le Pokémon ignora le chaos astral qu’il avait causé, même quand la tête du garçon retomba en arrière pour l’observer à l’envers, ses ailes colorées de rouge et de jaune comme dix paires d’yeux insectoïdes braqués sur eux. ( Ah ! Mais pourquoi m’a-t-elle échappée aussi facilement ? Quel festin j’aurais pu avoir !) ( Les plus grosses ne sont pas les meilleures) répliqua Bavia, faisant jouer la plume sur sa trompe à présent, alors qu’elle reprenait son altitude. Sur le banc, l’attitude fut plus directe : tirés par surprise de leur songe - au moins pour l’un ; le Grotichon repassait le même film en boucle de sa jeunesse entre deux types contraires -, Ludwig et Truffles se dégagèrent précipitamment du banc pour faire face au pas-si-géant Couaneton. Le premier, cherchant dans le sac sous son bras la Poké Ball vide parmi perles et tessons ; le second, tapant du poing sur le sol, y laissant de larges marques de chaleur. ( Dresseur ! Encore mieux !) ( La luxure est un péché condamné par les conseils d’Arceus et de Giratina,) fit remarquer Lysander, sa voix planant dans l’air comme une invisible menace que le Pokémon sauvage prit à cœur. ( Ce n’est pas de la luxure. Y’a pas de mal à ne vouloir que le meilleur. Et lui) - ce qui se traduit par un couinement qui fit perdre toute stance au garçon. Aucune amnésie ne pouvait faire oublier le grotesque d’un coin de canard - ( est ce qu’il y a de mieux en matière de partenaire ! Je le sens ! Mes plumes en frémissent d’avance !) ( Je ne vois pas la différence.) ( Appelez-moi Lust !) Le baptême fut fait sans commentaire, tandis que le Couaneton fit une maladroite révérence à une aile devant celui qu’il considérait déjà comme son dresseur. Ludwig l’ignora presque, regardant derrière lui - sur l’eau, on voyait les premiers reflets turquoise d’une aube de novembre. Lust se blottit bec le premier dans le pull marin, laissant sur son passage d’épaisses quintes de toux et une culture de plumes.
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| | | Slyaquali
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 11:52 | |
| "sa trompe"? bavia aurait évolué?
un couaneton! tu vas le garder? je te préviens, ils n'ont pas beaucoup de défense... ni d'attaque >< Mais ça s'améliore un peu avec lackmécygne, qui gagne de l'attaque.
Ca devient une occupation matinal de lire ton récit ^^ tu postes toujours aux alentours 9h 30, ça me fais ma lecture matinale ^^ Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Mimoze
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 12:06 | |
| Non, pas encore, j'attends qu'elle apprenne Psyko et Dévorêve (dans longtemps) avant de la faire évoluer. Munna a aussi une trompe, même si elle est pas aussi longue que celle de Mushana Sans spoiler, ouais, je m'en suis vite rendue compte qu'il est pas terrible, mais ça me fait quand même un porteur de Vol et surtout de Surf en attendant de trouver mieux. Un verre de jus d'orange, une étape d'En Noir et Rose, et c'est parti pour la journée ? |
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
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| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 12:13 | |
| munna a une trompe? *vient d'apprendre quelque chose aujourd'hui*
ouai, ça te fait toujours un CSclave ^^
et faut pas oublier les tartines de confiture! (a l'abricot surtout, c'est important!) ^^ Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | Comabon
Dresseur
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Exp : 2373
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 12:16 | |
| Ouah... la trompe de Munna est très petite *soupir* ___________________________________________________________ Le futur des Pokémon, des Moemon et des Bonéka sont entre nos mains - Nuzlocke principal terminé:
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| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 12:30 | |
| Pas mal ce nouveau chapitre ! Lust a l'air d'être un sacré phénomène ! Et Ludwig qui rêve, ça ne peut que présager du bon pour la suite (si je ne me trompe pas, ça veut dire que sa mémoire se reconstruit non ?). |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Ven 16 Aoû 2013 - 12:36 | |
| Je préfère la confiture de framboises, mais va pour l'abricot Dogsmaniac > Je sais pas si c'est une chance de tomber sur des Pokémon avec des natures qui collent pas du tout avec leur design, entre Lysander et ce Couaneton Hardi ... Après, comme dit Slyaquali, ça m'aide pas vraiment pour ses stats. (Et oui, c'est ce qui se passe, je suis contente que tu l'aies remarqué ) |
| | | Mimoze
Designer
Nature : Modeste
Niveau : 30
Exp : 1860
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 17 Aoû 2013 - 9:11 | |
| Accompagné de votre jus d'orange et de votre tartine de confiture, la fin de l'étape 8 ! Bonne lecture ! - Spoiler:
Lust, qui rentra dans la roue d’un motard le lendemain matin. Il n’eut pas le temps de laisser la même impression sur la mémoire plus que sélective de Ludwig, ni dans celle de ses coéquipiers d’une nuit, franchement, dont certains n’avaient même pas entendu la voix. Il volait à basse altitude quand le pneu le percuta avec force, ne laissant en lieu et place du Couaneton que quelques plumes inégalement colorées ; quand la célébrité locale - le Bourreau des Cœurs ! Aussi connu sous le nom de Raphaël - aborda le jeune dresseur avec son sourire de contreplaqué ravageur. Son accent de Kanto mangeait la moitié des R.
« C’est toi, le dresseur que Bardane attendait ? La Team Plasmius, ou quoi, serait rentrée dans la ville. Il a déjà envoyé ton pote vers le Frigociel » - il pointa du doigt, derrière les cordes du marché, les bornes du Hangar Frigorifique. L’œil perçant aurait pu voir Tcheren, occupé à essuyer le verre embué de ses lunettes - « là. Lui, il est occupé au grotto. Il a dit, quand on aura r’trouvé ces voyous, j’m’occuperais d’vot’cas à l’Arène ! »
Ludwig haussa timidement les épaules. Aucun souvenir ne venait se greffer à la mention d’une Team Plasmius, qui officiait peut-être du haut de la Parabole Eiffel, dans les tranchées du Nouveau Continent ; mais son visage perdit le peu de tenue qu’il n’avait jamais eu, au seul souvenir vivace de Tcheren, la main figée avec indécision sur une Poké Ball à la peinture écaillée, sans qu’il puisse toutefois dire précisément d’où venait le malaise. Ah, oui, jugement hâtif : Oskar contre Figaro. Le Bourreau des Cœurs ! Aussi connu sous le nom de Raphaël, lui tapa sur l’épaule avec vigueur et le poussa dans la direction du hangar ; les pieds suivirent à contrecœur le nouveau balancier de son buste.
*** Les Sorbébé sont des échappées des bacs de Volucité, disait la légende urbaine. Les recherches précaires avaient depuis démontré que la ressemblance avec les célèbres glaces de la capitale étaient une pure coïncidence ; que les Sorbébé étaient en fait entièrement recouverts d’une fine pellicule de gel, et que la couverture brumeuse qui leur couvrait la tête n’était qu’une protection supplémentaire pour ne pas exposer leurs organes, compactés à l’arrière de leur crâne. Ca n’avait pas empêché les dresseurs les plus malins d’habiller leur Pokémon fétiche de divers noms et parfums d’artifice, avant de les abandonner sur le chemin inverse vers Méanville, ne trouvant pas un certain Pokémon cône assez intimidant pour le défi des Arènes. C’est pour ça que les Sorbébé natifs du mont Foré pullulaient autour du hangar Frigorifique, en plein milieu de la zone minière d’Unys, où les ouvriers leur offraient des confiseries vivant par leur nom. C’est en tout cas la belle histoire qu’un de ces ouvriers raconta à Tcheren, en lui tendant un chocolat dans sa papillote d’aluminium. Il faisait envie, emmitouflé dans son anorak bleu quand l’aîné de Renouet n’avait que son gilet de mailles jusqu’aux coudes. Lorsqu’il tenta de sortir la main de son abri sous son bras pour prendre la confiserie, il se fit moucher - un Pokémon retomba en broc sur le sol et s’enfuit dans un éclair blanc, mâchant chocolat et aluminium tout à la fois.
Straciella - sa dresseuse pensait que stracciatella était moins élégant, moins « dans la poche », sans savoir à ce moment-là que son Pokémon d’un jour était un mâle - n’était qu’un de ces Sorbébé, que l’histoire avait amené dans le hangar frigorifique après une défaite écrasante contre le champion d’Arène. Il se souvenait encore du rideau de cheveux blonds lissant son front nu, des doigts tendant la bulle de chocolat à sa bouche étroite, et de sa voix pleine d’espoir. Je reviens, je vais juste chercher mes affaires à l’Arène. Il gela presque sur le permafrost avant de chercher, enfin, sa balance dans les herbes hautes. Croyait-il encore naïvement que sa dresseuse sans nom reviendrait? A être rendu à éviter les regards apitoyés des ouvriers pour voler de quoi manger dans leurs immenses cargos ? Sûrement pas. Comme tous les Sorbébé. Dans sa pensée, le Pokémon cône percuta une jambe nue, et se trouva nez-à-nez avec les caves des yeux bruns.
« Enfin, te voilà ! »
Tcheren trottina vers son ami, avec un pas mal assuré qu’il ne lui connaissait pas. Ludwig recula d’un pas avant de réaliser, l’aîné continuant de danser devant lui pour chercher de la chaleur. Il ne sentait pas la morsure du froid - peut-être était-il simplement moins sensible aux attaques des ventilateurs dans son dos, peut-être attendait-il simplement de rester dans la chaleur pour sentir la piqûre sur ses jambes. Quoiqu’il en soit, son regard resta sur le sol - le petit Sorbébé l’observait avec des yeux remplis d’étoiles, mâchant en bruyants craquements l’aluminium. Tcheren n’y fit pas attention.
« J’ai vu un sbire de la Team Plasma rentrer dans le hangar ! C’est là qu’ils doivent se cacher ! Alors dépêchons-nous d’en finir avant que je gèle sur place ! »
Mais lorsque Ludwig voulut le suivre, plus par obligation que par envie - un fil noir qui le suivait depuis Volucité commençait enfin à se tendre -, il sentit un petit coup à l’arrière de sa jambe. Le Sorbébé resta là, avec le même regard demandeur d’attention, essayant de se placer avec une balance déséquilibrée à la hauteur de ses Poké Ball ; une requête muette qu’il eut, pour le coup, du mal à comprendre. Il ne pouvait pas être aussi expressif que Lust, canard trop envieux qui pensait rivaliser avec un pneu de moto. Le jeune dresseur se laissa donc suivre par un plus-que-bavard Pokémon cône.
(Tu veux que je te prouve ma valeur, c’est ça ? J’ai vaincu Carolina à moi tout seul ! Bon, Bardane, c’était une autre affaire, mais j’étais la clé de voûte de l’équipe de ma dresseuse ! Bon, il n’y avait que moi aussi, mais c’est qu’elle savait qu’elle n’avait pas besoin de quelqu'un d'autre !)
(Je me prévois une glace chocolat-menthe pour le goûter !) La pique de l’invisible Bavia le força au moins au murmure.
*** Physiquement, quatre yeux guettaient dans l’ombre de la cache les moindres mouvements de la fraction Plasma, dissimulée dans le container peint du bleu de givre. Mentalement, l’attention des deux Ombres du Hangar Frigorifique était ailleurs, dans le regard de leur troisième frère, suivant avec lassitude le pas nerveux du Roi. Il n’y avait rien d’intéressant dans la surveillance d’un simple cavalier sur l’échiquier d’Unys ; surtout, aussi éloignés qu’ils l’étaient de la sensation de morsure que procurait le froid artificiel au Sage, dont ils partageaient la projection noire. Le souffle des ventilateurs les évitaient comme un rat éviterait la carcasse du chat écrasé. Le maître N, en revanche ... Quelque chose le préoccupait. Qui ou quoi, ça importait peu : la simple expression de cette préoccupation était un problème pour Ghetis. Et pour eux, indirectement, eux qui ne comprenaient guère le large panel des émotions humaines, et dont même la simulation peinait. Dans la Grotte Electrolithe où il se trouvait, sa main passa dans le poil rugueux du Mygavolt. Une faille dans le personnage du Roi noir dans le plan finement rôdé par la Team Plasma depuis maintenant trente ans ... Un coup contre la paroi les ébranla, et le focus revint dans le Hangar Frigorifique. Ils sentirent en même temps la prise échauffée des sbires se refermer sur les épaules de Lilien.
Ils comprenaient d’où venait la fascination malsaine du Roi pour le Garçon. En bien des aspects, il leur ressemblait, avec sa mémoire fragmentée et son imperméabilité factice à l’attaque du froid. Factice, car sa peau était constellée de larges taches rouges dues, ils le supposaient, à l’irritation. Et en bien des aspects, il les contredisait, avec une étincelle de curiosité ingénue dans son regard. Son ami, à sa suite, ne laissait pas la même impression, frottant ses bras pour se réchauffer, et la buée épaisse sur ses lunettes lui masquant la vue.
« T-T-Team Plasma ! V-V-Vous êtes en état d’a-d’a-d’arrestation ! » Le Sage semblait presque soulagé de les voir, rapprochant encore un peu l’étreinte de ses hommes sur lui. Il se trouvait, comme Lilien l’avouera lui-même plus tard devant le maire de Port Yoneuve, qu’après s’être dissimulés avec les Pokémon volés à Ondes-sur-Mer, le volet du container s’était refermé sur eux. L’imprudence leur avait fait croire que le givre le maintenait suffisamment.
« En-En-Enfin, nous avons été t-t-trouvé ! »
« Vous-vous nous attendiez ? »
« A-ah ! Que nenni ! Mais ce f-f-froid ... Il nous est insupportable ! Je-je-je parle » ajouta-t-il à l’adresse de ses sbires approbateurs, « des amis de-de notre Roi. »
Il y eut un éclair dans les yeux du Garçon, et ses doigts qui se refermèrent instinctivement sur la Poké Ball pendue à son sac. L’aîné ne le vit pas, évidemment, trop égoïste, ou trop distrait par la buée qui s’effaçait sur les coins de ses lunettes ; mais le détail n’échappa pas aux ombres, observatrices muettes du désastre de la cache du Hangar Frigorifique. L’une d’elle se focalisa un instant sur les pieds du maître N, le doigt glissant sur l’arc extérieur de la Grotte Electrolithe, ne faisant qu’un avec le Mygavolt sur son épaule. Une faille dans le personnage du Roi blanc ... Tcheren toussa.
« Quel ennui ... » Un baryton familier lui fit écho.
« Il semblerait qu’il y ait un malentendu. »
- Spoiler:
TrufflesNiveau à la fin de l’étape : 34 Je ne le laisserai pas évoluer avant le niveau 39 et l’apprentissage de Lance-Flamme. Pour l’instant, il est toujours aussi compétitif face aux autres Pokémon et a décimé les Ouvriers du Hangar Frigorifique. RoukiNiveau à la fin de l’étape : 32 A évolué juste avant d’entrer dans le Hangar Frigorifique, mais sans ça, je ne l'ai pas utilisé. BaviaNiveau à la fin de l’étape : 32 LysanderNiveau à la fin de l’étape : 32 StraciellaNature : Naïf Zone de capture : Hangar Frigorifique Niveau de rencontre : 27 Niveau à la fin de l’étape : 32 Oh yeah ! J’espère honnêtement qu’il tiendra jusqu’à la huitième arène, ce serait un énorme avantage face aux titanesques Pokémon dragons de la fin du jeu. Pour l’instant, il est un peu faiblard, alors je l’entraîne exclusivement au Multi Exp.PC : Venise Clock Works Cindy HermiaCapture(s) manquée(s) : NanméouïeZone perdue : Route 5 RIP : TweakNiveau 5 - Niveau 19 OskarNiveau 11 - Niveau 23 MasudNiveau 19 - Niveau 26 LustNiveau 24 - Niveau 24 A peine capturé et déjà perdu face au Zéblitz de Raphaël. Je pensais naïvement que Lysander serait assez puissant pour OHKO celui-ci, mais ce ne fut pas le cas, et une attaque Electrik sur un Vol / Eau, ça fait mal.
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| | | Dogsmaniac
Dresseur
Nature : Solo
Niveau : 32
Exp : 273
Pas de badges gagnés
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 17 Aoû 2013 - 13:07 | |
| Ah désolée... C'est accompagné d'un royal bacon et d'un ice tea ! Quoi ? Je dors à 9h11...Dur pour Lust ! (D'ailleurs, y a une coquille dans le spoiler : c'est marqué "Masud" au lieu de "Lust".) M'enfin, de ce que j'ai compris, il était pas d'une grande utilité. x) |
| | | Slyaquali
Écrivain
Nature : Malin
Niveau : 23
Exp : 2288
| Sujet: Re: [Blanc] En Noir et Rose Sam 17 Aoû 2013 - 16:56 | |
| désolé, je ne le lis que maintenant, faute de temps ce matin.
oh non! pauvre lust! même si je me doutais qu'il allait pas durer longtemps
c'est vrai que straciella pourra t'être vraiment utile pour la dernière arène! essaye de le garder jusque là ^^
il y a une autre erreur dans le compte rendus: à côté de l'image de chinchidou, tu as écris nanméouie ^^
Ni vue, ni connue - Magnifique avatar par El Grande Maestro Phiphi ~:
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| | | | | [Blanc] En Noir et Rose | |
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